1. lundi 14 décembre 2020 LE FIGARO
A
12 SANTÉ
ce est bien plus compliqué qu’il n’y
paraît. «Au début, il faut se forcer à
rire. À certains moments, on rit vrai-
ment, puis ça retombe, puis on se re-
met à rire», décrit Thierry, qui se
connecte pour la troisième fois.
Cet exercice exige de court-cir-
cuiter le programme automatique
du rire, ce qui est loin d’être aisé. Les
rires du début sonnent faux, mais
rapidement ils se transforment. Et si
notre cerveau sait distinguer un rire
simulé d’un rire authentique, notre
corps lui, en est incapable. Résultat :
cette tranche de rigolade sur com-
mande procure les mêmes bénéfices
qu’un fou rire sincère, comme en
témoigne Sylvie, 48 ans, professeur
de yoga du rire sur l’île de Ré. «Je
souffre d’une maladie articulaire in-
validante. Mais le yoga du rire m’of-
fre une petite fenêtre de bien-être.
Après une séance, mes douleurs s’es-
tompent pendant quelques heures.»
Des sessions d’hilarité qui font
aussi du bien à l’esprit. Rompus à
l’exerciceoudébutant,tousassurent
sesentirsurunpetitnuageaprèsune
séance. «Je me sens apaisée. Cela
m’a appris à prendre du recul, à être
plus optimiste. Et ce qui fait du bien
surtout, c’est de rire avec les autres»,
glisse Françoise, 71 ans, qui ne rate-
rait une séance pour rien au monde.
Les rieurs ne viennent pas ici seu-
lement pour se marrer. Le groupe et
la convivialité sont au cœur de cette
discipline. C’est ce qui a motivé
Jany, 89 ans. «Je vis seule, alors
j’avais envie de voir du monde. C’est
ma belle-fille qui m’a conseillé d’y
participer. Et elle a eu raison. Voir
tous ces beaux visages, ça me fait du
bien», confie-t-elle. C’est sûr : elle
reviendra. ■ A.-L. L.
IL EST 19 heures, Zoom est lancé.
Des têtes s’affichent sur l’écran :
une cinquantaine de personnes ori-
ginaires de France, de Belgique,
mais aussi du Canada, d’Algérie ou
encore d’Israël sont connectées. Re-
traités, mères de famille, couple de
quadras… Les participants ont des
profils variés, mais tous sont là pour
une seule chose : rire sans raison
pendant un quart d’heure, sans
s’arrêter! «On enfile son sourire et
ses vêtements de rire», lance Fabrice
Loizeau, fondateur de l’Institut
français du yoga du rire, qui répète :
«OH! AH! OH-OH! AH-AH !» Le
gimmick est lâché. «Les rieurs»,
comme ils se surnomment, le re-
prennent et s’animent.
Les mêmes bénéfices
qu’un fou rire sincère
Depuis les débuts du confinement,
l’institut organise des sessions vir-
tuelles de yoga du rire. «C’est très
différent des ateliers où nous sommes
présents physiquement. La séance est
plus courte et on ne peut pas s’ap-
puyer sur les jeux de regard par
exemple. Mais cela permet d’expéri-
menter les bienfaits du rire et de dé-
couvrir le yoga du rire», souligne ce-
lui qui pratique depuis plus de
vingt ans cette discipline imaginée
en 1995 par le médecin indien Ma-
dan Kataria.
Pour mettre les rieurs en condi-
tion, Lolita Aucourt, qui co-anime
la séance, les invite à échauffer
épaules et poignets tout en s’esclaf-
fant. «Et maintenant, on s’étire puis
on explose de rire.» Les visages sont
hilares, les bras gesticulent. Certains
sont réservés et n’osent pas encore
lâcher prise. Il faut dire que l’exerci-
présentaient moins de troubles du
rythme cardiaque et une tension
artérielle moins élevée que les pa-
tients n’ayant pas profité de ce
moment. Mieux encore, chez les
patients adeptes de l’hilarité, la
dose de bêtabloquants avait pu
être réduite sans augmenter le ris-
que de récidive d’infarctus.
