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Pathologie inflammatoire et
dégénérative de l’articulation temporo
mandibulaire
Présenté par :
 BENHAMMOU NAIMA Encadré par :
 LEGGAT RIMA Dr. MESLI
 BADIS IMANE
Sommaire
• INTRODUCTION
• Les arthritis de l’ATM
A- Les arthrites septiques
B- Les arthrites dégénératives
• Conclusion
• Bibliographie
L’ATM possède des structures identiques à celles des autres jointures
de l’organisme et peut donc être intéressée par toutes les affections
rhumatologiques : arthrites septiques, rhumatismes inflammatoires,
lésions dégénératives… dont la prise en charge ne diffère pas des
atteintes rhumatologiques des autres articulations, de plus ses
caractéristiques anatomiques et physiologiques propres lui confèrent
quelques originalités physiopathologiques.
organique
inflammatoire tumorale Malformative
fonctionnelle
Articulaire musculaire
constriction
permanente
Septique/
Rhumatismale
Dégénérative
L'arthrite est toute affection inflammatoire aigue ou chronique qui
atteint les articulations ; caractérisée anatomiquement par des lésions
synoviales, puis cartilagineuses et osseuses.
Arthrites de
l’ATM
Arthrites
inflammatoire
rhumatismales
Arthrite de la
spondylarthrite
ankylosante :
Arthrite de la
polyarthrite
rhumatoïde :
Arthrite juvénile
idiopathique
(AJI
Rhumatisme
psoriasique :
Les arthrites
septiques :
A- Les arthrites septiques :
Elles évoluent selon les cas sur le mode aigu, subaigu ou chronique.
1-Les signes cliniques :
- La douleur locale.
- La tuméfaction inflammatoire de l’articulation.
- Limitation des mouvements. les tentatives de mobilisation sont
douloureuses.
- L’examen otoscopique peut mettre en évidence un mouvement douloureux
du conduit auditif externe.
- Des adénopathies prétragiennes et cervicales sont parfois perçues.
- Une hyperthermie est fréquente.
2-Les étiologies :
- Les arthrites aiguës sont classiquement, soit la conséquence de l’extension
d’une infection de voisinage (ostéite mandibulaire, otite,parotidite,
péricoronarite des DDS… ), soit d’une localisation hématogène.
- Les germes le plus souvent retrouvés sont les staphylocoques (60 %) ou les
streptocoques (10 %).
- Les arthrites subaiguës et chroniques sont le plus souvent dues soit à
Actinomyces ou au bacille de Koch ou même au cours d’une syphilis secondaire.
3-Le bilan radiologique :
Il ne révèle pas d’anomalie à la phase initiale.
Vers le huitième jour, une hypertransparence osseuse apparaît, associée à un
pincement de l’interligne articulaire, précédant la survenue, en l’absence de
traitement, des érosions osseuses floues et mal limitées, puis de destructions
plus sévères irréversibles.
L’IRM confirme la présence d’un épanchement articulaire, d’une prolifération
synoviale et d’une éventuelle ostéite de contiguïté, d’une atteinte de
l’interligne, voire d’une collection.
4-Le bilan biologique :
Montre inconstamment une hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles,
mais la présence d’un syndrome inflammatoire est très fréquente.
5-Le traitement :
- L’antibiothérapie doit être mise en œuvre le plus rapidement possible
Le plus souvent une association de deux ATB bactéricides par voie IV.
- Une mobilisation douce et progressive, pluriquotidienne, indolore,
doit être entreprise dès l’infection maîtrisée.
B- Arthrites inflammatoires rhumatismales:
1.Arthrite de la spondylarthrite ankylosante :
C’est une maladie rhumatismale inflammatoire chronique touchant
préférentiellement les structures axiales, rachis et os iliaque. Les
articulations périphériques peuvent être atteintes.
A prédominance masculine, la SPA est un rhumatisme qui affecte l‘ATM
tardivement et se manifeste par :
- Une limitation progressive de l'ouverture buccale.
- Une sensation de raideur aux mouvements.
- Des douleurs articulaires spontanées exacerbées à l'ouverture
buccale.
Le bilan radiologique:
- Le Scanner montre une altération des surfaces articulaires avec
diminution de l’interligne articulaire, destruction osseuse(érosions
condyliennes et présence d’ostéophytes).
- Dans les formes évoluées une ankylose temporo mandibulaire
s’installe
2. Arthrite de la polyarthrite rhumatoïde :
Plus fréquente chez la femme entre 30 et 50 ans, la PR est une
inflammation chronique dégénérative bilatérale des articulations
caractérisée par une synovite agressive.
