2. Au menu cette semaine
• L’actu mise à nu :
– Fin de l’obsolescence ?
– La champagne, c’est bon pour la santé… économique
– Les e-déchets valent de l’or
• Point de vue : les emoji
• Innovations et tendances :
– Retour au réel
– La RSE made in Cambodia
– La Foire de Paris revient en grâce
4. Fin de l’obsolescence ?
• L’obsolescence des logiciels est un
problème qu’on ne fait qu’effleurer mais
qui va se poser de façon de plus en plus
aigüe, en particulier pour la sécurité.
• C’est pourquoi le DARPA s’est engagé
dans un programme de conception de
logiciels pouvant durer plus d’un siècle.
• Le projet BRASS (Building Resource
Adaptive Software Systems), étalé sur 4
ans, doit permettre de concevoir des
systèmes qui puissent s’adapter eux-
mêmes au changement d’environnement
informatique.Cliquez sur l’image pour accéder au site DARPA
5. La champagne, c’est bon pour la
santé… économique
• Tous les grands organismes cherchent
des références simples pour illustrer les
mécanismes économiques, comme le %
du salaire pour acheter un Big Mac.
• Selon certains, la consommation de
champagne pourrait avoir cette vertu : la
courbe des expéditions du champagne
au niveau mondial est corrélée à la santé
économique des pays, y compris la crise
de 29, les guerres, les chocs pétroliers,
et plus récemment la crise des subprime.
• Seule exception récente : la France !
Encore les cordonniers mal chaussés…
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6. Les e-déchets valent de l’or
• Selon l’Université des Nations Unies, les
e-déchets dans le monde ont représenté
3 MT. Énorme, mais cela pèse juste 7%
des 42 MT de déchets électroménagers
(soit 1,15 M camions de 38 T) !
• Les Norvégiens jettent 28 kg par an, les
Français 22 kg (8è), à égalité avec les
américains (eh oui…).
• Plus gênant : à peine 1/6è de tous ces
déchets sont recyclés. Il y a donc 2 MT
de cuivre ou 300 T d’or qui s’entassent
dans la nature. Sans parler des matières
toxiques…
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7. L’œil de Red Guy sur les e-déchets
• Cette statistique, quelque peu effrayante, montre que
le convoi des fameux 38 T chargés des appareils
électriques et électroniques que nous mettons au rebut
par an ferait plus de la moitié du tour de la terre… Et la
tendance n’est pas favorable : on passerait de 41,8 MT
jetées en 2014 à plus de 50 MT en 2018.
• Difficile dans ces conditions de ne pas légitimer les
règlementations tatillonnes les fabricants ou les
distributeurs à la reprises des vieux appareils. Sauf
que la tendance semble montrer qu’elles ne sont pas
très efficaces. Pourtant, quand on note le prix de ces
métaux et qu’on sait que ces appareils sont aisément
récupérables, ce gaspillage amène à s’interroger sur la
sincérité des acteurs de la filière… Le greenwashing
risque de ne plus être très bien accepté. A quand le
vrai greenacting ?
10.
• Il fut un temps où les humains communiquaient à l’aide de
pictogrammes et de hiéroglyphes. Depuis ce temps, l’écriture a
été inventée. Mais aujourd’hui, retour en arrière ? On utilise de
plus en plus d’émoticônes dans nos conversations et échanges
informatiques.
• Egalement appelé smileys, ces signes remplacent les
expressions du visage et les variations de la voix qu’on ne peut
pas retransmettre quand on écrit un message.
• Cette semaine, Red Guy s’intéresse à ce nouveau medium que
marques ou politiques utilisent pour communiquer auprès des
digital natives et des plus jeunes des millennials.
11. Invention de Monsieur-qui-sourit
• Le smiley colorié de jaune avec un sourire et deux points
représentant les yeux est né dans les années 60 et a pour but
d’inciter à l’optimisme.
• Le Français Franklin Loufrani a créé et déposé son Smiley à
l’Institut National de la Propriété Industrielle en 1971. Aujourd’hui,
le Smiley est une marque commercial protégée. C’est la société
SmileyWorld qui gère cette icône depuis plus de 70 ans.