Rire a également un impact sur
la glycémie et sur la dépense éner-
gétique: regarder un film humo-
estimé que rire au moins 15 minu-
tes par jour et pratiquer une activi-
té physique 3 fois par semaine
«devait probablement être une
bonne combinaison pour le système
vasculaire».
Et il ne faut surtout pas arrêter
de rire après un infarctus. Un mé-
decin américain a en effet observé
que des patients ayant visionné
une vidéo humoristique d’une
trentaine de minutes tous les jours
ANNE-LAURE LEBRUN
£@LebrunAnneLaure
BONHEUR Rire pour s’apaiser,
oublier et soigner. La romancière
québécoise Eve Belisle le disait:
«Le rire est l’antidote de la morosité
et de l’ennui: il dissipe les idées
morbides et se fait souvent le garant
d’une bonne santé mentale. Les
gens qui rient sont des gens heu-
reux: ils n’ont pas d’histoires.» Si
aucune étude ne permet de mon-
trer que les personnes ayant le rire
facile se portent mieux que les
grands pessimistes et mélancoli-
ques, la littérature scientifique
- riche de près de 800 publica-
tions - démontre que rire à gorge
déployée a des effets préventifs et
thérapeutiques bien réels.
Le cœur et les artères en profi-
tent grandement. Comme lors
d’un footing, un bon fou rire accé-
lère la fréquence cardiaque et pro-
voque la dilatation des vaisseaux
sanguins, ce qui facilite la circula-
tion et abaisse la tension artérielle.
Autant de phénomènes qui per-
mettent de protéger son cœur. Au
regard de ces observations, des
médecins de l’université du Ma-
ryland (États-Unis) ont d’ailleurs
Le rire nous permet,
entre autres,
de chasser le stress
et l’anxiété en limitant
la sécrétion de cortisol.
STOCKYIMAGES/
STOCK.ADOBE.COM
Les pouvoirs
bienfaisants
du rire
S’esclaffer en ligne
pour garder le moral
«Médicament»
(presque) sans
effet secondaire,
il agit sur notre
bien-être tant
physique que
psychique.
ristique permet de réduire le taux
de sucre dans le sang, et une jour-
née rythmée par les fous rires
pourrait, théoriquement, permet-
tre de brûler 2000 kcal!
Pour les personnes atteintes de
maladies respiratoires, comme la
bronchopneumopathie chronique
obstructive (BPCO), le rire pour-
rait être un allié. Chez ces patients,
les poumons sont anormalement
dilatés (emphysème pulmonaire),
ce qui détruit un grand nombre
d’alvéoles. En conséquence, les
poumons expulsent moins d’air, et
à chaque nouvelle inspiration,
moins d’air frais leur parvient. Un
cercle vicieux que le rire pourrait
interrompre. Une petite étude
suggère, en effet, que la respira-
tion saccadée et les contractions
du diaphragme induites par le rire
permettent aux patients d’expirer
davantage d’air.
Clowns thérapeutiques
Le rire nous permet aussi de chas-
ser le stress et l’anxiété en limitant
la sécrétion de cortisol, et prévient
leurs nombreux méfaits. Il nous
permet aussi d’atténuer la douleur
physique et morale. Des effets
puissants exploités depuis plu-
sieurs décennies par les clowns
thérapeutiques dans les services de
pédiatrie. «Grâce à leurs tours de
magie, leurs chansons et leurs his-
toires drôles, ils atténuent le stress
des enfants avant l’entrée en bloc
opératoire, mais aussi aux urgences
ou dans les services de réanimation.
