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Bretagne

7

Tilly-Sabco cherche de nouveaux actionnaires

Un pôle ouvrier avec les Bonnets rouges

Bruxelles et l’État vont apportent un sérieux bol d’air au groupe volailler de Guerlesquin (Finistère).
Mais l’entreprise, dirigée par Daniel Sauvaget, va devoir ouvrir son capital.
Pour 1 € investi, 65 centimes d’argent public leur seront reversés. « À
condition que l’investissement vise
à améliorer la productivité dans le
respect de l’environnement, la qualité des produits ou les conditions
de travail », précise Gwenegan Bui.
Les actions des salariés de TillySabco ont donc porté leurs fruits. La
filière avicole bénéficie de nouveaux
d’aides. « Malgré tout, l’entreprise
n’est pas définitivement sauvée,
souligne Corinne Nicole, déléguée

CGT chez Tilly-Sabco. Depuis cet
été, on se sert dans les fonds
propres de l’entreprise, il va donc
falloir recapitaliser. »
« Pour faire face aux dégâts du second semestre, je vais devoir trouver de nouveaux partenaires actionnaires », annonce Daniel Sauvaget,
le PDG de Tilly-Sabco et son unique
actionnaire. Ce qui ne réjouit pas les
représentants syndicaux. « Les relations seront forcément plus compliquées », souligne Corinne Nicole.

Joël Le Gall

Hier, Daniel Sauvaget, président
directeur général du groupe TillySabco et Gwenegan Bui, député PS
de Morlaix, ont exposé aux salariés
de Tilly-Sabco les décisions prises
à Bruxelles, vendredi. D’abord, les
4 millions annoncés par Jean-Marc
Ayrault au Space, à Rennes, ont été
actés et seront bientôt distribués.
Vont venir s’y ajouter les 15 millions
obtenus à Bruxelles. Ils vont bénéficier à la filière amont, c’est-à-dire aux
éleveurs, aux accouveurs…

Ils sont salariés des entreprises en difficulté. Le mouvement
des Bonnets rouges est, disent-ils, populaire. « Pas populiste. »

Daniel Sauvaget

Une chaîne hôtelière bretonne à la conquête de l’Est
Les entreprises de la région. Fondé à Loudéac il y a vingt ans, le réseau Brit Hôtel compte aujourd’hui
105 hôtels en France. Guy Gérault, son tout nouveau directeur général ne veut pas s’arrêter en si bon chemin.

Le virage Internet
En 1993, la marque Brit Hôtel voit
le jour (la société fondée par Jean
Madore est aujourd’hui propriétaire
de 17 établissements). Mais c’est
à partir de 1999 que la chaîne va
connaître son extraordinaire expansion. Brit Hôtel décide de s’ouvrir à
des hôteliers indépendants en leur
offrant son enseigne, l’expérience de
sa réussite et une mutualisation des
coûts commerciaux. Avec une « spécialité maison » toujours d’actualité :
« Nous sommes la seule chaîne qui

« Depuis un mois, on assiste à une
manipulation de l’histoire de la Bretagne, à un degré rarement atteint.
Historiens, nous pensons qu’on ne
peut pas dire et écrire n’importe quoi,
et en particulier en matière d’histoire :
trop d’exemples tragiques nous l’ont
rappelé.
Qu’est-ce que « les Bonnets
rouges » ? Nous sommes en 1675,
sous le règne de Louis XIV, dans les
campagnes de Basse-Bretagne. À
un moment où, par ailleurs, de nombreuses villes à l’est de la province,
Rennes surtout, connaissent aussi
une révolte dite « du Papier timbré ».
Pourquoi cette révolte des Bonnets rouges ? Alors que la Bretagne
connaît, pour la première fois depuis
près d’un siècle, de sérieuses difficultés économiques, les charges
qui pèsent sur les paysans s’alourdissent : versements aux seigneurs
surtout, taxes royales aussi, dont la
multiplication donne une impression d’accablement fiscal. Ces taxes,
réelles (sur le tabac, par exemple)
ou imaginaires (l’instauration de la
gabelle sur le sel) sont même ce qui
met le feu aux poudres. Les révoltés
s’organisent de manière assez remarquable : rédaction de « codes »,
ancêtres des cahiers de doléances
de 1789, élection de députés dotés
d’une chemise et d’un bonnet rouge.
La mobilisation des troupes pour la
guerre de Hollande permet à la révolte de durer quatre mois, chose

