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COURS D’AUTOMATIQUE
Licence Professionnelle
Mécatronique
CHAPITRE 1: INTRODUCTION
L’automatique ?
consiste à modifier le comportement de systèmes physiques
en fonction de contraintes de fonctionnement
fixées par un cahier des charges.
Cette modification s’effectue en ajoutant des blocs
électroniques, appelés correcteurs.
La synthèse de ces correcteurs passe par une modélisation du
système physique.
Plan du cours
Chap1 : Introduction aux systémes asservis.
Chap2 : Analyse des systèmes linéaires continus dans le
domaine temporel.
Chap3 : Analyse harmonique des systèmes continus.
Chap4 : Performances des systèmes asservis.
Chap5 : Corrections des systèmes asservis.
Introduction aux systèmes asservis
Définitions
Automatique : science et technique de l'automatisation,
qui étudient les méthodes et les moyens technologiques
utilisés pour la conception et la construction de systèmes
automatiques
Automatisme: dispositif technologique qui remplace
l’opérateur humain dans la conduite d’une machine, d’un
processus ou d’une installation industrielle
Automatisation : exécution automatique de tâches
industrielles, administratives ou scientifiques sans
intervention humaine
Automatique = remplacer l'homme dans tous les domaines :
tâches répétitives, pénibles ou dangereuses, tâches trop
précises, tâches trop rapides.
Deux grandes familles d’automatismes :
Selon les principes de l’Algèbre de Boole quelque soit le
temps ;
ce sont les systèmes logiques ou systèmes tout ou rien
(machine à laver, ascenseur, feux de croisement, etc.)
travailler de manière continue dans le temps ;
ce sont les systèmes asservis
(lecteur de DVD, robot de soudure ou de peinture, direction
assistée d’automobiles, etc.).
Un système se caractérise par ses grandeurs
d’entrée et de sortie.
Les grandeurs d’entrée sont les grandeurs qui
agissent sur le système.
Il en existe de deux types :
• les entrées de commande, c’est à dire celles que l’on peut
maîtriser,
• les entrées de perturbation que l’on ne peut pas maîtriser.
Un système est en boucle ouverte lorsque la commande
est élaborée sans l’aide de la connaissance des
grandeurs de sortie
Les perturbations affectent alors les grandeurs de sortie
de manière aléatoire
et on n’obtient pas toujours le résultat escompté.
Un système asservi (SA) est un système bouclé
Il possède une rétroaction de la sortie
sur l’entrée
La commande (ou grandeur réglante) est alors fonction de
l’entrée de référence et de la sortie.
Pour observer la grandeur de sortie, on utilise un capteur.
Classification des SA selon le type de
l'entrée de référence
Asservissement
la sortie suit le mieux possible l’évolution de l’entrée
en dépit des perturbations
On dit encore que le système fonctionne
en suiveur ou en poursuite.
Régulation
L’entrée de référence est constante
appelée consigne
La sortie doit rester constante
quelles que soient les perturbations.
Deux grandes classes de régulateurs:
• Régulateur analogique; il est réalisé avec des composants
analogiques et son signal de sortie évolue de manière
continue dans le temps.
On obtient un système asservi linéaire continu.
Classification des SA selon le type de
régulateur
•Régulateur numérique; il est réalisé à l'aide d'un
système programmable (microprocesseur par exemple),
et son signal de sortie est le résultat d'un algorithme de
calcul.
On obtient un système asservi linéaire échantillonné.
Propriétés des systèmes linéaires continus
Linéarité
Un système est linéaire s’il est régit par une équation
différentielle à coefficients constants :
le système physique existe si n > m
n s’appelle « ordre du système »
Théorème de superposition
Additivité :
si les entrées e1(t), e2(t), ..., en(t)
entraînent respectivement les réponses
s1(t), s2(t), ..., sn(t)
alors l'entrée e(t) = e1(t) + e2(t)+...+ en(t)
entraîne la réponse s(t) = s1(t) + s2(t)+...+ sn(t)
Proportionnalité :
si l'entrée e(t) est multipliée par un facteur k constant,
alors la sortie s(t) est multipliée par ce même facteur
On dit qu'il y a proportionnalité de l'effet à la cause.
Signaux d’essais usuels
Tout système dès qu’on l’excite répond d’une manière très
particulière :
Maîtriser le système = connaître sa réaction à une
excitation
Connaître ses réponses à des signaux simples = déduire son
comportement général
• Echelon unité u(t)
• Rampe unité r(t)
• Impulsion de Dirac
• Signal harmonique ou sinusoïdal
Echelon unité u(t)
un échelon peut avoir une amplitude différente de
l’unité.
Si on génère un échelon de tension de 5 volts
V(t)=5*u(t)
Rampe unité r(t)
La pente de la droite exprime la vitesse de variation de la
grandeur r.
C'est pour cela qu'on appelle souvent la rampe unitaire
échelon de vitesse.
Un échelon de vitesse peut avoir une pente
différente de 1
Dans ces conditions, on écrira r(t)=a*t*u(t)
Impulsion de Dirac
Signal harmonique ou sinusoïdal
L’essai harmonique = observer le comportement du
système en réponse à un signal d’entrée sinusoïdal pour
différentes valeurs de fréquence
permet de déterminer la réponse en fréquence d'un
système (ou réponse harmonique)
est la valeur maximale (valeur crête) du signal sinusoïdal
Si on applique un signal sinusoïdal à un système linéaire la
sortie en régime permanent de ce système
est aussi sinusoïdale
Intérêt des signaux d’essais usuels
• Échelon : étude du comportement dynamique et
statique
• Rampe : possibilité de suivi d’une grandeur
•Impulsion : détermination de l’instabilité d’un système
•Signal harmonique: étude du comportement
dynamique et statique
TRANSFORMEE DE LAPLACE
Soit f(t) une fonction du temps, définie pour t > 0 et nulle
pour t < 0
Soit p une variable complexe
On appelle transformée de Laplace (TdL) de f(t)
Cette transformation est bijective, c'est-à-dire que la TdL
d’une fonction est unique et inversement
(théorème d’unicité) ;
f(t) est dite transformée inverse ou originale de F(p):
Propriétés
Linéarité
Si f(t) et g(t) ont des transformées de Laplace et si a et b sont
des constantes
Transformée de Laplace de la dérivée
(ce qui est toujours vérifié pour les signaux utilisés en Automatique)
Les CI nulles
Transformée de Laplace de l’intégrale
si les CI=0 (et seulement dans ce cas)
Dériver dans le domaine temporel = multiplier par p
dans le domaine symbolique
Intégrer dans le domaine temporel = diviser par p dans
le domaine symbolique.
Théorèmes
Théorème du retard
Soit une fonction f(t), nulle pour t < 0 et admettant une
transformée de Laplace.
Soit g(t) = f(t – T) la même fonction retardée d’un temps T.
Théorèmes des limites
Recherche de l’originale d’une transformée de
Laplace
La table des TdL ne concerne que des
fonctions élémentaires (ordre 1 ou 2)
Or, les expressions qui modéliseront les SA
seront d’ordre supérieur
Il faudra donc effectuer une décomposition
de ces expressions en éléments simples
puis prendre l’originale de chacun de ces éléments
Cas où les pôles sont simples
Les pôles sont simples si le dénominateur s’écrit sous la
forme
Cas où un pôle est multiple
Exemple
Cas où un pôle est multiple
Le dénominateur s’écrit
Les trinômes du second degré admettant deux racines
complexes conjuguées
la méthode consiste à les écrire de la manière suivante
La décomposition de F(p) donnera alors un terme en
Exemple: soit à trouver l’originale de
on peut prendre une valeur particulière de p de
manière à avoir le dénominateur le plus simple
possible.
