Alternatives, le magazine des solutions de transport durable.

Citram Aquitaine
L’intelligence
écologique
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Services
Le bon
entretien au
bon moment
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#35 – AVRIL 2018
[ L E M AGA ZI N E D ES S O LU T I O N S D E T R A N S P O R T D U R A B L E ]
S c a n i a f r a n c e
ALTERNATIVES
Page 4
Force de la nature
[tr ansports r ancon]
Votre magazine
Scania Mag évolue
et devient
Alternatives.

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ALTERNATIVES • #35/2018 www.scania.fr2
[ sommaire ]

KOEN KNOOPS,
PRÉSIDENT SCANIA FRANCE
Alternatives,
un nouveau nom à
l’image de Scania
V
otre magazine change
de nom et dévoile une
nouvelle formule
résolument Scania.
Publié pendant 15 ans
sous le titre Scania Mag, il devient
« Alternatives, le magazine des solutions
de transport durable ». En accord avec
l’orientation stratégique de la marque,
votre magazine se fait ainsi l’écho de la
démarchevolontariste de Scania, leader du
transport durable. Sa périodicité reste, quant à elle, inchangée avec trois
éditions par an. De même, son contenu demeure centré sur les clients
français et l’actualité de la marque. Vous ne manquerez pas de le constater
dès ce numéro. L’exemple des Transports Houdray, qui bénéficient de la
maintenance flexible, illustre ainsi parfaitement la volonté de Scania
d’optimiser la rentabilité de ses clients notamment par le recours aux
services, en leur permettant une disponibilité maximale de leurs
véhicules.
Pour Scania, l’anticipation du transport de demain passe par des
solutions viables dès aujourd’hui comme le montre l’expérimentation
menée par Citram Aquitaine qui roule au bioéthanol issu du marc
de raisin. Les tests officiels menés par l’ADEME viennent d’ailleurs
conforter les solutions adoptées par Scania en soulignant les bienfaits
environnementaux des véhicules gaz et éthanol.
Tout en œuvrant activement pour une mobilité plus durable, Scania met
un point d’honneur à vous proposer la solution qui convient le mieux
à votre activité et fournir un matériel répondant aux conditions les
plus exigeantes, à l’image du grumier nouvelle génération présenté
dans le reportage consacré auxTransports Rancon.
Le déploiement de la nouvelle génération de camions Scania est bientôt
terminé et se présente d’ailleurs comme un succès avec des records
de consommation observés partout en Europe. C’est une superbe
récompense pour les femmes et les hommes de Scania qui œuvrent
chaque jour à votre satisfaction. En effet, Scania a à cœur de s’améliorer
jour après jour pourvous mais aussi pour le bien-être de ses salariés.
La certification « Top Employer 2018 », récemment obtenue, l’atteste et
nous en sommes aussi fiers que nos collaborateurs le sont de travailler
avec et pourvous.
ALTERNATIVES #35
ScaniaFrance : CS 30106 - 49001 Angers cedex 01
Téléphone:02414133 33
E-mail:france.scania@scania.com-Fax:0241413271
www.scania.fr
Directeurdelapublication:Gilles Baustert
Responsabledelarédaction:Vanessa Cerceau
Réalisation: - Tél. : 01 53 23 35 35
Coordination: Daphné Pierrot et Didier Frémiot
Servicelecteurs/Abonnement:www.scania-alternatives.fr
Photogravure : Cesar Graphic – Impression : Foi – Dépôt légal: 2e
trimestre 2018 – ISSN: en cours.
Scania se réserve le droit d’améliorer ses modèles et donc de modifier leurs caractéristiques,
équipements et prix. D’autre part, les photos illustrant «Scania Mag», représentant des modèles
destinés à différents marchés, accessoires, finitions et options, ne correspondent pas toujours
à ceux des modèles commercialisés en France.
Ce magazine vous a été adressé à l’aide des informations du fichier central des Automobiles, autorisé par l’arrêté du
11/10/83 (JO du 25/11/83), que les marques automobiles peuvent utiliser pour vous informer sur les produits et services.
Si vous ne souhaitez pas être destinataire de ces documents ou si vous souhaitez accéder aux informations vous concernant,
il vous suffit de l’exprimer par écrit auprès de l’Association Auxiliaire de l’Automobile, 2, rue de Presbourg, 75008 Paris, en
retournantlaprésentepublicationetenprécisantlenumérod’immatriculationdevotreoudevosvéhicules.
Découvrez certains reportages
de ce numéro en vidéo sur
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de lecture QR code sur votre smartphone.
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et découvrez les vidéos réalisées pour
ce numéro. Bon visionnage !
En images Voir le reportage avec
les Transports Rancon
À DÉCOUVRIR DANS CE NUMÉRO
4 Le premier grumier 6x4 nouvelle génération
avec les Transports Rancon
12 Actualités de Scania en France
14 La data au service de l’efﬁcience
16 Portraits de deux jeunes entrepreneurs passionnés
20 Ready Built by Scania, des véhicules carrossés,
disponibles immédiatement
24 Les Transports Houdray ont choisi
la maintenance ﬂexible
30 L’ADEME coordonne une série d’essais
sur trois véhicules Scania
32 Citram Aquitaine roule au bioéthanol
issu du marc de raisin
38 Boutique, une collection de saison
www.scania.fr ALTERNATIVES • #35/2018 3

[ reportage ]

Les Transports Rancon et
le Scania V8 de 650 ch,
premier grumier 6x4
nouvelle génération.
Dans le département de la Haute-Loire, la ﬁlière bois est
celle des Transports Rancon. Le grumier basé à Tence (43)
revient sur ce métier à haut risque où le matériel est affaire
de spécialistes. Voyage au cœur des forêts d’Auvergne,
à bord d’un Scania V8 de 650 ch ; le premier grumier 6x4
de la nouvelle génération Scania en France.
Texte : Viso / Photos et vidéo : Fred Boyadjian

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Le Scania R 650 nouvelle génération conﬁguré pour le transport de billons. Le matériel a été choisi par le patron grumier pour sa robustesse
et sa ﬁabilité.
[ reportage ]
D
ans la forêt qui surplombeTence,
leScania R650 B6x4 double-
genrecommenceson travail, bien
avant leleverdu jour. Son
conducteur,Aurélien Rancon,
également dirigeant desTransports Rancon, est à la
manœuvre. Lechemin est forestier, l’ensemblepèse
22 tonnes àvide, cequi nesembleen rien
contraignant tant leScania mixteporteur/tracteur
répond au doigt et à l’œil, avecunefacilité
déconcertante.Àprésent postéprès du tas de
grumes enneigées à charger,Aurélien est juchésur
sa chaisedegruePalforet de30 t.m. Il défait sa
remorqueà l’aidedu grappin et placedélicatement
la premièregrumeentreelleet lechâssis, attrape
ensuiteun à un les troncs de16 mètres qu’il empile
aussi aisément quedes allumettes dans uneboîte.
« Je dois transporterce lot qui a été acheté parla scierie
Celle, située à une vingtaine de kilomètres d’ici.Toute la
semaine, je vais réaliserpas mal de tours poureux, carils
ont loué un broyeurdestiné à la production de bois de
chauffage », préciseAurélien Rancon. Dans sa région,
la filièrebois est un poids lourd del’économie
localeet la scierieCelleun des hauts lieuxde
transformation. Pas moins de55000 m3
derésineux
ysont transformés chaqueannéeen palettes, en bois
decharpenteet dechauffage. « On achète surun secteur
de 50 km autourde la scierie », nous confiera Simon
Guironnet, acheteurbois dela scierieCelle.
Les Transports Rancon sont devenus un des cinq
transporteurs réguliers del’industriel : « Il est ponctuel,
sérieuxet attentif à ses camions. On connaît les difficultés du
métier,et on sait qu’un matériel fiable,c’est un bois livré »,
insistel’acheteur.
PREMIER GRUMIER 6X4 NOUVELLE GÉNÉRATION
CeScaniaV8 de650 ch,Aurélien leconduit depuis
trois semaines. Il a étécomposésurmesured’abord
pourun salon, puis réadaptéà ses besoins ; leparfait
grumier, unvéhiculed’exception : « Dans le métier,
on a besoin de puissance, de couple, un peu comme les
transporteurs de charges lourdes », explique-t-il.
Les Transports
Rancon
• 700 000 euros de CA
• 3salariés dont 2 conducteurs
• 8cartes grises (4 véhicules
dont 3 Scania et 4 remorques)
[ reportage ]

