Education and training underpin the success of the initiatives undertaken by the Africa Research In Sustainable Intensification for the Next Generation (Africa RISING) program and its various partners to stave off rural malnutrition, particularly in women and children under 5 years of age. Methods of fortifying and enriching porridges and sauces with familiar local crops and foodstuffs have been introduced to rural women and their communities in Mali.
ICRISAT and HarvestPlus to collaborate on mainstreaming nutrition research an...
Better diets for women and children begin at home (French)
1. nutritionnelle est une des priorités du programme Africa
RISING. Le programme qui comprend trois projets de
recherche est financé par l’Agence des États-Unis pour le
développement international dans le cadre de l’initiative du
gouvernement américain Feed the Future.
Grâce à la recherche-action et des partenariats en faveur
du développement, Africa RISING crée des opportunités
pour les ménages de petits exploitants agricoles afin de
les aider à sortir de la faim et de la pauvreté grâce à des
systèmes d’intensification agricoles durables qui améliorent
l’alimentation, la nutrition et la sécurité du revenu, en particulier
pour les femmes et les enfants, et conserver ou améliorer la
base de ressources naturelles.
En Afrique de l’Ouest, des activités notamment liées à la
nutrition ont été menées à Koutiala dans la région de Sikasso
au Mali avec un total de six groupements de 36 villages
sélectionnés principalement par « commune ». Ces communes
ont été sélectionnées sur la base des activités en cours
par l’organisation Médecins Sans Frontières (MSF) sur la
récupération nutritionnelle des enfants qui met l’accent sur les
activités de prévention.
Les partenaires impliqués dans les activités de renforcement
des capacités étaient I’ICRISAT, le Centre mondial des légumes
(AVRDC), Médecins Sans Frontières (MSF) et l’Association
Malienne d’Eveil au Développement Durable (AMEDD).
Les modules de formation ont été élaborés sur la base des
sept actions essentielles en nutrition (ENA) et concentrés sur le
concept des 1 000 jours suivant la naissance. Les formations
se sont déroulées en quatre séances sur différents sujets :
l’allaitement maternel exclusif ; la nutrition des enfants âgés de
6 mois à 2 ans ; la nutrition et la santé des femmes enceintes
et allaitantes ; l’alimentation d’un enfant malade et la prévention
des carences en vitamine A, en fer et en iode. Plusieurs
thèmes transversaux ont été inclus tels que : la diversification
alimentaire (groupes d’aliments) ; le traitement post-récolte
Les petits exploitants agricoles sont entrain d’initier des solutions locales à la menace
de la malnutrition infantile grâce à une intervention ciblée à l’aide de recettes nutritives à
base de produits alimentaires disponibles localement.
L’éducation et la formation sont à la base du succès des
initiatives du programme de Recherche en Afrique pour une
intensification durable pour les générations futures (Africa
RISING) et ses différents partenaires pour conjurer le problème
de la malnutrition en milieu rural, en particulier chez les bébés
nourris au lait maternel. Des méthodes ont été ainsi testées
afin de fortifier et d’enrichir les bouillies et sauces avec des
cultures et des denrées alimentaires locaux familiers pour les
populations rurales au Mali.
Comprendre l’alimentation actuelle des femmes et des enfants
et contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et
Une meilleure alimentation pour les femmes et les enfants commence
à la maison
Après cuisson, la bouillie enrichie de mil enrichie
a soja est refroidie pour etre consommée
Faitssaillants2013|ICRISATAfriquedel’OuestetduCentre32
2. Le travail présenté ci-dessus se poursuit dans le cadre du
programme de recherche du CGIAR sur l’agriculture pour
l’amélioration de la nutrition et la santé
de céréales et de légumineuses ; la préparation de (feuilles)
de légumes pour la rétention des nutriments ; l’hygiène
ainsi que la diffusion de messages clés sur l’utilisation des
services prénatals et postnatals, de même que la prévention du
paludisme.
