« Postradiomorphoses : petit bilan des mutations radiophoniques à l’ère du numérique », Radiography, 15 octobre 2013, http://radiography.hypotheses.org/906
De la place accordee aujourd’hui au silence à la radio
Postradiomorphoses : petit bilan des mutations radiophoniques à l’ère du numérique
1. Postradiomorphoses : petit bilan des
mutations radiophoniques à l’ère du
numérique
Sebastien Poulain
« Postradiomorphoses : petit bilan des mutations radiophoniques à l’ère du numérique »,
Radiography, 15 octobre 2013, http://radiography.hypotheses.org/906
POSTRADIOMORPHOSES : PETIT BILAN
DES MUTATIONS RADIOPHONIQUES À
L’ÈRE DU NUMÉRIQUE
15 OCTOBRE 2013 PASCAL RICAUD 2 COMMENTAIRES
Sebastien Poulain, Doctorant au laboratoire MICA,
Université Bordeaux 3, Sebastien.Poulain@gmail.com
2. Le changement de la place et du statut des journalistes radio – dont nous avons rendu
compte récemment[1] à propos d’une matinée organisée par le CFPJ Lab[2] et qui sera
plus profondément traité lors le colloque « Information et journalisme radiophonique à
l’ère du numérique » organisé par le GRER à Strasbourg les 20 et 21 mars 2014[3] – est lié
à des changements plus globaux dans le média radiophonique qui ont été largement
abordés lors de plusieurs colloques internationaux du GRER dont « Vers la Post Radio.
Enjeux des mutations des objets et formes radiophoniques » en 2009[4]. Nous voudrions
simplement évoquer certains traits saillants de cette nouvelle mutation radiophonique :
les contenus d’abord, l’écoute ensuite, l’économie enfin.
I La mutation des contenus
La diversification
Le numérique profite à de nombreux acteurs de la radiophonie et du son. Les radios
locales –commerciales ou associatives – deviennent internationales et profitent – si elles
en ont les moyens – des technologies utilisées par les grandes radios. Toute institution
productrice de contenus sonores (Le CNRS a, par exemple, sa radio.) ou souhaitant faire
de la communication événementielle (festival, salon…) ou quotidienne (magasin,
transportencommun…), voiretout individu ala possibilité decréesa radio internationale
sur son ordinateur (Par exemple, grâce à Radionomy dont nous reparlerons plus loin.).
Evidemment, les moyens matériels, humains, techniques, marketing, économiques,
communicationnels sont incommensurables entre des « micro-radios » faites à la maison
et les « macro-radios » internationales, à l’image, dans les années 1970-1980, de la
différence entre les « radios périphériques » et « radios d’Etat » d’une part et les « radios
libres »[5] d’autre part, même s’il y avait déjà de fortes inégalités entre les différents
entrepreneurs radiophoniques[6]. En plus de la radio IP, la Radio numérique terrestre
(RNT), qui rencontre bien des difficultés[7], rendra accessibles de nouvelles radios
puisque le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a reçu 178 dossiers de candidatures
(sans ceux, notables, des groupes Lagardère, NextRadioTV, NRJ et RTL) dans le cadre de
l’appel aux candidatures lancé le 26 mars 2008 et actualisé le 12 avril 2012. L’assemblée
plénière du CSA du 15 janvier 2013 a décidé de délivrer 106 autorisations dans les zones
de Paris (20 radios de catégorie A, 14 B, 32 D, 1 E dans 7 multiplex contre 13 A, 12 B, 17
D aujourd’hui), Marseille (15 A, 9 D, 29 D, 1 E dans 6 multiplex contre 8 A, 3 B, 9 C, 5 D, 3
E aujourd’hui) et Lyon (14 A, 11 B, 28 D, 1 E dans 6 multiplex contre 11 A, 7 B, 7 C, 7 D, 3
E aujourd’hui). La norme DAB+ (en vigueur en Grande Bretagne, Allemagne, Suisse et
Danemark) vient d’être ajoutée par le ministre du redressement productif Arnaud
Montebourg, la ministre délégué à l’économie numérique Fleur Pellerin et la ministre de
la culture et de la communication Aurélie Filippetti à la norme T-DMB prévue par l’arrêté
du 3 janvier 2008[8]. Par rapport à la norme T-DMB, la norme DAB+ permet d’accroître
le nombre de radios par multiplex diffusé et de réduire ainsi le coût de diffusion mais elle
est moins efficace pour la diffusion de données associées (par rapport aux composantes
MPEG-4 vidéo et BIFS de la T-DMB) et moins adaptée à une radio hybride broadcast-IP.
La programmation artistique et documentaire
Au-delà de la radio traditionnelle (parlée et musicale), c’est la radio artistique et
documentaire[9] qui a pu se développer[10]. Alors que les radios traditionnelles donnent
3. très peu d’espace aux artistes et documentaristes, internet leur donne une visibilité
inédite. Ce n’est plus vraiment de la radio (au sens où on définirait la radio comme du
« flux sonore organisé »), mais il y a émulation, découverte[11], métissage… à l’image des
rencontres de l’Association pour le développement du documentaire radiophonique et de
la création sonore (Addor).
