1. BUSINESS
En bref
Unilever et la Douane, la main dans la main
Inwi déploie la technologie SDR
En signant récemment un mémorandum d’entente visant à renforcer
la coopération en matière de lutte contre la fraude et la contrefaçon,
l’Administration des Douanes et Impôts Indirects (ADII) et le groupe
Unilever consolident leurs relations et envoient un signal fort au milieu
des affaires. Ce mémorandum a pour objectif de permettre à Unilever
et aux services douaniers de mieux appliquer les mesures relatives à la
protection de la propriété industrielle et de réduire l’impact négatif de la
fraude et de la contrefaçon. Unilever s’engage, notamment, à partager son
expertise internationale en matière de lutte contre ces fléaux en dispensant des actions de formations au profit des agents douaniers.
Inwi, troisième opérateur global de télécommunications au Maroc, vient de déployer avec succès une
nouvelle technologie, dite SDR (Software Defined Radio), à travers le site-pilote de Dakhla. Ce déploiement
devra permettre à l’opérateur d’optimiser ses performances techniques pour le bénéfice de ses 3,5 millions
de clients. «La technologie SDR permet à Inwi de faire
évoluer son réseau de manière souple, économique
et évolutive», explique Hasnaâ Youlal, directeur Pôle
Réseaux d’Inwi.
Apiculture
Le duopôle du
marché du miel
Le miel est l’ingrédient essentiel aux préparations de gâteaux
marocains. Généralement importé, le Royaume compte
tout de même une industrie locale dominée par l’apiculture
traditionnelle. En nombre seulement; pour ce qui est des
volumes produits, les domaines royaux et le groupe Zemzami
s’adjugent chacun 1/3 de la production marocaine.
Petit round-up de la fabrication du miel. PAR NORÉDINE ABBASSI
P
âtisseries et gâteaux jonchent
les tables d’exposition de
toutes les pâtisseries et nombre
d’autres vendeurs occasionnels, pendant toute l’année et le mois
de Ramadan. Point commun entre ces
préparations diverses : un ingrédient indispensable, le miel, naturel ou supposé
tel (miel de sucre). Produit naturel des
abeilles, le Royaume compte quelques
30.000 apiculteurs et la production oscille entre 3 et 4.000 tonnes par an, soit
une variation de taille.
Signe des temps, le prix du miel produit
a connu une augmentation substantielle.
“C’est la loi de l’offre et de la demande,
explique un responsable de coopérative.
La production est moins bonne depuis deux
ans, du coup le prix monte.”
À l’échelle internationale, la crise que
traversent les apiculteurs est sur toutes
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Du 7 au 13 janvier 2011
les lèvres. L’Ecosse aurait perdu 80% de
ses abeilles. Le phénomène semble général et touche la plupart des pays producteurs, depuis l’Europe aux Amériques.
Le Maroc victime de la crise
mondiale des abeilles ?
Crise majeure que celle provoquée par la
disparition d’abeilles s’il en est, puisque
ce sont ces dernières qui, en butinant, assurent la pollinisation, la communication
du produit des glandes reproductives
entre fleurs, et donc par là-même, la reproduction des fleurs et arbres fruitiers.
Une part importante de la production
fruitière au moins serait tributaire de
l’action des abeilles, selon plusieurs spécialistes français qui sonnent l’alarme.
Pour M. Zakaria, responsable d’un groupement d’une dizaine d’apiculteurs, le
Maroc est loin d’être touché : “La produc-
tion est mauvaise en raison du froid qu’a
subi le pays. Les abeilles ne sont pas sorties
de leurs ruches pour ne pas affronter les
mauvaises conditions climatiques.”
Selon certains ingénieurs agronomes,
cela dure depuis deux ans, certes, mais
la production globale reste supérieure
aux années de sécheresse qu’a connues
le Maroc. “La situation n’est pas catastrophique, les régions sont relativement
protégées. Fait paradoxal, les pesticides
n’ont pas l’impact redouté, vu leur faible
utilisation par l’agriculteur marocain.”
2. En bref
Casa-Tramway passe à la vitesse supérieure
Lancée en octobre 2010, la deuxième phase des travaux d’aménagement de Casa-Tramway se poursuit
activement. Les travaux se déroulent, en effet, au
niveau de plusieurs zones de la ligne du tramway.
