LISEA - Rapport d'activité 2016

BORDEAUX ET PARIS N’ONT JAMAIS ÉTÉ AUSSI
PRÈS D’ÊTRE AUSSI PROCHES
61-64 quai de Paludate – 33000 BORDEAUX – France – Tél. + 33 5 49 11 80 00
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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016

SOMMAIRE
P. 4 FAITS ET CHIFFRES
P. 8 LGV SEA TOURS-BORDEAUX :
DES ENJEUX MULTIPLES
P. 14 LE TEMPS DES ESSAIS FERROVIAIRES
P. 18 L’ENGAGEMENT DURABLE
P. 26 LGV : ACCÉLÉRATEUR DE DYNAMIQUE
P. 29 ORGANISATION ET FINANCEMENT
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Photo de couverture : Inauguration de la Ligne à Grande Vitesse SEA
Tours-Bordeaux par François Hollande, Président de la République,
à Villognon (Charente), sur la base de maintenance principale de MESEA.
28 février 2017.
LISEA - Mai 2017 - Responsable de la publication : Matthieu Lafaurie
Conception : Meanings - Rédaction : Superfull - Réalisation : Agence
MBA - Photos : Alain Montaufier, Thierry Marzloff, Jean-Daniel Guillou,
Michel Garnier, COSEA, Bordeaux Euratlantique, RC2C, Olivier Trouillloud,
Samuel Ducept, FIFO.
LGVSEAToursBordeaux
@LGVSEA_LISEA
LGV SEA Tours-Bordeaux 2017

« Les territoires du Grand Sud-Ouest
à l’aube d’une révolution »
Le 2 juillet 2017, le premier train commercial
à grande vitesse empruntera la LGV Sud Europe
Atlantique Tours-Bordeaux à 320 km/h.
Les voyageurs iront de Paris à Bordeaux en 2h04
et bénéficieront de gains de temps importants
sur toutes les destinations des territoires traversés,
comme au-delà de Bordeaux.
Transports du quotidien, voyages d’affaires
ou tourisme, ce sont autant de secteurs
à travers tout le Grand Sud-Ouest
qui bénéficieront de cette révolution.

4 LISEA a RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016
L’ANNÉE 2016
EN FAITS
ET EN CHIFFRES
320 km/hVITESSE DE CIRCULATION
DES TRAINS À PARTIR
DU 2 JUILLET 2017.
2 juillet 2017ouverture de la Ligne à Grande Vitesse
SEA Tours-Bordeaux.
2 July 2017
opening of the SEA Tours-Bordeaux high-speed line.
6 ansdurée du chantier de la nouvelle
Ligne à Grande Vitesse.
LISEA en est le concessionnaire
pendant 50 ans, jusqu’en 2061.
6 years
time taken to build the new high-
speed line. LISEA’s concession runs
for 50 years, until 2061.
7,8milliards d’euros
ont été investis dans ce projet
ferroviaire, plus grand chantier
d’Europe de ce début de siècle.
2 hours and 4 minutes
journey time between Paris and
Bordeaux from July 2017, compared
to 3 hours and 15 minutes previously.
2h04MEILLEUR TEMPS
DE PARCOURS ENTRE
PARIS ET BORDEAUX
à compter de juillet 2017,
contre 3h15 auparavant.
302 kmde ligne nouvelle à grande
vitesse ont été construits
entre Tours et Bordeaux,
auxquels s’ajoutent 38 km de raccordements
au réseau ferré existant.

5
3,500 hectares
devoted to measures designed to offset the line’s impact on the environment.
35 million hours
worked by the COSEA construction
joint venture teams since the
beginning of the project.
35millions
d’heures
ont été travaillées au sein
des équipes du constructeur
COSEA depuis le début
du chantier.
41 trainscirculeront quotidiennement
dans chaque sens sur la nouvelle
ligne, dont 17,5 allers-retours
Paris-Bordeaux directs.
7 months
of railway tests to check the
technical quality of the line, ensure
its safe operation and provide
passengers with maximum comfort.
7 moisdurée des essais qui ont
permis de tester puis de valider
les performances de la ligne
et de garantir son fonctionne-
ment en toute sécurité et
avec un maximum de confort
pour les voyageurs.
Les essais ont commencé en
juin 2016 et se sont achevés
début 2017.
3500hectaressont concernés par des mesures visant à compenser les impacts
de la ligne sur l’environnement, dont 1700 ont déjà été validés par les
services de l’État (fin 2016). LISEA poursuivra la gestion des compensations
jusqu’au terme du contrat de concession en 2061.
1450 hectares de boisements compensateurs sont également mis en œuvre.
Plus de 2000réunions de travail et de concertation
ont été organisées avec les parties prenantes locales
(riverains, élus, associations de protection de la nature,
exploitants agricoles…).

