Baromètre économique de novembre : remontée du moral malgré une peur toujours très grande du chômage, et acceptation très grande de réformes économiques assez radicales.
Baromètre du moral économique des Français Odoxa / aviva / BFM / Challenges -...
Baromètre Odoxa pour Aviva / BFM / Challenges - novembre 2015
1. Baromètre de l’économie
Novembre 2015
Sondage réalisé par
Publié le 5 novembre 2015
Levée d’embargo le 5 novembre – 06H45
pour
, et
2. Méthodologie
Recueil Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français
interrogés par Internet les 29 et 30 octobre 2015.
Echantillon
Echantillon de 1 001 personnes représentatif de la
population française âgée de 18 ans et plus.
La représentativité de l’échantillon est assurée par la
méthode des quotas appliqués aux variables suivantes :
sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification
par région et catégorie d’agglomération.
3. Précisions sur les marges d’erreur
Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur.
Cette marge d’erreur signifie que le résultat d’un sondage se situe, avec un niveau de confiance de 95%, de part
et d’autre de la valeur observée.
La marge d’erreur dépend de la taille de l’échantillon ainsi que du pourcentage observé.
Si le pourcentage observé est de …
Taille de
l’Echantillon
5% ou
95%
10% ou
90%
20% ou
80%
30% ou
70%
40% ou
60%
50%
800 1,5 2,5 2,8 3,2 3,5 3,5
900 1,4 2,0 2,6 3,0 3,2 3,3
1 000 1,4 1,8 2,5 2,8 3,0 3,1
2 000 1,0 1,3 1,8 2,1 2,2 2,2
Lecture du tableau : Dans un échantillon de 1000 personnes, si le pourcentage observé est de 20%, la marge d’erreur est égale à 2,5%.
Le pourcentage réel est donc compris dans l’intervalle [17,5 ; 22,5].
4. Synthèse de Gaël Sliman (1/3)
Baromètre économique de novembre : remontée du moral malgré une peur toujours très grande du chômage, et
acceptation très grande de réformes économiques assez radicales
1) Remontée spectaculaire de l’indice de moral des Français
Après avoir nettement chuté le mois dernier (-10 points), l’indice de moral économique des Français rebondi nettement en ce mois de
novembre (+16 points).
30% des Français se déclarent aujourd’hui plus confiants en l’avenir de la situation économique de leur pays, soit 8 points de plus que le mois
dernier. Inversement les défiants baissent d’autant (8 points) soit une hausse de 16 points de l’indice de confiance macro-économique.
Avec un score de -39 notre indice macro-économique atteint son meilleur niveau depuis près de deux ans (-37 en janvier 2014).
2) Pourtant, 8 Français sur 10 ne croient toujours pas à l’inversion de la courbe du chômage et une majorité (56% contre 44%) de salarié se
déclare plus inquiète que jamais de perdre son emploi
Est-ce que la récente annonce des bons chiffres du chômage en septembre a contribué à cette amélioration du moral économique des
Français ? Difficile de le dire, même si la concomitance des deux informations peut le suggérer.
Si c’est le cas, les Français ne déduisent pas de ces bons résultats ponctuels une quelconque tendance lourde à une baisse durable du chômage
promise depuis deux ans par François Hollande.
Ils sont même plus nombreux que jamais à ne pas croire à la promesse « Hollandaise » de « l’inversion de la courbe du chômage » : 79% des
Français ne croient pas « que le chômage diminuera de façon continue d’ici la fin du quinquennat ». Ils étaient 76% à ne pas y croire en mai
dernier. Et encore, malgré la baisse récente du chômage en septembre, la grande majorité de ceux qui croient à cette inversion pensent que
celle-ci interviendra après 2015 plutôt que dès cette année (15% contre 6%).
