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IMMUNOLOGIE ANTI-
MICROBIENNE
COURS DU Dr ADOM NIAMKE JACQUES
(adom_nija@yahoo.fr)
ANNEE UNIVERSITAIRE 2022 - 2023
1
UFR BIOSCIENCES
22 BP 582 Abidjan 22
Tél. /Fax : 22 44 44 73
REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
Union -
Discipline
- Travail
Ministère de l’Enseignement Supérieur
et de la Recherche Scientifique
UNIVERSITE FELIX HOUPHOUET BOIGNY
CHAPITRE I : GENERALITES
A – RAPPELS HISTORIQUES.
B – QUELQUES DEFINITIONS.
B-1. Les agents infectieux
B-2. Les relations entre hôte et les micro-organismes
C – LES ACTEURS IMPLIQUES DANS LA REACTION IMMUNITAIRE.
C-1. Les organes de l’immunité
C-2. Les Antigènes (Ag)
C-3. Les anticorps (Ac)
C-4. Le Complexe Majeur d’Histocompatibilité (CMH)
C-5. Le complément (C)
C-6. Les Cytokines
C-7. Les Lymphocytes
C-8. Les Cellules Présentatrices d’Antigènes
PLAN DU COURS
2
CHAPITRE II : LES GRANDES LIGNES DES MECANISMES DE L’IMMUNITE
A – LA REPONSE IMMUNITAIRE INNEE.
A-1 Les modules constitutifs
A-2 Les cellules de la réponse immunitaire innée
A-3 Les modules induits
B - LA REPONSE IMMUNITAIRE ADAPTATIVE.
B-1 Le lymphocyte T
B-2 Le lymphocyte B
B-3 Les Cellules NK
C - LA REACTION IMMUNITAIRE
C-1 Les préliminaires
C-2 La réaction immunitaire proprement dite
3
4
CHAPITRE I : GENERALITES
A – RAPPELS HISTORIQUES.
❑ 1870 : Louis Pasteur et Robert Koch :
- association entre micro-organismes et les maladies ;
- Développement des vaccins.
❑ 1919 : Félix d’Herelli :
- découverte des bactériophages.
❑ 1928 : Alexander Fleming :
- découverte de la pénicilline (antibiotiques).
❑ 1983 : Luc Montagnier et Françoise Barre-Sinoussi :
- identificatiion du retrovirus VIH (SIDA)
❑ 2018 : James Allison et Tasuku Honjo :
- découverte de l’immunothérapie du cancer
❑ 2021 : Pfizzer : injection au sujet à vacciner, un bout génome (ARN) du germe
(COVID-19)associé à un vecteur, pour faire produire par les propres
cellules de ce sujet les constituants du germe, capables de provoquer
une immunité.
CHAPITRE I : GENERALITES
❑ La vie de chaque organisme vivant est constamment
menacée par d’autres.
❑ Les Vertébrés ont une protection contre les m-organismes = Système
Immunitaire (S.I.)
❑ La Base du S.I. = distinction entre les constituants naturels du corps (soi)
et un corps étranger (non soi).
❑ Immunologie = discipline des Sciences qui s’occupe de l’étude de
l’immunité.
❑ Immunité = capacité à résister, à limiter le développement, à se
débarrasser d’une maladie après avoir été infecté par un
agent étranger (bactéries, virus, champignons, parasites).
B – QUELQUES DEFINITIONS. 5
6
Bactéries Champignons Parasites
Virus
La taille des virus se situe entre
10 et 400 nanomètres. Les
génomes des virus ne
comportent que de quelques
gènes (1 à 200 gènes). Le
matériel génétique des virus
est soit de l'ADN (Adénovirus),
soit de l’ARN (Retrovirus)
Appelé encore bacille, ou
microbe, c’est un micro-
organisme (taille de 0,5 à 5
micromètres), unicellulaire
qui se reproduit par
scissiparité et qui n'est ni
animal ni végétal. Le matériel
génétique des bactéries est
constitué d'ADN circulaire
Désigne 3 types
d’organismes, ou portions
d’organismes eucaryotes
pluricellulaires ou
unicellulaires.
Il existe trois (3) types de
champignons : ceux à
lamelles, ceux avec
chapeau et tubes
accolés, et ceux qui
n’ont ni lamelles, ni tubes
creux sous le chapeau. Ils
sont immobiles et se
nourrissent par absorption
des molécules
organiques directement
dans le milieu.
Organismes vivants qui ne
peuvent vivre, se
développer et se
reproduire que dans un
autre organisme. Sont :
Unicell. (Protozoaires : ex
Amibes) ou pluricell.
(Métazoaires : ex oxyures).
ce sont des vers qui
peuvent se développer
dans un milieu particulier :
dans le tube digestif ou
dans le foie
N.B. : les virus vivent en
parasite mais ne sont pas
des parasites.
B-1 LES AGENTS INFECTIEUX
- Quatre (4) catégories :
7
B-2 LES RELATIONS ENTRE HÔTE ET MICRO-ORGANISMES
❑ Commensalisme :
➢ Majorité des micro-organismes vivant sur nous ou en nous.
Profitent de la chaleur et de la nourriture qu’on leur
procure. Ils ne causent pas de problèmes mais ne nous
aident pas non plus.
❑ Parasitisme :
➢ Hôte est obligatoire pour vivre, se développer et se
reproduire .
❑ Mutualisme :
➢ Aide mutuelle entre hôte et microbacterie
o ex. 1 : Escherichia coli dans l’intestin profite de la
chaleur, de la nourriture pour vivre mais produit de la
vitamine K qui aide dans le processus de coaulation
o ex. 2 : Bifidobacterium bifidus (présent dans le yaourt)
degrade les déchets issus du métabolisme du
cholestérol et des sels biliaires.
- Trois (3) types de relations entre hôte et micro-organismes.
8
❑ Immunité = ensemble des facteurs humoraux et des facteurs
cellulaires qui protègent l'organisme contre une agression
infectieuse ou toxique.
➢ Immunité Naturelle ou Innée = capacité, pour un individu de
posséder une résistance naturelle à
un grand nombre d'agents infectieux.
Elle est de naissance.
➢ Immunité Acquise = est acquise au cours de la vie. Elle est
spécifique d'un seul type de microorganismes.
Il existe deux (2) types d’immunité
B-3 DEFENSE CONTRE LES MICRO-ORGANISMES PATHOGENES
9
Immunité
Innée Acquise
− Non spécifique de l'agent
étranger.
− Assurée par barrière physique
(peau, muqueuses).
− Fait intervenir les cellules
phagocytaires
- Spécifique de l'agent étranger =
o sécrétion d'anticorps,
o activation des Lymphocytes T (peut faire
également intervenir des cellules
phagocytaires)
− Pas plus rapide au 1er contact
qu'aux contacts suivants avec le
même agent étranger.
- 1ère rencontre avec un élément étranger :
réaction immunitaire tardive
- 2nde rencontre avec ce même élément étranger
réaction immunitaire rapide et intense mémoire
immunitaire.
Immunité
fait intervenir :
à médiation cellulaire :
(90% du S.I.)
à médiation « humorale » :
(10% du S.I.)
- des cellules (lymphocytes T)
- des molécules (anticorps) produites
par les Lymphocytes B
- d'autres cellules, comme les
macrophages, les polynucléaires
Ces 2 types d’immunités collaborent étroitement
Immunité Innée :
Non spécifique
Immunité acquise :
Spécifique
o Cellules NK (Natural Killer)
o Granulocytes (PNE, PNN, PNB et Macror)
o Cellules dendritiques
o Inflammation locale
o Phagocytose
o activation du Complément
o Lymphocytes B → Anticorps
o Lymphocytes T auxillaires (Th)
o Lymphocytes T cytotoxiques (Tc)
o Réaction Immunitaire adaptative
o Systémique
o Mémoire Immunitaire
10
C – LES ACTEURS IMPLIQUES DANS LA REACTION IMMUNITAIRE.
❑ les organes de l’immunité
❑ les antigènes
❑ les Lymphocytes
❑ les anticorps
❑ les molécules du Complexe Majeur d’Histocompatibilité (CMH)
❑ les récepteurs pour l’antigène
❑ les cellules présentatrices d’antigènes ou CPA
❑ les marqueurs CD
❑ les ligands
❑ les cytokines
11
C-1 LES ORGANES DE L’IMMUNITE
12
• Les organes centraux
❑ Le thymus peuplé de lymphocytes lymphocytes T .
❑ La moëlle osseuse produit toutes les cellules de l’immunité
et des cellules hématopoïétiques.
Lymphocytes produits = lymphocytes B (bone-marrow).
• Les organes périphériques
❑ les ganglions lymphatiques,
❑ la rate,
❑ les formations lymphoïdes annexées au tube digestif
ou au système respiratoire.
Les organes du système immunitaire
= lieux de production et de différenciation des cellules de l’immunité
Organes Périphériques renferment :
lymphocytes T et B (territoires réservés)
macrophages.
Ces organes lymphoïdes périphériques = siège de la
réaction immunitaire.
Moelle
osseuse
Plaques de Peyer
Thymus
Vaisseaux
lymphatiques
Ganglions
Lymphatiqyes
Rate
Gros
intestin
Petit
intestin
13
C-2 LES ANTIGENES
❑ Immunogène ou Antigène (Ag) = substance qui provoque une réaction
immunitaire de la part du receveur.
❑ Epitope ou déterminant antigénique = partie de l’Ag qui se lie à l’Ac.
❑ Les Ag ont habituellement 1 grand nombre de déterminants qui peuvent
être différents les uns des autres ou répétitifs
❑ Si épitope est reconnu par récepteur → lymphocytes B stimulés →
prolifération clonale → chaque cellule B fille aura synthétisée les Récepteurs
analogues à ceux du départ.
14
❑ Sérum polyclonal : un antigène possède plusieurs épitopes différents.
Chaque épitope donnera naissance à un clone. Lors d'une prise de
sang on a des clones différents de LB et tous types différents
d'anticorps → d'où le terme de polyclonal.
❑ Anticorps monoclonal : anticorps ne reconnaissant qu'un seul type
d'épitope. Ils sont issus d'un seul clone, celui de l'épitope.
❑ Haptène : molécule incapable d'induire seule la synthèse
d'anticorps, mais qui peut la faire quand elle est fixée à une
molécule porteuse de grande taille : carrier.
C-2 LES ANTIGENES (suite)
14
15
❑ Immunoglobuline (Ig) = anticorps de spécificité inconnue.
❑ Anticorps (Ac) = Immunoglobuline de spécificité connue.
= forme sécrétée de l'immunoglobuline de membrane d’un
lymphocyte B. On les retrouve dans le sérum et les humeurs
(liquides organiques).
❑ Ac = 4 chaînes glycoprotéiques :
o 2 chaînes lourdes (Heavy) = H (9 types différents)
o 2 chaînes légères (Light) = L (2 types différents)
o Ponts disulfures entre les deux chaines
❑ Ac = 2 parties :
o 1 Constant
o 1 Variable (FV)
C-3 LES ANTICORPS
Structure d’un Anticorps
16
Fragment Fab
(antigen binding)
Fragment Fc
(cristallisable)
(Paratope)
❑ Ac = 2 domaines :
o 1 domaine liant l’antigène = Fab (reconnaissance spécifique de
l’antigène)
o 1 domaine cristallisable = Fc (porte la spécificité de classe de l’Ac et
est le support des fonctions effectrices spécifiques)
17
VH = Région variable de la chaîne lourde
CH = Région constante de la chaîne lourde
VL = Région variable de la chaîne légère
CL = Région constante de la chaîne légère
(Paratope = 3 régions hypervariables de Chaines L et H)
Structure d’un Anticorps
18
Type de Chaîne lourde Ig correspondant
g1 IgG1
g2 IgG2
g3 IgG3
g4 IgG4
m IgM
a1 IgA1
a2 IgA2
d IgD
e IgE
9 chaînes lourdes = 9 classes et sous classes d’Ig
IgG
IgA
19
19
20
C-4 LE COMPLEXE MAJEUR D’HISTOCOMPATIBILITE (CMH)
❑ Molécules du Complexe Majeur d‘Histocompatibilité ou CMH (anciennement
HLA pour Human Leucocytes Antigens) = protéines membranaires les plus
importantes du S.I.
❑ CMH = complexe génique hautement polymorphe (gènes multi-allélique
d’expression codominantes).
❑ Les molécules du CMH sont codées par 3 régions :
➢ Les protéines de classes I et II participent à la réponse immunitaire
➢ Les gènes de classe III codent pour certaines protéines du complément et
des cytokines (TNF-a et b)
o les gènes de classe I sont les gènes A,B,C
o les gènes de classe II sont les gènes DP, DQ et DR
CMH = Présentoir d’antigènes
sur le chromosome 6
LMP/TAP
b a
a
a
a
a b
b
b b
b
DP
DN
DM
DO
DQ DR
B C A
Classe I
Classe III
Classe II
Chromo 6
❑ CMH I : présentes sur toutes les cellules nucléées de l'organisme.