L’ANNÉE 2016
EN FAITS
ET EN CHIFFRES
1320 kmde longs rails soudés
ont été posés ; 1,1
million de traverses
en béton équipent la voie, soit une
tous les 60 cm ; 3 millions de tonnes
de ballast ont été nécessaires
(soit 4 tonnes par mètre de voie).
10,6%des emplois directs,
indirects et induits générés par
l’activité du chantier de la Ligne
à Grande Vitesse SEA Tours-Bordeaux
concernent le secteur de la santé,
de l’action sociale et de l’éducation.
Le commerce de détail et de gros
en a drainé 8,4% et les administrations
publiques 5,3%. De nombreux autres
secteurs ont été impactés,
à l’image de la sécurité, du nettoyage
et des services administratifs (3,4%),
des services liés à l’emploi (3,2%),
de l’hôtellerie et de la restauration
(3,1%) ou encore de l’ingénierie et
des études techniques (2,3%).
Le secteur de la construction et des
travaux de construction a quant à lui
rassemblé 31% des emplois générés.
15% des heures
travaillées sur le chantier
ont été confiées à des personnes en insertion professionnelle.
17630 emplois
directs, indirects et induits ont été
générés en moyenne chaque année,
sur la durée totale du chantier,
soit 52 emplois soutenus par kilomètre
de voie ferrée.

7
170 people work for MESEA,
the company responsible
for the maintenance of the line.
76 PROJETS
d’économie d’énergie et
de réduction des émissions
de gaz à effet de serre
ont bénéficié du soutien
de la Fondation LISEA Carbone
depuis sa création.
104 PROJETS
de préservation et de restau-
ration du patrimoine naturel
ont été accompagnés
par la Fondation
LISEA Biodiversité.
DEUX FONDATIONS D’ENTREPRISE
Dans le cadre des aménagements paysagers,
700 000arbres et arbustes issus de graines d’origine
locale ont été plantés le long du tracé
sur un total d’1,2 million.
814 ouvragesont été réalisés tout au long du tracé pour permettre
le déplacement de la faune : passages petite faune,
passages grande faune, ouvrages hydrauliques,
ouvrages mixtes, hop-over pour chauves-souris,
dalots pour le passage des batraciens et amphibiens.
170personnes
composent les équipes de MESEA,
la société chargée de la maintenance
de la ligne.
20 millions
de voyageurs sont attendus chaque
année sur l’axe Paris-Bordeaux,
soit une augmentation de 20%
par rapport à 2016.
Landscaping included 700,000 trees and shrubs from local seeds,
out of a total 1.2 million planted along the alignment.

LES ENJEUX ET LES BÉNÉFICES DU PROJET
LGV SEA TOURS-BORDEAUX :
DES ENJEUX MULTIPLES
Le 2 juillet 2017, la LGV Sud Europe Atlantique
va changer les habitudes de millions de voyageurs,
en plaçant Bordeaux à 2h de Paris et en rapprochant
tous les territoires du Grand Sud-Ouest des réseaux
nationaux et européens. En moins de 6 ans et avec
un mois d’avance sur le calendrier contractuel, LISEA
aura alors relevé l’un des plus grands défis techniques,
économiques et humains du moment.
Retour sur un projet aux enjeux multiples.

Après6ansdetravaux,laLGVSudEurope
AtlantiqueTours-Bordeauxseconcrétise.
Le 2 juillet 2017, un premier TGV reliera
Paris à la métropole bordelaise en 2h04,
contre plus de 3h15 jusqu’alors. 340 km
deligne,113communestraverséesdans
6 départements... Le plus grand chantier
ferroviaireeuropéendecedébutdesiècle
s’inscrit dans le cadre du programme
prioritaire engagé par l’État en 2009, à
la suite du Grenelle de l’Environnement.
La LGV SEA constitue d’abord un
maillon du futur axe transeuropéen qui
permettra de relier le nord de l’Europe
à la péninsule ibérique, ouvrant ainsi
de nouvelles perspectives de mobilité
aux voyageurs. Mais elle offre aussi
l’occasion de renforcer l’attractivité des
territoires traversés, en permettant le
développement de la grande vitesse
dans le Sud-Ouest. Le trafic annuel de
voyageursdevraitainsiprogresserdeplus
de 20% sur l’axe Paris-Bordeaux, grâce
à la mise en service de la LGV SEA. Près
de 20 millions d’usagers sont attendus
chaqueannée.Silanouvellelignerépond
aux besoins des populations les plus
éloignées, elle bénéficie aux habitants
des territoires, en désaturant la ligne
classique,enpermettantunreportmodal
du routier vers le ferroviaire et en offrant
des temps de déplacement écourtés. 38
kilomètresdevoiesderaccordementvont
en effet permettre aux grandes villes des
départements traversés de bénéficier de
la grande vitesse. La désaturation de la
ligne classique entre Paris et Bordeaux
facilitera la maintenance et développera
le trafic régional TER. Depuis Poitiers, il
ne faudra plus qu’1h18 pour rejoindre
Paris, 1h03 Bordeaux. La capitale de
la région se trouvera également à 36
minutes d’Angoulême et à 1h38 de
Tours (Saint-Pierre-des-Corps).
UNE PREMIÈRE EN FRANCE
Le plus grand chantier ferroviaire
européen est aussi le plus important
partenariat public-privé jamais signé
dans le domaine. L’investissement total
s’élève à 7,8 milliards d’euros, répartis
entre LISEA et ses actionnaires* pour
48,5%, les collectivités territoriales, l’État
et l’Union Européenne pour 38,5% et
SNCFRéseaupour13%.C’estlapremière
fois que SNCF Réseau concède une LGV
àunacteurprivé.Lemodèlepermetainsi
de réduire de manière importante la part
des financements publics. Le contrat
porte sur le financement, la conception,
TROIS QUESTIONS À...
HERVÉ LE CAIGNEC, PRÉSIDENT DE LISEA
En quoi 2016 fut-elle une année riche pour le projet SEA ?
2016 fut une année aux multiples visages. Les travaux ferroviaires se sont achevés en début
d’année et le premier train d’essai à grande vitesse a circulé en juillet. Ce fut un moment fort
pour toutes les équipes que de voir ce premier train rouler. En parallèle, MESEA, la société
de maintenance-exploitation, a recruté ses équipes et a lancé ses formations.
Quelles sont les prochaines étapes avant la mise en service ?
L’EPSF a délivré à LISEA son agrément de gestionnaire d’infrastructure le 31 mars 2017. C’est la dernière étape
avant la délivrance de l’Autorisation de Mise en Exploitation Commerciale, elle aussi délivrée par l’EPSF.
D’ici là, dans la dernière ligne droite, nous devons notamment finaliser la formation des 500 conducteurs SNCF
et achever la formation et la certification des 170 femmes et hommes de MESEA. Les équipes de LISEA et MESEA
préparent également ce que sera leur collaboration quotidienne avec les équipes de SNCF Réseau pendant
l’exploitation et les opérations de maintenance.
Les 44 ans d’exploitation à venir comptent aussi de nombreux défis ?
Exactement ! Le challenge de cette construction en 6 ans, un temps record, a été relevé par les équipes de COSEA,
qu’il faut saluer. Cette ligne est attendue depuis des décennies par les territoires et ses habitants.
Il va donc maintenant falloir tenir les objectifs de sécurité, de performance et de responsabilité sur lesquels nous
sommes engagés depuis 2011, afin que cette Ligne à Grande Vitesse rencontre effectivement le succès attendu.
9
* VINCI (33%), Caisse des Dépôts et Consignations (25%), MERIDIAM (22%), ARDIAN (20%)

