Aujourd'hui notre économie est devenue obsolète. Elle ne répond plus aux besoins de la majorité des individus. Les crises successives, les inégalités grandisssantes et l'exclusion de nombreux individus ainsi que l'avènement simultané des nouvelles technologies digitales, nous font comprendre que cette économie va changer. Elle est déjà en train de changer...
La monnaie est l'un des trois piliers sur lesquels repose notre économie. Ce livre nous présente les propriétés nouvelles des monnaies digitales, apporte une définition plus moderne de la monnaie et dessine les contours partiels d'une économie naissante dont la monnaie se transforme inexorablement. Son utilisation se modifie déjà et les conséquences sur nos modes de vie pourraient s'avérer capitales.
Ce premier livre sur la monnaie est une remise en question des fondements de notre économie actuelle. Il fait partie d'un ensemble de livres cohérents qui cherchent à explorer les nouvelles frontières d'une économie naissante, plus humaine, plus écologique et plus moderne: La naissance de l'économie ALPHA.
Dans cet avis, le Conseil d'analyse économique, social et environnemental (Cese) "dénombre 2.500 systèmes de monnaies locales dans le monde, dont 30 en France, et plus de 500 monnaies numériques, comme le bitcoin, qui représente plus de 90 % de l'activité de cette seconde catégorie..."
Dans cet avis, le Conseil d'analyse économique, social et environnemental (Cese) "dénombre 2.500 systèmes de monnaies locales dans le monde, dont 30 en France, et plus de 500 monnaies numériques, comme le bitcoin, qui représente plus de 90 % de l'activité de cette seconde catégorie..."
De cette manière, le Luxe prendra un avantage comparatif significatif face à d’autres industries, se protégera par rapport aux vélléités de nouveaux entrants, se renforcera dans une économie mondiale en délicatesse et réduira sa dépendence envers des acteurs externes non-désirés. Pour la plus ancienne et prestigieuse des industries, la croissance de l’économie du Luxe passera (aussi) par un gain de productivité, via l’application des Nouvelles Technologies (CQFD).
Blablacar... et les autres. Les plateformes numériques ont révélé le désir des acteurs de l’économie d’un échange réel et profond. Mais la désintermédiation qu’induit Internet ne nourrit pas encore une relation de qualité entre offreurs et demandeurs. Et les firmes bien établies font tout pour échapper à cette relation.
Une petite réflexion sur l’existence réelle d’une concurrence du Luxe et ses défis (besoin, replis sur soi-même et développement du bien-être). Identifier, définir et comprendre le Luxe, son existence (historique), ses besoins (nature humaine) et son avenir (sa mutation), faire évoluer le Luxe dans une autre dimension, le charger avec des messages existentiels (l’écologie) et vendre des expérience réelles (qui impactent la mémoire des utilisateurs). Lancer des produits et services chargés de sens, utliser des nouvelles méthodes de consommation pour faire découvrir aux Millenials “l’émotion”. Accompagner le Luxe dans sa transition, donner-lui un nouveau sens: Mais le Luxe est-il irremplaçable ?
Le luxe n’est pas une industrie en soi. Il est un positionnement qui se retrouve dans tout produit et service. S’il est souvent associé à la notion de rareté, il n’adhère qu’à une “perception” de la valeur par la communauté qui l’accueil. Si ses valeurs changent, la symbolique du luxe se modifie et le luxe mute. Aujourd’hui, l’univers du Luxe est en profonde mutation. Un nouveau luxe émerge, un Luxe précurseur !
Catalogue des éditions Yves Michel 2016cmsouffledor
Catalogue des éditions Yves Michel consacré aux thèmes suivants : économie sociale et solidaire, RSE, monnaies locales, société civile et acteurs sociaux, démocratie participative, urbanisme, sociologie, écologie, industrie nucléaire, transition
Calculation methodology to integrate sustainability content into Enterprise Valuations, taking into accounts the cumulated ecologic footprint over 2 cycles.
There are many articles on the sustainability of the watchmaking, jewelery, lifestyle and luxury industry. Very often, they target large publicly traded groups and well-established iconic brands. Unfortunately, they forget that our industry is mainly made up of small and medium-sized businesses. And these SMEs face the same problems, but with clearly different means.
Today, H. Sturzenegger & Sons has created a specialized team of consultants and offers professional services in assessment, measurement, implementation and monitoring of sustainability policies to SMEs of all sizes and for each budget. Indeed, the protection of our planet is not the monopoly of large groups, nor of iconic brands, but it is the responsibility of all, including SMEs, employees, shareholders and everyone, in our daily life. Fewer speeches, but simple, precise and most effective actions.
Below you will find our own approach, in total compliance with the UN’s “17 ESG criteria” and the OECD’s “Sustainable Manufacturing Green Toolkit”.
De cette manière, le Luxe prendra un avantage comparatif significatif face à d’autres industries, se protégera par rapport aux vélléités de nouveaux entrants, se renforcera dans une économie mondiale en délicatesse et réduira sa dépendence envers des acteurs externes non-désirés. Pour la plus ancienne et prestigieuse des industries, la croissance de l’économie du Luxe passera (aussi) par un gain de productivité, via l’application des Nouvelles Technologies (CQFD).
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Une petite réflexion sur l’existence réelle d’une concurrence du Luxe et ses défis (besoin, replis sur soi-même et développement du bien-être). Identifier, définir et comprendre le Luxe, son existence (historique), ses besoins (nature humaine) et son avenir (sa mutation), faire évoluer le Luxe dans une autre dimension, le charger avec des messages existentiels (l’écologie) et vendre des expérience réelles (qui impactent la mémoire des utilisateurs). Lancer des produits et services chargés de sens, utliser des nouvelles méthodes de consommation pour faire découvrir aux Millenials “l’émotion”. Accompagner le Luxe dans sa transition, donner-lui un nouveau sens: Mais le Luxe est-il irremplaçable ?
Le luxe n’est pas une industrie en soi. Il est un positionnement qui se retrouve dans tout produit et service. S’il est souvent associé à la notion de rareté, il n’adhère qu’à une “perception” de la valeur par la communauté qui l’accueil. Si ses valeurs changent, la symbolique du luxe se modifie et le luxe mute. Aujourd’hui, l’univers du Luxe est en profonde mutation. Un nouveau luxe émerge, un Luxe précurseur !
Catalogue des éditions Yves Michel 2016cmsouffledor
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There are many articles on the sustainability of the watchmaking, jewelery, lifestyle and luxury industry. Very often, they target large publicly traded groups and well-established iconic brands. Unfortunately, they forget that our industry is mainly made up of small and medium-sized businesses. And these SMEs face the same problems, but with clearly different means.
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2021 05-12 ESG Dilemme - Eco Circulaire de l'orPatrice Mueller
L'économie circulaire de l'or est balottée entre son efficience et le besoin de stabilité du système economique mondial.
Le temps nous aobligera à trancher.
2014 05-15 avogado oil project of development (draft)Patrice Mueller
1. Peru is the 4th largest producer of avocados in the world but exports mostly raw fruits with little processing. There is an opportunity to develop avocado by-products like oil and cosmetics which could increase the value of Peru's avocado industry.
2. The company is a Peruvian family business that grows, processes, and exports avocados and lucuma powder. It aims to create the first avocado-based cosmetic brand in Peru by building a new manufacturing facility.
3. The global luxury cosmetics industry is worth $42 billion annually and growing. Developing avocado-based cosmetic products could tap into this market by sourcing ingredients directly from local farmers
2014 02 alpaca company development project (slideshare)Patrice Mueller
The document discusses opportunities in the Peruvian alpaca sector and a Peruvian company's plans for expansion. It summarizes that:
- Peru produces over 90% of the world's alpaca fiber but the sector remains underdeveloped with a lack of manufacturing capacity.
- The company purchases raw alpaca fiber and operates a fully integrated production facility, processing fiber into yarns, fabrics and clothing.
- It sees an opportunity to invest $1 million to expand manufacturing capacity and become a major supplier to the luxury goods industry, leveraging its location and expertise with rare Suri alpaca fiber.
Une petite réflexion sur l'avènement du Big Data dans le luxe et ses défis (compréhension, utilisation et bienveillance). Comprendre, tester et réaliser l’implantation des Nouvelles Technologies, informer les consommateurs (origine des matières), organiser un suivi des produits (économie circulaire) et offrir des services transactionnels aux clients (plateforme STO). Lancer des produits aux cycles de vie longs, aux méthodes de recyclage déterminées et aux opportunités de transactions simples (achat, vente, partage, location et échange). Gérer les produits au-delà des frontières de l’entreprise: C’est l’avènement du Big Data dans le Luxe !
FINANCEMENT DU LUXE : Une petite réflexion sur l'avenir du financement dans l’industrie du luxe et ses (véritables) défis (innovation et démocratisation). Chercher, déveloper et offrir à une industrie du luxe en transformation une nouvelle génération de méthodes de financement qui respectent les aspirations des jeunes consommateurs-investissseurs. Développer et offrir des méthodes de financement qui permettent de s’investir personnellement et en sécurité: Voici les STOs ou Security Token Offerings !
