2. Améliorer la ville : un processus continu qui
alimente la grammaire des futurs urbains
durable
créative
numérique
résiliente
ouverte
La ville est une surface de projection et de cristallisation d’enjeux sociaux, culturels,
économiques, environnementaux et politiques en évolution permanente
frugale
adaptable
fertile
verte
vivante
hybride
intelligente
ubiquitaire
contributive
apprenante
3. L’émergence d’un récit standard et dominant
sur l’hybridation technico-urbaine
Concept flou, forgé et diffusé par les industriels des TIC, la « smart city » est une tentative de
réponse technologique globale face aux défis urbains d’aujourd’hui et de demain
4. Une architecture concrète
Couche infrastructurelle
Ne pas surajouter des infrastructures mais optimiser
l’offre existante en interconnectant les réseaux
urbains et en disséminant des puces et capteurs dans
l’environnement physique
Couche informationnelle
Délivrer une information augmentée par la mise
en données, l’enregistrement, le traitement et
l’analyse prédictive des flux d’interaction entre les
humains et les objets bavards maillés dans l’espace
urbain
Couche servicielle
Exploiter l’information augmentée pour faciliter les
prises de décision, prévenir et mieux gérer les
problèmes et incidents, innover et améliorer
l’accessibilité, la personnalisation et l’efficience des
services urbains
6. Des promesses théoriques qui soutiennent un
modèle d’urbanisation souhaitable
Pour s’imposer dans la fabrique urbaine, l’approche « smart » s’accompagne d’un discours
séduisant qui propose un modèle d’urbanisation souhaitable, presque incontestable
7. Des réalisations à géométrie variable : les
multiples visages de la smartcity
Sur le terrain, les projets de déploiement de solutions « smart » s’ajustent aux besoins
territoriaux (échelles, domaines et services, reconfiguration entre acteurs privés/publics)
8. Quelle place pour la participation citoyenne
dans la fabrique de la ville de demain ?
privé
public
commun
Le modèle techno-déterministe de la smartcity tend à cantonner les citoyens dans le rôle de
producteurs passifs de données ou de simples consommateurs de services
9. L’urbanisation des technologies nécessite
d’instaurer le dialogue avec les citoyens
Pour inventer des solutions urbaines acceptables et acceptées, les technologies seules ne sont
pas suffisantes ! Le récit du futur de la ville doit être partagé, débattu et co-élaboré
10. Détecter les failles et anticiper les bugs de la
smartcity : une responsabilité commune
La smartcity est
indifférenciée :
son modèle « clé
en main » ne tient
pas compte des
spécificités
culturelles et
sociales
Maîtriser la
complexité
urbaine est une
illusion. Chercher
à la réduire
revient à
programmer
l’obsolescence
Les technologies
de la smartcity
sont rendues
invisibles. La ville
et ses habitants
sont confrontés à
une boîte noire
L’optimisation des
services et
l’intégration des
systèmes urbains
conduisent à
perdre en agilité
et en résilience
La gouvernance
des données et le
partage des
informations sont
rigides , opaques
et centralisés
L’analyse
prédictive
produite par les
algorithmes
repose sur des
corrélations et ne
révèle pas les
causes
11. De la smartcity à la ville contributive :
coproduire la ville de demain et ses services
crowdsourcing
innovation ouverte
DIY
hackathon
labs et 1/3 lieux
financement participatif
économie du partage
urbanisme collaboratif
médiation / littératie données ouvertes
consommation collaborative
pouvoir d’agir
culture du libre
acupuncture
A la croisée des modèles descendant (régulation centralisée) et ascendant (auto-régulation
distribuée), la ville contributive repose sur des co-régulations à construire ensemble
12. REGULATION
Faite pour
les citoyens
CO-REGULATION
Faite avec
les citoyens
AUTO-REGULATION
Faite par
les citoyens
13. Quelques exemples de projets qui cheminent
vers l’intelligence contributive
CitizenWatt
TellMyCity
OpenPlans
Villes Sans Limite
Moov’InTheCity
DansMaRue
OpenSourceCity
Urban Engines
Luchtsingel
Alléger la ville
Données Communes | Datact3
InfoLab
LabFab
Carticipe
PlaceLink
MyCity
14. Quels principes pour une fabrique urbaine
réconciliant intelligence et contribution ?
Au moment de conclure des marchés publics et autres DSP engageant la collectivité sur 10 ans
ou plus, comment faire de la ville un bac à sable où puisse se jouer cette réconciliation ?