Le chômage, priorité numéro 1 des Français est une angoisse pour une majorité de salariés qui ne sont pas plus rassurés au niveau « micro »
que « macro » : 56% des salariés Français estiment que « depuis ces dernières semaines ils sont plus inquiets de perdre leur emploi » contre
seulement 44% qui se sentent « plutôt moins inquiets ». Effrayant. D’autant que les Français, même s’ils ne sont pas de grands optimistes n’ont
pas toujours été aussi inquiets pour leur propre emploi. La situation s’est même renversée en l’espace de 5 ans. Ainsi, en 2010 dans le sondage
international de nos confrères de BVA, les salariés Français étaient une minorité de seulement 43% à estimer qu’ils pourraient perdre leur
emploi. Ils sont désormais une majorité de 56% à le penser…
5. Synthèse de Gaël Sliman (2/3)
3) Un Français sur quatre et quatre jeunes sur dix déclarent avoir envie de devenir entrepreneur
L’envie d’entreprendre touche un Français sur quatre (24%) et surtout quatre jeunes sur dix qui déclarent qu’ils « auraient envie de créer leur
entreprise, d’en reprendre une ou de se mettre à leur compte ». C’est énorme, même si toutes ces envies ne se traduiront, évidemment pas par
des passages à l’acte.
C’est aussi évidemment une très bonne nouvelle pour notre économie, même si elle s’explique sans doute davantage par une peur du chômage
que par une poussée spontanée d’enthousiasme entrepreneurial.
En effet, l’explosion de cette envie d’entreprendre date de l’émergence de la crise.
L’APCE propose en effet un suivi dans le temps sur un indicateur comparable (les mesures étant effectuées successivement par les Instituts
Think, Ifop et Opinionway), qui montre que ce désir d’entreprendre est monté en flèche à partir de la crise de 2008-2009 : alors que cette envie
d’entreprendre ne concernait que 20% des Français en 2006, elle culminait à 30%, 7 ans plus tard en 2013 (il avait même atteint 31% au plus
fort de la crise en 2009)…
Le niveau actuel de 24%, pourtant très élevé, constitue plutôt un niveau en baisse par rapport aux années les plus fortes de la crise. Sans doute
n’est-ce pas une si mauvaise nouvelle, mais le signe qu’effectivement comme nous l’enseigne notre indice de moral économique, les Français
sont un peu moins pessimistes en l’avenir.
4) Les Français et les réformes : une majorité des réformes radicales que nous avons testées serait approuvée par les Français, notamment
l’instauration du contrat de travail unique ou la réduction massive de nos dépenses publiques
Nous avons testé auprès des Français, une batterie de 10 propositions de réformes économiques et sociales extrêmement radicales aujourd’hui
portées par différents acteurs économiques.
Or sur ces 10 réformes, les Français sont une nette majorité à en approuver 5, sont partagés à 50/50 (plus précisément 52% contre 47%) sur 2
d’entre elles et ne sont majoritairement hostiles qu’à 3 de ces réformes.
Intéressant pour un peuple soi-disant conservateur…
Les trois réformes totalement rejetées sont : l’augmentation de la durée du travail sans augmentation de salaires (74% des Français y sont
opposés), la suppression de l’ISF (69%) qu’ils rejettent toujours avec autant de constance, et le report de l’âge de la retraite progressivement
vers 65 ans (63%) dont les Français ne veulent toujours pas entendre parler (sauf les retraités), même s’ils pronostiquent par ailleurs
majoritairement dans de nombreuses enquêtes que cela finira par arriver…
6. Synthèse de Gaël Sliman (3/3)
Deux réformes partagent l’opinion :
l’institution transitoire d’un contrat de travail de 3 ans (47% y sont favorables contre 52% opposés) et la réduction du nombre d’instances
représentatives dans les entreprises (52% y sont favorables et 47% opposés).
Enfin, les Français sont une nette majorité (de 56% à 88% d’adhésion) à se déclarer favorables à 5 réformes économiques et sociales
importantes et assez radicales d’inspiration clairement libérales :
Réduire ou rendre dégressive la durée de l’indemnisation chômage (56% sont pour ; 43% sont contre) et relever les seuils sociaux imposées aux
entreprises (56% contre 44%) constituent des mesures qui seraient aujourd’hui soutenues par une majorité de Français.