• En 1982 Scott Fahlman, professeur à l’université Carnegie Mellon
aux USA, créa les symboles :-) et :-( imitant le smiley pour classer
les messages drôles ou non sur le forum de l’université
12. Savoir les différencier
• Le smiley se transforme avec l’arrivée de l’informatique et
devient une émoticône – l’emblème des années MSN. Il met en
image une palette plus large d’émotions : la colère, l’envie, la
déception, la satisfaction
• L’émoticône se développe et fait le tour du monde. Au Japon, il
est calqué sur les mangas et on le trouve à l’horizontal. Celui-ci
est plus accentué sur les yeux « ^^ » « 0.0 », contrairement aux
occidentaux, qui sont plus sur la bouche « :p » « :D »
• C’est le fabricant de téléphone japonais DoCoMo qui invente le
1er set d’Emoji (172 emoji de 12x12 pixels). Ceux-ci sont
aujourd’hui directement intégrés aux smartphones par un clavier
distinct comme une bibliothèque d’image.
13. De l’émoticône à la communication
• En 2011, les emoji se sont généralisés et ont envahi l’Occident
lors de leur apparition sur Iphone, au moment où l’utilisation des
messageries instantanées et les applications de discussion
étaient en plein essor.
• À ce moment-là, la publicité digitale s’est trouvée confrontée à un
lourd enjeu : pouvoir s’infiltrer dans les discussions sans paraître
intrusive. Les emoji/stickers ont rapidement été utilisés comme
outils de communication pour stimuler les consommateurs à
s’envoyer des marques. Des entreprises spécialisées dans la
création et la vente de stickers ont fait leur apparition à cette
époque. Quelques exemples…
14. Énergiseur de conversations
• La société Feeligo fabrique des stickers
digitaux pour les messageries de chat,
de réseaux sociaux ou de forums. Ces
petites images expriment des émotions
au lieu d’écrire un texte et permettent
aux marques de pénétrer dans les
conversations privées sans avoir le
côté intrusif des bannières et des pre-
roll. Et contrairement à ceux-ci, ils
contournent les bloqueurs de pub.
• Ex. : Les lapins Duracell ont été
utilisées 20 millions de fois cet hiver
15. Booster d’égo
• Karl Lagarfeld n’est pas seulement le
directeur artistique de la maison
Chanel, il est également un créateur
actif d’émoticônes.
• Grâce à une application mobile gratuite
disponible depuis mars 2014, les fans
peuvent utiliser des « emotiKarl » pour
agrémenter leurs conversations.
• Un moyen de toucher une cible
d’utilisateurs plus jeune.
16. Langage publicitaire
• L’agence suédoise Dogwash
Reklambyrå AB a lancé une application
qui propose des icônes permettant
d’exprimer ses émotions via la culture
publicitaire.
• Que ce soit les trophées des plus
grands festivals publicitaires ou des
personnes cultes de la pub, vous
trouverez bien le moyen d’envoyer des
messages à vos collègues pour leur
dire combien leur idée est géniale (ou
pas).
17. Thérapie de couple
• Après avoir conquis les foyers du
monde entier, IKEA souhaite améliorer
la communication dans nos foyers.
Notamment quand il s’agit de faire le
ménage ou d’acheter un meuble.
• Dans cette perspective, l’entreprise a
mis en place une application comportant
100 émoticônes relatifs à l’univers
intérieur. Ikea s’insère un peu plus dans
la vie quotidienne et veut faire tomber
les barrières de communication au sein
des couples.
18. Emoticoke
• Coca-Cola se vit en distributeur de
bonheur « Open Happiness » dans le
monde entier et sur internet avec sa
nouvelle campagne digitale. Elle offre
la possibilité de créer une URL
constituée d’émoticônes en se rendant
sur le site www.emoticoke.com.
• Par la suite, l’internaute est invité à
partager le lien sur les médias sociaux,
un tirage au sort permettra au gagnant
de garder son URL. Cette campagne
n’est accessible qu’à Porto Rico.
19. Symbole de manifestations
• Pour que les messages soient bien
perçus lors des manifestations, l’agence
britannique Pentagram a expérimenté la
pancarte à emoji.
• Ainsi, pour rendre ses messages sur
l’environnement plus attractifs, l’agence
a lancé le projet Earthmoji : des emoji
figuraient sur les affiches en lieu et
place des slogans.