: Une petite réflexion sur l'avenir de l'horlogerie suisse et ses (futurs) défis (concurrence & technologie). Créer, développer des alliances stratégiques, des joint-ventures et des collaborations commerciales – dans le but d’offrir des produits horlogers de luxe nouveaux à une jeune génération décomplexée – et d’affronter les menaces d’une concurrence qui ronge petit à petit l’horlogerie suisse !
Réflexion sur l'avenir de l'horlogerie suisse et ses (véritables) défis. Faire rêver une nouvelle génération de consommateurs en manque d'aventures - l'infiniment petit et l'infiniment grand ! Des produits horlogers qui permettent de voyager... c'est l'univers des horloges atomiques autonomes !
Les données d’offres d’emplois en ligne d'entreprises telles que Vicinity Jobs servent de plus en plus de complément aux sources traditionnelles de données sur la demande de main-d'œuvre, telles que les enquêtes sur les postes vacants et les salaires (EPVS). Ibrahim Abuallail, candidat au Ph. D., Université d’Ottawa, a présenté la recherche relative aux biais dans les offres d’emploi en ligne et une approche proposée pour rajuster efficacement les données de ces offres d’emploi afin de compléter les données officielles existantes (telles que celles des EPVS) et d'améliorer la mesure de la demande de main-d'œuvre.
Les offres d’emploi en ligne deviennent une ressource essentielle pour les décideurs et les chercheurs qui étudient le marché du travail. Le CIMT continue de travailler avec les données de Vicinity Jobs tirées des offres d’emploi en ligne, qui peuvent être analysées dans notre
tableau de bord des tendances de l'emploi au Canada. Notre analyse des données provenant des offres d’emploi en ligne a permis d'obtenir des informations précieuses, notamment le
récent rapport
de Suzanne Spiteri sur l'amélioration de la qualité et de l'accessibilité des offres d'emploi afin de réduire les obstacles à l'emploi pour les personnes neurodivergentes.
Comment réindustrialiser la France et « sauver l’humanité » grâce à un club c...Nicolas Meilhan
Huit ans après la COP21, la transition énergétique est en panne sèche. Malgré les bonnes volontés, des normes de plus en plus sévères et des investissements pharaoniques dans les énergies renouvelables, nous échouons à décarboner l’économie mondiale. Huit ans après Le Bourget, l’Humanité persiste dans sa schizophrénie climatique. Alors que le réchauffement s’accélère en rythmant notre quotidien, la consommation mondiale de combustibles fossiles bat des records d’année en année.
Et le ciel continue de s’assombrir. Tandis que les pays émergents, Chine et Inde en tête, continuent de privilégier légitimement leur développement en augmentant significativement leur consommation de fossiles, une « bulle verte » est en train d’exploser en Europe. Eoliennes, panneaux solaires, hydrogène, voitures électriques et même Pompes à Chaleur tous les indicateurs sont dans le rouge vif. La faute notamment au prix des matières premières et aux taux d’intérêts qui ont érodé un peu plus la rentabilité déjà faible de projets verts.
Les politiques publiques aujourd’hui engagées nous dirigent vers le scénario SSP4 du GIEC correspondant à un réchauffement de 2,7° à l’horizon 2100. Un scénario principalement dans les mains des pays émergents. Comptant aujourd’hui pour 82% de la population mondiale, ils représenteront 90% des émissions à l’horizon 2050.
Face à cette situation il est impératif de changer de logiciel s’attaquant en priorité à l’électricité charbonnière (27% des émissions mondiales) concentrée à 93% dans un « club » de 14 pays produisant plus de 100 TWh/an. Parallèlement il faudrait constituer un « fonds climat » permettant d’aider les pays les plus pauvres à s’adapter aux conséquences du réchauffement dont 90% des victimes se situent dans les pays émergents.
Pour conjuguer les deux objectifs, nous proposons d’instaurer une taxe à l’importation égale à un quart du pourcentage électrique charbonnier sur les biens en provenance du « club des 14 ». Collectés par un organisme international, les fonds seraient ensuite redistribués aux pays les plus pauvres pour qu’ils puissent à la fois assurer leur transition et surtout s’adapter au réchauffement.
La méthode est triplement vertueuse. Renchérissant le prix des produits exportés, elle encouragerait le « Club 14 » à déplacer rapidement son électricité charbonnière vers des sources décarbonées, elle inciterait le consommateur à réorienter ses achats vers
des produits à empreinte carbone plus faible, elle permettrait aux pays les plus pauvres de financer massivement leurs projets d’atténuation et surtout d’adaptation indispensables à leur survie face au réchauffement climatique. Elle ne pourrait toutefois s’appliquer qu’avec un assentiment mondial voté au niveau de la Conférence des Parties.
Les données de Vicinity Jobs englobent plus de trois millions d'offres d'emploi en ligne pour 2023 ainsi que des milliers de compétences. La plupart des compétences apparaissent dans moins de 0,02 % des offres d'emploi, de sorte que la plupart des offres reposent sur un petit sous-ensemble de termes couramment utilisés, comme le travail en équipe.
Laura Adkins-Hackett, économiste, CIMT, et Sukriti Trehan, scientifique de données, CIMT, ont présenté leurs recherches sur les tendances relatives aux compétences répertoriées dans les offres d’emploi en ligne afin de mieux comprendre les compétences les plus en demande. Ce projet de recherche utilise l'information mutuelle spécifique et d'autres méthodes pour extraire davantage d'informations sur les compétences communes à partir des relations entre les compétences, les professions et les régions.
Dans un marché du travail tendu, les demandeurs d'emploi acquièrent un pouvoir de négociation qui leur permet d'améliorer la qualité de leurs emplois — c'est du moins ce que l'on croit généralement.
Michael Willcox, économiste, CIMT, a présenté des résultats qui révèlent un affaiblissement de la relation entre le resserrement du marché du travail et les indicateurs de qualité de l'emploi à la suite de la pandémie. Le resserrement du marché du travail a coïncidé avec la croissance des salaires réels pour une partie seulement des travailleurs : ceux qui occupent des emplois peu rémunérés nécessitant peu d'éducation. Plusieurs facteurs — notamment la composition du marché du travail, le comportement des travailleurs et des employeurs, et les pratiques du marché du travail — ont contribué à l'absence d'avantages pour les travailleurs. Ces facteurs feront l'objet d'une étude plus approfondie dans le cadre de travaux futurs.
Qu'est-ce qu'un marché de travailleurs? Qualité de l'emploi et l’étroitesse s...
2020 06-01 la monnaie
1. H. STURZENEGGER & SONS GENEVA, SWITZERLAND
LA
MONNAIE
LA NAISSANCE DE L’ECONOMIE
ALPHA
2. La Naissance de l’économie ALPHA
Tables des Matières
1. Les définitions “classiques” de la monnaie .........................................................................3
1.1. La définition historique.......................................................................................................3
1.2. La définition contemporaine..............................................................................................4
1.3. Une définition plus moderne de la monnaie ?...............................................................4
2. L’histoire de la monnaie .........................................................................................................6
2.1. L’origine de la monnaie......................................................................................................6
2.2. Les supports monétaires ....................................................................................................7
2.2.1. Les monnaies primaires (ressources naturelles).........................................................7
2.2.2. Les monnaies secondaires (Etatiques, bancaires, financières) ................................9
2.2.3. Les monnaies tertiaries (intangibles)..........................................................................10
3. L’évolution de la monnaie....................................................................................................13
3.1. Les nouveaux concepts de la monnaie..........................................................................13
3.1.1. La territorialité et la portbilité de la monnaie............................................................14
3.1.2. La matérialité (du support) de la monnaie ................................................................15
3.1.3. L’adossement de la monnaie.......................................................................................17
3.1.4. Le cycle de vie ................................................................................................................19
4. Les organes monétaires et l’avènement de la confiance................................................21
4.1. Le gouverneur ....................................................................................................................21
4.2. Le(s) émetteur(s) ................................................................................................................23
4.3. La déresponsabilisation....................................................................................................24
5. Le Bitcoin: une monnaie LIBRE, globale et responsable................................................26
5.1. Une offre de monnaie pré-déterminée et limitée........................................................26
5.2. Une vélocité unique pour une nouvelle marque de monnaie...................................27
6. La notion de monnaie évelue..............................................................................................28
6.1. Le support de la monnaie se dématerialise..................................................................28
6.2. Un concept économique toujours plus abstrait...........................................................28
6.3. Un détachement toujours plus prononcé .....................................................................29
6.4. La notion de monnaie va disparaître?............................................................................29
7. Vers un monde sans monnaie ? ..........................................................................................31
7.1. Concept comptable de “bonus/malus”.........................................................................31
7.2. Disparition de la notion de monnaie pour un “droit d’usage”, un “droit d’accès”.31
7.3. Cycle de vie et renouvellement des jetons digitaux....................................................32
BIOGRAPHIE...................................................................................................................................33
3. La Naissance de l’économie ALPHA
INTRODUCTION
L’économie est au service de l’homme. Elle doit chercher à satisfaire ses
besoins, de plus en plus sophistiqués. Et elle doit réaliser sans oublier
ses besoins les plus élémentaires.