l’exploitation et la maintenance de
la ligne. Concessionnaire pendant
50 ans, LISEA a confié la conception
et la construction au groupement
d’entreprises COSEA et la maintenance
à MESEA. La redevance acquittée par
SNCF Mobilité et les autres entreprises
ferroviaires, habituellement versée à
SNCF Réseau, gestionnaire principal
du réseau ferré, sera ici versée à LISEA
et couvrira les coûts d’exploitation,
notamment de maintenance, et le
remboursement des emprunts.

LA MOBILITÉ
RÉVOLUTIONNÉE
Avec Bordeaux à 2h04 de Paris, c’est une
véritable révolution qui s’annonce pour
tous les voyageurs. Dès juillet prochain,
17,5 allers-retours quotidiens directs
relieront la métropole bordelaise à la
capitale. De nombreux autres trains
circuleront chaque jour, en marquant
des arrêts dans les différentes villes
situées sur le tracé. Grâce à cette Ligne,
la SNCF table sur près de 3 millions
de voyageurs supplémentaires chaque
année.
De Paris à Bordeaux, les villes ont pris
la mesure des opportunités offertes.
Elles multiplient les initiatives pour
réaménager leurs espaces publics
et convaincre acteurs économiques
et nouveaux habitants de s’installer
durablement sur leur territoire, en
profitant de délais de déplacement
raccourcis pour rejoindre les centres
de décisions nationaux.
À Bordeaux, un quartier d’affaires
international, Euratlantique, sort de
terre, confirmant le positionnement
européen de la métropole. A ses pieds,
la gare Saint-Jean fait peau neuve. Un
nouvel ensemble architectural,composé
de trois bâtiments et d’une esplanade,
voit le jour dans le quartier Belcier.
À Poitiers comme à Angoulême, on
compte par ailleurs sur un foncier
attractif et une qualité de vie reconnnue
pour attirer les entreprises et les
familles, en jouant la complémentarité
avec Bordeaux. On attend également
la création de nouveaux services
susceptibles de favoriser l’intermodalité
avec les autres transports urbains.
UN CHANTIER
REMARQUABLE
Avec la LGV SEA, LISEA a conçu une
infrastructure respectueuse des
normes européennes et à la pointe
de l’interopérabilité.
Lechantieraura,commeprévu,étéréalisé
enuntempsrecord:6ans!500ouvrages
d’artontvulejouren38mois,permettant
ainsi de livrer en avance la plateforme
aux équipes chargées de l’installation
des équipements ferroviaires.
11

