SlideShare une entreprise Scribd logo
1  sur  44
1
Consultation diététique
réalisée par un diététicien
Recommandations pour la pratique
clinique
ADLF/HAS janvier 2006
virginie.masdoua@wanadoo.fr, septembre 2010
2
Consultation du
diététicien
■ la démarche de soin diététique
« Elle a pour finalité de garantir des apports
nutritionnels quantitativement et qualitativement
conformes à l’état physiologique des personnes, à
leur pathologie et aux traitements poursuivis, tout
en tenant compte de leurs préférences, de leurs
habitudes culturelles et religieuses, de leurs
capacités individuelles, et en préservant le plaisir
de s’alimenter. »
3
Consultation du
diététicien
Les étapes de la démarche de soin diététique :
■ le recueil de données générales et spécifiques
• le diagnostic diététique
• la coordination et la planification des actions
• la mise en oeuvre des actions spécifiques du
diététicien
• l’évaluation de l’efficacité des actions et les
réajustements
4
Consultation du
diététicien
5
Recueil de données générales
■ Données administratives
■ Numéro de dossier, nom, prénom, coordonnées téléphoniques, postales ou/et
électroniques, date de naissance, situation de famille
■ Données socioprofessionnelles
■ Situation sociale (activités, catégorie professionnelle, populations défavorisées, etc.),
nationalité, langue parlée, écrite
■ Données cliniques
■ Le motif de consultation, le diagnostic médical, les antécédents médicaux, chirurgicaux et
nutritionnels, les examens biologiques, les traitements, les symptômes en particulier la
douleur et l’inconfort engendrés par la pathologie et/ou par les effets secondaires des
traitements mis en place, les contre-indications, les facteurs de risque cardio-vasculaire
■ Données sur les activités de la vie quotidienne et la qualité de vie
À partir d’échelles d’évaluation utilisées suivant les différentes pathologies ou l’état de
santé
6
Recueil de données
spécifiques
1. Données cliniques complémentaires disponibles
2. Antécédents nutritionnels en lien avec le motif de consultation
3. Mesures anthropométriques : poids, taille, tour de taille, plis
cutanés, circonférence brachiale, IMC
4. Données biologiques nutritionnelles : exploitation des marqueurs
nutritionnels
5. Existence de troubles du comportement alimentaire
6. Indicateurs de la malnutrition (obésité, surpoids, dénutrition)
7. Existence de troubles de la mastication, de la déglutition, de
troubles digestifs
8. Données sur les conditions de vie :Mode de vie, composition de la
famille
9. Mode alimentaire religieux et/ou culturel, thérapeutique
10. Histoire du poids : poids de naissance, poids maximum et minimum
dans l’histoire de vie, poids de forme, épisodes et cinétique de prise
ou de perte de poids (grossesse, ménopause, décès, événements
familiaux ou sociaux, dépression, perte d’autonomie, maladie, etc.)
7
Recueil de données
spécifiques
1. Appréciation des moyens financiers : modalités des achats alimentaires (où, quand,
comment, avec qui ?)
2. Appréciation des habitudes pour la préparation et la consommation des aliments :
équipement ménager pour la préparation des aliments, nombre de repas, lieu de prise
des repas et conditions (seul(e), en compagnie), durée et horaires des repas,
consommations entre les repas, qui fait les achats ? Qui cuisine ? etc.
3. Ressentis lors de la prise alimentaire : plaisir ou contrainte, sentiment de faim ou de satiété,
préférences (goûts, aliments, etc.)
4. Niveau d’autonomie psychologique en collaboration avec un psychologue ou psychiatre
5. Présence d’un handicap pouvant avoir des répercussions ou des conséquences sur les
achats alimentaires, la préparation des repas, la façon de s’alimenter
6. Appréciation de l’activité physique ou sportive
7. Appréciation de la consommation de tabac : tentatives de sevrage, existence de
compensations alimentaires, de craintes de prise de poids et de prise de poids réelle
8. Données sur la connaissance de la personne soignée
9. Appréciation des attentes par rapport au problème nutritionnel
10. Appréciation des motivations, des croyances alimentaires
11. Évaluation des acquis (connaissances, compétences, représentations) des personnes.
Les personnes ont toujours des acquis en matière d’alimentation. Ces acquis sont
évalués au moment du diagnostic et pendant les consultations de suivi pour mesurer
l’évolution des comportements au regard des modifications négociées et souhaitées
12. Évaluation des consommations alimentaires : Quantitatives et qualitatives, chiffrées ou
non
8
La consultation diététique
■ L’entretien de face à face, mené par un diététicien, se déroule soit en
consultation, soit en hospitalisation, soit dans le cadre d’actions de
prévention.
■ Les principes de l’entretien diététique sont les suivants :
• la consultation diététique repose sur l’utilisation des techniques de
communication appropriées et la création de conditions de dialogue qui
permettent de mettre en place une relation de confiance
• l’activité de consultation requiert de la part du diététicien des aptitudes
relationnelles et des compétences en communication ;
• pour mener à bien les étapes de la conduite de l’entretien diététique , il est
indispensable de s’accorder le temps nécessaire, soit une heure environ pour
la première consultation. La phase de diagnostic et l’élaboration des objectifs
nécessitent parfois plusieurs séances de consultation ( la finesse de
l’investigation).
9
La consultation diététique
■ La relation diét’éthique ?
L’écoute active : avoir une attitude encourageante non culpabilisante, faire preuve
d’empathie, être attentif au langage verbal et non verbal, être intéressé et encourageant.
• L’utilisation pertinente de questions ouvertes et/ou fermées.
• La reformulation pour confirmer la compréhension et l’adaptation entre soignant et
personne soignée.
• La reformulation par la personne des explications fournies par le diététicien
permet d’en mesurer la compréhension et l’adaptation entre soignant et personne
soignée.
• L’aptitude à donner à la personne le rôle de décideur. Sa participation aux
décisions qui l’affectent l’encourage à s’engager davantage au niveau du traitement. Elle
facilite l’accès à l’autonomie.
• L’aptitude à faire face aux émotions des personnes, en utilisant l’empathie et la
rétroaction (analyser et tenir compte des réactions des personnes).
10
La consultation diététique
Les étapes d’un entretien de consultation comprennent :
• L’accueil : présentation des acteurs et du déroulement de l’entretien, c’est une étape
fondamentale dans la réussite de la consultation. L’intimité de la personne et la
confidentialité de l’entretien sont préservées, la consultation se déroule dans un lieu
adapté et équipé a minima d’outils spécifiques.
• Le corps de la consultation comprend les temps de :
- recueil de données
- analyse et formulation d’objectifs diététiques
- élaboration d’une stratégie pour aboutir à une (des) action(s) réalisable(s) par le patient ;
- évaluation des résultats
- prise de décisions ;résolution de problèmes.
• Le temps de synthèse : reprise des grandes étapes et des décisions retenues, puis fin de
l’entretien sur une note positive.
11
Le diagnostic diététique
des objectifs diététiques
négociés
■ Le diagnostic diététique/des composantes :
médicales, psychoaffectives, sociales, personnelles, les motivations et
attentes, les habitudes de vie (activités physiques ?), les
consommations alimentaires de la personne.
■ Les objectifs diététiques intégrés dans les objectifs nutritionnels :
Peuvent nécessité l’intervention de professionnels de santé autres
Peuvent nécessité des actions de support : aide au repas…
■ Les objectifs discutés avec le médecin et négociés avec le
soigné.
des objectifs réalistes : 3 maximum, pragmatiques et
opérationnels
12
Des objectifs diététiques
négociés
des actions à formaliser pour une réalisation par la personne soignée
Exemple : 2 objectifs à atteindre pour une personne en soins diététiques : un
laitage par repas et 3 fruits maximum par jour.
assistance à une mise en œuvre des actions et si besoin recourir à d’autres
professionnels de santé et/ou à l’entourage.
Des objectifs spécifiques et des orientations de la consultation :
Consultation thérapeutique
Consultation éducative
Consultation de prévention