Des interventions qui nous permet-
tent d’utiliser moins de sédatifs et
d’antidouleurs, et de ce fait, on pré-
vient des effets indésirables», dé-
crit le Dr Guillaume Mortamet, du
service de réanimation et de sur-
veillance continue pédiatrique au
CHU Grenoble-Alpes. Une étude
britannique a en effet montré que
le passage des clowns permettait
aux enfants de mieux tolérer la
douleur, notamment celle induite
par les soins, et ainsi de réduire
d’un tiers la prescription d’anti-
douleurs aux enfants malades.
Des bénéfices dont peuvent aus-
si profiter leurs aînés. De plus en
plus de maisons de retraite et de
services de gériatrie ouvrent leurs
portes à ces clowns professionnels.
Ils ne sont alors pas là simplement
pour amuser les résidents. Ils usent
de l’humour pour créer une rela-
tion et augmenter leurs interac-
tions sociales. Une présence qui
apaise les douleurs chroniques
mais aussi le sentiment de solitu-
de, à en croire une étude menée
auprès de résidants âgés de 65 à
95 ans. Chez les patients souffrant
de démence, ces êtres empathi-
ques et doux permettent égale-
ment de calmer leur agitation,
mais aussi de diminuer les syndro-
mes dépressifs et d’améliorer leur
sommeil. ■
12 DOSSIER SANTÉ
Le rire et
ses effets
Principaux mécanismes
à l'œuvre dans l'organisme
lors d'un éclat de rire
Aprèsleri
rythme ca
stabilisee
artérielle
Soitlecon
effetsdus
Onexpire de façon
saccadéeetprolongée.
Les cordesvocales
sonttraverséesde
spasmes, quicoupent
laparole.
L'œils'humidifie
sousl'effetdes
glandeslacrymales...
Unrireprolongépeut
mêmedéclencher
l'affluxdelarmes.
Aprèsl'inspiration,
lediaphragme se
resserre etretient
l'airquis'accumule
dansles poumons.
Lespoumons
se vident de leurair.
Cequipermetl'absorption
d'air ventiléet
l’oxygénationdu sang.
Lesmuscles
duvisage
secontractent
pour former
une grimace.
Lecerveaudéclenchela
productiond'endorphine.
Cettesubstancepeut
déclencher lebesoin
de rireencoreplus,
d'oùparfoisles fous-rires...
2. LE FIGARO lundi 14 décembre 2020
13SANTÉ
SANTÉ PUBLIQUE Pour la deu-
xième année consécutive, un con-
sortium d’associations d’entraide
alcool, les professionnels de la prise
en charge des addictions et de la
cancérologie, les sociétés savantes,
les associations qui interviennent
dans le champ des solidarités et
dans la promotion de la santé se
mobilisent et proposent de relever
le Défi de janvier, qui consiste à fai-
re une pause dans sa consommation
d’alcool, à l’instar de l’opération de
mobilisation sociale britannique
connue sous le nom de Dry January.
Nous sommes tous conscients
que cette opération va se dérouler
dans un contexte particulier, mar-
qué par la pandémie, qui, pour tous,
a signifié des restrictions importan-
tes dans nos façons de vivre, dans
nos relations avec nos proches.
Mais à l’heure où l’espoir se fait
jour, il est temps pour chacun d’af-
firmer à nouveau sa volonté de re-
prendre la maîtrise de sa santé.
Après le respect nécessaire de règles
imposées, acceptées mais aussi su-
bies, pour la santé commune, le Défi
de janvier est l’occasion de repren-
dre les actions de prévention à long
terme.
La consommation d’alcool est la
première cause d’hospitalisation en
France, et l’évaluation du Dry Ja-
nuary au Royaume-Uni a montré
chez les participants une diminu-
tion après six mois du nombre de
verres consommés par occasion et
du nombre d’ivresses ainsi qu’un
plus grand sentiment d’efficacité
personnelle à refuser de consom-
mer dans un environnement social
lorsque les autres consomment. La
pandémie, dont nous viendrons
collectivement à bout dans les mois
qui viennent, ne doit pas nous faire
oublier que les principales causes de
maladies et de mortalité viennent
de nos propres comportements, au
premier rang desquels notre
consommation d’alcool. Si, pen-
dant le premier confinement, 24%
des Français avaient diminué leur
consommation, 51% avaient aug-
menté leur fréquence de con-
sommation, 10% augmenté le
nombre de verres bus par occasion
et 23% les deux.