Des sessions de formation ont été notamment consacrées aux
démonstrations de recettes telles que la préparation de la bouillie
fortifiée/enrichie, les sauces à base de légumes-feuilles (avec et
sans la pâte d’arachide), et la préparation de soupe de légumes.
S’agissant de la bouillie fortifiée : deux recettes de bouillies
enrichies ont été démontrées. La première recette de bouillie
fortifiée comprenait de la farine de mil entier, de niébé, d’arachide,
des sources de vitamine C, du sucre et du sel. La seconde bouillie
était composée de : farine complète de mil, de farine de soja
(torréfié et décortiqué), de farine d’arachide (grillé), de sources
de vitamine C, de sucre, de sel et d’huile. Cinq représentants
– quatre femmes et un homme, de chaque village ont été
sélectionnés et formés et ont à leur tour formés au moins 25
femmes dans leurs différents villages. Des sachets de semences
de différentes cultures et de nouvelles variétés issues de cultures
locales ont éte mises en vente dans les centres de santé.
Aussi, des sessions de formation ont eu lieu dans les centres de
santé à l’intention des acteurs des centres de santé. Ces séances
de formations ont été appuyées par l’utilisation d’affiches
montrant les démonstrations culinaires améliorées notamment
pour les enfants. Beaucoup de représentants des centres de
santé, des formateurs, et surtout de femmes allaitantes et
certains de leurs conjoints ont bénéficié des sessions.
« Les sessions de formations ont diminué de façon
considérable le nombre d’enfants souffrant de malnutrition
dans notre village avec l’usage des nouvelles recettes culinaires
pour l’alimentation quotidienne de nos familles. Mon enfant,
Aboubacar, a été pris en charge pour le traitement de la
malnutrition sévère et, depuis qu’il boit des bouillies enrichies,
son état s’est amélioré. Aujourd’hui, il se porte très bien »,
déclare Hawa Coulibaly, une formatrice à Bana (Commune de
M’Pessoba commune).
« Mon enfant Kassim a beaucoup souffert de mon manque de
lait maternel. Suite à sa consommation de la bouillie enrichie
son état s’est nettement amélioré », ajoute Adjaratou Mallé, de
la même localité.
« Nous sommes très heureux de ces formations car elles
contribuent à réduire les maladies infantiles. Une femme est
venue me voir avec son enfant souffrant de kwashiorkor et
je lui ai montré comment préparer la bouillie enrichie pour
améliorer la nutrition de l’enfant. Une autre qui a des jumeaux
ne possédait pas suffisamment de lait pour nourrir des bébés ;
depuis qu’elle a commencé à donner de la bouillie enrichie aux
enfants, ils se portent mieux », commente Djeneba Coulibaly,
formatrice à N’Tonasso Bougoufié (commune de Medinacoura).
Suite à ces démonstrations, deux villages du Mali, (M’pessoba
et Sirakelen) ont été identifiés pour une expérience pilote.
Pour cela, 48 formatrices et 12 formateurs ont été identifiés
et formés. Les modules de formation élaborés en français et
traduits dans la langue nationale bamanakan comprenaient des
démonstrations de cuisine et des modules sur la connaissance
et la classification des aliments ainsi que des conseils
divers. En plus des modules de formations, l’ONG AMEDD
et AccessAgriculture ont developpé une vidéo démontrant la
préparation de la bouillie enrichie, complément alimenatire des
enfants 6 à 12 mois. La video peut-etre visonnée à partir de:
http://www.accessagriculture.org/node/1167/fr
En 2013, des sessions de formation ont été reproduites dans
12 quartiers des deux villages, impliquant 600 femmes au total.
Des enquêtes sur ces formations en matière de nutrition ont
concluent de la nécessité de se concentrer sur les opportunités
dans la chaîne de valeur de soja pour améliorer la nutrition et
les revenus des ménages.
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Au-delàdel’agriculturedesubsistance