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La remorque Faymonville est posée sur le châssis lors du transport à vide.
Du moteurau châssis, leScania afficheun caractère
hors norme : châssis doublé, freins renforcés,
ralentisseurhydrauliqueleplus puissant dela
gamme(R4100), sans oublierunemotorisationV8
650 ch SCR. « C’est un moteurV8 Euro 6 remarquable par
sa simplicité qui correspond parfaitement à la fiabilité exigée
parAurélien. Et son niveau de consommation est vraiment
bas pourunV8 », indiqueJulien Sauron, commercial
TSD (Trucks services et distribution), distributeur
Scania situéprès deSaint-Étienne(42). Les deux
hommes seconnaissent bien, carAurélien Rancon
n’en est pas à son premierScania. «J’ai également deux
conducteurs dans l’entreprise qui roulent en Scania. C’est du
matériel robuste, et pournotre activité, c’est le premiercritère
d’achat », ajoute-t-il. Dotéd’un essieu avant d’une
capacitéde10 tonnes, dedeuxessieuxarrièrede
deuxfois 13 tonnes, levéhiculeest homologuépour
un PTRAde70 tonnes et unehomologation bois
rond de57 tonnes. Sous lecharmedu confort
entièrement revisitéparScania, leconducteur
confie : « On est dans l’exceptionnel, même à bord, et la
visibilité est remarquable », précise-t-il. D’autant qu’à la
suited’un accident du travail qui a éloignédes forêts
et dela routeAurélien durant plusieurs mois, il est
devenu très attentif à son confort deconduite:
« Dans ce nouveau Scania, je n’ai plus mal au dos »,
ajoute-t-il. C’est cemêmeaccident qui a entraînéle
viragestratégiquepris parlejeuneentrepreneur:
« Alité, je n’avais qu’Internet pourdistraction.J’ai commencé
à regarderles nouveaux marchés », confie-t-il.Afin de
développerson activité, et sortirdela filière
régionaledans laquelleil était installé,Aurélien
Rancon setournealorsvers lenord del’Europe:
« Les grands groupes de scieries belges et allemands
commençaient à investirle marché français pourla diversité
des essences et l’abondance de matière première.J’ai saisi cette
opportunité,évoluant aveceux », indique-t-il. Surfant sur
la bonnevague, au bon moment, l’entrepreneura
réussi sa bascule, modifiant son approchedu métier:
« Nous sommes des grumiers,mais aussi des transporteurs
soumis auxmêmes exigences de roulage et de calcul des heures
de conduite »,explique-t-il.
MÉTIER À HAUT RISQUE
Àbord deson Scania,Aurélien aborde, concentré,
la routeforestière. L’ensemblen’a aucunepeineà se
défairedes pièges : « Pournous grumiers, ce sont les cinq
premiers kilomètres les plus dangereux surles routes et
chemins de forêt. Ils ne sont pas faits pourun 57 tonnes ! »,
indique-t-il. Cejour-là aussi, levéhiculeet le
conducteursont mis à rudeépreuveentreneige,
poids et longueurdu chargement, ornières, passages
serrés… Dotéd’un deuxièmevolant pourguiderla
remorqueFaymonville3 essieux, lepatron
Aurélien Rancon sur sa chaise de grue, une Palﬁnger qui accepte jusqu’à 30 tonnes.
La ﬂèche de 10 mètres lui permet de ranger aisément ses grumes et billons.

Découpe des grumes en forêt aﬁn de ne pas dépasser la longueur autorisée au roulage :
16 mètres en Haute-Loire contre 25 mètres en Ardèche.
[ reportage ]
grumiersesort detoutes les situations :
« Pourcertains virages étroits ou pourdes manœuvres
en forêt,c’est indispensable.J’ai un écran de contrôle
qui me permet de voirtout ce qui se passe à l’arrière,en
permanence », explique-t-il. Chef d’entreprisedepuis
2010,Aurélien Rancon a fait ses premières armes de
grumieravecson oncle: « Nous transportions surtout des
billons.J’ai roulé pendant sept ans aveclui,appris le métier,ses
exigences et ses spécificités », sourit-il. Commetout
grumier, il confieavoirdéjàversépardeuxfois malgré
l’expérienceet la concentration ; lerisqueest
permanent. «Au moindre déséquilibre,c’est tout le
chargement qui part. C’est aussi pourcette raison qu’il est si
difficile de trouverdes bons conducteurs », s’exclame-t-il.
Mais ceà quoi legrumierest leplus confronté, c’est la
Le patron grumier apprécie la nouvelle ergonomie intérieure du Scania nouvelle génération :
confort et visibilité à bord.
Opération de chargement d’un lot de grumes
en Ardèche qui sera transporté vers la scierie Celle
en Haute-Loire.
[ reportage ]

Julien Sauron, commercial TSD
Comment qualifieriez-vous le
grumier des Transports Rancon ?
Le véhicule d’Aurélien est atypique,
le modèle idéal pour des conditions
extrêmes avec un équilibre puissance,
performance, consommation.
J’ajouterais que la vente n’est pas une
fin en soi, c’est l’accompagnement qui
prime.
Vous pensez à l’après-vente,
il doit être irréprochable ?
Nous n’avons pas le droit à l’erreur !
Les véhicules sont tellement spécifiques
que nous ne pouvons pas faire de prêt
en cas d’immobilisation. L’anticipation
des pannes est donc primordiale. Nos
techniciens sont formés pour ça et ils
disposent de l’organisation Scania qui va
avec ; une pièce commandée avant 16 h
sera livrée le lendemain matin. Nous
pouvons ainsi intervenir vite.
Quel est l’avantage du contrat
de maintenance ?
Pour un entrepreneur comme Aurélien,
il est important de savoir où il va. Il a
beau avoir du bon matériel, ses camions
roulent 120000 km par an, dans des
conditions extrêmes et usantes pour
la mécanique. Avec un contrat de
maintenance, il n’a pas de surprise et
nous sommes autant engagés que lui !
cassesurles chemins, dans les bois. « Et en cas de
panne,l’atelierne peut pas nous fournirde véhicule de
remplacement », précise-t-il.Julien Sauron lesait bien :
« Lorsqu’un grumiervous appelle,vous savez que vous devez
intervenirimmédiatement. »
Un ensembleimmobilisé, c’est du manqueà gagner.
C’est là quela proactivitédu serviceaprès-vente
Scania a fait ses preuves auprès du patron grumier:
« Je sais que je peuxcomptersurJulien. » LeScania chargé
à 57 tonnes quitteenfin lechemin forestier. Surroute,
il avaleles côtes à 15 %, 18 %.Au-delà del’attrait du
V8, ce650 ch démontreà l’usageses performances :
« Je suis surdes consommations de gazole en deçà de l’ancien
camion. C’est ce que j’attendais »,conclut-il, en bon
gestionnaireet en transporteuraverti.
Changement de remorque pour le grumier qui repart chargé des billons.
57 tonnes à pleine charge, le Scania circule
par tous les temps.
TROIS
QUESTIONS À
Voir le reportage avec
les Transports Rancon
Découvrez
le reportage
en vidéo en flashant
ce QR code ou en
vous connectant sur
www.scania-
alternatives.fr
(mode d’emploi p. 3).

Ce véhicule est issu d’un partenariat
Scania/Palforet ?
Philippe Rousseau : Effectivement. C’est le
premier grumier 6x4 nouvelle génération qui a
été équipé pour le salon Solutrans. Il est équipé
d’une cabine CR20N et motorisé avec le V8 de
650 ch. Il est monté d’une grue Palforet avec
qui nous avons collaboré sur le carrossage
du véhicule.
Olivier Granjon : Palforet est la filiale bois de
Palfinger. Notre positionnement sur la qualité
du matériel exige des partenaires de choix :
Faymonville en remorque, et Scania pour le
véhicule.
Quelles sont les caractéristiques
de ce V8 de 650 ch ?
P. R. : Ce moteur développant 650 ch et
3 300 Nm de couple est le dernier né de la
gamme V8. Ses performances sont idéales
pour ce métier avec ses contraintes routières
et de charges.
En termes de carrossage ?
O. G. : Des aciers HLE (Haute limite élastique)
sont utilisés pour le carrossage. Ils acceptent
les torsions et évitent la casse. On les
retrouve également sur la grue de 30 t.m.
C’est un ensemble dont nous sommes fiers,
qui démontre ce que nous savons réaliser : un
grumier performant, stable et sécurisé. C’est
une belle collaboration Scania/Palforet !
Philippe Rousseau, chef de produit
Scania France, et Olivier Granjon,
responsable d’affaires Palforet
INTERVIEW
CROISÉE
Le patron grumier a fait modifier la cabine pour pouvoir poser la grue lors
du roulage. Une transformation effectuée par le carrossier Mendès à Chambéry.
[ reportage ]

