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DISPOSITIF DE COMMUNICATION DE PREVENTION 2017
CHIKUNGUNYA/DENGUE/ZIKA -METROPOLE
Ce document est destiné principalement aux communicants des Agences régionales de santé
des régions concernées par l’implantation du moustique Aedes albopictus1
L’instruction du 13 avril 2017 rappelle et adapte le dispositif de surveillance mise en place en
2006 par le ministère chargé de la santé. Ce dispositif s’applique à toutes les maladies
transmises par les moustiques vecteurs du genre Aedes. Il est établi en lien avec l’Agence
nationale de santé publique (Santé publique France), les Agences Régionales de Santé (ARS),
les Conseils départementaux et les communes concernés, ainsi que les structures chargées de
la surveillance entomologique et de la démoustication.
Il détermine la stratégie de communication (objectifs, partis-pris et messages clés) à mettre
en œuvre dans les départements ou régions concernés pendant la période à risque (mai à
novembre), en matière de lutte contre la dissémination du moustique Aedes albopictus en
métropole. L’objectif est de prévenir l’apparition de cas autochtones de chikungunya, de
dengue ou de zika et, le cas échéant, d’empêcher la transmission de la maladie au sein de la
population.
Il propose le dispositif de communication qui doit être mis en œuvre de manière obligatoire, a
minima localement, pour répondre à cette stratégie ainsi que des propositions d’actions
complémentaires, notamment un renforcement de la communication nationale de prévention
pour l’ensemble de la population métropolitaine.
La stratégie d’information et de communication doit se faire en coordination avec l’ensemble
des acteurs concernés (services de l’Etat, collectivités locales et territoriales, associations
partenaires, professionnels de santé…) afin de garantir une communication harmonisée et
cohérente, notamment si plusieurs départements ou régions sont concernés. Les collectivités
locales des zones concernées doivent donc également être destinataires de ce document et le
ministère chargé de la santé leur recommande d’utiliser la stratégie et les messages qui y
figurent (harmonisation et cohérence de la communication).
Dans un souci d’harmonisation, tout document d’information ou de communication
mentionnant ou reprenant le logo du ministère chargé de la santé pourra être publié et diffusé
s’il est en cohérence avec les messages clés figurant dans ce document.
1
Compte tenu des spécificités locales, des dispositifs de communication particuliers existent par ailleurs à La
Réunion, en Guyane et aux Antilles.
2
RAPPEL DES NIVEAUX DE RISQUE
Niveau albopictus 0
0.a absence d’Aedes albopictus.
0.b présence contrôlée (observation d’introduction suivie de traitement puis d’une élimination
ou d’une non prolifération du moustique).
Niveau albopictus 1
Aedes albopictus implantés et actifs.
Niveau albopictus 2
Aedes albopictus implantés et actifs et présence d’un cas humain autochtone confirmé de
transmission vectorielle de chikungunya, de dengue ou de Zika.
Niveau albopictus 3
Aedes albopictus implantés et actifs et présence d’un foyer de cas humains autochtones.
(Définition de foyer : au moins 2 cas groupés dans le temps et l’espace).
Niveau albopictus 4
Aedes albopictus implantés et actifs et présence de plusieurs foyers de cas humains
autochtones (foyers distincts sans lien épidémiologique ni géographique entre eux).
Niveau albopictus 5
Aedes albopictus implantés et actifs et épidémie.
5 a répartition diffuse de cas humains autochtones sans foyers individualisés.
5b épidémie sur une zone élargie avec un taux d’attaque élevé qui dépasse les capacités de
surveillance épidémiologique et entomologique mises en place pour les niveaux antérieurs et
nécessite une adaptation des modalités de surveillance et d’action.
3
I. Contexte
Suite à l’implantation progressive du moustique Aedes albopictus depuis 2004 dans certains
départements de métropole, de nombreuses actions de communication ont déjà été mises en
œuvre au niveau national, mais également au niveau local par les Agences régionales de santé
(ARS), les ententes interdépartementales pour la démoustication du littoral méditerranéen
(EID) et les conseils généraux.
Ce moustique continue de se développer de manière significative depuis plus de 10 ans : avec
33 départements dont la colonisation par Aedes Albopictus est désormais confirmée, c’est
désormais un tiers du territoire métropolitain qui est susceptible d’être concerné par
une telle situation. Le risque d’introduction d’une maladie vectorielle en métropole cet été
est donc à considérer avec attention, même s’il est moins fort que l’année dernière, lors de
l’épidémie de zika. A titre d’exemple, une épidémie de dengue est actuellement en cours en
Nouvelle-Calédonie.
L’épidémie de chikungunya survenue en Italie pendant l’été 2007 a montré que la
transmission de virus comme celui de la dengue ou du chikungunya était possible dans les
zones tempérées où Aedes albopictus est implanté. Les cas autochtones de dengue et de
chikungunya de 2010 (Var et les Alpes-Maritimes), de 2013 (Bouches-du-Rhône) et de 2014
(Hérault) et un cluster à Nîmes (Gard) en 2015 confirment cette possibilité. Par ailleurs,
l’épidémie de zika qui a sévit fin 2015-2016 dans les départements français d’Amérique et en
Amérique latine incite à la plus grande vigilance.
Il est donc nécessaire de renforcer la sensibilisation des différentes populations et d’afficher le
niveau de risque et ses implications, en toute transparence. Il s’agit, en complément des
informations sur la notion de nuisance, de présenter le moustique Aedes albopictus comme un
vecteur potentiel (transmission non systématique) des virus du chikungunya, de la dengue ou
du zika.
II. Les objectifs de la communication de prévention
La communication a pour objectif final de prévenir le risque d’importation ainsi que le risque
de transmission secondaire du chikungunya, de la dengue et du zika :
En informant la population sur le fait que l’Etat et les collectivités locales sont
mobilisés pour lutter contre la prolifération et la dissémination du moustique Aedes
albopictus tout en précisant qu’ils ne peuvent pas lutter seuls et qu’une mobilisation
de chacun est indispensable ;
En augmentant le niveau de connaissance de la population sur le moustique
Aedes albopictus qui ne doit pas uniquement être présenté comme un nuisible, mais
aussi comme un vecteur potentiel de transmission des virus du chikungunya, de la
dengue ou du zika ;
En mobilisant la population sur les moyens d’action simples qui permettent à chacun
de réduire les gîtes larvaires autour du domicile ;
En sensibilisant les voyageurs se rendant en zone d’endémie aux mesures de
protection individuelle à prendre et à conserver au retour en cas de
manifestations cliniques, en particulier dans les départements où est implanté le
moustique tigre.