La programmation musicale
En plus d’avoir un choix cornélien parmi une galaxie de radios numériques très
spécialisées, les auditeurs ont la possibilité d’influencer le cours de la programmation
musicale. Les demandes de titres de chansons est une activité traditionnelle de la radio,
en particulier de la radio musicale. Mais les webradios, qui se multiplient, permettent aux
auditeurs d’influencer le cours des musiques diffusées grâce à un simple clic. Les
webradios proposent des directions de programmation qui sont infléchies par les
préférencesdesauditeurs[12].Celaaboutitàdes webradiosindividualisées[13] à la limite
des listes d’écoute personnelle (« play list ») où il y a peu de déceptions mais aussi peu de
découvertes et où l’auditeur est assez peu en contact avec la publicité (plus du tout s’il y a
abonnement) et plus du tout avec des journalistes (bulletins d’information) et des
animateurs, donc avec le risque de perte d’incarnation, d’humanité, de socialisation et
d’identification : des robinets à musique et à publicité pour le dire vulgairement. Radio
France vient, quant à elle, d’annoncer la création d’un huitième réseau, baptisé RF8, un
site d’écoute et de partage de musique en ligne qui veut devenir prescripteur sur le Web
enmatière de musique. Il permettra d’écouter,parmiles 1,6 millions detitres quepossède
la Maison de radio, un flux linéaire et en continu, mais aussi des sélections de huit titres
(maximum), disponibles pendant plusieurs semaines, et des listes mémorisables sur
iTunes[14] et Deezer[15].
La méta-radiophonie
Il y a un enrichissement considérable des contenus méta-radiophoniques[16] : pré-
radiophonie (les fréquences[17] et les programmes annoncés des semaines en avance
avec des extraits), post-radiophonie (comptes-rendus d’émissions, gestion des podcasts),
péri-radiophonie (coulisses, bibliographie, webographie, biographie des invités et
animateurs, présentation des émissions, réseaux sociaux, blogs, forums), synchro-
radiophonie[18] (titres des émissions, noms des interprètes et auteurs des chansons,
noms des invités et des animateurs, heures de début et de fin des émissions, vidéos,
images[19], photos, diaporama, du tagging (marquage de chanson que l’on aime) ou
encore de l’information sur l’actualité, la météo, les sports, la circulation automobile).
II La mutation de l’écoute
La spatialisation et temporalisation radiophonique
L’espace et le temps de l’écoute radiophonique évoluent. Si la possibilité d’écouter des
radios étrangères/internationales – radio Moscou, BBC, VOA, RFI… – ne date pas
d’aujourd’hui[20], il est possible d’écouter les émissions de n’importe quelle radio de
n’importe quel pays pourvu qu’elle soit en ligne[21]. Le rapport au territoire s’en trouve
modifié, et provoque de nouvelles pratiques d’écoute (découverte de radios lointaines,
maintien du lien avec un pays d’origine[22]). Par ailleurs, il y a délinéarisation, élasticité
du moment de l’écoute. A la radio historique de flux, du direct, de l’oubli et de l’éphémère
s’ajoute la radio patrimoniale à la demande, archivée[23], décalée, augmentée[24],
4. complémentaire, de rattrapage et même par « portions » (trois minutes à partir d’une
heure d’émission)[25]. Si la radio permettait déjà une écoute en mouvement et flexible, ce
phénomène est fortement accentué par la multiplication des canaux de distributions
(opérateur téléphonique, FAI, RNT, satellite) et des terminaux de réception (récepteur
numérique, PC, mobile, TV).
L’interactivité
Les auditeurs semblent plus que jamais[26] en demande d’interactivité et de réactivité,
domaines dans lesquels les réseaux sociaux sont devenus maitres. Donc, les radios sont
amenées à donner la possibilité de participer au « récit radiophonique »[27] via une
ouverture d’antenne, leurs commentaires sur les sites internet, des SMS, des tweets, des
« likes », des e-mails, des messages dans des « fils » de forums, y compris dans des
émissions où leur parole était peu prise en compte auparavant[28]. Cette parole est
contrôlée parfois a posteriori (pour les commentaires) alors que les radios ont toujours
tenté de contrôler au maximum a priori les auditeurs : y compris les émissions avec
participation du public où les auditeurs subissent la plupart du temps un interrogatoire
au standard de la radio, notamment quant à leurs intentions radiophoniques et leurs
capacités en communication orale. Chacun est invité à s’exprimer sur tout, partout, tout
le temps, avec tout le monde. Cela aboutit à une forme de journalisme
« participatif »[29] de type « réflexif ». Les auditeurs ne sont pas forcément producteurs
d’informations de première main, mais ils commentent, critiquent, réfléchissent,
partagent les liens hypertextes ce qui aboutit à un enrichissement variable : du répétitif
inintéressant à la réflexion approfondie et argumentée.