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Des garanties
poids lourd
Pour l’achat de son nouvel ensemble, le dirigeant des Transports
Rancon a choisi Scania Finance pour le financement et les
assurances. Retour sur une première collaboration.
Florent Delomier, responsable
régional Scania Finance
Quel est l’avantage d’associer
l’assurance au financement Scania ?
En matière de financement, Scania Finance
se démarque d’une banque classique par
le fait que nous connaissons bien les
contraintes des métiers du transport de
grumes et la partie technique des
matériels. C’est ce dernier point qui est
décisif sur le volet assurances : les risques
y sont importants et, en cas de dommage,
nous serons efficaces dans la défense
de la valeur du matériel Scania auprès
d’un expert. Nous sommes spécialistes
du transport, c’est une réelle sécurité pour
nos clients.
Que contiennent les offres
assurances ?
La proposition comprend l’assurance
emprunteur pour couvrir le gérant mais
aussi la perte financière du matériel
complet : châssis, grue et remorque
forestière. Nous assurons le patrimoine
de l’entreprise dans son intégralité puisque
nous proposons également la garantie de
l’apport. Cette dernière est activée lorsque
le matériel est déclaré épave pour de
multiples causes : accident, vol et incendie.
C’est la première fois que vous
financez et assurez les Transports
Rancon ?
Oui, et je crois qu’Aurélien Rancon a été
satisfait de la souplesse de notre offre, avec
l’offre ZEN et nos solutions sur mesure et à
sa mesure. Il peut ainsi s’appuyer sur un
nouveau partenaire financier, expert du
transport. Cerise sur le gâteau, il a aussi
bénéficié du Pack 500, un bon d’achat de
500 euros sur des pièces et accessoires.
Un petit plus somme toute appréciable !
Q
uand la question de renouveler
son ensemble grumier s’est
posée à Aurélien Rancon, il a
sollicité Scania Finance.
« Le grumier est un matériel
technique et coûteux, le carrossage long. Ce Scania V8
correspondait exactement à ce que je recherchais. J’ai
interrogé Scania Finance, l’offre était bien placée, j’ai
accepté », explique-t-il. D’autant que le dirigeant
est mobilisé sur d’autres fronts. « Je suis dans une
démarche de diversification de mes activités, notamment
sur du fret industriel ; un dépôt est en construction avec
des investissements engagés », confie-t-il. Ne pas
mettre tous ses œufs dans le même panier,
l’expression tant usitée est aussi celle de Florent
Delomier, responsable régional Scania Finance :
« C’est important pour une entreprise de diversifier ses
encours et partenaires financiers, encore plus dans le
cadre d’un développement. » Et en matière d’expertise
du matériel, Scania Finance a des arguments à
fairevaloir : « Nous connaissons le camion, le montant
des investissements, les contraintes du métier de
grumier. Au-delà de nos offres, il y a aussi l’écoute,
l’accompagnement et les services », ajoute-t-il. Avec
une formule financière souple qui intègre un
amortissement calculé sur mesure, des loyers
linéaires sans surprise, une formuleZen
permettant au dirigeant de décaler un loyer en
cas de besoin de trésorerie, le dirigeant a trouvé le
produit qui lui convenait. « Florent a été réactif, il a
répondu à mes attentes. C’est ce que j’attendais : simple
et adapté », sourit Aurélien Rancon.
Aurélien Rancon a fait appel à Scania pour le financement et l’assurance de son nouveau matériel :
« ils connaissent bien les risques du métier et sauront valoriser mon matériel en cas de casse ».
TROIS
QUESTIONS À
[ scania finance ]

C’est le montant du marché signé entre
la RATP et Scania France pour un marché de
2 ans portant sur la livraison de bus articulés
Citywide GNV.
15 à 60
millions d’euros
Top employer 2018 !
Formation, développement des carrières,
mobilité… autant d’actions menées en faveur
de l’ensemble des collaborateurs qui ont
permis à Scania France d’intégrer la liste des
78 entreprises françaises certifiées « Top
Employers 2018 ». « Le respect de l’individu
est au cœur de notre culture d’entreprise.
Cette certification valorise également la
philosophie d’amélioration continue et
la passion qui animent nos 800 salariés
engagés au quotidien auprès de nos clients »,
s’enthousiasme Sandrine Monnier, directrice
des ressources humaines Scania France.
Indicateur de confiance pour le recrutement
des futurs candidats, cette certification
constitue aussi une reconnaissance pour les
salariés Scania, fiers de travailler pour un
« Top Employer » !
Tout schuss
pour le premier bus
hydride français
Pour favoriser le transport durable à l’Alpe
d’Huez, Resalp a fait l’acquisition du 1er
Citywide
Scania hybride français. Mis en service à
l’ouverture de la saison, il fait office de navette
pour transporter les skieurs de la station aux
pieds des pistes. En outre, Resalp a reçu les clés
d’un Interlink HD de 11 mètres et 410 ch qui fait
office de navette VIP sur la station.
champion de l’alternance
Les 15 mars et 13 avril derniers se sont tenues les premières Journées
de l’alternance Scania France. Ces moments de partage autour de la culture et
des valeurs Scania qui intégraient également la visite du site français, Scania
Production Angers, ont permis aux alternants et à leurs tuteurs d’échanger
autour de la philosophie Scania, de la sécurité et des moyens déployés par
Scania pour accueillir ses alternants.
Un programme riche en découvertes illustrant la volonté de la marque de
transmettre la passion, les connaissances et les savoir-faire des métiers
Scania aux jeunes générations. Retrouvez la vidéo de la première journée
de l’alternance : bit.ly/alternancemars2018
scaniarecrute.fr/alternance-chez-scania/
zzzzzzzzzzzzzzzz Lors de la cérémonie du 6 février, Benoît Montet, directeur France Top Employers Institute,
a remis le trophée « Top Employer 2018 » à Sandrine Monnier, directrice ressources humaines
et Koen Knoops, président de Scania France.
[ ACTUALITéS DE SCANIA EN FR ANCE ]

Coup double à Grenoble
Ce sont pas moins de deux appels d’offres qui ont été remportés
par Scania France via l’UGAP (Union des groupements d’achats
publics) pour l’agglomération grenobloise ! 35 Citywide Low Floor
et 13 Citywide Low Entry motorisés gaz viendront ainsi renforcer la
flotte de la Semitag qui exploite le réseau de transports en commun
de l’agglomération grenobloise. Chaque véhicule fera l’objet
d’une préparation au CAPS (Centre d’adaptation et de préparation
Scania) à Angers pour l’aménagement intérieur, la personnalisation,
l’informatique embarquée… Le site de Scania Rhône-Alpes
Voreppe (38) aura en charge l’entretien de ces bus.
Faites vos jeux !
Pour agrémenter votre
quotidien de plaisirs
inattendus et gagner
une des 50 parures
de lit, participez au
jeu-concours proposé
par votre magazine
Alternatives sur la
page Facebook de
Scania France.
facebook.com/
ScaniaenFrance
Tout démarre avec
vous… sur Facebook !
Dédiée à l’emploi et à la passion des métiers
Scania, la nouvelle page Facebook Scania
Recrute relaie et partage le quotidien
de ses collaborateurs. Découvrez sur cette
page l’environnement de travail chez Scania
et rejoignez l’équipe pour participer au Scania
de demain.
facebook.com/ScaniaRecrute
Cap vers la finale
mondiale Top Team 2018
Avec 70 pays et près de 8 000 salariés
Scania engagés, la 10e
édition du Top Team
2018 tient toutes ses promesses !
Le 27 mars dernier à Angers, l’équipe Force
Tranquille de Scania Aquitaine a remporté
la finale française de cette compétition
qui a vu en France la participation de
50 équipes réunissant 243 professionnels
de l’après-vente Scania. Ce titre couronne
les compétences de l’équipe bordelaise,
sa réactivité et surtout son esprit d’équipe
qu’il faudra également défendre lors des
prochaines étapes : la finale régionale en
Italie, fin avril, pour espérer se qualifier
en décembre pour la finale internationale
en Suède.
Texte : Olivier Sauvy / Photos : I. Beauvais - A. De Boer - Scania

Avec plus de 300 000 véhicules connectés, Scania prend
les devants et aide ses clients à digitaliser leurs activités.
Textes : Peter Mathsson et Alain Pernot / Photos : Scania, Maurizio Camagna
L
a digitalisation offre un formidable
potentiel, celui d’éliminer les gaspillages
du transport », déclare Henrik
Henriksson, président-directeur
général du groupe Scania. « Le taux
de remplissage des camions en Europe n’est que de 60 %,
ce qui est néfaste tant pour l’environnement que pour nos
clients. La création de valeur est une priorité pourScania
et pour cela, la connectivité joue un rôle central. »
En partenariat aveclegéant des télécommunications
Ericsson, Scania expérimente à l’international
« Scania One », un portail numérique unique
hébergeant divers services connectés pour
les propriétaires de parcs automobiles et les
conducteurs. Ils accèdent ainsi à des services
connectés qui simplifient et améliorent leurs
activités de transport. « Grâce aux données en temps
réel, nous maximisons les flux tout en anticipant la façon
dont nous pouvons tirer profit de chaque véhicule,
LA DATA AU
SERVICE DE
L’EFFICIENCE
selon le trajet et le client. »
Comparé à de nombreuses autres industries,
le transport avance rapidement sur la voie de
la digitalisation ce qui permet, par exemple,
aux sociétés de transport de mieux planifier
l’exploitation de leurs parcs. « Un seul véhicule
immobilisé – même quelques jours seulement –
peut avoir un lourd impact sur les revenus d’une société
de transport », déclare Henrik Henriksson.
Ainsi, le service de pré-contrôle « Check before
drive », inclus dans « Scania One », fournit
une check-list de points de contrôle pour
des inspections guidées sur l’état du véhicule
et de la remorque, quelle que soit la marque.
« Ce service peut faire gagner entre une et deux heures
par jour à un transporteur, une économie qui paraît
négligeable, mais qui peut faire toute la différence
compte tenu des faibles marges du secteur »,
estime le p.-d.g.
Au-delà d’une check-list numérique,
«Check before drive» permet d’enregistrer
les observations pour les prochains plans
de maintenance.
[ innovation ]