13
Orientations : consultation
thérapeutique
■ Évaluer plus finement, si nécessaire, les
consommations alimentaires.
• Expliquer le lien entre pathologie et nutrition.
• Transmettre des connaissances sur la composition
(macro et micronutriments) des aliments, sur la
place des aliments dans le traitement diététique et
dans la vie quotidienne.
• Transcrire la prescription médicale en alimentation
quotidienne, acceptable pour le patient, en tenant
compte en priorité des apports nutritionnels
répondant à un besoin vital (taux de sodium,
potassium, protéines, etc.).
• Proposer des solutions pour apporter les
corrections souhaitées, en utilisant parfois des
supports nutritionnels (ex: compléments oraux).
• Aider à résoudre des problèmes pour la réalisation
de repas, la préparation d’aliments, les achats, etc.,
la gestion des réserves alimentaires, situations
particulières : restaurant, voyage, etc..
• Évaluer la compréhension de la personne soignée.
Concerne des personnes hospitalisées, à
domicile ou en hospitalisation à domicile, ou suivies dans le cadre
d’un réseau de santé.
Permet de rétablir ou de maintenir
un état nutritionnel satisfaisant, alors qu’il est perturbé par une
pathologie,
un traitement, un état physiologique particulier, et de contribuer à
limiter les facteurs de risque.
La réponse peut être aussi bien :
une alimentation orale
Qu’ une nutrition entérale .
14
Orientations:consultation
éducative
Concerne des personnes ayant besoin d’aide
et d’accompagnement pédagogique pour
modifier des comportements alimentaires.
Met en oeuvre des compétences spécifiques
et utilise des techniques de communication et
des méthodes pédagogiques.
L’éducation thérapeutique nutritionnelle est
très souvent réalisée dans le cadre d’une
démarche pluri-professionnelle.
Les actions d’éducation thérapeutique :
peuvent être liées à des traitements curatifs
ou préventifs, et mettent en jeu des
Techniques éducatives spécifiques.
Expliquer le lien entre pathologie et nutrition.
• Rechercher d’une façon pertinente : attentes,
compétences, connaissances acquises,
représentations alimentaires, difficultés,
potentialités d’apprentissage, stade psychologique
d’acceptation de la maladie.
• Permettre à la personne soignée d’analyser ses
habitudes de vie.
• Rechercher et mesurer l’adhésion de la personne
Soignée.
• Aider à résoudre des problèmes pour :
la réalisation de repas,
la préparation d’aliments,
les achats, etc.
la gestion des réserves alimentaires,
Situations particulières : restaurant, voyage, etc.
• Négocier avec la personne soignée des actions
d’adaptation ou de modification.
• Mettre en œuvre des méthodes et techniques
éducatives pour aider la personne soignée
à acquérir des compétences et à prendre en
charge son problème nutritionnel.
• Évaluer la compréhension de la personne soignée.
15
Orientations : consultation
de prévention
■ Concerne une prise en charge précoce
pour une prévention primaire,
secondaire ou tertiaire, pour des
personnes à risque de développer une
maladie chronique ou pour les
personnes ayant besoin de
connaissances sur l’alimentation et la
santé à tous les âges et situations de la
vie.
■ La prise en charge intervient en dehors
des pathologies, le diététicien mène
seul des actions de prévention.
Expliquer, sans culpabilisation, le lien
entre santé et état nutritionnel.
• Aider les personnes à prendre
conscience de l’utilité de modifier
leurs comportements alimentaires.
• Informer sur les règles de
l’alimentation - santé.
• Proposer des actions de changement.
• Aider à résoudre des problèmes
pour la réalisation de repas,
la préparation d’aliments, les achats,
etc., la gestion des réserves
alimentaires, situations particulières
: restaurant, voyage, etc.
• Évaluer la compréhension de la
personne soignée.
16
Les outils habituels des
diététiciens
Les outils de référence, utiles à la comparaison et l’interprétation des données recueillies,
sont les suivants :
- les apports nutritionnels conseillés (ANC)
- un recueil sur les produits de santé
- des tables de composition des aliments
- un logiciel pour le calcul de la composition nutritionnelle des consommations
alimentaires
- des photos pour l’évaluation des portions alimentaires.
Les outils de mesures objectives sont les suivants :
- un pèse-personne
- une toise
- un disque de détermination de l’IMC
- un mètre ruban
- les formules de Harris et Bénédict ou de Black et al., pour le calcul de la
dépense énergétique au repos (DER)
- l’estimation de l’activité physique.
17
Les outils habituels des
diététiciens
Des outils de référence, utiles à la comparaison et l’interprétation des données recueillies :
• les apports nutritionnels conseillés (Apports Nutritionnels Conseillés pour la population française.
Paris Tec et Doc Lavoisier 2001, 3e édition), (www.afssa.fr) pour la population française sont les
points de repères pour les besoins nutritionnels des personnes bien portantes ;
• un recueil sur les produits de santé (par exemple le Vidal, www.afssaps.fr ), point de repère pour
connaître l’interaction entre médicaments et aliments
• des tables de composition des aliments (www.afssa.fr), Centre Informatique sur la QUalité des
ALiments (CIQUAL). (http ://www.afssa.fr/ftp/basedoc/tablesaliments/Le_Ciqual.htm), normes
alimentaires FAO/OMS (http://www.codexalimentarius.net) (www.fao.org/infoods/software_fr.stm);
• un logiciel pour le calcul de la composition nutritionnelle des consommations alimentaires. Le
diététicien doit acquérir et exercer sa capacité de discernement pour apprécier et effectuer le choix
de tables de composition d’aliments intégrées dans ces logiciels
(www.fao.org/infoods/software_fr.stm)
• photos pour l’évaluation des portions alimentaires : par exemple SU.VI.MAX (Portions alimentaires :
manuel photos pour l’estimation des quantités, 2e éd. Paris : Economica, 2003)
(www.istna.cnam.fr/sites/suvimax/), Inserm (U351, équipe E3N, Manuel de photos, portions
alimentaires, 94805 VILLEJUIF Cedex).
18
Les outils habituels des
diététiciens
Les outils de relevés des consommations alimentaires sont les suivants :
- des guides d’entretien pour les diététiciens
- des outils d’auto-évaluation destinés au patient
La validité des résultats de l’évaluation des consommations dépend
■ de la qualité de l’organisation du diététicien,
■ de la sincérité des réponses
■ de l’aptitude des personnes soignées à répondre.
Cette évaluation implique une technicité, un savoir-faire et du temps.
Les guides d’entretien qui permettent d’apprécier :
- les données sur les conditions et habitudes de vie de la personne soignée
- les dispositions mentales dans lesquelles se trouve la personne soignée.
— Les outils complémentaires adaptés à des pathologies ou situations particulières
Les diététiciens peuvent utiliser des outils de recueil habituellement employés par les
médecins ou par d’autres professionnels, sachant que leur utilisation n’est pas systématique.
Elle nécessite des compétences complémentaires, acquises actuellement en formation
continue dans l’attente de l’intégration dans les programmes de formation initiale. Ces outils
sont utilisés pour des actes non invasifs.
19
Les outils habituels des
diététiciens
Des outils de mesures objectives :
• un pèse-personnes (www.afnor.fr) ;
• une toise pour la mesure de la taille, de la distance talon-genou pour la personne âgée de
plus de 65
ans
• un disque de détermination de l’indice de masse corporelle (IMC) (www.nutrimetre.org )
• un mètre ruban pour la mesure du tour de taille, bras, mollet
• les formules de Harris et Benedict, calcul de la dépense énergétique :
Homme = 66,5 + (13,75 x P) + (5 x T) – (6,76 x A)
Femme = 655,1 + (9,56 x P) + (1,85 x T) – (4,67 x A).
Ou les équations de Black (1996) :
Hommes = 1,083. P0,48.T0,50. A-0,13
Femmes = 0,963.P0,48.T0,50. A-0,13
Avec le P = poids en kg, T = taille en mètres et A = âge en années
• l’estimation de l’activité physique (www.inpes.sante.fr : document grand public « Bouger
c’est la santé »). Et ANC 2001.
20
Guide : recueil de données
pour évaluer la composition
habituelle des repas
21
Guide : recueil de données
pour évaluer la composition
habituelle des repas
22
Guide : recueil de données
pour évaluer la composition
habituelle des repas
23
Guide pour le recueil de
données de consommations