Par exemple, si on prend p = –1, le dénominateur de la
fonction vaut –2 . On obtient alors =0.5 .
FONCTIONS DE TRANSFERT
La transformée de Laplace va nous permettre de
traiter les équations différentielles d’ordre n
à coefficients constants afin de modéliser le système
qu’elle décrit.
Le modèle obtenu s’appelle fonction de transfert.
On considère le système décrit par l’équation différentielle
suivante
La fonction de transfert ou
transmittance du système
Dans un schéma fonctionnel, un système sera
représenté par sa fonction de transfert.
Exemple: Un système régi par l’équation
différentielle (ED)
Fonction de transfert en boucle fermée
Soit le système mis sous forme du schéma suivant :
On appelle fonction de transfert en boucle ouverte
(FTBO), l'expression:
On déduit alors la fonction de transfert en boucle
fermée (FTBF)
Cas des systèmes perturbés
Considérons le schéma plus détaillé d'un système asservi
faisant apparaître l'entrée de commande
E(p) et l'entrée de perturbations P(p)
F(p) se décompose en 2 éléments H1(p) et H2(p)
conclusion
Les systèmes asservis se retrouvent en très grand nombre dans
l’industrie (régulation de température, de vitesse, etc).
Ce sont des systèmes sensibles
Difficile à mettre au point et à régler
Pour assurer la qualité des produits fabriqués
Et la productivité du processus:
il est nécessaire de maîtriser le comportement du processus.
Pour cela, il faut « l’apprendre », c'est-à-dire :
l’identifier expérimentalement, et le modéliser,
valider le modèle du processus,
élaborer l’architecture de l’automatisme
et la stratégie de commande,
vérifier que ses performances correspondent au cahier des charges,
l’améliorer si nécessaire.
CHAPITRE 2:
ANALYSE DES SYSTEMES
LINEAIRES CONTINUS DANS
LE DOMAINE TEMPOREL
Introduction
Présenter quelques techniques d’analyse des systèmes
linéaires invariants :
1. Déterminer la réponse d’un système quelconque à des grandeurs d’entrées
typiques
l’impulsion, l’échelon et la rampe.
2. Déterminer les caractéristiques d’une réponse:
le temps de réponse tr , le temps de montée tm
et le dépassement maximal D.
Introduction
Régime permanent = comportement statique
Régime transitoire = comportement dynamique
Introduction
Les performances se classent en deux catégories :
· les performances en régime transitoire,
· les performances en régime permanent.
Les performances transitoires
sont déterminées à partir de la réponse
du système à une grandeur d’entrée en échelon unitaire
Les critères de performances sont
le dépassement, le temps de réponse, le temps de montée et
le retard dans le temps.
Introduction
Performances en régime permanent
SYSTEMES DU 1ER ORDRE
K =gain du système = paramètre statique
τ =constante de temps=paramètre dynamique
SYSTEMES DU 1ER ORDRE
Réponse impulsionnelle:
E(p)=1
SYSTEMES DU 1ER ORDRE
Réponse indicielle
SYSTEMES DU 1ER ORDRE
Réponse à une rampe ou réponse en vitesse
Processus intégrateur
Intégrateur?
Exemple
Intégrateur
Réponse impulsionnelle:
La réponse impulsionnelle est un échelon.
Le système ne revient pas à son état de repos.
L'intégrateur pur est donc un élément
déstabilisateur.
Intégrateur
Réponse indicielle:
La réponse à un échelon est une rampe.
Le régime permanent tend vers l'infini
Intégrateur contribue à l'instabilité.
SYSTEME DU 2EME ORDRE
SYSTEME DU 2EME ORDRE
Equation caractéristique
SYSTEME DU 2EME ORDRE
• ξ > 1, 2 racines réelles :
• ξ = 1, racine double réelle p = - ξ ωn
• ξ < 1, racines complexes conjuguées:
SYSTEME DU 2EME ORDRE
Réponse impulsionnelle: E(p)=1
• ξ ≥ 1, S se décompose en éléments simples:
SYSTEME DU 2EME ORDRE
•ξ < 1, S ne se décompose pas
Dans les 2 cas, le système revient au repos:
il est donc stable.
SYSTEME DU 2EME ORDRE
Réponse en vitesse
1
• Cas où ξ ≥ 1, E(p)= ──
p2
Le régime permanent est une droite de pente K qui
coupe l'axe des temps en:
Et l’axe des ordonnées en
SYSTEME DU 2EME ORDRE
Entrée et sortie s'écartent l'une de l'autre en régime
permanent.
Le système du 2ème ordre ne suit pas en vitesse sauf
lorsque K = 1.
Dans ce cas, l'écart reste constant et égal à :
Cet écart est appelé écart de traînage.
SYSTEME DU 2EME ORDRE
• Cas où ξ < 1
SYSTEME DU 2EME ORDRE
Réponse indicielle:
•Cas où ξ ≥ 1
L'allure dans le temps de
s(t) est liée à τ1-τ2
donc à ξ.
La dérivée à l'origine est
nulle.
Plus ξ augmente, plus la
réponse est aplatie.
SYSTEME DU 2EME ORDRE
Réponse indicielle:
•Cas où ξ < 1
Calcul du temps de montée:
K=0
SYSTEME DU 2EME ORDRE
SYSTEME DU 2EME ORDRE
Calcul du temps du premier maximum:
K=1
SYSTEME DU 2EME ORDRE
Calcul du dépassement D:
La hauteur des minima (k pair)
La hauteur des maxima (k impair)
K=1
SYSTEME DU 2EME ORDRE
Le dépassement relatif est D/K
Calcul de la pseudo-période
Temps de réponse d'un système du second ordre
SYSTEME DU 2EME ORDRE
le temps de réponse tr est minimum
Il vaut dans ce cas
SYSTEME DU 2EME ORDRE
SYSTEMES A RETARD PUR
Les retards se rencontrent, généralement, lors de la
transmission d’un signal ou lors du changement de
l’état d’un système
Retard de transmission:
En électricité: un signal se propage le long d'une
ligne avec une vitesse finie. Le temps de propagation
n'est pas nul et on a donc intérêt à limiter les
longueurs des liaisons.
Retard de transmission:
En hydraulique, pneumatique ou fluidique
le transfert d'un fluide fait aussi apparaître un retard.
Prenons l’exemple d’une régulation de la température
d’un fluide circulant dans une canalisation
Si on applique un échelon sur l’entrée de commande
du système de chauffage, l’augmentation de la
température ne pourra être perçue par le capteur qu’au
bout d’un temps :
SYSTEMES A RETARD PUR
SYSTEMES A RETARD PUR
P(t) désigne une propriété quelconque du fluide (débit,
pression, température,...), v étant la vitesse d’écoulement
de ce fluide entre deux points A et B
• Retard à l'ouverture ou à la fermeture (commutation)
Des éléments comme un transistor, un vérin, une vanne, etc.
ne réagissent pas instantanément à une commande.