La mesure
Du fait de la multiplication des radios et des plates-formes de diffusion, les pratiques des
auditeurs sont fragmentées[30], dispersées et plus complexes à mesurer, rendant par là-
même le travail des annonceurs, des média planners et des publicitaires difficile et
stratégique. Mais contrairement à ce qui se passe lors de l’étude de l’audience des radios
hertziennes où Mediamétrie fait appel à la mémoire à court terme des auditeurs pour
avoir une idée de l’écoute tous les quarts d’heure, les sites internet des webradios et des
radios hertziennes donnent une idée très précise en temps réel de ce qui s’y passe (durée
de la visite, zones de clic…) et donc des préférences, goûts, habitudes… avec un suivi
individualisé en termes de trajectoire numérique grâce au data mining et plus
précisément le Web analytics (avec la méthode Site-Centric et/ou User-Centric). D’un
point de vue plus global, l’Office de justification de la diffusion (OJD)[31] a contrôlé
l’audience de 6 303 stations numériques[32] en juin 2013 en s’appuyant sur Adswizz et
des CDN (Content Delivery Networks) comme Smartjog ou Infomaniak[33]. Il s’agit des
radios numériques certifiées sur la base de mesures de diffusion numérique globale,
contrôlées à partir des fichiers journaux correspondants et ayant cumulé au minimum
cinq heures d’écoute. Cette étude mesure trois types d’audience : l’audience de groupes et
réseaux (ceux-ci disposant parfois de nombreuses radios et marques : réseaux
Radionomy, groupes NRJ, Nova, Sud Radio, Oüi FM, Classic & Jazz, Public Santé, FG,
Futuradios, Hotmixradio), celles des marques de webradios (ceux-ci disposant parfois de
nombreuses webradios) et celles des webradios. Si les radios « premium » (les radios
diffusant déjà sur les ondes : NRJ, Nostalgie, Nova…) trustent les premières places du
classement (donc leurs marques et leurs groupes aussi), certaines webradios non
premium et n’appartenant pas à un groupe sont « en embuscade » (ABC lounge, Zonafly,
RadioNomix, Enjoystation, Futurstation, RTFM, Radio Mozart) dans le top 20 et devant
5. certaines « premium » (TSF jazz, Ado FM ou Voltage) en terme d’« écoute active »
(nombres de sessions d’au moins 30 secondes qui peuvent être nombreuses au cours
d’une journée). Pour donner une idée, NRJ est à la fois le premier groupe (mais derrière
le réseau Radionomy) avec environ 43 millions d’« écoutes actives » (le cinquième et
dernier groupe – Classic & Jazz – ayant environ 600 mille « écoutes actives »), la première
marque avec environ 31 millions d’« écoutes actives » (la centième marque – Radio
xtreme – ayant environ quatre mille « écoutes actives ») et la première audience pour sa
webradio premium avec 7,7 millions d’« écoutes actives » (la centième – Costa del mar de
Radionomy – ayant environ 206 845 « écoutes actives »). En juillet 2013, où le contrôle
d’OJD[34] aportécette foissur7 855 radios(dont5.867 ont dépasséles 5 heuresd’écoute
au cours du mois), les classements sont parfois substantiellement modifiés, notamment
pour les radios non premium et a fortiori les radios n’appartenant pas à un groupe : Costa
del mar qui passe de la 100ème place à la 79ème (avec 256 393 « écoutes actives »), Jabbo
RadioFM qui apparaît directement à la 28ème place mais avec 34 secondes d’écoute
moyenne pour 541 863 « écoutes actives », MusicXpres qui passe de la 64ème place (avec
290 497 « écoutes actives ») à la 90ème place (avec 239 969 « écoutes actives »), RTFM qui
passe de la 16ème place (763 385 « écoutes actives ») à la 48ème place (361 517 « écoutes
actives »)… On remarque donc la volatilité de l’écoute en fonction de possibles coups
médiatiques, decampagnesde communication, d’événements,del’actualité. On remarque
aussi l’importance – qui n’est pas non plus une nécessité – du soutien d’un groupe et de
ses moyens marketings, communicationnels, humains, économiques pour espérer attirer
l’audience. En ce qui concerne la durée moyenne d’écoute par session d’« écoute active »
calculée sur l’ensemble des WebRadios, elle se situe à 34 min et 34 s et varie entre 2 min
42 s pour Devocion Radio _ Musica Cristiana et 1 h 50 min 30 s pour ABC Jazz. On peut
faire l’hypothèse que l’écoute des webradios correspond à des moments courts et
spécifiques de la journée : la pause déjeuner, la consultation des mails ou des réseaux
sociaux.Leswebradiosouvrentla porteaux «niches » d’audience(musique latine, techno,
rap…), notamment les plus « élitistes » – jazz et classique – qui peuvent être très bien
classées – Radio Classique (13ème), Radio Mozart (17ème), TSF Jazz (23ème), Classic et Jazz
(37ème) – car les CSP+ peuvent les écouter en toutes discrétion (avec des casques) tout en
travaillant. Par ailleurs, les podcasts font aussi bouger les classements traditionnels de
Médiamétrie : ils placent, par exemple, France Culture (543 000 téléchargements de
l’émission de philosophie « Les Nouveaux Chemins de la Connaissance » d’Adèle Van
Reeth) derrière Europe 1, et devant RTL ou France Inter[35].