Ultime étape, les essais ferroviaires ont
commencéàl’été2016pourseterminer
début 2017. 200 collaborateurs ont été
mobilisés pour tester la ligne afin de
garantir son fonctionnement en toute
sécurité, tout en offrant un maximum
de confort aux voyageurs.
L’enjeu environnemental, enfin, était
également au cœur de la démarche
adoptée par LISEA pour conduire le
chantier. Avec une emprise définitive de
4200hectares,auxquelss’ajoutent1000
hectares d’emprise provisoire durant les
travaux,laLGVSEAtraverse14sitesNatura
2000 et franchit 90 cours d’eau. Dès le
début du projet, le concessionnaire s’est
rapprochédesexpertslocaux,associations
de protection de la nature, chambres
d’agriculture, fédérations de chasse et
de pêche, centres de gestion forestière,
services de l’État… Ces collaborations
ont fait émerger les solutions les plus
adaptéesauxproblématiquesrencontrées
sur chaque zone traversée. Elles ont
aussi permis d’élaborer les cahiers des
charges écologiques et d’identifier les
sitesdecompensationàretenir.Troismots
d’ordre ont dicté la démarche menée par
LISEA et ses partenaires : éviter, réduire,
compenser.Lorsquedeszonesnaturelles
sensibles n’ont pu être évitées, LISEA
s’est donné pour priorité de réduire les
incidences et de mettre en place des
mesures compensatoires destinées à
créer ou restaurer les habitats naturels.
Le chantier s’est également révélé
remarquable sur le plan social. Il a ainsi
permis de créer ou de soutenir 17 630
emplois directs, indirects ou induits en
moyenne chaque année. Là aussi, le
concessionnaire a réalisé un important
travail de concertation et de partenariat
avec les acteurs locaux pour faire profiter
lesterritoiresdesbénéficesduchantieren
termesd’emploisetd’activitééconomique.
Enjuillet2013,9000salariéstravaillaient
sur le tracé, dont 2 000 embauchés
localement. 15% des heures travaillées
ont par ailleurs été confiées à des
personnes en insertion professionnelle.
Le secteur de la construction est celui
qui a le plus profité des retombées
(31% des impacts totaux). Mais ceux
de la santé, de l’action sociale et de
l’éducation (10,6%) ou du commerce
de détail et de gros (8,4%) tirent aussi
les bénéfices d’un chantier qui a irrigué
l’ensemble des secteurs économiques
locaux : hôtellerie, restauration, sécurité,
nettoyage, ingénierie.
c With 20 million passengers
expected, the SEA HSL will revolu-
tionise the regions through which
it runs.
c The Public Private Partnership
made it possible to build the railway
infrastructure in record time while
limiting the amount of public finan-
cing required.
c The entire southwestern part of
France will benefit from the shorter
travel time.
Project goals

13
vers Lille, Bruxelles,
Londres
vers Strasbourg,
Francfort
vers Lyon
vers
Montpellier
Limoges
Angoulême
Poitiers
La Rochelle
Toulouse
Pau
Tarbes
Lourdes
Châtellerault
Saint-Pierre
des-Corps
Niort
Périgueux
Libourne
Arcachon
Agen
Montauban
CognacRoyan
Hendaye
PARIS
TOURS
BORDEAUX
ESPAGNE
Paris
Bordeaux
2h04
Paris
Toulouse
4h10
Paris
Agen
3h10
Paris
LaRochelle
2h26
Paris
Bayonne
3h53
St-Pierre
des-Corps
Bordeaux
1h38
Lille
Bordeaux
4h36
Bordeaux
Poitiers
1h03
Bordeaux
Angoulême
36mn
Strasbourg
Bordeaux
5h37
Paris
Pau
4h09
Poitiers
Tours
30mn
Poitiers
Angoulême
36mn
Paris
Angoulême
1h43
Paris
Poitiers
1h18
Ligne à Grande Vitesse SEA Tours-Bordeaux
Lignes à Grande Vitesse existantes
Autres lignes ferroviaires
Ligne ferroviaire existante qui sera
principalement utilisée pour développer
le trafic régional et le fret
Meilleurs temps de parcours
(communiqués par la SNCF)

L’AVANCÉE DU PROJET
LE TEMPS DES ESSAIS
FERROVIAIRES
En juin 2016, près de 200 personnes étaient à pied
d’œuvre pour la dernière phase de tests de la nouvelle
Ligne. Objectif : garantir son fonctionnement en toute
sécurité, dans le respect des performances attendues,
et avec un maximum de confort pour les voyageurs.
Les essais se sont achevés avec succès au début de
l’année 2017.

Étape clé avant la livraison de la
ligne, les essais ont permis de tester
la LGV SEA selon la réglementation
en vigueur, en la faisant fonctionner
progressivement dans les conditions les
plus proches de son exploitation future.
Pour certains essais, les sollicitations
de l’infrastructure se situaient au-delà
des conditions normales d’exploitation.
Pour mener à bien cette mission, COSEA
s’est appuyé sur ses équipes réparties
dans les deux bases de Nouâtre-Maillé
(Indre-et-Loire) et Villognon (Charente),
sur le Groupement d’Assistance aux
Essais créé par Systra et Eurailtest,
ainsi que sur les personnels SNCF
des Etablissements Infra-Circulation
et de la direction de projet SEA de
SNCF Réseau. Au total, près de 200
opérateurs ont été mobilisés dans le
cadre de ce large partenariat jusqu’au
début de l’année 2017.
MISE SOUS TENSION
Les travaux d’équipements ferroviaires
achevés, un premier train a circulé
à 80km/h sur la ligne pour mesurer
et valider la géométrie de la voie et
de la caténaire. C’était en juin 2016.
Pour démarrer les essais de montée
en vitesse, il a fallu mettre la ligne
sous tension, en courant alternatif de
25 000 volts. Une importante campagne
d’information a été lancée en parallèle
pour prévenir la population et tous les
intervenants potentiels.
DÉROULEMENT
DES ESSAIS
C’est le tronçon central, soit 119 km
entre la sous-station électrique de
Mondion et le raccordement de Juillé,
qui a été électrifié en premier, le 9
juin 2016. COSEA a ensuite procédé à
la mise sous tension du tronçon nord
le 1er
septembre et du tronçon sud le
8 septembre, couvrant ainsi la totalité
de la ligne et des raccordements.
Sur chaque tronçon, un train diesel
spécial, dénommé Lucie-Vulcain, a
circulé à 80 km/h. Sa mission principale :
simulerdesappelsdecourantimportants
pour vérifier le fonctionnement des
systèmes d’alimentation électrique
et de signalisation. Une locomotive
électrique a ensuite emprunté le même
15