Faire une pause
après les fêtes
C’est pourquoi ce challenge s’adres-
se à tous, mais d’abord à tous ceux
qui consomment régulièrement des
boissons alcoolisées (vin, bières,
apéritifs…), sans ressentir les effets
de l’ivresse ou des signes de mala-
die, et qui pensent (ou espèrent…)
qu’ils n’ont pas ou ne peuvent pas
avoir de problème avec l’alcool. La
dernière enquête de Santé publique
France montrait que 25% des Fran-
çais ne respectaient pas les nou-
veaux repères de consommation.
C’est avant tout à ces buveurs,
d’habitude, que relever ce défi per-
mettra de faire le point, de mesurer
leur consommation et de réduire à
terme les dommages auxquels ils
s’exposent.
Les études scientifiques les plus
récentes nous l’indiquent, il n’y a
jamais de consommation sans ris-
que, et, au-delà de 10 verres par se-
maine (soit deux verres par jour et
pas tous les jours), les risques pour
la santé s’accroissent considérable-
ment : même à ces niveaux de
consommation, l’alcool favorise les
maladies hépatiques, cardio-vas-
culaires, et de nombreux cancers
dont celui du sein pour les femmes.
Par exemple, chez la femme, dès le
premier verre quotidien*, le risque
de cancer du sein augmente de 13%
et, dès le deuxième, de 27%; le ris-
que de mortalité lié à la cirrhose
augmente de 139% dès le premier
verre et de 242% dès le deuxième;
et chez les hommes et les femmes,
dès le premier verre, le risque de
cancer de la cavité buccale et du
pharynx augmente de 42% et dès le
deuxième de 96%.
Le Défi de janvier consiste sim-
plement à faire une pause après cet-
te période de fêtes qui, malgré l’épi-
démie, sera celle des retrouvailles,
des célébrations amicales et fami-
liales, mais aussi, pour nombre
d’entre nous, celle de consomma-
tions d’alcool parfois importantes.
Alcool: relever le Défi de janvier
et reprendre le cours de nos vies
SANTÉ
QUAND
LE RIRE N’EST
PLUS DRÔLE
Parfois, le rire se fait
symptôme ou pathologie.
Le fou rire prodromique,
caractérisé par des crises
de rires involontaires et
inextinguibles comme
celles qui secouent le Joker,
ennemi juré de Batman,
est induit par des lésions
cérébrales et peut être l’un
des premiers signes d’un
accident vasculaire cérébral.
Dans la maladie de Charcot,
pleurs et crises de rires
irrésistibles sont observés.
De petites doses
d’antidépresseurs sont
généralement efficaces.
L’épilepsie peut provoquer
des accès de rire, en
particulier chez les enfants.
Appelées crises gélastiques,
ces décharges électriques
qui déclenchent l’hilarité
sont liées à la présence de
petites masses bénignes
dans l’hypothalamus.
L’ablation par chirurgie
est possible.
Quand le rire n’est pas la
conséquence d’une lésion ou
d’une maladie, il peut aussi
aggraver des pathologies.
Une blague désopilante
peut entraîner chez les
narcoleptiques une perte
brutale de tonus musculaire.
Durant ces attaques
de cataplexie de quelques
minutes, les patients sont
conscients mais leur corps
ne répond plus. Il est aussi
établi qu’un fou rire peut
déclencher une crise
d’asthme quand la maladie
est mal contrôlée. Ce serait
même une cause aussi
fréquente que les pollens
ou les graminées.
Des syncopes (pertes de
conscience liées à une
diminution de l’irrigation
du cerveau) probablement
liées à l’hyperventilation
causée par le rire ont été
décrites chez des malades
cardiovasculaires.