Des soutiens
Le Comité de convergence des intérêts bretons (CCIB), lancé par des
personnalités « soucieuses des évolutions en Bretagne » (1), souhaite
le succès du rassemblement de Carhaix, samedi et « qu’il soit un prélude à la communication que va
organiser le CCIB pour annoncer
l’ambition de construire un autre
futur ».
Le Pays de Redon forme le premier
comité de soutien au mouvement
des Bonnets rouges. A sa tête, Émile
Granville de Bretagne réunie. « Mais
c’est bien à titre individuel que nous
formons ce comité, ouvert à tous. »
Le comité évoque le désir d’une vraie
décentralisation pour mener les politiques de développement et d’aménagement à l’échelle régionale.
(1) Jakez Bernard, Olivier Bordais,
Jean Collet, Alain Glon, Jean-François Jacob, Jacques Jaouen, JeanPierre Le Mat, Frank Nicolas, Jean
Ollivro.

1 000 commerçants et artisans manifestent à Lorient
Hier, un millier de commerçants, artisans et patron de PME sont descendus dans les rues de Lorient pour
dire leur colère. « Nous sommes
gravement menacés. Les entrepreneurs sont atteints par le découragement et la colère face aux dysfonctionnements du régime social
des indépendants et à l’autisme

des pouvoirs publics ». Dans leurs
messages au président Hollande et
au gouvernement, ils ont exprimé
leur « exaspération face au poids
grandissant des taxes. Nous demandons le retrait de toutes les
charges supplémentaires sur les
travailleurs indépendants depuis
janvier 2013 ».

Ediis, basé à Saint-Malo, devient n° 1 du chèque

Christophe Madore, président et Guy Gérault, directeur général du réseau Brit Hôtel.

ne prélève aucune commission sur
le chiffre d’affaire apporté à nos adhérents, quand ce service coûte ailleurs de 15 % à 17 % » rappelle Guy
Gérault, 43 ans, ex-directeur du Castel et nouveau directeur général de
Brit Hôtel développement.
Si le siège social du groupe est
resté fidèle à ses origines, Loudéac,
le siège administratif de Brit Hôtel
s’est installé à Rennes. Guy Gérault
y dirige une équipe de quatorze personnes. Dont une partie spécifiquement dédiée au web-marketing. « Internet a représenté une véritable
révolution dans nos métiers, et ce
n’est pas fini ! Ceux qui n’ont pas

pris ce train sont condamnés »,
craint Christophe Madore.
La petite chaîne bretonne des années 1980 s’est aujourd’hui hissée
au huitième rang national dans son
secteur, réalisant un chiffre d’affaire
de plus de 62 millions, 12 millions
étant drainés par sa centrale de réservation. La marque Brit Hôtel figure
au fronton de 110 établissements
en France, offrant un total de 4 705
chambres. Une grande majorité d’hôtels et hôtels-restaurants deux et trois
étoiles, rigoureusement sélectionnés
sur la qualité de leur accueil et du
service, soumis « à deux visites mystères » effectuées par des auditeurs

du groupe s’y présentant anonymement.
Dès la fin de cette année, « cinq
nouveaux établissements devraient
nous rejoindre », assure Guy Gérault
dont les efforts en matière de développement vont se concentrer « sur
les frontières de l’Est ». Le groupe
né à l’ouest où il s’est majoritairement
développé veut ainsi mieux équilibrer
son implantation dans l’Hexagone.

Jean-Laurent BRAS.
La vie des entreprises de l’Ouest sur
ouestfrance-entreprises.fr

« Non à la manipulation de l’histoire ! »
Tribune

Carhaix.

Breizh éco

Ouest-France

L’histoire de Brit Hôtel n’est pas banale. C’est celle d’une diversification
originale et pour le moins réussie !
En 1982, à Loudéac, trois amis, Jean
Madoré, Bernard Couédic et Robert
Le Meaux fondent une société métallurgique, spécialisée dans les équipements pour abattoirs et unités de
désossage-découpe de viande. Leur
affaire prospère sur le développement de l’industrie agroalimentaire
en Bretagne.
« En 1992, raconte Christophe Madore, président de Brit Hôtel, mon
père s’est vu proposer la reprise
d’un hôtel, Le Villeneuve, à SaintGrégoire, près de Rennes ». Jean
Madoré se laisse convaincre. Mais
dans son esprit entrepreneur, cette
acquisition n’a rien de spéculatif :
« C’était un domaine évidemment
très éloigné de son métier, mais il
voulait s’investir à fond, absolument
tout maîtriser, la gestion comme la
commercialisation en hôtellerie ».
Le nouvel hôtelier y prend goût.
Rachète le Castel, à Chantepie (près
de Rennes) et quelques autres établissements en Bretagne. Il sait jouer
de sa connaissance des grandes entreprises de l’agroalimentaire breton
pour fidéliser une clientèle professionnelle.

