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Les ports français victimes de leur succès
- 1. samedi 8 - dimanche 9 février 2014 LE FIGARO
32 NAUTISME
- 3. Avec près d’un bateau de
plaisance pour 65 habitants, la France
est un géant du nautisme qui se sent à
l’étroit tout au long de ses 6 000 kilo-
mètres de côtes. Selon le dernier relevé
de l’Observatoire des ports de plaisan-
ce, 40 000 plaisanciers patientent ac-
tuellement sur une liste d’attente afin
de trouver un anneau où amarrer leur
embarcation.
La situation est particulièrement ten-
due en Méditerranée : 33 % des places
manquantes se trouvent en région
Paca, 24 % sur le littoral atlantique,
16 % en Bretagne, 9 % en Languedoc-
Roussillon, 9 % en Corse et 9 % sur le
littoral de la Manche. Or ces soucis
logistiques freinent le secteur de l’in-
dustrie nautique. « Avant la crise éco-
nomique, c’était même le principal pro-
blème de notre secteur », commente
Jean-François Fountaine, président de
la Fédération des industries nautiques
et créateur d’un des chantiers leaders
du catamaran de loisir. « La filière vend
des bateaux là où il y a des places »,
rappelait ainsi Frédéric Charpail, prési-
dent de la régie du port de plaisance de
La Rochelle, lors de la mise en chantier
du port charentais. Avec un projet final
de 4 800 anneaux, La Rochelle devien-
dra le plus grand espace de plaisance
d’Europe.
Dominique Hérisset, l’un des por-
teurs du projet Passeport Escales, qui
mutualise les places de 85 ports, sou-
haite nuancer l’importance des listes
d’attente : « Il est toujours délicat de
manier ces données car certains deman-
deurs sont inscrits depuis plus de dix ans
et ils n’ont plus forcément besoin de cette
place lorsque nous la leur proposons. » À
titre d’exemple, les trois premiers plai-
sanciers de la liste des Bas-Sablons, à
Saint-Malo, se sont inscrits en 1998
tandis que le 1913e a déposé son dossier
le 1er février. Paradoxalement, les capi-
taineries du réseau Passeport Escales
doivent parfois faire plusieurs proposi-
tions avant d’attribuer une place va-
cante. « Pour les ports les plus deman-
dés, nous estimons qu’il faut faire une
dizaine de propositions pour accorder
une place, poursuit-il. »
D’autre part, les gestionnaires des
ports se sont lancés dans des démarches
d’optimisation des surfaces disponibles
pour satisfaire chaque marin. Domini-
que Hérisset assure trouver une solu-
tion pour chaque nouveau plaisancier
en misant en premier lieu sur le déve-
loppement du Passeport Escales, né il y
a trente ans dans le Morbihan.
Ce système, qui réunit désormais
85 ports européens et espère franchir la
barre symbolique des 100 cette année,
permet aux plaisanciers de faire escale
gratuitement dans les ports partenaires
en échange de l’anneau qu’ils libèrent
dans leur port d’attache. La capitainerie
de ce dernier peut alors rapidement
trouver un remplaçant temporaire et
encaisser plus de nuitées. 1 300 places
ont ainsi été « créées » en période
estivale.
Imaginer au-delà des flots
Le Passeport Escales est fortement im-
planté sur la façade atlantique, de
Granville à Port-Médoc, mais le bassin
de navigation méditerranéen dévelop-
pe également cet esprit de mutualisa-
tion via des dispositifs locaux. Au ni-
veau national, les ports de plaisance ont
décidé de prendre le problème à bras-
le-corps en cherchant à rentabiliser
chaque espace disponible. « Nous avons
lancé une commission d’étude pour iden-
tifier tous les espaces disponibles, que ce
soit sur le domaine fluvial, lacustre ou
maritime, et nous attendons les premiers
résultats avant le mois de juin »,
annonce Serge Pallarès, président de la
Fédération française des ports de plai-
sance. « Nous envisageons ainsi l’occu-
pation d’une partie des ports de commer-
ce en période de faible activité
marchande ou l’exploitation de tout le
potentiel du canal du Midi. » Le respon-
sable national est également patron du
port de Saint-Cyprien dans les Pyré-
nées-Orientales.