Depuis la Grande Dépression de 1929, l’économie mondiale subit de
plein fouet un bouleversement sans commune mesure dans l’histoire de
l’humanité. Chahutée entre la fin d’un cycle économique (fin du
multilatéralisme ultra-libéral) et d’une restructuration technologique
rampante mais insidieuse de son économie (les services), l’humain
affronte à l’aveugle une période de transition économique inédite.
Perdu dans une transformation sans repères auxquels s’accrocher,
souffrant d’un changement lent mais irréversible, l’homme développe
des angoisses que peu de générations précédentes ont vécues. Tiraillé
entre les risques endogènes et exogènes, entre les intentions
belliqueuses des uns et le refus de l’oppression des autres, les valeurs
des acteurs économiques s’effondrent dans un sauve qui peut rare.
Même pour les acteurs bénéficiaires d’un modèle économique qui
n’arrive plus à répondre aux besoins des utilisateurs, cette
transformation de l’économie a pourtant déjà commencée. Les
réfractaires aux changements, qui ne veulent pas de remises en question
des paradigmes obsolètes du présent modèle économique, ne peuvent
que regarder passer le changement. Ils ne peuvent plus l’arrêter. Même
mieux, cette transformation possède déjà les solides fondations de
l’économie du futur. Participons activement à cette nouvelle économie
et encourageons la naissance de l’économie Alpha!
4. La Naissance de l’économie ALPHA
La monnaie
La monnaie est un des fondements de nos sociétés, de l’économie et de la finance.
Elle est omniprésente dans nos activités individuelles et sociales. Elle fait partie de
notre vie quotidienne. Nous l’utilisons de manière mécanique pour nos achats les
plus élémentaires. Sa fonction nous paraît évidente, sa présence nécessaire, son
pouvoir puissant. La monnaie fait partie de notre environnement économique
intime. Elle fait partie de notre vie. Et pourtant …
Depuis l’avènement du réseau de communication global Internet (World wide web,
CERN, Suisse, 1989) et des nouvelles technologies qui l’accompagnent (Blockchain,
Satoshi Nakamoto*¹, 2009), notre environnement économique est en transformation
continuelle (digitalisation). L’information est devenue disponible immédiatement
(instantanéité), tout le temps (continuité), partout (globalité), pour tous (accessibilité)
et sans conditions (liberté). Ces propriétés d’internet sont des vecteurs puissants de
changements. Elles vont transformer notre économie. Ces vecteurs s’appliquent à
l’ensemble de nos sociétés, de nos économies, à la finance et ainsi qu’à à la monnaie.
Les monnaies digitales, et particulièrement les “crypto-monnaies”, sont des
innovations économiques radicales qui bouleversent déjà nos lois, nos habitudes de
consommation, notre rapport intime à l’argent. Mais qu’est-ce que la monnaie ?
1. Les définitions “classiques” de la monnaie
La monnaie est partout. Elle est utilisée par tous. Les individus ne l’oublient jamais
car elle est porteuse de valeur. Elle est une valeur d’échange. Parfois elle se perd, se
vole ou se dévalue. Lorsque la monnaie est sujette à des conflits, lors d’une
transaction litigieuse ou d’une perte de valeur, ses utilisateurs se réfèrent à des
coutumes, des règles et des lois qui la régissent. La monnaie s’appuie alors sur une
autorité qui permet à ses utilisateurs de résoudre les conflits. Cet organe est chargé
de résoudre les conflits liés à l’utilisation de sa monnaie (échange, stockage et
transaction) et les problèmes inhérents (création, destruction, valorisation).
1.1. La définition historique
Elle fut proposée par Aristote, le philosophe grec qui vécut entre -364 et -322 AC.
Sa définition est principalement basée sur les fonctions et les conséquences de la
monnaie. Cette définition classique, figée sur 3 critères économiques, est encore en
vigueur de nos jours: Ces critères sont
1) Etre une unité de compte (une valeur). Elle se base sur la notion “d’étalon de
valeur”.
2) Etre un intermédiaire d’échange (un outil). Elle se base sur la notion de “moyen
d’échange ou de transaction”.
3) Etre une réserve de valeur (un support). Elle se base sur la notion de “stockage de
valeur”.
Puis un 4ème critère fut ajouté. Il fait référence à un ordre juridique sur un territoire
donné, dans lequel elle est utilisée :
5. La Naissance de l’économie ALPHA
4) Son existence et son utilisation doivent dépendre d’une autorité commune,
unique et exclusive pour résoudre ses problèmes et ceux liés à celle-ci.
1.2. La définition contemporaine
Elle est plus précise (Wikipedia, la monnaie), plus financière et fait référence à un
“droit libératoire de la monnaie”, en se référant directement à la notion de
“règlement légal d’une dette”. Elle ajoute une fonction d’interchangeabilité, pour
ancrer la notion de “devise, ayant un cours légal”. Selon cette définition, elle est “un
instrument de paiement en vigueur dans un lieu et à une époque donnée”
▪ Du fait de la loi: on parle de cours légal.
▪ Du fait des usages: les agents économiques l'acceptent en règlement d'un
achat, d'une prestation ou d'une dette.
Toutefois, sa définition contemporaine reste basée sur ses trois fonctions
économiques plus détailler et avec une connotation plus mathématique, soit:
▪ Une unité de compte pour le calcul économique ou la comptabilité.
▪ Un intermédiaire dans les échanges (transaction ou flux): la capacité d'éteindre
les dettes et les obligations, notamment fiscales, constitue le « pouvoir
libératoire » de la monnaie.
▪ Une réserve de valeur (patrimoine ou stock).
Selon cette définition contemporaine, la monnaie se caractérise par la confiance
qu'ont ses utilisateurs dans la persistance de sa valeur (réserve de valeur) et de sa
capacité à servir de moyen d'échange (outil d’échange). Elle a donc des dimensions
sociales, politiques, psychologiques, juridiques et économiques. En période de
troubles, de perte de repères et de confiance, peut apparaître une monnaie de
nécessité (monnaie de réserve). La transaction
Les transactions peuvent être juridiques, informatiques ou économiques. Elles se
réalisent toute sur la base d’une contre-partie financière, moyennant un paiement
(via le transfert de monnaie de forme secondaire ou tertiaire). Les transaction
économiques se distinguent entre les transactions financières et les transactions
boursières
1.3. Une définition plus moderne de la monnaie ?
Elle se crée, se valorise, s’utilise, se stock, se dévalorise et se détruit. Dans une
définition large, elle est plurielle dans sa forme (diversité de formes) et unique dans
sa fonction (unicité de fonctionnalités). Mais une monnaie moderne doit être définie
par ses caractéristiques intrinsèques plutôt que par sa forme ou ses fonctions. Au
temps des monnaies digitales, et en particulier celui des nouvelles crypto-monnaies,
sa définition doit offrir une plus grande diversité de critères. Une définition plus
moderne doit apparaître.
6. La Naissance de l’économie ALPHA
« La monnaie est encore définie
par ses conséquences, ou ses supports
et pas par son essence, ni ses propriétés historiques »
7. La Naissance de l’économie ALPHA
2. L’histoire de la monnaie
La monnaie n’est pas un besoin des individus. Elle n’a jamais été nécessaire. Elle s’est
rendue indispensable avec l’augmentation des échanges de biens et services
(volume des échanges et transactions), avec l’augmentation des parties concernées
(nombre de bénéficiaires) et par l’augmentation des montants en jeux (valeur des
échanges et transactions). Plus les individus sont nombreux, plus ils ont besoin
d’échanger pour satisfaire leurs besoins, et plus ces échanges deviennent
importants. En conséquence, les individus nécessitent de plus en plus d’une
monnaie. En réalité, la monnaie suit simplement la modernisation, le
développement et la valeur des échanges entre individus dans nos civilisations. Elle
n’est qu’un outil économique au services des individus. Elle agit comme un
intermédiaire des échanges et des transactions entre eux, elle s’adapte aux progrès
de nos civilisations.
2.1. L’origine de la monnaie
Elle n’a pas été créée par l’homme. Les animaux s’échangeaient déjà de la nourriture.
Son existence, les échanges et le troc sont donc primitifs et très anciens. Le don ne
nécessite pas de monnaie, son échange est sans contrepartie.
Au début, le support de la monnaie était exclusivement matériel. Il était représenté
par des biens de première nécessité, comme la nourriture, les vêtements, les outils
et autres biens essentiels. Il s’est matérialisé pour une simplification des échanges,
améliorer la confiance entre les parties et la sécurité des échanges. L‘ultime forme
de la monnaie est l’air (respirable), l’eau (potable) et la nourriture (comestible). Elles
satisfont aux besoins de base selon la classification hiérarchique présentée par la
pyramide de Maslow (Abraham Maslow, psychologue Américain, 1908-1970, “la
hiérarchie des besoins”). Puis la monnaie s’est présentée au cours de l'histoire sous
les formes les plus diverses : bœuf, sel, nacre, ambre, métal, papier, coquillages,
etc… Après une très longue période durant laquelle l'or et l'argent (et divers autres
métaux) en ont été les supports privilégiés des monnaies en circulation, celle-ci est
aujourd'hui presque complètement dématérialisée. Elle est digitale. Les pièces,
billets ou papiers-valeurs ne représentent plus qu'une petite partie de la masse
monétaire en circulation dans nos économies contemporaines.