alimentaires
Exemple d’outil
destiné à la
personne soignée
pour réaliser un
relevé de
consommations
alimentaires (source
: document de
synthèse
professionnel validé
par l’ADLF,
septembre 2005) –
OUTIL d’EVALUATION
24
Guide pour recueil de
données de consommations
alimentaires
25
Guide autre pour le recueil
de données de
consommations alimentaires
26
Guide pour élaborer un
diagnostic éducatif
diététique
27
Guide pour élaborer un
diagnostic éducatif
diététique
28
Guide pour élaborer un
diagnostic éducatif
diététique
29
Traçabilité du soin :
dossier de soins
30
Critères de qualité pour la
démarche de soin diététique
■ Évaluer la qualité de la pratique et
définir des plans d’amélioration si
nécessaire
■ Harmoniser les pratiques
professionnelles
■ Tous les diététiciens sont concernés
31
Critères de qualité pour la
démarche de soin diététique
■ La démarche de soin diététique :
« Irdiamise »:
■ Idendification du pb nutritionnel
■ Recueil de données générales et spécifiques
■ Diagnostic diététique et objectifs spécifiques
négociés
■ Mise en œuvre des actions spécifiques
■ Evaluation au cours de chaque consultation et en
fin de cycle.
32
Critères de qualité pour la
démarche de soin diététique
■ Objectifs de qualité :
■ à la consultation initiale
■ à la consultation de suivi
■ à consultation finale
■ Objectifs spécifiques et objectifs communs :
■ Assurer une communication entre les professionnels pour une
intégration des soins diététiques dans la stratégie
thérapeutique
■ Créer un environnement propice à l’entretien diététique
■ Utiliser des outils appropriés à chaque étape de la démarche
33
Critères de qualité pour la
démarche de soin diététique
■ A la consultation initiale
■ Identifier le pb nutritionnel
■ Recueillir les données pertinentes au regard du motif de la cs
diététique, formuler un ou de objectifs diététiques et orienter
la cs (thérapeutique, éducative…)
■ Définir et planifier les actions à mettre en œuvre à partir
du(es) objectif(s) initiaux ou réajustés
■ Mettre en œuvre les actions spécifiques du diététicien à partir
du diagnostic ou des objectifs initiaux ou réajustés
34
Critères de qualité pour la
démarche de soin diététique
■ A la consultation de suivi :
■ Evaluer à chaque cs le(s) objectif(s) pour réajuster la
démarche de soins
■ Mettre en œuvre les actions spécifiques du diététicien à partir
du diagnostic ou des objectifs initiaux ou réajustés
■ A la consultation finale
■ Evaluer les résultats et décider des suites à donner à la fin du
cycle des cs
35
Améliorer la pratique
professionnelle
■ Comment faire cette évaluation ?
■ Éléments de traçabilité de la
consultation diététique dans le dossier
de la personne soignée
■ Données relevant de l’auto-évaluation
ou d’un audit par un pair
■ En libéral ou à l’hôpital tout diététicien
est concerné
36
La consultation avant la
sortie
■ Une étape pour la personne soignée
■ Un soin au long cours à programmer
■ MF Vaillant (2008):
« il est tout aussi difficile d’éduquer que
d’être éduqué. »
■ L’éducation thérapeutique…
37
L’éducation thérapeutique
(Patient) nutritionnelle
■ Sujet de réflexion majeur
■ Pas de moralisation, ni d’autoritarisme
Eduquer ?
■ Dialoguer pour sortir des conflits
■ Développer une relation diét’éthique :
4 principes de Chappuis (1999)
38
Education thérapeutique
1.Concepts de l’éducation du patient
Recouvre différentes actions :
Informer
Enseigner à apprendre, acquérir des savoirs
Expériences partagées, activités faites ensemble
2. Critères de qualité de l’éducation diététique du patient
Instaurer une relation d’éducation : le patient s’exprime ses préoccupations, ses besoins
Le diététicien expose les objectifs éducatifs.
Adapter les objectifs aux besoins : qu’est ce que le patient doit savoir au quotidien ? Que veut-il savoir ?
Prévenir les obstacles socioculturels, économiques, environnementaux
Quels sont les intérêts, désirs, valeurs, projets du patient ?
Choisir le contenu, les étapes avec identification des priorités. Impossible d’aborder tous les contenus
dans un laps de temps court. Critère à privilégier: intérêt pratique pour le patient.
Favoriser la participation : aider à une identification par lui-même des effets bénéfiques de sa collaboration
et de ses propres choix.
Evaluer les besoins généraux, les besoins de santé (palliatifs, curatifs, préventifs), les besoins éducatifs
Source : information diététique N°2, 1998
39
Education thérapeutique
3.Les obstacles à l’éducation du patient
L’aspect émotionnel : acceptation de la maladie
L’aspect cognitif : les représentations alimentaires
( ex: patients hypercholestérolémiques)
■ Des habitudes alimentaires difficiles à abandonner parce que toucher aux habitudes alimentaires c’est
investir l’identité de la personne.
Les modèles alimentaires fondent des identités individuelles et collectives
« Je me dis zut tu ne vas plus cuisiner, il faut que tu revoies tes recettes, alors je craque. » (F, 69,
célibataire, CSP-)
■ Des produits valorisés :
« Je mangeais du beurre comme ça à la cuillère » (F, 25, célibataire, CSP+)
■ Le fait de cuisiner ou de pouvoir déléguer
« Ça marcherait si je prenais chacun de mes repas à mon domicile avec quelqu’un qui
prépare des repas qui correspondent à ces critères » (H, 64, célibataire, CSP+)
■ Perte de repères quant aux produits de substitution
« J’ai trouvé ça hyper dur, j’ai vu toute la liste et je me suis dit qu’est ce que je vais
bien pouvoir manger ? » (F, 25, célibataire, CSP+)
Source : Tristan fournier- http://ifsitoulouse.free.fr/1ere%20annee/sociologie%20_alimentation.pdf
40
Education thérapeutique
Quelle action pour quel patient ?
■ Patient « acteur de son traitement » : poursuivre l’information
■ Patient « qui fait gage de bonne volonté mais… » : puisqu’il a les
connaissances et qu’il n’arrive pas à les mettre en application chez lui, freins
environnementaux, essayer de faire changer ses pratiques (actions participatives à un
niveau individuel ou familial) ?
■ Patient « opposant » : utiliser le groupe familial comme un levier
d’action : actions participatives par l’environnement (groupe de discussion par exemple).
Mais aussi actions directes pour une internalisation, lui permettant d’être davantage
acteur de son traitement (plaquette d’information ou carnet de consommation).
■ Patient « fataliste » : Actions directes (plaquette d’informations et / ou
carnet de consommation) et actions participatives (coaching et / ou groupe de discussion)
41
Education thérapeutique
Un avenir certain pour la profession de
diététicien dans la prévention et
l’éducation thérapeutique.
Pour les diététiciens, difficultés à
proposer une éducation thérapeutique
nutritionnelle de qualité :
Maîtrise des méthodes pédagogiques
Organisation matérielle et dans le temps
42
Le droit à la nutrition et à un soin
diététique..
« L’hydratation et l’alimentation appartiennent à l’intangible « droit à la vie »,
valeur suprême dans l’échelle des Droits de l’homme selon la
Cour européenne des Droits de l’homme. Il s’agit donc d’un droit
inaliénable, imprescriptible, garant de la possibilité d’exprimer
les libertés physiques et individuelles. Ce droit est présent dans
toutes les Conventions internationales et, en tout premier lieu, le
Pacte des Nations Unies de 1966, premier texte stipulant nommément
le droit à l’alimentation (droit à la nourriture). Cependant à
l’hôpital, lieu privilégié du soin, professionnalisé et technicisé,
toutes les enquêtes – notamment françaises et européennes –
montrent que ce besoin et ce droit ne sont que depuis fort peu de
temps, et encore partiellement, pris en compte. Il reste toujours
‘normal de maigrir à l’hôpital’. »
Pascal Crenn, Le droit à la nutrition : un droit de l’homme à promouvoir et à défendre
Nutrition clinique et métabolisme 23 (2009) 172–181
43
Conclusion
■ Œuvrer pour une autonomisation de l’acte
alimentaire et une reprise de pouvoir sur leur
corps des personnes soignées.
■ Rénovation pour de nouveaux rapports aux
pouvoirs. Une idée que chaque éducation
alimentaire est mise au service de la personne .
■ Dans ce combat d’idées, personnels hospitaliers,
ou acteurs paramédicaux, la famille, les adultes
et les enfants sont impliqués et deviennent actifs
pour renforcer la valeur éthique de l’acte
diététique.
■ Merci de votre attention
44