« Il ne faut pas oublier non plus les
ports à sec, un dispositif idéal pour les
petites vedettes de moins de 10 mètres »,
ajoute Dominique Hérisset. Les contrats
qui assurent le stationnement du bateau
toute l’année au sec avec des mises à
l’eau pendant quinze jours en période
estivale ou pour un nombre déterminé
de sorties quotidiennes se développent
sur tout le littoral. I
Le port de plaisance de La Rochelle, qui possède aujourd’hui 3600 places, est aujourd’hui considéré comme le plus grand d’Europe.
MARMARA- VIALERON/LE FIGARO
HAUDE MARIE THOMAS
LES PERSONNAGES
Par Jacques Pessis
Katherine Pancol
a conquis l’Amérique
Pendant trois ans, à raison de
douze heures par jour, Kathe-
rine Pancol a vécu avec les
personnages de son nouveau
roman Muchachas (Albin Mi-
chel). Pour mieux évoquer cer-
tains d’entre eux, elle a suivi
des stages dans une ferme et
chez un ferrailleur. Le sujet lui
a été inspiré par l’observation,
dans un restaurant, d’une jeu-
ne femme, verbalement mal-
traitée par son compagnon.
Laissant vagabonder son ima-
gination, elle a écrit 1 500 pa-
ges, réparties en trois volumes
qui seront publiés, comme un
feuilleton, tous les deux mois.
Le récit se déroule entre la
France, l’Angleterre et les
États-Unis, où The Yellow Eyes
of Crocodiles vient de paraître.
Il a été choisi comme « livre du
mois » par un Book Club réu-
nissant 400 000 lectrices. Pu-
bliée outre-Atlantique pour la
première fois, elle a passé une
semaine entre Philadelphie, le
Texas et New York. Elle a mul-
tiplié les interviews pour des
magazines en ligne. Logique
pour une romancière plus que
jamais branchée. I
Marc Veyrat
à la Plage
Mardi, Marc Veyrat a délaissé
ses sommets pour la Plage.
Dans le restau-
rant parisien à
cette enseigne, il
a fait découvrir
des plats chauds,
confectionnés en
laboratoire par
des chefs qu’il a formés. Pour le
prix d’un ticket-repas, ils se-
ront servis chaque jour dans
des camions près des bureaux à
des salariés passant leur com-
mande sur mesbocaux.fr. L’oc-
casion de sortir de leur boîte, le
temps d’un bocal. I
MARMARA/LEFIGARO,GUAY/AFPIMAGEFORUM,KOVARIK/AFPIMAGEFORUM,GIOVANNICORUZZI/©RUEDESARCHIVES/AGIP,COLL.PERS.
Un simple mot d’amour, et c’est l’âme
qui s’enflamme. Rien à voir avec un mot d’esprit,
car l’esprit peut piquer
PATRICK POIVRE D’ARVOR, «PLAISIRS D’AMOUR» (CHERCHE MIDI)
APOLLONIA POILÂNE
fête la Saint-Valentin en as-
sociant à wikilove.com, pre-
mière e-encyclopédie dédiée
à l’amour, un Cœur d’or en
pain et sous forme de sablés.
Baptême le 14 février devant
la Pyramide du Louvre.
MAX ZITA fête samedi à
l’Olympia les 25 ans de son
Gospel Voices. Considéré
comme un précurseur, il a
créé une association réunis-
sant une centaine de talents
se produisant régulièrement
par groupes de 5 à 40 voix.
FRANCE LAMOUREUX
présente son livre 100 Bonnes
Raisons d’avoir un chien plu-
tôt qu’un homme, comme une
déclaration d’amour à son chi-
huahua mais aussi à Robert
Lamoureux, son père, dont
elle partageait l’humour et
l’affection pour le royaume
canin (Cherche Midi).
ROSELYNE BACHELOT in-
vitée jeudi du Maxim’s Ladies
Club. À la veille de la Saint-Va-
lentin, l’ancienne ministre de-
venue chroniqueuse évoquera
le héros de son livre Verdi
Amoureux (Flammarion).
FRANCIS LALANNE a été
dimanche, à Bercy, l’invité
d’honneur du gala de danse
sportive. Il s’est déchaîné au
rythme de l’un de ses succès,
La Maison du bonheur.