4
En sensibilisant les professionnels de santé (médecins généralistes et responsables
des laboratoires de biologie médicale, praticiens hospitaliers, pédiatres…) au
signalement accéléré des cas suspects à l’ARS afin de mettre en œuvre des mesures de
lutte anti-vectorielle adaptées quand le patient est en phase virémique.
Pour les personnes voyageant dans les zones où sévit une épidémie Zika :
En incitant les couples dont la femme est enceinte dont le conjoint revient de zone
épidémique à utiliser le préservatif.
III. Les principes de la communication
Sur la base des éléments de contexte et des objectifs de communication, les principes qui
doivent guider la stratégie de communication des services de l’Etat en région, des ARS et des
collectivités locales et territoriales des zones concernées sont :
Mobiliser l’ensemble des relais possibles au niveau local (communes, associations,
media, professionnels de santé…) afin de faire de la lutte contre la dissémination du
moustique Aedes albopictus une véritable mobilisation communautaire ;
Coordonner les actions de communication menées par l’ensemble des acteurs ainsi
que les messages, notamment si plusieurs départements et régions sont concernés.
Communiquer de manière proactive tout au long de la saison à risque, dans
l’ensemble des zones concernées afin de toucher l’ensemble des populations :
résidents, touristes, voyageurs…
Faire preuve de transparence quant au niveau de risque actuel (0b ou 1), qui doit bien
entendu être pris en compte pour adapter la communication (gradation).
Pour le zika, délivrer une réponse proportionnée et non anxiogène prenant en compte
les différentes modalités de transmission du virus (risque de transmission par piqure et
par voie sexuelle).
Favoriser la mutualisation des bonnes pratiques, des actions et des outils mis en
œuvre. A cet effet, les nouveaux outils produits par les ARS notamment devront être
développés en prenant en considération la possibilité d’être déclinés et utilisés par les
autres régions.
IV. Les publics cibles et les publics relais
Les publics cibles
Le public local (y compris les touristes) ;
Les voyageurs ;
Les femmes enceintes ;
Les professionnels de santé ;
Les collectivités locales, associations, partenaires… ;
Les scolaires.
5
Les publics relais
Les collectivités locales ;
Les professionnels de santé ;
Les scolaires et le personnel de l’éducation nationale ;
Les media ;
Les associations et les partenaires : professionnels du tourisme (agences de
voyages, aéroports, centres de vacances…), exploitants (chambres consulaires,
chambre de commerce et d’industrie (CCI)…) et professionnels du commerce
(jardineries, magasins de bricolage…).
V. Les principaux messages clés (à adapter en fonction des cibles et des outils)
Ces messages figurent également de manière plus détaillée dans les dossiers consacrés aux
maladies vectorielles en ligne sur le site internet social-sante.gouv.fr
A. Le public local, les collectivités locales, les associations et partenaires
Les conseils départementaux sont légalement compétents en matière de lutte contre les
moustiques. Leur mobilisation en matière de communication sur ce sujet est donc essentielle
et est complémentaire de celle mise en œuvre par l’Etat et/ou ses services en région ainsi que
les ARS. La compétence des maires subsiste en référence à l'article L. 2321-2 du code général
des collectivités territoriales. Lorsque l’action de lutte conduite par le conseil départemental
assure difficilement une désinsectisation de la totalité des gîtes présents sur les lieux publics
du territoire départemental, la contribution des communes est à rechercher.
Ces messages doivent être complétés par des informations spécifiques sur la situation locale
(notamment le niveau de risque) et relatives à chaque cible (exemple du rappel aux
communes des obligations qui leur incombent).
Les services de l’Etat en région, les ARS, les conseils départementaux et des partenaires,
comme les opérateurs publics de démoustication, sont mobilisés pour remplir leur mission
générale de prévention et de protection de la santé de la population et éviter l’introduction et
la diffusion du virus du chikungunya, de la dengue ou du zika en luttant aussi contre le
moustique Aedes albopictus, vecteur de ces maladies.
Les collectivités ne peuvent agir seuls et chaque personne doit jouer un rôle dans la lutte
collective contre la prolifération des moustiques et donc contre le risque de transmission de
virus comme celui du chikungunya de la dengue ou du Zika en métropole :
Le moustique Aedes albopictus est un vecteur potentiel de transmission des virus de la
dengue, du chikungunya et du zika, la suppression des lieux de ponte (gîtes larvaires)
est indispensable. En effet, en plus d’être une mesure de protection contre le
chikungunya, la dengue et le zika, cela permet d’éliminer la nuisance provoquée par
les moustiques
La contamination se faisant par l’intermédiaire d’une piqûre de moustique, la
protection individuelle contre les moustiques permet de prévenir la maladie mais
également de protéger ses proches en évitant de se faire piquer quand on est malade.
6
B. Les voyageurs
Lors de séjours en zone endémique (zones tropicales principalement, notamment Antilles et
Guyane, Océan Indien), il faut se prémunir contre les maladies (dengue, chikungunya et zika)
en adoptant, sur place et au retour en métropole (dans une zone à risque) des mesures de
protection individuelle contre les piqûres de jour comme de nuit afin d’éviter toute
propagation virale. La liste des répulsifs anti-moustiques recommandés est disponible sur
social-sante.gouv.fr.
Il faut aller consulter un médecin en cas de symptômes pouvant s’apparenter à ceux :
o du chikungunya : fièvre brutale supérieure à 38,5°C, douleurs articulaires /
courbatures, etc.
o de la dengue : fièvre brutale supérieure à 38,5°C accompagnée d’au moins un signe
algique (maux de tête, douleurs articulaires, courbatures, douleurs du dos ou des
yeux).
o du Zika : éruption cutanée avec ou sans fièvre même modérée et au moins deux signes
parmi les suivants : yeux rouges, douleurs articulaires, douleurs musculaires.
Les personnes suspectées d’avoir attrapé ou ayant eu confirmation, par leur médecin, qu’elles
sont contaminées par la dengue, le chikungunya ou Zika doivent utiliser des moyens de
protection, pendant 7 jours, au minimum, après le début des symptômes.
C. Les femmes enceintes
Il est recommandé aux femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse et ayant le projet de
se rendre dans des zones où sévit le Zika, d’envisager un report de leur projet de voyage, ou,
en tout cas de consulter un médecin avant le départ pour être informées sur les complications
pouvant survenir lors d’une infection par le virus Zika.