❑ CMH II : présentes sur certaines cellules nucléées (appelées CPA)
❑ Le nombre des combinaisons possibles est très grand et la probabilité de retrouver
la même combinaison chez deux individus pris au hasard est extrêmement
improbable : les molécules du CMH expriment bien le "soi" c'est à dire l'individu.
❑ Mol. du CMH I présentent peptides (Ag) à lymphocytes T CD8 (LT c) → lyse cellulaire
❑ Mol. du CMH II présentent peptides (Ag) à lymphocytes T CD4 (LT h) →
activateur des macrophages et des lympho B → Production des Ac .
❑ Interaction peptide - CMH est extrêmement peu spécifique, → permet de présenter des
milliers de peptides différents → reconnaissance dégénérée.
21
❑ Cellules portant CMH I et CMH II 12 moles CMH différentes
6 gènes paternels
6 gènes maternels
C-4 LE COMPLEXE MAJEUR D’HISTOCOMPATIBILITE (CMH)
❑ Le rejet de greffe est d’autant plus violent que la différence génétique entre le
donneur et le receveur est grande
❑ CMH I = 2 chaînes polypeptidiques α et β, associées de manière non covalente :
o Chaîne a (chaîne lourde) polymorphique (très variable) codée par gènes HLA-A,
HLA-B et HLA-C.
- Présente trois domaines « immunoglobuline-like » : a1, a2 et a3.
o Chaîne β (chaîne légère) non-polymorphique (la même pour tout le monde).
- Codée par un autre gène non présent dans le CMH
- Assure le maintien de la conformation.
- Cette chaîne est dite β2-microglobuline
- Possède un domaine « immunoglobuline-like » : β2m
région PBR
région immuno globuline like
(fixe le CD 8 pour le LT cytotoxique)
région transmembranaire
région intra-cytoplasmique
CMH I
22
22
23
❑ CMH I comprend 4 parties caractéristiques :
o La région de liaison au peptide antigénique ou région PBR (Peptide Binding Region)
formée par les domaines α1 et α2 qui forment une cavité dans laquelle ira se loger le
peptide antigénique.
o La région immunoglobuline-like formée par les domaines β2m et a3. Elle fixe le CD8.
o La région transmembranaire unique, formée par la chaîne a
o La région intra-cytoplasmique unique également.
❑ CMH I présente les peptides Ag produits dans la cellule : soit Ag du soi (protéines
tumorales), soit Ag provenant de virus mais synthétisé par la cellule.
Ce sont donc des peptides endogènes provenant du cytoplasme et venant de
molécules Ag dégradées par le protéasome en peptides de taille bien définie (9 aa)
région
PBR
région immuno globuline like
(fixe le CD 8 pour le LT cytotoxique)
région transmembranaire
région intra-cytoplasmique
CMH I
23
CMH
II
❑ Molécules CMH II = codées par les gènes HLA-DP, HLA-DQ et HLA-DR
❑ CMH II présentes sur quelques cellules seulement : monocytes, macrophages,
cellules dendritiques, lymphocytes B et cellules épithéliales du thymus → Cellules
Présentatrices d’Antigènes (CPA)
❑ CMH II = deux chaînes polypeptidiques α et β, sont associées de manière non covalente
= deux domaines « immunoglobuline-like », codées toutes les deux par le CMH :
o La chaîne a présente deux domaines « immunoglobuline-like » : a1 et a2.
o La chaîne β présente deux domaines « immunoglobuline-like » : β1 et β2.
région immunoglobuline
like (fixe le CD 4)
région PBR
région transmembranaire
région intra-cytoplasmique
24 24
25
CMH
II
région immunoglobuline
like (fixe le CD 4)
région PBR
région transmembranaire
région intra-cytoplasmique
25
❑ CMH II comprend 4 parties caractéristiques :
o La région de liaison au peptide antigénique ou région PBR (pour Peptide Binding
Region) formée par les domaines a1 et β1 qui forment une cavité dans laquelle ira se
loger le peptide antigénique.
o La région immunoglobuline-like formée par les domaines a2 et β2 est la région qui fixe
le CD4.
o La région transmembranaire = deux segments : un de la chaîne α et l’autre de la
chaîne β.
o La région intra-cytoplasmique deux segments également.
25
Protéasome
Peptide endogène de 9 AA
Peptide exogène
de 12 à 25 AA
Vésicule de Classe II (CIIV)
Protéines TAP-1 et TAP-2
26
Complément = 20 à 30 protéines solubles capables d'interagir entres-elles sur les
membranes biologiques.
L'activation en cascade de ces différents composés est à l'origine d'activités
biologiques essentielles :
❑ réaction inflammatoire
❑ phagocytose des microorganismes
❑ neutralisation des virus
❑ élimination des complexes antigènes-anticorps
❑ présentation des antigènes
❑ régulation de la réponse immunitaire.
Le but du complément est :
d’activer la réponse inflammatoire,
de faciliter la phagocytose des bactéries virulentes non phagocytables
directement et plus particulièrement de détruire la cellule cible.
Nuttal (1888) : sang de certains animaux peut tuer les bactéries spontanément.
Responsable = élément non spécifique et thermolabile = complément.
27
C-5 LE COMPLEMENT (C)
sérine estérase
MBP = Mannose Biding Protein
(proche structurellement
de C1q)
MASP = MBP associated serine
protease
Opsonine = substance renforçan
la phagocytose
C4a, C3a et C5a =
anaphylatoxines
(responsables de
l’inflammation)
28
Les Voies d’activation du Complément : 3 voies
29
Les Voies d’activation du Complément
complexe C1 (C1q, 2C1r, 2C1s)
C4
C4 b
C4 a
(anaphylatoxine)
C4 b
+
C2 a
C2 b
fixation
clivage
Clivage de C2 par C1s
complexe
C3
convertase
C3
C3a
Anaphylatoxine = responsable de l’activation
de l’inflammation
C3
convertase
+
C3 b
+
complexe
C5
convertase
C6 + C7 + C8 + C9
Lyse
bactérienne
Par formation du
complexe d’attaque
membranaire
C5a
(anaphylatoxine)
C5 b C5
1) C1q se fixe sur l’antigène via une paire d’Ac ;
2) activation de C1r par changement conformationnel ;
3) C1r va lui-même activer C1s (protéase active).
C2
29
30
2 - Voie de la MBP (externe) :
activée par la fixation de la protéine
MBP sur résidus mannose présents à
la surface de l’agent infectieux.
1) MBP qui est structurellement très
proche de C1q.
2) MBP active la voie par fixation des
résidus Mannose (au lieu d’Ac comme
C1q)
3) C1s et C1r sont remplacées par les
protéines MASP-1 et MASP-2 (« MBP
associated serine protease »).
La MBP est une opsonine (substance
renforçant la phagocytose) et qui active
aussi le complément
30
31
1) C3b s’associe avec le complexe B qui
est alors exposé à l’action du facteur
D qui est une sérine estérase circulant
sous forme active. On obtient un
complexe C3b, Bb (C3 convertase
alterne).
2) La C3 convertase alterne joue le
même rôle que la C3 convertase,
permettant la formation de C3a et de
C3b. On aura ainsi le complexe C3b,
Bb, C3b que l’on appelle la C5
convertase alterne.
3) Les C5 convertase et C5 convertase
alterne clivent C5 en C5a
(anaphylatoxine) et C5b qui reste en
solution et qui recrute C6 et C7
4) Le complexe formé s’insère dans la
double couche lipidique de l’agent
pathogène et recrute C8
5) C8 va permettre la fixation et la
polymérisation du complexe C9
entraînant la formation d’un port à
l’origine de la lyse de l’agent
pathogène
31
Complexe d’attaque
membranaire
Lyse
bactérienne
Le Complément joue un rôle dans :
✓Processus de lyse : pore formé par C9 ;
✓processus inflammatoire : C3a libération d'histamines
✓prostaglandines (vasodilatation) : C5a libération d'histamines
- Si organisme est déjà sensibilisé à la bactérie, on a des Ac présents : la voie
classique + voie MBP sont mises en route. La réponse de voie alterne est + forte, ceci
grâce à la boucle d'amplification.
- Si Ag inconnu : voie classique très retardée car il faudra attendre la synthèse d'Ac.
32
Anaphylatoxines = activateurs de la voie inflammatoire
33
33
❑ Cytokines = médiateur entre lymphocytes, macrophages et autres cellules du
Syst. Immu. : →hormones du système immunitaire.
→ impliquées dans la régulation des fonctions immunitaires
❑ Si signal activateur → synthèse de Cytokines (vraies hormones synthétisées
par cellules au repos).
❑ Action : se fixent sur récepteurs spécifiques des cibles avec de très haute
affinité.
❑ Peuvent avoir action : - action autocrine (sur elle-même),
- paracrine (contact avec cellule cible en proximal)
- endocrine (déversé dans le sang, pour action à
distance).
❑ Mais Récepteurs exprimés en très faible densité sur différents types cellulaire
→ effets pléiotropiques des cytokines (effets sur plusieurs cellules)
❑ Agissent " en cascade " (une peut induire la production de l’autre),
❑ Sont redondantes (plusieurs cytokines peuvent partager les mêmes
fonctions).
34
❑ Contrairement aux hormones, chaque cytokine peut être produite par de
nombreux type de cellules.
C-6 LES CYTOKINES
35
❑ Cellules Productrices de Cytokines =
- Lympho Th (principal producteur)
- Macrophages
- CPA
- Cellules épithéliales /fibroblastes /endothélium vasculaire
❑ Principales cytokines connues = - Interleukines (répertoriées de IL-1 à IL-15),
- lnterférons (IFN a ,b et g),
- Facteurs de croissance hématopoïétiques (CSF),
- Facteurs de nécrose des tumeurs (TNFa et TNFb ),
- Facteur de croissance des tumeurs (TGFb).
❑ Rôles des cytokines les plus courantes
1. Les chimiokines : inflammation → Synthèse → activent les cellules immunitaires
+ recrutement sur site inflammatoire
2. Le TNF-α: est la plus importante des cytokines pro-inflammatoires.
o au niveau du foie : Si infection → induit synthèse de moles de la phase aigue
de l’inflammation.
o au niveau de l’endothélium vasculaire : induit synthèse de protéines
membranaires indispensables pour diapédèse (sortie des capillaires sanguins)
des cellules immunitaires.
36
37
3. Les interleukines (IL) = cytokines pro-inflammatoire et :
→ permettent différenciation des lymphocytes T-CD4 en lymphocytes LTH1 ou LTH2
→ aident à la différenciation des LB en plasmocytes (sécréteurs d’Ac).
o IL1 → effet pyrogène : - produite par les macrophages
- inhibe la croissance des bactéries et la multiplication de
nombreux virus par blocage des systèmes enzymatiques
- augmente la mobilité des granulocytes et leurs capacités
bactéricides
o IL4 : produite par les Natural Killers
→ permet la différenciation des lympho T-CD4 en lympho T auxiliaire 2
(LTH2)
→ aide à la différenciation des LB en plasmocytes.
o IL12 → permet la différenciation des lympho T-CD4 en lympho T auxiliaire 1
(LTH1)
4. Les interférons (IF) = production induite par infection virale, bactérienne, infection
parasitaire ou présence de cellule tumorales
o Interférons Type 1 → rôle dans la réponse immunitaire innée.
o Interférons Type 2 → rôle dans la réaction immunitaire adaptative.
✓ stimule l’activité phagocytaire des macrophages
✓ stimule la maturation des LT et LB
✓ Augmente expression des molécules CMH I et II par les
macrophages
✓ active PNN et cellules NK
38
cytokines impliquées dans :
1- la prolifération et la différenciation des
lymphocytes T
IL-1, IL-2, IL-4, IL-6, IL-7, (IL-10)
2- l'activation, la prolifération et la
différenciation des cellules B
IL-1, IL-2, IL-4, IL-6, IL-7, IL-13,
IFNg
3- l'hématopoïèse IL-3, G-CSF, GM-CSF, M-CSF,
4- l'activation des macrophages et des
granulocytes
IFNg , GM-CSF, G-CSF,M-
CSF, IL-3, IL-8, (IL-10)
5- activités cytotoxiques TNFa , TNFb , IFNg , IL-12
39
Leucocytes
= Globules blancs
Granulocytes (60 à 80%)
= Polynucléaires (neutro, baso et éosino)
LB
Maturation dans la
moelle rouge des os.
Secrète les anticorps
LT
Maturation dans
le Thymus
LT4 = LTh
h = helpers
Proviennent des
réactions immunitaires
Cellules
Sang Plasma
(Liquide)
Plaquettes
(Fragments de cellules
intervenant dans la
coagulation sanguine)
Hématies
= Globules rouges
= Erythrocytes
Lymphocytes
(20 à 40 %)
C-7 LES LYMPHOCYTES
LT8 = LTc
c = cytotoxiques
Tue les cellules infectées de
l’organisme
=
39
❑ Sont présents dans le sang, la lymphe et dans tous les organes lymphoïdes.