Francis Perrin :
la famille d’abord
Treize ans après avoir rencontré
sur scène Gersende, sa femme,
Francis Perrin lui donne à nou-
veau la réplique à Paris (IXe) au
La Bruyère dans Comme un ar-
bre perché. Un succès qui pro-
longe, chaque soir,
une vie de couple
heureuse et orga-
nisée. Quand son
mari tourne à Bor-
deaux des épisodes
de Mongeville, une
série policière pour France 3,
elle le suit avec leur progénitu-
re. Elle joue alors chaque jour à
la maîtresse pour leurs enfants
Clarisse, Baptiste et Louis,
autiste, que l’école publique a
refusé d’accueillir. « Il a 11 ans
et demi, il est autonome et suit
brillamment les cours de 6e », dit
le père. De bonnes notes d’es-
poir pour son futur. I
Golf Drouot :
la plaque souvenir
Le 24 février, Bertrand Delanoë
dévoilera une plaque à l’empla-
cement du Golf
Drouot. Dirigé par
Henri Leproux, il a
vu débuter, entre
autres, Johnny
Hallyday et Eddy
Mitchell (notre
photo en 1966). Une initiative
d’Hector, surnommé jadis le
Chopin du Twist, et de Patrick
Darnay, qui fut le manager des
Chats Sauvages. Un lieu occupé
aujourd’hui par des experts dans
des arts beaucoup plus anciens
que le rock’n’roll. I
Patrick Wajsman :
l’art et l’être
Dans les salons où François
Léotard lui a remis, le 30 jan-
vier, la cravate de
commandeur des
Arts et des Let-
tres, Patrick Wa-
jsman a exposé,
pour un soir, ses
collages d’objets
insolites. Baptisé L’Art-Sympa,
cet ensemble a été réuni dans un
catalogue tiré à 300 exemplai-
res, offert à ses invités, avec une
dédicace personnelle pour cha-
cun d’entre eux « Parce qu’au-
delà de la fête éphémère, il y a
l’amitié éternelle », dit-il I
Francis Veber
a trois Pignon
Francis Veber a trois « Pignon »
à l’affiche, en même temps : en
tournée, Gérard Jugnot joue
Cher Trésor, et Patrick Haude-
coeur, Le Dîner de cons. Aux
Nouveautés, à Paris, Elie Se-
moun triomphe dans Le Pla-
card, dont le passage du film à la
scène a demandé plusieurs mois
de travail à l’auteur-metteur en
scène. Ce personnage fétiche,
incarné depuis plus de trente
ans par dix acteurs, est présent
dans beaucoup d’autres pays.
Un producteur a ainsi acheté
des droits pour la Chine, et
L’Emmerdeur a été tourné en
Inde, en hindi, dans une version
Bollywood. Une chanson, sur
laquelle la troupe se met à dan-
ser, conclut spectaculairement
l’histoire. Au moment de la sor-
tie, Veber a accepté une journée
de promotion par téléphone.
« Pendant plus de douze heures,
dit-il, j’ai répondu à d’innom-
brables journalistes qui me
posaient des questions dans un
anglais approximatif. Un cau-
chemar. » Il a néanmoins gardé
le sourire, ne lançant à aucun
d’entre eux « Vichnou la
paix »… I
EN BREF
DANS LE VENT
LE BOOM DES SERVICES
AUX PLAISANCIERS
Les plaisanciers français
naviguent en moyenne
une centaine d’heures par an
et courent après le temps
pour profiter de leur passion.
Or l’entretien d’un bateau
de moins de dix mètres
nécessite au moins une
trentaine d’heures par an. Voilà
pourquoi les entreprises de
service aux plaisanciers, allant
du nettoyage entre deux
locations à l’entretien des voiles,
se développent aussi vite.
Sébastien David, cofondateur
de Bio-Nautique, réseau national
d’entretien écologique
de bateaux, propose ainsi son
service de carénage à flot aux
coureurs au large, à la veille
d’un départ sur le circuit Figaro,
comme aux plaisanciers
occasionnels. Au-delà de
l’entretien, plusieurs organismes
proposent également des
services de « boat sitting »
comprenant une veille intérieure
et extérieure des bateaux
amarrés aux pontons, idéal pour
les plaisanciers qui ne profitent
du bord de mer que le temps
d’un week-end.
» Retrouvez l’actualité de la
plaisance, les plus belles escales et
les derniers exploits des coureurs au
large
www.figaronautisme.com
+@ SUR LE WEB
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