Cette seconde phase s’étendra jusqu’à la fin du
deuxième trimestre 2012 et porte sur deux axes
essentiels : d’une part, l’aménagement de la voirie permettant de redistribuer l’espace disponible entre trottoirs, pistes cyclables, stationnement,
plateformes du tramway, voies de circulation et espaces verts; et d’autre
part, les fondations, la mise en place de la structure de béton constituant la
plateforme du tramway et la pose des rails.
Distinction pour le DG
de Mazagan Beach Resort
Frédéric Picard, directeur général de Mazagan
Beach Resort, vient de se voir brillamment distinguer. En effet, devant un millier de dirigeants
de l’industrie hôtelière nationale et internationale, le patron du complexe touristique a
été nominé pour le trophée «Meilleur General
Manager». L’événement est de taille sur le
calendrier professionnel de l’industrie hôtelière
mondiale car il met en compétition plus de 200
chaînes de 27 pays.
provenance de ces provinces lointaines
du Sud. Il faut dire que l’agriculture s’est
modernisée à une vitesse phénoménale.
“C’est le contrecoup de la modernisation,
et les pesticides ont un impact sur la santé
des abeilles”, explique l’agronome consulté par Challenge. Propos que tempère
immédiatement notre interlocuteur du
ministère de l’Agriculture.
Pour lui, la production de miel est en
croissance constante depuis des années.
Il n’y aurait donc pas de problèmes,
selon le ministère. D’ailleurs, le secteur
serait en cours de modernisation, les
producteurs traditionnels disparaissant
au profit des modernes, le secteur ne
pourrait que s’améliorer: “Les régions du
Gharb et du Loukos restent les premières
zones de forte concentration d’abeilles. Le Gharb
est reconnu comme la
meilleure zone de par
ses bonnes conditions
climatiques, ainsi que
par la présence d’une
flore favorable à la
C’est le nombre de
production de miel”. exruches que compte le
plique l’expert. Il faut
Maroc.
dire que la région a été
Par ailleurs, pour d’autres
gâtée: les forêts d’eucaexperts, la baisse de production ne serait
lyptus, les plantations d’agrumes et les
pas due uniquement au froid.
cultures diverses, offrent une disponi“La baisse du miel, surtout dans les régions bilité de pollen tout le long de l’année.
du Souss Massa-Drâa, Tadla, Tiznit, ainsi
De plus, la seule vallée du Loukos, dans
que Ouarzazate et Tafilalet, sont peu ou
la région de Larache, assure à elle seule
pas touchées par le froid. Néanmoins, là
10% de la production apicole nationale.
aussi, on constate une baisse de la proCombinées, ces deux zones totalisent
duction de miel.” Pourtant, les récoltes
70.000 ruches sur les 390.000 que
ont été bonnes et la région profite d’une
compte le Maroc. Lorsqu’on sait qu’on
agriculture en pleine expansion, à tel
dénombre un producteur moderne pour
point que le marché casablancais a reçu
cinq traditionnels, cela a de quoi rassurer
des approvisionnements en pastèques en
les consommateurs ! ■
LE CHIFFRE
390 000
TROIS QUESTIONS À
Zohair Zemzami,
administrateur du groupe Zemzami
“Le secteur
se porte mal”
Challenge. Comment
se porte l’apiculture
au Maroc ?
Zohair Zemzami.
La production du miel
est directement liée au
climat, aux pluies et à la
végétation, dans son sens
le plus large. Ce n’est pas
une industrie stable, loin
de là. Or, le Maroc est un
pays qui souffre régulièrement de sécheresse,
ce qui se répercute sur l’apiculture.
C. La production est donc en baisse ?
ZZ. Oui, pour les raisons invoquées, mais
également de certaines maladies qui ont
touché les abeilles: “la varoise”, par exemple.
Certes, les grands apiculteurs ont pu y faire
face et s’en sortir, alors que pour les petits,
les problèmes sont bien plus difficiles à gérer:
manque de ressources financières, difficulté
de s’occuper de plusieurs centaines de
ruches, et d’une façon générale, un manque
d’organisation.
C. Qu’en est-il de la question des
pesticides ?
ZZ. Lorsqu’on procède à la transhumance
sur les agrumes, la luzerne ou encore sur
le tournesol, comme exemples de plantes
mellifères de cultures, la santé des abeilles
subit forcément les conséquences de
l’utilisation de pesticides. La production s’en
ressent évidemment.
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