❑ Représentent 20 à 40 % des leucocytes.
❑ Lymphocytes T et les lymphocytes B = Effecteurs de l'immunité spécifique
❑ Différence entre Lymphocytes = protéines membranaires CD (Cluster of Differenciation).
❑ Chaque lymphocyte porte un récepteur pour identifier un motif chimique
(peptidique : 8 à 15 acides aminés ou polysaccharidique : 5 à 6 sucres).
Le motif de l'antigène reconnu par le récepteur s'appelle un déterminant antigénique
ou épitope
On distingue :
les lymphocytes B
les lymphocytes T
les lymphocytes ni T ni B
40
LES LYMPHOCYTES
❑ Expriment toutes, les molécules du Complexe Majeur d’Histocompabilité (CMH) de classe II.
❑ Peuvent endocyter et découper les antigènes protéiques exogènes en peptides,
et les associer aux molécules CMH de classe II.
❑ (CMH II + peptides Ag) migrent vers membrane cytoplasmique pour être présentés aux
lymphocytes T auxiliaires ou T-helper (Th).
❑ Plupart des CPA expriment également sur membrane, des molécules d'adhésion
ICAM (Inter cellular adhesion molecule) ou LFA3 (leucocyte function associated).
❑ Les principales cellules présentatrices d'antigène (CPA) sont :
➢ le système des phagocytes mononucléés, comprenant les monocytes (c'est la forme
circulante) et les macrophages (c'est la forme tissulaire)
➢ les cellules dendritiques. Cellules de Langerhans de la peau captent l'antigène et le
transportent par voie lymphatique vers les zones T des tissus lymphoïdes où elles se
différencient en cellules dendritiques.
➢ les lymphocytes B qui captent l'antigène par le récepteur BCR.
➢ les cellules endothéliales ou épithéliales qui, après stimulation par l'interféron,
expriment les molécules CMH de classe II.
41
C-8 LES CELLULES PRESENTATRICES D’ANTIGENES (CPA)
❑ Cellules phagocytaires = éboueurs de l’organisme
o Rôle : phagocyter les bactéries et les cellules mortes.
o 2 Types : - Monocytes : macrophages, cellules dendritiques
- Polynucléaires (Granulocytes) : éosinophiles, basophiles et neutrophiles
➢ Macrophages :
- Rôle : nettoyage de l’organisme (phagocytose des cellules mortes et des bact.)
- occasionnellement Cellules Présentatrices des Antigènes par CMH II.
- retrouvés partout dans l’organisme avec appellation différente par tissu.
• histiocytes tissu conjonctif
• macrophages alvéolaires poumon
• cellules de Küpffer foie
• ostéoclastes l'os
• macrophages synoviales
• macrophages fixes ou libres rate ou ganglions
42
C-8-1 Les Phagocytes
43
➢ Cellules dendritiques :
- Trouvés dans tous tissus, mais nombreux dans épiderme et thymus.
₋ Sont phagocytaires : Ag phagocyté et digéré puis fragment (épitope) présenté.
- Transportent les Ag (épitopes)/ migration tissulaire et les présentent à LT et LB.
₋ Activent la réponse humorale : elles activent les lymphocytes T et B.
➢ Polynucléaires ou granulocytes : 3 types cellulaires :
▪ neutrophiles : plus nombreux, Phagocytaires
₋ Si macrophages et autres cellules émettent des chimiokines attirent les
neutrophiles diapédèse Phagocytose . Mais Meurent après.
▪ basophiles : moins nombreux, Inflammatoires
₋ contact avec Ag → déversent Histamine → réaction inflammatoire,
→ et héparine = anticoagulant → diapédèse facilitée
▪ acidophiles (éosinophiles) : versent les granules sur parasites → antiparasitaire
❑ Si une cellule n’exprime pas de CMH I en surface (anomalie) tuée (lyse) par NK
❑ Si une cellule cible est reconnue par des Ac, les récepteurs RFc (CD16) fixent le Fc
de l’Ac et reconnaissent ainsi la cible à lyser.
❑ Cellule immobile (pas de migration tissulaire)
❑ Equivalent tissulaire du polynucléaire basophile.
₋ contact avec Ag (allergène) → déversent Histamine →réaction inflammatoire,
→ et héparine = anticoagulant → diapédèse facilitée
❑ Avec ses RFc, capte le Fc des IgE fixées à un Ag (allergène) →granules déversés →
allergies
❑ Jouent un rôle dans la réaction immunitaire grâce au CMH I et aux
chimiokines (cytokines t interférons)
44
C-8-3 Le Mastocyte
C-8-4 Les Cellules Résidentes
C-8-2 Les Natural Killer
CHAPITRE II : GRANDES LIGNES DES MECANISMES DE L’IMMUNITE
A –. LA REPONSE IMMUNITAIRE INNEE
A-1 Les modules constitutifs
A-1-1 La peau
A-1-2 Les muqueuses
A-2 Les cellules de la réponse immunitaire innée
A-2-1 Les phagocytes
A-2-2 Les cellules NK (Natural Killer)
A-2-3 Le mastocyte
A-2-4 Les cellules résidentes
A-3 Les modules induits
A-3-1 Phagocytose et opsonisation
A-3-2 La réaction inflammatoire
B –. LA REPONSE IMMUNITAIRE ADAPTATIVE
B-1 Le lymphocyte T
B-2 Le lymphocyte B
C –. LA REACTION IMMUNITAIRE
C-1 Les préliminaires
C-2 La réaction immunitaire proprement dite
45
❑ Première ligne de défense vis-à-vis des agents infectieux et pathogènes
❑ Mise en jeu immédiatement et fonctionne 4 jours (96 heures)
❑ Met en jeu différents modules de défense :
o modules constitutifs : la barrière peau-muqueuse.
o modules induits : la phagocytose et réponse inflammatoire
→ nécessite cellules phagocytaires et cytokines.
❑ La peau = épithélium multi-stratifié kératinisé sur toute la surface externe de l’Homme.
Normalement imperméable à bcp d’agents infectieux sauf si plaie, piqûre, morsure,
brûlure.
o Barrière mécanique : faible perméabilité et desquamation → frein bactérien,
virale et parasitaire.
o Barrière chimique : présence des protéines et des peptides anti-microbiens
(sébum)
→ rupture mécanique des membranes bactériennes,
→ déstructuration enzymatique des membranes bactériennes
→ séquestration de nutriment.
o Barrière biologique : présence de flore commensale = ensemble de bactéries sur
peau et muqueuses → importante barrière (défense territoire).
Mucus = récepteurs bactériens solubles avec du sucre → substance visqueuse → prison
éléments étrangers → élimination par expectoration.
46
A – LA REPONSE IMMUNITAIRE INNEE
A-1 LES MODULES CONSTITUTIFS
❑ Les muqueuses = épithélium uni- ou multi-stratifié non kératinisé
→ plus sensibles aux attaques infectieuses → défense supplémentaire : le mucus
1°) Les phagocytes : ou cellules phagocytaires = éboueurs de l’organisme
o Rôle : phagocyter les bactéries et les cellules mortes.
o Type : - Monocyte →macrophages, cellules dendritiques, polynucléaires
➢ Macrophages
➢ Cellules dendritiques
➢ Polynucléaires ou granulocytes : 3 types cellulaires :
▪ neutrophiles
▪ basophiles
▪ acidophiles (éosinophiles
47
2°) La cellule NK (« Natural Killer »)
❑ Tue toutes cellules, si ces cellules n’expriment pas le CMH I en surface.
3°) Le Mastocyte
❑ Cellule immobile (pas de migration tissulaire)
❑ Equivalent tissulaire du polynucléaire basophile.
contact avec Ag (allergène) → déversent Histamine →réaction inflammatoire,
→ si Héparine = anticoagulant → diapédèse facilitée
4°) Les Cellules résidentes
❑ Jouent un rôle dans la réaction immunitaire grâce au CMH I et aux
chimiokines (cytokines et interférons)
A-2 LES CELLULES DE LA REPONSE IMMUNITAIRE INNEE
Entrée agent infectieux →reconnu → 3 réactions :
1- phagocytose par cellules phagocytaires (macrophages, dendritiques, polynucléaires)
2- alarme = signal danger
3- inflammation.
1°) La phagocytose :
Peut être : - directe (sans opsonisation = substance renforçant la phagocytose)
- induite et amplifiée (avec opsonisation)
❑ Si Phagocytose directe → 3 Phases essentielles :
1. Adhérence = reconnaissance spécifique par des récepteurs de la membrane
plasmique des macrophages. Cette phase déclenche la phagocytose proprement
dite.
2. Rhéologique = formation du phagosome = vacuole constituée par les pseudopodes
de la cellule phagocytaire (prolongements cytoplasmiques ) entourant la bactérie
cible.
3. Phase de destruction = fusion du phagosome + lysosome → phago-lysosome.
Digestion de la bactérie par: acidification + hydrolysation (lysozyme, protéase)
+ production d’ions superoxydes + production de dérivés nitrés.
❑ Si Phagocytose avec opsonines , la phase d’adhérence est précédée par :
a. Phase d’opsonisation = attache des opsonines (anticorps, composants du
complément, protéines MBP et CRP («C-Reactive Protein») tout autour de la bactérie.
b. Chimiotactisme : chimiokines attirent les macrophages vers la bactérie opsonisée .
A-3 LES MODULES INDUITS (phagocytose, inflammation)
48
49
49
2°) La réaction Inflammatoire:
Activation du facteur XII
(protéine de coagulation)
Kininogène
Bradykinine
hydrolyse
Augmentation de la perméabilité vasculaire
lésion de l'endothélium vasculaire
Adhésion des plaquettes
Libération de substances vaso-
actives
(ex. héparine et histamine)
DIAPEDESE
(passage des macrophages et autres cellules
de l’immunité à médiation cellulaire sur site
de la blessure).
Inflammation
Pénétration de Bactéries
Activation des protéines du Complément
(parois bactérienne active la voie alterne)
Anaphylatoxines
(C4a + C3a + C5a)
Activation des mastocytes
Blessure entraine : Activation de la Kallicréine
50
51
vaisseau capillaire
Cellules de
l’endothélium
1. blessure septique
Tissu sous-cutané
peau
bactéries
foyer d’infection
(les bactéries se multiplient)
2. vasodilatation et exsudation de plasma,
d’où œdème
histiocytes
hématie
Polynucléaire
du sang
3. margination et diapédèse des
polynucléaires sanguins
4. Migration des polynucléaires sanguins et des
histiocytes tissulaires qui envahissent le foyer et
commencent à attaquer les bactéries.
51
52
PRINCIPALES ETAPES DE LA DIAPEDESE, DANS LA REACTION
INFLAMMATOIRE
Quatre (4) grandes étapes :
1 - La phase de capture :
rapprochement de la cellule vers
l’endothélium
2 - La phase d’adhésion labile et de
roulement (ou rolling) = liaisons entre
des sélectines (cellules immunitaires)
et des mucines (surface de
l’endothélium). → roulements
cellulaires à la surface de la
membrane endothéliale.
3 - La phase d’adhésion forte =
interactions supplémentaires entre des
intégrines (cellules phagocytaires ou
lymphocytaires) et immunoglobulines
(surface de l’endothélium) → blocage
du roulement et activation des
intégrines
4 - La phase de transmigration =
passage de la cellule immunitaire à
travers deux cellules endothéliales par
dissociation locale des jonctions
intercellulaires.
52
❑ La réponse immunitaire adaptative = seconde ligne de défense
contre les agents infectieux
❑ Elle existe uniquement chez les vertébrés
❑ Elle se met en place au bout de 4 jours environ
❑ Elle est caractérisée par la participation des lymphocytes B et T qui y
jouent un rôle majeur
❑ Les lymphocytes T sont responsables de la réponse cellulaire. Ils
possèdent les TCR qui reconnaissent les fragments antigéniques
peptidiques présentés par le CMH
❑ Les lymphocytes B sont responsables de la réponse humorale. Ils
possèdent les BCR qui reconnaissent les fragments antigéniques
présentés par le CMH
53
B – LA REPONSE IMMUNITAIRE ADAPTATIVE (SPECIFIQUE)
❑ Les lymphocytes T (LT) sont différentiés dans le « Thymus »
❑ Les LT sont responsables de l’ immunitaire cellulaire : détruire les cellules pathogènes
(bactéries, virus ou cellules cancéreuses).
Pour Rappel, les LB sont responsables de la réponse immunitaire humorale (produire Ac).
Mais pour la plupart des Ag (qui sont dits pour cela thymodépendants), les lymphocytes B
ne peuvent synthétiser les Ac qu'avec l'aide des lymphocytes T (Th2 – CD4)
❑ Le Récepteur du LT (TCR) ne reconnaît que des antigènes protéiques découpés en
peptides et présentés par les Cellules de Présentation de l’Antigène (CPA).