DÉJÀ 300 000 VÉHICULES SCANIA CONNECTÉS
À l’avant-garde dans ce domaine, Scania a été
le premier constructeur à proposer, de série
et dans plusieurs pays, la connectivité
embarquée. « Fin 2017, nous avons atteint le seuil des
300 000 véhicules Scania connectés, un chiffre d’autant
plus impressionnant qu’il représente 90 % de notre parc
roulant européen âgé de cinq ans. Une performance
exceptionnelle dans notre secteur ! »
Le chiffre d’affaires de Scania reposera de plus
en plus sur des domaines tels que la connectivité
et la digitalisation, qui représentaient 1 % du CA
en 2014 puis 5 % en 2016 et quelque 10 % en 2017.
« Il s’agit d’une activité à part entière pourScania, avec
un impact significatif sur notre clientèle. Hier nous étions
acteurs dans le secteur des poids lourds, aujourd’hui nous
faisons partie de “l’écosystème du transport” »,
s’enthousiasme Henrik Henriksson.
Stéphane Lecouflet, responsable
informatique embarquée Scania France
En attendant le déploiement
de «Scania One» en France,
où en est la marque en termes
de véhicules connectés ?
Tous les véhicules vendus par Scania
France proposent, de série et depuis 2012,
un service connecté, baptisé Scania
Monitoring. Il est gratuit pendant dix ans.
À ce jour, 23 800 véhicules de la marque
sont connectés en France sur les 300 000
en circulation dans le monde. Scania
Monitoring peut s’enrichir de trois
applications spécifiques payantes : Scania
Control, une application informatique
embarquée généraliste, Scania Tachy,
pour l’automatisation du téléchargement
des cartes conducteurs et des
chronotachygraphes, et Datas Access
qui permet d’accéder aux données
des véhicules. Le recourt à ces services
est en plein développement.
À quelle date sera déployée
«Scania One» en France ?
Le service sera accessible en 2019
sur les systèmes d’exploitation Android
à partir de la version 4.5. Pour Scania,
au-delà de proposer ses propres
applications, l’idée est de permettre aux
entreprises prestataires informatiques
pour le monde du transport de rendre leurs
services disponibles dans l’environnement
« Scania One ». Des kits de développement
sont disponibles pour la communauté
des développeurs informatiques.
Quelles sont, selon vous,
les perspectives des véhicules
connectés dans les années à venir ?
Elles sont florissantes. L’informatique
embarquée proposée par Scania est très
appréciée par les clients, en plus d’être
fiable, car elle est disponible dès la livraison
du véhicule et ne nécessite donc pas
d’intervention pour monter un boîtier
extérieur. Les clients veulent de plus en
plus s’appuyer sur l’offre constructeur.
D’ailleurs, des associations de
transporteurs s’organisent en ce moment
pour créer leurs propres systèmes de
gestion de leur transport basé sur ces
données.
« Scania One » facilite la planification optimale
des itinéraires.
Performance, consommation, usure, autant
de données transmises par « Scania Fleet
Management », le système intégré de surveillance
et d’analyse compris dans « Scania One ».
La création de valeur est une priorité
pour Scania et pour cela, la connectivité
joue un rôle central.”
Henrik Henriksson, président-directeur général de Scania
TROIS
QUESTIONS À

[ PORTR AITS ]
16

Lorsque Thomas Prin et Jean-David Selselet se rencontrent
lors du concours du jeune conducteur européen (YETD
- Young European Truck Driver) de Scania, ils partagent
bien plus que le goût de la compétition. Ces deux jeunes
entrepreneurs ont gardé contact et reviennent aujourd’hui
lors d’une rencontre amicale sur leur passion commune pour
leur métier et la marque au Griffon.
Texte : Alain Pernot / Photos : Éric Soudan / Andia
La société est
en plein essor
et pour répondre au
surcroît d’activité,
nous embauchons.
D’ici un à deux ans,
nous allons passer
à dix conducteurs.”
Thomas Prin, directeur de TTP
Comment présenteriez-vous
votre activité ?
Thomas Prin : TTP est une petite structure
familiale de transport routier en plein essor.
Nous sommes basés à Verquières dans les
Bouches-du-Rhône.
Jean-David Selselet : STHF est une petite
société d’artisans transporteurs que j’ai créée
il y a bientôt cinq ans. À l’inverse deThomas,
je suis plus dans l’optique de rester seul dans
ma société.
Quel est votre parcours ?
T. P. : J’ai d’abord été salarié dans diverses
sociétés de transport puis suis devenu associé
dans une entreprise ce qui a exacerbé l’envie de
me lancer. J’ai donc crééTTP en septembre 2011.
J.-D. S. : J’ai commencé à travailler en 2001 puis
ai rapidement rejoint les Transports Daniel et
Demont, près de Roanne, où je suis resté neuf
ans. Très tôt, j’ai eu en tête de me mettre à mon
compte un jour, sans m’êtrevraiment fixé
d’échéance.
Quels camions utilisez-vous ?
T. P. : Nous avons six Scania : quatrevéhicules V8
et deux 6 cylindres. Pour autant, nous les
enjolivons avec des packs-peinture et des options
pour augmenter le confort des conducteurs avec
des réfrigérateurs ou des climatisations de nuit,
des suspensions intégrales à air, etc.
J.-D. S. : J’ai un Scania R 580 V8 que j’ai acheté
il y a un peu plus d’un an. Il est équipé de toutes
les options et j’en suis très content ! Je l’ai déjà
personnalisé en peinture avec un beau rouge
et vais bientôt refaire l’intérieur tout en cuir.
C’était un peu un rêve pour moi que d’avoir
un moteurV8 Scania. C’est vraiment le moteur
par excellence !
Comment voyez-vous l’avenir
de votre activité ?
T. P. : La société est en plein essor et pour
répondre au surcroît d’activité, nous embauchons
un huitième conducteur ainsi qu’une personne
au bureau pour soulager ma charge de travail et
d’organisation. D’ici un à deux ans, nous allons
passer à dix conducteurs. Selon moi, c’est un
secteur plutôt pérenne même si nous sortons
d’une période de crise.
J.-D. S. : Par la suite j’ajouterai peut-être un autre
camion mais, pour l’instant, je suis heureux
Thomas
et Scania
• 2007 : première participation
au Young European Truck Driver
à 19 ans !
• 2010 : 3e
à la ﬁnale
française du YETD
• 2011 : création de TTP
• 2012 : 3e
à la ﬁnale
française du YETD
• 2014 : vainqueur de l’Ecolution
Award lors du YETD
ALTERNATIVES • #35/2018 www.scania.fr 17www.scania.fr ALTERNATIVES • No 35/2018 17

comme ça. J’ai des clients en direct et travaille
aussi avec un ami dirigeant de BG Transport qui a
une douzaine de camions.
À quand remonte votre
attachement à la marque Scania ?
T. P. Il est présent depuis toujours ! Quand j’étais
petit, mon père avait des Scania et je suis souvent
monté avec lui. J’ai toujours aimé Scania et ai
souvent participé à des événements organisés
par Scania France. Bien sûr, le dernier camion
que jeviens de commander est un produit de
la marque : un S 650 en trois essieux.
J.-D. S. : CommeThomas, mon père était
conducteuret je suis un passionné de la marque.
J’ai toujours été fasciné parle bruit duV8 Scania ;
je partage l’engouement qu’ilya autourde la
marque. Et puis la Scandinavie m’a toujours attiré.
Qu’est-ce qui vous a amené à
participer au concours Young
European Truck Driver ?
T. P. : L’amour de la marque. Un jour, je suis
tombé sur un flyer présentant leconcours.
J’ai toujours été
fasciné par le bruit
du V8 Scania ; je partage
l’engouement qu’il y a
autour de la marque. ”
Jean-David Selselet, directeur de STHF
Jean-David
et Scania
• 2000 : obtention de ses permis
• 2001 : débuts dans le transport
• 2013 : création de STHF
• 2014 : participation au YETD
• 2017 : livraison de son
Scania R 580 V8
Après quelques années à son compte, Jean-David
a enﬁn pu s’offrir le Scania V8 dont il rêvait.
[ PORTR AITS ]