Contenu connexe

Similaire à Recommandations pour la pratique clinique.pptx

Education thérapeutique du patient
Education thérapeutique du patientEducation thérapeutique du patient
Education thérapeutique du patientRouis Hamouda
 
Rapport Harris - Une alimentation sous contrôle - Cetelem
Rapport Harris - Une alimentation sous contrôle - CetelemRapport Harris - Une alimentation sous contrôle - Cetelem
Rapport Harris - Une alimentation sous contrôle - CetelemHarris Interactive France
 
Presentation de Frederique Mayer
Presentation de Frederique MayerPresentation de Frederique Mayer
Presentation de Frederique Mayertsoret1
 
presentation de Frederic Mayer
presentation de Frederic Mayerpresentation de Frederic Mayer
presentation de Frederic Mayertsoret1
 
presentation de Bernard Guy-Grand (2)
presentation de Bernard Guy-Grand (2)presentation de Bernard Guy-Grand (2)
presentation de Bernard Guy-Grand (2)tsoret1
 
Jeunes mangeurs sous influence | Martine Pageau | Acfasalimado2017
Jeunes mangeurs sous influence | Martine Pageau | Acfasalimado2017Jeunes mangeurs sous influence | Martine Pageau | Acfasalimado2017
Jeunes mangeurs sous influence | Martine Pageau | Acfasalimado2017ComSanté
 
Plan obesite 2010_2013
Plan obesite 2010_2013Plan obesite 2010_2013
Plan obesite 2010_2013Vincent Ducrey
 
Plan obesite 2010_2013
Plan obesite 2010_2013Plan obesite 2010_2013
Plan obesite 2010_2013Vincent Ducrey
 
Ce n’est pas ce que nous faisons qui compte, c’est COMMENT nous le faisons!
Ce n’est pas ce que nous faisons qui compte, c’est COMMENT nous le faisons! Ce n’est pas ce que nous faisons qui compte, c’est COMMENT nous le faisons!
Ce n’est pas ce que nous faisons qui compte, c’est COMMENT nous le faisons! Canadian Patient Safety Institute
 
Plus une miette dans l'assiette - Guide pratique pour les aidants
Plus une miette dans l'assiette - Guide pratique pour les aidantsPlus une miette dans l'assiette - Guide pratique pour les aidants
Plus une miette dans l'assiette - Guide pratique pour les aidantsEatatHomeERASMUS
 
La place de l’a li mentation en sante publique vf
La place de l’a li mentation en sante publique vfLa place de l’a li mentation en sante publique vf
La place de l’a li mentation en sante publique vfVirginie Masdoua
 
Catalogue d'outils pédagogiques labellisés par le Programme National Nutritio...
Catalogue d'outils pédagogiques labellisés par le Programme National Nutritio...Catalogue d'outils pédagogiques labellisés par le Programme National Nutritio...
Catalogue d'outils pédagogiques labellisés par le Programme National Nutritio...Ireps
 
Genre et Nutrition_Renforcer la QUalité et l'efficacité de l'AAH.ppt
Genre et Nutrition_Renforcer la QUalité et l'efficacité de l'AAH.pptGenre et Nutrition_Renforcer la QUalité et l'efficacité de l'AAH.ppt
Genre et Nutrition_Renforcer la QUalité et l'efficacité de l'AAH.pptVanessaHouing
 
Compilation des données pendant la phase intermédiaire en préparation du proc...
Compilation des données pendant la phase intermédiaire en préparation du proc...Compilation des données pendant la phase intermédiaire en préparation du proc...
Compilation des données pendant la phase intermédiaire en préparation du proc...TransformNutritionWe
 

Similaire à Recommandations pour la pratique clinique.pptx (20)

Guide alimentaire
Guide alimentaireGuide alimentaire
Guide alimentaire
 
Education thérapeutique du patient
Education thérapeutique du patientEducation thérapeutique du patient
Education thérapeutique du patient
 
Rapport Harris - Une alimentation sous contrôle - Cetelem
Rapport Harris - Une alimentation sous contrôle - CetelemRapport Harris - Une alimentation sous contrôle - Cetelem
Rapport Harris - Une alimentation sous contrôle - Cetelem
 
CV-Gianni Scalzo Fr
CV-Gianni Scalzo FrCV-Gianni Scalzo Fr
CV-Gianni Scalzo Fr
 
L'approche d'autogestion du patient dans un contexte d'usage du numérique? - ...
L'approche d'autogestion du patient dans un contexte d'usage du numérique? - ...L'approche d'autogestion du patient dans un contexte d'usage du numérique? - ...
L'approche d'autogestion du patient dans un contexte d'usage du numérique? - ...
 