En raison de l'importance de la monnaie, les États cherchent très tôt à s'assurer le
maximum de pouvoir monétaire. Ils définissent la devise officielle en usage sur leur
territoire et font en sorte que cette devise soit le symbole et la marque de leur
puissance. Ils s'arrogent progressivement le monopole de l'émission des billets et
8. La Naissance de l’économie ALPHA
des pièces et exercent un contrôle sur la création monétaire des banques via la
législation et la politique monétaire des banques centrales.
2.2. Les supports monétaires
Dans la conscience collective la monnaie est essentiellement physique. Elle est
matérielle et pour les individus elle se présente principalement sous forme de papier
(billets de banques, chèques, autres papiers valeurs), pièce de métal (laiton, cuivre,
argent, parfois en or) ou carte en plastique (cartes bancaires, de débits et de crédits).
Aujourd’hui cette monnaie se présente sous la forme électronique pour les Etats et
les entreprises au travers des transactions bancaires, sur les bourses d’échanges (Ex.
Nasdaq, 1971), ou les dépôts bancaires. La monnaie se forme et se transforme selon
les besoins des acteurs économiques. La monnaie a pris différentes formes tout au
long de son histoire. Elle se présente sur une grande variété de supports, et peut se
catégoriser comme suit:
2.2.1. Les monnaies primaires (ressources naturelles)
Elles existent à l’état naturel. Les aliments naturels (fruits, légumes et animaux) et les
ressources fossiles (bois, terres, métaux) étaient utilisés comme monnaies
d’échange. Les monnaies primaires sont les premières à être utilisées dans les
civilisations primitives. Les échanges se réalisaient sous forme de troc ou de dons.
Les individus ont ensuite substitué le troc (un échange de biens ou services en
contrepartie d’autres biens ou services) et les dons (cadeaux, un transfert de biens
ou services sans contrepartie) à la monnaie (unité et réserve de valeur). Nous
distinguons:
2.2.1.1. La monnaie alimentaire: Eau, céréales, légumes, poissons, animaux
La monnaie alimentaire est consommable. Elle est généralement locale, abondante
ou parfois rare, et souffre d’un cycle de vie très court. Elle se détériore vite. Sa valeur
est directement et complètement adossée à son support. Chaque partie détermine
sa valeur de l’autre et inversément. Lorsque les valeurs respectives correspondent,
le prix est fixé et la transaction se réalise. Les parties échangent leur monnaie
alimentaire. La principale monnaie alimentaires est:
▪ L’eau douce (potable): Elle est une monnaie rimaire élémentaire. Sa fonction
est vitale pour les individus. Elle est une monnaie globale, mais sa consommation
est locale due aux coûts de distribution élevés. Elle est une monnaie alimentaire
publique. Sa propriété dépend des territoires dont la source est originaire (sources
souterraines), sur lesquels son tracé s’écoule (rivières, fleuves) ou sur lesquels son lit
se fait (glaciers, lacs, étangs). 60% des réserves se situent dans 9 pays.La demande
d’eau est basée sur un besoin élémentaire, quotidien et continu des individus. Sa
demande croît progressivement en fonction de la croissance démographique
(nombre d’individus) et de la sophisticatiion des besoins (aliment, hygiène,
divertissement: piscine privée). L’offre d’eau potable est générée localement. Elle
dépend des ressources envionnementales géographiques (sources naturelles), de
la gestion des celles-ci (contamination, désalinisation) et de l’efficacité de son
recyclage (usine d’épuration). Son prix est fixé localement, selon l’Offre et la
9. La Naissance de l’économie ALPHA
Demande. Dans certains pays, le prix de l’eau potable augmente. Elle subit une
raréfaction due 1) à l’épuisement des sources, 2) à une augmentation de la
contamination et 3) à un changement climatique majeur (pluies). De plus, les sources
d’eau potable deviennet de plus en plus privatisées. Cette monnaie se raréfie.
2.2.1.2. La monnaie fossile : bois, terres, métaux
Elle est globale. Elle s’utilise et possède une (très) longue durée de vie. Elle est
encombrante. Son extraction (production) et son transport (distribution) ont un coût
élevé. Elle appartient aux Etats qui possèdent ces ressources naturelles sur leur sol
(réserves géographiques). Les principales monnaies naturelles sont:
▪ L’or (Au). Il est une monnaie historique et globale. Il appartient aux territoires
géographiques qui possèdent les mines dont il est extrait. L’or est une monnaie
étrange. Il n’a pas de fonction réelle, ni économique. Il est principalement utilisée
dans la bijouterie, en qualité de symbole de séduction et de pouvoir. Et pourtant,
l’or est la plus stable des monnaie, car il existe depuis plus de 7’000 ans (bijoux en
or, civilisations Balkaniques, -5’000 av JC, Egyptienne, -3’000 à 2’650 av JC ou
Sumérienne, -2’800 à -2’400 av JC: Wikipedia “orfèvrerie”). Il fut utilisé la permière
fois comme pièce de monnaie sous le règne du roi Crésus, en Lydie (Sud de la
Turquie), de 596 à 546 av JC. L’offre d’or à long terme croît de 4% annuellement en
moyenne. L’offre d’or est régulée par l‘extraction du métal des mines (env. 30) qui
produisent approx. 3’200 tonnes/an. Ces mines se trouvent - pour des raisons
géologiques - dans 6 principaux pays (USA, Canada, Chine, Russie, Pérou, Ethiopie).
Les mines s’épuisent. Les pays n’ayant pas de mines sont défavorisés. La demande
mondiale est principalement tirée par l’industrie de la bijouterie (70%). Le stockage
d’or n’offre pas d’intérêts financiers, ni de dividendes. Il attire peu les spéculateurs,
puisqu’il n’offre pas de revenus (« fix income »). La seule plus-value se réalise sur le
différentiel de valeur entre le prix d’achat et de vente. Pourtant l’or est une monnaie
de réserve (de valeur), particulièrement appréciée en période de crises. C’est
pourquoi, les banques centrales représentent le second marché de la demande
mondiale d’or. Ces dernières années, les banques centrales ont acheté des sommes
d’or les plus importantes depuis 10 à 15 ans. Le prix de l’or pur est fixé par les
marchés financiers. L’or est coté en USD sur les principales bourses financières
mondiales qui fixent le prix moyen en continu. La volatilité de l’or est assez faible.
Son prix fluctue entre USD 35 à 1’800 sur les 50 dernières années (WGC). L’or est
une monnaie globale, stable, de réserve avec une fonction finalement assez futile
(fascination humaine ?).
▪ Le pétrole brut. Ll est une monnaie physique, 100% adossée et globale. Il est
une énergie facile à utiliser. Adossé au USD, il est produit par un nombre limité de
pays qui possèdent cette ressource naturelle. Nombreux pays producteurs sont
regroupés dans un cartel, l’OPEP, pour mieux gérer l’offre et le prix du marché. Il est
facilement convertible et sa liquidité instantanée représente l’une de ses forces.
L’offre du pétrole est stable (vers 100M b/j, début 2020) basée sur des
investissements lourds et longs. La demande dépend principalement des industries
de transformation, de l’énergie et des transports (avions, voitures). Le prix est volatil.
Il fluctue facilement lors de chocs de la demande (consommation), et parfois de
l’offre (concertation entre producteurs). Les crises de 1973 et celle de 2020 a vu le
10. La Naissance de l’économie ALPHA
prix du pétrole (WTI) s’écrouler à des niveaux inférieurs aux prix de production. En
2020, son prix a défié l’imagination et devint pour la première fois de son histoire…
négatif (-37.63 USD, le 20 avril 2020: Bloomberg)! Les puits de pétrole s’épuisent et
cette ressource n’est pas renouvelable.
2.2.2. Les monnaies secondaires (Etatiques, bancaires, financières)
Elles sont principalement régionales ou internationales, exceptées les devises fortes
comme “EUR, USD, JPY, GBP, CHF …”. Elles sont jeunes (l’USD créée en 1792 au
USA, Coinage Act 1792, le GBP en 1560, le CHF en 1848, le JPY en 1871 et l’EUR en
1999) et possèdent une durée de vie limitée car dépendante des Etats. Elles sont
aujourd’hui en majorité digitales (électroniques), mais sont profondément
représentées par la monnaie métallique et fiduciaire dans l’imagination collective.