❑ Les LT se distinguent par :
les CD de leurs TCR (Récepteurs membranaires), toujours accompagnés du CD3.
o TCR = module de reconnaissance spécifique des fragments d’Ag associés aux CMH.
o CD3 = module de transduction du signal
Lympho T
Cellule Présentatrice de
l’Antigène (CPA)
54
B-1 LES LYMPHOCYTES T
❑ Les lymphocytes T expriment également à leur surface :
le CD2, facteur d'adhésion lié au récepteur LFA3 (leucocyte function associated)
.
❑ Deux populations de lymphocytes T différentes par les protéines membranaires
spécifiques :
lymphocytes CD8 (TCD8) = lymphocytes cytotoxiques (lymphocytes Tc).
- Reconnaissent Ag présentés par CMH I (Ag endogènes, produits par la cellule)
lymphocytes CD4 (TCD4) = lymphocytes helpers (lymphocytes Th).
Reconnaissent Ag exogènes endocytés par les CPA. Ces Ag sont présentés /
CMH II.
les lympho Th1 orientation vers immunité à médiation cellulaire (lympho Tc),
➢les lympho Th2 orientent vers l'immunité à médiation humorale (production
d'anticorps).
55
56
ICAM (intercellular adhesion molecule) est portée par les CPA
LFA-1 (lymphocyte function associated), se trouve sur les lymphocyte T
Lympho
T
helper
(Th)
Lympho
Cytotoxique
(Tc)
CD
4
CD
8
CD2 CD2
57
B-1-1 Activation des Lympho T CD 4 (Lympho Th ou Lympho T auxiliaires)
❑ Deux étapes caractérisent la mise en action des lympho T :
o reconnaissance du fragment antigénique → stimulation du lympho T
o différentiation lymphocytaire sous contrôle des cytokines émises par la CPA
A la surface du LT, il y a le complexe protéique CD3 associé au TCR.
▪ TCR est le module de reconnaissance
▪ CD3 est le module de transduction du signal
➢CPA présente l ’Ag par le CMH II → scanning du peptide par le TCR du Lympho T naïf
➢ Si TRC reconnaît l’Ag → formation d’une synapse → activation du LT par 2 types de
signaux :
1-1 Reconnaissance de l’Ag
o signaux de co-stimulation
Ils sont le fait de deux interactions supplémentaires :
a) celle CD28 du LT avec récepteur B7 présent à la surface de la CPA
b) celle du récepteur CD 40 (ligand) du LT avec le cluster CD 40 présent la surface de
la CPA → Activation totale du lymphocyte → autorise sa différenciation.
o signaux de stimulation
− CD3 a un domaine intracytoplasmique long avec des motifs ITAM (tyrosines
phosphorylables).
− Lorsque TCR contacte antigène présenté sur le CMH II de la CPA → motifs ITAM
phosphorylés → stimulation partielle du lympho T.
58
1er signal de
stimulation
Co-stimulation
Cellule
Présentatrice
de
l’Ag
(CPA)
TCR
CD3
CD4
CMH
II
ICAM-1
LFA-1
CD 40
CD 40
ligand
LFA-3
CD 2
Lymph
o
T
TCR
CD3
CD4
CMH
II
CD 28 B7
Cellule
Présentatrice
de
l’Ag
(CPA)
Lympho
T
• Phagocytes mononuclées
(Macrophages)
• Lympho B
• Cellules dendritiques
• Cellules de Kruffer (foie)
• Astrocytes (cerveau)
• Cellules endothéliales
(vaisseaux sanguins)
• Cellules épithéliales
(intestin)
Lympho
T
59
Immunité à médiation cellulaire
(expression des B7 nécessaires à
la formation des LTc)
Immunité à médiation humorale
(activation des lymphocytes B →
production d’Ac)
❑ Après activation, le lympho T se différentie et prolifère sous le contrôle des cytokines
émises par la CPA qui a présenté l’Ag
o Si cytokine = IL-12, IFN-γ ou TNF-β → LT-H1 → oriente la réponse immunitaire vers
l'immunité à médiation cellulaire (lymphocytes Tc)
o Si cytokine = IL-4 → LT-H2 → oriente la réponse immunitaire vers l'immunité à médiation
humorale (production d'anticorps)
1-2 Différenciation des Lympho T CD4 59
B-1-2 Activation des Lympho T CD8 (Lympho T cytotoxique)
2-1 Reconnaissance du fragment antigénique
❑ Dans le sang, circulent des pro-lymphocytes T
❑ Si Ag pénètre dans une cellule nuclée, il est « digéré » et présenté au Pro-LT par CMH I
❑ Si reconnaissance OK → formation de la synapse → activation par 2 signaux :
o signaux de stimulation
- Kinases phosphorylent les motifs ITAM des régions intra-cytoplasmique des chaînes du CD3
associées au TCR.
o signaux de co-stimulation
- Nécessité d’une interaction supplémentaires entre CD28 du LT avec récepteur B7
présent à la surface de la cellule nucléée cible.
- Or seules les CPA ont des récepteur B7 exprimées à leur surface → il faut un contact
avec une CPA (cellule dendritique en général) pour « allumer » le LT CD8.
- Mais la Cellule Dendritique (DC) exprime, elle-même, faiblement le B7
- Deux cas :
o soit la Cellule Dendritique (DC) est infectée → présentation de l’Ag interne par le CMH I
o soit la DC est non infectée
a°) elle capte les Ag rejetés par les cellules phagocytaires et les présente par CMH I
→ Cross-presentation (présentation croisée)
b°) agent infectieux→ mort de certains DC → particules captées→présentées par
CMH I → Cross priming (initiation croisée)
- Dans les 2 cas, il faut un LTh-1 (LT CD4) pour induire le taux de B7 sur DC → co-stimulation
efficace → activation du LT cytotxique (LT CD8).
60
2-1 Mécanisme d’action des LT cytotoxiques
❑ Les LT cytotoxiques sont responsables de l’immunité cellulaire aboutissant à la mort de la
cellule cible.
❑ Possèdent des lysosomes qui déversent :
o Perforines = protéines qui se polymérisent→ « trous » (pores) dans la membrane de la
cellule cible ;
o Sérine-estérases → fragmenter ADN de la cellule cible → apoptose (mort
programmée).
61
❑ Lieu de production = moëlle osseuse
❑ Sur leurs membranes on trouve des Ac fixés à un récepteur (RFc) = Ac membranaires
❑ Se différencient :
❖ soit en plasmocytes sécrètent anticorps solubles fixent antigène
❖ soit en lymphocytes B mémoire expriment en surface, Ac spécifiques
Pénétration de
l'antigène ( )
dans l'organisme
1. Sélection clonale
2. Prolifération clonale (Multiplication par
mitoses des LB activés, ayant reconnu l'antigène)
3. Différentiation des LB
en Plasmocytes (cellules
sécrétrices d'anticorps
spécifiques de l'antigène)
en LB mémoire
62
Récepteur de Lympho B (BCR)
B-2 Les Lymphocytes B
❑ Le lymphocyte B (LB) est caractérisé par :
un dimère Igα-Igβ qui est associé au BCR.
des récepteurs de cytokines,
des protéines membranaires (intégrines (LFA-1),
des sélectines,
des récepteurs membranaires B7,
des CD19, CD21, CD35, CD45, CD80, etc..
des CR (Complement Receptor) pour le C3 du complément
des récepteurs pour le fragment Fc des immunoglobulines G (RFc IgG)
❑ Le lymphocyte B exprime :
les molécules du CMH de classe I (comme toutes cellules nucléées)
les molécules CMH de classe II des cellules présentatrices d'antigènes.
❑ Les lymphocytes B possèdent également :
o des récepteurs CR (Complement Receptor) pour le composant C3 du
complément ;
o des récepteurs pour le fragment Fc des immunoglobulines G (RFc IgG)
❑ Le Récepteur membranaire (BCR) reconnaissance des antigènes solubles,
circulants dans le milieu intérieur ou des particulaires appartenant à parasite, bactérie,
virus ou cellule.
❑ BCR = struct. identique à Ac soluble sauf extrémité Cterm des Chaines H qui possède :
une région transmembranaire (TM)
une courte région cytoplasmique Cy.
63
Récepteur des cellules B
(BCR)
64
(BRC
)
(C3)
Antigène du complexe Majeur
d’Histocompatibilité I (CMH I)
Lymphocyte B
(LB)
❑ Contact Ag avec récepteur BRC → différenciation lymphocytaire→ spécificité
de la réponse immunitaire.
❑ Deux processus spécifiques aux LB :
o hyper mutation somatique → permettre une sélection des LB qui auront une
meilleure affinité pour l’antigène → anticorps plus efficaces et des cellules
mémoires plus spécifiques
o activation des lympho B (commutation de classe) qui peut dépendre ou non
des LymphoT
a) Activation thymo-dépendante : elle abouti à la production d’anticorps. Elle
est en 3 étapes (comme les LT) : stimulation (2)/différenciation (1).
– Signaux de stimulation :
1. complexe Ag-BCR endocyté → Ag digéré →peptide présenté sur
CMH II → LB devient une CPA
2. motifs ITAM associés au BRC phosphorylés→facteurs de transcription
activés
– Signaux de co-stimulation : réalisés par CD19, CD21 et CD81 → signal
amplifié→LB activé
– Prolifération et augmentation de l’affinité : dues au LT-H2 (qui fait des
interactions
65
66
Multiplication des LB et
différenciation
plasmocytes
Ig M
(basse
affinité)
Urgence
immédiate
centroblastes
Centrocytes
(BCR à hte affinité
pour l’Ag)
LT-H2
Lympho B
mémoire
Plasmocytes
(Ig M de hte
affinité)
Cellules
dendritiques
présentant Ag
IL-4
(Commutation de
classe)
Sécrétion
IgA, IgE ou
IgG
4 à 8 jours
b) Activation thymo-indépendante :
❑ Elle ne nécessite pas l’intervention des Lympho T-H2 pour produire
l’anticorps.
❑ Il existe 2 types de modalités :
o L’activation thymo-indépendante de type 1 : elle est indépendantes des
BCR. Des récepteurs communs (mitogènes) à tous les LB reconnaissent les
agents pathogènes → stimulation polyclonale
o L’activation thymo-indépendant de type 2 : elle est BCR dépendante.
BCR reconnaît des déterminants sucrés répétitifs sur agents pathogènes
(flagelline polymérisée, polysaccharides bactériens,...)→ stimulation
monoclonale → production d’IgM (pas à hte spécificité).
67
B-3 Les Cellules NK
❑ Sont capables de lyser des cellules malades sans nécessiter d’activation préalable et
sans rentrer en contact avec l’agent pathogène.
❑ Possèdent un récepteur membranaire qui détecte l'absence de molécules CMH I à la
surface des cellules cibles (malades)
❑ Ont des molécules de surface :
o récepteurs activateurs = ligand activateur présent à la surface des cellules.
o récepteurs inhibiteurs = CMH1 exprimées par toutes les cellules nucléées saines
o DAP-12 associés au récepteurs activateurs, pour transmettre le signal d’activation
à l’intérieur de la cellule NK
o récepteurs RFc (CD 1) pour reconnaître une cellule à lyser, sur laquelle est fixée une
IgG
68
❑ Lymphocytes ni T ni B = lymphocytes sans marqueurs B ou T (CD3 ou dimère Igα-Igβ ).
❑ Tueuses naturelles = activité K (« Natural Killer ») appellation : Lympho NK
Si anticorps reconnaissent un antigène complexe Ac-Ag (cellule-cible)
RFc (NK) fixation sur Fc de l’Ac NK activité cytotoxique Lyse cellulaire
= Cytotoxicité Cellulaire Ac Dépendante ou ADCC (Antibody-Dependant Cell
Cytotoxicity).
❑ Pour tuer les cellules cibles, les NK agissent de 2 façons :
l’absce du signal « stop » émis par le CMH I → levée d’inhibition = « Missing self »
reconnaissance des Fc des anticorps fixés sur les Ag de surface cellulaire →
mécanisme ADCC (Antibody Dependant Cell mediated Cytotoxicity ou Toxicité
Cellulaire Anticorps Dépendant)
❑ Il existe les LAK, ou des NK-like activées principalement par les Interleukines (IL2 et IL4)
69
70
MERCI
71
72
PRINCIPALES ETAPES DE LA REACTION INFLAMMATOIRE
1- Interaction PRR-PAMP →Libération des cytokines
(dont TNF-a : Tumor Necrosis Factor)
2- Cytokines→vasodilatation, expression des molécules
d’adhésion, coagulation (induite par TNF-a)
3- Action à distance des cytokines libérées sur :
o hypothalamus →synthèse de prostaglandine→ fièvre
o moelle osseuse→ synthèse de facteurs de croissance
(CSF et TGF).
o foie → synthèse de protéines de la phase aiguë de
l’inflammation (protéines CRP et MBP) qui se fixe sur la
parois des bactéries = opsonines (facilitateur de
fixation des phagocytes qui sont dotées de récepteurs
des opsonines)
4- Synthèse de fibrinogène et des facteurs du
Complément → rôle dans l’activation des lymphocytes
T.