Les femmes enceintes doivent être particulièrement attentives et adopter des mesures de
protection renforcées. Outre les vêtements couvrants, elles doivent utiliser des produits
répulsifs adaptés en respectant les précautions d’emploi concernant la grossesse.
Au vu de la possibilité de transmission par voie sexuelle, il est recommandé aux femmes
enceintes ou en âge de procréer vivant en zone d’épidémie ou dont le partenaire revient d’une
zone d’épidémie d’éviter tout rapport non protégé.
D. Les professionnels de santé
Il est indispensable que les professionnels de santé informent et sensibilisent leurs patients
(notamment les personnes susceptibles de voyager en zone endémique), sur les mesures de
lutte contre les gites larvaires, le vecteur, les maladies, les moyens de protection individuelle,
etc.
Par ailleurs, des messages clefs complémentaires doivent être fournis :
1- Déclaration obligatoire
Les professionnels de santé (notamment médecins généralistes et biologistes des laboratoires
de biologie médicale) doivent signaler rapidement les cas suspects à l’ARS pendant la saison
de surveillance pour permettre la mise en place des mesures de lutte anti-vectorielle adaptées
7
(quand le patient est en phase virémique). La dengue, le chikungunya et le zika sont des
maladies à déclaration obligatoire.
Le signalement des maladies à déclaration obligatoire par les médecins et les biologistes qui
les suspectent ou les diagnostiquent aux médecins en ARS de leur lieu d’exercice, est une
procédure d'urgence et d'alerte qui s'effectue sans délai et par tout moyen approprié
(téléphone, télécopie, courriel). Les fiches de notification en ligne sur le site de Santé-
publique France peuvent servir de support au signalement.
Les données transmises concernent la personne elle-même telles que son âge, son sexe, son
lieu de domicile, sa profession lors qu’il peut y avoir un lien avec la maladie. Elles concernent
aussi la maladie comme la nature des symptômes, les résultats des analyses de dépistage
réalisées, les circonstances d’acquisition de la maladie. Enfin, des informations sur les
traitements ou les mesures préventives prises pour la personne atteinte et son entourage sont
recueillies selon la maladie.
L'obligation de déclaration obligatoire concerne aussi bien les biologistes, responsables de
services hospitaliers et de laboratoires d'analyses de biologie médicale publics et privés, que
les médecins libéraux et hospitaliers.
2- Suivi médical des femmes enceintes
Les femmes enceintes vivant ou revenant d’une zone où sévit une épidémie Zika doivent
bénéficier d’un suivi médical renforcé. En cas de découverte d’anomalies à l’échographie
(microcéphalie, anomalies cérébrales, signes de dysfonctionnement du tronc cérébral, retard
de croissance intra-utérin), il est recommandé d’adresser rapidement la patiente à un centre
pluridisciplinaire de diagnostic prénatal (CPDPN) pour une évaluation étiologique et
pronostique de l’affection fœtale.
VI. Le dispositif/les vecteurs de communication
Le dispositif ci-après précise les actions de communication qu’il est indispensable de
mettre en œuvre, a minima, au niveau local, régional, sub-régional pour chacune des
grandes cibles identifiées ci-dessus, à partir du niveau 1. Des propositions d’actions
complémentaires sont proposées.
Dès le niveau albopictus 0a, l’ARS, avec l’appui des opérateurs publics de démoustication,
peut sensibiliser le grand public sur le signalement d’une présence de moustiques tigre en se
connectant au site http://www.signalement-moustique.fr/ (application e-moustique disponible
sur Smartphone) ou en utilisant les autre moyens de recueil mis en place localement. Ces
signalements permettent la détection précoce de nouvelles implantations de ce moustique et la
mise en place d’action de contrôle afin d’éviter une installation définitive.
Dès le niveau albopictus 0b, l’ARS veille à informer et sensibiliser les collectivités
territoriales (Conseils départementaux et communes) concernées par la présence d’Aedes
albopictus et/ou concernées par le réseau de surveillance entomologique. Dès le niveau
albopictus 0b, une communication destinée à sensibiliser les professionnels de santé
notamment à la déclaration obligatoire, est indispensable, au niveau local régional ou
départemental.
8
A. Le public local (incluant les touristes)
Les relations presse étant le moyen le plus efficace pour toucher le public local, les ARS
devront proposer aux préfectures de mettre en œuvre un dispositif proactif, régulier, pérenne
et si possible coordonné pendant la période à risque. Ce dispositif devra, entre autres,
s’articuler autour de :
- La diffusion de communiqués de presse sur l’évolution de la situation entomologique,
les actions menées localement et surtout les mesures de lutte contre les gîtes larvaires
et les moyens de protection individuelle. Ces communiqués de presse devront être,
a minima, diffusés à l’occasion des grands départs en vacances afin d’informer les
résidents et les touristes tout au long de la période estivale.
- La diffusion (publipostage, affichage, encartage, insertions presse…) d’un dépliant
d’information (dépliant local ou dépliant national) dans un certain nombre de lieux
recevant du public (offices de tourisme, Mairies, camping…).
Actions complémentaires possibles :
- L’organisation d’une conférence de presse par le/les Préfet(s) et/ou l’ARS en début
de saison pour présenter au public local, ainsi qu’à l’ensemble des partenaires, le
dispositif national et les actions locales (surveillance sanitaire et entomologique, lutte
anti-vectorielle, réglementation, stratégie de communication…), ainsi que les actions
concrètes à mettre en œuvre de manière individuelle (démoustication et mesures de
protection individuelle). Un communiqué de presse national est diffusé début mai pour
lancer le dispositif de surveillance et informer sur la nouvelle circulaire. Les
conférences de presse locales peuvent donc faire suite à cette communication
nationale et relayer ces informations.
- Organisation de rencontres informelles par la Préfecture et l’ARS avec les media
locaux en présence des associations, autorités locales et personnes mobilisées dans la
lutte contre la prolifération du moustique tigre pour présenter de manière différente et
ludique le plan d’actions local et les mesures de protection à suivre par chaque
personne. Des visites sur site pourront également être réalisées pour montrer
comment travaillent les équipes de démoustication, comment fonctionne un piège
pondoir, où ils sont situés, pourquoi….