Leur création (production) et leur transport (distribution) ont un coût moyennement
élevé. Elles appartiennent aux Etats qui les impriment (Banques Centrales) et qui les
émettent (Banques Centrales et commerciales). Les principales monnaies
secondaires sont:
2.2.2.1. La monnaie métallique (pièces, étalons en métaux)
La monnaie métallique fut créée en Lydie, au Sud-Ouest de la Turquie actuelle, sous
l’empire du roi Crésus, en -596 ans av JC. Cette monnaie fut fabriquée dans un
alliage d'or et d'argent, frappée de deux têtes d'animaux, l'emblème royal de la
capitale de Lydie, Sardes. Sous l'influence de Crésus, la diffusion de la monnaie a
rapidement gagné l'ensemble du monde grec à commencer par l'Ionie Corinthe et
Athènes. La richesse légendaire de ce monarque reposait sur les mines et les pépites
du fleuve Pactole. Les pièces de monnaies métalliques marquent le changement
définitif de l'économie, passant de la dernière économie créée aux échanges (le
troc) par une monnaie de substitution (la monnaie fiduciaire), toujours pratiquée de
nos jours.
2.2.2.2. La monnaie scripturale (billets, papiers-valeur)
La monnaie-papier a été introduite par les négociants chinois, sous la dynastie Tang
(600 ap. JC). Elle était représentée par des billets à ordre afin d'éviter le transport de
pièces métalliques. Les pièces étaient conservées par des personnes de confiance
qui se chargeaient de régler les débiteurs porteurs des titres. L’empereur de Chine
Song Renzong (1022 - 1063 ap. JC) créa le premier billet de banque. Son
administration faisait office de garantie. Elle leur donne le nom de billet “Jiaozi”
(Wikipedia: billet de banque). Dès 1658 en Europe, les premiers billets de banque
sont émis par la Riskbank (devenue la Banque de Suède). Née en 1609, la Banque
d’Amsterdam centralisait les paiements commerciaux en Europe et imprimait des
certificats représentatifs des dépôts qui lui étaient confiés. Ces certificats étaient
proches de nos billets de banque. Les plus connues sont:
▪ Les monnaies FIAT: “qu’il soit ainsi” en Latin. Elles sont des monnaies
matérielles, globales et facilement convertibles. Le USD est celle qui circule le plus
dans l’économie mondiale (>65% des transactions). Il est imprimé par la FED, la
banque centrale américaine. Les autres monnaies fortes appelées FIAT) sont
imprimées par les Banques Centrales de chaque pays. Il existe plus de 200 Banques
11. La Naissance de l’économie ALPHA
Centrales, donc monnaies différentes (Monaco, Andore, le Vatican, les Iles Marshall,
Kiribati, Nauru… n’ont pas de banques centrales: wiki “banques centrales”). Toutes
ces monnaies ne sont pas globalement utilisées. Les principales monnaies en
circulation dans l’économie mondiale actuelle sont l’USD, l’EUR, le JPY, la GBP, le
CHF, le CNY, etc… Elles sont les monnaies des principales économie mondiales
(regroupées sous les institutions de “G7, G20 ou OCDE”). La demande est
influencée par les échanges internationaux, notamment les importations et
exportations, les accords commerciaux (avec et hors taxes), et les relations
économiques entre les pays. L'offre est régulée exclusivement par les banques
centrales, instituts gouvernementaux qui possèdent le monopole légal sur la gestion
de ces monnaies. Celle des monnaies FIAT est un monopole étatique. Les prix des
monnaies FIAT varient selon les échanges entre les différents pays, leur puissance
économiques et leurs balances commerciales respectives. Le USD est utilisé dans les
échanges internationaux, en suppléant d’une monnaie locale, comme réserve
d’autres banques centrales et d’autres économies en développement pour stabiliser
les prix. La volatilité des monnaies est forte dans les économies instables, durant les
périodes d’incertitudes économiques et de conflits commerciaux qui affectent la
balance commerciale. Le prix de la monnaie peut être abaissé lors de dévaluation,
ou d’impression forte de monnaie (Quantitative Easing).
▪ Monnaies régionales, nationales ou locales (ARS, …). Elles sont des monnaies
peu connues. Elles ne bénéficient que d’une faible convertibilité. Leur utilisation
étant limitée territorialement, elles sont partiellement adossées à d’autres monnaies
plus fortes pour les échanges internationaux. Leur volatilité réduit leur attractivité, et
leur relatif intérêt pour la thésaurisation comme réserve de valeur.
2.2.3. Les monnaies tertiaries (intangibles)
Elles sont intangibles, se transfèrent instantanément, globalement mais la monnaie
digitale électronique se diffuse uniquement et exclusivement entre acteurs
financiers qualifiés. La monnaie digitale cryptographique se diffuse entre tous les
acteurs de l’économie, sans intermédiation et sans distinction. Aujourd’hui, plus de
95% de la masse monétaire se trouve sous forme de monnaies digitales. Elle se
diffuse via les banques (transfert), cartes de crédit, les achats/ventes de produits
financiers sur les bourses mondiales, et via des plates-formes internet. Ses coûts de
création distribution, stockage et destruction sont extrêmement bas.
La demande suit les mêmes principes que la monnaie FIAT. L’offre est régulée par
les banques centrales, et surtout par les banques commerciales privées via les
dépôts et les crédits (dépôts et placements), les prêts et dettes (fractionnement
bancaire) et les produits financiers sans adossements collatéraux (engagements à
terme). Le prix des monnaies digitales est nettement plus sensible aux échanges des
bourses mondiales et des produits financiers (arbitrage, spéculation, fast trading).
2.2.3.1. La monnaie électronique
La monnaie électonique est une révolution. Son support offrait des perspectives
encore ignorées. Les coûts de création, distribution, stockage et destruction de cette
monnaie sont extrêmement faibles. La naissance des bourses électroniques
mondiales (bourse électronique Nasdaq, USA, 1971), où les plus grandes sociétés y
12. La Naissance de l’économie ALPHA
sont côtées, ont favorisé l’émergence de ces monnaies immatérielles. Cependant,
l’enregistrement de leurs transactions sur les plateformes d’échanges électroniques
étaient réversibles, donc modifiables. Elles reposaient sur la fiabilité des logicials
informatiques qui les géraient, et sur la confiance des individus (investisseurs et
spéulateurs) dans l’intégrité des opérateurs boursiers.
2.2.3.2. La monnaie crypographique
La monnaie cryptographique est récente. Elle est globale, instantané et peu
coûteuses. Surout, les transactions sont irréversibles. Les plus emblématiques sont:
▪ Le bitcoin (BTC bitcoin core, BCH bitcoin cash). En 2009, un informaticien
appellé Satoshi Nakamoto” invente la première monnaie digitale cryptographique.
Cette monnaie et son environnement digital représentent tout simplement une
révolution économique fondamentale. Depuis la création de la monnaie métallique
et son système d’échange et de paiement des impôts (Crésus, -596 av. JC), le bitcoin
présente une réelle innovation technologie monétaire: La Blockchain ou “chaine de
blocs”, un mécanisme auto-géré, décentralisé et ouvert à tous pour créer son propre
système économique totalement indépendant. Personne ne gouverne la création de
la monnaie bitcoin… ou plutôt tous les internautes participent à cette gouvernance.
C’est une création de monnaie totalement décentralisée, démocratique et surtout
auto-gérée par un algorithme informatique. Le bitcoin est une véritable révolution
monétaire !
▪ Les “Utility Token” ou jetons utilitaires. Ils sont recent (les premiers ICOs se
réalisent en 2015), les plus volatiles des monnaies cryptographiques, souvent privés
et sans adossement. Ils sont échangés en contre-partie d’un service précis. Ils ont
une fonction exclusivement utilitaire et ne bénéficient d’aucuns droits ni
patrimoniaux (économiques), ni légaux (vote). sur l’entreprise (ou son projet), ses
actifs ou ses actions.
▪ Les “Stable Coins”. Elles sont de nouvelles monnaies digitales cryptées (les
premiers Stables Coins apparaissent dès 2017). Ils sont adosssés (légalement) à un
actif tangible (immobilier, lingots d’or, métaux, pétrole) ou intangible (oeuvre d’art,
panier de crypto), monnaie fiduciaire (FIAT) ou digitale (token). Mais l’adossement
reste liées à la confiance que les détenteurs possèdent en l’émetteur. Les
responsabilités des parties ne sont pas encore clairement définies en cas de
défaillance.
▪ Les “Monnaies Intelligentes” (Intelligent Currency). Elles sont les ultimes
générations de monnaies digitales cryptées (dès 2016, mais populaires dès 2019).
Généralement mais pas nécessairement adossées à la monnaie fiduciaire (FIAT),
elles reposent sur des transactions - validées dans une Blockchain non linéaire
(Directed Acyclic Graph) – qui sont mutuellement reliées à d’autres transactions avec
des applications (dApp) indépendantes qui peuvent s’éxécuter en sous-jacent de la
transaction principale (post-transaction). Elles permettent par exemple le calcul d’un
solde de balance débits/crédits (par ex. les Miles), le financement philanthropique
13. La Naissance de l’économie ALPHA
ou climatique discrétionnaire (Investissement écologique), le paiement de rétro-
commissions ou impôts sur la base de chaque transaction (Taxe Tobin) ou flux de
données (Taxe GAFAM-BATX). Actives sur une DAGchain (Blockchain Asymétrique
avec validations multiples “pré- et post-transaction”), on les appelle les Monnaies
Intelligentes.