Il existe un temps de retard à la fermeture ou à l’ouverture lors
de la commande.
Ces retards accidentels expriment en fait la non-instantanéité
des phénomènes physiques.
Ces retards, très faibles individuellement, se cumulent et vont
intervenir sur les ystèmes à asservir.
SYSTEMES A RETARD PUR
Fonction de transfert d'un élément à retard
CHAPITRE 3:
ANALYSE HARMONIQUE DES SYSTEMES
LINEAIRES CONTINUS
L’objectif de l’analyse harmonique est d’étudier le
comportement et la réponse d’un système
linéaire à une sollicitation sinusoïdale
Régime sinusoïdal
• Un signal sinusoïdal (tension ou courant) est un signal dont
l’amplitude varie dans le temps selon une loi sinusoïdale:
• Û représente l’amplitude de u(t)
• représente le déphasage à l’origine.
Représentation complexe
Dans le plan complexe, u(t) représente la partie réelle de
Qui devient
Images complexes
En régime sinusoïdal établi, l’entrée e(t) et la sortie s(t) sont
des grandeurs sinusoïdales dont les amplitudes et les phases
sont différentes et fonction des composants du système.
Ces grandeurs peuvent se représenter par leur image complexe
Fonction de transfert en régime sinusoïdal
On appelle fonction de transfert du système
Module et argument de la FT
Gain en régime sinusoïdal
SYSTEMES DU PREMIER ORDRE
La représentation graphique du gain et de la phase en fonction de ω
s’appelle lieu de transfert
Il peut se tracer soit dans : le plan de Bode , Black ou Nyquist
Représentations de Bode et de Black
Le gain est exprimé en dB soit
Bode exprime le gain et la phase en fonction de dans deux plans séparés
Black trace le lieu dans le plan [G, ], ce qui impose de le graduer en et
de l’orienter.
C'est le lieu de l'extrémité du vecteur image du nombre
complexe F(j ).
Représentation de Nyquist
La fonction de transfert harmonique d'un système du second
ordre s'écrit :
SYSTEMES DU SECOND ORDRE
On peut étudier les variations
de ces deux paramètres
en fonction de u, donc de
Etude du gain
La réponse présente une
Résonance pour la pulsation
Etude du déphasage
Relation temps-fréquence
Le comportement dynamique d'un système du premier ordre est
entièrement décrit par sa constante de temps
alors que celui du second ordre est décrit par sa pulsation propre
non amortie
L'abaque suivante permet la détermination des caractéristiques d'un
système du second ordre à partir de la connaissance de la réponse
indicielle ou de la réponse harmonique.
SYSTEME A RETARD PUR
Présence de retard dans un système
Performances des systèmes asservis
INTERET DE LA BOUCLE FERMEE
système de premier ordre
Performances des systèmes asservis
système de premier ordre
Performances des systèmes asservis
Si l’entrée est une impulsion, la sortie est exponentiellement décroissante
puis revient au repos
L’effet déstabilisateur de l’intégrateur en boucle ouverte est supprimé
K=3 et T=2s
Performances des systèmes asservis
Performances des systèmes asservis
Soit un système de second ordre de gain statique K=3, de pulsation
propre ω = 1 rad/s et de coefficient d’amortissement ξ=1.2
En boucle ouverte, trω=8 donc tr = 8. la réponse du système à un échelon
est apériodique et tend vers 3 en régime permanent
Performances des systèmes asservis
On boucle le système en retour unitaire
L’amortissement est divisé par 2 et la pulsation propre non amortie est
multipliée par 2
Performances des systèmes asservis
Plus K augmente, plus la bande passante s’élargit et plus
l’amortissement diminue.
Or le temps de réponse d’un système du second ordre est
minimum lorsque ξ<0,7.
Si on augmente trop K, on risque d’avoir ξ<0,7 et
donc le temps de réponse va augmenter.
C’est un dilemme à résoudre.
Performances des systèmes asservis
En BO, K=3 et τ=1. Si l’entrée est un échelon unitaire dont la fonction
de transfert est
Performances des systèmes asservis
En BF
Performances des systèmes asservis
Lorsqu’on augmente trop le gain en BO, des oscillations de la grandeur de
sortie peuvent devenir incontrôlables
Exemple
Soit un système de second ordre de gain statique K=3, de pulsation
propre ω = 1 rad/s et de coefficient d’amortissement ξ=1,2
Performances des systèmes asservis
On boucle le système avec un gain variable G
Performances des systèmes asservis
Détermination graphique de la boucle fermée
Détermination graphique de la boucle fermée
Détermination graphique de la boucle fermée
Abaque de Black-Nichols
Le problème est de trouver une méthode simple pour passer d’un point du lieu
de transfert en boucle ouverte au point correspondant en boucle fermée
Il faut donc réaliser, quelque soit la forme de la FTBO, la transformation :
BLACK et NICHOLS ont résolu ce problème en traçant dans le plan de Black
les lieux des points pour lesquels :
Contour d’amplitude
Contour de phase
Chaque droite (gain et phase) du plan se transforme en un contour, soit d’amplitude
(gain), soit de phase. On obtient l'abaque de BLACK-NICHOLS
Les contours fermés, centrés sur le point {0dB, -180°} représentent
les contours d’amplitude.
les autres, issus de ce même point, représentent les contours de phase.
Ainsi un point quelconque du plan pourra être considéré comme :
• appartenant au lieu de boucle ouverte si on se place du point de vue
des coordonnées cartésiennes (plan de Black),
• appartenant au lieu de boucle fermée si on se place du point de vue des
coordonnées curvilignes (lieu à B et ψ constant).
Cet abaque réalise donc la transformation boucle ouverte – boucle fermée :
Détermination graphique de la boucle fermée
Abaque de Black-Nichols
Utilisation pratique de Black-Nichols
Au pt M correspond M’ en boucle
fermée
Le point M en boucle ouverte
Utilisation pratique de Black-Nichols
Soit un système de second ordre de gain statique K=3, de pulsation
propre ω = 1 rad/s et de coefficient d’amortissement ξ=1.2
Utilisation pratique de Black-Nichols
K’ = -2,5 ωr= 1.1 ωc= 2.3 M=-2.2-(-2.5)=0.3
Stabilité des systèmes bouclés
Stabilité des systèmes bouclés
Pour que le système revienne au repos,
Tendent vers 0 avec le temps
Les pi et les parties réelles des aj soient négatifs
Critères de stabilité des systèmes bouclés
Equation caractéristique dont il
faut déterminer les racines
Critères de stabilité des systèmes bouclés
S’applique directement sur l’équation caractéristique
en régime harmonique p=jω
L’Eq. Caract s’écrit A(ω) +j B(ω)
Le critère de Mikaïlov est
Critères de stabilité des systèmes bouclés
Critères de stabilité des systèmes bouclés
Critère d’Hurwitz
Situer les racines d’un polynômes par rapport à l’axe imaginaire sans les calculer
Soit an*pn + an-1*pn-1 + …….+a1*p +a0 = 0
On définit les déterminants d’Hurwitz par:
D1= an-1; D2= an-1 an D3= an-1 an 0
an-3 an-2 an-3 an-2 an-1
an-5 an-4 an-3
Dn= an-1 an 0 0 . . . . . .
an-3 an-2 an-1 an . . . . . .
an-5 an-4 an-3 an-2. . . . . . .
an-7 an-6 an-5 an-4 . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . .
Racines à parties réelles négatives si et seulement si:
1. Coef ai (i=0, …….,n) sont tous strictement positifs
2. Di (i=1, …….,n) sont tous strictement positifs
Critères de stabilité des systèmes bouclés
Critère de Routh Soit an*pn + an-1*pn-1 + …….+a1*p +a0 = 0
On construit le tableau suivant:
pn an an-2 an-4 an-6 a0
Pn-1 an-1 an-3 an-5 an-7 a1
Pn-2 bn-1 bn-3 bn-5 bn-7 b0
Pn-3 cn-1 cn-3 cn-5 cn-7 c0
. . . . . . . . . . . . . . . . .. . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
p0 zn-1 zn-3 zn-5 zn-7 z0
bn-1= an-1* an-2 – an * an-3 bn-3= an-1 * an-4 – an* an-5 Bn-5 = an-1 * an-6 –an* an-7
an-1 an-1 an-1
cn-1= bn-1* an-3 – an-1* bn-3 cn-3= bn-1 * an-5 – an-1* bn-5 cn-5 = bn-1 *an-7 –an-1* bn-7
bn-1 bn-1 bn-1
Critères de stabilité des systèmes bouclés
Critère de Routh
Les racines sont à parties réelles négatives si et ssi:
1. Les coefficients ai (i=0, 1,….,n) sont strictement positifs;
2. Les termes de la première colonne du tableau (an, an-1, bn-1, cn-1, )
sont strictement positifs.
Critères de stabilité des systèmes bouclés
Le point critique dans le plan de Black correspond au point de
coordonnées (0dB,-180)
Critères de stabilité des systèmes bouclés
Déterminer le ’Degré de stabilité’
Quantifier l’éloignement du pont critique (-1)
• Marge de phase Mφ (45°< Mφ <90)
•Marge de gain MG (MG = 10 à 12 dB)
Critères de stabilité des systèmes bouclés
K étant indépendant de ω, tracer le lieu de transfert en BO dans le plan de
Black = tracer pour chaque ω Les points .
Si on fait varier K, on obtient une famille de lieux translatés verticalement.
Précision des systèmes asservis
Précision des systèmes asservis
P(p)=0. on pose F(p)=F1(p).F2(p) donc D(p)=E(p) – F(p).D(p)
Précision des systèmes asservis
Précision des systèmes asservis
Précision des systèmes asservis
Précision des systèmes asservis
Mais le système est déstabilisé
Précision des systèmes asservis
A1(0)=A2(0)=B1(0)=B2(0)=1
Précision des systèmes asservis
Précision des systèmes asservis
La perturbation fugitive est effacée
Précision des systèmes asservis
La perturbation fugitive est effacée
Précision des systèmes asservis
Précision des systèmes asservis
Le système est sollicité par:
• variations d’entrée
•Variations de perturbations
Pour obtenir une bonne précision, il faut soit:
•Insérer un intégrateur le plus en amont de la chaîne directe
• Augmenter le gain
CHAPITRE 4:
Correction des systèmes asservis
Qu’est ce qu’on attend d’un système asservi?
Garantir trois niveaux de performances
Stabilité, bonne précision statique et rapidité
Dilemme: précision et rapidité contre stabilité
Corriger un système asservi, c'est assurer une compatibilité
entre ces critères contradictoires
Le correcteur sera l'élément « intelligent » qu'on ajoute au système
initial pour assurer cette compatibilité.
Trois formes de correction sur le signal d'erreur
• L’action proportionnelle ’P ’, c'est-à-dire l’amplification du signal d’erreur;
• L'action intégrale ‘I’ qui annule l’écart en régime permanent ; c’est l’outil de
la précision statique
• L'action dérivée ‘D’ qui assure un temps de réponse correct ; c’est l’outil de
la rapidité de réponse.
Hormis la correction proportionnelle, les deux autres ne peuvent exister
seules ; elles sont toujours associées à la correction proportionnelle.
D’où les 4 configurations possibles d’un correcteur : P, PI, PD, PID
Principes de la correction
Considérons un système bouclé soumis à une entrée de commande
et à une entrée de perturbation
La perturbation peut être effacée si la chaîne directe comporte un intégrateur
placé avant cette perturbation.
Dans ces conditions si F1 ne comporte pas d'intégrateur, C(p) en
comportera au moins un.
Principe 1
Principes de la correction
La constante de temps de l'intégrateur peut compenser la constante de
temps dominante du processus
Principe 2
Exemple
Ce système possède 2 constantes de temps :
La constante de temps dominante est la plus élevée,
c’est à dire celle qui ralentit le plus le système.
On choisira donc
Principes de la correction
Principe 3
Principes de la correction
Principe 4
Le correcteur doit être physiquement réalisable, ce qui implique que
le degré du numérateur de sa fonction de transfert soit inférieur ou
égal au degré du dénominateur.
Un choix trop contraignant sur H(p) peut conduire à l'impossibilité de construire
C(p). On s'oriente vers une FTBF du deuxième ordre :
• Amortissement assez élevé pour éviter les dépassements abusifs (0,7 );
• Pulsation propre aussi élevée que possible (large bande passante et meilleur tr);
• Gain statique égal à 1 (écart de position nul en régime permanent).
Structures des correcteurs
Trois lois de commande:
Structures des correcteurs
PI
•affecte les basses
fréquences
•Un gain infini
pour ω→0 (en
régime statique)
•Annule l’écart de
position
Structures des correcteurs
Structures des correcteurs
PD est:
•Théorique;
•Gain infini en HF
•En contradiction avec le
principe 4
Structures des correcteurs
Le correcteur PD pur n'étant pas réalisable, on lui préfère donc le montage dit à
avance de phase ou correcteur dérivée approché
Structures des correcteurs
ON ÉCARTE LE LIEU DE
TRANSFERT DU POINT CRITIQUE
VERS LES FRÉQUENCES
INTERMÉDIAIRES
la marge de phase
augmente
Donc
tout en augmentant la
rapidité de réponse,
la stabilité est rendue plus
robuste.
Structures des correcteurs
Etude du correcteur mixte
Fonction de transfert du correcteur mixte
Non réalisable
Le filtrage agit sur les hautes fréquences, les basses fréquences et
celles intermédiaires ne sont pas influencées par ce filtrage
On peut utiliser la forme théorique pour déterminer Ti et Td
Etude du correcteur mixte
Etude du correcteur mixte
Les actions intégrale et dérivée n’ont pas d’influence sur ωp:
ωp est appelé pivot
Etude du correcteur mixte
Synthèse des correcteurs
Le correcteur à synthétiser doit
déformer le lieu de transfert en boucle ouverte
Pourquoi?
le lieu de transfert en boucle fermée soit proche de celui d'un second ordre
de gain statique égal à 1, d'amortissement proche de 0,7
et de pulsation propre ωn élevée.
Le nombre d'intégrations en boucle ouverte fixe la capacité du système régulé
à suivre sans erreur une consigne variable.
Choix du correcteur intégral
Il dépend de la forme de la fonction de transfert en boucle ouverte.
Synthèse des correcteurs
Choix du correcteur dérivé
Conclusion
Les correcteurs PI et PID sont parmi les correcteurs les plus utilisés.
