2. INTRODUCTION/ PLAN
BESOINS ALIMENTAIRES DE LA P.A.
MESURER L’ETAT NUTRITIONNEL
LES REGIMES
LA DENUTRITION
LES REPAS EN INSTITUTION
CONCLUSION
4. BESOINS QUANTITATIFS
Idem sujets jeunes
35 kcal/kg/j (soit 2100kcal pr 60 kg)
Répartition : 12 à15% protides ( ou 1g/kg de
poids/j )
30 à 35% lipides
50 glucides (glucides complexes
de préférence)
5. BESOINS QUALITATIFS
Protéines: 2/3 d’origine animale (lait,
fromage, viande), de préférence sur le repas
du midi
Glucides : attention aux produits uniquement
sucrés : manque de minéraux, vitamines et
fibres.Féculents au repas du soir
Lipides:privilégier les graisses insaturées.
Calcium : A chaque repas ou collation un
laitage.Couple Ca/vit D.
6. Besoins qualitatifs(…)
Folates: stock de vit B9 peu important
Fer : moindre appétence pour la viande,
difficulté de mastication
Vitamine C : reflet du déficit en aliments
frais
Zinc, sélénium : déficits aggravent les tr
de la cicatrisation
7. 1/BESOINS ALIMENTAIRES
de la P.A. (rappel du plan)
Besoins quantitatifs
Besoins qualitatifs
Particularités physiologiques liées à
l’âge
8. PARTICULARITES
PHYSIOLOGIQUES LIEES A L’AGE
La réponse anabolique diminue
Les capacités de stockage diminuent
Les réserves lipidiques diminuent
La réponse catabolique augmente
Moins bonne tolérance au jeune
= fonte musculaire = sarcopénie
=>risque de chute, perte d’autonomie
10. 2/MESURE DE L’ETAT
NUTRITIONNEL ( …)
La pesée: perte de poids > de 5 à 10% en un
mois = dénutrition. Le poids est un bon
indicateur de l’état nutritionnel, mais c’est une
mesure insuffisante pour diagnostiquer une
dénutrition.
Calcul de l’IMC (BMI) : poids(kg)/taille x
taille(m).
Dénutrition si < 20, obésité si > 30, surpoids si
>27
(outils adaptés pour mesurer la taille )
11. 2/MESURE DE L’ETAT
NUTRITIONNEL ( …)
Autres mesures anthropomorphiques:
mesure du pli cutané tricipital, de l’épaisseur
cutanée scapulaire ne sont plus utilisées que
pour la recherche épidémiologique en
particulier.
Examen de la peau, oedèmes, état
buccodentaire
13. Mesure de l’état nutritionnel(…)
Enquête alimentaire : ingesta notés avec
précision, en général sur 3 jours. Calcul en
terme de calories.
NB: une consommation du repas < aux 3/4 de
ce qui est servi= alerte
Grille MNA :mini nutritional assessment,
En deux parties; score de dépistage sur 14
points et score global sur 16.
14. Enquête nutritionnelle (…)
M.N.A. (…)
Si score de dépistage> 11 = normal
Si < 11 = faire MNA complet
MNA < 17 = dénutrition
MNA normal > 23,5
15. Dépistage de la dénutrition/
Enquête (…)
MNA : Score de dépistage dont
l’utilisation est recommandée par la
HAS, au rythme d’une fois par an.
En ville, on peut proposer l’ Auto-
Questionnaire de Risque de Dénutrition
(AQRD). Sujet à risque de dénutrition si
score >3.
16. Enquête/ Evaluer l’état
nutritionnel(…)
C-H Rapin et al ont proposé d’observer
le contenu du réfrigérateur. S’il
comporte peu de produits ou des mets
avariés ou périmés, le risque
d’hospitalisation est grand.
Les PA qui ne peuvent porter un poids
de 5 Kg sur 10 m ont une capacité
limitée à faire leurs achats alimentaires.
17. Environnement et risque de
dénutrition
Lieu de vie : domicile ou institution
Solitude ( en couple ou non, veuvage,
liens sociaux )
Revenus ( femmes seules et demi
pension de reversion)
Mobilité, capacité à s’approvisionner
18. 3/REGIMES et P.A.
Régime hypocholestérolémiant
Régime pour diabétique
Régime sans sel
Régime pour les troubles du transit
Régime en cas de trouble de la
déglutition
Régime en cas de fièvre
19. Régimes et PA (…)
Pas de régime restrictif sur une
longue période
Attention aux régimes autoprescrits
20. Régime hypocholestérolémiant
Destiné à éviter les complications à long
terme.
Risque de dénutrition
Injustifié si PA très âgée
Ne pas l’instaurer après 70 ans
21. Régime pour diabétique
Vise à éliminer les complications sur le
long terme ( cécité, insuffisance rénale )
Encourager une alimentation variée
Desserts autorisés en fin de repas
Consommation sucrée proscrite en
dehors de repas
Conserver les collations
22. Régime sans sel
Indications limitées à la prescription de
corticoïdes au long cours , à
l’insuffisance cardiaque aigue, parfois
insuffisance rénale.
Monotonie = risque d’anorexie
En institution, supprimer le pain, les
biscottes salées, le fromage, la
charcuterie.
23. Régime pour transit ralenti
Apport de fibres ( pruneau)
Hydratation correcte
Hygiène de vie ( maintien d’une activité
physique)
Laxatifs : bannir les laxatifs à base de
paraphine ( gênant l’assimilation des
vitamines liposolubles: A, E, K ; en outre
inconfort du patient)
24. En cas de diarrhée
Veiller à la bonne hydratation
Supprimer les végétaux crus
Parfois régime sans résidu strict,
jusqu’à obtention de selles moulées
25. Troubles de la déglutition
Attention au positionnement du malade
Pas de pipette, proposer une paille
avant le passage à l’eau gélifiée.