III La mutation économique
Le marché médiatique
La presse radio, de même que la presse écrite et télévisuelle, tendent à se dissoudre dans
un espace médiatique numérique multidimensionnel tout en conservant tout de même en
grande partie leur identité traditionnelle et leur audience massive (mais vieillissante). Il
y a visualisation (images et vidéos : montrer le dire) et transcription (écrire le dire) de la
radiophonie de même qu’il y a « audiovisualisation » de la presse écrite (en ligne à
l’origine ou pas) et transcription de la presse télévisuelle. Les radios engendrent des
télévisions (NRJ 19, BFM TV) tandis que des télévisions engendrent des radios (tentative
de LCI sur la RNT avec LCI Radio, et en quelque sorte Arteradio). Enfin, la presse écrite,
elle-même, et comme dans les années 1980, crée des radios à l’image de Télérama avec
Télérama radio ou de L’Equipe avec RTL-L’Equipe.
6. Les ressources humaines
Il y a une montée en puissance de la place des personnels spécialisés dans le marketing,
le planning stratégique, la communication et les technologies liées à la numérisation des
radios. Le métier radiophonique traditionnel (l’animation d’une antenne) est au centre
d’une galaxie de canaux numériques (sites internet, blogs, réseaux sociaux, applications,
e-mails, forums…) où chacun, du personnel administratif aux techniciens en passant par
les auditeurs, est invité à réagir, préparer, commenter pour peser sur la programmation
et le devenir des émissions et de la radio en général. Mais il existe de plus en plus des
formes de décentralisation (par rapport au métier traditionnel) de par l’existence de
portails internet produisant des contenus (informations, divertissements…) parfois
totalement indépendants des contenus radiophoniques du fait de l’importance de
certaines émissions ou de certains animateurs dont la notoriété, l’activité
multimédiatique et les moyens techniques (compte et page Facebook, compte Twitter,
blog) sonttels queleur audience sedétache de la radio elle-même : LaurentGerra,Nicolas
Canteloup, Laurent Ruquier…
La monétisation
Les changements technologiques impliquent des investissements lourds (ralentissant les
mises en œuvre, comme ailleurs : TMP, TNT, fibre, 3G), des adaptations économiques
(avec des modèles concentrés, convergents, hybrides, intégrés palliant la diminution des
audiences et recettes publicitaires[36]), juridiques (coordination des politiques
publiques de régulation à l’échelle internationale) et marketing (les radios doivent être
écoutées mais aussi vues et deviennent des marques multisupports ciblant des publics
segmentés et communautarisés grâce à des contenus spécialisés, formatés et thématisés).
Les questions de rentabilité, monétisation et de business modèle[37] continuent de se
poser pour les radios hertziennes qui se mettent en ligne et a fortiori pour les webradios
(de même que les petites entreprises qui gravitent dans ce domaine). Donnons l’exemple
de Goom Radio et l’un de ses fondateurs : Roberto Ciurleo. Ce dernier débute à Radio
Scoop à Lyon, puis devient directeur de l’antenne, des programmes et de la marque NRJ
avant de cofonder le bouquet de radios Goom (société Go On Media) en 2008. Il ne
manquait pas d’ambition au départ : il annonce qu’il prépare la fin de la FM, la
construction du premier studio en IP numérique d’Europe, salarie jusqu’à 70 personnes,
vise l’Allemagne et l’Amérique latine et ouvre un bureau à New York, dispose d’un
investissement de départ de 15 millions d’euros du fonds d’investissement Partech et
Wellington, souhaitedès 2008créerdesstations vouéesàdesartistes (CandyStation pour
MadonnaouColdplay Radio)et prèsde vingt radiosdéclinées autourde différentsthèmes
(les hits, la musique urbaine ou encore la libre antenne). Mais Goom Radio a eu du mal à
trouver son modèle économique et a été placée en procédure de sauvegarde judiciaire en
juillet 2013 du fait de sa difficulté à rembourser ses emprunts[38]. Elle n’a pas trouvé son
public ou suffisamment de public. L’échec de Goom Radio en BtoC n’a pas été compensée
par la réussite en BtoB : Goom se vante d’avoir obtenu des partenariats avec BNP Paribas,
Célio, Crédit Mutuel, Toyota, Bayer, la police national, SNCF, L’Oréal, Pages jaunes ou encore
Chambly pour des événements et de la communication interne ou externe. Roberto Ciurleo
est, quant à lui, revenu sur la vieille FM en devenant directeur délégué de Virgin
Radio[39] tout en conservant son poste à Goom[40]. D’autres acteurs de la