Plus intrigant encore, le rire
peut se répandre comme un
virus. En 1962, une étrange
épidémie de rire a surgi au
nord de la Tanzanie. Selon
des médecins britanniques
présents sur place, elle
aurait démarré dans un
pensionnat de jeunes filles,
prises de crises d’hilarité
et de spasmes entrecoupés
de moments de répit. En
deux mois, 95 des 159 élèves
ont été touchées, certaines
pendant seize jours!
Les jeunes filles ont été
renvoyées dans leur village,
ce qui a propagé l’épidémie.
En six mois, plus de
400 enfants et adultes ont
été contaminés. Une
batterie de tests (ponction
lombaire, analyse de sang…)
n’a pas permis d’identifier
d’agents pathogènes,
de substances toxiques
ou de lésions. Les médecins
ont conclu à une «hystérie
collective avec une forte
composante culturelle».
En 2020, le premier Défi de jan-
vier a montré à tous les partici-
pants les bénéfices individuels de la
maîtrise de sa consommation d’al-
cool, mais elle a aussi révélé le
changement croissant du rapport à
l’alcool dans la population françai-
se. Pour nombre d’entre nous, il
n’est plus le support obligatoire de
la convivialité, et les risques liés à
sa consommation sont de mieux en
mieux connus. Loin de toute logi-
que d’interdiction imposée et de
tout moralisme, le Défi de janvier
est une opportunité collective qui
permet à chacun de s’affirmer li-
brement, à sa mesure, face à l’un
des risques les plus importants
pour la santé. Les promoteurs de
cette opération s’attacheront à en
faire un moment de joie et d’hu-
mour, notamment sur les réseaux
sociaux.
Après les mois difficiles que nous
avons vécus, sous la contrainte et
parfois la peur, il est temps de re-
prendre le cours de nos vies, la maî-
trise de notre santé. Et donc de re-
lever le joyeux et positif Défi de
janvier. ■
* Les chiffres présentés ici indiquent
une variation du pourcentage
de risque à long terme en nombre
moyen de verres standards par jour
chez les moins de 70 ans.
Infographie
Aprèslerire,tous
lesmusclesducorps
serelâchent,c'est
lesigned'une
véritabledétente.
ire, le
ardiaquese
et lapression
diminue.
ntrairedes
stress...
PROFESSEUR
AMINE
BENYAMINA
● Psychiatre-
addictologue (hôpital
Paul-Brousse,
université Paris-Sud).
Président de la
Fédération française
d’addictologie.
DOCTEUR
BERNARD
BASSET
● Président
de l’Association
nationale
en alcoologie et
addictologie (Anpaa).
PROFESSEUR
MICKAËL
NAASSILA
● Université Picardie
Jules-Verne.
Directeur du groupe
de recherche Inserm
sur l’alcool
et les pharmaco-
dépendances.
D’où la proposition de relever ce
défi, chacun à sa manière, et ainsi
d’évaluer son rapport à l’alcool et
ses capacités à s’en distancier.
En janvier 2020, malgré le retrait
de dernière minute du soutien de
l’État sous la pression du lobby al-
coolier, cette opération sociale avait
été un véritable succès de notoriété,
mais aussi de mobilisation, puisque
10% des Français s’étaient engagés
à y participer. Ils ont pu éprouver
les bénéfices immédiats, bien
connus des Britanniques, de la pau-
se de consommation d’alcool : sen-
sation de confort et de bien-être,
meilleur sommeil, meilleure con-
centration et, pour beaucoup, une
perte de poids, sans parler de l’éco-
nomie pour notre porte-monnaie.
À nouveau en 2021, l’État, malheu-
reusement, se tient à distance de
cette mobilisation face à un risque
qui lui coûte pourtant si cher
(120 milliards annuels de coût so-
cial, selon l’OFDT).
Pour nombre d’entre nous, l’alcool n’est plus le support obligatoire
de la convivialité. Et les risques encourus sont de mieux en mieux connus.
MA/STOCK.ADOBE.COM