Unite nutrition
Unite nutritionUnite nutrition
Unite nutrition
 
Presentation de Frederique Mayer
Presentation de Frederique MayerPresentation de Frederique Mayer
Presentation de Frederique Mayer
 
presentation de Frederic Mayer
presentation de Frederic Mayerpresentation de Frederic Mayer
presentation de Frederic Mayer
 
presentation de Bernard Guy-Grand (2)
presentation de Bernard Guy-Grand (2)presentation de Bernard Guy-Grand (2)
presentation de Bernard Guy-Grand (2)
 
Virage santé
Virage santéVirage santé
Virage santé
 
Le mangeur hospitalisé
Le mangeur hospitaliséLe mangeur hospitalisé
Le mangeur hospitalisé
 
Jeunes mangeurs sous influence | Martine Pageau | Acfasalimado2017
Jeunes mangeurs sous influence | Martine Pageau | Acfasalimado2017Jeunes mangeurs sous influence | Martine Pageau | Acfasalimado2017
Jeunes mangeurs sous influence | Martine Pageau | Acfasalimado2017
 
Plan obesite 2010_2013
Plan obesite 2010_2013Plan obesite 2010_2013
Plan obesite 2010_2013
 
Plan obesite 2010_2013
Plan obesite 2010_2013Plan obesite 2010_2013
Plan obesite 2010_2013
 
Ce n’est pas ce que nous faisons qui compte, c’est COMMENT nous le faisons!
Ce n’est pas ce que nous faisons qui compte, c’est COMMENT nous le faisons! Ce n’est pas ce que nous faisons qui compte, c’est COMMENT nous le faisons!
Ce n’est pas ce que nous faisons qui compte, c’est COMMENT nous le faisons!
 
Plus une miette dans l'assiette - Guide pratique pour les aidants
Plus une miette dans l'assiette - Guide pratique pour les aidantsPlus une miette dans l'assiette - Guide pratique pour les aidants
Plus une miette dans l'assiette - Guide pratique pour les aidants
 
La place de l’a li mentation en sante publique vf
La place de l’a li mentation en sante publique vfLa place de l’a li mentation en sante publique vf
La place de l’a li mentation en sante publique vf
 
Catalogue d'outils pédagogiques labellisés par le Programme National Nutritio...
Catalogue d'outils pédagogiques labellisés par le Programme National Nutritio...Catalogue d'outils pédagogiques labellisés par le Programme National Nutritio...
Catalogue d'outils pédagogiques labellisés par le Programme National Nutritio...
 
Genre et Nutrition_Renforcer la QUalité et l'efficacité de l'AAH.ppt
Genre et Nutrition_Renforcer la QUalité et l'efficacité de l'AAH.pptGenre et Nutrition_Renforcer la QUalité et l'efficacité de l'AAH.ppt
Genre et Nutrition_Renforcer la QUalité et l'efficacité de l'AAH.ppt
 
Compilation des données pendant la phase intermédiaire en préparation du proc...
Compilation des données pendant la phase intermédiaire en préparation du proc...Compilation des données pendant la phase intermédiaire en préparation du proc...
Compilation des données pendant la phase intermédiaire en préparation du proc...
 

