Revue "What's Up Doc" n°25 - Mars Avril 2016
Julie
32 ans, chef de clinique en chirurgie viscérale, hôpital Henri-Mondor, Créteil
Propos recueillis par Laurent Teuma • Photo : Lisa Camus
Quel est ton premier souvenir d’interne ?
Dure expérience ! J’ai quitté ma Normandie natale pour la Capitale. Changement radical de ville, de repères, ta famille et tes amis ne sont plus à tes côtés, tu habites à 45 minutes de ton lieu de travail ; tu prends le périph’ le matin : il fait nuit, tu rentres le soir : il fait nuit… J’étais à l’hôpital Antoine-Béclère à Clamart, et ça a été dur de passer d’un statut d’externe où tu n’as aucune responsabilité à un poste où tu dois tout gérer en même temps : les patients du service, les blocs, les gardes et sans repos compensateur… C’était un premier semestre éprouvant, mais j’étais contente quand même, grâce à une très bonne entente entre co-internes. On s’est beaucoup soutenu les uns les autres.
Ton premier souvenir de garde ?
On faisait des gardes de chirurgie générale donc viscérale et orthopédie. On nous appelait aux urgences pour des avis en tout genre. Les orthopédistes d’astreinte n’étaient pas très « dispo », et au final, tu te débrouilles ! Par contre, j’avais déjà appris quand j’étais externe à dormir quand je pouvais, à me recoucher entre deux patients et à ne pas avoir peur de ne pas entendre le téléphone sonner.
Qu’est-ce que tu as préféré pendant ton internat ?
D’être en permanence sollicitée pour tout, autant dans le travail que dans la vie privée. De ne jamais avoir de temps mort. J’avais toujours quelque chose à faire, autant à l’hôpital qu’en dehors : un DU, partir en week-end à droite à gauche, une sortie, un resto. Cette vie très remplie d’interne !
Qu’est-ce qui t’a choquée ?
Le caractère lunatique de certains de mes supérieurs ! C’était extrêmement pénible d’être un jour attaquée gratuitement et le lendemain adorée. Une autre chose : on ne te dit jamais ou rarement merci pendant l’internat, alors que tu t’arraches pour tes patients, et que tu essaies de bien faire ton job. Il y a des moments difficiles parce que la fatigue aidant, tu deviens à fleur de peau, et la moindre réflexion désagréable ne passe plus…
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23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdf
Mon exercice, mémoire d'interne julie
1. Quel est ton premier souvenir d’interne?
Dure expérience! J’ai quitté ma Normandie
natale pour la Capitale. Changement radical de
ville, de repères, ta famille et tes amis ne sont
plus à tes côtés, tu habites à 45 minutes de ton
lieu de travail; tu prends le périph’ le matin : il fait
nuit, tu rentres le soir : il fait nuit… J’étais à
l’hôpital Antoine-Béclère à Clamart, et ça a été
dur de passer d’un statut d’externe où tu n’as
aucune responsabilité à un poste où tu dois tout
gérer en même temps : les patients du service,
les blocs, les gardes et sans repos
compensateur… C’était un premier semestre
éprouvant, mais j’étais contente quand même,
grâce à une très bonne entente entre co-internes.
On s’est beaucoup soutenu les uns les autres.
Ton premier souvenir de garde?
On faisait des gardes de chirurgie générale donc
viscérale et orthopédie. On nous appelait aux
urgences pour des avis en tout genre. Les
orthopédistes d’astreinte n’étaient pas très
« dispo », et au final, tu te débrouilles!
Par contre, j’avais déjà appris quand j’étais
externe à dormir quand je pouvais, à me
recoucher entre deux patients et à ne pas avoir
peur de ne pas entendre le téléphone sonner.
Qu’est-ce que tu as préféré pendant ton
internat?
D’être en permanence sollicitée pour tout,
autant dans le travail que dans la vie privée. De
ne jamais avoir de temps mort. J’avais toujours
quelque chose à faire, autant à l’hôpital qu’en
dehors :
un DU, partir en week-end à droite à gauche,
une sortie, un resto. Cette vie très
remplie d’interne!
Qu’est-ce qui t’a choquée?
Le caractère lunatique de certains de mes
supérieurs! C’était extrêmement pénible d’être
un jour attaquée gratuitement et le lendemain
adorée.
Une autre chose : on ne te dit jamais ou rarement
merci pendant l’internat, alors que tu t’arraches
pour tes patients, et que tu essaies de bien faire
ton job. Il y a des moments difficiles parce que la
fatigue aidant, tu deviens à fleur de peau, et la
moindre réflexion désagréable ne passe plus…
Quels sont tes projets pour l’avenir?
Changer de ville! Essayer de continuer à travailler
à l’hôpital si on me le permet, et si ça continue
toujours à me plaire. Et puis préserver du temps
pour faire autre chose que mon job bien sûr! Tout
ceci est un équilibre…
Quel est ton message pour les jeunes
internes?
Un message de « vieille »! Travailler dur pendant
l’internat parce qu’on ne peut pas se permettre
d’être médiocre. C’est un conseil que je
continuerai de donner à mes externes.
Julie
32 ans, chef de clinique en chirurgie viscérale, hôpital Henri-Mondor, Créteil
Propos recueillis par Laurent Teuma • Photo : Lisa Camus
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LA LECON
46 What’s Up Doc? 25 mars-avril 2016
MONEXERCICE Mémoire d’interne