webradiophonie sont plus en réussite, à l’image de HotMix leader des radios diffusées
7. uniquement sur le net avec un bouquet de 15 formats musicaux, 3 heures de mix tous les
soirs, 23 DJs, 2 678 742 « écoutes actives » en juillet 2013 pour l’ensemble de ses radios…
Le modèle économique de Radionomy, qui a été récompensé d’un « Rain Internet Radio
Award » dans la catégorie « International Excellence in Online Audio » le 17 septembre
2013 à Orlando lors de la quatrième édition des « RAIN Internet Radio Awards »[41],
semble très bien fonctionner aussi. Cette plate-forme européenne de radios en ligne qui
permet aux utilisateurs de créer gratuitement leur propre webradio regroupe 26 000
radios à travers le monde (dont 6.000 sont des radios créées via Radionomy), 42 millions
heures d’écoute, 13 millions d’auditeurs uniques et 92 millions de sessions d’écoute par
mois. En mai 2013, selon l’OJD, le réseau Radionomy a récolté le plus grand nombre
d’« écoutes actives » (63,9 millions) et d’heures d’écoute (47 millions) devant le Groupe
NRJ (45,6 millions en nombre d’« écoutes actives » et 21 millions d’heures d’écoute) sur
tous les types de diffusion numérique (Premium, flux audio…) loin devant les groupe Oui
FM, Sud Radio, Nova, Classic & Jazz qui sont en dessous des 1,5 millions d’« écoutes
actives »[42].Pouraugmenterencoreleurschancesd’attirer les annonceursetpourlutter
face aux leaders mondiaux, les principaux acteurs des webradios franco-belges – NRJ
Global (200 webradios), Deezer, Radionomy et Hot mix radio – ont lancé en juillet 2013
une offre « radio digitale » commune : Adiopack[43].
En conclusion, on peut dire que c’est un « sacré coup de jeune » que l’«océan numérique »
est en train de produire sur la radiophonie. Et c’est donc une « mine d’or »
communicationnel, technologique, sociologique, économique pour les chercheurs et
étudiants qui se passionnent et étudient cet objet qui nous réserve encore bien des
surprises[44] !
[1] POULAIN Sebastien, « La webradiophonie journalistique : les grandes radios ont du
retard mais elles se soignent ! », Radiography, 25 septembre
2013, http://radiography.hypotheses.org/793
[2] Centrede Formationet de Perfectionnementdes Journalistes(CFPJ Lab),« Quel avenir
pour la radio face au web compte rendu de la 20e édition du cfpj lab », Lab CFPJ, 12 juillet
2013, http://lab.cfpj.com/quel-avenir-pour-la-radio-face-au-web-compte-rendu-de-la-
20e-edition-du-cfpj-lab/
[3] 7ème Colloque International du GRER, Strasbourg, 20 et 21 mars 2014
(http://radiography.hypotheses.org/461). A noter que les « Assises Internationales du
Journalismeet del’information », qui ont lieu les 5, 6et 7novembre2013 à Metz, ont pour
thème « Réinventons le journalisme ». Les « Assises du journalisme » et les « Entretiens
du WebJournalisme » lancent un concours d’idées pour les étudiants (BRULHATOUR
Frédéric, « Réinventons le journalisme ! », Lalettre.pro, 19 septembre
2013, http://www.lalettre.pro/Reinventons-le-journalisme-
_a2909.html?preaction=nl&id=20636483&idnl=145358&).
[4] Il est possible d’en trouver un compte-rendu dans la revue Le Temps des
Médias (POULAIN Sebastien, Compte-rendu, « Vers la Post Radio – Enjeux des mutations
des objets et formes radiophoniques », Le Temps des Médias, n°14,
2010, http://www.histoiredesmedias.com/Colloque,2321.html).
[5] Le colloque GRER « Radios libres, 30 ans de FM°: la parole libérée ? » des 20 et 21 mai
2011 à l’université Paris Diderot sera publié prochainement par l’INA. Il est possible d’en
trouver un compte-rendu dans la revue Le Temps des Médias (POULAIN Sebastien,
Compte-rendu, « Colloque international « Radios libres, 30 ans de FM°: la parole
libérée°? », organisé par le GRER, Paris, 20-21 mai 2011 », Le Temps des Médias, n°16,
8. 2011, https://www.cairn.info/revue-le-temps-des-medias-2012-2-page-245.htm). Lire
aussi : LEFEBVRE Thierry, La bataille des radios libres, 1977-1981, INA-Nouveau Monde,
Paris, 2008
[6] A noter que si internet, de même que les « radios libres », a vu apparaître de
nombreuses radios, ce sont toujours les « radios généralistes » « publiques » ou
« périphériques » vieilles de plusieurs dizaines d’années qui obtiennent les plus grandes
audiences (seules certaines radios musicales ainsi que France Info et France Bleu sont
devenus de redoutables concurrents) et le plus d’impact sur la société (citations dans
d’autres médias, notoriété, organisations d’événements …).