Le contrat de travail unique, cher au Medef serait encore plus soutenu, puisque les deux-tiers des Français (67% contre 32%) y seraient
favorables.
Deux mesures-choc seraient même plébiscitées par plus de 8 Français sur 10 :
Réduire drastiquement nos dépenses publiques (13 points) afin de les rapprocher du niveau de l’Allemagne (80% contre 19%) et autoriser les
entreprises à faire partir leurs salariés ayant atteint l’âge de la retraite en échange de l’embauche d’un jeune (88% contre 11%).
Pourtant, ces deux dernières mesures ne seraient sans doute pas les plus simples à faire passer et à mettre en œuvre. Mais le blocage
proviendrait sans doute davantage de l’opposition des syndicats que d’un blocage de l’opinion publique sur ces questions.
Gaël Sliman, Président d’Odoxa
@gaelsliman
7. 7
Confiance en l’avenir de la situation économique
(NSP)
1%
Depuis ces dernières semaines êtes-vous plutôt plus confiant ou plutôt moins confiant
concernant l’avenir de la situation économique en France ?
Plutôt plus confiant :
30%
Plutôt moins confiant :
69%
+8-8
Indice « Plutôt plus confiant » - « Plutôt moins confiant » = -39
(Rappel octobre 2015 : -55)
8. 8
Evolution de l’indice de confiance en l’avenir*
-52
-71
-52
-63
-66
-70
-72
-60
-56
-58
-37
-33
-23
-31
-34-35
-33
-35
-48
-47
-59
-56
-59
-41
-46
-49 -49-40
-44-55
-47
-35
-28
-29
-65
-65
-55
-67
-59
-43
-44
-23
-32
9
-11
-37
-48
-46
-44
-36
-40
-52
-56
-49
-46 -48
-22
-24
-49
-45
-37
-44
-46
-49
-42
-47
-51
-65
-67-74
-62
-52
-47
-43 -47 -47
-42
-50
-45
-55
-39
-85
-75
-65
-55
-45
-35
-25
-15
-5
5
15
déc.-06
févr.-07
avr.-07
juin-07
août-07
oct.-07
déc.-07
févr.-08
avr.-08
juin-08
août-08
oct.-08
déc.-08
févr.-09
avr.-09
juin-09
août-09
oct.-09
déc.-09
févr.-10
avr.-10
juin-10
août-10
oct.-10
déc.-10
févr.-11
avr.-11
juin-11
août-11
oct.-11
déc.-11
févr.-12
avr.-12
juin-12
août-12
oct.-12
déc.-12
févr.-13
avr.-13
juin-13
août-13
oct.-13
déc.-13
févr.-14
avr.-14
juin-14
août-14
oct.-14
déc.-14
févr.-15
avr.-15
juin-15
août-15
oct.-15
Depuis ces dernières semaines êtes-vous plutôt plus confiant ou plutôt moins confiant
concernant l’avenir de la situation économique en France ?
*Jusqu’en juillet 2014, ce baromètre était réalisé par BVA pour Axys Consultants,BFM et Challenges
9. 9
Confiance en l’avenir de la situation économique
en France selon la proximité partisane
Depuis ces dernières semaines êtes-vous plutôt plus confiant ou plutôt moins confiant
concernant l’avenir de la situation économique en France ?
30%
50%
16%
69%
49%
83%
1%
1%
1%
Ensemble
Sympathisants de gauche
Sympathisants de droite
Plutôt plus confiant Plutôt moins confiant (NSP)
Rappels « Plutôt plus confiant »
octobre 2015
22%
42%
11%
10. 10
Pronostic sur l’inversion de la courbe du chômage
François Hollande avait promis qu'il parviendrait à inverser la courbe du chômage, vous
personnellement pensez-vous que le chômage ...