Recommandations pour la pratique clinique.pptx

  • 1. 1 Consultation diététique réalisée par un diététicien Recommandations pour la pratique clinique ADLF/HAS janvier 2006 virginie.masdoua@wanadoo.fr, septembre 2010
  • 2. 2 Consultation du diététicien ■ la démarche de soin diététique « Elle a pour finalité de garantir des apports nutritionnels quantitativement et qualitativement conformes à l’état physiologique des personnes, à leur pathologie et aux traitements poursuivis, tout en tenant compte de leurs préférences, de leurs habitudes culturelles et religieuses, de leurs capacités individuelles, et en préservant le plaisir de s’alimenter. »
  • 3. 3 Consultation du diététicien Les étapes de la démarche de soin diététique : ■ le recueil de données générales et spécifiques • le diagnostic diététique • la coordination et la planification des actions • la mise en oeuvre des actions spécifiques du diététicien • l’évaluation de l’efficacité des actions et les réajustements
  • 5. 5 Recueil de données générales ■ Données administratives ■ Numéro de dossier, nom, prénom, coordonnées téléphoniques, postales ou/et électroniques, date de naissance, situation de famille ■ Données socioprofessionnelles ■ Situation sociale (activités, catégorie professionnelle, populations défavorisées, etc.), nationalité, langue parlée, écrite ■ Données cliniques ■ Le motif de consultation, le diagnostic médical, les antécédents médicaux, chirurgicaux et nutritionnels, les examens biologiques, les traitements, les symptômes en particulier la douleur et l’inconfort engendrés par la pathologie et/ou par les effets secondaires des traitements mis en place, les contre-indications, les facteurs de risque cardio-vasculaire ■ Données sur les activités de la vie quotidienne et la qualité de vie À partir d’échelles d’évaluation utilisées suivant les différentes pathologies ou l’état de santé
  • 6. 6 Recueil de données spécifiques 1. Données cliniques complémentaires disponibles 2. Antécédents nutritionnels en lien avec le motif de consultation 3. Mesures anthropométriques : poids, taille, tour de taille, plis cutanés, circonférence brachiale, IMC 4. Données biologiques nutritionnelles : exploitation des marqueurs nutritionnels 5. Existence de troubles du comportement alimentaire 6. Indicateurs de la malnutrition (obésité, surpoids, dénutrition) 7. Existence de troubles de la mastication, de la déglutition, de troubles digestifs 8. Données sur les conditions de vie :Mode de vie, composition de la famille 9. Mode alimentaire religieux et/ou culturel, thérapeutique 10. Histoire du poids : poids de naissance, poids maximum et minimum dans l’histoire de vie, poids de forme, épisodes et cinétique de prise ou de perte de poids (grossesse, ménopause, décès, événements familiaux ou sociaux, dépression, perte d’autonomie, maladie, etc.)
  • 7. 7 Recueil de données spécifiques 1. Appréciation des moyens financiers : modalités des achats alimentaires (où, quand, comment, avec qui ?) 2. Appréciation des habitudes pour la préparation et la consommation des aliments : équipement ménager pour la préparation des aliments, nombre de repas, lieu de prise des repas et conditions (seul(e), en compagnie), durée et horaires des repas, consommations entre les repas, qui fait les achats ? Qui cuisine ? etc. 3. Ressentis lors de la prise alimentaire : plaisir ou contrainte, sentiment de faim ou de satiété, préférences (goûts, aliments, etc.) 4. Niveau d’autonomie psychologique en collaboration avec un psychologue ou psychiatre 5. Présence d’un handicap pouvant avoir des répercussions ou des conséquences sur les achats alimentaires, la préparation des repas, la façon de s’alimenter 6. Appréciation de l’activité physique ou sportive 7. Appréciation de la consommation de tabac : tentatives de sevrage, existence de compensations alimentaires, de craintes de prise de poids et de prise de poids réelle 8. Données sur la connaissance de la personne soignée 9. Appréciation des attentes par rapport au problème nutritionnel 10. Appréciation des motivations, des croyances alimentaires 11. Évaluation des acquis (connaissances, compétences, représentations) des personnes. Les personnes ont toujours des acquis en matière d’alimentation. Ces acquis sont évalués au moment du diagnostic et pendant les consultations de suivi pour mesurer l’évolution des comportements au regard des modifications négociées et souhaitées 12. Évaluation des consommations alimentaires : Quantitatives et qualitatives, chiffrées ou non
  • 8. 8 La consultation diététique ■ L’entretien de face à face, mené par un diététicien, se déroule soit en consultation, soit en hospitalisation, soit dans le cadre d’actions de prévention. ■ Les principes de l’entretien diététique sont les suivants : • la consultation diététique repose sur l’utilisation des techniques de communication appropriées et la création de conditions de dialogue qui permettent de mettre en place une relation de confiance • l’activité de consultation requiert de la part du diététicien des aptitudes relationnelles et des compétences en communication ; • pour mener à bien les étapes de la conduite de l’entretien diététique , il est indispensable de s’accorder le temps nécessaire, soit une heure environ pour la première consultation. La phase de diagnostic et l’élaboration des objectifs nécessitent parfois plusieurs séances de consultation ( la finesse de l’investigation).
  • 9. 9 La consultation diététique ■ La relation diét’éthique ? L’écoute active : avoir une attitude encourageante non culpabilisante, faire preuve d’empathie, être attentif au langage verbal et non verbal, être intéressé et encourageant. • L’utilisation pertinente de questions ouvertes et/ou fermées. • La reformulation pour confirmer la compréhension et l’adaptation entre soignant et personne soignée. • La reformulation par la personne des explications fournies par le diététicien permet d’en mesurer la compréhension et l’adaptation entre soignant et personne soignée. • L’aptitude à donner à la personne le rôle de décideur. Sa participation aux décisions qui l’affectent l’encourage à s’engager davantage au niveau du traitement. Elle facilite l’accès à l’autonomie. • L’aptitude à faire face aux émotions des personnes, en utilisant l’empathie et la rétroaction (analyser et tenir compte des réactions des personnes).
  • 10. 10 La consultation diététique Les étapes d’un entretien de consultation comprennent : • L’accueil : présentation des acteurs et du déroulement de l’entretien, c’est une étape fondamentale dans la réussite de la consultation. L’intimité de la personne et la confidentialité de l’entretien sont préservées, la consultation se déroule dans un lieu adapté et équipé a minima d’outils spécifiques. • Le corps de la consultation comprend les temps de : - recueil de données - analyse et formulation d’objectifs diététiques - élaboration d’une stratégie pour aboutir à une (des) action(s) réalisable(s) par le patient ; - évaluation des résultats - prise de décisions ;résolution de problèmes. • Le temps de synthèse : reprise des grandes étapes et des décisions retenues, puis fin de l’entretien sur une note positive.
  • 11. 11 Le diagnostic diététique des objectifs diététiques négociés ■ Le diagnostic diététique/des composantes : médicales, psychoaffectives, sociales, personnelles, les motivations et attentes, les habitudes de vie (activités physiques ?), les consommations alimentaires de la personne. ■ Les objectifs diététiques intégrés dans les objectifs nutritionnels : Peuvent nécessité l’intervention de professionnels de santé autres Peuvent nécessité des actions de support : aide au repas… ■ Les objectifs discutés avec le médecin et négociés avec le soigné. des objectifs réalistes : 3 maximum, pragmatiques et opérationnels
  • 12. 12 Des objectifs diététiques négociés des actions à formaliser pour une réalisation par la personne soignée Exemple : 2 objectifs à atteindre pour une personne en soins diététiques : un laitage par repas et 3 fruits maximum par jour. assistance à une mise en œuvre des actions et si besoin recourir à d’autres professionnels de santé et/ou à l’entourage. Des objectifs spécifiques et des orientations de la consultation : Consultation thérapeutique Consultation éducative Consultation de prévention