• Ex. : un tracteur + un arbre + un visage
horrifié = la déforestation est mauvaise
pour la planète
20. Avenir du langage politique
• En 2014, la Maison blanche lançait une
campagne avec des pictogrammes sur
Twitter afin de promouvoir son plan
d’aide pour les jeunes.
• En janvier 2015, le discours sur l’Etat
de l’Union de Barack Obama a été
traduit en emoji par le Guardian. De la
même façon Julie Bishop, la ministre
des affaires étrangères australienne, a
récemment donné une interview à
Buzzfeed en répondant uniquement par
emoji aux questions posées.
21. Symbole de la femme la plus
puissante du monde
• La chancelière allemande, Angela
Merkel, est une des rares personnalités
politiques à avoir son propre
émoticône.
• Internet s’est amusé à détourner le
célèbre « Merkel-Raute » que l’on
traduit en français par « le losange de
Merkel ». En effet, quand la chancelière
allemande prend la parole ou pose
pour des photos, elle a généralement la
même posture : ses doigts forment un
losange devant son ventre.
(-_-)
-<>-
22. La langage des djeun’s
• Les jeunes sont des adeptes de cette communication imagée
qu’on appelle le pic speech (« le discours par l’image »). Toute
cette génération, née dans la culture de l’image, raffole des
applications telles que Snapchat qui permet de capturer des
images spontanées et de les partager.
• Par ailleurs, le besoin des jeunes de se forger un langage propre
non compréhensible par les adultes n’est pas nouveau (Balzac
l’évoquait déjà…). Les plus vieux parlaient le javanais ou le
verlan. Les jeunes d’aujourd’hui ont grandi avec un smartphone
dans les mains qui a fini par remplacer le stylo. C’est donc par les
émoticônes qu’ils différencient leur façon de communiquer.
23. Vers la fin de l’écriture ?
• Les plus pessimistes auront vite fait de prédire que nous n’aurons
bientôt plus besoin d’écrire et que l’alphabet va être remplacé par
des émoticônes. C’est aller un peu vite en besogne.
• Quand on sait l’infinie variété de mots nécessaires, en français
comme en anglais, pour exprimer les goûts ou les sentiments, on
peut difficilement imaginer qu’ils pourront être remplacés par des
symboles lapidaires, aussi subtils soient-ils. Il sera temps de
s’inquiéter lorsque paraîtra le 1er dictionnaire français-emoji…
• En attendant, les marques peuvent continuer à s’amuser à
s’adresser aux ados de la génération LOL avec ces symboles
joyeusement régressifs.
25. Retour au réel
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• Le site de ventes de luxe Moda Operandi a réussi à lancer un showroom en
dur. Au cœur du très chic Mayfair, les clientes viennent essayer les modèles
de jeunes stylistes vus sur les podiums, qu’elles précommandent ensuite.
26. La RSE made in Cambodia
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• Ces images ont l’air d’une série pour une marque de mode. C’est une série
en effet, mais pour défendre le droit des salariés cambodgiens. Ceux-ci sont
vêtus des habits qu’ils fabriquent pour des marques occidentales.
27. La Foire de Paris revient en grâce
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• C’est la dernière mode dans l’électroménager : lancer son produit à la Foire
de Paris ! Autrefois jugée ringarde, celle-ci accueille cette année le lancement
d’appareils connectés de Candy, de Dietrich, Whirlpool ou Terraillon…
28. Index des liens
• La fin de l’obsolescence ? :
http://www.darpa.mil/NewsEvents/Releases/2015/04/08.aspx
• Le champagne, c’est bon pour la santé… économique :
http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20150327.OBS5873/champagne-pour-tous-
sauf-en-france.html
• Les e-déchets valent de l’or :
http://www.theguardian.com/environment/2015/apr/19/worlds-mountain-of-electrical-
waste-reaches-new-peak-of-42m-tonnes
• Retour au réel : http://www.journaldunet.com/ebusiness/commerce/moda-operandi-
0215.shtml
• La RSE made in Cambodia : http://www.liberation.fr/monde/2015/05/01/syndicalistes-
made-in-cambodge_1282054
• La foire de Paris revient en grâce : http://www.lefigaro.fr/societes/2015/05/01/20005-
20150501ARTFIG00165-les-marques-investissent-la-foire-de-paris.php