- Diffusion, pendant la période estivale, de spots radios et TV incitant à la suppression
physique des gites larvaires dans le cadre d’un partenariat avec France 3. Une
réflexion est en cours avec Santé-publique France afin d’élaborer des spots de
communication de prévention TV, radio et internet sur le modèle de ce qu’il a réalisé
pour la canicule et diffusable par l’ensemble des ARS et collectivités. Ces spots TV
pourraient également être diffusés sur les écrans des lieux publics (Mairies, bureaux
de poste, centres commerciaux, pharmacies…) afin de toucher largement le public
- Distribution/mise à disposition élargie de dépliants d’information et d’affiches dans
les lieux publics (mairies, offices du tourisme, pharmacies, cabinets médicaux,
magasins de bricolage, jardinerie, festivals, grandes surfaces…) ou encore à
l’occasion de manifestations culturelles et sportives.
9
- Affichage des différents messages de prévention sur les panneaux lumineux des
communes, sur les abris-bus, les bus, les taxis dans le cadre de partenariats ou
d’achat d’espace.
B. Les voyageurs
- Santé publique France a diffusé et mis en ligne, cette année, un dépliant et deux
nouvelles affiches à destination des voyageurs réalisées en lien avec le ministère
chargé de la santé aux professionnels de santé, ports, aéroports, CVFJ, voyagistes…
- Ces documents sont en ligne sur le site du ministère des affaires sociales et de la santé
et de Santé publique France.
- Les ARS s’assurent que ces outils sont bien distribués et affichés de manière optimale
dans les lieux concernés.
C. Les professionnels de santé
- Diffusion d’informations, en début de saison, à l’ensemble des professionnels de santé
concernés (médecins généralistes, pédiatres, hôpitaux, rhumatologues, praticiens
hospitaliers, biologistes…) pour leur rappeler la nécessité de signaler rapidement les
cas suspects (procédure de déclaration obligatoire) et de sensibiliser leur patients,
notamment les femmes enceintes, aux moyens de lutte contre les gîtes larvaires et de
protection individuelle. Ces informations doivent également être relayées par les
Ordres départementaux.
- Diffusion d’information, en début de saison, aux autres professionnels de santé
(pharmaciens, infirmières libérales…) sur la situation entomologique et
épidémiologique, les symptômes du chikungunya, de la dengue et du Zika et bien
entendu les moyens de lutte contre les gîtes larvaires et de protection individuelle.
Ces informations (envoi de courriers) devront, a minima, faire référence aux documents de
synthèse produits par le ministère chargé de la santé et l’Agence nationale de santé publique
(collection « Repères pour votre pratique » sur la dengue, le chikungunya et le zika)
Actions complémentaires possibles :
- Diffusion, aux pharmaciens, d’un document spécifique incluant notamment des
informations sur les répulsifs quand cela est possible et opportun.
- Mise à disposition des outils grand public (dépliants, affiches) dans les salles
d’attente des cabinets, dans les officines, etc.
- Organisation de sessions de formation spécifiques.
- Organisation d’actions spécifiques par les centres hospitaliers universitaires (CHU)
(formation, Intranet…), les fédérations locales (d’infirmiers, de médecins…) comme
cela a été le cas au CHU de Nice les années précédentes :
information du personnel (journal interne, réunions spécifiques…) sur la
maladie et les mesures de protection individuelle et au sein de l’hôpital, le
moustique et son mode de prolifération, les moyens de démoustication ;
actions concrètes d’élimination des gîtes larvaires au sein des
établissements et de protection des patients contre les piqûres.
10
D. Les collectivités locales, associations, partenaires…
- Il s’agit, dans un premier temps, de les informer, dès le début de la saison, a minima
par courrier sur la situation, les mesures de lutte contre les gites larvaires, les mesures
de protection individuelle, les documents d’information grand public et professionnels
de santé disponibles et de leur rappeler leurs obligations en matière d’entretien des
espaces verts et des bâtiments et de lutte contre le vecteur.
- Les associer aux actions mises en œuvre tout au long de la saison et organiser des
points réguliers entre les différentes parties prenantes (préfecture, ARS, communes,
conseils généraux, structures chargées de la surveillance entomologique et de la
démoustication…), que ce soit au niveau des techniciens ou des communicants.
L’objectif est de veiller à ce que toutes les parties prenantes participent à la mise en
œuvre des actions d’information à destination des publics cibles, afin d’en renforcer la
crédibilité et la visibilité.
Les associations et partenaires doivent faire l’objet du même type d’informations.
Actions complémentaires possibles :
- Les messages (démoustication et protection individuelle) et outils peuvent être diffusés
pour relai auprès des associations de riverains, des offices HLM des campings, des
résidences de vacances, des offices de tourisme, des restaurants, des organisateurs de
festivals, de la Croix Rouge, des services d’aide à domicile…
E. Les scolaires
Actions possibles :
- Fournir à l’Education nationale des outils permettant la sensibilisation et
l’information des scolaires sur le moustique Aedes albopictus, le chikungunya, la
dengue. Il est possible d’utiliser ou d’adapter les mallettes pédagogiques créées par
les ARS de La Réunion et de Martinique et de les faire distribuer dans les écoles
(voire dans les bibliothèques municipales, où elles pourraient être utilisées dans le
cadre d’ateliers consacrés à la protection contre les nuisances des moustiques, par
exemple) des régions concernées par l’implantation du moustique.
- Organisation d’actions spécifiques de sensibilisation sur la lutte contre les maladies
vectorielles dans certains départements auprès du personnel de l’éducation nationale
(professeurs, conseillers pédagogiques, directeurs d’établissement, médecins
scolaires…). Un livret à destination des enseignants et des plaquettes pour les
scolaires a été produit par l’ARS de Corse, et l’EID Méditerranée a également
développé des supports pédagogiques à destination des scolaires.