[7] Comme l’expliquait un directeur de RFI au salon Le Radio 2013 qui a eu lieu du 9 au
12 février 2013 (http://www.le-radio.com/Salon-Le-RADIO-2013-du-9-au-12-fevrier-
2013-Rencontrez-les-grands-noms-de-la-radio_a5463.html), il n’y a pas encore de radio
totalement numérique de la production à la réception.
[8] REES Marc, « La France ajoute la norme DAB+ à la radio numérique
terrestre », PCINpact, 28 août 2013, http://www.pcinpact.com/news/75534-la-france-
va-ajouter-norme-dab-a-radio-numerique-terrestre.htm
[9] DELEU Christophe, Le documentaire radiophonique, L’Harmattan/Ina, Paris, 2013
[10] BERTIN Marie, « Rythmes et formats : “Silence, s’il vous plaît !”. De la place accordée
aujourd’hui au silence à la radio », Syntone, http://www.syntone.fr/article-silence-en-
studio-rythmes-et-formats-en-radio-aujourd-hui-111337871.html
[11] La revue XXI (http://www.revue21.fr/) sélectionne chaque mois des documentaires
radiophoniques.
[12] Lawebradio musicale Pandoraproposequatreoptionsàl’internauteàchaquenouvel
artiste : « Thumbs up » permet de demander de jouer davantage de musiques similaires ;
« no response »ne modifie pas le cours ; « Zzzz »fera ensorte quele titre ne seraplus joué
pendant un mois ; « Thumbs down » permet de sauter le titre d’éviter de rejouer le titre
et d’éviter les musiques similaires.
[13] Ces plateformes/webradios sont connues : Jiwa (site musical de lecture en continu,
légal et gratuit), iTunes, Deezer, MusicBrainz (base de données musicale, collaborative,
universelle, librement diffusable), Last.fm (webradio et site internet proposant un
système de collection de statistiques et de recommandation de musique), Radio.blog
(programme permettant d’écouter gratuitement de la musique, de toutes variétés sur
Internet), Deezer (service d’écoute de musique à la demande en streaming), musicMe
(service légal de musique et de diffusion gratuite de vidéo clips HD), WorMee (était un
service d’écoute de musique en ligne communautaire avant le rachat par Deezer),
ShareTheMusic (plateforme internet, gratuite et légale d’échange de musique), Spotify
(logiciel d’écoute de musique en streaming qui utilise le peer-to-peer).
[14] iTunes Radio, qui existe depuis l’été 2013 aux Etats-Unis, pourrait apparaître en
France en 2014 et permettre d’écouter des albums avant qu’ils soient mis dans le
commerce et des centaines de radios soit gratuitement mais avec de la publicité, soit sans
publicité pour les abonnés au service iTunes Match. Les auditeurs pourraient acheter les
morceaux écoutés à la radio via iTunes store. A terme, Apple pourrait suivre le modèle
d’écoute (srtreaming) et économique (abonnement) que Spotify et Deezer (« L’arrivée
d’iTunes Radio en France évoquée pour 2014 », Numerama, 3 octobre
2013, http://www.numerama.com/magazine/27145-l-arrivee-d-itunes-radio-en-
france-evoquee-pour-2014.html).
[15] METREAU Joël, « RF8, une nouvelle plate-forme musicale pour Radio
France », 20minutes, 28 août 2013, http://www.20minutes.fr/medias/1214819-
20130828-rf8-nouvelle-plate-forme-musicale-radio-france
9. [16] C’est l’un des thèmes des Rencontres Radio 2.0 Paris qui ont lieu à l’INA le 15 octobre
2013 (http://www.rr20.fr/) : « Radio Augmentée & la Publicité ».
[17] L’application « Ma radio FM », développée par la direction des technologies et la
direction des opérateurs du CSA, permet de savoir quelle radio écouter, sur quelle
fréquence dans une ville, la qualité de la réception, les fréquences d’une radio, des fiches
émetteur par émetteur avec la localisation du site d’émission sur une carte Géoportail et
un diagramme de rayonnement (VERHAEGHE Jean-Charles Verhaeghe « Ma radio FM :
l’appli pratique du CSA », Lalettre.pro,. 9 Septembre 2013, http://www.lalettre.pro/Ma-
radio-FM-l-appli-pratique-du-
CSA_a2853.html?preaction=nl&id=20636483&idnl=144605&).