Les constructeurs proposent des modèles industrialisés intégrés
directement sur le site.
la détermination des coefficients K et Ti ne pose pas trop de problèmes
Td plus difficile à évaluer.
En pratique, on montre qu’en prenant
et en affinant le réglage (c'est-à-dire qu’on
diminue progressivement Td), on obtient un bon compromis.

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  • 2. CHAPITRE 1: INTRODUCTION L’automatique ? consiste à modifier le comportement de systèmes physiques en fonction de contraintes de fonctionnement fixées par un cahier des charges. Cette modification s’effectue en ajoutant des blocs électroniques, appelés correcteurs. La synthèse de ces correcteurs passe par une modélisation du système physique.
  • 3. Plan du cours Chap1 : Introduction aux systémes asservis. Chap2 : Analyse des systèmes linéaires continus dans le domaine temporel. Chap3 : Analyse harmonique des systèmes continus. Chap4 : Performances des systèmes asservis. Chap5 : Corrections des systèmes asservis.
  • 4. Introduction aux systèmes asservis Définitions Automatique : science et technique de l'automatisation, qui étudient les méthodes et les moyens technologiques utilisés pour la conception et la construction de systèmes automatiques Automatisme: dispositif technologique qui remplace l’opérateur humain dans la conduite d’une machine, d’un processus ou d’une installation industrielle Automatisation : exécution automatique de tâches industrielles, administratives ou scientifiques sans intervention humaine
  • 5. Automatique = remplacer l'homme dans tous les domaines : tâches répétitives, pénibles ou dangereuses, tâches trop précises, tâches trop rapides. Deux grandes familles d’automatismes : Selon les principes de l’Algèbre de Boole quelque soit le temps ; ce sont les systèmes logiques ou systèmes tout ou rien (machine à laver, ascenseur, feux de croisement, etc.) travailler de manière continue dans le temps ; ce sont les systèmes asservis (lecteur de DVD, robot de soudure ou de peinture, direction assistée d’automobiles, etc.).
  • 6. Un système se caractérise par ses grandeurs d’entrée et de sortie. Les grandeurs d’entrée sont les grandeurs qui agissent sur le système. Il en existe de deux types : • les entrées de commande, c’est à dire celles que l’on peut maîtriser, • les entrées de perturbation que l’on ne peut pas maîtriser.
  • 7. Un système est en boucle ouverte lorsque la commande est élaborée sans l’aide de la connaissance des grandeurs de sortie Les perturbations affectent alors les grandeurs de sortie de manière aléatoire et on n’obtient pas toujours le résultat escompté.
  • 8. Un système asservi (SA) est un système bouclé Il possède une rétroaction de la sortie sur l’entrée La commande (ou grandeur réglante) est alors fonction de l’entrée de référence et de la sortie. Pour observer la grandeur de sortie, on utilise un capteur.
  • 9. Classification des SA selon le type de l'entrée de référence Asservissement la sortie suit le mieux possible l’évolution de l’entrée en dépit des perturbations On dit encore que le système fonctionne en suiveur ou en poursuite. Régulation L’entrée de référence est constante appelée consigne La sortie doit rester constante quelles que soient les perturbations.
  • 10. Deux grandes classes de régulateurs: • Régulateur analogique; il est réalisé avec des composants analogiques et son signal de sortie évolue de manière continue dans le temps. On obtient un système asservi linéaire continu. Classification des SA selon le type de régulateur
  • 11. •Régulateur numérique; il est réalisé à l'aide d'un système programmable (microprocesseur par exemple), et son signal de sortie est le résultat d'un algorithme de calcul. On obtient un système asservi linéaire échantillonné.
  • 12. Propriétés des systèmes linéaires continus Linéarité Un système est linéaire s’il est régit par une équation différentielle à coefficients constants : le système physique existe si n > m n s’appelle « ordre du système »
  • 13. Théorème de superposition Additivité : si les entrées e1(t), e2(t), ..., en(t) entraînent respectivement les réponses s1(t), s2(t), ..., sn(t) alors l'entrée e(t) = e1(t) + e2(t)+...+ en(t) entraîne la réponse s(t) = s1(t) + s2(t)+...+ sn(t)
  • 14. Proportionnalité : si l'entrée e(t) est multipliée par un facteur k constant, alors la sortie s(t) est multipliée par ce même facteur On dit qu'il y a proportionnalité de l'effet à la cause.
  • 15. Signaux d’essais usuels Tout système dès qu’on l’excite répond d’une manière très particulière : Maîtriser le système = connaître sa réaction à une excitation Connaître ses réponses à des signaux simples = déduire son comportement général • Echelon unité u(t) • Rampe unité r(t) • Impulsion de Dirac • Signal harmonique ou sinusoïdal
  • 16. Echelon unité u(t) un échelon peut avoir une amplitude différente de l’unité. Si on génère un échelon de tension de 5 volts V(t)=5*u(t)
  • 17. Rampe unité r(t) La pente de la droite exprime la vitesse de variation de la grandeur r. C'est pour cela qu'on appelle souvent la rampe unitaire échelon de vitesse. Un échelon de vitesse peut avoir une pente différente de 1 Dans ces conditions, on écrira r(t)=a*t*u(t)
  • 19. Signal harmonique ou sinusoïdal L’essai harmonique = observer le comportement du système en réponse à un signal d’entrée sinusoïdal pour différentes valeurs de fréquence permet de déterminer la réponse en fréquence d'un système (ou réponse harmonique) est la valeur maximale (valeur crête) du signal sinusoïdal Si on applique un signal sinusoïdal à un système linéaire la sortie en régime permanent de ce système est aussi sinusoïdale
  • 20. Intérêt des signaux d’essais usuels • Échelon : étude du comportement dynamique et statique • Rampe : possibilité de suivi d’une grandeur •Impulsion : détermination de l’instabilité d’un système •Signal harmonique: étude du comportement dynamique et statique
  • 21. TRANSFORMEE DE LAPLACE Soit f(t) une fonction du temps, définie pour t > 0 et nulle pour t < 0 Soit p une variable complexe On appelle transformée de Laplace (TdL) de f(t) Cette transformation est bijective, c'est-à-dire que la TdL d’une fonction est unique et inversement (théorème d’unicité) ; f(t) est dite transformée inverse ou originale de F(p):
  • 22. Propriétés Linéarité Si f(t) et g(t) ont des transformées de Laplace et si a et b sont des constantes Transformée de Laplace de la dérivée (ce qui est toujours vérifié pour les signaux utilisés en Automatique) Les CI nulles
  • 23. Transformée de Laplace de l’intégrale si les CI=0 (et seulement dans ce cas) Dériver dans le domaine temporel = multiplier par p dans le domaine symbolique Intégrer dans le domaine temporel = diviser par p dans le domaine symbolique.
  • 24. Théorèmes Théorème du retard Soit une fonction f(t), nulle pour t < 0 et admettant une transformée de Laplace. Soit g(t) = f(t – T) la même fonction retardée d’un temps T.
  • 25. Théorèmes des limites Recherche de l’originale d’une transformée de Laplace La table des TdL ne concerne que des fonctions élémentaires (ordre 1 ou 2) Or, les expressions qui modéliseront les SA seront d’ordre supérieur Il faudra donc effectuer une décomposition de ces expressions en éléments simples puis prendre l’originale de chacun de ces éléments
  • 26. Cas où les pôles sont simples Les pôles sont simples si le dénominateur s’écrit sous la forme
  • 27.
