[NEOCYCLISTES VILLE] Les coronapistes ont participé à l'explosion de la mobilité à #bicyclette.
Une pratique exponentielle du #vélo selon Vélo & Territoires justifiée par Olivier Schneider de la Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB) comme "des évolutions de mentalité et des politiques publiques pro-vélo".
Seulement, entre une pratique aléatoire et un manque de respect du code de la route et des #piétons, le nombre de #blessés inquiète.
Vias institute, spécialiste en matière de sécurité routière, précise qu'un cycliste sur quatre conduit à l’hôpital après une chute ou un accident souffre de blessures au crâne voire de lésions au cerveau. Le débat sur le port du #casque est ouvert.
Il faut prioriser une #prévention #santé simple et adaptée à toutes les situations de mobilité pour favoriser le #sport #santé.
Ma #solution #sérénité parcours santé Miloé y répond avec des stickers à coller ou des médaillons à attacher à un sac (www.miloe-sante.com).
Source de lecture : https://www.leparisien.fr/info-paris-ile-de-france-oise/transports/velo-a-paris-attention-les-neo-cyclistes-debarquent-22-06-2020-8340018.php
1. II Le Parisien
II MARDI 23 JUIN 2020
PARSÉBASTIANCOMPAGNON,
AVECVICTORALEXANDRE
C’EST UNE « VÉLORUTION ».
Le déconfinement s’accom-
pagne d’une hausse histori-
que du nombre de vélos cir-
culant à Paris et en proche
banlieue. Chaque jour, de vé-
ritables pelotons se déplacent
sur les pistes cyclables.
D’aprèslescalculsdelacellu-
le Data du « Parisien », établis
avec les compteurs de la Ville
de Paris, le nombre de cyclis-
tes a bondi de 65 % sur l’en-
sembledumoisdemai2020,
parrapportàmai2019.Dèsle
30 mai, les records enregis-
trés lors de la grève dans les
transports de décembre ont
été pulvérisés. Et dans des
secteurs de Paris, à certaines
heures, le nombre de vélos
dépasse désormais celui
desautos!
Cette surfréquentation des
pistes génère quelques ten-
sions. Comme ces cyclistes
pressés qui doublent à toute
allure ou grillent la priorité
auxpiétons.RuedeRivoli(Ier -
IVe), où une piste supplémen-
taire a été aménagée, un
chauffeur de taxi ne sait plus
où donner de la tête. « Je pré-
fère que les vélos aient leur
propre voie plutôt que quand
ils roulent avec nous dans les
couloirsdebus.Maisauxcar-
refours,çamestresse,ilsarri-
vent de partout ! », témoigne
Fowowe.
Seloncertainsadeptesdela
petitereine,lesmauvaiscom-
portementsseraientlefaitdes
«néocyclistes»,peuhabitués
àlaconduiteenville.
«Leschauffardsàvélo
çaexiste!»
« Je circule à vélo depuis dix
ans et je n’ai jamais vu autant
d’incivilités. Les chauffards à
vélo, ça existe malheureuse-
ment ! », regrette Hervé, ren-
contré sur le boulevard Sé-
bastopol. « Ils zigzaguent sur
la piste et n’indiquent pas leur
changementdedirectionavec
la main… Ils manquent d’ex-
périence, c’est dangereux »,
ajouteLucie,auguidondeson
vélodecourse.
« Le pire, ce sont ceux qui
sont en mode turbo sur leur
vélo électrique… Insupporta-
bles!»,renchéritYves,cyclis-
te depuis cinq ans. « Le pro-
blème, c’est surtout sur les
pistes à voie unique, qui sont
étroites et saturées. Certains
roulenttropviteetcroientga-
gner du temps en grillant les
feux, déplore Jérôme, qui
transporte sa fille Thelma sur
son vélo, rue d’Aubervilliers
(XIXe). Ce sont des erreurs de
jeunesse, un peu comme
quand on vient d’avoir son
permis de conduire. Avec le
temps,ilssecalmeront.»
Alors,lesdébutantssont-ils
vraiment responsables de
touslesmaux?Lesintéressés
jugent l’accusation infondée.