YETD, le challenge
des passionnés
Créé par Scania en 2007, le YETD
était un concours à destination des
conducteurs professionnels
européens de moins de 35 ans.
Pour ce qui est de la France, il se
déroulait en trois temps : une phase
théorique sur Internet, puis des étapes
régionales pour se qualifier à une
finale nationale dont le vainqueur était
élu meilleur jeune conducteur français
et était sélectionné pour participer à la
grande finale européenne en Suède.
Compétences de conduite, sensibilité
à la sécurité routière, état d’esprit
positif et endurance étaient alors mis
à l’épreuve. Lors de la dernière édition,
en 2014, pas moins de 23 000
conducteurs issus de 26 pays ont
participé, dont Thomas et Jean-David.
Seuls 26 d’entre eux avaient été
retenus pour participer à la finale
suédoise avec, à la clé, un camion
Scania à gagner ! Le meilleur
classement d’un Français demeure
celui de Stéphen Lacombe, classé
3e
lors de l’édition 2012. 2018 devrait
voir l’annonce d’une nouvelle formule,
sans limite d’âge, de ce concours
qui vise à valoriser les compétences
et le rôle majeur qu’occupent les
conducteurs dans l’industrie du
transport routier.
Jemesuis inscrit surInternet et ai étéretenu pour
la sélection françaiseàAngers. J’avais 19 ans.
En tout, j’ysuis alléquatrefois ! J’ai fini deuxfois 3e
lors des finales qui se déroulaient à Magny-Cours
en 2010 puis au Castellet en 2012. J’ai terminé 4e
en 2014 et ai remporté l’ « Ecolution Award », prix
qui récompense la meilleure performance
européenne réalisée par un conducteur à
l’épreuve de conduite économique.
J.-D. S. : Je suis ami avec Stéphen Lacombe qui
a remporté deux fois la finale françaiseYETD et
a donc été élu meilleur jeune conducteur français.
Nous étions allés à l’école ensemble et travaillions
ensemble. Il m’avait invité à aller avec lui en
Suède, pour la finale européenne de 2012.
J’ai alors rencontré l’équipe de Scania et le
courant est bien passé. Je me suis donc lancé
dans l’aventure en 2014. J’ai été sélectionné
pour la phase finale française et ai fini 5e
.
Avec quel objectif
avez-vous abordé le YETD ?
T. P. : Je dois avouer que la possibilité de gagner
un camion Scania était très dynamisante ! Il y a
clairement une notion de challenge. Ensuite,
se rajoute la bonne ambiance et le relationnel
avec les gens de Scania. C’est un peu comme
une grande famille et participer au concours
c’est comme entrer dans celle-ci.
J.-D. S. : J’y suis d’abord allé pour participer
et passer un bon moment. Pour être honnête,
je ne pensais pas du tout atteindre la 5e
place.
Mais la compétition a pris le dessus et je me suis
vraiment pris au jeu du concours !
Qu’avez-vous retiré
de cette expérience ?
T. P. : J’ai noué de très bonnes relations,
notamment avec Jean-David. J’ai même engagé
l’un des anciens candidats ! Le fait d’avoir
participé au YETD m’a également permis d’entrer
en contact avec Scania Assurance et Scania
Finance.
J.-D. S. : Cela reste pour moi une superbe
expérience humaine, avec une très bonne
ambiance. J’y ai fait de belles rencontres, comme
Thomas, par exemple. J’ai d’ailleurs gardé contact
avec d’autres participants.
C’est au Young European Truck Driver en 2014 que Thomas a rencontré Jean-David (de dos).
Le début d’une amitié autour d’une passion commune.

Obtenir du sur-mesure plus rapidement que du prêt-à-porter et pour
le même prix ? Le programme Ready Built by Scania répond à cette attente
exigeante avec des véhicules carrossés, disponibles immédiatement.
Revue de détails.
Texte : Alain Pernot / Photos : Stéphane Dussère
[ produits ]

252 véhicules
disponibles actuellement
dont 59 tracteurs
et 193 porteurs.

S
ur le marché du poids lourd,
il n’est pas toujours aisé de
disposer rapidement du
véhicule carrossé parfaitement
adapté à ses besoins.
Le programme Ready Built by Scania permet
depuis 2015 de répondre à cette attente en
gagnant près de deux mois par rapport à une
commande classique. Avec quelque 180 véhicules
vendus en 2016 et 274 vendus en 2017, l’offre
a déjà séduit de nombreux clients. « Nous avons
tout de suite cerné qu’il y avait une vraie demande pour
une telle offre, explique Ferran Domènech, chef de
projet Scania France. Nos clients ont de plus en plus
besoin de véhicules qui soient disponibles rapidement.
Nous sommes arrivés à la conclusion qu’il était
indispensable de pouvoir fournir un véhicule complet :
châssis et carrosserie. » Comment une telle prouesse
est-elle possible ? Ferran Domènech décrit la
recette : « Nous avons un parc qui comprend environ
200 véhicules. Et si le véhicule demandé correspond à
l’un de ceux que nous avons en parc, la livraison peut
Si le véhicule
demandé
correspond à l’un de
ceux que nous avons
en parc, la livraison
peut intervenir en une
semaine et demie. ”
Ferran Domènech, chef de projet Scania France
Le programme Ready Built concerne tous les types de véhicules carrossés
tels que le malaxeur (ci-dessus).
[ produits ]

Le programme Ready Built : 1 offre, 3 atouts !
Rapidité de livraison
Si le véhicule est disponible, il peut
être livré dans un délai d’une semaine
et demie, soit deux mois de moins qu’une
livraison normale.
Service à la carte
Ready Built by Scania est une offre
très flexible. Il est tout à fait possible
de demander des cabines et/ou des peintures
spécifiques, des modifications ou des options.
Aucun surcoût
Les avantages proposés par le
programme Ready Built by Scania
n’entraînent aucune augmentation de tarif.
intervenir en une semaine et demie, le temps de s’occuper
des papiers et de l’immatriculation ». Scania France
réserve systématiquement des allocations
chez ses carrossiers partenaires. « Nous maîtrisons
très bien les délais et nous pouvons nous engager sur
une livraison exacte du véhicule. » Ce programme
répond à tous les types de besoins, Ready Built
by Scania concerne tous les publics, quelle que
soit la spécification : bennes, bras malaxeurs,
fourgon, etc. « Nous avons décidé de faire appel
à des carrossiers réputés afin d’avoir une large offre
de véhicules. C’est ainsi que nous travaillons avec CIF,
Meiller, Forez-Bennes et Carrosserie Vincent pour les
bennes. En ce qui concerne les bras, nous avons un
partenariat avec Dalby et Palfinger alors que pour les
malaxeurs nous collaborons avec Liebherr et Schwing-
Stetter. » Initiée en 2013 avec la succursale
de Mitry-Mory, la mise en place du programme
Ready Built by Scania s’est opérée de manière
progressive : « Le projet s’est développé au niveau
national en 2016 avec deux carrossiers partenaires :
Palfinger pour les bras et CIF pour les bennes,
raconte Ferran Domènech. Il s’est ensuite étendu
progressivement avec d’autres partenaires pour élargir
le spectre de notre offre. »
UNE OFFRE UNIQUE
Précision qui a son importance : le programme
Ready Built by Scania n’entraîne aucun surcoût
pour le client ! « L’objectif est de rendre service au
client final en mettant à sa disposition un véhicule dans
les plus brefs délais afin qu’il puisse l’exploiter »,
explique Ferran Domènech. Et les atouts de
Ready Built by Scania ont déjà fait des adeptes :
« Nous avons un excellent retour parmi nos clients.
Cela ouvre des perspectives très intéressantes car, dans
certains cas, nous sommes l’unique constructeur avec des
véhicules disponibles sur le marché. Cela nous a permis
d’attirer des prospects en répondant immédiatement
à des besoins urgents, qui garantissent la rentabilité de
l’exploitant. C’est particulièrement le cas dans le domaine
des travaux publics. »
Jean-Philippe Gorry,
responsable commercial
SOLARZ & Cie
« Nous avons dernièrement été
retenus sur un appel d’offres pour
lequel nous avons été obligés
d’être très réactifs quant à la mise
en place et nous avons bénéficié
du programme Ready Built
proposé par Scania, qui nous
a permis d’obtenir un véhicule
livré carrossé dans un délai de
trois semaines. Ce qui est juste
hors norme sur le marché…
Certes le véhicule était déjà prêt
donc la configuration par la
société SOLARZ a été réduite.
Ceci étant, il avait le bras de
levage qui nous correspondait
e nous avons malgré tout pu
implémenter un panier de filet,
un crochet d’attelage ainsi qu’un
coffre, ce qui a été une pleine
satisfaction pour la société
SOLARZ. »

[ services ]
24

Spécialiste du transport sous température dirigée et du fret industriel, les Transports Houdray
ont choisi la maintenance flexible pour entretenir leur flotte Scania. Proactivité de l’atelier,
anticipation des dates d’entretien, réduction des temps d’immobilisations, c’est un contrat
gagnant/gagnant qui est évoqué par les deux partenaires : le Garage Nevers Sud à Bourges
et le transporteur.
Texte : Viso / Photos : Fred Boyadjian
La maintenance
flexible Scania
optimise la disponibilité
des véhicules du
transporteur.