  • 28. Cas où un pôle est multiple Exemple
  • 29. Cas où un pôle est multiple Le dénominateur s’écrit Les trinômes du second degré admettant deux racines complexes conjuguées la méthode consiste à les écrire de la manière suivante La décomposition de F(p) donnera alors un terme en
  • 30. Exemple: soit à trouver l’originale de
  • 31. on peut prendre une valeur particulière de p de manière à avoir le dénominateur le plus simple possible. Par exemple, si on prend p = –1, le dénominateur de la fonction vaut –2 . On obtient alors =0.5 .
  • 32. FONCTIONS DE TRANSFERT La transformée de Laplace va nous permettre de traiter les équations différentielles d’ordre n à coefficients constants afin de modéliser le système qu’elle décrit. Le modèle obtenu s’appelle fonction de transfert. On considère le système décrit par l’équation différentielle suivante
  • 33. La fonction de transfert ou transmittance du système Dans un schéma fonctionnel, un système sera représenté par sa fonction de transfert. Exemple: Un système régi par l’équation différentielle (ED)
  • 34. Fonction de transfert en boucle fermée Soit le système mis sous forme du schéma suivant :
  • 35. On appelle fonction de transfert en boucle ouverte (FTBO), l'expression: On déduit alors la fonction de transfert en boucle fermée (FTBF)
  • 36. Cas des systèmes perturbés Considérons le schéma plus détaillé d'un système asservi faisant apparaître l'entrée de commande E(p) et l'entrée de perturbations P(p) F(p) se décompose en 2 éléments H1(p) et H2(p)
  • 37.
  • 38. conclusion Les systèmes asservis se retrouvent en très grand nombre dans l’industrie (régulation de température, de vitesse, etc). Ce sont des systèmes sensibles Difficile à mettre au point et à régler Pour assurer la qualité des produits fabriqués Et la productivité du processus: il est nécessaire de maîtriser le comportement du processus. Pour cela, il faut « l’apprendre », c'est-à-dire : l’identifier expérimentalement, et le modéliser, valider le modèle du processus, élaborer l’architecture de l’automatisme et la stratégie de commande, vérifier que ses performances correspondent au cahier des charges, l’améliorer si nécessaire.
  • 39.
  • 40. CHAPITRE 2: ANALYSE DES SYSTEMES LINEAIRES CONTINUS DANS LE DOMAINE TEMPOREL
  • 41. Introduction Présenter quelques techniques d’analyse des systèmes linéaires invariants : 1. Déterminer la réponse d’un système quelconque à des grandeurs d’entrées typiques l’impulsion, l’échelon et la rampe. 2. Déterminer les caractéristiques d’une réponse: le temps de réponse tr , le temps de montée tm et le dépassement maximal D.
  • 42. Introduction Régime permanent = comportement statique Régime transitoire = comportement dynamique
  • 43. Introduction Les performances se classent en deux catégories : · les performances en régime transitoire, · les performances en régime permanent. Les performances transitoires sont déterminées à partir de la réponse du système à une grandeur d’entrée en échelon unitaire Les critères de performances sont le dépassement, le temps de réponse, le temps de montée et le retard dans le temps.
  • 45. SYSTEMES DU 1ER ORDRE K =gain du système = paramètre statique τ =constante de temps=paramètre dynamique
  • 46. SYSTEMES DU 1ER ORDRE Réponse impulsionnelle: E(p)=1
  • 47. SYSTEMES DU 1ER ORDRE Réponse indicielle
  • 48. SYSTEMES DU 1ER ORDRE Réponse à une rampe ou réponse en vitesse
  • 50. Intégrateur Réponse impulsionnelle: La réponse impulsionnelle est un échelon. Le système ne revient pas à son état de repos. L'intégrateur pur est donc un élément déstabilisateur.
  • 51. Intégrateur Réponse indicielle: La réponse à un échelon est une rampe. Le régime permanent tend vers l'infini Intégrateur contribue à l'instabilité.
  • 53. SYSTEME DU 2EME ORDRE Equation caractéristique
  • 54. SYSTEME DU 2EME ORDRE • ξ > 1, 2 racines réelles : • ξ = 1, racine double réelle p = - ξ ωn • ξ < 1, racines complexes conjuguées:
  • 55. SYSTEME DU 2EME ORDRE Réponse impulsionnelle: E(p)=1 • ξ ≥ 1, S se décompose en éléments simples:
  • 56. SYSTEME DU 2EME ORDRE •ξ < 1, S ne se décompose pas Dans les 2 cas, le système revient au repos: il est donc stable.
  • 57. SYSTEME DU 2EME ORDRE Réponse en vitesse 1 • Cas où ξ ≥ 1, E(p)= ── p2 Le régime permanent est une droite de pente K qui coupe l'axe des temps en: Et l’axe des ordonnées en
  • 58. SYSTEME DU 2EME ORDRE Entrée et sortie s'écartent l'une de l'autre en régime permanent. Le système du 2ème ordre ne suit pas en vitesse sauf lorsque K = 1. Dans ce cas, l'écart reste constant et égal à : Cet écart est appelé écart de traînage.
  • 59. SYSTEME DU 2EME ORDRE • Cas où ξ < 1
  • 60. SYSTEME DU 2EME ORDRE Réponse indicielle: •Cas où ξ ≥ 1 L'allure dans le temps de s(t) est liée à τ1-τ2 donc à ξ. La dérivée à l'origine est nulle. Plus ξ augmente, plus la réponse est aplatie.
  • 61. SYSTEME DU 2EME ORDRE Réponse indicielle: •Cas où ξ < 1
  • 62. Calcul du temps de montée: K=0 SYSTEME DU 2EME ORDRE
  • 63. SYSTEME DU 2EME ORDRE Calcul du temps du premier maximum: K=1
  • 64. SYSTEME DU 2EME ORDRE Calcul du dépassement D: La hauteur des minima (k pair) La hauteur des maxima (k impair) K=1
  • 65. SYSTEME DU 2EME ORDRE Le dépassement relatif est D/K Calcul de la pseudo-période Temps de réponse d'un système du second ordre
  • 66. SYSTEME DU 2EME ORDRE le temps de réponse tr est minimum Il vaut dans ce cas
  • 68. SYSTEMES A RETARD PUR Les retards se rencontrent, généralement, lors de la transmission d’un signal ou lors du changement de l’état d’un système Retard de transmission: En électricité: un signal se propage le long d'une ligne avec une vitesse finie. Le temps de propagation n'est pas nul et on a donc intérêt à limiter les longueurs des liaisons.
  • 69. Retard de transmission: En hydraulique, pneumatique ou fluidique le transfert d'un fluide fait aussi apparaître un retard. Prenons l’exemple d’une régulation de la température d’un fluide circulant dans une canalisation Si on applique un échelon sur l’entrée de commande du système de chauffage, l’augmentation de la température ne pourra être perçue par le capteur qu’au bout d’un temps : SYSTEMES A RETARD PUR
  • 70. SYSTEMES A RETARD PUR P(t) désigne une propriété quelconque du fluide (débit, pression, température,...), v étant la vitesse d’écoulement de ce fluide entre deux points A et B • Retard à l'ouverture ou à la fermeture (commutation) Des éléments comme un transistor, un vérin, une vanne, etc. ne réagissent pas instantanément à une commande. Il existe un temps de retard à la fermeture ou à l’ouverture lors de la commande. Ces retards accidentels expriment en fait la non-instantanéité des phénomènes physiques. Ces retards, très faibles individuellement, se cumulent et vont intervenir sur les ystèmes à asservir.
