2. • I.a) GRINDR & TINDER
• I.b) Le Concept de “Produsers”.
• I.c) GSNP: L’aventure au bout de la rue.
I. Les Interfaces
3. II.Du blé à moudre pour les
sociologues
• II.a) Le Double-discours
• II.b) Jean-Claude Kaufmann: PCRA (Plans
culs réguliers affectifs).
• II.c) Marie Bergström: Sociabilité sexuelle.
(diversification des parcours et normes
sexuelles)
4. • III.a) Des Applications de rencontres, Une
performance.
• III.b) La Rencontre de trop ?
• III.c) Les Déviances
III. Partouze de contenus
5. Certains diraient que c'est parfois quand on
cherche le moins que l'amour nous tombe dessus.
• C'est pourquoi depuis déjà 1995, les hommes et les femmes espèrent trouver
l'âme sœur grâce à leur nouvel ami « Internet ». Après l'invention du Minitel
rose, des sites de rencontres pullulent et parfois pour des personnes tout
bascule. Une formule peut alors les aider rencontrer l'amour à condition que
monsieur ou madame n'ait pas de pellicule.
• Les sites et applications de rencontres ont selon les créateurs été conçus au
départ pour trouver des relations amicales ou professionnelles. Mais ces sites
ont évolué dans un tout autre sens et permettent aujourd'hui à leurs utilisateurs
de trouver des gens qui leur ressemblent soit pour une relation amoureuse ou
sexuelle.
• Quelles sont les caractéristiques de ces applications qui changent l'occurrence
d'une rencontre ? En quoi ces applications sont-elles encrées dans notre
monde contemporain ? Et quels nouveaux concepts sociologiques celles-ci font
naître ?
Introduction:
7. Descriptif:
TINDER
• Créée en 2012 par : Sean Rad, Justin
Mateen, Whitney Wolfe
• Gratuite
• Existe en “Tinder plus” (premium-payant)
• Inscription avec Facebook
• Inclue la géolocalisation
I.a) TINDER & GRINDR
8. • Utilisation :
Vos dernières photos de profil
facebook sont automatiquement
importées sur votre
profil TINDER
Tous les curseurs de recherche se règlent
automatiquement; par exemple si vous
êtes une femme Tinder vous
proposera :”Montrez-moi Hommes" (et vis
versa).Cependant vous pouvez changer
toutes ces suggestions de recherche.
TINDER propose à ses utilisateurs
de partager des
"moments" (photographies) avec
nos contacts qui peuvent les "liker"
ou les "nope".
"Tinder utilise ces préférences pour vous suggérer des profils potentiellement compatibles. Certaines de ces suggestions peuvent ne pas correspondre à vos
critères"
9. Le principe est simple, grâce à l'outil de géolocalisation,
l'application vous propose des profils près de chez vous,
ou du moins à quelques kilomètres.
Une liste d’une trentaine de vos amis Facebook (aléatoire) sera
consultable pour les profils avec qui vous en avez en commun.
Vos "j'aime" Facebook vous permettrons de reconnaitre vos
"points communs” avec d'autre profil.
Les Profils : une photo, en
dessous : coeur vert (LIKE) i (info-
profil) et X rouge (refus: NOPE).
En “Likant/Matchant” vous pouvez
si vous avez besoi entrer en
contact avec la personne. n d'en
savoir plus avant de faire votre
choix, vous pouvez aller faire un
tour sur le profil de la personne.
Un intérêt en commun
10. "Tinder is the fun way to connect with new and interesting people around you [...] is a new way to express
yourself and share with friends." GoTinder.com
« Aujourd’hui on accorde une importance indéniable au physique, et ce physique détermine si l’on va
apprécier le mental. C’est comme une rencontre réelle mais plus cool. » Sean Rad
11. GRINDR
• Créée en 2009 par Joel Simkhai.
• Gratuite.
• Existe en GRINDR XTRA (0,99€/mois).
• Inclue la géolocalisation.
• Exclusivement pour les hommes
homosexuelles, majeures.
12. • Utilisation
Pour utiliser Grindr il suffit de créer gratuitement un compte,
et d’accepter les conditions d’utilisations.
La mosaïque apparaît, organisé de haut en bas, et de
gauche à droite selon la proximité de la personne. En
appuyant sur le profil de quelqu’un, puis sur une bulle “Chat”,
une fenêtre de dialogue s’ouvre.
13. Le profil détaillé est accessible par le cartouche gris où est inscrit le nom du profil
en bas de la page.
Les informations de bases vous seront demandées,
ainsi qu’une photo.