Est-ce une réponse à la manif des
syndicats samedi dernier ? Des salariés, non syndiqués, des entreprises
Gad (Lampaul-Guimiliau), Marine
Harvest (Poullaouen), Tilly-Sabco
(Guerlesquin) viennent de créer un
collectif baptisé « Pôle ouvrier », initié par le collectif pour le maintien de
l’emploi en Centre-Bretagne.
Ces salariés ont annoncé hier qu’ils
participeront au rassemblement des
Bonnets rouges, samedi à Carhaix.
Le message est clair : « Il faut tordre
le cou à l’idée véhiculée depuis des
semaines qui dit que le mouvement
des Bonnets rouges est un rassemblement de patrons, d’extrémistes,
d’identitaires… » Au contraire « c’est
un mouvement populaire. Pas populiste. »
C’est Matthieu Guillemot, le porteparole du Nouveau parti anticapitaliste en Centre-Bretagne et membre
du comité de soutien qui le dit : « Le
2 novembre, à Quimper, il y avait
dans le cortège une majorité de
salariés, d’ouvriers, de chômeurs,
de précaires… » Qui sont invités à
se retrouver samedi 30 novembre à

inouïe dans la France du roi absolu
et dans une province réputée pour sa
tranquillité.
Il est facile d’établir des parallèles
avec notre époque, et aussi des différences : l’essentiel n’est pas là.
La révolte, en effet, vise tous ceux
qui, de près ou de loin, peuvent être
perçus comme des exploiteurs : seigneurs, agents du fisc, clergé même.
Les codes paysans réclament la suppression des corvées (seigneuriales
surtout), la diminution des prélèvements sur les récoltes (les seigneurs
encore, le clergé aussi), et un juste
tarif pour divers services du quotidien : les messes et le vin, les actes
devant notaire et le tabac… Ils ne s’en
prennent jamais, bien au contraire, à
un roi supposé ignorer les abus que
connaît son royaume. Cette révolte,
qui oppose des paysans bretons à
leurs exploiteurs bretons, est avant
tout sociale : il est symbolique que le
révolté le plus connu, Sébastien Le
Balp, soit assassiné par un seigneur,
le marquis de Montgaillard.
Gommer cette fondamentale dimension sociale est un travestissement de l’histoire. Délibérément,
certains au moins des animateurs
du collectif Bonnets rouges veulent
détourner la très légitime colère des
victimes (agriculteurs, éleveurs en
particulier, salariés d’une partie de
l’industrie agroalimentaire) contre
« Paris », responsable de tous les
maux. Alors qu’une part essentielle
de responsabilité incombe à certains chefs d’entreprise et à certains

syndicalistes agricoles qui n’ont pas
voulu voir venir l’effondrement d’un
modèle économique devenu dépendant de subventions européennes,
ou qui l’ont très bien vu venir sans
chercher à faire évoluer manières de
produire et types de production. Selon une recette éprouvée, ils tentent
de détourner une profonde et légitime colère sociale vers « les autres »,
tous les autres mais pas eux. Avec la
connivence de quelques élus.
Nous ne sommes pas les seuls à
dénoncer cette escroquerie intellectuelle : syndicats de salariés, désormais unanimes, un syndicat agricole
comme la Confédération paysanne,
certains partis politiques, certains
journalistes, certaines personnalités.
Nous voulons leur apporter notre
soutien.
Manipuler l’histoire, tomber dans le
populisme, n’a jamais aidé à résoudre
de vrais problèmes. La preuve en est
dans les efforts de récupération du
mouvement par l’extrême droite, ce
qui devrait faire réfléchir.
Oui, il y a de quoi lakaat e voned
ruz, « mettre son bonnet rouge »,
c’est-à-dire piquer une colère noire,
selon l’expression imagée du breton.
Encore faut-il tourner sa colère vers
les vrais responsables.