« Moi, je me suismise auvélo
il y a un mois seulement… Et
je suis bien souvent la seule à
m’arrêter aux feux rouges ! »,
rétorque Julianne, qui va de
Saint-Denis (93) à Paris tous
les matins. Jean-Marie, égale-
ment néocycliste, reconnaît
en revanche qu’il n’a pas tou-
jours les bons réflexes. « Je
faisSaint-Ouen-Garedel’Est
et j’ai encore un peu peur. Je
ne suis pas assez à l’aise pour
lâcherleguidonetindiquerde
la main que je change de di-
rection»,confie-t-il.
«Plusilyadecyclistes,
plusilssontensécurité»
Les associations de cyclistes
soulignent que les comporte-
ments imprudents ne sont
pas l’apanage des nouveaux
venus. « On doit tous réap-
prendre à rouler sur des pis-
tes hyper fréquentées, analy-
se Jean-Sébastien Catier, le
président de Paris en selle. La
première chose à faire, c’est
d’accepter de réduire son al-
lure. C’est la mécanique des
fluides,quandilyadumonde,
celanesertàriend’accélérer!
Plus que jamais, il faut antici-
perlesobstaclesetfaireatten-
tionauxcarrefours.»
Les cyclistes doivent enfin
garder en tête que les piétons
sont prioritaires. Les « vélos
qui grillent les feux » (lire ci-
après)sontdésormaispointés
du doigt par les piétons pari-
siens… « Il y a un vrai sujet là-
dessus.Lemanquederespect
des piétons de la part de cer-
tains cyclistes m’énerve
beaucoup », confie Jérôme
Sorrel, auteur du livre
« Vélotaf, mode d’emploi du
vélo au quotidien » (édition
Alternatives).
Amal,quisedéplaceleplus
souvent à pied dans Paris, en
sait quelque chose. Chaque
matin, même lorsque le feu
est vert, elle doit s’imposer
pourtraverseràpiedleboule-
vard Sébastopol. « J’ai vécu
douze ans à Berlin et il est
clairquelesvélosparisiensne
sont pas aussi disciplinés.
Maisj’endiraisautantdespié-
tons qui traversent sans at-
tendre que leur feu soit vert,
choserareenAllemagne.»
Malgré ces frictions, l’ex-
plosion de la pratique du vélo
s’accompagne d’une hausse
très modeste du nombre de
blessésrecensésdanslacapi-
tale. Selon les chiffres de la
préfecture de police, 67 cy-
clistes blessés ont été recen-
sés au mois de mai à Paris.
C ’e s t 1 3 de plu s q u ’e n
mai 2019, soit une progres-
sion de 24 %. En proportion,
l’augmentation du nombre de
blessésestdoncpresquetrois
fois inférieure à celle du trafic
PARIS
Attention,lesnéocyclistes
débarquent!
Lespistescyclablesdelacapitaleenregistrentdesrecordsdefréquentation
depuisledéconfinement.Unetendancequis’accompagnedequelquesaccrocs
entreanciensetnouveauxpratiquants,ainsiqu’aveclespiétons.
aOndoittous
réapprendreàrouler
surdespisteshyper
fréquentées
JEAN-SÉBASTIENCATIER,
PRÉSIDENTDEPARISENSELLE
« L
e vélo,c’est
dangereux,tun’as
paspeur de rouler
enrégionparisienne?»
C’estàforce d’entendrece genre
de questionsque Jérome Sorrel
adécidéd’écrirelelivre
« Vélotaf,mode d’emploi
duvélo auquotidien»,
paruenmars2019 auxéditions
Alternatives.Dansce petit
ouvrage,ceParisienremetàplat
quelquesidéesreçuesetdonne
desconseilspratiques
pour circulersereinement
àbicycletteEnvoicitrois.
1.Ralentir
«Enville,surtoutence moment
àParis,ilfautapprendre àrouler
moinsvite.Inutile de tenter
despointesde vitesse
à25ou30km/h quand ily a
dumonde ! En allantà15km/h,
onarriveraenmême temps
enraison desfeuxet
descarrefours.Réduire son
allure permetde mieuxréagir
face auximprévus,comme un
piétonquisurgit,une portière
de voiture quis’ouvre
ouunscooter quinousgrille
lapriorité.»