Diminuera dès 2015
6%
Diminuera de façon
continue après 2015
15%
ST Diminuera 21%
Rappel Mai 2015 * : 24%
Ne diminuera
pas
de façon continue
d’ici la fin du
quinquennat
79%
*Enquête Odoxa pour iTélé-CQFD publiée le 1er mai 2015.
11. 11
Pronostic sur l’inversion de la courbe du chômage
selon la proximité partisane
François Hollande avait promis qu'il parviendrait à inverser la courbe du chômage, vous
personnellement pensez-vous que le chômage ...
6%
14%
1%
15%
33%
4%
79%
53%
95%
Ensemble
Sympathisants de gauche
Sympathisants de droite
Diminuera dès 2015 Diminuera de façon continue après 2015 Ne diminuera pas d'ici la fin du quinquennat
12. 12
Inquiétude à propos de sa situation
personnelle sur le marché du travail
Depuis ces dernières semaines vous sentez-vous plutôt plus inquiets ou plutôt moins
inquiets pour votre propre emploi ?
Base : est en emploi
Plutôt plus inquiet
56%
Plutôt moins inquiet
44%
13. 13
Inquiétude à propos de sa situation personnelle
sur le marché du travail selon la proximité
partisane
Depuis ces dernières semaines vous sentez-vous plutôt plus inquiets ou plutôt moins
inquiets pour votre propre emploi ?
56%
46%
63%
44%
54%
37%
Ensemble
Sympathisants de gauche
Sympathisants de droite
Plutôt plus inquiet Plutôt moins inquiet
14. 14
Envie de créer, reprendre une entreprise ou de se
mettre à son compte
Oui certainement
9%
Oui probablement
15%
Non probablement
pas
30%
Non certainement
pas
46%
Vous personnellement, auriez-vous envie de créer votre entreprise, d’en reprendre une ou de
vous mettre à votre compte ?
ST Oui
24%
ST Non
76%
40%
32%
15%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
45%
25-34 ans 35-49 ans 50-64 ans
15. 15
88%
80%
67%
56%
56%
11%
19%
32%
44%
43%
1%
1%
1%
1%
Autoriser les entreprises à faire partir leurs salariés
ayant atteint l’âge de la retraite (s’ils sont bien à taux
plein), en échange de l’embauche d’un jeune
Réduire fortement notre niveau des dépenses
publiques afin de le rapprocher de celui de
l’Allemagne (il est de 57% en France contre 44% en…
Instaurer le contrat de travail unique avec des droits
qui augmentent au fur et à mesure des années
Relever « les seuils sociaux », c’est-à-dire les
contraintes/obligations légales imposées aux
entreprises à partir d’un certain nombre de salariés
Réduire ou rendre dégressive la durée de
l’indemnisation chômage
Plutôt favorable Plutôt opposé (NSP)
Adhésion à des propositions de réformes
économiques et sociales (1/2)
Voici un certain nombre de propositions de réformes économiques et sociales assez radicales.
Pour chacune de ces propositions de réformes, dites-moi si vous y seriez plutôt favorable ou
plutôt opposé :
16. 16
52%
47%
36%
30%
26%
47%
52%
63%
69%
74%
1%
1%
1%
1%
Réduire le nombre d’instances représentatives
(CE, CHSCT…) dans les entreprises
Instituer de manière transitoire un contrat de
travail de 3 ans
Repousser l’âge de la retraite progressivement
vers 65 ans
Supprimer l’Impôt sur la Fortune (ISF)
Augmenter la durée du travail sans augmenter
d’autant les salaires
Plutôt favorable Plutôt opposé (NSP)
Adhésion à des propositions de réformes
économiques et sociales (2/2)
Voici un certain nombre de propositions de réformes économiques et sociales assez radicales.
Pour chacune de ces propositions de réformes, dites-moi si vous y seriez plutôt favorable ou
plutôt opposé :