  • 13. 13 Orientations : consultation thérapeutique ■ Évaluer plus finement, si nécessaire, les consommations alimentaires. • Expliquer le lien entre pathologie et nutrition. • Transmettre des connaissances sur la composition (macro et micronutriments) des aliments, sur la place des aliments dans le traitement diététique et dans la vie quotidienne. • Transcrire la prescription médicale en alimentation quotidienne, acceptable pour le patient, en tenant compte en priorité des apports nutritionnels répondant à un besoin vital (taux de sodium, potassium, protéines, etc.). • Proposer des solutions pour apporter les corrections souhaitées, en utilisant parfois des supports nutritionnels (ex: compléments oraux). • Aider à résoudre des problèmes pour la réalisation de repas, la préparation d’aliments, les achats, etc., la gestion des réserves alimentaires, situations particulières : restaurant, voyage, etc.. • Évaluer la compréhension de la personne soignée. Concerne des personnes hospitalisées, à domicile ou en hospitalisation à domicile, ou suivies dans le cadre d’un réseau de santé. Permet de rétablir ou de maintenir un état nutritionnel satisfaisant, alors qu’il est perturbé par une pathologie, un traitement, un état physiologique particulier, et de contribuer à limiter les facteurs de risque. La réponse peut être aussi bien : une alimentation orale Qu’ une nutrition entérale .
  • 14. 14 Orientations:consultation éducative Concerne des personnes ayant besoin d’aide et d’accompagnement pédagogique pour modifier des comportements alimentaires. Met en oeuvre des compétences spécifiques et utilise des techniques de communication et des méthodes pédagogiques. L’éducation thérapeutique nutritionnelle est très souvent réalisée dans le cadre d’une démarche pluri-professionnelle. Les actions d’éducation thérapeutique : peuvent être liées à des traitements curatifs ou préventifs, et mettent en jeu des Techniques éducatives spécifiques. Expliquer le lien entre pathologie et nutrition. • Rechercher d’une façon pertinente : attentes, compétences, connaissances acquises, représentations alimentaires, difficultés, potentialités d’apprentissage, stade psychologique d’acceptation de la maladie. • Permettre à la personne soignée d’analyser ses habitudes de vie. • Rechercher et mesurer l’adhésion de la personne Soignée. • Aider à résoudre des problèmes pour : la réalisation de repas, la préparation d’aliments, les achats, etc. la gestion des réserves alimentaires, Situations particulières : restaurant, voyage, etc. • Négocier avec la personne soignée des actions d’adaptation ou de modification. • Mettre en œuvre des méthodes et techniques éducatives pour aider la personne soignée à acquérir des compétences et à prendre en charge son problème nutritionnel. • Évaluer la compréhension de la personne soignée.
  • 15. 15 Orientations : consultation de prévention ■ Concerne une prise en charge précoce pour une prévention primaire, secondaire ou tertiaire, pour des personnes à risque de développer une maladie chronique ou pour les personnes ayant besoin de connaissances sur l’alimentation et la santé à tous les âges et situations de la vie. ■ La prise en charge intervient en dehors des pathologies, le diététicien mène seul des actions de prévention. Expliquer, sans culpabilisation, le lien entre santé et état nutritionnel. • Aider les personnes à prendre conscience de l’utilité de modifier leurs comportements alimentaires. • Informer sur les règles de l’alimentation - santé. • Proposer des actions de changement. • Aider à résoudre des problèmes pour la réalisation de repas, la préparation d’aliments, les achats, etc., la gestion des réserves alimentaires, situations particulières : restaurant, voyage, etc. • Évaluer la compréhension de la personne soignée.
  • 16. 16 Les outils habituels des diététiciens Les outils de référence, utiles à la comparaison et l’interprétation des données recueillies, sont les suivants : - les apports nutritionnels conseillés (ANC) - un recueil sur les produits de santé - des tables de composition des aliments - un logiciel pour le calcul de la composition nutritionnelle des consommations alimentaires - des photos pour l’évaluation des portions alimentaires. Les outils de mesures objectives sont les suivants : - un pèse-personne - une toise - un disque de détermination de l’IMC - un mètre ruban - les formules de Harris et Bénédict ou de Black et al., pour le calcul de la dépense énergétique au repos (DER) - l’estimation de l’activité physique.
  • 17. 17 Les outils habituels des diététiciens Des outils de référence, utiles à la comparaison et l’interprétation des données recueillies : • les apports nutritionnels conseillés (Apports Nutritionnels Conseillés pour la population française. Paris Tec et Doc Lavoisier 2001, 3e édition), (www.afssa.fr) pour la population française sont les points de repères pour les besoins nutritionnels des personnes bien portantes ; • un recueil sur les produits de santé (par exemple le Vidal, www.afssaps.fr ), point de repère pour connaître l’interaction entre médicaments et aliments • des tables de composition des aliments (www.afssa.fr), Centre Informatique sur la QUalité des ALiments (CIQUAL). (http ://www.afssa.fr/ftp/basedoc/tablesaliments/Le_Ciqual.htm), normes alimentaires FAO/OMS (http://www.codexalimentarius.net) (www.fao.org/infoods/software_fr.stm); • un logiciel pour le calcul de la composition nutritionnelle des consommations alimentaires. Le diététicien doit acquérir et exercer sa capacité de discernement pour apprécier et effectuer le choix de tables de composition d’aliments intégrées dans ces logiciels (www.fao.org/infoods/software_fr.stm) • photos pour l’évaluation des portions alimentaires : par exemple SU.VI.MAX (Portions alimentaires : manuel photos pour l’estimation des quantités, 2e éd. Paris : Economica, 2003) (www.istna.cnam.fr/sites/suvimax/), Inserm (U351, équipe E3N, Manuel de photos, portions alimentaires, 94805 VILLEJUIF Cedex).
  • 18. 18 Les outils habituels des diététiciens Les outils de relevés des consommations alimentaires sont les suivants : - des guides d’entretien pour les diététiciens - des outils d’auto-évaluation destinés au patient La validité des résultats de l’évaluation des consommations dépend ■ de la qualité de l’organisation du diététicien, ■ de la sincérité des réponses ■ de l’aptitude des personnes soignées à répondre. Cette évaluation implique une technicité, un savoir-faire et du temps. Les guides d’entretien qui permettent d’apprécier : - les données sur les conditions et habitudes de vie de la personne soignée - les dispositions mentales dans lesquelles se trouve la personne soignée. — Les outils complémentaires adaptés à des pathologies ou situations particulières Les diététiciens peuvent utiliser des outils de recueil habituellement employés par les médecins ou par d’autres professionnels, sachant que leur utilisation n’est pas systématique. Elle nécessite des compétences complémentaires, acquises actuellement en formation continue dans l’attente de l’intégration dans les programmes de formation initiale. Ces outils sont utilisés pour des actes non invasifs.
  • 19. 19 Les outils habituels des diététiciens Des outils de mesures objectives : • un pèse-personnes (www.afnor.fr) ; • une toise pour la mesure de la taille, de la distance talon-genou pour la personne âgée de plus de 65 ans • un disque de détermination de l’indice de masse corporelle (IMC) (www.nutrimetre.org ) • un mètre ruban pour la mesure du tour de taille, bras, mollet • les formules de Harris et Benedict, calcul de la dépense énergétique : Homme = 66,5 + (13,75 x P) + (5 x T) – (6,76 x A) Femme = 655,1 + (9,56 x P) + (1,85 x T) – (4,67 x A). Ou les équations de Black (1996) : Hommes = 1,083. P0,48.T0,50. A-0,13 Femmes = 0,963.P0,48.T0,50. A-0,13 Avec le P = poids en kg, T = taille en mètres et A = âge en années • l’estimation de l’activité physique (www.inpes.sante.fr : document grand public « Bouger c’est la santé »). Et ANC 2001.
  • 20. 20 Guide : recueil de données pour évaluer la composition habituelle des repas
  • 21. 21 Guide : recueil de données pour évaluer la composition habituelle des repas
  • 22. 22 Guide : recueil de données pour évaluer la composition habituelle des repas