VII. Rappel des outils nationaux disponibles
Les outils produits par le ministère chargé de la santé et Santé publique France :
- Affiche 2016-2017 voyageurs aux points d'entrée (affichage dès le début de la saison
estivale)
11
- Affiche 2016-2017 voyageurs au départ (principalement à partir du niveau 2, existent
en anglais, italien) ;
- Dépliant 2016-2017 « Voyagez en adoptant les bons gestes »
- Infographie expliquant comment pourrait survenir une épidémie en France (en ligne) ;
- La collection repères pour votre pratique, notamment le RPVP consacré à la
prévention de la dengue du chikungunya en France métropolitaines et les trois
numéros consacrés à l’infection à virus Zika
Les outils produits par le ministère chargé de la santé (DGS/DICOM) :
- Dépliant Aedes albopictus nuisances et maladies (en ligne - existe en anglais – ajout
des logos ARS et partenaires possible sur le document) ;
- Dossier sur les maladies vectorielles
- Dossier Chikungunya (en ligne) ;
- Dossier Dengue (en ligne) ;
- Dossier Maladie à virus zika
- Questions-réponses sur le zika

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DISPOSITIF DE COMMUNICATION DE PREVENTION 2017 CHIKUNGUNYA/DENGUE/ZIKA -METROPOLE

  • 1. 1 DISPOSITIF DE COMMUNICATION DE PREVENTION 2017 CHIKUNGUNYA/DENGUE/ZIKA -METROPOLE Ce document est destiné principalement aux communicants des Agences régionales de santé des régions concernées par l’implantation du moustique Aedes albopictus1 L’instruction du 13 avril 2017 rappelle et adapte le dispositif de surveillance mise en place en 2006 par le ministère chargé de la santé. Ce dispositif s’applique à toutes les maladies transmises par les moustiques vecteurs du genre Aedes. Il est établi en lien avec l’Agence nationale de santé publique (Santé publique France), les Agences Régionales de Santé (ARS), les Conseils départementaux et les communes concernés, ainsi que les structures chargées de la surveillance entomologique et de la démoustication. Il détermine la stratégie de communication (objectifs, partis-pris et messages clés) à mettre en œuvre dans les départements ou régions concernés pendant la période à risque (mai à novembre), en matière de lutte contre la dissémination du moustique Aedes albopictus en métropole. L’objectif est de prévenir l’apparition de cas autochtones de chikungunya, de dengue ou de zika et, le cas échéant, d’empêcher la transmission de la maladie au sein de la population. Il propose le dispositif de communication qui doit être mis en œuvre de manière obligatoire, a minima localement, pour répondre à cette stratégie ainsi que des propositions d’actions complémentaires, notamment un renforcement de la communication nationale de prévention pour l’ensemble de la population métropolitaine. La stratégie d’information et de communication doit se faire en coordination avec l’ensemble des acteurs concernés (services de l’Etat, collectivités locales et territoriales, associations partenaires, professionnels de santé…) afin de garantir une communication harmonisée et cohérente, notamment si plusieurs départements ou régions sont concernés. Les collectivités locales des zones concernées doivent donc également être destinataires de ce document et le ministère chargé de la santé leur recommande d’utiliser la stratégie et les messages qui y figurent (harmonisation et cohérence de la communication). Dans un souci d’harmonisation, tout document d’information ou de communication mentionnant ou reprenant le logo du ministère chargé de la santé pourra être publié et diffusé s’il est en cohérence avec les messages clés figurant dans ce document. 1 Compte tenu des spécificités locales, des dispositifs de communication particuliers existent par ailleurs à La Réunion, en Guyane et aux Antilles.
  • 2. 2 RAPPEL DES NIVEAUX DE RISQUE Niveau albopictus 0 0.a absence d’Aedes albopictus. 0.b présence contrôlée (observation d’introduction suivie de traitement puis d’une élimination ou d’une non prolifération du moustique). Niveau albopictus 1 Aedes albopictus implantés et actifs. Niveau albopictus 2 Aedes albopictus implantés et actifs et présence d’un cas humain autochtone confirmé de transmission vectorielle de chikungunya, de dengue ou de Zika. Niveau albopictus 3 Aedes albopictus implantés et actifs et présence d’un foyer de cas humains autochtones. (Définition de foyer : au moins 2 cas groupés dans le temps et l’espace). Niveau albopictus 4 Aedes albopictus implantés et actifs et présence de plusieurs foyers de cas humains autochtones (foyers distincts sans lien épidémiologique ni géographique entre eux). Niveau albopictus 5 Aedes albopictus implantés et actifs et épidémie. 5 a répartition diffuse de cas humains autochtones sans foyers individualisés. 5b épidémie sur une zone élargie avec un taux d’attaque élevé qui dépasse les capacités de surveillance épidémiologique et entomologique mises en place pour les niveaux antérieurs et nécessite une adaptation des modalités de surveillance et d’action.
  • 3. 3 I. Contexte Suite à l’implantation progressive du moustique Aedes albopictus depuis 2004 dans certains départements de métropole, de nombreuses actions de communication ont déjà été mises en œuvre au niveau national, mais également au niveau local par les Agences régionales de santé (ARS), les ententes interdépartementales pour la démoustication du littoral méditerranéen (EID) et les conseils généraux. Ce moustique continue de se développer de manière significative depuis plus de 10 ans : avec 33 départements dont la colonisation par Aedes Albopictus est désormais confirmée, c’est désormais un tiers du territoire métropolitain qui est susceptible d’être concerné par une telle situation. Le risque d’introduction d’une maladie vectorielle en métropole cet été est donc à considérer avec attention, même s’il est moins fort que l’année dernière, lors de l’épidémie de zika. A titre d’exemple, une épidémie de dengue est actuellement en cours en Nouvelle-Calédonie. L’épidémie de chikungunya survenue en Italie pendant l’été 2007 a montré que la transmission de virus comme celui de la dengue ou du chikungunya était possible dans les zones tempérées où Aedes albopictus est implanté. Les cas autochtones de dengue et de chikungunya de 2010 (Var et les Alpes-Maritimes), de 2013 (Bouches-du-Rhône) et de 2014 (Hérault) et un cluster à Nîmes (Gard) en 2015 confirment cette possibilité. Par ailleurs, l’épidémie de zika qui a sévit fin 2015-2016 dans les départements français d’Amérique et en Amérique latine incite à la plus grande vigilance. Il est donc nécessaire de renforcer la sensibilisation des différentes populations et d’afficher le niveau de risque et ses implications, en toute transparence. Il s’agit, en complément des informations sur la notion de nuisance, de présenter le moustique Aedes albopictus comme un vecteur potentiel (transmission non systématique) des virus du chikungunya, de la dengue ou du zika. II. Les objectifs de la communication de prévention La communication a pour objectif final de prévenir le risque d’importation ainsi que le risque de transmission secondaire du chikungunya, de la dengue et du zika : En informant la population sur le fait que l’Etat et les collectivités locales sont mobilisés pour lutter contre la prolifération et la dissémination du moustique Aedes albopictus tout en précisant qu’ils ne peuvent pas lutter seuls et qu’une mobilisation de chacun est indispensable ; En augmentant le niveau de connaissance de la population sur le moustique Aedes albopictus qui ne doit pas uniquement être présenté comme un nuisible, mais aussi comme un vecteur potentiel de transmission des virus du chikungunya, de la dengue ou du zika ; En mobilisant la population sur les moyens d’action simples qui permettent à chacun de réduire les gîtes larvaires autour du domicile ; En sensibilisant les voyageurs se rendant en zone d’endémie aux mesures de protection individuelle à prendre et à conserver au retour en cas de manifestations cliniques, en particulier dans les départements où est implanté le moustique tigre.