[18] Par exemple, Dr Marc Brelot (http://doctrix2012.wordpress.com/2012/04/26/dr-
marc-brelot-fondateur-et-president-de-vizionr/), membre du GRER, a fondé Vizion’R qui
offe les moyens de produire automatiquement des contenus visuels (génération en temps
réel de vidéos à partir de sons et de données associées ou encore de players HTML5
multiplateforme) en complément du programme sonore d’une radio à destination d’un
large éventail d’appareils multimédia (un récepteur comme le Sensia de Pure ou l’Axis de
Revo, un téléphone mobile, les fournisseurs d’accès pour l’IPTV, un téléviseur connecté à
la norme HbbTV) à partir du projet HYB-RADIO (« Services de Radio Enrichie par
agrégation synchronisée de flux multimédia en diffusion hybride ») financé par l’Agence
nationale de la recherche et en collaboration avec Radio France.
[19] L’application des Indés Radios (groupement qui représente plus de 120 radios
indépendantes) permet une écoute à la demande des derniers flashs info et bulletins
météo des radios, de se réveiller et/ou de s’endormir avec une radio, de réécouter les
dernières radios consultées via un historique, de suivre l’actualité des Indés Radios et de
ses radios, de visualiser et écouter les titres en cours de diffusion sur l’ensemble des
stations sous la forme d’une mosaïque de pochettes, d’activer la fonction de
géolocalisation pour trouver les radios locales, de faire une recherche par ordre
alphabétique…(BRULHATOUR Frédéric,« Application LesIndésRadios: prèsd’un million
de téléchargements », Lalettre.pro, 24 Septembre
2013, http://www.lalettre.pro/Application-Les-Indes-Radios-pres-d-un-million-de-
telechargements_a2937.html?preaction=nl&id=20636483&idnl=145658&).
[20] WUILLEME Bernard, Les radios internationales, Ellipses Marketing, Paris, 2007
[21] Ce n’est pas forcément possible pour les télévisions en ligne, notamment en ce qui
concerne les podcasts de films ou séries qui peuvent être fermés au visionnage à
l’international.
[22] RICAUD Pascal, « Les radios communautaires de la FM à Internet », sous la direction
de Jean-Jacques Cheval, Médiamorphoses, no23, Armand Colin/INA, Paris,
2008, http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/28258/2008_23_45.pd
f?sequence=1
[23] POULAIN Sebastien, « De la démocratisation du micro à la démocratisation des
archives ! », Radiography, 16 juillet 2013, http://radiography.hypotheses.org/704
[24] Il est possible de faire des enregistrements mais aussi des pauses, de revenir en
arrière puis de retourner dans le temps présent lors d’émissions en direct.
[25] MOUNEYRES Pascal, « Le haut-débit desondes », Les Inrockuptibles, n°738, 20janvier
2010, p101, http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/article/france-culture-
devant-rtl-la-radio-a-lere-du-tout-numerique/
[26] CHEVAL Jean-Jacques (sous la direction de), « La radio : paroles données, paroles à
prendre », MédiaMorphoses, no 23, Armand Colin / INA, Paris, 2008 ; DELEU
Christophe, Les anonymes à la radio. Usages, fonctions et portée de la parole, De Boeck,
10. Paris, 2006 ; GLEVAREC Hervé, Libre antenne. La réception de la radio par les adolescents,
INA-Armand Colin, Paris, 2005 ; POULAIN Sebastien, « Guérir de la société grâce à la
radio : usages des libres antennes de Radio Ici et Maintenant », GT13, AISLF, Istanbul, 7-
11/07/2008, http://w3.aislf.univ-
tlse2.fr/gtsc/DOCS_SOCIO/istambul/Actes_AISLF_GT13_Istambul_2008.pdf
[27] Le colloque GRER « Radio et narration°: Le réenchantement ? », du 19-20 novembre
2010 à Bruxelles sera prochainement publié dans la revue Recherches en communication.
[28] GICQUEL Camille, « La radio numérique cherche encore sa voie », Rslnmag, 9
septembre 2013, http://www.rslnmag.fr/post/2013/09/09/La-radio-numerique-
cherche-encore-sa-voie.aspx
[29] REBILLARD Franck, « Création, contribution, recommandation : les strates du
journalisme participatif », Les Cahiers du journalisme, no 22/23, automne
2011, http://www.cahiersdujournalisme.net/cdj/pdf/22_23/02_REBILLARD.pdf
[30] GLEVAREC Hervé et PINET Michel, La radio et ses publics. Sociologie d’une
fragmentation, Ed. Seteun / Irma, 2009 ; CHEVAL Jean-Jacques (sous la direction
de), Audiences, publics et pratiques radiophoniques, MSHA, Pessac, 2003
[31] OJD, Communiqué de presse, 11 septembre
2013, http://www.ojd.com/file/attach/Communique%20de%20Presse%20Web%20Ra
dios%20%20Juin%202013%202.pdf
[32] Les radios des groupes RTL, Lagardère, NextRadio TV, Radio France ou encore de
Skyrock sont absentes de l’étude ce qui est plutôt problématique !