D
ans l’atelierScania deBourges,
un tracteurR410 est à l’entretien,
selon unedateconvenuedepuis
trois semaines. Son pavillon
indiquequ’il appartient au
spécialisterégional du frigo et del’industriel : les
Transports Houdray. Unescènedes plus banales,
si cen’est lecontrat qui lieletransporteurà Scania :
« Il s’agit d’une maintenance flexible, comme les dix-huit
autres Scania de l’entrepreneur», indiqueChristophe
Goncalves, commercial du GarageNevers Sud.
Au total, 19véhicules surles trois sites du
distributeurentrent dans cenouveau programme.
Un changement pourl’atelier, expliqueGuillaume
Bretin, responsableatelier. Depuis la miseen place
deces contrats en 2017, il relèvemêmedes
avantages certains : uneplanification atelier
anticipéeet un échangeavecles clients quivalorise
leprofessionnalismedes équipes techniques Scania.
Du côtédu transporteur, la délégation deservices a
résonnécommeun soulagement, tant l’entretien des
matériels devenait problématique. «Aux débuts de
l’électronique, on pouvait encore se débrouillerà notre atelier.
Aujourd’hui, c’est devenu trop compliqué, entre la formation
des mécaniciens et l’outillage, une entreprise de notre taille ne
pouvait plus suivre », confiePhilippeHoudray,
dirigeant desTransports éponymes. En 2015,
l’entrepreneuravait déjà fait lechoixdes contrats de
maintenance; deuxans plus tard, il optepourla
maintenanceflexible, surles conseils deGilles
Bongard, directeurdu GarageNevers Sud.
LES PROGRÈS DE LA TECHNOLOGIE
EMBARQUÉE
« Lorsque le contrat a été annoncé au niveau national, nous
l’avons proposé à Philippe Houdray qui a été d’emblée
réceptif à l’argument avancé : le bon entretien au bon
moment », sesouvient Gilles Bongard.
Lorsqu’un entretien est nécessaire, Scania
contacte le client pour planiﬁer la maintenance
du véhicule.
zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
En anticipant les entretiens du matériel d’un client sous contrat de maintenance ﬂexible,
l’atelier optimise aussi son organisation interne.
[ services ]

Valentin Bocel, conseiller
en contrats de service Scania France
Pourquoi un contrat de
maintenance flexible ?
Lors d’une étude menée par Scania,
il était ressorti des disparités avec des
véhicules sur-entretenus et d’autres
sous-entretenus. La technologie aidant,
Scania a pu développer ce programme
de contrats de maintenance flexible qui
vient corriger les écarts et proposer à
nos clients la bonne maintenance au bon
moment.
Quels changements en termes
d’organisation ?
Il revient maintenant aux ateliers Scania
de suivre les véhicules, d’anticiper la prise
de contact, sachant qu’elle correspond
précisément aux besoins du véhicule.
Les trois types de maintenances
(inspections S, M, L) dites « périodiques »
ont été éclatés en 30 modules
d’intervention. Lors des entretiens, les
opérations et pièces à changer sont plus
détaillées, en lien avec les données réelles
d’exploitation.
Tout le monde y gagne ?
Oui ! D’un côté le professionnalisme
des ateliers Scania est valorisé avec
une approche anticipative et pour le client
c’est un bénéfice financier puisqu’il
optimise ses temps d’exploitation.
On estime pour les véhicules typés
« grands routiers » et de « distribution
régionale » un entretien en moins sur
5 ans. C’est du temps de travail possible
en plus pour le véhicule !
C’est justement parcequela maintenanceflexible
individualiselesuivi desvéhicules qu’elleprend
tout son sens : « On ne raisonne plus surdu général, mais
surle sur-mesure, en s’attachant aux besoins réels d’un
camion. En clair, on corrige les risques de sur-entretien et de
sous-entretien que pouvaient observernos équipes »,
préciseledirecteur. Cechangement deparadigme
tient surtout auxévolutions technologiques des
systèmes d’information. « Les boîtiers C200 et C300 de
nos véhicules connectés transmettent les données de roulage
à l’usine – consommations, temps de ralenti, nombre
d’heures moteur, poids aux essieux, topologies de routes
fréquentées… Ces informations sont retraitées parles
algorithmes Scania qui assurent ainsi un suivi précis, lié à
l’exploitation des véhicules », détailleValentin Bocel,
conseilleren contrats deserviceScania France.
Lorsqu’un besoin d’entretien est détecté, l’atelier
reçoit unenotification : «Àce moment-là, nous appelons
le client, nous fixons une date aveclui, nous commandons les
pièces. On gagne du temps et on en fait gagnerau client »,
confirmelechef d’atelier. Simpleet proactif. Pour
PhilippeHoudray, leprincipemêmede
l’anticipationva dans lesens deson métier: c’est
moins d’immobilisation et davantagedecapacité
d’exploitation pourlesvéhicules. D’autant qu’avec
ses dixannées d’expériencedela route, il connaît
les écarts relevés entrevéhicules : « On sait bien que
les conducteurs ne roulent pas et n’anticipent pas de la même
manière, avecdes usures différentes surdes embrayages,
des freins, des pneumatiques. Même chose en exploitation.
Quand un matériel est chargé à 10 tonnes de pneumatiques
ou à 44 tonnes de produits frais, l’incidence ne sera pas la
même. » Avecceregard nouveau surles fréquences et
modalités d’entretien, ledirigeant réinterrogeles
habitudes auxquelles il seconformait, parsouci de
bien faireet delimiterles risques : « Combien de fois
avons-nous déposé un tracteurà l’entretien en nous
La maintenance flexible
en un clin d’œil
• Récupération des données des
véhicules connectés* à l’usine Scania
Suède : consommation, temps de
ralenti, nombre d’heures moteur, poids
aux essieux, topologie de routes
fréquentées ;
• Traitements algorithmiques des
données d’exploitation ;
• 21 jours avant la prochaine
maintenance, une notification est
adressée à l’atelier afin d’engager
le processus de maintenance ;
• Préparation de la maintenance : appel
client, planification du rendez-vous,
commande de pièces ;
• Intervention sur le véhicule.
*BoîtiersC200etC300(véhiculesproduitsdepuis2012)
zzzzz
Gilles Bongard, directeur du Garage Nevers Sud (à gauche), et Guillaume Bretin, responsable
d’atelier (à droite), font le point sur les contrats de maintenance flexible des Transports Houdray.
TROIS
QUESTIONS À

demandant si ce n’était pas trop tôt ou trop tard. Là, on
s’approche au plus près de l’activité du véhicule. On limite
le curatif, et ça ne coûte pas plus cherqu’un contrat de
maintenance », sourit-il.
UN PARTENARIAT SOUDÉ
Spécialistedu transport sous températuredirigée,
également acteurdu bâché, lesTransports Houdray
separtagent à 50 % entrelefrigo et l’industriel.
« L’installation de l’usine Michelin à Bourges en 1952 a
d’ailleurs été un accélérateurpournous.Aujourd’hui, elle
fabrique les pneus d’avions que nous transportons vers les
plateformes aéroportuaires de Lisbonne, Francfort,
Zürich… C’est aussi pourcette raison que nous avons ces
disproportions de tonnages, puisque surce trafic, un semi est
chargé à 8/10 tonnes ; il est interdit d’empilerles roues
d’avions », rappellePhilippeHoudray.Avecuneflotte
de35 moteurs, lesTransports Houdrayont su
évolueravecles exigences du transport moderne,
tout en conservant l’esprit familial del’entreprise.
« Mon grand-père a créé lesTransports Houdray en 1932.
Mon père a assuré la reprise, avant que je n’en prenne la
direction en 1995 », explique-t-il. Cesont maintenant
ses enfants, Damien et Cécile, qui incarnent l’avenir.
« La quatrième génération », sourit-il, puis de
souligner : « Damien a démarré au bas de l’échelle, et il a
Gilles Bongard,
directeur du Garage Nevers Sud
Pourquoi avez-vous proposé l’offre
de maintenance flexible aux
Transports Houdray ?
Philippe Houdray est un client très attaché à
son matériel et à la marque Scania aussi. Il
attend de nous, outre un matériel de qualité, un
professionnalisme qui se joue aussi à l’après-
vente. Cette proposition s’est inscrite dans
cette démarche de partenariat.
En quoi son activité est propice à une
maintenance flexible ?
Sur sa flotte sous contrat de maintenance, nous
avions relevé que certains véhicules faisaient
plus de kilomètres que prévu avec des
sollicitations moindres. Cependant, les contrats
étaient calés sur des pas de maintenance de
90 000 km avec un contrôle intermédiaire
à 45 000 km. Après quasiment une année de
maintenance flexible, nous observons une
maintenance plus proche des 110 000 km,
correspondant davantage aux besoins
d’entretien des véhicules.
Quel en est l’impact selon vous ?
Cela modifie nos habitudes de travail en interne
puisque ce sont nos équipes qui vont au-devant
des clients. Mais, on sensibilise davantage les
exploitants ; ils sont alertés des maintenances
à venir et peuvent s’organiser. Au bout du
compte, le concept de maintenance flexible
optimise l’exploitation de leurs véhicules ;
ils sont en exploitation, plutôt qu’à l’atelier.
C’est ce pour quoi ils ont été achetés !
zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
Philippe Houdray, le dirigeant des Transports Houdray (à gauche) a immédiatement perçu
l’avantage de la maintenance flexible : « Déléguer la maintenance à Scania et nous consacrer
à notre cœur de métier. »
TROIS
QUESTIONS À
[ services ]

aussi conduit pendant 6 années. On ne peut pas être
commandant sans connaître les entrailles du métier:
la route, le matériel. » PhilippeHoudraynemasquepas
son attachement à la marqueScania pourla
robustesse, la fiabilité, et la performancedes
véhicules. « Quand je choisis un camion, je regarde le
couple moteur, la puissance aux roues, à combien de tours
se situe le bon régime. Un 410 ch Scania vaut un 450 ch ou
un 500 ch d’autres marques. Et ça, ce sont des économies
surle carburant », s’exclame-t-il, en connaisseur.
Un gestionnaireaviséaussi, qui suit les reportings
du constructeurpourévaluerles consommations,
les conduites deses conducteurs : « Et ils sont
demandeurs de ces retours », relève-t-il. Ses liens avec
Scania senouent aussi là, dans un après-vente
collaboratif. « Mes camions doivent être surla route, et
le moins possible à l’atelier.Avecla maintenance flexible,
on sent Scania encore plus proche et encore plus impliqué.
C’est ce genre de relations que je recherche, fondée surle
respect, l’écoute, la confiance… », conclut-il.
Le transporteur dispose d’une ﬂotte de 19 Scania sous contrat de maintenance ﬂexible.
La famille Houdray avec de gauche à droite : Damien, Cécile et Philippe Houdray. Le dirigeant des
Transports Houdray a réussi la transmission de l’entreprise familiale à ses enfants.
Les Transports
Houdray
• 5,8millions d’euros de CA
• 46collaborateurs,
dont 37 conducteurs
• 32tracteurs, 4 porteurs,
1 camion-remorque, dont
22 Scania / 36 semi-remorques