  • 4. 4 En sensibilisant les professionnels de santé (médecins généralistes et responsables des laboratoires de biologie médicale, praticiens hospitaliers, pédiatres…) au signalement accéléré des cas suspects à l’ARS afin de mettre en œuvre des mesures de lutte anti-vectorielle adaptées quand le patient est en phase virémique. Pour les personnes voyageant dans les zones où sévit une épidémie Zika : En incitant les couples dont la femme est enceinte dont le conjoint revient de zone épidémique à utiliser le préservatif. III. Les principes de la communication Sur la base des éléments de contexte et des objectifs de communication, les principes qui doivent guider la stratégie de communication des services de l’Etat en région, des ARS et des collectivités locales et territoriales des zones concernées sont : Mobiliser l’ensemble des relais possibles au niveau local (communes, associations, media, professionnels de santé…) afin de faire de la lutte contre la dissémination du moustique Aedes albopictus une véritable mobilisation communautaire ; Coordonner les actions de communication menées par l’ensemble des acteurs ainsi que les messages, notamment si plusieurs départements et régions sont concernés. Communiquer de manière proactive tout au long de la saison à risque, dans l’ensemble des zones concernées afin de toucher l’ensemble des populations : résidents, touristes, voyageurs… Faire preuve de transparence quant au niveau de risque actuel (0b ou 1), qui doit bien entendu être pris en compte pour adapter la communication (gradation). Pour le zika, délivrer une réponse proportionnée et non anxiogène prenant en compte les différentes modalités de transmission du virus (risque de transmission par piqure et par voie sexuelle). Favoriser la mutualisation des bonnes pratiques, des actions et des outils mis en œuvre. A cet effet, les nouveaux outils produits par les ARS notamment devront être développés en prenant en considération la possibilité d’être déclinés et utilisés par les autres régions. IV. Les publics cibles et les publics relais Les publics cibles Le public local (y compris les touristes) ; Les voyageurs ; Les femmes enceintes ; Les professionnels de santé ; Les collectivités locales, associations, partenaires… ; Les scolaires.
  • 5. 5 Les publics relais Les collectivités locales ; Les professionnels de santé ; Les scolaires et le personnel de l’éducation nationale ; Les media ; Les associations et les partenaires : professionnels du tourisme (agences de voyages, aéroports, centres de vacances…), exploitants (chambres consulaires, chambre de commerce et d’industrie (CCI)…) et professionnels du commerce (jardineries, magasins de bricolage…). V. Les principaux messages clés (à adapter en fonction des cibles et des outils) Ces messages figurent également de manière plus détaillée dans les dossiers consacrés aux maladies vectorielles en ligne sur le site internet social-sante.gouv.fr A. Le public local, les collectivités locales, les associations et partenaires Les conseils départementaux sont légalement compétents en matière de lutte contre les moustiques. Leur mobilisation en matière de communication sur ce sujet est donc essentielle et est complémentaire de celle mise en œuvre par l’Etat et/ou ses services en région ainsi que les ARS. La compétence des maires subsiste en référence à l'article L. 2321-2 du code général des collectivités territoriales. Lorsque l’action de lutte conduite par le conseil départemental assure difficilement une désinsectisation de la totalité des gîtes présents sur les lieux publics du territoire départemental, la contribution des communes est à rechercher. Ces messages doivent être complétés par des informations spécifiques sur la situation locale (notamment le niveau de risque) et relatives à chaque cible (exemple du rappel aux communes des obligations qui leur incombent). Les services de l’Etat en région, les ARS, les conseils départementaux et des partenaires, comme les opérateurs publics de démoustication, sont mobilisés pour remplir leur mission générale de prévention et de protection de la santé de la population et éviter l’introduction et la diffusion du virus du chikungunya, de la dengue ou du zika en luttant aussi contre le moustique Aedes albopictus, vecteur de ces maladies. Les collectivités ne peuvent agir seuls et chaque personne doit jouer un rôle dans la lutte collective contre la prolifération des moustiques et donc contre le risque de transmission de virus comme celui du chikungunya de la dengue ou du Zika en métropole : Le moustique Aedes albopictus est un vecteur potentiel de transmission des virus de la dengue, du chikungunya et du zika, la suppression des lieux de ponte (gîtes larvaires) est indispensable. En effet, en plus d’être une mesure de protection contre le chikungunya, la dengue et le zika, cela permet d’éliminer la nuisance provoquée par les moustiques La contamination se faisant par l’intermédiaire d’une piqûre de moustique, la protection individuelle contre les moustiques permet de prévenir la maladie mais également de protéger ses proches en évitant de se faire piquer quand on est malade.