Eau gélifiée ( 3 pots à chaque repas ou
collation)
Alimentation mixée ou moulinée
26. Régime en cas de fièvre
Manger aide à lutter contre la maladie,
aliments simples et faciles à digérer,
parfois indication ponctuelle d’une
alimentation parentérale.
Intolérance au jeûne de la PA
Boissons abondantes ( prévention de la
déshydratation)
27. 4/ LA DENUTRITION (plan)
Généralités
Facteurs favorisants la dénutrition
Conséquences
Besoins spécifiques en cas de
dénutrition = bases du traitement
28. 4/ Dénutrition : Généralités
La prévalence de la malnutrition
protéino-énergétique augmente avec
l’âge.
4 à 10% des PA à domicile, 30% en
institution, 50% à 70% en USLD.
29. Facteurs favorisants (dénutrition)
Situation socio-environnementale
( isolement, pauvreté, dépendance)
Tr. Bucco-dentaires
Pathologies chroniques: maladies
neurodégénératives, dépression
Traitement médicamenteux : souvent >5
med., sécheresse buccale)
Régime restrictif
Toute affection aigue ou décompensation
30. Conséquences de la dénutrition
Altération de l’état général et
immunodépression
Retard à la cicatrisation, escarres
Conséquence fonctionnelle: diminution
de la force musculaire
Conséquences pharmaceutiques
( diminution de la tolérance au
traitement)
33. Dénutrition, critères de l’ HAS
Un ou plusieurs critères
Perte de poids > 5% en 1 mois, ou >
10% en 6 mois
IMC < 21
Albuminémie < 35 g/l
MNA global < 17
35. Projet thérapeutique
Prise de conscience : expliquer au
malade et à son entourage
Contexte : avant une intervention
chirurgicale, affection causale aigue,
traitement adjuvant pour une plaie, une
escarre…
Valeur pronostique de la dénutrition,
problème éthique
36. Dénutrition: en pratique, en
chiffres
Protéines : 1,5 à2,5 g/kg/j (impossible
avec une alimentation classique).
Recettes enrichies maison ( purée,
gratin, potage, entremets ) ou
compléments hyperprotidiques (10 à
20g par portion)
35 Kcal/kg/j : souvent le double de ce
que la PA ingère
37. Dénutrition : en pratique ( …)
Diversifier; attention à la monotonie
Augmentation du nombre de repas
Diminuer le jeûne nocturne : préférer une
collation ( entremet, biscuit) à la tisane.
Efficacité clinique démontrée de la
complémentation orale en protéines
Stimuler la masse musculaire du patient
Compliance : élément essentiel
38. Dénutrition : en pratique (…)
Magnésium : bon adjuvant
Zinc : intéressant pour les cicatrisations
difficiles
Corticoïdes : en phase terminale, sinon
catabolisants
Alpha-cétoglutarate d’ornithine comme
adjuvant à la supplémentation orale
protéique, 6 semaines au maximun.
39. Dénutrition, en pratique (…)
Indication d’une activité physique:
Les apports alimentaires deviennent
significativement plus importants chez
les PA qui bénéficient d’un programme
d’exercice physique associé au
compléments alimentaires, par rapport
à ceux recevant un complément
alimentaire seul.
40. Dénutrition:Voie entérale
Sonde de faible calibre
Renutrition toujours progressive
Régulateurs de débit : sécurité
d’utilisation
Gastrostomies : alternative quand la
nutrition entérale doit durer
Moment de l’indication
41. Dénutrition : en pratique ( …)
L’amélioration doit survenir
dans les 72 heures.
42. EVALUER LA PRISE EN
CHARGE DE LA DÉNUTRITION
Interrogatoire sur l’observance des
mesures thérapeutiques
Surveillance du poids une fois /
semaine
Dosage de la pré-albuminémie
43. INTRODUCTION/ PLAN
(rappel)
BESOINS ALIMENTAIRES DE LA P.A.
MESURER L’ETAT NUTRITIONNEL
LES REGIMES
LA DENUTRITION
LES REPAS EN INSTITUTION
CONCLUSION
44. 5/ Les repas en institution
Toujours préférable d’organiser un
repas à table ( défaut du plateau où tout
est servi en même temps)
Le repas est facteur d’orientation
temporelle, d’intégration sociale.
Faciliter les gestes du résident ( verre à
portée de main, tapis antidérapant)
45. Repas en institution ( …)
Donner à manger : moment d’échange : se
placer face au résident, à hauteur de la
personne aidée.
Eloge de la fourchette. Repas- plaisir
A bas les textures molles de quatrième
gamme
Médicaments en milieu de repas
Limiter le jeûne nocturne ( réorganisation du
travail)
46. Repas en institution (…)
Technique en humanitude
1/ Adapter le repas au patient: choisir
une formule facile à manger, voire avec
les mains
2/ inciter la personne à manger ( à faire
seule)= doubler en non-verbal, ce qui
est dit ou demandé en verbal; imiter le
geste, commencer avec la personne
l’action que l’on souhaite faire effectuer.
47. Technique en humanitude (…)
3/ Si le patient n’est pas capable de
manger seul : se positionner plutôt en
face de lui; si possible à sa hauteur
48. 6/ CONCLUSION
L’alimentation est le premier soin en
gériatrie.Indicateur de la qualité de la
vie. Prévention des maladies au long
cours.
Fréquence des problèmes de
dénutrition
Dépistage, prise en charge et suivi
49. 6/ CONCLUSION ( bis)
Les soins nutritionnels ne sont pas
seulement un chapitre de
dépenses, mais participent aux
solutions pour l’amélioration de la
santé.