L'atteinte de l‘ATM est rare et tardive. Elle se manifeste cliniquement par:
- une limitation progressive de l'ouverture buccale.
- des douleurs, maximales le matin.
- des modifications évolutives des rapports occlusaux.
Le bilan radiologique:
- La radiographie pourrait être utile pour poser le diagnostic à la phase de
début, mais les signes caractéristiques de la PR sont rarement visibles avant
6 mois d'évolution.
- Une radiographie normale ne permet donc pas d'écarter le diagnostic,
l’IRM objective un pincement de l’interligne, les signes dégénératifs de la
médullaire osseuse et un épanchement intra-articulaire .
3. Arthrite juvénile idiopathique (AJI) :
Est un ensemble hétérogène d’affections dont les caractéristiques
communes sont un début de la maladie avant l’âge de 16 ans et
l’existence d’une arthrite d’une durée d’au moins six semaines après
exclusion de toute autre cause.
La maladie se manifeste typiquement, pour la première fois, par une
inflammation d’une ou plusieurs articulations qui persiste pendant plus
de six semaines.
Le traitement :
- Antalgiques, anti inflammatoires.
- Méthotrexate, ciclosporine, immunoglobulines intraveineuses.
- Cure thermale et kinésithérapie.
- Traitement chirurgical dans le cas d’ankylose.
4. Rhumatisme psoriasique :
Le rhumatisme psoriasique est le troisième grand rhumatisme
inflammatoire chronique chez l’adulte appartient à la famille des
spondylarthropathies avec de multiples formes cliniques .
Il est fréquent, d’autant plus que le psoriasis en lui-même,
cette maladie dermatologique érythémato-squameuse qui touche 1 à 3
% de l’ensemble de la population.
Contrairement à l’arthrite , l'arthrose temporo-mandibulaire est une
affection chronique non inflammatoire de l'ATM ;
La plupart des articulations montrent de bonne heure des lésions
érosives du cartilage peu évolutives, cliniquement silencieuses.
La physiopathologie :
Elle est encore mal connue et il semble que le facteur de départ soit
une hyperpression sur un cartilage normal, ou une mauvaise
répartition des pressions en raison d’un os sous chondral anormal, ou
une pression normale sur une fibre anormale.
Les signes cliniques :
- On note des douleurs et limitations des mouvements qui sont les
signes essentiels.
- La douleur est typiquement une douleur d’effort, de mise en charge,
se manifeste plus volontiers en fin de journée. Elle est calmée par le
repos.
- La raideur articulaire de l’arthrose n’apparaît que tardivement, au
début discrète et limitée, pouvant réveiller la douleur spontanée du
malade. Elle peut entraîner des déformations considérables de la tête
condylienne et génère, lorsqu’il existe une rupture ou une perforation
méniscale, des crépitations intra-articulaires témoignant d’un
frottement des surfaces articulaires.
Le bilan radiologique :
Les signes cardinaux classiques de l’arthrose sont une sclérose sous-
chondrale plus ou moins associée à des géodes, une ostéophytose
implantée à la jonction os-cartilage et un pincement articulaire
longtemps localisé.
L’IRM visualise l’aplatissement et la perte de sphéricité des condyles,
les formations ostéophytiques, tant du versant temporal que condylien.
Les condensations ostéochondrales des deux condyles, de même que
les géodes souschondrales, sont fréquentes.
Le traitement :
- Lors des poussées douloureuses, un repos articulaire associé à des
anti-inflammatoires non stéroïdiens prescrits pour une courte période
de 2 à 3 semaines, en y associant des antalgiques périphériques,
essentiellement le paracétamol ; après la crise, et en fonction de l’état
articulaire, on peut prescrire un traitement anti-arthrosique d’action
lente ou AASAL associé à une kinésithérapie, c’est des médicaments
spécifiquement utilisés dans l'arthrose. Ils ont la capacité de diminuer
l'intensité des douleurs, ils ont tous une action différée, leur efficacité
persiste pendant quelques semaines même après l'arrêt du traitement.
- Dans les formes invalidantes, avancées, dans lesquelles la destruction
articulaire est importante radiologiquement et dans lesquelles le
traitement médical se révèle insuffisant, se pose la question d’envisager
un remplacement prothétique.
L’ATM est une articulation très complexe, Les désordres de l'ATM sont
d'origine multifactorielle, la prise en charge est plus complexe et peut
nécessiter une approche multidisciplinaire et parfois même
chirurgicale.