15. Aménager la gouvernance urbaine pour co-réguler
et prévenir les possibles dérives
La redistribution des clés de la ville apparaît comme une nécessité pour écarter les risques
d’atteinte aux libertés, de privatisation, d’accroissement des inégalités, etc
16. Rendre la « boîte noire" des technologies
urbaines visible et intelligible
Le paradoxe de l’omniprésence invisible des technologies impose d’assurer toute la
transparence sur les modalités de collecte et de traitement (algorithmes) des données
17. Assurer le partage et favoriser la réutilisation
des données urbaines
L’instrumentation des données urbaines nécessite de fixer un cadre d’ouverture et d’échange
qui permette d’augmenter leur valeur d’usage et la création de services
18. Maintenir des interstices ouverts pour co-produire
du commun voire du public
Préserver la porosité urbaine pour laisser s’exprimer l’intelligence contributive et faire émerger
un débat collectif sur l’utilité sociale de remplir le vide de ces interstices
19. Renforcer le pouvoir d’agir sur la ville par la
médiation et l’éducation citoyenne
Pour adapter la technologie à la ville, il est nécessaire de mettre les habitants en capacité de
participer à cette adaptation en leur fournissant les moyens de devenir plus autonomes
Notes de l'éditeur
Couche infrastructurelleNe pas surajouter des infrastructures mais optimiser l’offre existante en interconnectant les réseaux urbains et en disséminant des puces et capteurs dans l’environnement physiqueCouche informationnelleDélivrer une information augmentée par la mise en données, l’enregistrement, le traitement et l’analyse prédictive des flux d’interaction entre les humains et les objets bavards maillés dans l’espace urbainCouche servicielleExploiter l’information augmentée pour faciliter les prises de décision, prévenir et mieux gérer les problèmes et incidents, innover et améliorer l’accessibilité, la personnalisation et l’efficience des services urbains
On mesure, on détecte, on surveilleLes personnes et les objets communiquent et interagissent entre eux ce qui génère des volumes considérables de donnéesNous disposons de systèmes et de logiciels capables d’analyser ces données en temps réel et de les transformer en décisions et prévisionsA partir de cette architecture, nous sommes donc en mesure de proposer un pilotage intégré et centralisé des différents domaines d’activité de la ville :Transport et mobilité | Energie | Eau | Bâtiment | Santé | Education | Sécurité et protection des citoyens | Services publics
Rendre la ville plus sûre, plus attractive, mieux gérée et plus durable en développant des solutions innovantes au service de tous (citoyens, entreprises, collectivités) et dans tous les domaines de la vie urbaineProduire une utilisation raisonnée des ressources urbaines disponibles en faisant mieux plutôt que plus, et vite plutôt que lentementAugmenter les capacités de la ville à agir sur elle-même, à assurer son fonctionnement et son développement en collectant et en organisant un actif sous-exploité : l’information urbaine
La fabrication de la ville de demain est pourtant une question éminemment politique ! A l’heure du capitalisme informationnel, elle doit nous permettre de nous interroger sur le modèle de démocratie urbaine proposé : Qui a accès à l’information ? Qui la produit et contrôle sa circulation ? Qui la maîtrise et la partage ? Qui en bénéficie et peut la réutiliser ?
La fabrique urbaine en cours de recomposition aurait tout intérêt à établir dès maintenant un rapport dialogique avec toutes les parties prenantes de la ville, citoyens compris, pour éviter les impasses et défauts de conception dans lesquels le techno-solutionnisme et l’entrée aveugle par le numérique ne manqueront pas de nous conduire.L’acceptabilité des solutions urbaines est conditionnée par la confiance accordée aux opérateurs. La participation citoyenne devrait donc commencer au moment de la conception conçue comme un processus ouvert.
L’opposition entre « Top Down » et « Bottom Up » peut être dépassée par la vision politique de l’intérêt à organiser la montée en compétences, en intelligence et en autonomie des citoyens connectés et informés. Ce dépassement suppose la recherche de nouveaux équilibres au sein de la fabrique urbaine (contrôle vs. créativité / efficacité vs. liberté, etc) et la diffusion aux échelles locales et humaines de la capacité à concevoir des solutions adaptées aux pratiques et besoins des habitants (passage d’une logique de l’offre à une logique de la demande).
1- Les gestionnaires publics des villes et les sociétés privées utilisent les infrastructures technologiques pour optimiser les flux de personnes / de biens et fournir des services publics plus efficients2- Les gens utilisent les données ouvertes par les autorités locales et les entreprises pour créer des services, et les collectivités collectent des données auprès des citoyens pour améliorer leurs services3- Les citoyens génèrent et partagent des données pour améliorer le fonctionnement de leur ville, ils agissent collectivement et se connectent entre eux pour partager des ressources
La ville a toujours été (et restera) un « assemblage sans ajustement », un mélange vivant et bariolé, complexe et incompletElle doit toujours pouvoir être hackée pour préserver sa capacité d’adaptationEx. slots ouverts pour accueillir des projets en cours de route