5- Recrutement de cellules phagocytaires grâce aux
chimiokines →outre macrophages et cellules résidentes,
on recrute les cellules dendritiques → activation de la
réponse adaptative
6- Diapédèse = passage des cellules immunitaires
(lymphocytes, monocytes, polynucléaires) du sang vers
tissu cible
73

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Diapos Cours IMMUNO 2022-2023.pdf

  • 1. IMMUNOLOGIE ANTI- MICROBIENNE COURS DU Dr ADOM NIAMKE JACQUES (adom_nija@yahoo.fr) ANNEE UNIVERSITAIRE 2022 - 2023 1 UFR BIOSCIENCES 22 BP 582 Abidjan 22 Tél. /Fax : 22 44 44 73 REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE Union - Discipline - Travail Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique UNIVERSITE FELIX HOUPHOUET BOIGNY
  • 2. CHAPITRE I : GENERALITES A – RAPPELS HISTORIQUES. B – QUELQUES DEFINITIONS. B-1. Les agents infectieux B-2. Les relations entre hôte et les micro-organismes C – LES ACTEURS IMPLIQUES DANS LA REACTION IMMUNITAIRE. C-1. Les organes de l’immunité C-2. Les Antigènes (Ag) C-3. Les anticorps (Ac) C-4. Le Complexe Majeur d’Histocompatibilité (CMH) C-5. Le complément (C) C-6. Les Cytokines C-7. Les Lymphocytes C-8. Les Cellules Présentatrices d’Antigènes PLAN DU COURS 2
  • 3. CHAPITRE II : LES GRANDES LIGNES DES MECANISMES DE L’IMMUNITE A – LA REPONSE IMMUNITAIRE INNEE. A-1 Les modules constitutifs A-2 Les cellules de la réponse immunitaire innée A-3 Les modules induits B - LA REPONSE IMMUNITAIRE ADAPTATIVE. B-1 Le lymphocyte T B-2 Le lymphocyte B B-3 Les Cellules NK C - LA REACTION IMMUNITAIRE C-1 Les préliminaires C-2 La réaction immunitaire proprement dite 3
  • 4. 4 CHAPITRE I : GENERALITES A – RAPPELS HISTORIQUES. ❑ 1870 : Louis Pasteur et Robert Koch : - association entre micro-organismes et les maladies ; - Développement des vaccins. ❑ 1919 : Félix d’Herelli : - découverte des bactériophages. ❑ 1928 : Alexander Fleming : - découverte de la pénicilline (antibiotiques). ❑ 1983 : Luc Montagnier et Françoise Barre-Sinoussi : - identificatiion du retrovirus VIH (SIDA) ❑ 2018 : James Allison et Tasuku Honjo : - découverte de l’immunothérapie du cancer ❑ 2021 : Pfizzer : injection au sujet à vacciner, un bout génome (ARN) du germe (COVID-19)associé à un vecteur, pour faire produire par les propres cellules de ce sujet les constituants du germe, capables de provoquer une immunité.
  • 5. CHAPITRE I : GENERALITES ❑ La vie de chaque organisme vivant est constamment menacée par d’autres. ❑ Les Vertébrés ont une protection contre les m-organismes = Système Immunitaire (S.I.) ❑ La Base du S.I. = distinction entre les constituants naturels du corps (soi) et un corps étranger (non soi). ❑ Immunologie = discipline des Sciences qui s’occupe de l’étude de l’immunité. ❑ Immunité = capacité à résister, à limiter le développement, à se débarrasser d’une maladie après avoir été infecté par un agent étranger (bactéries, virus, champignons, parasites). B – QUELQUES DEFINITIONS. 5
  • 6. 6 Bactéries Champignons Parasites Virus La taille des virus se situe entre 10 et 400 nanomètres. Les génomes des virus ne comportent que de quelques gènes (1 à 200 gènes). Le matériel génétique des virus est soit de l'ADN (Adénovirus), soit de l’ARN (Retrovirus) Appelé encore bacille, ou microbe, c’est un micro- organisme (taille de 0,5 à 5 micromètres), unicellulaire qui se reproduit par scissiparité et qui n'est ni animal ni végétal. Le matériel génétique des bactéries est constitué d'ADN circulaire Désigne 3 types d’organismes, ou portions d’organismes eucaryotes pluricellulaires ou unicellulaires. Il existe trois (3) types de champignons : ceux à lamelles, ceux avec chapeau et tubes accolés, et ceux qui n’ont ni lamelles, ni tubes creux sous le chapeau. Ils sont immobiles et se nourrissent par absorption des molécules organiques directement dans le milieu. Organismes vivants qui ne peuvent vivre, se développer et se reproduire que dans un autre organisme. Sont : Unicell. (Protozoaires : ex Amibes) ou pluricell. (Métazoaires : ex oxyures). ce sont des vers qui peuvent se développer dans un milieu particulier : dans le tube digestif ou dans le foie N.B. : les virus vivent en parasite mais ne sont pas des parasites. B-1 LES AGENTS INFECTIEUX - Quatre (4) catégories :
  • 7. 7 B-2 LES RELATIONS ENTRE HÔTE ET MICRO-ORGANISMES ❑ Commensalisme : ➢ Majorité des micro-organismes vivant sur nous ou en nous. Profitent de la chaleur et de la nourriture qu’on leur procure. Ils ne causent pas de problèmes mais ne nous aident pas non plus. ❑ Parasitisme : ➢ Hôte est obligatoire pour vivre, se développer et se reproduire . ❑ Mutualisme : ➢ Aide mutuelle entre hôte et microbacterie o ex. 1 : Escherichia coli dans l’intestin profite de la chaleur, de la nourriture pour vivre mais produit de la vitamine K qui aide dans le processus de coaulation o ex. 2 : Bifidobacterium bifidus (présent dans le yaourt) degrade les déchets issus du métabolisme du cholestérol et des sels biliaires. - Trois (3) types de relations entre hôte et micro-organismes.
  • 8. 8 ❑ Immunité = ensemble des facteurs humoraux et des facteurs cellulaires qui protègent l'organisme contre une agression infectieuse ou toxique. ➢ Immunité Naturelle ou Innée = capacité, pour un individu de posséder une résistance naturelle à un grand nombre d'agents infectieux. Elle est de naissance. ➢ Immunité Acquise = est acquise au cours de la vie. Elle est spécifique d'un seul type de microorganismes. Il existe deux (2) types d’immunité B-3 DEFENSE CONTRE LES MICRO-ORGANISMES PATHOGENES
  • 9. 9 Immunité Innée Acquise − Non spécifique de l'agent étranger. − Assurée par barrière physique (peau, muqueuses). − Fait intervenir les cellules phagocytaires - Spécifique de l'agent étranger = o sécrétion d'anticorps, o activation des Lymphocytes T (peut faire également intervenir des cellules phagocytaires) − Pas plus rapide au 1er contact qu'aux contacts suivants avec le même agent étranger. - 1ère rencontre avec un élément étranger : réaction immunitaire tardive - 2nde rencontre avec ce même élément étranger réaction immunitaire rapide et intense mémoire immunitaire. Immunité fait intervenir : à médiation cellulaire : (90% du S.I.) à médiation « humorale » : (10% du S.I.) - des cellules (lymphocytes T) - des molécules (anticorps) produites par les Lymphocytes B - d'autres cellules, comme les macrophages, les polynucléaires Ces 2 types d’immunités collaborent étroitement
  • 10. Immunité Innée : Non spécifique Immunité acquise : Spécifique o Cellules NK (Natural Killer) o Granulocytes (PNE, PNN, PNB et Macror) o Cellules dendritiques o Inflammation locale o Phagocytose o activation du Complément o Lymphocytes B → Anticorps o Lymphocytes T auxillaires (Th) o Lymphocytes T cytotoxiques (Tc) o Réaction Immunitaire adaptative o Systémique o Mémoire Immunitaire 10
  • 11. C – LES ACTEURS IMPLIQUES DANS LA REACTION IMMUNITAIRE. ❑ les organes de l’immunité ❑ les antigènes ❑ les Lymphocytes ❑ les anticorps ❑ les molécules du Complexe Majeur d’Histocompatibilité (CMH) ❑ les récepteurs pour l’antigène ❑ les cellules présentatrices d’antigènes ou CPA ❑ les marqueurs CD ❑ les ligands ❑ les cytokines 11
  • 12. C-1 LES ORGANES DE L’IMMUNITE 12 • Les organes centraux ❑ Le thymus peuplé de lymphocytes lymphocytes T . ❑ La moëlle osseuse produit toutes les cellules de l’immunité et des cellules hématopoïétiques. Lymphocytes produits = lymphocytes B (bone-marrow). • Les organes périphériques ❑ les ganglions lymphatiques, ❑ la rate, ❑ les formations lymphoïdes annexées au tube digestif ou au système respiratoire. Les organes du système immunitaire = lieux de production et de différenciation des cellules de l’immunité Organes Périphériques renferment : lymphocytes T et B (territoires réservés) macrophages. Ces organes lymphoïdes périphériques = siège de la réaction immunitaire. Moelle osseuse Plaques de Peyer Thymus Vaisseaux lymphatiques Ganglions Lymphatiqyes Rate Gros intestin Petit intestin
  • 13. 13 C-2 LES ANTIGENES ❑ Immunogène ou Antigène (Ag) = substance qui provoque une réaction immunitaire de la part du receveur. ❑ Epitope ou déterminant antigénique = partie de l’Ag qui se lie à l’Ac. ❑ Les Ag ont habituellement 1 grand nombre de déterminants qui peuvent être différents les uns des autres ou répétitifs ❑ Si épitope est reconnu par récepteur → lymphocytes B stimulés → prolifération clonale → chaque cellule B fille aura synthétisée les Récepteurs analogues à ceux du départ.