14. Bruns, Axel. “Some Explanatory Notes on Produsers and Produsage”:
“It is the collaborative and continuous building and extending of existing
content in pursuit of further improvement”
• Le concept de “Produsers” a été démocratisé par Axel Bruns, Professeur
Australien agrégé des Industries Créatives et “Chef investigator” à l’ “ARC
Centre of Excellence for Creative Industries and Innovation”.
• Le concept résiderai dans le “User-Led Content”, le fait que l’utilisateur
entre sur une plateforme faite pour qu’il produise lui-même le contenu,
réutilisable par d’autres utilisateurs ensuite.
• L’application de rencontre apporte une base, et tout le reste tient sur le
contenu créer par les utilisateurs pour que cette dernière tienne ses
promesses. C’est un cycle vertueux, l’utilisation entraine la production et
vice-versa. L’utilisateur est donc producteur, il n’est pas passif, simple
consommateur.
I.b) Le Concept de “Produsers”
16. I.c) GSNP: L’aventure au bout de la rue.
• Ce système fonctionne avec deux technologies,le
GPS qui fonctionne par satellite et le GSM par ondes
radio
• Les applications Grindr et Tinder sont toutes les deux
des GSNP (Geosocial Networking Platform)
• Il est possible de localiser les profils ou de se faire
localiser, avec plus ou moins de précision
• Ce service peut être activé ou désactivé à la guise de
l’utilisateur.
17. GSNP: L’aventure au bout de la rue
• Exemple de l’efficacité d’une GSNP
Parfois glauque, le système de GSNP permet une localisation assez précise.
19. II.a) Le Double Discours
• L’utilisation de ces applications ne sont pas sans
conséquences. Le double-discours semblent, en
effet, être le parfait exemple de la nouvelle
“pathologie” déclenché par l’usage des applications
de rencontres chez les individus actifs sur ces
dernières.
• En enquêtant un double-discours apparaît chez les
utilisateurs interrogés
• Le Double-discours représente un paradoxe entre ce
que les utilisateurs pensent de l’ applications
utilisées, et ce qu’ils font réellement dessus.
20. Le Double-discours
• Profil A: Homme 21 ans,
hétérosexuel, étudiant et utilisateur de
TINDER depuis Avril 2014.
• But : rencontre sexuelle
• Résultats : plutôt raté. Plus de
discussion car n'ose pas demander
de rendez-vous.
Nous dit de TINDER:
"Sur Tinder, on fait un peu notre marché, c'est la foire, le zoo. Personne ne montre ses
défauts, le but c'est de plaire. On aime choisir, mais pas être choisi. On est un peu comme
des animaux en animaleries qui attendent d'être adoptés, ou au moins caressés"
"Pour moi, il y a toujours autant de magie parce qu'on peut être impatient de rencontrer en
vrai cette personne. Ca fonctionne si on lui donne de l'importance"
21. Le Double-discours
• Profil B: Homme de 22ans, étudiant,
homosexuel, célibataire, se désigne
comme romantique, sur GRINDR depuis
2010.
• But: Networking, Discussions, et plus si
affinités (sexe ou relation sérieuse).
• Résultats: Déception, beaucoup de
“plans culs”, aucune relation sérieuse
entamées.
Nous dit de GRINDR:
"C'est comme ça aujourd’hui, le milieu gay fonctionne comme ça”
"La géolocalisation c'est un peu l'essence du pourquoi les applis sont devenus des “ appli
cul" , ça facilite une rencontre rapide pour du sexe."
22. “C’est quoi les Bayes ? - Chopez-vous sur Tinder?”
15/04, Canal +
Le Double-discours
http://www.canalplus.fr/c-
divertissement/c-le-before-
du-grand-journal/pid6435-
les-bayes.html?
vid=1054716
23. II.b) Jean-Claude Kaufmann: PCRA
• Les PCRA ou Plans Culs Réguliers Affectifs, forment un
concept énoncé par le sociologue Jan Claude Kaufmann
directeur de recherche au CNRS
• Cette nouvelle manière de concevoir la relation, qui n’est ni
une relation avec un engagement, ni un simple coup d’un soir,
témoigne d’une mutation du sentiment amoureux dans notre
société qui voit des applications de rencontres fleurirent de
toute part.
• Ces applications de rencontre entrainent une modification de
la rencontre avec de nouveaux codes à adopter, que ce soit
avant (sur l’application ou le site), ou pendant la rencontre
“physique”.
• Pour le sociologue Jean-Claude Kaufmann ces nouveaux
paramètres de rencontre change la donne et ne permettent
plus de “séparer clairement rencontre sérieuse et plan culs” et
c’est ici que le PCRA intervient, dans le but de “stabiliser les
frontières entre amour et sexe”.
24. • Pour Marie Bergström, la rencontre s'inscrit dans
un marché économique en plein boom, le marché
de la publicité.
