2. en fin de journée. Les horaires ont été calibrés sur ceux des trains qui desservent la gare de
Saint-Médard-d’Eyrans en provenance de Bordeaux ou de Langon.
« La ligne passe au cœur de nos deux principales zones d’emploi du territoire. L’objectif est
d’inciter les salariés à utiliser un autre moyen de transport que la voiture », parie Bernard Fath.
Le président de la CdC et quelques élus sont les premiers à utiliser le minibus confortable de 22
places qui doit permettre de décongestionner les routes secondaires très empruntées aux
heures de pointe.
En partant de la Technopole, la navette dessert le centre-ville de Martillac (arrêt Le Breyra), puis
l’aire de covoiturage des Marguerites près de l’échangeur 1 de l’A 62, et enfin la gare et le
centre-ville de Saint-Médard-d’Eyrans. Durée d’un trajet, en moyenne quinze à vingt minutes
pour 8 km.
« On a plus de 1 500 salariés à la Technopole, plus d’un millier autour de l’échangeur
autoroutier où viennent de s’installer la plateforme Colissimo de La Poste et 6 500 habitants sur les
communes de Martillac et Saint-Médard-d’Eyrans », compte Bernard Fath. La navette ne devrait
pas avoir de mal à trouver son public.
Taxe mobilité
Plus proche de la Technopole par la route, la gare de Saint-Médard-d’Eyrans a été préférée à
celles de Beautiran au sud et Cadaujac au Nord. Autre argument en sa faveur, elle doit être
transformée en « pôle d’échange multimodal » dans la perspective du RER métropolitain.
Pour la CdC, le coût de ce nouveau moyen de transport collectif transversal au territoire de la
CdC s’élève à 124 000 euros sur treize mois. L’opération est expérimentale jusqu’en janvier
2025 avant son éventuelle pérennisation. La collectivité finance seule la navette grâce au
versement mobilité. Cette nouvelle taxe prélevée auprès des employeurs publics et privés de
plus de onze salariés doit permettre de collecter entre 800 000 et 1 million d’euros par an.
L’opération fait partie d’un plan de mobilité sur l’ensemble de la CdC. Un enjeu complexe pour
ce territoire frontalier de la métropole soumis à de très importants flux de véhicules entrant,
sortant et traversant. Plusieurs projets sont sur la table pour offrir des alternatives crédibles à
l’usage de la voiture individuelle. Le prolongement des pistes cyclables, le développement du
covoiturage ou encore l’amélioration de la desserte en bus. Des études sont en cours pour
renforcer les lignes régionales ou prolonger les lignes 5 et 15 du réseau de la Métropole (TBM)
jusqu’à la CdC de Montesquieu.