Alain Croix (Nantes),
André Lespagnol (Rennes),
Fañch Roudaut (Brest)
Historiens auteurs de plusieurs
livres sur la Bretagne

Ediis vient d’acquérir les activités
chèques et titres de service d’Oberthur Fiduciaire. Le groupe (siège
social à Saint-Malo), devient ainsi le
n° 1 Français du chèque, avec 220
salariés pour 25 millions d’euros de

chiffre d’affaires. Le groupe est réparti sur cinq sites avec notamment
un centre éditique à Saint-Malo (35),
une imprimerie à Courseulles-surMer (14) et trois sites à Angoulême
(16), Blois (41) et Épinal (88).

Le journal des municipales
À Pontivy, le socialiste Daniel Le
Couviour, premier adjoint au maire
sortant, constitue sa liste. Mais il ne
pourra pas compter sur les communistes. Pour la première fois, depuis
40 ans, le PC fera bande à part. Il
soutiendra Marie-Madeleine Dugas.
À Auray, il y aura une deuxième liste
à gauche. Faute d’accord avec Guy
Roussel, le maire sortant, apparenté
socialiste, le communiste Roland Le
Sauce a annoncé qu’il mènera une
liste citoyenne. À droite, il y aura deux
listes. Après celle du jeune militant
UMP Ronan Allain, Jean Dumoulin,
le PDG de Construction Dorso et patron du Medef dans le Morbihan, non
encarté, sera candidat.
À Binic, c’est René André, 71 ans,
ancien député et maire d’Avranches

(RPR puis UMP), qui mènera la
liste d’opposition face au maire sortant PS, Christian Urvoy. Breton, né
à Quintin, ayant fréquenté Binic dès
1950 pour ses vacances, René André n’est plus encarté. Il dit se présenter à la tête d’une liste « ni de
droite, ni de gauche, mais binicaise ».
À Lorient, Daniel Gilles, adjoint au
maire de Lorient, et vice-président
de Lorient agglomération, a annoncé
qu’il ne briguerait pas un cinquième
mandat. Ancien membre du PC et
aujourd’hui adhérent du mouvement
de Robert Hue, Daniel Gilles estime
que « vouloir assumer trop de mandats » peut être « une erreur ». Il est
aussi vice-président du conseil régional de Bretagne en charge des
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Ouest-France
Mardi 26 novembre 2013