14. La Naissance de l’économie ALPHA
3. L’évolution de la monnaie
La monnaie a évolué avec son temps, avec la croissance de l’économie et la
sophistication des besoins des individus. Elle a suivi des évolutions technologiques
remarquables. Sa formation (création), sa transformation, son stockage, sa
déformation et sa destruction ont été caractérisés par les époques successives
durant lesquelles ces monnaies ont oeuvrés. Si les monnaies primaires (ressources
alimentaires et fossiles) existent toujours, c’est principalement grâce à leur double
fonction:
1) La fonction de monnaie et,
2) celle de biens naturels consommables ou utilisables.
Aujourd’hui la monnaie primaire ne s’échange plus physiquement entre les
individus. Toutefois, elle reste très présente dans les échanges monétaires
mondiaux, entre les banques et les sociétés d’exploitation (extraction, production et
distribution). L’or reste une monnaie particulière, et toujours en circulation. L’or
physique, difficilement transportable et sa distribution complexe (sécurité, coûts) a
été remplacé par l’utilisation de la monnaie secondaire (pièces et billets de banque).
La Suède est la première nation à tenter la digitalisation complète de son économie
(2018). Elle a réduit la monnaie métallique et fiduciaire à moins de 1,2% de la masse
monétaire. Elle est récemment revenue à une utilisation plus large de la monnaie
secondaire. L’utilisation exclusive de la monnaie électronique créait des inégalités
entre individus, les sans domiciles fixes, sans papiers d’identités ou défavorisés
économiquement ne pouvaient pas ouvrir un compte bancaire pour réaliser des
transactions avec la monnaie digitale. La disparition de la monnaie secondaire est
une évolution naturelle, mais la résistance est encore forte. Elle crée de fortes
inégalités..
3.1. Les nouveaux concepts de la monnaie
Traditionnellement la monnaie est définie par ses fonctions et pas par son essence.
De même, la classification historique ou contemporaine de la monnaie est basée sur
la nature de ses supports et pas sur ses propriétés intrinsèques. Aujourd’hui avec
l’avènement des nouvelles technologies, la monnaie moderne digitale
cryptographique repose sur de nouvelles propriétés qui vont transformer les bases
de nos économies.
15. La Naissance de l’économie ALPHA
« La monnaie est un concept économique abstrait, comme l’espace et
le temps, qui se définit par les notions de portabilité, de matérialité,
d’adossement et de cycle de vie pour favoriser les échanges entre les
individus afin de satisfaire leurs besoins »
3.1.1. La territorialité et la portabilité de la monnaie
La monnaie s’utilise sur un territoire légalement reconnu de son gouverneur ou de
son émetteur (notion de pays): C’est la propriété de territorialité de la monnaie. La
monnaie s’utilise aussi sur une zone géographique beaucoup plus étendue
(régionale ou globale) sur laquellel elle est légalement reconnue et acceptée par les
individus qui le peuplent : C’est la propriété de portabilité de la monnaie. Les
valorisations et les transactions peuvent ainsi se réaliser. Au-delà de ce territoire ou
de cette zone géographique, elle n’est plus reconnue ou acceptée comme monnaie
d’échange. Sa valeur est nulle. La territorialité et la portabilité d’une monnaie sont
directement liées à l’influence économique de la monnaie sur un pays ou une zone
géographique déterminée.
Plus la portabilité de la monnaie est grande, plus la monnaie est influente. C’est
l’exemple de Libra, la crypto monnaie développée par une association dont le
membre fondateur est le réseau social internet Facebook qui possède plus de 2,3
milliards d’abonnés. Sa portabilité est globale et le nombre d’individus actifs sur ce
réseau social est extrêmement importants.
« Une monnaie puissante possède une grande portabilité,
une zone d’influence qui dépasse largement le territoire légal
du gouverneur ou de l’émetteur »
A la notion de territorialité de la monnaie, s’ajoute le concept d’interchangeabilité
ou d’interopérabilité de la monnaie. Pour qu’une monnaie puisse s’utiliser dans les
échanges sur un territoire sans aucune forme de garantie, et pour qu’elle soit
16. La Naissance de l’économie ALPHA
acceptée, cette monnaie extra-territoriale doit bénéficier d’une interchangeabillité
ou interopérabilité avec une monnaie plus reconnue ou mieux acceptée. C’est une
notion sous-jacente de la territorialité de la monnaie, notamment lorsque cette
monnaie est utilisée sur des territoires hors du champs de contrôle du gouverneur.
L’interchangeabilité (monnaies secondaires) ou l’interopérabilité (monnaies
digitales) favorise la liquidité de la monnaie. Cette notion est particulièrement
valable et importante pour les monnaies “globales”.Mécanisme monétaire Nous
distinguons donc les monnaies suivantes
A. Monnaies globales (universelle): Elles s’utilisent hors des territoires de
contrôle de leur gouverneur. Elles sont garanties par leur émetteur. Elles sont
globales, actives sur l’ensemble du système monétaire mondial. Elles sont
reconnues et acceptées grâce à la confiance des individus en leur gouverneur et la
crédibilité de leur émetteur. Elles peuvent s’échanger contre (presque) chaque
monnaie nationale, en vigueur sur le territoire dans lequel elle est utilisée. C’est le
cas de l’USD, l’EUR, de l’or ou du pétrole et aussi des crypto-monnaies BTC, ETH …
qui s’échangent sur internet. C’est notamment l’un des grands avantages des
cryptomonnaies.
B. Monnaies internationales: Elles s’utilisent dans plusieurs pays (francs ECO
anciennement CFA). Elles ont souvent un lien historique avec les pays dans
lesquelles elles s’utilisent. C’est pourquoi, elles bénéficient de la reconnaissance, de
l’acceptation des autochtones et de l’interchangeabilité ou interopérabilité des
monnaies locales. Elles sont en voies de disparition.
C. Monnaies régionales, nationales ou locales: Elles ne sont reconnues et
acceptées que sur leur territoire propre, soit national (monnaie d’Etats, trop petits
pour s’imposer dans les échanges internationaux), soit local (bons d’achats, matières
premières spécifiques à une région). Elles ne s’échangent pas au-delà de leur
territoire régional, national ou local.
3.1.2. La matérialité (du support) de la monnaie
Toutes les monnaies bénéficient d’un support. Ce support leur permet de
s’échanger, de traiter et de réaliser les transactions. Il peut être matériel (matières
premières, pièces ou papiers) ou immatériel (digital).
17. La Naissance de l’économie ALPHA
Pour les monnaies ayant un support matériel (tangible), les côuts de création,
distribution (transports), stockage et de destruction sont élevés. Pour les monnaies
digitales (intangibles), les coûts de création, distribution, stockage et destruction
sont extrêmement faibles, C’est le concept de “matérialité” (des supports) de la
monnaie. Les monnaies digitales ont une vélocité extrêmement élevée, voire une
instantanétié unique. En effet, les valorisations et les transactions peuvent s’effectuer
de manière instantanée dans le monde entier. Cette vélocité extrême permet de
limiter les stocks de au mínimum. Et c’est l’une de leurs principales propriétés. Les
monnaies digitales sont instantanées et globales. Et elles ont les coûts suivants:
A. Coûts de création: Produire des pièces en laiton, cuivre et autres métaux
représente un certain coût. Ce coût correspond entre 0,1% et 3% de la valeur de la
pièce. Lorsque le coût de la pièce (argent) est supérieur à sa valeur nominale, les
individus fondent les pièces et le revendent le métal. Le coûts de création des
monnaies digitales est si faible qu’il se rapproche de zéro.
B. Coût de distribution: Les monnaies doivent être amenées sur les territoires
sur lesquels elles opèrent (valorisations et transactions). Ce transport est coûteux,
notamment pour les monnaies naturelles, comme l’or, l’eau et le pétrole et dans une
moindre mesure les monnaies métalliques. Le coût de distribution de la monnaie
digitale est proche de zéro. Cela lui offre un avantage comparatif exceptionnel par
rapport aux autres supports de monnaies alimentaires, fossiles, métalliques et même
fiduciaires.
C. Coût de stockage: Le coût de stockage est lié à la surface que le support de
la monnaie nécessite pour son stockage. Plus le support est volumineux et
encombrant, plus les coûts de stockage de cette monnaie est élevé. De plus, la durée
du stockage est aussi lié au cycle de vie d’une monnaie, en particulier pour les
monnaies alimentaires. La monnaie digitale est significativement moins coûteuse.
Toutefois, son coût de stockage doit considérer les coûts relatifs à la protection
informatique des monnaies digitales (“e-wallet” et “custody”). Les technologies
18. La Naissance de l’économie ALPHA
d’encyrptage digitales évoluent rapidement et peuvent réduire le cycle de vie des
monnaies digitales. La création de l’ordinateur quantique pourrait changer cette
situation.