• La rencontre amoureuse pourtant promue par les
sites, n'est pas souvent le résultat. les sites de
rencontre permettraient de favoriser les rencontres
sexuelles hétérosexuelles hors relation de couple.
• En effet, les sites de rencontre sont extérieurs au
cadre de sociabilité de l’individu.
• C’est donc une privatisation de la "sociabilité
sexuelle”, grâce/à cause des sites de rencontre par
la possibilité de multiplier de manière “privée” les
partenaires sexuels.
• Tous ces outils permettent une sociabilité
amoureuse ou sexuelle rapide et facile, comme la
quête d'un menu burger frites, au fast food.
II.c) Marie Bergström: Sociabilité sexuelle & Co
25. Sociabilité Sexuelle: M. Bergström “Nouveaux scénarios et pratiques sexuelles chez les jeunes utilisateurs de sites de rencontres”
• Les sites de rencontres sont aujourd'hui des espaces très
prisés pour la rencontre amoureuse ou sexuelle chez les
jeunes.
• Ces sites leur proposent d'autres lieux propices à la
rencontre, et changent leurs manières de faire dans le
domaine de la sexualité : ils peuvent alors s'exposer
sexuellement en ligne et donc favoriser la relation sexuelle
or rencontre amoureuse.
• La femme choisit ses partenaires comme si elle faisait ses
courses
• Shopping list (photo) On choisit alors son partenaire ou sa
partenaire en fonction de ce qu'on a pu inscrire au préalable
dans sa shopping list
• L'amour et la rencontre sont donc associée au monde
marchand mais aussi à l'univers sexuel. Pourtant les termes
marchands sont très éloignés de l'imaginaire romantique de
l'amour ou de la formation du couple stable
M. Bergström « La loi du supermarché : Sites de rencontres et représentations de l'amour »
27. III.a) Des Applications de
rencontres, Une performance.
Dries Verhoeven, "Wanna Play?”, Berlin
28. Une Performance: Dries Verhoeven, “Wanna Play?”
• D. Verhoeven est un artiste hollandais, qui a
installé une pièce fermée principalement par des
baies vitrées, dans la ville de Berlin, projetant des
profils GRINDR et des discussions qu’il a en direct
avec les utilisateurs, leurs proposant un rendez-
vous à l’endroit de sa performance.
• Sur le site de l’artiste, on peut lire:
“Wanna play? is an installation-performance that
exposes the opportunities and tragedies of a
phenomenon in gay culture: the sex date app. Living in
a glass construction somewhere in the city - a figurative
chat box which is normally invisible - Dries connects
with local gay men via hist smartphone. He tries to
seduce them into coming over to satisfy his non-sexual
desires and offers them the same. In the middle of the
space are a chessboard and a bottle of wine.”
29. III.b) La Rencontre de trop?
• En Février 2014 est lancée l’application de
rencontre “3nder” dont la baseline explicite est:
“Le trio facilité: rencontrez des gens ouverts
d’esprit”.
• Seule nouveauté, le coté inclusif de l’appli:
u t i l i s a t e u r s h o m o s , h é t é r o s , b i o u
polyamoureux, en couple ou célibataires, sont
autorisés.
• Aujourd’hui 230 000 utilisateurs sont inscrit sur
3nder. Le succès reste donc modéré comparé au
10 millions d’utilisateurs réguliers de TINDER ou
au 5 millions de profils GRINDR.
• Alors, 3nder, ça vous tente ?
30. III.c) Les Déviances.
• Quand ça dérape en Egypte:
Les autorités égyptiennes aurait profité d’une “faille” de
sécurité sur l’application GRINDR pour accéder aux
géolocalisations des utilisateurs afin de les arrêter.
L’homosexualité étant un délit dans le pays.
• En Russie:
Malgré une loi interdisant “La propagande homosexuelle”,
GRINDR a atteint un pic de concentration d’individus au
village olympique de Jeux à Sotchi. “Le Danger
n’empêche pas le succès.”- Metronews
31. Conclusion:
• Avec une interface simple et un contenu à créer soi-même les
applications de rencontres sont des systèmes faciles à intégrer
(GSNP) pour les utilisateurs encourageant donc les rencontres.
• Les utilisateurs ont du mal à afficher un but précis quand ils expriment
leur but sur ces applications de rencontres.
• Les applications de rencontres ont inscrit un nouveau mode de
relation (PCRA), ou favoriser une certaine privatisation de la sociabilité
(sexuelle) plutôt que la relation sérieuse promise à la base par ces
dernières.
• Les applications de rencontres conceptualisent des formes de
rencontres plutôt original. Vrai volonté ou simple stratégie marchande ?
(3nder)
• Les applications de rencontres peuvent aussi être utilisé à d’autres fin
(artistiques, politiques).