  • 14. 14 ❑ Sérum polyclonal : un antigène possède plusieurs épitopes différents. Chaque épitope donnera naissance à un clone. Lors d'une prise de sang on a des clones différents de LB et tous types différents d'anticorps → d'où le terme de polyclonal. ❑ Anticorps monoclonal : anticorps ne reconnaissant qu'un seul type d'épitope. Ils sont issus d'un seul clone, celui de l'épitope. ❑ Haptène : molécule incapable d'induire seule la synthèse d'anticorps, mais qui peut la faire quand elle est fixée à une molécule porteuse de grande taille : carrier. C-2 LES ANTIGENES (suite) 14
  • 15. 15 ❑ Immunoglobuline (Ig) = anticorps de spécificité inconnue. ❑ Anticorps (Ac) = Immunoglobuline de spécificité connue. = forme sécrétée de l'immunoglobuline de membrane d’un lymphocyte B. On les retrouve dans le sérum et les humeurs (liquides organiques). ❑ Ac = 4 chaînes glycoprotéiques : o 2 chaînes lourdes (Heavy) = H (9 types différents) o 2 chaînes légères (Light) = L (2 types différents) o Ponts disulfures entre les deux chaines ❑ Ac = 2 parties : o 1 Constant o 1 Variable (FV) C-3 LES ANTICORPS
  • 16. Structure d’un Anticorps 16 Fragment Fab (antigen binding) Fragment Fc (cristallisable) (Paratope) ❑ Ac = 2 domaines : o 1 domaine liant l’antigène = Fab (reconnaissance spécifique de l’antigène) o 1 domaine cristallisable = Fc (porte la spécificité de classe de l’Ac et est le support des fonctions effectrices spécifiques)
  • 17. 17 VH = Région variable de la chaîne lourde CH = Région constante de la chaîne lourde VL = Région variable de la chaîne légère CL = Région constante de la chaîne légère (Paratope = 3 régions hypervariables de Chaines L et H) Structure d’un Anticorps
  • 18. 18 Type de Chaîne lourde Ig correspondant g1 IgG1 g2 IgG2 g3 IgG3 g4 IgG4 m IgM a1 IgA1 a2 IgA2 d IgD e IgE 9 chaînes lourdes = 9 classes et sous classes d’Ig IgG IgA
  • 19. 19 19
  • 20. 20 C-4 LE COMPLEXE MAJEUR D’HISTOCOMPATIBILITE (CMH) ❑ Molécules du Complexe Majeur d‘Histocompatibilité ou CMH (anciennement HLA pour Human Leucocytes Antigens) = protéines membranaires les plus importantes du S.I. ❑ CMH = complexe génique hautement polymorphe (gènes multi-allélique d’expression codominantes). ❑ Les molécules du CMH sont codées par 3 régions : ➢ Les protéines de classes I et II participent à la réponse immunitaire ➢ Les gènes de classe III codent pour certaines protéines du complément et des cytokines (TNF-a et b) o les gènes de classe I sont les gènes A,B,C o les gènes de classe II sont les gènes DP, DQ et DR CMH = Présentoir d’antigènes sur le chromosome 6 LMP/TAP b a a a a a b b b b b DP DN DM DO DQ DR B C A Classe I Classe III Classe II Chromo 6
  • 21. ❑ CMH I : présentes sur toutes les cellules nucléées de l'organisme. ❑ CMH II : présentes sur certaines cellules nucléées (appelées CPA) ❑ Le nombre des combinaisons possibles est très grand et la probabilité de retrouver la même combinaison chez deux individus pris au hasard est extrêmement improbable : les molécules du CMH expriment bien le "soi" c'est à dire l'individu. ❑ Mol. du CMH I présentent peptides (Ag) à lymphocytes T CD8 (LT c) → lyse cellulaire ❑ Mol. du CMH II présentent peptides (Ag) à lymphocytes T CD4 (LT h) → activateur des macrophages et des lympho B → Production des Ac . ❑ Interaction peptide - CMH est extrêmement peu spécifique, → permet de présenter des milliers de peptides différents → reconnaissance dégénérée. 21 ❑ Cellules portant CMH I et CMH II 12 moles CMH différentes 6 gènes paternels 6 gènes maternels C-4 LE COMPLEXE MAJEUR D’HISTOCOMPATIBILITE (CMH) ❑ Le rejet de greffe est d’autant plus violent que la différence génétique entre le donneur et le receveur est grande
  • 22. ❑ CMH I = 2 chaînes polypeptidiques α et β, associées de manière non covalente : o Chaîne a (chaîne lourde) polymorphique (très variable) codée par gènes HLA-A, HLA-B et HLA-C. - Présente trois domaines « immunoglobuline-like » : a1, a2 et a3. o Chaîne β (chaîne légère) non-polymorphique (la même pour tout le monde). - Codée par un autre gène non présent dans le CMH - Assure le maintien de la conformation. - Cette chaîne est dite β2-microglobuline - Possède un domaine « immunoglobuline-like » : β2m région PBR région immuno globuline like (fixe le CD 8 pour le LT cytotoxique) région transmembranaire région intra-cytoplasmique CMH I 22 22
  • 23. 23 ❑ CMH I comprend 4 parties caractéristiques : o La région de liaison au peptide antigénique ou région PBR (Peptide Binding Region) formée par les domaines α1 et α2 qui forment une cavité dans laquelle ira se loger le peptide antigénique. o La région immunoglobuline-like formée par les domaines β2m et a3. Elle fixe le CD8. o La région transmembranaire unique, formée par la chaîne a o La région intra-cytoplasmique unique également. ❑ CMH I présente les peptides Ag produits dans la cellule : soit Ag du soi (protéines tumorales), soit Ag provenant de virus mais synthétisé par la cellule. Ce sont donc des peptides endogènes provenant du cytoplasme et venant de molécules Ag dégradées par le protéasome en peptides de taille bien définie (9 aa) région PBR région immuno globuline like (fixe le CD 8 pour le LT cytotoxique) région transmembranaire région intra-cytoplasmique CMH I 23
  • 24. CMH II ❑ Molécules CMH II = codées par les gènes HLA-DP, HLA-DQ et HLA-DR ❑ CMH II présentes sur quelques cellules seulement : monocytes, macrophages, cellules dendritiques, lymphocytes B et cellules épithéliales du thymus → Cellules Présentatrices d’Antigènes (CPA) ❑ CMH II = deux chaînes polypeptidiques α et β, sont associées de manière non covalente = deux domaines « immunoglobuline-like », codées toutes les deux par le CMH : o La chaîne a présente deux domaines « immunoglobuline-like » : a1 et a2. o La chaîne β présente deux domaines « immunoglobuline-like » : β1 et β2. région immunoglobuline like (fixe le CD 4) région PBR région transmembranaire région intra-cytoplasmique 24 24
  • 25. 25 CMH II région immunoglobuline like (fixe le CD 4) région PBR région transmembranaire région intra-cytoplasmique 25 ❑ CMH II comprend 4 parties caractéristiques : o La région de liaison au peptide antigénique ou région PBR (pour Peptide Binding Region) formée par les domaines a1 et β1 qui forment une cavité dans laquelle ira se loger le peptide antigénique. o La région immunoglobuline-like formée par les domaines a2 et β2 est la région qui fixe le CD4. o La région transmembranaire = deux segments : un de la chaîne α et l’autre de la chaîne β. o La région intra-cytoplasmique deux segments également. 25
  • 26. Protéasome Peptide endogène de 9 AA Peptide exogène de 12 à 25 AA Vésicule de Classe II (CIIV) Protéines TAP-1 et TAP-2 26
  • 27. Complément = 20 à 30 protéines solubles capables d'interagir entres-elles sur les membranes biologiques. L'activation en cascade de ces différents composés est à l'origine d'activités biologiques essentielles : ❑ réaction inflammatoire ❑ phagocytose des microorganismes ❑ neutralisation des virus ❑ élimination des complexes antigènes-anticorps ❑ présentation des antigènes ❑ régulation de la réponse immunitaire. Le but du complément est : d’activer la réponse inflammatoire, de faciliter la phagocytose des bactéries virulentes non phagocytables directement et plus particulièrement de détruire la cellule cible. Nuttal (1888) : sang de certains animaux peut tuer les bactéries spontanément. Responsable = élément non spécifique et thermolabile = complément. 27 C-5 LE COMPLEMENT (C)
  • 28. sérine estérase MBP = Mannose Biding Protein (proche structurellement de C1q) MASP = MBP associated serine protease Opsonine = substance renforçan la phagocytose C4a, C3a et C5a = anaphylatoxines (responsables de l’inflammation) 28 Les Voies d’activation du Complément : 3 voies
  • 29. 29 Les Voies d’activation du Complément complexe C1 (C1q, 2C1r, 2C1s) C4 C4 b C4 a (anaphylatoxine) C4 b + C2 a C2 b fixation clivage Clivage de C2 par C1s complexe C3 convertase C3 C3a Anaphylatoxine = responsable de l’activation de l’inflammation C3 convertase + C3 b + complexe C5 convertase C6 + C7 + C8 + C9 Lyse bactérienne Par formation du complexe d’attaque membranaire C5a (anaphylatoxine) C5 b C5 1) C1q se fixe sur l’antigène via une paire d’Ac ; 2) activation de C1r par changement conformationnel ; 3) C1r va lui-même activer C1s (protéase active). C2 29
  • 30. 30 2 - Voie de la MBP (externe) : activée par la fixation de la protéine MBP sur résidus mannose présents à la surface de l’agent infectieux. 1) MBP qui est structurellement très proche de C1q. 2) MBP active la voie par fixation des résidus Mannose (au lieu d’Ac comme C1q) 3) C1s et C1r sont remplacées par les protéines MASP-1 et MASP-2 (« MBP associated serine protease »). La MBP est une opsonine (substance renforçant la phagocytose) et qui active aussi le complément 30
  • 31. 31 1) C3b s’associe avec le complexe B qui est alors exposé à l’action du facteur D qui est une sérine estérase circulant sous forme active. On obtient un complexe C3b, Bb (C3 convertase alterne). 2) La C3 convertase alterne joue le même rôle que la C3 convertase, permettant la formation de C3a et de C3b. On aura ainsi le complexe C3b, Bb, C3b que l’on appelle la C5 convertase alterne. 3) Les C5 convertase et C5 convertase alterne clivent C5 en C5a (anaphylatoxine) et C5b qui reste en solution et qui recrute C6 et C7 4) Le complexe formé s’insère dans la double couche lipidique de l’agent pathogène et recrute C8 5) C8 va permettre la fixation et la polymérisation du complexe C9 entraînant la formation d’un port à l’origine de la lyse de l’agent pathogène 31
  • 32. Complexe d’attaque membranaire Lyse bactérienne Le Complément joue un rôle dans : ✓Processus de lyse : pore formé par C9 ; ✓processus inflammatoire : C3a libération d'histamines ✓prostaglandines (vasodilatation) : C5a libération d'histamines - Si organisme est déjà sensibilisé à la bactérie, on a des Ac présents : la voie classique + voie MBP sont mises en route. La réponse de voie alterne est + forte, ceci grâce à la boucle d'amplification. - Si Ag inconnu : voie classique très retardée car il faudra attendre la synthèse d'Ac. 32 Anaphylatoxines = activateurs de la voie inflammatoire
  • 33. 33 33
  • 34. ❑ Cytokines = médiateur entre lymphocytes, macrophages et autres cellules du Syst. Immu. : →hormones du système immunitaire. → impliquées dans la régulation des fonctions immunitaires ❑ Si signal activateur → synthèse de Cytokines (vraies hormones synthétisées par cellules au repos). ❑ Action : se fixent sur récepteurs spécifiques des cibles avec de très haute affinité. ❑ Peuvent avoir action : - action autocrine (sur elle-même), - paracrine (contact avec cellule cible en proximal) - endocrine (déversé dans le sang, pour action à distance). ❑ Mais Récepteurs exprimés en très faible densité sur différents types cellulaire → effets pléiotropiques des cytokines (effets sur plusieurs cellules) ❑ Agissent " en cascade " (une peut induire la production de l’autre), ❑ Sont redondantes (plusieurs cytokines peuvent partager les mêmes fonctions). 34 ❑ Contrairement aux hormones, chaque cytokine peut être produite par de nombreux type de cellules. C-6 LES CYTOKINES
  • 35. 35
  • 36. ❑ Cellules Productrices de Cytokines = - Lympho Th (principal producteur) - Macrophages - CPA - Cellules épithéliales /fibroblastes /endothélium vasculaire ❑ Principales cytokines connues = - Interleukines (répertoriées de IL-1 à IL-15), - lnterférons (IFN a ,b et g), - Facteurs de croissance hématopoïétiques (CSF), - Facteurs de nécrose des tumeurs (TNFa et TNFb ), - Facteur de croissance des tumeurs (TGFb). ❑ Rôles des cytokines les plus courantes 1. Les chimiokines : inflammation → Synthèse → activent les cellules immunitaires + recrutement sur site inflammatoire 2. Le TNF-α: est la plus importante des cytokines pro-inflammatoires. o au niveau du foie : Si infection → induit synthèse de moles de la phase aigue de l’inflammation. o au niveau de l’endothélium vasculaire : induit synthèse de protéines membranaires indispensables pour diapédèse (sortie des capillaires sanguins) des cellules immunitaires. 36