parcours à 100 km/h en conditions
d’utilisation réelles. Une rame TGV
d’essai a in fine été mise en circulation
pour procéder aux montées en vitesse,
d’abord à 160 km/h avant d’accélérer
par paliers successifs, jusqu’à dépasser
la vitesse d’exploitation commerciale de
10%. Cette rame spéciale comprenait
une voiture laboratoire munie
d’appareils d’enregistrements et de
nombreux équipements de mesure.
Objectifs : évaluer d’une part le
comportement du TGV, et d’autre part
celui de la ligne (la voie et les caténaires)
lorsqu’elle est soumise à des contraintes
dynamiques.Cesessaisontaussipermis
de vérifier le bon fonctionnement de
tous les systèmes de signalisation,
de télécommunication et de sécurité.
LISEA doit aussi démontrer le respect
des temps de parcours annoncés sur
l’ensemble de la ligne. En janvier 2017,
une rame TGV Duplex et une rame
TGV Atlantique ont donc circulé sur la
ligne à vitesse commerciale en faisant
l’objet de mesures chronométrées.
Des essais GSM-Rail (GSM-R) ont
également été menés. Ils ont permis
de valider la fiabilité et la disponibilité
sur la ligne de ce nouveau standard
des télécommunications ferroviaires
en Europe. Il favorise les échanges
de données et les communications
entre les conducteurs de train et les
centres de commandes, ainsi que
la transmission des informations
de signalisation. Dernière étape : la
formation de près de 500 conducteurs
SNCF sur les nouvelles rames Duplex
Océane. Deux d’entre elles ont réalisé
3 allers-retours quotidiens du lundi au
jeudi, entre février et avril 2017.
À la fin de l’année 2016, LISEA avait
déposé son Système de Gestion de la
Sécurité et le dossier de sécurité de
la Ligne, accompagnés des premiers
résultats des essais, à l’Établissement
Public de Sécurité Ferroviaire. Après
instruction, l’ESPF a délivré à LISEA,
le 31 mars 2017, un Agrément de
Gestionnaire d’Infrastructure, valable
cinq ans, validant les capacités de
LISEA à maintenir pendant la phase
Exploitation le niveau de sécurité de
la Ligne. L’EPSF délivrera également
à LISEA une Autorisation de Mise en
Exploitation Commerciale (AMEC) de
la LGV. Cette autorisation lui permettra
d’ouvrir la LGV SEA à la circulation de
trains à grande vitesse commerciaux
le 2 juillet 2017.
c In 2016, static and dynamic
tests were carried out at speeds
ranging from 80 to 352 km/h
along the entire SEA HSL and its
connections.
c All parts of the SEA HSL – inclu-
ding track, catenary, signalling and
telecommunications – underwent
seven months of testing carried
out by nearly 200 operators.
c The successful tests enabled
EPSF (the French railway safety
authority) deliver its Agrément
de Sécurité de Gestionnaire
d’Infrastructure (infrastructure
operator safety approval) to LISEA
on 31 March 2017.
The railway
testing phase
17

FONDATIONS ET MESURES COMPENSATOIRES
L’ENGAGEMENT
DURABLE
La Ligne à Grande Vitesse SEA comprend également
un projet environnemental d’envergure. LISEA s’est
entouré d’experts afin d’apporter les réponses les plus
pertinentes aux spécificités des territoires traversés.
Le concessionnaire a aussi pris l’initiative de soutenir
des projets locaux au travers de deux fondations
d’entreprise.

La Ligne à Grande Vitesse SEA traverse
14 sites Natura 2000 et franchit 90
cours d’eau. Son emprise atteint 4 200
hectares, auxquels s’ajoutent 1 000
hectares d’emprise provisoire durant
les travaux. Dès la réponse à l’appel
d’offres, LISEA a pris la mesure de la
dimension environnementale du projet.
Une étroite collaboration a été mise
en place avec les experts locaux, qu’il
s’agisse des associations de protection
de la nature, des chambres d’agriculture,
des fédérations de chasse et de pêche,
des centres de gestion forestière, des
services de l’État, des exploitants
agricoles, des propriétaires forestiers
oudesconservatoiresd’espacesnaturels.
Desgroupesdetravailontétéconstitués
et des visites sur le terrain organisées.
Objectifs:trouverlessolutionslesmieux
adaptées à chaque territoire mais aussi
définir en concertation les cahiers des
chargesécologiquesetl’identificationdes
sites de compensation à retenir. Grâce
à ces partenariats, les premiers suivis
écologiques ont pu démarrer dès 2014.
ÉVITER, RÉDUIRE,
COMPENSER
La séquence « Éviter - Réduire -
Compenser » a guidé le travail de
LISEA, COSEA et ses partenaires pour
préserver l’environnement. L’enjeu a
d’abord consisté à adapter le projet pour
éviter les zones naturelles sensibles,
lorsque cela était possible. La phase
réduction a ensuite été prise en charge
par COSEA, le concepteur-constructeur
de la ligne. Il s’est agi de compléter les
études d’impact, de définir les ouvrages
detransparenceécologiqueetdedécliner
sur le terrain les mesures de protection
du milieu : préservation des corridors
de déplacement en phase terrassement,
installation et entretien des mises en
défens, travaux de génie écologique
sur les dérivations de cours d’eau…
Ces mesures ont été déployées jusqu’à
la fin de la phase chantier. Enfin, la mise
en œuvre des mesures compensatoires,
initiéeparSNCFRéseau,aétépoursuivie
parCOSEA,de2011à2017.Lagestionde
19