[33] L’Office de justification de la diffusion (OJD). COLIN Michel, « Le 1er classement
officiel – mais partiel – deswebradiosva-t-il stimuler le marchépublicitaire ? », RadioActu,
24 juillet 2013, http://www.radioactu.com/actualites-radio/146157/michel-colin-le-
1er-classement-officiel-mais-partiel-des-webradios-va-t-il-stimuler-le-marche-
publicitaire/#.UjLSc8appNx
[34] OJD, Communiqué de presse, 1 octobre
2013, http://www.ojd.com/dyn/_files/attach/CP%20OJD%20Web%20Radios%20%20
Juillet%202013.pdf
[35] « Europe 1, France Culture et RTL sont les radios les plus téléchargées », Challenges,
20 février 2013, http://www.challenges.fr/media/20130220.CHA6420/europe-1-
france-culture-et-rtl-sont-les-radios-les-plus-telechargees.html
[36] Notons tout de même qu’entre août 2012 et août 2013 et selon l’étude Adex Report
de Kantar Media, il y a eu une augmentation de 19,4% de l’investissement publicitaire
dans le média radio, passant de 219 à 261 millions d’euros (sur la même période, le total
média augmentait de 5,4%, passant de 1 326 à 1 398 millions d’euros). Il y a eu une
augmentation de 7,5% entre la période janvier-août 2012 (2 582 millions d’euros
d’investissements) et la période janvier-août 2013 (2 577 millions d’euros
d’investissements). Sur la même période, le total média augmentait de 1,3%, passant de
16 582 à 16 796 millions d’euros (BRULHATOUR Frédéric, « Publicité radio : une
insolente santé », Lalettre.pro, 20 Septembre 2013, http://www.lalettre.pro/Publicite-
radio-une-insolente-sante_a2923.html?preaction=nl&id=20636483&idnl=145452&).
[37] Les webradios utilisent la stratégie de la « longue traine » développée par Chris
Anderson (La Longue Traine, Pearson, 2009) selon laquelle les nouvelles technologies
transforment les marchés de masse en une masse de niches. En ciblant les communautés,
les radiosdisposentd’audiencesdéterminéeset peuvent placerles messages publicitaires
directement auprès des publics les plus réceptifs – messages qui continuent d’avoir
besoin d’être entendu sept fois pour être mémorisé.
11. [38] « Goom Radio placée en procédure de sauvegarde », Strategies, 16 juillet
2013, http://www.strategies.fr/actualites/medias/217005W/goom-radio-placee-en-
procedure-de-sauvegarde.html
[39] Lagardère a hésité à vendre ses parts de Virgin Radio (ex-Europe 2) – qui est en
difficulté depuis plusieurs années – à Goom Radio (Thibault Leroi « Virgin Radio –
Lagardère renonce à la cession et nomme Roberto Ciurleo à la direction », RadioActu, 9
octobre 2012, http://www.radioactu.com/actualites-radio/142641/virgin-radio-
lagardere-renonce-a-la-cession-et-nomme-roberto-ciurleo-a-la-
direction/#.UjMCCsappNw).
[40] Très à l’aise dans le milieu du showbusiness, il est aussi directeur artistique et auteur
de textes de chansons de la comédie musicale « Robin des bois ».
[41] BRULHATOUR Frédéric, « Le Rain Internet Radio Award pour
Radionomy », Lalettre.pro, 19 septembre 2013, http://www.lalettre.pro/Le-Rain-
Internet-Radio-Award-pour-
Radionomy_a2907.html?preaction=nl&id=20636483&idnl=145358&
[42] OJD, Communiqué de Presse, 16 juillet
2013, http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:mqrsCeMOGFYJ:www.l
alettre.pro/attachment/430773/+&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=fr. L’écart s’est encore
accentué au mois de juillet 2013 où le réseau Radionomy a atteint 65,5 millions d’écoutes
actives tandis que le groupe NRJ se retrouvait à 41,7 millions d’écoutes actives (OJD,
Communiqué de presse, 1 octobre
2013, http://www.ojd.com/dyn/_files/attach/CP%20OJD%20Web%20Radios%20%20
Juillet%202013.pdf).
[43] BROUSSE Solange, « NRJ Global, Deezer, Radionomy et Hot mix radio font offre
digitale commune », 9 juillet
2013, http://www.strategies.fr/actualites/medias/216464W/nrj-global-deezer-
radionomy-et-hot-mix-radio-font-offre-digitale-commune.html
[44] Signalons les Assises de la Radio qui auront lieu le 22 octobre 2013. Voici aussi une
vidéo humoristique et provocatrice de Benjamin Senez, pour la régie IP France qui
commercialise les espaces de RTL, RTL2 et Fun Radio, qui vise à montrer l’utilité de la
radio en montrant ce que deviendrait notre vie quotidienne : « Et si la radio n’existait
pas… », 10 septembre 2013, https://www.youtube.com/watch?v=F4R8y0zi2es.