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  • 1. Bretagne 7 Tilly-Sabco cherche de nouveaux actionnaires Un pôle ouvrier avec les Bonnets rouges Bruxelles et l’État vont apportent un sérieux bol d’air au groupe volailler de Guerlesquin (Finistère). Mais l’entreprise, dirigée par Daniel Sauvaget, va devoir ouvrir son capital. Pour 1 € investi, 65 centimes d’argent public leur seront reversés. « À condition que l’investissement vise à améliorer la productivité dans le respect de l’environnement, la qualité des produits ou les conditions de travail », précise Gwenegan Bui. Les actions des salariés de TillySabco ont donc porté leurs fruits. La filière avicole bénéficie de nouveaux d’aides. « Malgré tout, l’entreprise n’est pas définitivement sauvée, souligne Corinne Nicole, déléguée CGT chez Tilly-Sabco. Depuis cet été, on se sert dans les fonds propres de l’entreprise, il va donc falloir recapitaliser. » « Pour faire face aux dégâts du second semestre, je vais devoir trouver de nouveaux partenaires actionnaires », annonce Daniel Sauvaget, le PDG de Tilly-Sabco et son unique actionnaire. Ce qui ne réjouit pas les représentants syndicaux. « Les relations seront forcément plus compliquées », souligne Corinne Nicole. Joël Le Gall Hier, Daniel Sauvaget, président directeur général du groupe TillySabco et Gwenegan Bui, député PS de Morlaix, ont exposé aux salariés de Tilly-Sabco les décisions prises à Bruxelles, vendredi. D’abord, les 4 millions annoncés par Jean-Marc Ayrault au Space, à Rennes, ont été actés et seront bientôt distribués. Vont venir s’y ajouter les 15 millions obtenus à Bruxelles. Ils vont bénéficier à la filière amont, c’est-à-dire aux éleveurs, aux accouveurs… Ils sont salariés des entreprises en difficulté. Le mouvement des Bonnets rouges est, disent-ils, populaire. « Pas populiste. » Daniel Sauvaget Une chaîne hôtelière bretonne à la conquête de l’Est Les entreprises de la région. Fondé à Loudéac il y a vingt ans, le réseau Brit Hôtel compte aujourd’hui 105 hôtels en France. Guy Gérault, son tout nouveau directeur général ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. Le virage Internet En 1993, la marque Brit Hôtel voit le jour (la société fondée par Jean Madore est aujourd’hui propriétaire de 17 établissements). Mais c’est à partir de 1999 que la chaîne va connaître son extraordinaire expansion. Brit Hôtel décide de s’ouvrir à des hôteliers indépendants en leur offrant son enseigne, l’expérience de sa réussite et une mutualisation des coûts commerciaux. Avec une « spécialité maison » toujours d’actualité : « Nous sommes la seule chaîne qui « Depuis un mois, on assiste à une manipulation de l’histoire de la Bretagne, à un degré rarement atteint. Historiens, nous pensons qu’on ne peut pas dire et écrire n’importe quoi, et en particulier en matière d’histoire : trop d’exemples tragiques nous l’ont rappelé. Qu’est-ce que « les Bonnets rouges » ? Nous sommes en 1675, sous le règne de Louis XIV, dans les campagnes de Basse-Bretagne. À un moment où, par ailleurs, de nombreuses villes à l’est de la province, Rennes surtout, connaissent aussi une révolte dite « du Papier timbré ». Pourquoi cette révolte des Bonnets rouges ? Alors que la Bretagne connaît, pour la première fois depuis près d’un siècle, de sérieuses difficultés économiques, les charges qui pèsent sur les paysans s’alourdissent : versements aux seigneurs surtout, taxes royales aussi, dont la multiplication donne une impression d’accablement fiscal. Ces taxes, réelles (sur le tabac, par exemple) ou imaginaires (l’instauration de la gabelle sur le sel) sont même ce qui met le feu aux poudres. Les révoltés s’organisent de manière assez remarquable : rédaction de « codes », ancêtres des cahiers de doléances de 1789, élection de députés dotés d’une chemise et d’un bonnet rouge. La mobilisation des troupes pour la guerre de Hollande permet à la révolte de durer quatre mois, chose Des soutiens Le Comité de convergence des intérêts bretons (CCIB), lancé par des personnalités « soucieuses des évolutions en Bretagne » (1), souhaite le succès du rassemblement de Carhaix, samedi et « qu’il soit un prélude à la communication que va organiser le CCIB pour annoncer l’ambition de construire un autre futur ». Le Pays de Redon forme le premier comité de soutien au mouvement des Bonnets rouges. A sa tête, Émile Granville de Bretagne réunie. « Mais c’est bien à titre individuel que nous formons ce comité, ouvert à tous. » Le comité évoque le désir d’une vraie décentralisation pour mener les politiques de développement et d’aménagement à l’échelle régionale. (1) Jakez Bernard, Olivier Bordais, Jean Collet, Alain Glon, Jean-François Jacob, Jacques Jaouen, JeanPierre Le Mat, Frank Nicolas, Jean Ollivro. 