Scania France a été à l’initiative, ﬁn 2017, d’une série d’essais
coordonnés par l’ADEME et réalisés par le CRMT. Le but était
de comparer les émissions de polluants de moteurs Euro 6 gazole,
gaz et éthanol. Trois autocars Scania Interlink LD de conﬁgurations
identiques ont été utilisés. Les résultats sont à la hauteur de
l’engagement de Scania en faveur du transport durable.
Texte : Olivier Sauvy / Photos : CRMT - F. Boyadjian - Scania
S
eul constructeur à proposer
ces trois motorisations sur
ses autocars, Scania France
s’est prêté à ce test hors du
commun sur trois autocars
Scania Interlink LD (Low Decker). Chaque
véhicule était propulsé avec l’une des trois
motorisations, diesel, gaz ou éthanol. Les
véhicules au gazole et à l’éthanol étaient
équipés de boîtes de vitesses automatiques et
une puissance moteur respectivement de 320 ch
et 280 ch, alors que la version gaz avait une
boîte robotisée, plus favorable à une
diminution de la consommation, et une
puissance moteur de 320 ch. Avec comme
mission le perfectionnement, la propreté
des moteurs thermiques et la résolution des
problèmes techniques rencontrés par les
grandes industries, le CRMT (Centre de
recherche sur les moteurs thermiques) a été,
en 2005, le premier centre de recherche en
Europe à effectuer, en partenariat avec
l’ADEME, des mesures embarquées de
polluants. « L’objectif de ces tests, qui se sont
déroulés sur trois semaines, était d’évaluer avec
précision la réalité des émissions polluantes en
exploitation de l’éthanol et du gaz, et de pouvoir les
comparer à celles du gazole, dont la norme Euro 6
assure déjà des niveaux d’émissions très faibles. Suite
à la définition des objectifs avec l’ADEME et Scania,
nous avons élaboré un protocole d’essais en
choisissant le matériel de mesure adapté, les cycles de
roulage à réaliser, les vitesses des différentes sections à
parcourir et la charge embarquée dans les véhicules »,
Nous avons été
frappés par les
excellents niveaux de
propreté du moteur gaz.”
Richard Lecoupeau,
sales manager du laboratoire CRMT
[ Carbur ants alternatifs ]

détaille Richard Lecoupeau, sales manager du
laboratoire CRMT, qui a supervisé ces tests.
RÉDUCTION DE CO2
:
L’ÉTHANOL EN POLE POSITION
Au total ce sont près de 800 km qui ont été
parcourus par les trois véhicules pour mesurer,
en continu, les émissions de CO2
, CO, HC, NO,
NOx* et la consommation de carburant. Sur les
trois véhicules testés, les émissions de CO, HC et
NOx sont très faibles et celles du CO2
affichent,
au roulage, des résultats proches pour les
autocars éthanol et diesel avec un léger avantage
pour ceux au gaz naturel. « À la lecture des résultats,
nous avons été frappés par les excellents niveaux de
propreté du moteur gaz, de loin les meilleurs par rapport
aux autres concurrents présents sur le marché, dont les
Damien Thomine, directeur cars
et bus Scania France
Quel est le positionnement de
Scania par rapport aux solutions
alternatives ?
Soucieux d’accompagner ses clients dans
la transition énergétique, Scania propose
aujourd’hui la plus large gamme
d’alternatives au gazole. Ils peuvent ainsi
choisir le véhicule en fonction de leurs
contraintes territoriales car il n’y a pas de
réponse idéale mais bien des solutions
plurielles, toutes disponibles dans notre
offre actuelle.
Que prouvent les résultats
de ces tests ?
Au-delà de la preuve évidente que nos
technologies répondent bien aux normes,
notre participation à ces tests marque
notre volonté de transparence sur la
réalité des émissions polluantes de nos
véhicules. C’est aussi l’occasion
d’apporter la preuve que les technologies
gaz et éthanol proposées par Scania sont
très compétitives en matière de contrôle
des émissions.
Quelles sont vos ambitions
pour demain ?
Aujourd’hui, les collectivités recherchent
des solutions plus écologiques pour
assurer leurs services de transports
en commun. Nous disposons aujourd’hui
de données comparatives avec des essais
réels sur nos véhicules, et affichons des
niveaux d’émissions bien inférieurs à la
norme. À l’heure où la prise en compte des
préoccupations environnementales
s’accélère, c’est notre rôle de leader du
transport durable que de donner à nos
clients le maximum d’informations et les
meilleurs choix technologiques pour lutter
contre les émissions de CO2
.
moteurs ont déjà tous été testés par le laboratoire »,
commente Richard Lecoupeau. En prenant en
compte l’utilisation du véhicule et l’élaboration
du carburant à partir de la valorisation des
déchets tels que le marc de raisin, la filière
éthanol fait la différence ! La réduction des
émissions totales de CO2 du puits à la roue
pouvant ainsi atteindre 88 % par rapport à la
filière gazole. Communiqués par l’ADEME fin
mars, les résultats de cette campagne de tests
reflètent la réalité des véhicules dans des
conditions d’exploitation in situ pour convaincre
les collectivités et confirment la place de Scania
comme leader du transport durable.
* CO2
, dioxyde de carbone ; CO, monoxyde de carbone ; HC,
Hydrocarbures ; NO, monoxyde d’azote ; NOx, oxydes d’azote.
La preuve par les chiffres !
Sans surprise, la filière éthanol permet une réduction de 88 % des émissions totales de CO2
par rapport à la filière gazole de référence. En cas d’utilisation de BioGNV, on réduit
de 75 % les émissions totales de CO2 par rapport à l’utilisation de GNV fossile.
7,6
15,5
63,6
Autoroute
11,7
26,3
97,3
ISC Urbain
Éthanol
Bio GNV
Diesel
8,1
16
67,7
ISC extra Urbain
Émissions de CO2
du puits à la roue durant l’utilisation des Interlink LD (sourceADEME).
Denis Benita,
ingénieur Service transports
et mobilité à l’ADEME
Nous avons pu constater lors de ces
essais que les niveaux d’émissions
de NOx en conditions de roulage réel
étaient bien inférieurs à ceux imposés
par la norme Euro 6 (de 2,5 fois pour le diesel à
11,5 fois pour le GNV), et que les émissions de CO2
du
réservoir à la roue de l’autocar GNV étaient quasiment
toujours inférieures à celles de l’autocar diesel.
Toutefois en termes de réduction des émissions
de CO2
du puits à la roue, la filière éthanol est sans
conteste la plus efficace. »
TROIS
QUESTIONS À

[ reportage ]

Opérateur dans l’interurbain, Citram Aquitaine a testé
l’Interlink LD Euro 6 fonctionnant à l’ED95.
Une expérimentation du bioéthanol où la notion de circuit
court et la valorisation du marc de raisin se conjuguent
à la transition énergétique. Un test mené à trois :
Raisinor France Alcools, Citram Aquitaine, et Scania, seul
constructeur à proposer des véhicules roulant au bioéthanol.
Texte : Viso / Photos et vidéo : Fred Boyadjian
Citram Aquitaine
teste le carburant
bioéthanol issu
du marc de raisin.

[ reportage ]
D
ans levignoble bordelais,
l’Interlink LD de 280 ch Euro 6
poursuit sa route entre
Bordeaux et Blaye (33) ; cette
ligne 201 particulièrement
fréquentée est exploitée par Citram Aquitaine,
le spécialiste de l’interurbain en Gironde.
Au passage du véhicule, un message inscrit sur le
flanc retient l’attention : « Je roule au bioéthanol issu
du marcde raisin ». Pas d’énergiefossile, pas de
gazole ; un biocarburant fait roulerl’Interlink!
« Le bioéthanol est un alcool issu de la valorisation d’un
déchet, le marcde raisin. Il est transformé parla distillerie
UCVA1
située à une quarantaine de kilomètres de
Bordeaux », expliqueJérômeBudua, directeurde
RaisinorFranceAlcools. Ici, commesurd’autres
terresviticoles2
, l’Interlinkau bioéthanol est en
démonstration : « La proposition de Raisinoret de
Scania, d’une énergie vertueuse écologiquement et produite
localement, nous a tout de suite intéressés, intervient
Nicolas Raud, directeurdeCitramAquitaine.
Nous avons doncdemandé à participerà l’expérimentation
afin de mesureren conditions d’exploitation l’efficacité et la
viabilité de cette solution. »
RÉFLEXION SUR LE MIX ÉNERGÉTIQUE
Entreprisedu secteurprivécrééeen 1921, rachetée
parVeolia devenuTransdevdans les années 90,
Citram portela Charente-Maritimeet la Gironde
dans sa génétique: « L’entreprise est l’opérateur
historique du transport de personnes dans ces régions, une
image d’Épinal pourbeaucoup d’anciens avecle carCitram
bleu marine traversé de sa bande jaune », sourit Nicolas
Raud. Les transferts decompétences du transport,
au département dans les années 80 puis auxrégions
en 2016, ont quelquepeu bousculél’identitéde
l’entreprise. Il n’empêche: la cultureCitram reste
celled’un opérateurinterurbain. « Nous avons en
charge 80 % de l’interurbain de Gironde. Cela concerne
42 lignes, dont certaines sont structurantes surle réseau et
affichent jusqu’à 19 allers-retours parjour. Un niveau de
fréquence peu commun dans l’interurbain », complète-t-il.
Nous devons
être dans
l’innovation ! La capacité
d’un transporteur
à repenser son mix
énergétique me
semble essentielle. ”
Nicolas Raud, directeur de Citram Aquitaine
zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
La distillerie UCVA transforme 100 000 tonnes de marc de raisin à l’année, ce qui en fait la plus grande distillerie de France.
[ reportage ]