  • 71. SYSTEMES A RETARD PUR Fonction de transfert d'un élément à retard
  • 72. CHAPITRE 3: ANALYSE HARMONIQUE DES SYSTEMES LINEAIRES CONTINUS L’objectif de l’analyse harmonique est d’étudier le comportement et la réponse d’un système linéaire à une sollicitation sinusoïdale
  • 73. Régime sinusoïdal • Un signal sinusoïdal (tension ou courant) est un signal dont l’amplitude varie dans le temps selon une loi sinusoïdale: • Û représente l’amplitude de u(t) • représente le déphasage à l’origine.
  • 74. Représentation complexe Dans le plan complexe, u(t) représente la partie réelle de Qui devient
  • 76. En régime sinusoïdal établi, l’entrée e(t) et la sortie s(t) sont des grandeurs sinusoïdales dont les amplitudes et les phases sont différentes et fonction des composants du système. Ces grandeurs peuvent se représenter par leur image complexe Fonction de transfert en régime sinusoïdal On appelle fonction de transfert du système Module et argument de la FT Gain en régime sinusoïdal
  • 77. SYSTEMES DU PREMIER ORDRE La représentation graphique du gain et de la phase en fonction de ω s’appelle lieu de transfert Il peut se tracer soit dans : le plan de Bode , Black ou Nyquist
  • 78. Représentations de Bode et de Black Le gain est exprimé en dB soit Bode exprime le gain et la phase en fonction de dans deux plans séparés Black trace le lieu dans le plan [G, ], ce qui impose de le graduer en et de l’orienter.
  • 79. C'est le lieu de l'extrémité du vecteur image du nombre complexe F(j ). Représentation de Nyquist
  • 80. La fonction de transfert harmonique d'un système du second ordre s'écrit : SYSTEMES DU SECOND ORDRE On peut étudier les variations de ces deux paramètres en fonction de u, donc de
  • 82. La réponse présente une Résonance pour la pulsation
  • 83.
  • 85. Relation temps-fréquence Le comportement dynamique d'un système du premier ordre est entièrement décrit par sa constante de temps alors que celui du second ordre est décrit par sa pulsation propre non amortie L'abaque suivante permet la détermination des caractéristiques d'un système du second ordre à partir de la connaissance de la réponse indicielle ou de la réponse harmonique.
  • 86.
  • 88. Présence de retard dans un système
  • 89. Performances des systèmes asservis INTERET DE LA BOUCLE FERMEE système de premier ordre
  • 90. Performances des systèmes asservis système de premier ordre
  • 91. Performances des systèmes asservis Si l’entrée est une impulsion, la sortie est exponentiellement décroissante puis revient au repos L’effet déstabilisateur de l’intégrateur en boucle ouverte est supprimé K=3 et T=2s
  • 93. Performances des systèmes asservis Soit un système de second ordre de gain statique K=3, de pulsation propre ω = 1 rad/s et de coefficient d’amortissement ξ=1.2 En boucle ouverte, trω=8 donc tr = 8. la réponse du système à un échelon est apériodique et tend vers 3 en régime permanent
  • 94. Performances des systèmes asservis On boucle le système en retour unitaire L’amortissement est divisé par 2 et la pulsation propre non amortie est multipliée par 2
  • 95. Performances des systèmes asservis Plus K augmente, plus la bande passante s’élargit et plus l’amortissement diminue. Or le temps de réponse d’un système du second ordre est minimum lorsque ξ<0,7. Si on augmente trop K, on risque d’avoir ξ<0,7 et donc le temps de réponse va augmenter. C’est un dilemme à résoudre.
  • 96. Performances des systèmes asservis En BO, K=3 et τ=1. Si l’entrée est un échelon unitaire dont la fonction de transfert est
  • 97. Performances des systèmes asservis En BF
  • 98. Performances des systèmes asservis Lorsqu’on augmente trop le gain en BO, des oscillations de la grandeur de sortie peuvent devenir incontrôlables Exemple Soit un système de second ordre de gain statique K=3, de pulsation propre ω = 1 rad/s et de coefficient d’amortissement ξ=1,2
  • 99. Performances des systèmes asservis On boucle le système avec un gain variable G
  • 101. Détermination graphique de la boucle fermée
  • 102. Détermination graphique de la boucle fermée
  • 103. Détermination graphique de la boucle fermée Abaque de Black-Nichols Le problème est de trouver une méthode simple pour passer d’un point du lieu de transfert en boucle ouverte au point correspondant en boucle fermée Il faut donc réaliser, quelque soit la forme de la FTBO, la transformation : BLACK et NICHOLS ont résolu ce problème en traçant dans le plan de Black les lieux des points pour lesquels : Contour d’amplitude Contour de phase
  • 104. Chaque droite (gain et phase) du plan se transforme en un contour, soit d’amplitude (gain), soit de phase. On obtient l'abaque de BLACK-NICHOLS Les contours fermés, centrés sur le point {0dB, -180°} représentent les contours d’amplitude. les autres, issus de ce même point, représentent les contours de phase. Ainsi un point quelconque du plan pourra être considéré comme : • appartenant au lieu de boucle ouverte si on se place du point de vue des coordonnées cartésiennes (plan de Black), • appartenant au lieu de boucle fermée si on se place du point de vue des coordonnées curvilignes (lieu à B et ψ constant). Cet abaque réalise donc la transformation boucle ouverte – boucle fermée : Détermination graphique de la boucle fermée Abaque de Black-Nichols
  • 105.
  • 106. Utilisation pratique de Black-Nichols Au pt M correspond M’ en boucle fermée Le point M en boucle ouverte
  • 107. Utilisation pratique de Black-Nichols Soit un système de second ordre de gain statique K=3, de pulsation propre ω = 1 rad/s et de coefficient d’amortissement ξ=1.2
  • 108. Utilisation pratique de Black-Nichols
  • 109. K’ = -2,5 ωr= 1.1 ωc= 2.3 M=-2.2-(-2.5)=0.3
  • 111. Stabilité des systèmes bouclés Pour que le système revienne au repos, Tendent vers 0 avec le temps Les pi et les parties réelles des aj soient négatifs
  • 112. Critères de stabilité des systèmes bouclés Equation caractéristique dont il faut déterminer les racines
  • 113. Critères de stabilité des systèmes bouclés S’applique directement sur l’équation caractéristique en régime harmonique p=jω L’Eq. Caract s’écrit A(ω) +j B(ω) Le critère de Mikaïlov est
  • 114. Critères de stabilité des systèmes bouclés
  • 115. Critères de stabilité des systèmes bouclés Critère d’Hurwitz Situer les racines d’un polynômes par rapport à l’axe imaginaire sans les calculer Soit an*pn + an-1*pn-1 + …….+a1*p +a0 = 0 On définit les déterminants d’Hurwitz par: D1= an-1; D2= an-1 an D3= an-1 an 0 an-3 an-2 an-3 an-2 an-1 an-5 an-4 an-3 Dn= an-1 an 0 0 . . . . . . an-3 an-2 an-1 an . . . . . . an-5 an-4 an-3 an-2. . . . . . . an-7 an-6 an-5 an-4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Racines à parties réelles négatives si et seulement si: 1. Coef ai (i=0, …….,n) sont tous strictement positifs 2. Di (i=1, …….,n) sont tous strictement positifs
  • 116. Critères de stabilité des systèmes bouclés Critère de Routh Soit an*pn + an-1*pn-1 + …….+a1*p +a0 = 0 On construit le tableau suivant: pn an an-2 an-4 an-6 a0 Pn-1 an-1 an-3 an-5 an-7 a1 Pn-2 bn-1 bn-3 bn-5 bn-7 b0 Pn-3 cn-1 cn-3 cn-5 cn-7 c0 . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p0 zn-1 zn-3 zn-5 zn-7 z0 bn-1= an-1* an-2 – an * an-3 bn-3= an-1 * an-4 – an* an-5 Bn-5 = an-1 * an-6 –an* an-7 an-1 an-1 an-1 cn-1= bn-1* an-3 – an-1* bn-3 cn-3= bn-1 * an-5 – an-1* bn-5 cn-5 = bn-1 *an-7 –an-1* bn-7 bn-1 bn-1 bn-1
  • 117. Critères de stabilité des systèmes bouclés Critère de Routh Les racines sont à parties réelles négatives si et ssi: 1. Les coefficients ai (i=0, 1,….,n) sont strictement positifs; 2. Les termes de la première colonne du tableau (an, an-1, bn-1, cn-1, ) sont strictement positifs.