1 000 commerçants et artisans manifestent à Lorient Hier, un millier de commerçants, artisans et patron de PME sont descendus dans les rues de Lorient pour dire leur colère. « Nous sommes gravement menacés. Les entrepreneurs sont atteints par le découragement et la colère face aux dysfonctionnements du régime social des indépendants et à l’autisme des pouvoirs publics ». Dans leurs messages au président Hollande et au gouvernement, ils ont exprimé leur « exaspération face au poids grandissant des taxes. Nous demandons le retrait de toutes les charges supplémentaires sur les travailleurs indépendants depuis janvier 2013 ». Ediis, basé à Saint-Malo, devient n° 1 du chèque Christophe Madore, président et Guy Gérault, directeur général du réseau Brit Hôtel. ne prélève aucune commission sur le chiffre d’affaire apporté à nos adhérents, quand ce service coûte ailleurs de 15 % à 17 % » rappelle Guy Gérault, 43 ans, ex-directeur du Castel et nouveau directeur général de Brit Hôtel développement. Si le siège social du groupe est resté fidèle à ses origines, Loudéac, le siège administratif de Brit Hôtel s’est installé à Rennes. Guy Gérault y dirige une équipe de quatorze personnes. Dont une partie spécifiquement dédiée au web-marketing. « Internet a représenté une véritable révolution dans nos métiers, et ce n’est pas fini ! Ceux qui n’ont pas pris ce train sont condamnés », craint Christophe Madore. La petite chaîne bretonne des années 1980 s’est aujourd’hui hissée au huitième rang national dans son secteur, réalisant un chiffre d’affaire de plus de 62 millions, 12 millions étant drainés par sa centrale de réservation. La marque Brit Hôtel figure au fronton de 110 établissements en France, offrant un total de 4 705 chambres. Une grande majorité d’hôtels et hôtels-restaurants deux et trois étoiles, rigoureusement sélectionnés sur la qualité de leur accueil et du service, soumis « à deux visites mystères » effectuées par des auditeurs du groupe s’y présentant anonymement. Dès la fin de cette année, « cinq nouveaux établissements devraient nous rejoindre », assure Guy Gérault dont les efforts en matière de développement vont se concentrer « sur les frontières de l’Est ». Le groupe né à l’ouest où il s’est majoritairement développé veut ainsi mieux équilibrer son implantation dans l’Hexagone. Jean-Laurent BRAS. La vie des entreprises de l’Ouest sur ouestfrance-entreprises.fr « Non à la manipulation de l’histoire ! » Tribune Carhaix. Breizh éco Ouest-France L’histoire de Brit Hôtel n’est pas banale. C’est celle d’une diversification originale et pour le moins réussie ! En 1982, à Loudéac, trois amis, Jean Madoré, Bernard Couédic et Robert Le Meaux fondent une société métallurgique, spécialisée dans les équipements pour abattoirs et unités de désossage-découpe de viande. Leur affaire prospère sur le développement de l’industrie agroalimentaire en Bretagne. « En 1992, raconte Christophe Madore, président de Brit Hôtel, mon père s’est vu proposer la reprise d’un hôtel, Le Villeneuve, à SaintGrégoire, près de Rennes ». Jean Madoré se laisse convaincre. Mais dans son esprit entrepreneur, cette acquisition n’a rien de spéculatif : « C’était un domaine évidemment très éloigné de son métier, mais il voulait s’investir à fond, absolument tout maîtriser, la gestion comme la commercialisation en hôtellerie ». Le nouvel hôtelier y prend goût. Rachète le Castel, à Chantepie (près de Rennes) et quelques autres établissements en Bretagne. Il sait jouer de sa connaissance des grandes entreprises de l’agroalimentaire breton pour fidéliser une clientèle professionnelle. Est-ce une réponse à la manif des syndicats samedi dernier ? Des salariés, non syndiqués, des entreprises Gad (Lampaul-Guimiliau), Marine Harvest (Poullaouen), Tilly-Sabco (Guerlesquin) viennent de créer un collectif baptisé « Pôle ouvrier », initié par le collectif pour le maintien de l’emploi en Centre-Bretagne. Ces salariés ont annoncé hier qu’ils participeront au rassemblement des Bonnets rouges, samedi à Carhaix. Le message est clair : « Il faut tordre le cou à l’idée véhiculée depuis des semaines qui dit que le mouvement des Bonnets rouges est un rassemblement de patrons, d’extrémistes, d’identitaires… » Au contraire « c’est un mouvement populaire. Pas populiste. » C’est Matthieu Guillemot, le porteparole du Nouveau parti anticapitaliste en Centre-Bretagne et membre du comité de soutien qui le dit : « Le 2 novembre, à Quimper, il y avait dans le cortège une majorité de salariés, d’ouvriers, de chômeurs, de précaires… » Qui sont invités à se retrouver samedi 30 novembre à inouïe dans la France du roi absolu et dans une province réputée pour sa tranquillité. Il est facile d’établir des parallèles avec notre époque, et aussi des différences : l’essentiel n’est pas là. La révolte, en effet, vise tous ceux qui, de