1. MAIRE SORTANT
(étiquette)
POPULATION
RÉSULTATS À LA
PRÉSIDENTIELLE 2017
(5 premiers candidats)
CANDIDATS DÉCLARÉS
(étiquettes)
ÉLECTIONS
MUNICIPALES
2020 Nîmes
Contexte et
enjeux
Longtemps dirigée par le Parti Communiste
(de 1965 à 1983 avec Emile Jourdan puis
entre 1995 et 2001 avec Alain Clary), la ville
de Nîmes est désormais dirigée par la droite
depuis l’élection de Jean-Paul Fournier en
2001.
Le paysage politique nîmois continue sa
mutation et l’on assiste à une montée du
Rassemblement national. Si à l’élection
municipale de 2014, Jean-Paul Fournier et
sa liste Divers droite, était arrivé largement
en tête avec 46.8% des votes exprimés, le
Front national, avec Yoann Gillet, avait, lui,
réalisé un bon score (21.6%) et était arrivé
deuxième à l’issue d’une quadrangulaire.
Aux européennes en 2014 et en 2019, c’est
le Rassemblement national qui était de
nouveau arrivée en tête, devant l’UMP en
2014, et La République en Marche en 2019.
Bénéficiant par ailleurs d’un fort ancrage
dans le département (Gilbert Collard, est par
exemple Député RN de la 2e circonscription
du Gard), le Rassemblement national a donc
des raisons d’y croire. D’autant plus que le
paysage politique local est divisé : après des
tentatives de rapprochement, la gauche part
divisée – le Parti Communiste se présentant
seul – et la droite verra notamment
s’affronter le maire sortant Jean-Paul
Fournier à son ancien allié et premier adjoint
(devenu Président de l’agglomération) Yvan
Lachaud, soutenu par La République en
Marche.
Les forces en présence sont donc :
o Le Parti Communiste, dont la liste est
menée par Vincent Bouget, Secrétaire
départemental du Parti Communiste
dans le Gard. Après avoir tenté une
union de la Gauche, le Parti
Communiste a décidé de se présenter
seul, estimant que seul son candidat
représentait la « vraie gauche ».
o Daniel Richard, actionnaire majoritaire
de Souleiado, anciennement PDG de
Séphora et ex-président de la fondation
WWF France, est soutenu par Europe
Ecologie les Verts, et plus récemment
par le Parti socialiste (qui a écarté une
candidature de Jérôme Puech) mais
aussi par la France Insoumise. À noter
que si une majorité des militants
Insoumis ont voté le ralliement à Daniel
Richard, celui-ci a été contesté en
interne.
o Le parti animaliste qui, pour la première
fois depuis sa création en 2016, se
présente à la prochaine élection
municipale, avec pour tête de liste
Stéphane Gilli – PDG de Cap Sud. Son
programme est entièrement basé sur le
bien-être animal, et en particulier
l’abolition de la corrida, sujet central et
très clivant à Nîmes.
Liste Parti communiste conduite par
Vincent Bouget
Liste EELV, PS, France insoumise
conduite par Daniel Richard
Liste Parti animaliste conduite par
Stéphane Gili
Liste La République en marhce,
MoDem conduite par Yvan Lachaud
Liste sans étiquette conduite par
David Tébib
Liste Les Républicains conduite par
Jean-Paul Fournier
Liste Rassemblement National
conduite par Yoann Gillet
o J-L Mélenchon (23,99%)
o M. Le Pen (21,56%)
o E. Macron (21,31%)
o F. Fillon (20,32%)
o B. Hamon (6,07%)
151 001 hab. (2016)
Jean-Paul Fournier
(Divers Droite)
3 mars 2020
2. ÉLECTIONS
MUNICIPALES
2020
o Yvan Lachaud, Président de Nîmes
Métropole et ex-premier adjoint de
Jean-Paul Fournier, soutenu par La
République en Marche et le
MoDem. Il a été rejoint par Olivier
Jalaguier, ancien militant Les
Républicains qui avait demandé
l’investiture de LaREM avant de se
rétracter pour annoncer une
candidature sans étiquette.
o David Tébib, patron du club de
hand de l'Usam Nîmes Gard, n’a
pas reçu l’investiture de LaREM
comme il l’espérait, et se présente
sans étiquette. Le leader de
l’association TPNA (Tous pour notre
avenir) Jean-Paul Boré – qui avait
récolté 9% des voix au scrutin de
2014 – a annoncé, lors des vœux
de son association le 29 janvier, un
rapprochement avec David Tébib.
Ce rapprochement survient environ
une semaine après que Jean-Paul
Boré ait été écarté de sa première
alliance avec Daniel Richard.
o Les Républicains ont investi Jean-
Paul Fournier, le maire sortant, qui
a déjà réalisé trois mandats.
o Yoann Gillet, Conseiller municipal
dans l’opposition et Conseiller
régional d’Occitanie, a été investi
par le Rassemblement national.
Ce que disent
les sondages
Fort d’un bilan municipal positif – selon
un sondage de nos confrères d’Ipsos la
municipalité a effectué depuis 2014 un
bon travail (à 72%) – Jean-Paul
Fournier peut espérer remporter la
prochaine élection municipale puisqu’il
arrive assez largement en tête
d’intentions de vote réalisées en janvier
et en février 2020 par Ipsos (à 34% en
janvier et à 33% en février).
Tout n’est pour autant pas joué
d’avance :
o Daniel Richard, soutenu par EELV
et probablement fort de l’alliance
avec le Parti Socialiste et la France
Insoumise, et Yoann Gillet, pour le
Rassemblement National, sont au
coude à coude : Yoan Gillet arrive
second en février (20% d’intention
de vote, +1 par rapport à janvier), et
Daniel Richard troisième après une
légère baisse par rapport à janvier
(18%, -2) .
o Yvan Lachaud, soutenu par La
République en Marche et le
MoDem, arrive ensuite avec 15%
des voix. À noter que selon ces
sondages, si David Tébib se joignait
à Yvan Lachaud, leur score
atteindrait celui de Daniel Richard et
de Yoan Gillet.
Pourquoi suivre
l’élection
municipale à
Nîmes ?
Parce que pour le moment, un duel
pour la 1ère place du 1er tour (comme
à Perpignan) entre les listes EELV et
alliés et celles du Rassemblement
national semble se dessiner.
Parce que si le maire sortant est pour
le moment favori, tout est encore
possible : des alliances pourraient en
effet changer la donne au second tour
pour Daniel Richard, Yvan Lachaud et
Yoann Gillet.
Nîmes
3 mars 2020