2. POURQUOI L’ALLEMAGNE ET
BERLIN
sont -elles devenues des enjeux de la guerre froide?
Caricature
américaine,
Dick Spencer,
1948.
En juin 1948,
les Soviétiques
bloquent tout
accès terrestre
à Berlin-Ouest.
Les Américains
m e t t e n t e n
place un pont
aérien pour
ravitailler les
deux millions
e t d e m i d e
Berlinois de
l’Ouest.
3. •LA PREMIÈRE CRISE DE BERLIN : LE BLOCUS (1948-1949)
En 1945, l’Allemagne et Berlin sont divisés en quatre secteurs d’occupation.
Dès 1946 la question du statut de ces territoires accroît les tensions entre les anciens alliés.
1. Les 4 zones d’occupation de l’Allemagne
en 1945
2. Les 4 secteurs d’occupation de Berlin
3. Affiche quadrilingue à Berlin
4. En 1948, Staline décrète le blocus de Berlin-Ouest : les routes,
les voies ferrées et les canaux qui desservent la ville sont
coupés, empêchant toute personne d’en sortir ou d’y entrer.
Les Alliés occidentaux mettent en place un pont aérien pour
ravitailler la ville.
À l’origine, il est apparu que le blocus soviétique de Berlin
était destiné premièrement à
obtenir des concessions des
puissances occidentales à
propos de l’Allemagne de
l’Ouest et deuxièmement à
forcer les États-Unis, le Royaume-Uni et la France à
évacuer Berlin. Le refus des Occidentaux de négocier sous
la menace a apparemment convaincu le Kremlin 1que ses
chances d’accomplir le premier objectif étaient
compromises. La stratégie soviétique se concentre
maintenant sur le second objectif, visant à pousser l’Ouest
soit à évacuer la ville, soit à négocier des conditions qui
rendraient les positions occidentales à
Berlin inefficaces et éventuellement
intenables.
Rapport de la CIA, 10 décembre 1948
3
Le Blocus de
Berlin
Caricature
américaine,
Dick Spencer,
1948.
6. •LA DEUXIÈME CRISE DE BERLIN : LE MUR (AOÛT 1961)
Construction du mur par l'armée est-allemande
7. En 1963, le président des États-Unis
John F. Kennedy se rend à Berlin-
Ouest pour manifester le soutien de
son pays aux habitants de la ville.
La liberté a ses difficultés et la
démocratie n’est pas parfaite, mais
nous n’avons jamais eu à ériger un
mur pour contraindre nos habitants
à rester, pour les empêcher de nous
quitter. […] Je ne connais pas
d’autre ville, pas d’autre cité, qui ait
connu dix-huit années de siège et soit restée aussi pleine de
force et de vitalité, d’espoir et de détermination que Berlin-
Ouest. Bien que le mur soit la démonstration la plus visible et la
plus manifeste des défaillances du
système communiste, […] nous n’en
tirons aucune satisfaction, car […] ce
mur est une offense faite, non
seulement à l’histoire, mais à
l’humanité, puisqu’il divise des familles,
sépare des couples, des frères et des
sœurs, et un peuple qui souhaite être
réuni. […] Tous les hommes libres, où
qu’ils vivent, sont citoyens de Berlin,
c’est pourquoi, en homme libre, je
réclame l’honneur de dire : « Ich bin ein
Berliner. »
John F. Kennedy, président des Etats-Unis, discours prononcé à
Berlin le 26 juin 1963.
6
Ich Bin ein
Berliner
9. •LA CHUTE DU MUR (NOVEMBRE 1989)
« Ich bin ein Berliner », caricature de Plantu, Le Monde, 11 novembre 1989
10. Aucun d’entre nous n’oubliera
jamais cette nuit du 9 au 10
novembre durant laquelle les
Berlinois ont pu pour la première
fois depuis 28 ans circuler à
nouveau librement dans leur ville et
se serrer dans les bras les uns les
autres. Nous Allemands, avons
ressenti en même temps une vague
générale de sympathie et d’émotion
partagée lorsque les hommes à
Berlin-Est et en RDA ont franchi murs et
barbelés et que les Allemands ont célébré
leurs retrouvailles.
Helmut Kohl, chancelier allemand de la
RFA, discours prononcé à Paris le 17 janvier
1990.
9
La chute du mur : un symbole
de la fin de la guerre froide
Helmut Kohl (1930-2017) en 1989.
11. 10
Berlinois de l’Est passant le
mur, 12 novembre 1989.
La chute du mur de Berlin (9 novembre 1989)
Sur la banderole : « Pour une ville de Berlin sans mur, une
Allemagne sans char, une Europe sans frontières ». Le 9
novembre, après des semaines de manifestations en RDA, la
liberté de circulation est annoncée. Immédiatement, les
Berlinois de l’Est forcent le passage vers l’Ouest et la RFA,
mettant fin à 28 ans de séparation.