Presentation by Mahalmoudou Hamadoun, CILSS Restricted meeting of the Food Crisis Prevention Network - RPCA/Réunion restreinte du Réseau de prévention des crisis alimentaires - RPCA 10-12 April 2017, Paris/10-12 avril 2017, Paris

1. PARIS, 10 AVRIL 2017
RÉUNION RESTREINTE
ROLE ET PLACE DU RPCA DANS LE
RESEAU MONDIAL SUR L’INSECURITE
ALIMENTAIRE, LA REDUCTION DES
RISQUES ET LES REPONSES FACE
AUX CRISES ALIMENTAIRES
par Mahalmoudou Hamadoun, CILSS

2. PLAN
1. Implication du Sahel et de l’Afrique de
l’Ouest
2. Principaux messages livrés par le
CILSS au nom du RPCA

3. Implication du Sahel et de l’Afrique
de l’Ouest
En tant que coordonnateur du Dispositif PREGEC du RPCA, le
CILSS a été mandaté pour représenter la région dans les discussions
sur la mise en place de ce Réseau mondial.
A ce titre et à partir d’Avril 2016, le CILSS a été convié par la FAO et
l’UE à prendre part à des rencontres de haut niveau relatives à la
création d’un réseau mondial sur l'insécurité alimentaire, la réduction
des risques et les réponses face aux crises alimentaires dont
l’objectif est d'améliorer l'impact des interventions lors de crises
alimentaires mondiales en produisant régulièrement et en temps réel
des rapports conjoints, étayés par des analyses clés et proposant
des interventions rapides.

4. Implication du Sahel et de l’Afrique
de l’Ouest
Après Bruxelles en Avril 2016 : La première conférence de haut
niveau à Bruxelles sur le thème « Innovative Ways for Sustainable
nutrition, Food Security and inclusive Agricultural Growth » au
Palais d’Egmont.
Rome en mai 2016 : seconde rencontre organisée par la FAO, le
PAM et l’EU en marge du Sommet humanitaire Mondial organisé par
les Nations Unies. Cette rencontre consacre le lancement du réseau
mondial pour des évaluations conjointes et pour une action
concertée. Le CILSS a été représenté par son Secrétaire
Exécutif.
Le Réseau a été lancé a été lancé en Octobre 2016 à Istanbul par
l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture
(FAO), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Union
européenne.

5. Implication du Sahel et de l’Afrique
de l’Ouest
D’autres rencontres majeures sur le réseau ont été
organisées, notamment en octobre 2016, en marge de
CSA (CFS 43) organisé à Rome au siège de la FAO et
auxquelles le CILSS a pris part et a présenté les succès du
RPCA à travers un panel intitulé : Stepping up
partnership: A joint global analysis of food crises to
inform planning and resource allocation décisions
Outre ces rencontres de haut niveau, et sur la base des
résultats des analyses du dispositif PREGEC du RPCA, le
CILSS a contribué au processus de rédaction du rapport
mondial 2017 sur l’insécurité alimentaire et nutritionnelle

6. Principaux messages livrés par le
CILSS au nom du RPCA
De question de la résilience :
• Le lancement de AGIR en 2012 a permis au Sahel et à l’Afrique
de l’Ouest de mettre toutes les initiatives en cohérence dans
une vision multisectorielle afin de tenir compte de la
dimension multifactorielle des crises alimentaires et
nutritionnelles embrassant à la fois les questions liées à
l’agriculture, la protection sociale, la santé, l’éduction, l’eau,
l’hygiène et l’assainissement, etc.
• AGIR nous a permis de disposer d’un Cadre fédérateur et de
convergence permettant un renforcement plus durable de la
résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle

7. Principaux messages livrés par le
CILSS au nom du RPCA
Le succès de AGIR dans la région repose sur deux éléments
essentiels :
• le premier et le plus déterminant est que la région disposait d’un outil de
renforcement de la gouvernance régionale de la sécurité alimentaire et
nutritionnelle qui est le Réseau de prévention des crises alimentaires
(RPCA) ; c’est dans l’enceinte du RPCA que fut négociée les grandes
orientations de l’Alliance, y compris la compréhension commune de ce
que c’est que la résilience. Tout a été animé de manière inclusive et
participative dans l’enceinte du Réseau.
• le deuxième élément est qu’AGIR a trouvé la région déjà engagée dans la
résilience depuis des décennies. D’ailleurs toutes les priorités résilience
des pays émanent des politiques et programmes déjà existants. En
permettant de fédérer les intérêts de la communauté internationale avec
les nôtres dans une vision de partenariat de long terme, AGIR a créé la
solidarité nécessaire pour un renforcement durable de la résilience.

8. Principaux messages livrés par le
CILSS au nom du RPCA
S’agissant du “joint global assessment as the one promoted by
the EU”
• Le Sahel et l’Afrique de l’Ouest dispose déjà d’un outil de renforcement de
la gouvernance régionale de sécurité alimentaire et nutritionnelle – à
savoir le RPCA qui a été créé depuis plus de 30 ans. Le RPCA constitue
pour les sahéliens et ouest- africains un outil de renforcement des
capacités collectives, permettant de produire régulièrement des données,
de négocier des consensus sur l’information à livrer ainsi que les actions
prioritaires à mettre en œuvre.
• De ce point de vue, le Mécanisme global promu par l’UE doit s’inspirer de
cette expérience accumulée à travers le RPCA et, mieux de s’appuyer sur
le RPCA pour avoir l’information fiable nécessaire pour une agrégation au
plan international.