près ou de loin, peuvent être perçus comme des exploiteurs : seigneurs, agents du fisc, clergé même. Les codes paysans réclament la suppression des corvées (seigneuriales surtout), la diminution des prélèvements sur les récoltes (les seigneurs encore, le clergé aussi), et un juste tarif pour divers services du quotidien : les messes et le vin, les actes devant notaire et le tabac… Ils ne s’en prennent jamais, bien au contraire, à un roi supposé ignorer les abus que connaît son royaume. Cette révolte, qui oppose des paysans bretons à leurs exploiteurs bretons, est avant tout sociale : il est symbolique que le révolté le plus connu, Sébastien Le Balp, soit assassiné par un seigneur, le marquis de Montgaillard. Gommer cette fondamentale dimension sociale est un travestissement de l’histoire. Délibérément, certains au moins des animateurs du collectif Bonnets rouges veulent détourner la très légitime colère des victimes (agriculteurs, éleveurs en particulier, salariés d’une partie de l’industrie agroalimentaire) contre « Paris », responsable de tous les maux. Alors qu’une part essentielle de responsabilité incombe à certains chefs d’entreprise et à certains syndicalistes agricoles qui n’ont pas voulu voir venir l’effondrement d’un modèle économique devenu dépendant de subventions européennes, ou qui l’ont très bien vu venir sans chercher à faire évoluer manières de produire et types de production. Selon une recette éprouvée, ils tentent de détourner une profonde et légitime colère sociale vers « les autres », tous les autres mais pas eux. Avec la connivence de quelques élus. Nous ne sommes pas les seuls à dénoncer cette escroquerie intellectuelle : syndicats de salariés, désormais unanimes, un syndicat agricole comme la Confédération paysanne, certains partis politiques, certains journalistes, certaines personnalités. Nous voulons leur apporter notre soutien. Manipuler l’histoire, tomber dans le populisme, n’a jamais aidé à résoudre de vrais problèmes. La preuve en est dans les efforts de récupération du mouvement par l’extrême droite, ce qui devrait faire réfléchir. Oui, il y a de quoi lakaat e voned ruz, « mettre son bonnet rouge », c’est-à-dire piquer une colère noire, selon l’expression imagée du breton. Encore faut-il tourner sa colère vers les vrais responsables. Alain Croix (Nantes), André Lespagnol (Rennes), Fañch Roudaut (Brest) Historiens auteurs de plusieurs livres sur la Bretagne Ediis vient d’acquérir les activités chèques et titres de service d’Oberthur Fiduciaire. Le groupe (siège social à Saint-Malo), devient ainsi le n° 1 Français du chèque, avec 220 salariés pour 25 millions d’euros de chiffre d’affaires. Le groupe est réparti sur cinq sites avec notamment un centre éditique à Saint-Malo (35), une imprimerie à Courseulles-surMer (14) et trois sites à Angoulême (16), Blois (41) et Épinal (88). Le journal des municipales À Pontivy, le socialiste Daniel Le Couviour, premier adjoint au maire sortant, constitue sa liste. Mais il ne pourra pas compter sur les communistes. Pour la première fois, depuis 40 ans, le PC fera bande à part. Il soutiendra Marie-Madeleine Dugas. À Auray, il y aura une deuxième liste à gauche. Faute d’accord avec Guy Roussel, le maire sortant, apparenté socialiste, le communiste Roland Le Sauce a annoncé qu’il mènera une liste citoyenne. À droite, il y aura deux listes. Après celle du jeune militant UMP Ronan Allain, Jean Dumoulin, le PDG de Construction Dorso et patron du Medef dans le Morbihan, non encarté, sera candidat. À Binic, c’est René André, 71 ans, ancien député et maire d’Avranches (RPR puis UMP), qui mènera la liste d’opposition face au maire sortant PS, Christian Urvoy. Breton, né à Quintin, ayant fréquenté Binic dès 1950 pour ses vacances, René André n’est plus encarté. Il dit se présenter à la tête d’une liste « ni de droite, ni de gauche, mais binicaise ». À Lorient, Daniel Gilles, adjoint au maire de Lorient, et vice-président de Lorient agglomération, a annoncé qu’il ne briguerait pas un cinquième mandat. Ancien membre du PC et aujourd’hui adhérent du mouvement de Robert Hue, Daniel Gilles estime que « vouloir assumer trop de mandats » peut être « une erreur ». Il est aussi vice-président du conseil régional de Bretagne en charge des sports. boutique.ouestfrance.fr IDÉE CADEAU Panier “Le Prestige” OFFRE SPÉCIALE Un cadeau original à réserver aux gourmets, avec d’authentiques produits bretons de qualité : mousse de homard au Cognac, verrine de foie gras de canard entier, verrine de perles de l’Océan citron poivre, rochers tricolores du Pays Bigouden, liqueur de caramel au beurre salé… Une variété de saveurs et dae produits pour régaler tous les palais. 68€90* Une sélection de notre partenaire Planète Breizh. 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