D. Coût de destruction. Les monnaies primaires alimentaires sont consommées.
Elle ne sont pas détruites. Toutefois, les monnaies primaire fossiles telles que l’or qui
n’a d’autre fonction que symbolique, sont recyclées (l’or est recyclé à 99,2%). Les
biens en or sont remboursés sur la valeur du poids-or qu’ils contiennent. Une marge
entre 5% à 10% sur son prix du marché (en USD) est perçu pour ce recyclage, Dans
le cas des billets et pièces étatiques, une perte entre 1% et 2% est comptabilisée. En
effet, nombre d’individus perdent, brûlent et “oublient” parfois ce support de
monnaie fragile.
3.1.3. L’adossement de la monnaie
L’adossement est une notion fondamentale. En effet, une monnaie complètement
adossée par la valeur de son support (or, argent) garantit à son détenteur
directement et immédiatement la valeur nominale de celle-ci. Son risque de perdre
la valeur de cette monnaie est nulle. Le détenteur peut fondre le support puis
récupérer la valeur nominale par la revente de la matière de son support. A l’inverse,
une monnaie LIBRE n’est pas adossée. Cette monnaie n’offre aucune garantie de
récupération de la valeur nominale inscrite sur le support. C’est une propriété
particulière de la plupart des crypto-monnaies (bitcoin, jetons). Elles ne possèdent
aucun adossement. Si le prix du bitcoin core (BTC) s’écroule, aucun individu, ni
aucune institution ne viendront le soutenir, ni garantir sa valeur nominale. Sa valeur
chute.
En règle générale, le gouverneur offre une garantie à la monnaie qu’il imprime ou
crée (FIAT, Stable coin). Parfois, sur la base d’une “franchise de création de
monnaie”, des émetteurs tiers (banques commerciales privées pour les crédits)
peuvent s’afficher comme co-garants de la monnaie (tiers garant). L’adossement
permet de déterminer les risques de l’éffondremenr de la valeur d’une monnaie et
ses conséquences sur les détenteurs de cette monnaie. Cette définition est toute
relative concernant les monnaies primaires alimentaires (très propices au troc) qui
sont des monnaies consommables, donc totalement adossées! Une monnaie non
ou peu adossée base sa valeur sur la réputation et la crédibilité de son gouverneur
ou son co-émetteur et sa capacité à soutenir la valeur à long terme de la monnaie.
Sans cette réputation et crédibilité, les détenteurs peuvent perdre confiance et la
valeur de la monnaie chute, voire s’écroulée totalement (dévaluation).
19. La Naissance de l’économie ALPHA
Aussi, nous distinguons la nature des adossements suivantes:
▪ Directe: Via son support (la valeur du support est ≥ 50% à la valeur nominale).
Ce sont les monnaies directement adossées par leur support. La valeur du support
représente une valeur proche à la valeur nominale de la monnaie. C’est une garantie
de valeur directe, entre les mains et sous le contrôle direct du détenteur de la
monnaie
▪ Indirecte: Via l’émetteur ou des tiers (la valeur est garantie par des
intermédiaires, co-créateurs de monnaie). Lorsque le support ne garantit pas la
valeur nominale, alors l’émetteur ou un tiers autorisé peuvent garantir la valeur
nominale de la monnaie. C’est une garantie de valeur indirecte, via un tiers et hors
du contrôle du détenteur de la monnaie.
Le concept d’adossement est directement lié à la garantie qu’un gouverneur, un
émetteur, un co-émetteur ou autre offre à cette monnaie. Lorsque le support est
constitué de matières précieuses, alors il offre directement au détenteur une
assurance sur la valeur nominale de sa monnaie. Durant la période économique
basée sur l‘étalon-or (Bretton-Woods, 1944), la monnaie des Etats était garantie par
une réserve d’or stockée par les banques centrales (20% de couverture de la masse
monétaire en circulation). Puis après les Accord de Bretton-Woods (Crise pétrolière,
1971-73) la monnaie s’est émancipée de l’adossement à cette réserve d’or physique.
Actuellement les monnaies sont garanties par les banques centrales, qui
appartiennent (indépendantes ou non) à l’Etat qui fait foi d’autorité suprême (notion
de territorialité). Ces banques commerciales doivent garder auprès de la banque
centrale une réserve mínimale de 10% du montant total des prêts accordés (monnaie
en circulation). Mais cet adossement régresse constamment au fil des années.
20. La Naissance de l’économie ALPHA
Aussi, une monnaie est adossée de la manière suivante:
▪ Monnaies adossées (≥50% de leur valeur nominale). Elles présentent les
meilleures assurances de remboursement, immédiates et acceptées partout. L’or
physique est un exemple de monnaie globale, liquide et 100% adossé.
▪ Monnaies partiellement adossées (adossée entre 10% et 49%). Selon les
conventions économiques internationales entre Etats souverains (BRI, Bâle 1930,
règlement bancaire international), les monnaies internationales doivent se
soumettre à un système économique réglementé. Les accords de Bretton Woods
imposaient aux Etats de garantir leur monnaie par une réserves équivalante à 20%
de la masse monétaire en circulation en poids-or. Cet or physique était stocké dans
les locaux de leur banque nationale. Les monnaies FIAT,et le USD sont un exemple
de monnaies globales, partiellement adossées.
▪ Monnaie “LIBRE” (sans adossement). Certaines crypto-monnaies ne sont pas
adossées. Le bitcoin core (BTC) comme le bitcoin cash (BCH), ou l’ethereum (ETH)
ne sont pas adossés à un actif ou à une autre monnaie. En cas de dévaluation, ces
monnaies peuvent perdrent 100% de leur valeur. Toutefois, les avantages
économiques de leur utilisation, notamment pour les paiements globaux
maintiennent leur valeur à un niveau minimal. Pour le bitcoin, le prix de couverture
(valeur minimale) correspond au coût de création de cette monnaie chez les
mineurs.
3.1.4. Le cycle de vie
Les monnaies ne sont pas éternelles. Elles se renouvelles dans leur forme, et dans
leur essence (or, art, biens de valeur, billets, pièces en métal). Elles nécessitent un
entretien. Elles sont créées, imprimées, réimprimées, renouvellées. Elles sont sans
cesse en mouvement, dynamique. Leur durée de vie semble perpétuelle, mais il
peut être fini, prédéterminé. Les monnaies sous la gouvernance d’une autorité (Etat)
21. La Naissance de l’économie ALPHA
peuvent disparaître, réapparaître (sous un autre nom) et être remplacées. Les
utilisateurs l’oublient parfois.
La monnaie se transmet, se transfert. Comme unité de valeur, et lorsqu’elle est en
excès ou inutile (trop abondante par rapport aux besoins ou sans fonction réelle),
elle se stock (compte de dépôts). La collection de monnaie crée la fortune, le
patrimoine. C’est un stock de valeur, immobile, non utilisé ou inutile. Aussi, lorsque
la monnaie dort ou se repose, les individus cherchent à la faire circuler, à la rendre
utile à soi ou à d’autres. Alors la monnaie est réallouée, redistribuée, contre
rémunération.
Les monnaies digitales possèdent des propriétés très particulières. Leur durée de
vie peut être finie, même prédéterminée. Les jetons peuvent être détruit (“burn”) au
fil du temps, jusqu’à totalement disparaître, laissant au détenteur un droit d’usage
durant cette période déterminé. Leur utilité peut être aussi pré-déterminée. Elles
s’appellent les “jeton utilitaires” (utility Token). Ils ont pour essence uniquement une
fonction d’usage (utilisation) d’un bien ou service. Ils ne peuvent pas acquérir la
valeur ni la propriété du bien ou du service avec lequel ils sont liés. Ils sont
exclusivement des jetons d’utilité, qui bénéficient de droits d’usage (utilisation), de
droit d’accès à un bien ou un service (location).
« La notion de “cycle de vie définit” des monnaies
affecte directement le concept de stockage de la monnaie,
la signification de la fortune, du partimoine »
22. La Naissance de l’économie ALPHA
4. Les organes monétaires et l’avènement de la confiance
Chaque économie, chaque système monétaires, globalisés ou régionaux possèdent
des organes qui leur permettent de fonctionner. L’organe suprême de chaque
économie nationale est Etat, celui de la monnaie est son gouverneur (Banque
Centrale). Le gouverneur dispose de tous les pouvoirs relatifs à la monnaie
(propriété) et sa gestion (mécanisme et politique monétaire). Il peut aussi déléguer
certains de ses pouvoirs. Ces prises de décisions déterminent les responsabilités de
chaque partie, en particulier pour mieux identifier les excès monétaires et
appréhender les crises économiques.
4.1. Le gouverneur
Le gouverneur détermine les propriétés qu’il souhaite donner à sa monnaie. Il
détermine notamment l’adossement (garanties), la matérialité (support) et la
portabilité (puissance) de sa monnaie. Il est le responsable économique de la
monnaie. Sans adossement, la valeur de sa monnaie reposera exclusivement sur la
confiance que les individus lui accorderont. Sa crédibilité est particulièrement
importante, notamment lors de crises (Mario Dragi, Président de la Banque Centrale
Européenne; son expression célèbre “whatever it takes” pour décrire les mesures de
soutien illimitées à l’économie durant la crise des subprimes en 2008). L’efficacité de
ses actions reposent sur les notions fondamentales suivantes:
A) La confiance (dans la gouvernance): Cette confiance est fragile, volatile et
chaque intervention, chaque discours, chaque mot doit être délicatement pesés
avant toute médiatisation. Cette confiance est accordée par les individus à la
gouvernance de la monnaie (mécanisme et politique monétaire).