Cours de « Pathologie inflammatoire et dégénérative de l’articulation temporo
mandibulaire » de faculté d’Alger 2019/2020 dr. Benali

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  • 1. Pathologie inflammatoire et dégénérative de l’articulation temporo mandibulaire Présenté par :  BENHAMMOU NAIMA Encadré par :  LEGGAT RIMA Dr. MESLI  BADIS IMANE
  • 2. Sommaire • INTRODUCTION • Les arthritis de l’ATM A- Les arthrites septiques B- Les arthrites dégénératives • Conclusion • Bibliographie
  • 3. L’ATM possède des structures identiques à celles des autres jointures de l’organisme et peut donc être intéressée par toutes les affections rhumatologiques : arthrites septiques, rhumatismes inflammatoires, lésions dégénératives… dont la prise en charge ne diffère pas des atteintes rhumatologiques des autres articulations, de plus ses caractéristiques anatomiques et physiologiques propres lui confèrent quelques originalités physiopathologiques.
  • 4. organique inflammatoire tumorale Malformative fonctionnelle Articulaire musculaire constriction permanente Septique/ Rhumatismale Dégénérative
  • 5. L'arthrite est toute affection inflammatoire aigue ou chronique qui atteint les articulations ; caractérisée anatomiquement par des lésions synoviales, puis cartilagineuses et osseuses.
  • 6. Arthrites de l’ATM Arthrites inflammatoire rhumatismales Arthrite de la spondylarthrite ankylosante : Arthrite de la polyarthrite rhumatoïde : Arthrite juvénile idiopathique (AJI Rhumatisme psoriasique : Les arthrites septiques :
  • 7. A- Les arthrites septiques : Elles évoluent selon les cas sur le mode aigu, subaigu ou chronique. 1-Les signes cliniques : - La douleur locale. - La tuméfaction inflammatoire de l’articulation. - Limitation des mouvements. les tentatives de mobilisation sont douloureuses. - L’examen otoscopique peut mettre en évidence un mouvement douloureux du conduit auditif externe. - Des adénopathies prétragiennes et cervicales sont parfois perçues. - Une hyperthermie est fréquente.
  • 8. 2-Les étiologies : - Les arthrites aiguës sont classiquement, soit la conséquence de l’extension d’une infection de voisinage (ostéite mandibulaire, otite,parotidite, péricoronarite des DDS… ), soit d’une localisation hématogène. - Les germes le plus souvent retrouvés sont les staphylocoques (60 %) ou les streptocoques (10 %). - Les arthrites subaiguës et chroniques sont le plus souvent dues soit à Actinomyces ou au bacille de Koch ou même au cours d’une syphilis secondaire.
  • 9. 3-Le bilan radiologique : Il ne révèle pas d’anomalie à la phase initiale. Vers le huitième jour, une hypertransparence osseuse apparaît, associée à un pincement de l’interligne articulaire, précédant la survenue, en l’absence de traitement, des érosions osseuses floues et mal limitées, puis de destructions plus sévères irréversibles. L’IRM confirme la présence d’un épanchement articulaire, d’une prolifération synoviale et d’une éventuelle ostéite de contiguïté, d’une atteinte de l’interligne, voire d’une collection. 4-Le bilan biologique : Montre inconstamment une hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles, mais la présence d’un syndrome inflammatoire est très fréquente.
  • 10. 5-Le traitement : - L’antibiothérapie doit être mise en œuvre le plus rapidement possible Le plus souvent une association de deux ATB bactéricides par voie IV. - Une mobilisation douce et progressive, pluriquotidienne, indolore, doit être entreprise dès l’infection maîtrisée.
  • 11. B- Arthrites inflammatoires rhumatismales: 1.Arthrite de la spondylarthrite ankylosante : C’est une maladie rhumatismale inflammatoire chronique touchant préférentiellement les structures axiales, rachis et os iliaque. Les articulations périphériques peuvent être atteintes. A prédominance masculine, la SPA est un rhumatisme qui affecte l‘ATM tardivement et se manifeste par : - Une limitation progressive de l'ouverture buccale. - Une sensation de raideur aux mouvements. - Des douleurs articulaires spontanées exacerbées à l'ouverture buccale.
  • 12. Le bilan radiologique: - Le Scanner montre une altération des surfaces articulaires avec diminution de l’interligne articulaire, destruction osseuse(érosions condyliennes et présence d’ostéophytes). - Dans les formes évoluées une ankylose temporo mandibulaire s’installe
  • 13. 2. Arthrite de la polyarthrite rhumatoïde : Plus fréquente chez la femme entre 30 et 50 ans, la PR est une inflammation chronique dégénérative bilatérale des articulations caractérisée par une synovite agressive. L'atteinte de l‘ATM est rare et tardive. Elle se manifeste cliniquement par: - une limitation progressive de l'ouverture buccale. - des douleurs, maximales le matin. - des modifications évolutives des rapports occlusaux.