  • 6. 6 B. Les voyageurs Lors de séjours en zone endémique (zones tropicales principalement, notamment Antilles et Guyane, Océan Indien), il faut se prémunir contre les maladies (dengue, chikungunya et zika) en adoptant, sur place et au retour en métropole (dans une zone à risque) des mesures de protection individuelle contre les piqûres de jour comme de nuit afin d’éviter toute propagation virale. La liste des répulsifs anti-moustiques recommandés est disponible sur social-sante.gouv.fr. Il faut aller consulter un médecin en cas de symptômes pouvant s’apparenter à ceux : o du chikungunya : fièvre brutale supérieure à 38,5°C, douleurs articulaires / courbatures, etc. o de la dengue : fièvre brutale supérieure à 38,5°C accompagnée d’au moins un signe algique (maux de tête, douleurs articulaires, courbatures, douleurs du dos ou des yeux). o du Zika : éruption cutanée avec ou sans fièvre même modérée et au moins deux signes parmi les suivants : yeux rouges, douleurs articulaires, douleurs musculaires. Les personnes suspectées d’avoir attrapé ou ayant eu confirmation, par leur médecin, qu’elles sont contaminées par la dengue, le chikungunya ou Zika doivent utiliser des moyens de protection, pendant 7 jours, au minimum, après le début des symptômes. C. Les femmes enceintes Il est recommandé aux femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse et ayant le projet de se rendre dans des zones où sévit le Zika, d’envisager un report de leur projet de voyage, ou, en tout cas de consulter un médecin avant le départ pour être informées sur les complications pouvant survenir lors d’une infection par le virus Zika. Les femmes enceintes doivent être particulièrement attentives et adopter des mesures de protection renforcées. Outre les vêtements couvrants, elles doivent utiliser des produits répulsifs adaptés en respectant les précautions d’emploi concernant la grossesse. Au vu de la possibilité de transmission par voie sexuelle, il est recommandé aux femmes enceintes ou en âge de procréer vivant en zone d’épidémie ou dont le partenaire revient d’une zone d’épidémie d’éviter tout rapport non protégé. D. Les professionnels de santé Il est indispensable que les professionnels de santé informent et sensibilisent leurs patients (notamment les personnes susceptibles de voyager en zone endémique), sur les mesures de lutte contre les gites larvaires, le vecteur, les maladies, les moyens de protection individuelle, etc. Par ailleurs, des messages clefs complémentaires doivent être fournis : 1- Déclaration obligatoire Les professionnels de santé (notamment médecins généralistes et biologistes des laboratoires de biologie médicale) doivent signaler rapidement les cas suspects à l’ARS pendant la saison de surveillance pour permettre la mise en place des mesures de lutte anti-vectorielle adaptées
  • 7. 7 (quand le patient est en phase virémique). La dengue, le chikungunya et le zika sont des maladies à déclaration obligatoire. Le signalement des maladies à déclaration obligatoire par les médecins et les biologistes qui les suspectent ou les diagnostiquent aux médecins en ARS de leur lieu d’exercice, est une procédure d'urgence et d'alerte qui s'effectue sans délai et par tout moyen approprié (téléphone, télécopie, courriel). Les fiches de notification en ligne sur le site de Santé- publique France peuvent servir de support au signalement. Les données transmises concernent la personne elle-même telles que son âge, son sexe, son lieu de domicile, sa profession lors qu’il peut y avoir un lien avec la maladie. Elles concernent aussi la maladie comme la nature des symptômes, les résultats des analyses de dépistage réalisées, les circonstances d’acquisition de la maladie. Enfin, des informations sur les traitements ou les mesures préventives prises pour la personne atteinte et son entourage sont recueillies selon la maladie. L'obligation de déclaration obligatoire concerne aussi bien les biologistes, responsables de services hospitaliers et de laboratoires d'analyses de biologie médicale publics et privés, que les médecins libéraux et hospitaliers. 2- Suivi médical des femmes enceintes Les femmes enceintes vivant ou revenant d’une zone où sévit une épidémie Zika doivent bénéficier d’un suivi médical renforcé. En cas de découverte d’anomalies à l’échographie (microcéphalie, anomalies cérébrales, signes de dysfonctionnement du tronc cérébral, retard de croissance intra-utérin), il est recommandé d’adresser rapidement la patiente à un centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal (CPDPN) pour une évaluation étiologique et pronostique de l’affection fœtale. VI. Le dispositif/les vecteurs de communication Le dispositif ci-après précise les actions de communication qu’il est indispensable de mettre en œuvre, a minima, au niveau local, régional, sub-régional pour chacune des grandes cibles identifiées ci-dessus, à partir du niveau 1. Des propositions d’actions complémentaires sont proposées. Dès le niveau albopictus 0a, l’ARS, avec l’appui des opérateurs publics de démoustication, peut sensibiliser le grand public sur le signalement d’une présence de moustiques tigre en se connectant au site http://www.signalement-moustique.fr/ (application e-moustique disponible sur Smartphone) ou en utilisant les autre moyens de recueil mis en place localement. Ces signalements permettent la détection précoce de nouvelles implantations de ce moustique et la mise en place d’action de contrôle afin d’éviter une installation définitive. Dès le niveau albopictus 0b, l’ARS veille à informer et sensibiliser les collectivités territoriales (Conseils départementaux et communes) concernées par la présence d’Aedes albopictus et/ou concernées par le réseau de surveillance entomologique. Dès le niveau albopictus 0b, une communication destinée à sensibiliser les professionnels de santé notamment à la déclaration obligatoire, est indispensable, au niveau local régional ou départemental.
  • 8. 8 A. Le public local (incluant les touristes) Les relations presse étant le moyen le plus efficace pour toucher le public local, les ARS devront proposer aux préfectures de mettre en œuvre un dispositif proactif, régulier, pérenne et si possible coordonné pendant la période à risque. Ce dispositif devra, entre autres, s’articuler autour de : - La diffusion de communiqués de presse sur l’évolution de la situation entomologique, les actions menées localement et surtout les mesures de lutte contre les gîtes larvaires et les moyens de protection individuelle. Ces communiqués de presse devront être, a minima, diffusés à l’occasion des grands départs en vacances afin d’informer les résidents et les touristes tout au long de la période estivale. - La diffusion (publipostage, affichage, encartage, insertions presse…) d’un dépliant d’information (dépliant local ou dépliant national) dans un certain nombre de lieux recevant du public (offices de tourisme, Mairies, camping…). Actions complémentaires possibles : - L’organisation d’une conférence de presse par le/les Préfet(s) et/ou l’ARS en début de saison pour présenter au public local, ainsi qu’à l’ensemble des partenaires, le dispositif national et les actions locales (surveillance sanitaire et entomologique, lutte anti-vectorielle, réglementation, stratégie de communication…), ainsi que les actions concrètes à mettre en œuvre de manière individuelle (démoustication et mesures de protection individuelle). Un communiqué de presse national est diffusé début mai pour lancer le dispositif de surveillance et informer sur la nouvelle circulaire. Les conférences de presse locales peuvent donc faire suite à cette communication nationale et relayer ces informations. - Organisation de rencontres informelles par la Préfecture et l’ARS avec les media locaux en présence des associations, autorités locales et personnes mobilisées dans la lutte contre la prolifération du moustique tigre pour présenter de manière différente et ludique le plan d’actions local et les mesures de protection à suivre par chaque personne. Des visites sur site pourront également être réalisées pour montrer comment travaillent les équipes de démoustication, comment fonctionne un piège pondoir, où ils sont situés, pourquoi…. - Diffusion, pendant la période estivale, de spots radios et TV incitant à la suppression physique des gites larvaires dans le cadre d’un partenariat avec France 3. Une réflexion est en cours avec Santé-publique France afin d’élaborer des spots de communication de prévention TV, radio et internet sur le modèle de ce qu’il a réalisé pour la canicule et diffusable par l’ensemble des ARS et collectivités. Ces spots TV pourraient également être diffusés sur les écrans des lieux publics (Mairies, bureaux de poste, centres commerciaux, pharmacies…) afin de toucher largement le public - Distribution/mise à disposition élargie de dépliants d’information et d’affiches dans les lieux publics (mairies, offices du tourisme, pharmacies, cabinets médicaux, magasins de bricolage, jardinerie, festivals, grandes surfaces…) ou encore à l’occasion de manifestations culturelles et sportives.