  • 37. 37 3. Les interleukines (IL) = cytokines pro-inflammatoire et : → permettent différenciation des lymphocytes T-CD4 en lymphocytes LTH1 ou LTH2 → aident à la différenciation des LB en plasmocytes (sécréteurs d’Ac). o IL1 → effet pyrogène : - produite par les macrophages - inhibe la croissance des bactéries et la multiplication de nombreux virus par blocage des systèmes enzymatiques - augmente la mobilité des granulocytes et leurs capacités bactéricides o IL4 : produite par les Natural Killers → permet la différenciation des lympho T-CD4 en lympho T auxiliaire 2 (LTH2) → aide à la différenciation des LB en plasmocytes. o IL12 → permet la différenciation des lympho T-CD4 en lympho T auxiliaire 1 (LTH1) 4. Les interférons (IF) = production induite par infection virale, bactérienne, infection parasitaire ou présence de cellule tumorales o Interférons Type 1 → rôle dans la réponse immunitaire innée. o Interférons Type 2 → rôle dans la réaction immunitaire adaptative. ✓ stimule l’activité phagocytaire des macrophages ✓ stimule la maturation des LT et LB ✓ Augmente expression des molécules CMH I et II par les macrophages ✓ active PNN et cellules NK
  • 38. 38 cytokines impliquées dans : 1- la prolifération et la différenciation des lymphocytes T IL-1, IL-2, IL-4, IL-6, IL-7, (IL-10) 2- l'activation, la prolifération et la différenciation des cellules B IL-1, IL-2, IL-4, IL-6, IL-7, IL-13, IFNg 3- l'hématopoïèse IL-3, G-CSF, GM-CSF, M-CSF, 4- l'activation des macrophages et des granulocytes IFNg , GM-CSF, G-CSF,M- CSF, IL-3, IL-8, (IL-10) 5- activités cytotoxiques TNFa , TNFb , IFNg , IL-12
  • 39. 39 Leucocytes = Globules blancs Granulocytes (60 à 80%) = Polynucléaires (neutro, baso et éosino) LB Maturation dans la moelle rouge des os. Secrète les anticorps LT Maturation dans le Thymus LT4 = LTh h = helpers Proviennent des réactions immunitaires Cellules Sang Plasma (Liquide) Plaquettes (Fragments de cellules intervenant dans la coagulation sanguine) Hématies = Globules rouges = Erythrocytes Lymphocytes (20 à 40 %) C-7 LES LYMPHOCYTES LT8 = LTc c = cytotoxiques Tue les cellules infectées de l’organisme = 39
  • 40. ❑ Sont présents dans le sang, la lymphe et dans tous les organes lymphoïdes. ❑ Représentent 20 à 40 % des leucocytes. ❑ Lymphocytes T et les lymphocytes B = Effecteurs de l'immunité spécifique ❑ Différence entre Lymphocytes = protéines membranaires CD (Cluster of Differenciation). ❑ Chaque lymphocyte porte un récepteur pour identifier un motif chimique (peptidique : 8 à 15 acides aminés ou polysaccharidique : 5 à 6 sucres). Le motif de l'antigène reconnu par le récepteur s'appelle un déterminant antigénique ou épitope On distingue : les lymphocytes B les lymphocytes T les lymphocytes ni T ni B 40 LES LYMPHOCYTES
  • 41. ❑ Expriment toutes, les molécules du Complexe Majeur d’Histocompabilité (CMH) de classe II. ❑ Peuvent endocyter et découper les antigènes protéiques exogènes en peptides, et les associer aux molécules CMH de classe II. ❑ (CMH II + peptides Ag) migrent vers membrane cytoplasmique pour être présentés aux lymphocytes T auxiliaires ou T-helper (Th). ❑ Plupart des CPA expriment également sur membrane, des molécules d'adhésion ICAM (Inter cellular adhesion molecule) ou LFA3 (leucocyte function associated). ❑ Les principales cellules présentatrices d'antigène (CPA) sont : ➢ le système des phagocytes mononucléés, comprenant les monocytes (c'est la forme circulante) et les macrophages (c'est la forme tissulaire) ➢ les cellules dendritiques. Cellules de Langerhans de la peau captent l'antigène et le transportent par voie lymphatique vers les zones T des tissus lymphoïdes où elles se différencient en cellules dendritiques. ➢ les lymphocytes B qui captent l'antigène par le récepteur BCR. ➢ les cellules endothéliales ou épithéliales qui, après stimulation par l'interféron, expriment les molécules CMH de classe II. 41 C-8 LES CELLULES PRESENTATRICES D’ANTIGENES (CPA)
  • 42. ❑ Cellules phagocytaires = éboueurs de l’organisme o Rôle : phagocyter les bactéries et les cellules mortes. o 2 Types : - Monocytes : macrophages, cellules dendritiques - Polynucléaires (Granulocytes) : éosinophiles, basophiles et neutrophiles ➢ Macrophages : - Rôle : nettoyage de l’organisme (phagocytose des cellules mortes et des bact.) - occasionnellement Cellules Présentatrices des Antigènes par CMH II. - retrouvés partout dans l’organisme avec appellation différente par tissu. • histiocytes tissu conjonctif • macrophages alvéolaires poumon • cellules de Küpffer foie • ostéoclastes l'os • macrophages synoviales • macrophages fixes ou libres rate ou ganglions 42 C-8-1 Les Phagocytes
  • 43. 43 ➢ Cellules dendritiques : - Trouvés dans tous tissus, mais nombreux dans épiderme et thymus. ₋ Sont phagocytaires : Ag phagocyté et digéré puis fragment (épitope) présenté. - Transportent les Ag (épitopes)/ migration tissulaire et les présentent à LT et LB. ₋ Activent la réponse humorale : elles activent les lymphocytes T et B. ➢ Polynucléaires ou granulocytes : 3 types cellulaires : ▪ neutrophiles : plus nombreux, Phagocytaires ₋ Si macrophages et autres cellules émettent des chimiokines attirent les neutrophiles diapédèse Phagocytose . Mais Meurent après. ▪ basophiles : moins nombreux, Inflammatoires ₋ contact avec Ag → déversent Histamine → réaction inflammatoire, → et héparine = anticoagulant → diapédèse facilitée ▪ acidophiles (éosinophiles) : versent les granules sur parasites → antiparasitaire
  • 44. ❑ Si une cellule n’exprime pas de CMH I en surface (anomalie) tuée (lyse) par NK ❑ Si une cellule cible est reconnue par des Ac, les récepteurs RFc (CD16) fixent le Fc de l’Ac et reconnaissent ainsi la cible à lyser. ❑ Cellule immobile (pas de migration tissulaire) ❑ Equivalent tissulaire du polynucléaire basophile. ₋ contact avec Ag (allergène) → déversent Histamine →réaction inflammatoire, → et héparine = anticoagulant → diapédèse facilitée ❑ Avec ses RFc, capte le Fc des IgE fixées à un Ag (allergène) →granules déversés → allergies ❑ Jouent un rôle dans la réaction immunitaire grâce au CMH I et aux chimiokines (cytokines t interférons) 44 C-8-3 Le Mastocyte C-8-4 Les Cellules Résidentes C-8-2 Les Natural Killer
  • 45. CHAPITRE II : GRANDES LIGNES DES MECANISMES DE L’IMMUNITE A –. LA REPONSE IMMUNITAIRE INNEE A-1 Les modules constitutifs A-1-1 La peau A-1-2 Les muqueuses A-2 Les cellules de la réponse immunitaire innée A-2-1 Les phagocytes A-2-2 Les cellules NK (Natural Killer) A-2-3 Le mastocyte A-2-4 Les cellules résidentes A-3 Les modules induits A-3-1 Phagocytose et opsonisation A-3-2 La réaction inflammatoire B –. LA REPONSE IMMUNITAIRE ADAPTATIVE B-1 Le lymphocyte T B-2 Le lymphocyte B C –. LA REACTION IMMUNITAIRE C-1 Les préliminaires C-2 La réaction immunitaire proprement dite 45
  • 46. ❑ Première ligne de défense vis-à-vis des agents infectieux et pathogènes ❑ Mise en jeu immédiatement et fonctionne 4 jours (96 heures) ❑ Met en jeu différents modules de défense : o modules constitutifs : la barrière peau-muqueuse. o modules induits : la phagocytose et réponse inflammatoire → nécessite cellules phagocytaires et cytokines. ❑ La peau = épithélium multi-stratifié kératinisé sur toute la surface externe de l’Homme. Normalement imperméable à bcp d’agents infectieux sauf si plaie, piqûre, morsure, brûlure. o Barrière mécanique : faible perméabilité et desquamation → frein bactérien, virale et parasitaire. o Barrière chimique : présence des protéines et des peptides anti-microbiens (sébum) → rupture mécanique des membranes bactériennes, → déstructuration enzymatique des membranes bactériennes → séquestration de nutriment. o Barrière biologique : présence de flore commensale = ensemble de bactéries sur peau et muqueuses → importante barrière (défense territoire). Mucus = récepteurs bactériens solubles avec du sucre → substance visqueuse → prison éléments étrangers → élimination par expectoration. 46 A – LA REPONSE IMMUNITAIRE INNEE A-1 LES MODULES CONSTITUTIFS ❑ Les muqueuses = épithélium uni- ou multi-stratifié non kératinisé → plus sensibles aux attaques infectieuses → défense supplémentaire : le mucus
  • 47. 1°) Les phagocytes : ou cellules phagocytaires = éboueurs de l’organisme o Rôle : phagocyter les bactéries et les cellules mortes. o Type : - Monocyte →macrophages, cellules dendritiques, polynucléaires ➢ Macrophages ➢ Cellules dendritiques ➢ Polynucléaires ou granulocytes : 3 types cellulaires : ▪ neutrophiles ▪ basophiles ▪ acidophiles (éosinophiles 47 2°) La cellule NK (« Natural Killer ») ❑ Tue toutes cellules, si ces cellules n’expriment pas le CMH I en surface. 3°) Le Mastocyte ❑ Cellule immobile (pas de migration tissulaire) ❑ Equivalent tissulaire du polynucléaire basophile. contact avec Ag (allergène) → déversent Histamine →réaction inflammatoire, → si Héparine = anticoagulant → diapédèse facilitée 4°) Les Cellules résidentes ❑ Jouent un rôle dans la réaction immunitaire grâce au CMH I et aux chimiokines (cytokines et interférons) A-2 LES CELLULES DE LA REPONSE IMMUNITAIRE INNEE
  • 48. Entrée agent infectieux →reconnu → 3 réactions : 1- phagocytose par cellules phagocytaires (macrophages, dendritiques, polynucléaires) 2- alarme = signal danger 3- inflammation. 1°) La phagocytose : Peut être : - directe (sans opsonisation = substance renforçant la phagocytose) - induite et amplifiée (avec opsonisation) ❑ Si Phagocytose directe → 3 Phases essentielles : 1. Adhérence = reconnaissance spécifique par des récepteurs de la membrane plasmique des macrophages. Cette phase déclenche la phagocytose proprement dite. 2. Rhéologique = formation du phagosome = vacuole constituée par les pseudopodes de la cellule phagocytaire (prolongements cytoplasmiques ) entourant la bactérie cible. 3. Phase de destruction = fusion du phagosome + lysosome → phago-lysosome. Digestion de la bactérie par: acidification + hydrolysation (lysozyme, protéase) + production d’ions superoxydes + production de dérivés nitrés. ❑ Si Phagocytose avec opsonines , la phase d’adhérence est précédée par : a. Phase d’opsonisation = attache des opsonines (anticorps, composants du complément, protéines MBP et CRP («C-Reactive Protein») tout autour de la bactérie. b. Chimiotactisme : chimiokines attirent les macrophages vers la bactérie opsonisée . A-3 LES MODULES INDUITS (phagocytose, inflammation) 48
  • 49. 49 49
  • 50. 2°) La réaction Inflammatoire: Activation du facteur XII (protéine de coagulation) Kininogène Bradykinine hydrolyse Augmentation de la perméabilité vasculaire lésion de l'endothélium vasculaire Adhésion des plaquettes Libération de substances vaso- actives (ex. héparine et histamine) DIAPEDESE (passage des macrophages et autres cellules de l’immunité à médiation cellulaire sur site de la blessure). Inflammation Pénétration de Bactéries Activation des protéines du Complément (parois bactérienne active la voie alterne) Anaphylatoxines (C4a + C3a + C5a) Activation des mastocytes Blessure entraine : Activation de la Kallicréine 50
  • 51. 51 vaisseau capillaire Cellules de l’endothélium 1. blessure septique Tissu sous-cutané peau bactéries foyer d’infection (les bactéries se multiplient) 2. vasodilatation et exsudation de plasma, d’où œdème histiocytes hématie Polynucléaire du sang 3. margination et diapédèse des polynucléaires sanguins 4. Migration des polynucléaires sanguins et des histiocytes tissulaires qui envahissent le foyer et commencent à attaquer les bactéries. 51
  • 52. 52 PRINCIPALES ETAPES DE LA DIAPEDESE, DANS LA REACTION INFLAMMATOIRE Quatre (4) grandes étapes : 1 - La phase de capture : rapprochement de la cellule vers l’endothélium 2 - La phase d’adhésion labile et de roulement (ou rolling) = liaisons entre des sélectines (cellules immunitaires) et des mucines (surface de l’endothélium). → roulements cellulaires à la surface de la membrane endothéliale. 3 - La phase d’adhésion forte = interactions supplémentaires entre des intégrines (cellules phagocytaires ou lymphocytaires) et immunoglobulines (surface de l’endothélium) → blocage du roulement et activation des intégrines 4 - La phase de transmigration = passage de la cellule immunitaire à travers deux cellules endothéliales par dissociation locale des jonctions intercellulaires. 52
  • 53. ❑ La réponse immunitaire adaptative = seconde ligne de défense contre les agents infectieux ❑ Elle existe uniquement chez les vertébrés ❑ Elle se met en place au bout de 4 jours environ ❑ Elle est caractérisée par la participation des lymphocytes B et T qui y jouent un rôle majeur ❑ Les lymphocytes T sont responsables de la réponse cellulaire. Ils possèdent les TCR qui reconnaissent les fragments antigéniques peptidiques présentés par le CMH ❑ Les lymphocytes B sont responsables de la réponse humorale. Ils possèdent les BCR qui reconnaissent les fragments antigéniques présentés par le CMH 53 B – LA REPONSE IMMUNITAIRE ADAPTATIVE (SPECIFIQUE)