  • 14. Le bilan radiologique: - La radiographie pourrait être utile pour poser le diagnostic à la phase de début, mais les signes caractéristiques de la PR sont rarement visibles avant 6 mois d'évolution. - Une radiographie normale ne permet donc pas d'écarter le diagnostic, l’IRM objective un pincement de l’interligne, les signes dégénératifs de la médullaire osseuse et un épanchement intra-articulaire .
  • 15. 3. Arthrite juvénile idiopathique (AJI) : Est un ensemble hétérogène d’affections dont les caractéristiques communes sont un début de la maladie avant l’âge de 16 ans et l’existence d’une arthrite d’une durée d’au moins six semaines après exclusion de toute autre cause. La maladie se manifeste typiquement, pour la première fois, par une inflammation d’une ou plusieurs articulations qui persiste pendant plus de six semaines.
  • 16. Le traitement : - Antalgiques, anti inflammatoires. - Méthotrexate, ciclosporine, immunoglobulines intraveineuses. - Cure thermale et kinésithérapie. - Traitement chirurgical dans le cas d’ankylose.
  • 17. 4. Rhumatisme psoriasique : Le rhumatisme psoriasique est le troisième grand rhumatisme inflammatoire chronique chez l’adulte appartient à la famille des spondylarthropathies avec de multiples formes cliniques . Il est fréquent, d’autant plus que le psoriasis en lui-même, cette maladie dermatologique érythémato-squameuse qui touche 1 à 3 % de l’ensemble de la population.
  • 18. Contrairement à l’arthrite , l'arthrose temporo-mandibulaire est une affection chronique non inflammatoire de l'ATM ; La plupart des articulations montrent de bonne heure des lésions érosives du cartilage peu évolutives, cliniquement silencieuses.
  • 19. La physiopathologie : Elle est encore mal connue et il semble que le facteur de départ soit une hyperpression sur un cartilage normal, ou une mauvaise répartition des pressions en raison d’un os sous chondral anormal, ou une pression normale sur une fibre anormale.
  • 20. Les signes cliniques : - On note des douleurs et limitations des mouvements qui sont les signes essentiels. - La douleur est typiquement une douleur d’effort, de mise en charge, se manifeste plus volontiers en fin de journée. Elle est calmée par le repos. - La raideur articulaire de l’arthrose n’apparaît que tardivement, au début discrète et limitée, pouvant réveiller la douleur spontanée du malade. Elle peut entraîner des déformations considérables de la tête condylienne et génère, lorsqu’il existe une rupture ou une perforation méniscale, des crépitations intra-articulaires témoignant d’un frottement des surfaces articulaires.
  • 21. Le bilan radiologique : Les signes cardinaux classiques de l’arthrose sont une sclérose sous- chondrale plus ou moins associée à des géodes, une ostéophytose implantée à la jonction os-cartilage et un pincement articulaire longtemps localisé. L’IRM visualise l’aplatissement et la perte de sphéricité des condyles, les formations ostéophytiques, tant du versant temporal que condylien. Les condensations ostéochondrales des deux condyles, de même que les géodes souschondrales, sont fréquentes.
  • 22. Le traitement : - Lors des poussées douloureuses, un repos articulaire associé à des anti-inflammatoires non stéroïdiens prescrits pour une courte période de 2 à 3 semaines, en y associant des antalgiques périphériques, essentiellement le paracétamol ; après la crise, et en fonction de l’état articulaire, on peut prescrire un traitement anti-arthrosique d’action lente ou AASAL associé à une kinésithérapie, c’est des médicaments spécifiquement utilisés dans l'arthrose. Ils ont la capacité de diminuer l'intensité des douleurs, ils ont tous une action différée, leur efficacité persiste pendant quelques semaines même après l'arrêt du traitement. - Dans les formes invalidantes, avancées, dans lesquelles la destruction articulaire est importante radiologiquement et dans lesquelles le traitement médical se révèle insuffisant, se pose la question d’envisager un remplacement prothétique.
  • 23. L’ATM est une articulation très complexe, Les désordres de l'ATM sont d'origine multifactorielle, la prise en charge est plus complexe et peut nécessiter une approche multidisciplinaire et parfois même chirurgicale.
  • 24. Cours de « Pathologie inflammatoire et dégénérative de l’articulation temporo mandibulaire » de faculté d’Alger 2019/2020 dr. Benali