2.Anticiper
«C’estle maître-motàvélo.
Ilfauttoujoursavoir conscience
de son environnement,regarder
loindevant,sur lescôtés,
etderrière soiquand onchange
de trajectoire.Quand unfeuest
rouge,autantlever le pied,
pour se relancer quandilpasse
auvert.L’idéal,c’estaussi
Troisconseilspourpédaler
ensécuritéenville
Cepanneau
M12octroie
uncédez-
le-passageaux
cyclistespour
passeraurouge
maislepiéton
resteprioritaire.
PRATIQUE
40
60
80
100
Janvier Février Mars Avril Mai
41
47
59 60
54
Grève des
transports
Confinement
du 17 mars
au 10 mai
Evolution du nombre de cyclistes blessés à Paris
de janvier à mai 2020 par rapport à la même période en 2019
Evolution
du trafic cycliste
sur la même
période (estimations)
2019 XX% Evolution
2019-2020
2020
67
13
61
36
103 +151,2%
+29,8%
-39%
-78,3%
+24,1%
SOURCE : PRÉFECTURE DE POLICE DE PARIS. LP/INFOGRAPHIE AVEC LA CELLULE DATA.
+138% +30% -13% -66% +65%
Dès le 30 mai, les records du
nombre de cyclistes circulant à
Paris enregistrés lors de la grève
dans les transports en décembre
ont été pulvérisés.
2. culier,lescyclistessemettent
souvent en danger inutile-
ment.«Ladernièreétudefaite
dans Paris en 2018 a mis en
évidence une responsabilité
du cycliste dans 40,6 % des
accidents » où il est impliqué,
rapportelapréfecture.
Autres comportements à
risques constatés par la po-
lice:l’utilisationdutéléphone,
le port de casques audio ou
d’écouteurs ou encore l’ab-
sencedelumièreslanuit.
« 50 % » par les cyclistes.
« Très souvent, c’est une er-
reur d’interprétation, car il
existe un petit panneau trian-
gulaire,leM12,quiautoriseles
cyclistes à aller tout droit, à
tourneràgaucheouàdroiteà
certainesintersections»,tem-
père Jérôme Sorrel, auteur
d’unlivresurle«vélotaf».
Le panneau M12 permet
aux cyclistes de considérer le
feu tricolore comme un cé-
dez-le-passage.Aunenuance
près : ils doivent dans tous les
cas laisser la priorité aux pié-
tons et aux autres véhicules
engagés dans la circulation.
Reste que beaucoup de bicy-
clettes ignorent aussi les feux
non munis de ce panneau.
«Cetteinfractionarriveentête
decellesretenuesàl’encontre
des cyclistes dans les acci-
dents les concernant (18,8 %
descas)»,indiquelapréfectu-
redepolicedeParis.
Mêmes’ilssontd’abordvic-
times des véhicules motori-
sés,despoidslourdsenparti-
ZOOM
Untaux
denon-respect
desfeuxde50%
C’EST LE REPROCHE le plus
souvent fait aux cyclistes par
les autres usagers de la route.
Ilsauraientunefâcheuseten-
danceàgrillerlesfeuxrouges.
Mytheouréalité?Lapréfectu-
redepoliceévoqueuntauxde
non-respect des feux de
son équilibre en descente et
ses changements de vitesse
encôte.
«Nepassavoirpédaler,
c’estaussihonteuxque
denepassavoirnager»
Vanessa aura, elle, sans doute
besoin du forfait 10 séances (à
120€).«Jefaisunblocagede-
puis toujours, révèle cette
éducatrice pour jeunes en-
fants de Charenton (Val-de-
Marne). Mais je voulais vrai-
mentdépassermapeur.Dans
la société, ne pas savoir faire
de vélo, c’est aussi honteux
quedenepassavoirnager.»
Pourlaplupartdecesadul-
tes, se lancer relève déjà de
l’exploit. « On a 100 % de ré-
ussite, assure le moniteur
Frédéric. Personne ne repart
de nos cours sans l’assurance
de pouvoir se lancer seul
dansParis.»