  • 118. Critères de stabilité des systèmes bouclés Le point critique dans le plan de Black correspond au point de coordonnées (0dB,-180)
  • 119.
  • 120. Critères de stabilité des systèmes bouclés Déterminer le ’Degré de stabilité’ Quantifier l’éloignement du pont critique (-1) • Marge de phase Mφ (45°< Mφ <90) •Marge de gain MG (MG = 10 à 12 dB)
  • 121. Critères de stabilité des systèmes bouclés K étant indépendant de ω, tracer le lieu de transfert en BO dans le plan de Black = tracer pour chaque ω Les points . Si on fait varier K, on obtient une famille de lieux translatés verticalement.
  • 123. Précision des systèmes asservis P(p)=0. on pose F(p)=F1(p).F2(p) donc D(p)=E(p) – F(p).D(p)
  • 127. Précision des systèmes asservis Mais le système est déstabilisé
  • 128. Précision des systèmes asservis A1(0)=A2(0)=B1(0)=B2(0)=1
  • 130. Précision des systèmes asservis La perturbation fugitive est effacée
  • 131. Précision des systèmes asservis La perturbation fugitive est effacée
  • 133. Précision des systèmes asservis Le système est sollicité par: • variations d’entrée •Variations de perturbations Pour obtenir une bonne précision, il faut soit: •Insérer un intégrateur le plus en amont de la chaîne directe • Augmenter le gain
  • 134. CHAPITRE 4: Correction des systèmes asservis Qu’est ce qu’on attend d’un système asservi? Garantir trois niveaux de performances Stabilité, bonne précision statique et rapidité Dilemme: précision et rapidité contre stabilité
  • 135. Corriger un système asservi, c'est assurer une compatibilité entre ces critères contradictoires Le correcteur sera l'élément « intelligent » qu'on ajoute au système initial pour assurer cette compatibilité. Trois formes de correction sur le signal d'erreur • L’action proportionnelle ’P ’, c'est-à-dire l’amplification du signal d’erreur; • L'action intégrale ‘I’ qui annule l’écart en régime permanent ; c’est l’outil de la précision statique • L'action dérivée ‘D’ qui assure un temps de réponse correct ; c’est l’outil de la rapidité de réponse. Hormis la correction proportionnelle, les deux autres ne peuvent exister seules ; elles sont toujours associées à la correction proportionnelle. D’où les 4 configurations possibles d’un correcteur : P, PI, PD, PID
  • 136. Principes de la correction Considérons un système bouclé soumis à une entrée de commande et à une entrée de perturbation La perturbation peut être effacée si la chaîne directe comporte un intégrateur placé avant cette perturbation. Dans ces conditions si F1 ne comporte pas d'intégrateur, C(p) en comportera au moins un. Principe 1
  • 137. Principes de la correction La constante de temps de l'intégrateur peut compenser la constante de temps dominante du processus Principe 2 Exemple Ce système possède 2 constantes de temps : La constante de temps dominante est la plus élevée, c’est à dire celle qui ralentit le plus le système. On choisira donc
  • 138. Principes de la correction Principe 3
  • 139. Principes de la correction Principe 4 Le correcteur doit être physiquement réalisable, ce qui implique que le degré du numérateur de sa fonction de transfert soit inférieur ou égal au degré du dénominateur. Un choix trop contraignant sur H(p) peut conduire à l'impossibilité de construire C(p). On s'oriente vers une FTBF du deuxième ordre : • Amortissement assez élevé pour éviter les dépassements abusifs (0,7 ); • Pulsation propre aussi élevée que possible (large bande passante et meilleur tr); • Gain statique égal à 1 (écart de position nul en régime permanent).
  • 140. Structures des correcteurs Trois lois de commande:
  • 141. Structures des correcteurs PI •affecte les basses fréquences •Un gain infini pour ω→0 (en régime statique) •Annule l’écart de position
  • 143. Structures des correcteurs PD est: •Théorique; •Gain infini en HF •En contradiction avec le principe 4
  • 144. Structures des correcteurs Le correcteur PD pur n'étant pas réalisable, on lui préfère donc le montage dit à avance de phase ou correcteur dérivée approché
  • 145. Structures des correcteurs ON ÉCARTE LE LIEU DE TRANSFERT DU POINT CRITIQUE VERS LES FRÉQUENCES INTERMÉDIAIRES la marge de phase augmente Donc tout en augmentant la rapidité de réponse, la stabilité est rendue plus robuste.
  • 146.
  • 148. Etude du correcteur mixte Fonction de transfert du correcteur mixte Non réalisable Le filtrage agit sur les hautes fréquences, les basses fréquences et celles intermédiaires ne sont pas influencées par ce filtrage On peut utiliser la forme théorique pour déterminer Ti et Td
  • 150. Etude du correcteur mixte Les actions intégrale et dérivée n’ont pas d’influence sur ωp: ωp est appelé pivot
  • 152. Synthèse des correcteurs Le correcteur à synthétiser doit déformer le lieu de transfert en boucle ouverte Pourquoi? le lieu de transfert en boucle fermée soit proche de celui d'un second ordre de gain statique égal à 1, d'amortissement proche de 0,7 et de pulsation propre ωn élevée. Le nombre d'intégrations en boucle ouverte fixe la capacité du système régulé à suivre sans erreur une consigne variable. Choix du correcteur intégral Il dépend de la forme de la fonction de transfert en boucle ouverte.
  • 153. Synthèse des correcteurs Choix du correcteur dérivé
  • 154. Conclusion Les correcteurs PI et PID sont parmi les correcteurs les plus utilisés. Les constructeurs proposent des modèles industrialisés intégrés directement sur le site. la détermination des coefficients K et Ti ne pose pas trop de problèmes Td plus difficile à évaluer. En pratique, on montre qu’en prenant et en affinant le réglage (c'est-à-dire qu’on diminue progressivement Td), on obtient un bon compromis.