  • 23. 23 Guide pour le recueil de données de consommations alimentaires Exemple d’outil destiné à la personne soignée pour réaliser un relevé de consommations alimentaires (source : document de synthèse professionnel validé par l’ADLF, septembre 2005) – OUTIL d’EVALUATION
  • 24. 24 Guide pour recueil de données de consommations alimentaires
  • 25. 25 Guide autre pour le recueil de données de consommations alimentaires
  • 26. 26 Guide pour élaborer un diagnostic éducatif diététique
  • 27. 27 Guide pour élaborer un diagnostic éducatif diététique
  • 28. 28 Guide pour élaborer un diagnostic éducatif diététique
  • 29. 29 Traçabilité du soin : dossier de soins
  • 30. 30 Critères de qualité pour la démarche de soin diététique ■ Évaluer la qualité de la pratique et définir des plans d’amélioration si nécessaire ■ Harmoniser les pratiques professionnelles ■ Tous les diététiciens sont concernés
  • 31. 31 Critères de qualité pour la démarche de soin diététique ■ La démarche de soin diététique : « Irdiamise »: ■ Idendification du pb nutritionnel ■ Recueil de données générales et spécifiques ■ Diagnostic diététique et objectifs spécifiques négociés ■ Mise en œuvre des actions spécifiques ■ Evaluation au cours de chaque consultation et en fin de cycle.
  • 32. 32 Critères de qualité pour la démarche de soin diététique ■ Objectifs de qualité : ■ à la consultation initiale ■ à la consultation de suivi ■ à consultation finale ■ Objectifs spécifiques et objectifs communs : ■ Assurer une communication entre les professionnels pour une intégration des soins diététiques dans la stratégie thérapeutique ■ Créer un environnement propice à l’entretien diététique ■ Utiliser des outils appropriés à chaque étape de la démarche
  • 33. 33 Critères de qualité pour la démarche de soin diététique ■ A la consultation initiale ■ Identifier le pb nutritionnel ■ Recueillir les données pertinentes au regard du motif de la cs diététique, formuler un ou de objectifs diététiques et orienter la cs (thérapeutique, éducative…) ■ Définir et planifier les actions à mettre en œuvre à partir du(es) objectif(s) initiaux ou réajustés ■ Mettre en œuvre les actions spécifiques du diététicien à partir du diagnostic ou des objectifs initiaux ou réajustés
  • 34. 34 Critères de qualité pour la démarche de soin diététique ■ A la consultation de suivi : ■ Evaluer à chaque cs le(s) objectif(s) pour réajuster la démarche de soins ■ Mettre en œuvre les actions spécifiques du diététicien à partir du diagnostic ou des objectifs initiaux ou réajustés ■ A la consultation finale ■ Evaluer les résultats et décider des suites à donner à la fin du cycle des cs
  • 35. 35 Améliorer la pratique professionnelle ■ Comment faire cette évaluation ? ■ Éléments de traçabilité de la consultation diététique dans le dossier de la personne soignée ■ Données relevant de l’auto-évaluation ou d’un audit par un pair ■ En libéral ou à l’hôpital tout diététicien est concerné
  • 36. 36 La consultation avant la sortie ■ Une étape pour la personne soignée ■ Un soin au long cours à programmer ■ MF Vaillant (2008): « il est tout aussi difficile d’éduquer que d’être éduqué. » ■ L’éducation thérapeutique…
  • 37. 37 L’éducation thérapeutique (Patient) nutritionnelle ■ Sujet de réflexion majeur ■ Pas de moralisation, ni d’autoritarisme Eduquer ? ■ Dialoguer pour sortir des conflits ■ Développer une relation diét’éthique : 4 principes de Chappuis (1999)
  • 38. 38 Education thérapeutique 1.Concepts de l’éducation du patient Recouvre différentes actions : Informer Enseigner à apprendre, acquérir des savoirs Expériences partagées, activités faites ensemble 2. Critères de qualité de l’éducation diététique du patient Instaurer une relation d’éducation : le patient s’exprime ses préoccupations, ses besoins Le diététicien expose les objectifs éducatifs. Adapter les objectifs aux besoins : qu’est ce que le patient doit savoir au quotidien ? Que veut-il savoir ? Prévenir les obstacles socioculturels, économiques, environnementaux Quels sont les intérêts, désirs, valeurs, projets du patient ? Choisir le contenu, les étapes avec identification des priorités. Impossible d’aborder tous les contenus dans un laps de temps court. Critère à privilégier: intérêt pratique pour le patient. Favoriser la participation : aider à une identification par lui-même des effets bénéfiques de sa collaboration et de ses propres choix. Evaluer les besoins généraux, les besoins de santé (palliatifs, curatifs, préventifs), les besoins éducatifs Source : information diététique N°2, 1998
  • 39. 39 Education thérapeutique 3.Les obstacles à l’éducation du patient L’aspect émotionnel : acceptation de la maladie L’aspect cognitif : les représentations alimentaires ( ex: patients hypercholestérolémiques) ■ Des habitudes alimentaires difficiles à abandonner parce que toucher aux habitudes alimentaires c’est investir l’identité de la personne. Les modèles alimentaires fondent des identités individuelles et collectives « Je me dis zut tu ne vas plus cuisiner, il faut que tu revoies tes recettes, alors je craque. » (F, 69, célibataire, CSP-) ■ Des produits valorisés : « Je mangeais du beurre comme ça à la cuillère » (F, 25, célibataire, CSP+) ■ Le fait de cuisiner ou de pouvoir déléguer « Ça marcherait si je prenais chacun de mes repas à mon domicile avec quelqu’un qui prépare des repas qui correspondent à ces critères » (H, 64, célibataire, CSP+) ■ Perte de repères quant aux produits de substitution « J’ai trouvé ça hyper dur, j’ai vu toute la liste et je me suis dit qu’est ce que je vais bien pouvoir manger ? » (F, 25, célibataire, CSP+) Source : Tristan fournier- http://ifsitoulouse.free.fr/1ere%20annee/sociologie%20_alimentation.pdf
  • 40. 40 Education thérapeutique Quelle action pour quel patient ? ■ Patient « acteur de son traitement » : poursuivre l’information ■ Patient « qui fait gage de bonne volonté mais… » : puisqu’il a les connaissances et qu’il n’arrive pas à les mettre en application chez lui, freins environnementaux, essayer de faire changer ses pratiques (actions participatives à un niveau individuel ou familial) ? ■ Patient « opposant » : utiliser le groupe familial comme un levier d’action : actions participatives par l’environnement (groupe de discussion par exemple). Mais aussi actions directes pour une internalisation, lui permettant d’être davantage acteur de son traitement (plaquette d’information ou carnet de consommation). ■ Patient « fataliste » : Actions directes (plaquette d’informations et / ou carnet de consommation) et actions participatives (coaching et / ou groupe de discussion)
  • 41. 41 Education thérapeutique Un avenir certain pour la profession de diététicien dans la prévention et l’éducation thérapeutique. Pour les diététiciens, difficultés à proposer une éducation thérapeutique nutritionnelle de qualité : Maîtrise des méthodes pédagogiques Organisation matérielle et dans le temps
  • 42. 42 Le droit à la nutrition et à un soin diététique.. « L’hydratation et l’alimentation appartiennent à l’intangible « droit à la vie », valeur suprême dans l’échelle des Droits de l’homme selon la Cour européenne des Droits de l’homme. Il s’agit donc d’un droit inaliénable, imprescriptible, garant de la possibilité d’exprimer les libertés physiques et individuelles. Ce droit est présent dans toutes les Conventions internationales et, en tout premier lieu, le Pacte des Nations Unies de 1966, premier texte stipulant nommément le droit à l’alimentation (droit à la nourriture). Cependant à l’hôpital, lieu privilégié du soin, professionnalisé et technicisé, toutes les enquêtes – notamment françaises et européennes – montrent que ce besoin et ce droit ne sont que depuis fort peu de temps, et encore partiellement, pris en compte. Il reste toujours ‘normal de maigrir à l’hôpital’. » Pascal Crenn, Le droit à la nutrition : un droit de l’homme à promouvoir et à défendre Nutrition clinique et métabolisme 23 (2009) 172–181
  • 43. 43 Conclusion ■ Œuvrer pour une autonomisation de l’acte alimentaire et une reprise de pouvoir sur leur corps des personnes soignées. ■ Rénovation pour de nouveaux rapports aux pouvoirs. Une idée que chaque éducation alimentaire est mise au service de la personne . ■ Dans ce combat d’idées, personnels hospitaliers, ou acteurs paramédicaux, la famille, les adultes et les enfants sont impliqués et deviennent actifs pour renforcer la valeur éthique de l’acte diététique.
  • 44. ■ Merci de votre attention 44