9. Principaux messages livrés par le
CILSS au nom du RPCA
En terme de conseils pour les prochaines étapes of the Global
Network for Food insecurity, Risk Reduction and Food Crises
Responses
• Le Mécanisme ou Réseau global ne peut pas être construit sur du néant. Il
devrait s’appuyer sur des dispositifs cohérents et pertinents à la base.
Deux conseils clés en termes d’étapes à venir pour la construction du
Réseau global :
• Le premier serait de faire en sorte que toutes régions du monde aient un
outil de gouvernance régionale de la sécurité alimentaire et nutritionnelle
du même modèle que notre RPCA. Pour être plus direct, il faut faire une
réplication du RPCA dans les régions qui n’en disposent pas pour le
moment. Cela présente l’avantage de disposer déjà d’une information
consensuellement validée à la base au niveau des régions avant leur
agrégation au plan international.

10. Principaux messages livrés par le
CILSS au nom du RPCA
En terme de conseils pour les prochaines étapes of the Global
Network for Food insecurity, Risk Reduction and Food Crises
Responses
• Le deuxième conseil est de doter rapidement ce Réseau mondial d’un
mécanisme de validation et de construction du consensus autour de
l’information. C’est sur cet élément que reposent la pertinence et la
crédibilité du RPCA et tout cela est codifié à travers la Charte pour la
prévention et la gestion des crises alimentaires (Charte PREGEC) adoptée
en 2011. Sans cela, le risque de contestation pourrait nuire à la longévité
de ce Réseau global. Là également, le RPCA pourrait partager son
expérience accumulée depuis plus d’une trentaine d’années.

11. Principaux messages livrés par le
CILSS au nom du RPCA
En terme de facteurs de succès du RPCA, il faut retenir quatre:
• L’appropriation : Tous les membres se sentent concernés, sont
convaincus et partagent les raisons qui ont suscitées sa création ; une
utilité perçue par tous. Le Réseau Mondial devrait à tout prix s’assurer
d’une telle appropriation s’il veut être durable ;
• L’existence d’une boussole de la gouvernance régionale de la SAN,
négociée et adoptée dans le cadre du RPCA, que tous les membres du
Réseau ont l’obligation de suivre. Il s’agit de la Charte PREGEC dont la
région s’est dotée depuis 2011, à la suite de la Charte de l’aide alimentaire
adoptée en 1990. Le Réseau Mondial devrait également se doter d’un Code
de bonne conduite ;
• La capacité à construire le consensus sur l’état de la situation alimentaire
et nutritionnelle ; c’est un exercice difficile, mais le RPCA a appris à le faire
depuis 1984. Ce défi auquel le Réseau Mondial doit faire face est en lien
avec le niveau d’appropriation de ses membres ;

12. Principaux messages livrés par le
CILSS au nom du RPCA
• La connexion du Réseau avec les Centres de prise de
décisions : Ce que fait le Réseau irrigue les instances
décisionnelles des pays et de leurs organisations régionales
(CEDEAO, UEMOA et CILSS), ainsi que celles PFTs (OCHA) ;
le RPCA s’est montré utile pour la prise de décision et tout
cela n’est possible qu’avec un minimum de consensus. Le
Réseau Mondial devrait confirmer qu’il est d’utilité pour la
prise de décision, sinon son action est vouée à l’échec. ;

13. Contribution du RPCA au Réseau
Mondial
Du membership du réseau Mondial
• Si l’idée de bâtir le mécanisme global sur des instruments régionaux de
type RPCA pour le Sahel et l’Afrique de l’Ouest, est une option retenue, le
Membership de ce Réseau mondial sera alors les ‘Réseaux régionaux’, et
dans la région Sahel et Afrique de l’Ouest, il s’agit naturellement du RPCA
qui est membre et qui pourrait naturellement déléguer le CILSS pour le
représenter en tant que co-animateur du Réseau au nom de tous ses
membres.
• Cela a une logique dans la région Sahel et Afrique de l’Ouest, car, dès que
l’on parvient à un consensus sur la situation alimentaire et nutritionnelle
(dans le cadre du RPCA), celui-ci n’appartient pas à une institution
donnée, mais devient un bien collectif du Réseau et par conséquent de
tous ses membres. Cette compréhension des choses est importante et
justifie la pertinence de bâtir le membership autour de Réseaux de type
RPCA, plutôt que sur des institutions prises isolement. Le consensus sur
l’information sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle devrait être
négocié dans chaque région du monde avant d’arriver au niveau mondial.

14. Contribution du RPCA au Réseau
Mondial
Du membership du réseau Mondial
• En résumé : Pour une région organisée comme le Sahel et
l’Afrique de l’Ouest, c’est le RPCA qui assure le Membership,
et (en concertation avec la CEDEAO et l’UEMOA assurant le
pilotage politique du RPCA), le CILSS, en tant qu’institution
responsabilisée par les membres du RPCA pour piloter le
dispositif PREGEC du RPCA, pourrait être mandaté de parler
au nom du RPCA dans ce Réseau mondial. Nous ne
percevons donc pas la question de membership par
institution isolée, comme CILSS, CEDEAO ou UEMOA. .

15. Merci de votre aimable attention !