21
cette compensation incombera à LISEA
jusqu’à la fin de son contrat, soit 2061.
Les mesures environnementales
associéesàlaséquence«Éviter-Réduire
- Compenser » ont été mises en œuvre
dans un contexte de très forte attente
des services de l’État, en région et au
niveau national.
LES MESURES
COMPENSATOIRES
Le programme de compensation a
été élaboré avec des acteurs locaux,
notamment les associations de
protection de la nature mais aussi les
chambres d’agriculture, les centres
régionaux de la propriété forestière et
les fédérations de pêche, dans le respect
des exigences définies par les arrêtés
spécifiques à la LGV SEA. Concrètement,
l’habitat de 223 espèces protégées,
faune et flore confondues, a été
directement impacté par le chantier de
la LGV SEA. En conséquence, LISEA doit
mettre en œuvre la gestion d’environ
3500 hectares de compensation, au
plus près du tracé. 20% des surfaces
compensatoires ont été acquises par
LISEA, qui en a transféré la gestion aux
Conservatoires régionaux des espaces
naturels. Et 80% sont gérées au travers
de conventions d’exploitation signées
avec les propriétaires des terrains
concernés. Dans le cadre de sa mission
degestiondesmesurescompensatoires,
LISEA contrôle la bonne mise en œuvre
des mesures sur le terrain, coordonne
l’animation des acteurs territoriaux,
assure les suivis écologiques et organise
les mesures correctives si nécessaire.
Au 31 décembre 2016, 1661 hectares
ont déjà été validés par les services de
l’État, dont 590 en acquisition et 1071
en conventionnement. Près de 2000
hectares restaient à mettre en œuvre.
25% sont en cours d’instruction auprès
des services de l’État. Les 75% restants
ont été identifiés sur le terrain et ont
fait l’objet de négociations pour un
accord avec les propriétaires. La période
de validation par les services de l’État
s’achèvera au 1er
trimestre 2018.

23
AMÉNAGEMENTS
PAYSAGERS
L’intégration de la Ligne à Grande
Vitesse SEA à son environnement fait
partie des enjeux majeurs du projet.
Architecte paysager, Bernard Lassus a
assurélaconceptiondesaménagements
paysagers. Pendant plusieurs années,
il s’est imprégné de la réalité des
territoires traversés pour proposer des
aménagements paysagers destinés à
adoucir visuellement la présence de
la ligne. Affinés jusqu’à l’échelle des
communes, ces projets ont ensuite été
présentés aux riverains et aux élus dans
le cadre de réunions de concertation.
En 2012, le Conservatoire des Espaces
Naturels de Poitou-Charentes et
Prom’Haies ont réalisé des relevés de
végétationlelongdes340kmdelaligne.
Ils ont servi de référence pour choisir
les espèces à planter, conformément
aux obligations règlementaires. Après
finalisation des projets détaillés, la phase
de préparation des sols a été lancée dès
l’été 2014. Les plantations ont quant à
elles débuté l’hiver suivant.
Pour garantir l’origine locale des graines
ou des plants, COSEA a élaboré une
méthodologie innovante. Des filières de
production ont été créées pour produire
700 000 plants d’origine locale sur
le volume d’1,2 million nécessaire, la
traçabilité des arbres restants étant
garantie par les forestiers. Les espèces
d’origine locale sont plus adaptées aux
milieux naturels traversés par la Ligne.
Elles permettent ainsi un meilleur taux
de reprise, un développement plus
rapide, moins d’entretien, d’arrosage
et de maladies. Récoltées tout au
long du tracé entre 2012 et 2015, des
milliers de graines et boutures ont été
mises en culture dans des pépinières
sélectionnées pour participer au projet
d’intégrationpaysagère.Deuxcampagnes
de plantation ont été organisées entre
novembre2014etmars2015,puisentre
novembre 2015 et mars 2016.
OBSERVATOIRE
ENVIRONNEMENTAL
Conformémentaucontratdeconcession
signé avec SNCF Réseau, LISEA a
par ailleurs créé un observatoire
environnemental. Il est chargé d’évaluer
les mesures environnementales en
déterminant les impacts résiduels réels
du projet et doit s’assurer de l’efficacité
des actions mises en œuvre pour éviter,
réduire et compenser les incidences
en matière de protection du milieu
naturel et de l’insertion paysagère.
Le travail réalisé doit aussi servir de
retour d’expérience pour les futurs
projets d’aménagement. L’Observatoire
environnemental de la Ligne à Grande
Vitesse Tours-Bordeaux s’appuie
sur des experts reconnus au niveau
national et régional pour élaborer des
méthodologies. Ses études permettront
d’enrichir les réflexions en matière de
réductiondesimpactsenvironnementaux,
notamment pour les futures grandes
infrastructures de transport. Ses
travaux portent principalement sur
l’eau, les milieux naturels, la faune et
la flore, les paysages, les boisements
compensateurs, l’occupation du sol et
les plantes invasives.
À ce jour, près de quarante rapports de
suivisenvironnementauxontétéproduits.
Ils seront bientôt enrichis des rapports
de suivis menés en 2016. Il s’agit par
exemple du suivi de la transparence
écologique des ouvrages, des mares de
compensationetdel’étatdespopulations
d’oiseaux de plaine. L’observatoire a
également rendu publiques trois
campagnes photographiques portant
sur l’insertion paysagère. Une étude sur
l’évolution de l’occupation des sols est
en cours de finalisation. Un inventaire
post chantier des plantes invasives est
égalementenphasederéalisation.Enfin,
une étude sur l’impact du jumelage
de plusieurs infrastructures (LGV et