  • 54. ❑ Les lymphocytes T (LT) sont différentiés dans le « Thymus » ❑ Les LT sont responsables de l’ immunitaire cellulaire : détruire les cellules pathogènes (bactéries, virus ou cellules cancéreuses). Pour Rappel, les LB sont responsables de la réponse immunitaire humorale (produire Ac). Mais pour la plupart des Ag (qui sont dits pour cela thymodépendants), les lymphocytes B ne peuvent synthétiser les Ac qu'avec l'aide des lymphocytes T (Th2 – CD4) ❑ Le Récepteur du LT (TCR) ne reconnaît que des antigènes protéiques découpés en peptides et présentés par les Cellules de Présentation de l’Antigène (CPA). ❑ Les LT se distinguent par : les CD de leurs TCR (Récepteurs membranaires), toujours accompagnés du CD3. o TCR = module de reconnaissance spécifique des fragments d’Ag associés aux CMH. o CD3 = module de transduction du signal Lympho T Cellule Présentatrice de l’Antigène (CPA) 54 B-1 LES LYMPHOCYTES T
  • 55. ❑ Les lymphocytes T expriment également à leur surface : le CD2, facteur d'adhésion lié au récepteur LFA3 (leucocyte function associated) . ❑ Deux populations de lymphocytes T différentes par les protéines membranaires spécifiques : lymphocytes CD8 (TCD8) = lymphocytes cytotoxiques (lymphocytes Tc). - Reconnaissent Ag présentés par CMH I (Ag endogènes, produits par la cellule) lymphocytes CD4 (TCD4) = lymphocytes helpers (lymphocytes Th). Reconnaissent Ag exogènes endocytés par les CPA. Ces Ag sont présentés / CMH II. les lympho Th1 orientation vers immunité à médiation cellulaire (lympho Tc), ➢les lympho Th2 orientent vers l'immunité à médiation humorale (production d'anticorps). 55
  • 56. 56 ICAM (intercellular adhesion molecule) est portée par les CPA LFA-1 (lymphocyte function associated), se trouve sur les lymphocyte T Lympho T helper (Th) Lympho Cytotoxique (Tc) CD 4 CD 8 CD2 CD2
  • 57. 57 B-1-1 Activation des Lympho T CD 4 (Lympho Th ou Lympho T auxiliaires) ❑ Deux étapes caractérisent la mise en action des lympho T : o reconnaissance du fragment antigénique → stimulation du lympho T o différentiation lymphocytaire sous contrôle des cytokines émises par la CPA A la surface du LT, il y a le complexe protéique CD3 associé au TCR. ▪ TCR est le module de reconnaissance ▪ CD3 est le module de transduction du signal ➢CPA présente l ’Ag par le CMH II → scanning du peptide par le TCR du Lympho T naïf ➢ Si TRC reconnaît l’Ag → formation d’une synapse → activation du LT par 2 types de signaux : 1-1 Reconnaissance de l’Ag
  • 58. o signaux de co-stimulation Ils sont le fait de deux interactions supplémentaires : a) celle CD28 du LT avec récepteur B7 présent à la surface de la CPA b) celle du récepteur CD 40 (ligand) du LT avec le cluster CD 40 présent la surface de la CPA → Activation totale du lymphocyte → autorise sa différenciation. o signaux de stimulation − CD3 a un domaine intracytoplasmique long avec des motifs ITAM (tyrosines phosphorylables). − Lorsque TCR contacte antigène présenté sur le CMH II de la CPA → motifs ITAM phosphorylés → stimulation partielle du lympho T. 58 1er signal de stimulation Co-stimulation Cellule Présentatrice de l’Ag (CPA) TCR CD3 CD4 CMH II ICAM-1 LFA-1 CD 40 CD 40 ligand LFA-3 CD 2 Lymph o T TCR CD3 CD4 CMH II CD 28 B7 Cellule Présentatrice de l’Ag (CPA) Lympho T • Phagocytes mononuclées (Macrophages) • Lympho B • Cellules dendritiques • Cellules de Kruffer (foie) • Astrocytes (cerveau) • Cellules endothéliales (vaisseaux sanguins) • Cellules épithéliales (intestin) Lympho T
  • 59. 59 Immunité à médiation cellulaire (expression des B7 nécessaires à la formation des LTc) Immunité à médiation humorale (activation des lymphocytes B → production d’Ac) ❑ Après activation, le lympho T se différentie et prolifère sous le contrôle des cytokines émises par la CPA qui a présenté l’Ag o Si cytokine = IL-12, IFN-γ ou TNF-β → LT-H1 → oriente la réponse immunitaire vers l'immunité à médiation cellulaire (lymphocytes Tc) o Si cytokine = IL-4 → LT-H2 → oriente la réponse immunitaire vers l'immunité à médiation humorale (production d'anticorps) 1-2 Différenciation des Lympho T CD4 59
  • 60. B-1-2 Activation des Lympho T CD8 (Lympho T cytotoxique) 2-1 Reconnaissance du fragment antigénique ❑ Dans le sang, circulent des pro-lymphocytes T ❑ Si Ag pénètre dans une cellule nuclée, il est « digéré » et présenté au Pro-LT par CMH I ❑ Si reconnaissance OK → formation de la synapse → activation par 2 signaux : o signaux de stimulation - Kinases phosphorylent les motifs ITAM des régions intra-cytoplasmique des chaînes du CD3 associées au TCR. o signaux de co-stimulation - Nécessité d’une interaction supplémentaires entre CD28 du LT avec récepteur B7 présent à la surface de la cellule nucléée cible. - Or seules les CPA ont des récepteur B7 exprimées à leur surface → il faut un contact avec une CPA (cellule dendritique en général) pour « allumer » le LT CD8. - Mais la Cellule Dendritique (DC) exprime, elle-même, faiblement le B7 - Deux cas : o soit la Cellule Dendritique (DC) est infectée → présentation de l’Ag interne par le CMH I o soit la DC est non infectée a°) elle capte les Ag rejetés par les cellules phagocytaires et les présente par CMH I → Cross-presentation (présentation croisée) b°) agent infectieux→ mort de certains DC → particules captées→présentées par CMH I → Cross priming (initiation croisée) - Dans les 2 cas, il faut un LTh-1 (LT CD4) pour induire le taux de B7 sur DC → co-stimulation efficace → activation du LT cytotxique (LT CD8). 60
  • 61. 2-1 Mécanisme d’action des LT cytotoxiques ❑ Les LT cytotoxiques sont responsables de l’immunité cellulaire aboutissant à la mort de la cellule cible. ❑ Possèdent des lysosomes qui déversent : o Perforines = protéines qui se polymérisent→ « trous » (pores) dans la membrane de la cellule cible ; o Sérine-estérases → fragmenter ADN de la cellule cible → apoptose (mort programmée). 61
  • 62. ❑ Lieu de production = moëlle osseuse ❑ Sur leurs membranes on trouve des Ac fixés à un récepteur (RFc) = Ac membranaires ❑ Se différencient : ❖ soit en plasmocytes sécrètent anticorps solubles fixent antigène ❖ soit en lymphocytes B mémoire expriment en surface, Ac spécifiques Pénétration de l'antigène ( ) dans l'organisme 1. Sélection clonale 2. Prolifération clonale (Multiplication par mitoses des LB activés, ayant reconnu l'antigène) 3. Différentiation des LB en Plasmocytes (cellules sécrétrices d'anticorps spécifiques de l'antigène) en LB mémoire 62 Récepteur de Lympho B (BCR) B-2 Les Lymphocytes B
  • 63. ❑ Le lymphocyte B (LB) est caractérisé par : un dimère Igα-Igβ qui est associé au BCR. des récepteurs de cytokines, des protéines membranaires (intégrines (LFA-1), des sélectines, des récepteurs membranaires B7, des CD19, CD21, CD35, CD45, CD80, etc.. des CR (Complement Receptor) pour le C3 du complément des récepteurs pour le fragment Fc des immunoglobulines G (RFc IgG) ❑ Le lymphocyte B exprime : les molécules du CMH de classe I (comme toutes cellules nucléées) les molécules CMH de classe II des cellules présentatrices d'antigènes. ❑ Les lymphocytes B possèdent également : o des récepteurs CR (Complement Receptor) pour le composant C3 du complément ; o des récepteurs pour le fragment Fc des immunoglobulines G (RFc IgG) ❑ Le Récepteur membranaire (BCR) reconnaissance des antigènes solubles, circulants dans le milieu intérieur ou des particulaires appartenant à parasite, bactérie, virus ou cellule. ❑ BCR = struct. identique à Ac soluble sauf extrémité Cterm des Chaines H qui possède : une région transmembranaire (TM) une courte région cytoplasmique Cy. 63 Récepteur des cellules B (BCR)
  • 64. 64 (BRC ) (C3) Antigène du complexe Majeur d’Histocompatibilité I (CMH I) Lymphocyte B (LB)
  • 65. ❑ Contact Ag avec récepteur BRC → différenciation lymphocytaire→ spécificité de la réponse immunitaire. ❑ Deux processus spécifiques aux LB : o hyper mutation somatique → permettre une sélection des LB qui auront une meilleure affinité pour l’antigène → anticorps plus efficaces et des cellules mémoires plus spécifiques o activation des lympho B (commutation de classe) qui peut dépendre ou non des LymphoT a) Activation thymo-dépendante : elle abouti à la production d’anticorps. Elle est en 3 étapes (comme les LT) : stimulation (2)/différenciation (1). – Signaux de stimulation : 1. complexe Ag-BCR endocyté → Ag digéré →peptide présenté sur CMH II → LB devient une CPA 2. motifs ITAM associés au BRC phosphorylés→facteurs de transcription activés – Signaux de co-stimulation : réalisés par CD19, CD21 et CD81 → signal amplifié→LB activé – Prolifération et augmentation de l’affinité : dues au LT-H2 (qui fait des interactions 65
  • 66. 66 Multiplication des LB et différenciation plasmocytes Ig M (basse affinité) Urgence immédiate centroblastes Centrocytes (BCR à hte affinité pour l’Ag) LT-H2 Lympho B mémoire Plasmocytes (Ig M de hte affinité) Cellules dendritiques présentant Ag IL-4 (Commutation de classe) Sécrétion IgA, IgE ou IgG 4 à 8 jours
  • 67. b) Activation thymo-indépendante : ❑ Elle ne nécessite pas l’intervention des Lympho T-H2 pour produire l’anticorps. ❑ Il existe 2 types de modalités : o L’activation thymo-indépendante de type 1 : elle est indépendantes des BCR. Des récepteurs communs (mitogènes) à tous les LB reconnaissent les agents pathogènes → stimulation polyclonale o L’activation thymo-indépendant de type 2 : elle est BCR dépendante. BCR reconnaît des déterminants sucrés répétitifs sur agents pathogènes (flagelline polymérisée, polysaccharides bactériens,...)→ stimulation monoclonale → production d’IgM (pas à hte spécificité). 67
  • 68. B-3 Les Cellules NK ❑ Sont capables de lyser des cellules malades sans nécessiter d’activation préalable et sans rentrer en contact avec l’agent pathogène. ❑ Possèdent un récepteur membranaire qui détecte l'absence de molécules CMH I à la surface des cellules cibles (malades) ❑ Ont des molécules de surface : o récepteurs activateurs = ligand activateur présent à la surface des cellules. o récepteurs inhibiteurs = CMH1 exprimées par toutes les cellules nucléées saines o DAP-12 associés au récepteurs activateurs, pour transmettre le signal d’activation à l’intérieur de la cellule NK o récepteurs RFc (CD 1) pour reconnaître une cellule à lyser, sur laquelle est fixée une IgG 68 ❑ Lymphocytes ni T ni B = lymphocytes sans marqueurs B ou T (CD3 ou dimère Igα-Igβ ). ❑ Tueuses naturelles = activité K (« Natural Killer ») appellation : Lympho NK Si anticorps reconnaissent un antigène complexe Ac-Ag (cellule-cible) RFc (NK) fixation sur Fc de l’Ac NK activité cytotoxique Lyse cellulaire = Cytotoxicité Cellulaire Ac Dépendante ou ADCC (Antibody-Dependant Cell Cytotoxicity). ❑ Pour tuer les cellules cibles, les NK agissent de 2 façons : l’absce du signal « stop » émis par le CMH I → levée d’inhibition = « Missing self » reconnaissance des Fc des anticorps fixés sur les Ag de surface cellulaire → mécanisme ADCC (Antibody Dependant Cell mediated Cytotoxicity ou Toxicité Cellulaire Anticorps Dépendant) ❑ Il existe les LAK, ou des NK-like activées principalement par les Interleukines (IL2 et IL4)
  • 69. 69
  • 70. 70
  • 72. 72
  • 73. PRINCIPALES ETAPES DE LA REACTION INFLAMMATOIRE 1- Interaction PRR-PAMP →Libération des cytokines (dont TNF-a : Tumor Necrosis Factor) 2- Cytokines→vasodilatation, expression des molécules d’adhésion, coagulation (induite par TNF-a) 3- Action à distance des cytokines libérées sur : o hypothalamus →synthèse de prostaglandine→ fièvre o moelle osseuse→ synthèse de facteurs de croissance (CSF et TGF). o foie → synthèse de protéines de la phase aiguë de l’inflammation (protéines CRP et MBP) qui se fixe sur la parois des bactéries = opsonines (facilitateur de fixation des phagocytes qui sont dotées de récepteurs des opsonines) 4- Synthèse de fibrinogène et des facteurs du Complément → rôle dans l’activation des lymphocytes T. 5- Recrutement de cellules phagocytaires grâce aux chimiokines →outre macrophages et cellules résidentes, on recrute les cellules dendritiques → activation de la réponse adaptative 6- Diapédèse = passage des cellules immunitaires (lymphocytes, monocytes, polynucléaires) du sang vers tissu cible 73