Soumis auxappels d’offres, au paysage
institutionnel qui change, Citram a dû intégrerla
grammaired’un secteurdevenu concurrentiel pour
sedémarquer. Précurseurdes cars à hauts services
en 2012 (wifi, prises électriques, presse,TVà bord),
elleengageaujourd’hui uneréflexion durablesurla
transition énergétique. « Nous devons être dans
l’innovation ! La capacité d’un transporteurà repenserson
mix énergétique me semble essentielle », précisele
Nicolas Cruchet, chef de région
ventes cars et bus Scania France
Quels sont les atouts de l’Interlink
Scania au bioéthanol ?
C’est un autocar fonctionnant avec un
biocarburant qui n’est pas d’origine fossile.
Cet attrait environnemental se combine
aux arguments matériels de l’Interlink :
un véhicule modulable, par 10 cm,
confortable, robuste, bien fini, qui peut
convenir aux circuits scolaires et ligne.
En termes de maintenance,
le bioéthanol est plus exigeant ?
Oui. Les intervalles de vidange sont
plus réduits. L’éthanol n’a pas la même
consistance que le gazole, d’où la
nécessité de rapprocher les entretiens.
Scania possède du recul sur cette énergie
et l’exploitation des véhicules, puisqu’elle
est utilisée en Suède sur des bus Scania
depuis les années 90.
Pourquoi Scania soutient-il
cette énergie ?
Ce biocarburant est une variante
intéressante, plus simple à mettre en
œuvre que le gaz. Dans des zones sans
station gaz, le bioéthanol a sa carte à
jouer. On ne le dira jamais assez, mais,
en matière de transition énergétique,
il n’y a pas de solution unique. Chaque
énergie possède ses arguments selon les
conditions d’exploitation. C’est pourquoi
Scania est fier de pouvoir proposer à ses
clients la palette d’alternatives au gazole
la plus large du marché et ainsi pouvoir
définir avec eux la solution adaptée
à leur situation.
directeur.Ainsi a-t-il été séduit parl’Interlink et le
bioéthanol ; « Il y a derrière le charme de l’économie
circulaire, du circuit court », appuie-t-il. Parce que
l’histoire est belle : « Utiliserdes déchets produits
par la viticulture locale pourfabriquerle carburant
qu’utiliseront certains de nos véhicules en local. On entre
dans l’intelligence écologique », insiste-t-il.Toutefois,
l’engagement vers les énergies alternatives a un
coût même si celui-ci est contrebalancé parle prix
du carburant (0,85 euro/l). Unvéhiculefonctionnant
à l’ED95 consomme davantage, carle rendement
énergétique de l’éthanol est deux fois moindre que
celui du gazole, et est plus cherà l’achat qu’un
véhicule diesel : « Pourpolluermoins, il faut accepter
la facture. Repensernotre parc en investissant dans
les énergies alternatives ne peut se faire qu’avec l’appui
de la région. On les sait favorables à cette orientation.
À nous de proposerle mix énergétique économiquement
acceptable », résume-t-il.
SCANIA ET RAISINOR BOUSCULENT LES CODES
L’histoiredu bioéthanol trouveses premiers
ressorts dans les années 90 en Suède, où Scania
met à l’essai ses premiers bus fonctionnant à
Découvrez
le reportage en
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vous connectant
sur www.scania-
alternatives.fr
(mode d’emploi p. 3).
Voir le reportage avec
Citram Aquitaine
zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
Nicolas Raud, directeur de Citram Aquitaine, veut engager l’entreprise dans les énergies
alternatives : « Depuis le temps que l’on parle de transition énergétique, je suis fier de pouvoir y
participer. »
TROIS
QUESTIONS À

l’éthanol. Une démarche écologique dont se
saisissent deuxvilles, Stockholm et Göteborg.
« Raisinor a été l’un des fournisseurs en carburant à cette
époque, d’où nos premiers contacts avecScania », rappelle
ledirecteurdeRaisinorFranceAlcools.
Le partenariat Scania France-Raisinordébutera
en 2009, avecl’arrivéede la directiveeuropéenne
incitant à incorporerdel’éthanol dans l’essence
(E85 ou SP95-E10). « Nous avons décelé à ce moment-là
l’intérêt de lancerle biocarburant en France », ajoute-t-il.
C’est dès lors unebatailleadministrative, juridique
et financièrequi s’est engagéepourles deux
partenaires : « Nous sommes venus très tôt perturberles
codes de la législation française, caril n’existait pas de
carburant sans énergie fossile ! Il nous a fallu obtenir
l’homologation du bioéthanol en France et faire admettre
ensuite qu’il ne pouvait pas être soumis à la mêmeTICPE3
qu’un produit pétrolier», indiqueJérômeBudua. Pour
bénéficierd’unefiscalitéattractive, les industriels
ont défendu l’avant-gardismeécologiquedu circuit
court et lesvertus environnementales d’un
carburant non fossileissu dela biomasse.
« On parle bien d’un bioéthanol de deuxième génération,
qui se distingue d’une première génération d’alcool produit
à partirde betteraves et de céréales », rappelle-t-il.
Cette évolution technologiquea eu son poids face
Le comparatif
bioéthanol/gazole
est sans appel avec
- 85% d’émission de CO2,
- 50% de NOx, et - 70%
de particules ﬁnes. ”
Jerôme Budua, directeur de Raisinor France
Alcools
au législateurqui favorisait les éthanols issus de
la biomasse« afin d’éviterles tensions surle secteur
alimentaire », glisse-t-il. Regroupant l’ensembledes
coopérativesvinicoles françaises, Raisinorcontinue
d’afficherson audaceet ses ambitions. Surlesite
d’UCVAdeCoutras (33), 100 000 tonnes demarc
deraisin sont déjà transformées chaqueannée
« avecun potentiel de production qui permettrait d’alimenter
1 000 véhicules en local », insiste Jérôme Budua.
LA VERTU ÉCOLOGIQUE DU CIRCUIT COURT
Alors quel’Interlinka terminéson service, le
conducteurs’arrêtepourfaireleplein debioéthanol.
Unecuveet unepompesont installées dans un coin
du dépôt « et c’est parti, aussi simple et rapide que le
gazole. Sauf que là, on pollue moins ! », sourit-il.
Car, les atouts « verts » du bioéthanolvont au-delà
des seules émissions relevées à l’échappement :
« C’est à partirde l’analyse du cycle de vie – un bilan
environnemental couvrant chaque étape de la production à
l’exploitation – que le biocarburant démontre sa pertinence.
Le comparatif bioéthanol/gazole est sans appel avec - 85 %
d’émission de CO2
, - 50 % de NOx, et - 70 % de particules
fines », souligneJérômeBudua. Côtéexploitant, on
appréciela complémentaritédes solutions
alternatives : « Bioéthanol, gaz, ça nous permet de
composerun mix énergétique adapté à notre territoire »,
reprend Nicolas Raud.Après avoirtestéles
véhicules au gaz avecScania, ledirecteurretient
la souplesseet la simplicitédemiseen œuvredu
bioéthanol : « Surnotre réseau, certaines zones excentrées
n’ont pas et n’auront probablement jamais de station gaz.
Elles pourraient facilement accueillircette énergie produite
localement et pertinente écologiquement », termine
Nicolas Raud.
1 Union coopératives vinicoles Aquitaine.
2 Des expérimentations identiques ont été menées à Montpellier (34).
En transport routier, une entreprise bordelaise teste également le
bioéthanol.
3 Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques.
Le Scania Interlink au bioéthanol en test sur les routes bordelaises.
Citram
• 50 millions d’euros de CA
• 600 salariés,
dont 500 conducteurs
• 500 véhicules,
dont 460 autocars et 40 autobus
• 42 lignes interurbaines
[ reportage ]

Message d’information à l’adresse des usagers de la Citram pour mettre
en valeur la notion de circuit court.
Confort à bord du Scania Interlink bioéthanol, un véhicule parfaitement
adapté au transport interurbain.
zzzzzzzzz
Une station bioéthanol a été installée par Raisinor sur le site
de la Citram.

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