  • 9. 9 - Affichage des différents messages de prévention sur les panneaux lumineux des communes, sur les abris-bus, les bus, les taxis dans le cadre de partenariats ou d’achat d’espace. B. Les voyageurs - Santé publique France a diffusé et mis en ligne, cette année, un dépliant et deux nouvelles affiches à destination des voyageurs réalisées en lien avec le ministère chargé de la santé aux professionnels de santé, ports, aéroports, CVFJ, voyagistes… - Ces documents sont en ligne sur le site du ministère des affaires sociales et de la santé et de Santé publique France. - Les ARS s’assurent que ces outils sont bien distribués et affichés de manière optimale dans les lieux concernés. C. Les professionnels de santé - Diffusion d’informations, en début de saison, à l’ensemble des professionnels de santé concernés (médecins généralistes, pédiatres, hôpitaux, rhumatologues, praticiens hospitaliers, biologistes…) pour leur rappeler la nécessité de signaler rapidement les cas suspects (procédure de déclaration obligatoire) et de sensibiliser leur patients, notamment les femmes enceintes, aux moyens de lutte contre les gîtes larvaires et de protection individuelle. Ces informations doivent également être relayées par les Ordres départementaux. - Diffusion d’information, en début de saison, aux autres professionnels de santé (pharmaciens, infirmières libérales…) sur la situation entomologique et épidémiologique, les symptômes du chikungunya, de la dengue et du Zika et bien entendu les moyens de lutte contre les gîtes larvaires et de protection individuelle. Ces informations (envoi de courriers) devront, a minima, faire référence aux documents de synthèse produits par le ministère chargé de la santé et l’Agence nationale de santé publique (collection « Repères pour votre pratique » sur la dengue, le chikungunya et le zika) Actions complémentaires possibles : - Diffusion, aux pharmaciens, d’un document spécifique incluant notamment des informations sur les répulsifs quand cela est possible et opportun. - Mise à disposition des outils grand public (dépliants, affiches) dans les salles d’attente des cabinets, dans les officines, etc. - Organisation de sessions de formation spécifiques. - Organisation d’actions spécifiques par les centres hospitaliers universitaires (CHU) (formation, Intranet…), les fédérations locales (d’infirmiers, de médecins…) comme cela a été le cas au CHU de Nice les années précédentes : information du personnel (journal interne, réunions spécifiques…) sur la maladie et les mesures de protection individuelle et au sein de l’hôpital, le moustique et son mode de prolifération, les moyens de démoustication ; actions concrètes d’élimination des gîtes larvaires au sein des établissements et de protection des patients contre les piqûres.
  • 10. 10 D. Les collectivités locales, associations, partenaires… - Il s’agit, dans un premier temps, de les informer, dès le début de la saison, a minima par courrier sur la situation, les mesures de lutte contre les gites larvaires, les mesures de protection individuelle, les documents d’information grand public et professionnels de santé disponibles et de leur rappeler leurs obligations en matière d’entretien des espaces verts et des bâtiments et de lutte contre le vecteur. - Les associer aux actions mises en œuvre tout au long de la saison et organiser des points réguliers entre les différentes parties prenantes (préfecture, ARS, communes, conseils généraux, structures chargées de la surveillance entomologique et de la démoustication…), que ce soit au niveau des techniciens ou des communicants. L’objectif est de veiller à ce que toutes les parties prenantes participent à la mise en œuvre des actions d’information à destination des publics cibles, afin d’en renforcer la crédibilité et la visibilité. Les associations et partenaires doivent faire l’objet du même type d’informations. Actions complémentaires possibles : - Les messages (démoustication et protection individuelle) et outils peuvent être diffusés pour relai auprès des associations de riverains, des offices HLM des campings, des résidences de vacances, des offices de tourisme, des restaurants, des organisateurs de festivals, de la Croix Rouge, des services d’aide à domicile… E. Les scolaires Actions possibles : - Fournir à l’Education nationale des outils permettant la sensibilisation et l’information des scolaires sur le moustique Aedes albopictus, le chikungunya, la dengue. Il est possible d’utiliser ou d’adapter les mallettes pédagogiques créées par les ARS de La Réunion et de Martinique et de les faire distribuer dans les écoles (voire dans les bibliothèques municipales, où elles pourraient être utilisées dans le cadre d’ateliers consacrés à la protection contre les nuisances des moustiques, par exemple) des régions concernées par l’implantation du moustique. - Organisation d’actions spécifiques de sensibilisation sur la lutte contre les maladies vectorielles dans certains départements auprès du personnel de l’éducation nationale (professeurs, conseillers pédagogiques, directeurs d’établissement, médecins scolaires…). Un livret à destination des enseignants et des plaquettes pour les scolaires a été produit par l’ARS de Corse, et l’EID Méditerranée a également développé des supports pédagogiques à destination des scolaires. VII. Rappel des outils nationaux disponibles Les outils produits par le ministère chargé de la santé et Santé publique France : - Affiche 2016-2017 voyageurs aux points d'entrée (affichage dès le début de la saison estivale)
  • 11. 11 - Affiche 2016-2017 voyageurs au départ (principalement à partir du niveau 2, existent en anglais, italien) ; - Dépliant 2016-2017 « Voyagez en adoptant les bons gestes » - Infographie expliquant comment pourrait survenir une épidémie en France (en ligne) ; - La collection repères pour votre pratique, notamment le RPVP consacré à la prévention de la dengue du chikungunya en France métropolitaines et les trois numéros consacrés à l’infection à virus Zika Les outils produits par le ministère chargé de la santé (DGS/DICOM) : - Dépliant Aedes albopictus nuisances et maladies (en ligne - existe en anglais – ajout des logos ARS et partenaires possible sur le document) ; - Dossier sur les maladies vectorielles - Dossier Chikungunya (en ligne) ; - Dossier Dengue (en ligne) ; - Dossier Maladie à virus zika - Questions-réponses sur le zika