STÉPHANECORBY
* Rens. sur www.fub.fr
matin-là, la reprise des cours
accueille tout de même un
garçon : Ilyes qui a grandi en
Tunisie. « A l’époque, ma ma-
man refusait que je pédale
ailleurs que dans le jardin car
les Tunisiens conduisent
comme des fous, se souvient
ce jeune chef de rang de
27ans.Ducoup,jesuisrestéà
lamaisonetaustadedespeti-
tes roues (sourire). A Paris, je
franchis le pas car je ne sup-
porte plus de devoir prendre
lemétro.»
Sophie, elle, est là à la suite
d’un traumatisme remontant
à l’adolescence. « A 15 ans, j’ai
étéfrôléeparuncamionetj’ai
fini ma route dans un champ,
levisageensanglanté,raconte
la Meudonnaise de 44 ans. Ça
m’a bloquée. Je suis venue ici
pour faire une sorte d’état des
lieux (sourire), j’ai débuté le
cours crispée mais ça s’est
mieuxfini.»
Moyennant 70 € les 5 sé-
ances, elle reviendra tester
Voyage au cœurVoyage au cœur
du Paris souterraindu Paris souterrain
N°11
Sur les pas de Lorànt Deutsch,Lorànt Deutsch,Lorànt Deutsch
50 lieux
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Sur les pas de
fascinants
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Sur les pas de
de la ville sous la ville
«Ma nuit
chez les
cataphiles»
Les plus belles
caves et cryptes
a«GARDEDEUX
DOIGTSSUR
TESFREINS,
C’ESTTON
ASSURANCE
VIE!»
FRÉDÉRIC
CRÉATEUR DE L’ASSOCIATION
DAVS, UNE VÉLO ÉCOLE
SURL’ALLÉEBITUMÉE dubois
de Vincennes, à Paris (XIIe),
baignée de soleil, Frédéric
donnedelavoixpouréviterla
chute à son élève. « Vanessa,
garde deux doigts sur tes
freins, c’est ton assurance
vie ! » Pour Vanessa, comme
ses camarades de jeu Nabila,
Sophie et Ilyes, le vélo n’est
pas inné. Ce mercredi matin
là, ils découvrent, visages
masqués, les cours adultes
délivrés par l’association
DAVS (Développement Ani-
mation Vélo Solidaire), l’une
des 15 vélos écoles d’Ile-de-
France*.
Des adultesquiveulent
dépasserleurpeur
Frédéricacréélastructureily
a cinq ans et son téléphone
n’arrête pas de sonner depuis
ledéconfinement.«Onforme
300 élèves par an en temps
normal, mais là c’est le gros
rush, confie cet éducateur
sportif originaire de Norman-
die.Beaucouppartentdezéro,
et99%sontdesfemmes.»Ce
(+65%).Lenombredecyclis-
tes tués lui, reste faible. Deux
mortsàParisetenpetitecou-
ronne sur les cinq premiers
moisdel’année.
«Ilfautsavoirqueplusilya
de cyclistes, plus ils sont en
sécurité, car les voitures font
davantageattention,cequidi-
minue le risque de collision
grave », souligne Jean-Sébas-
tienCatier. n
d’anticiper sonparcours,
pour choisir untrajetsûr,évitant
lesaxestropfréquentés
par le traficmotorisé.»
3.Communiquer
« Avélo,onn’estpastoutseul
sur laroute.Quandontourne,
ilfautl’indiquer par
unmouvementdubras.
Ilestdangereuxderester
danssabulle:lesécouteurssont
interdits(135€d’amende)etle
smartphoneestàproscrire.»
Face àunvéhiculemotorisé,
uncontactvisuelestimportant
pour signifier qu’onestlà,ajoute
Jérôme Sorrel.Enrevanche,
« inutile d’utiliser sasonnette
àtoutboutde champdans
le trafic,çanesertàrien,
oude manière agressive
àl’approche despiétons.
Onpeututiliser savoix,sansnon
plushurler comme unsauvage.
Parfois,unpetitmotpeutaussi
faireretomber latension».
SÉBASTIANCOMPAGNON
Paris, bois de Vincennes. Vanessa, Sophie, Nabila et Ilyes suivent un
cours de vélo pour adultes, guidés par Frédéric de l’association DAVS.
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Le Parisien IIIMARDI 23 JUIN 2020 III