1. Fédération des syndicats de travailleurs du rail
17 boulevard de la libération – 93200 – Saint Denis
Tel 01 42 43 35 75 - Fax 01 42 43 36 67
federation-sudrail@wanadoo.fr
St Denis, le 12 octobre 2011 « LIAISON NATIONALE TRAINS »
Plus jamais ça !
Une violence insupportable !
L’acte dont a été victime Bernard, notre collègue de Strasbourg, le 6 octobre, est d’une violence et
d’une gravité sans précédent au sein de notre métier. Ces 8 coups de couteau ne peuvent que jeter
l’effroi et le plus vif émoi auprès des ASCT.
A n’en pas douter, l’action immédiate des agents sur la totalité du territoire était juste.
En se retirant de leur poste de travail, les ASCT ont montré leur solidarité, leur émotion mais aussi
toute leur colère envers une direction incapable de les protéger.
En annonçant qu’il n’y aurait aucune retenue sur salaire, la direction a fait le minimum une fois de
plus. Les agressions passent et la direction reste sourde aux revendications.
Faudra-t-il une nouvelle agression aussi violente pour que les exigences soient enfin prises en
compte ? Evidemment, nous ne le souhaitons pas mais les signes envoyés par la direction ne vont
pas dans le bon sens.
Des arguments qui n’en sont pas.
Si l’acte perpétré à bord du train reliant Strasbourg à Lyon est l’acte d’un « déséquilibré » selon
les mots du secrétaire d’état aux transports et de notre PDG, il n’en demeure pas moins que cela
n’apporte aucune réponse aux ASCT.
Si cet acte aurait pu être perpétré dans la rue, il n’en demeure pas moins que notre employeur
est responsable de notre sécurité au travail. En la matière, il a une obligation de résultat.
Faudra-t-il un dépôt de plainte massif des ASCT envers leur employeur pour que celui-ci bouge ré-
ellement ?
La SNCF a été par le passé condamnée pour ne
pas avoir mis assez de personnel sur un train-
couchettes de nuit dans la cadre de l’affaire
Rezala, faudra-t-il que les usagers déposent
plainte eux aussi ?
A SUD-Rail, nous refusons le seul argument so-
ciétal qui dédouane la direction de ses respon-
sabilités (politique de suppression massive
d’emplois, politique tarifaire inapplicable,
management avec objectifs financiers…).

2. Une émotion entendue mais une colère écartée !
Si la Direction a bien entendue l’émotion des ASCT, elle semble être passée à côté de quelque
chose d’essentiel : la peur et la colère des ASCT.
En effet, cette agression a suscité une forte mobilisation et une forte médiatisation, mais c’est
bien de centaines d’agressions dont sont victimes les ASCT chaque année. Ces centaines d’ASCT ne
sont pas victimes de fous ou de déséquilibrés mais de gens, a priori, sains de corps et d’esprit.
L’entreprise ne semble pas disposée à prendre des mesures pour protéger notre santé et assurer
notre sécurité. C’est bien la productivité qui est son seul guide quand elle décide de supprimer
les agents B sur de nombreux trains, quand elle déploie l’EAS, ou quand elle supprime les agents
en gare.
A l’heure actuelle, la Direction n’est même pas en capacité d’assurer l’équipement des trains
qu’elle a elle-même fixé.
Seules des annonces fortes sur l’emploi permettraient d’améliorer l’équipement des trains.
Lundi dernier, une réunion sureté qui ne débouche sur rien !
Lors du dépôt de sac national de la semaine dernière, on a pu entendre dans chaque région les
ASCT réclamer un renforcement de l’équipement des trains.
Lors des AG, c’est bien cette question là qui était au coeur des débats.
Alors que la fédération SUD-Rail a demandé et aurait souhaité que Guillaume Pepy reçoive ensem-
ble les 4 fédérations syndicales dès vendredi alors que les ASCT avaient cessé le travail, certaines
organisations syndicales ont préféré appelé à la reprise du travail, tout comme le président de la
SNCF, en expliquant que les mesures seraient prises plus tard.
Pourtant, ce lundi, alors que se tenait la réunion sureté nationale, la direction n’a pas apporté un
début de réponse concernant l’équipement des trains, rejetant toutes les propositions des fédéra-
tions syndicales sur ce sujet.
La direction s’est donc contenté d’annoncer :
• Qu’une méthode de travail sera mise en place d’ici la fin de l’année pour répertorier les trains
sensibles. Mais aucun engagement de déployer un agent B une fois les trains répertoriés. De
plus, les trains et axes sensibles sont déjà souvent connus et déjà ciblés par les CHSCT et la
direction refuse d’y affecter un agent B.
• 100 emplois d’escale seront créés en 2012 pour faire de l’accueil-filtrage sur les TGV et Inter-cités
posant problème. Ce qui revient à 4 emplois par région, quelle ambition !!! Par ailleurs, aucun
de ces emplois n’est prévu pour des filtrages TER.
• La formation initiale ASCT va voir la partie sureté remise à plat.
• Tous les ASCT vont passer le module sureté dans les 2 ans (en 2012 ou 2013) au lieu des 3 ans
prévus par le Corpus formation.
• Une explication écrite de la loi loppsi 2 va être faite aux ASCT.
• Un numéro d’appel d’urgence va être inscrit de manière très visible dans tous les trains.
Et rien sur l’équipement des trains….. Les ASCT apprécieront !!!
Encore une fois, nous avons la démonstration que les négociations à froid sans
la pression des agents, ne permet d’obtenir aucune réponse satisfaisante aux
revendications puisque rien n’a été annoncé sur l’équipement des trains.
Face à cette situation, la fédération SUD-Rail propose
situation, SUD-
d’une
ce jour aux autres fédérations le dépôt d une DCI
l’équipement trains.
nationale unitaire sur la sûreté et l équipement des trains.