Autoroute A10 en Indre-et-Loire et en
Vienne) a également été menée. Les
documents publiés sont disponibles
sur le site web lisea.fr.
LES FONDATIONS
LISEA BIODIVERSITÉ
ET LISEA CARBONE
Au-delà de ses engagements
ré g l e m e n t a i re s e n m a t i è re
d’environnement et des mesures
compensatoires liées aux travaux, LISEA
a créé deux fondations d’entreprise pour
accompagner les initiatives locales sur
les territoires traversés par la Ligne à
Grande Vitesse. La Fondation LISEA
Carbone participe au financement
de projets d’économie d’énergie et
de réduction des émissions de gaz
à effet de serre en renforçant les
dispositifs d’aides publiques existants.
Son périmètre d’intervention s’étend
de la performance énergétique des
bâtiments à l’écomobilité, en passant
par la transition énergétique du monde
agricole. La Fondation LISEA Biodiversité
soutientquantàellesurlelongtermedes
projetsdepréservationetderestauration
du patrimoine naturel, portés par des
associations, des établissements publics
etdesentreprisesdanslesdépartements
concernés par le tracé de la LGV SEA.
Les actions soutenues par la Fondation
contribuent à préserver la biodiversité et
à sensibiliser à ses enjeux, en améliorant
les connaissances naturalistes, en
protégeant les espèces et leurs habitats
afin d’assurer leur conservation, en
sensibilisant et en formant les acteurs
du territoire. Chaque fondation dispose
d’un budget de 5 millions d’euros sur
la période 2012-2017.
La Fondation LISEA Carbone a apporté
son soutien à 84 projets depuis

25
sa création. Une majorité d’entre
eux porte sur la rénovation du bâti
ancien du patrimoine des communes
traversées par la Ligne, qu’il s’agisse
d’amélioration de l’enveloppe du
bâtiment, d’amélioration des systèmes
(chaudières, éclairage économe…) ou
d’installation de systèmes de production
d’énergies renouvelables. 89% des
projets sélectionnés affichent ainsi des
performances au-delà de l’objectif de
réduction de la consommation d’énergie
de 38% préconisé par le Grenelle 2.
Parmi les autres actions soutenues,
10 projets ont permis d’accompagner
la transition énergétique du monde
agricole, troisième émetteur de gaz
à effet de serre (GES). La Fondation
LISEA Carbone a ciblé son aide sur
la valorisation de la luzerne produite
localement et dont les caractéristiques
contribuent à une agriculture
plus vertueuse. Enfin, 19 projets
soutenus portent sur l’écomobilité,
du développement d’un générateur
d’hydrogène pour alimenter une pile
à combustible à l’étude de faisabilité
d’un service de transport par tuk-tuks
électriques avec chauffeurs.
La Fondation LISEA Biodiversité a quant
à elle apporté son soutien à 104 projets.
Une étude d’observation a ainsi été
menée durant un an pour mieux
connaître la fréquentation saisonnière
et journalière du marsouin commun, une
espèce peu observée et sujette à des
échouages de plus en plus nombreux
sur la côte Atlantique. En Charente, le
plus ancien centre de sauvegarde de la
faune sauvage, qui soigne chaque année
près de 700 animaux protégés, a pu
construire une unité de convalescence
pour les oiseaux, grâce au soutien de la
fondation. Une brochure encourageant
les230000propriétairesdeboisetforêts
privés à assurer une gestion durable au
sein de leur bien a également été édi-
tée. Sorties sur le terrain, inaugurations,
journées portes ouvertes… La Fondation
LISEA Biodiversité a par ailleurs organisé
plus de 330 événements, mobilisant
plus de 10 000 personnes, depuis 2013.
190 formations sur la préservation de la
biodiversité ont enfin rassemblé plus
d’un millier de participants.
c The measures to protect the
environment were drawn up
and implemented with the help
of local partners such as nature
conservation organisations, hun-
ting and fishing organisations
and the relevant government
departments.
c 3,500 hectares of offsets will
be implemented. 1.2 million
trees and shrubs were planted
as part of the landscaping works,
including 700,000 that are native
from the region.
cTheLISEAEnvironmentalObser-
vatory, which provides support for
theefforttoreduceenvironmental
impact, has already published
about 20 reports. They are avai-
lable on the lisea.fr website.
c LISEA exceeded its legal obliga-
tions by setting up two corporate
foundations, LISEA Biodiversity
and LISEA Carbon. Each has an
endowment of €5 million and a
remittosupportprojectsaimedat
conserving and restoring natural
environments, raising biodiver-
sity awareness and reducing
greenhouse gas emissions. The
foundations are currently suppor-
ting 180 projects in the regions
along the line.
Environment

LA LGV SUR LE TERRITOIRE
LGV : ACCÉLÉRATEUR
DE DYNAMIQUE
La Ligne à Grande Vitesse SEA va changer la manière
de vivre des territoires qu’elle dessert. En plaçant
Bordeaux à 2 heures de Paris et en rapprochant les villes
du Grand Sud-Ouest, elle va modifier les habitudes
et amplifier la dynamique de développement des
agglomérations desservies, pour répondre aux attentes
des habitants et des entreprises.

27
Avec 41 trains quotidiens dans
chaque sens, dont 17,5 allers-retours
entre Paris et Bordeaux, la Ligne
à Grande Vitesse SEA va jouer à
plein son rôle d’accélérateur de la
dynamique du territoire. « Enfin, Paris
va devenir une banlieue de Bordeaux »,
se réjouit Benjamin Rosoor, gérant
de deux entreprises de l’écosystème
numérique Webreport et Transmitio,
installées en plein cœur de la capitale
girondine. Avec la LGV, Bordeaux entre
enfin dans le club des villes situées
à deux heures de Paris, comme
Lyon, Nantes, Rennes ou Strasbourg.
Entre 1987 et 2017, le temps de
parcours a ainsi été divisé par deux. Et
l’agglomération entend bien capitaliser
surl’élanprovoquéparl’arrivéedelaLGV.
Objectif : attirer 250 000 nouveaux
habitants d’ici 15 ans.
2 heures de centre-ville à centre-ville,
l’argument fait mouche auprès des
habitants, qu’ils se déplacent pour leurs
loisirs ou pour travailler. En permettant
aux voyageurs d’effectuer un aller-retour
dans la journée, la LGV séduira en effet
une clientèle d’affaires soucieuse de
gagner du temps et de se rapprocher
des centres de décision nationaux.
Un atout qui devrait les convaincre
de passer de l’aérien au ferroviaire à
grande vitesse. Satisfaite, Sylvie Clin,
cofondatrice de la société informatique
Be Tomorow, remarque justement qu’en
« permettant d’être présent à une réunion
à 10 heures à Paris, la LGV aplanit les
différences entre les
sociétés parisienne
et bordelaise. »
La ligne devrait
faciliter le quotidien
d e n o m b r e u x
professionnels et
transformer les
comportements en permettant aux
Bordelais comme aux Parisiens de
travailler dans une ville et de vivre dans
l’autre. Ces nouveaux usages devraient
d’ailleurs aussi se
renforcer dans les
agglomérations
situées au nord
de la capitale de
Nouvelle-Aquitaine.
À A n g o u l ê m e ,
P o i t i e r s o u
encore Tours, on s’attend ainsi à
une augmentation importante des
« Je vois cette ligne
à grande vitesse comme
mon métro parisien »
Alexandre Valette
FONDATEUR D’ANTS
« La LGV,
c’est un accélérateur
de business. »
Fabien Cauchi
DIRECTEUR DE CGI

c SNCF plans to operate 17.5
direct round trips between Paris
and Bordeaux every day.
c A total of 41 trains will serve
the region daily in each direction.
c From city centre to city centre,
the trip between Paris and Bor-
deaux will take two hours.
c All the cities in western and
southwestern France are preparing
to take advantage of the positive
effect the HSL will have on the
regional economy and tourism.
Accelerating
momentum
dessertes pendulaires. Les habitants
du sud de Bordeaux voient la mise en
service de la Ligne à Grande Vitesse
SEA d’un bon œil. Agen et Dax seront
désormais placées à 3 heures de Paris.
Les Toulousains, eux, atteindront la Gare
Montparnasse en 4h15.
Pour les usagers, pas de doute, « la
force de la LGV, c’est sa fréquence et sa
régularité », comme l’affirme William
Reynaert, fondateur du tour-opérateur
Terres Lointaines.
« Je me rends
régulièrement en voiture
à Angoulême.
Demain, j’irai en train. »
Emmanuel Marjary
DIRECTEUR D’ERNST YOUNG

29
CONCESSIONNAIRE
CONCÉDANT
CONCEPTEUR CONSTRUCTEUR MAINTENEUR
FINANCEMENT
LGV SEA, un investissement public-privé
de 7,8 milliards d’euros, dont 3,8 milliards
apportés par LISEA.
1 MILLIARD D’EUROS
de contribution SNCF Réseau
3 MILLIARDS D’EUROS
de subventions publiques
versées par l’État, les collectivités
locales et l’Union Européenne
772 MILLIONS D’EUROS
d’apport en fonds propres des actionnaires de LISEA
de dette bancaire
apportés par le Fonds d’épargne
géré par la Caisse des Dépôts
de crédit de la Banque Européenne
d’Investissement
LOGO_SNCF_RÉSEAU.ai
SNCF
DATE : 14/11/2014
14, rue Palouzié . 93400 Saint-Ouen
Tél : 01 41 66 64 00 . Fax : 01 41 66 64 01
CYAN MAGENTA JAUNE
ORGANISATION
LI
SEA
SN
CF
Rés
eau
État/
UE /
Collectivit
és lo cales
LOGO_SNCF_RÉSEAU.ai
SNCF
DATE : 14/11/2014
14, rue Palouzié . 93400 Saint-Ouen
Tél : 01 41 66 64 00 . Fax : 01 41 66 64 01
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