B) L’image (des institutions): les banques centrales deviennent fondamentales.
L’image des gouverneurs, généralement les présidents des Banques Centrales sont
determinantes pour que les interventions soies comprises et acceptées par les
individus. Cette image est forgée sur la crédibilité des instituts d’émission
(expériences antérieures) et des présidents de Banques Centrales (objectifs
réalistes).
C) La marque (de la monnaie): Elle s’appuie sur une réputation que son
gouverneur doit renforcer, notamment lors de crise, durant lesquelles il doit
maintenir, voire renforcer la valeur de sa monnaie (taux interchangeablilité et
interopérabilité entre les monnaies).
D) La responsabilité (du gouverneur): Elle est primaire, ultime à toute autre
responsabilité. Il est responsable ultime de la confiance des individus en la
gouvernance de sa monnaie, de l’image de son institution et de la réputation de sa
marque de monnaie.
23. La Naissance de l’économie ALPHA
4.1.1. La gouvernance algorithmique
La gestion du gouverneur est devenue subtile et résulte d’un délicat équilibre entre
garanties tangibles, confiance dans les personnes, image d’une institution et
réputation d’une marque, d’une monnaie. La gouvernance des monnaies digitales
fait face à une autre problématique, en particulier les monnaies cryptographiques.
La gouvernance du bitcoin (BTC) est assurée par des formules mathématiques, sous
la forme d’un algorithme de base (code source) qui pré-détermine la croissance de
la création de monnaie (l’Offre de monnaie). Cet algorithme remplace les décisions
d’une banque centrale, ainsi que toutes les règles monétaires des banques
commerciales pour la création de monnaie. C’est une révolution économique et
financière extraordinaire. C’est la création d’un nouvel outil de gestion monétaire qui
était auparavant contrôlée et monopolisée jalousement par les banques centrales et
les Etats. Le bitcoin est dans ce sens, une monnaie démocratique, accessible à tous
et auto-gérée (indépendante).
4.1.2. L’indépendance
Pour les autres monnaies digitales, la gouvernance de l’algorithme (code source)
dépend du système de validation des transactions et de modification du programme
informatique original (l’algorithme et son code source). Pour le bitcoin, ce
mécanisme est totalement décentralisé. Son code source est ouvert à tous, chaque
individu pouvant y proposer des améliorations (les programmeurs). Les “nods” ou
utilisateur-validateurs des transactions sont tous des utilisateurs de l’éco-système
Bitcoin eux-mêmes, les mineurs, les programeurs, les utilisateurs, les investisseurs et
les spéculateurs. L’acceptation des membres du consortium de validation est
totalement ouvert (appelé “permissionless”), inconditionellement. Chaque
utilisateur peut participer et valider les blocs et accepter ou refuser un changement
dans l’algorithme de base de la Blockchain (le code source). Pour valider ces
décisions, les membres du consensus doivent valider (voter) à hauteur de 51% des
nods (utilisateurs-validateurs). Ces utilisateurs (mineurs, programmeurs, validateurs)
forment un mécanisme démocratique équilibré qui garantit l’auto-gestion de la
gouvernance du bitcoin. Ces caractéristiques d’ouverture, d’auto-gestion et de
décentralisation sont une invention financière fondamentale dans ce nouveau
mécanisme économique. Ils assurent le succès du bitcoin. Naturellement, certains
utilisateurs ont cherché à déjouer cet gouvernance en accumulant les bitcoins pour
atteindre ou dépasser les 51% de validation. En 2017, un utilisateur – avec ses
partisants - a réussi à valider un changement léger (soft fork) du programme original
afin d’augmenter la capacité d’enregistrement des blocs et rendre l’utilisation du
bitcoin plus rapide (un bloc validé toutes les 10 minutes, mais avec beaucoup plus
de transactions validées par bloc dans la chaine). Cette fourche digitale a produit un
nouveau coin appellé “bitcoin Cash ou BCH”, en réference au bitcoin original qui a
été appellé “bitcoin Core ou BTC”. Les autres tentatives de changer l’algorithme
original du bitcoin ont toutes échouées. Les utilisateurs, mineurs, programmeurs,
investisseurs sont restés fidèles au bitcoin original le “bitcoin Core”.
24. La Naissance de l’économie ALPHA
4.1.3. Le retour au contrôle de la monnaie
La monnaie digitale Libra (fondée par Facebook), celle de Google, de WeChat ou
des banques centrales (CBDC) sont toutes contrôlées par un consortium privé qui
nécessite une permission pour en devenir membre. L’association Libra demande un
investissement de USD 10 million pour en faire partie, entre autres critères de
sélection. Ces crypto-monnaies sont à l’opposées de la philosophie du créateur du
bitcoin (Satoshi Nakamoto) qui voulait en faire une monnaie digitale décentralisée,
auto-gérée et dont le code source est ouvert à tous. Toutefois, personne n’est
disposé à céder la gouvernance, le contrôle d’une monnaie. Nombreux sont
intéressés à s’approprier ce puissant pouvoir monétaire. Sauf le bitcoin.
4.2. Le(s) émetteur(s)
Ils sont les Banques Centrales, les banques commerciales privées, les “crypto-
mineurs”, les opérateurs financiers et d’autres entreprises ou fondations qui ont le
droit d’émettre de la monnaie. L’émission de la monnaie fiduciaire (pièces et billets)
reste le monopole des Banques Centrales. Le gouverneur peut déléguer l’émission
de la monnaie:
A) La délégation: La création de monnaie est un monopole de l’Etat (banques
centrales). Les Banques Centrales n’entretiennent pas de relations directes avec les
individus, les entreprises ou les autres acteurs économiques (retail banking). Elles
prêtent aux banques commerciales, qui en qualité d’intermédiaires, prêtent aux
individus, entreprises ou autres acteurs économiques. L’émission de monnaie
digitale est déléguée par les Banques Centrales aux banques commerciales privées.
Lorsqu’un individu dépose de l’argent fiduciaire sur un compte bancaire (compte de
dépôt), la banque utilise ces fonds pour octroyer des prêts (commerciaux,
hypothècaires, …). Ces prêts (par exemple CHF 100) sont généralement nettement
supérieurs aux montants minimaux deposés (par exemple CHF 10). La monnaie
électronique est crée. Cette technique de création de monnaie s’appelle “le
fractionnement bancaire”. Il démultiplie les dépôts pour les convertir en prêts et
créer ainsi de la nouvelle monnaie. Cette émission de monnaie est rapide, peu
coûteuse et par conséquence très facile à réaliser. Une partie des fonds sont
effectivement adossés à des actifs réels. La banque centrale régule les banques
commerciales privées dans leur fonction de créateur de monnaie électronique. Elle
émet des règles qui obligent les banques centrales à respecter certaines conditions
pour l’octroi de prêts. Elle s’occupe aussi de contrôler l’activité des banques
commerciales privées.
B) La responsabilité: Les Banques Centrales gouvernent la monnaie. Elles sont
directement responsables de la gestion de la monnaie : Sa création, sa destruction,
la gestion des flux de monnaies (échanges et transactions) et le maintien de sa valeur
(valorisation et dévalorisation de la monnaie). Elles sont les uniques garantes et
ultimes responsables. Toutefois, la création et destruction de monnaie digitale sont
déléguées aux banques commerciales. Les Banques Centrales fixent les règles de la
création de monnaie (fonds propres nécessaires minimaux à l’octroi de crédits) et
les banques commerciales accordent les prêts. Elles créent de la monnaie digitale,
25. La Naissance de l’économie ALPHA
en accord avec la Banque Centrale. Dans ce cas, les banques commerciales privées
sont co-responsables de la création de monnaie, même si en ultime recours, la
Banque Centrale en supporte la responsabilité suprême. En pratique, cette
responsabilité n’est pas clairement définie, ni mise correctement en application. Lors
des récentes crises, les principales banques commerciales internationales (appelées
“banques d’importance systémiques”) ont été considérées si importantes pour le
système financier mondial qu’elles ont été classées comme banque “systémiques,
protégées et elles ne peuvent pas faire défaut (faillite). Elles sont 30, principalement
américaines européennes et chinoises (source: Conseil de Stabilité Financière). Elles
sont donc devenues “too big to fall”. De plus, les plus puissantes banques
d’investissements qui prêtent à tous les acteurs économiques et les Etats, se prêtent
aussi à elles-mêmes. Elles sont regroupées sous le nom de “Bulge Bracket Bank”.
Leur puissance est grande et elles peuvent influencer certaines banques centrales.
4.3. La déresponsabilisation
Les banques centrales ne peuvent pas faire faillite. Elles peuvent crées autant de
monnaie que nécessaire. Elles gouvernent les monnaies, déterminent les propriétés,
fixe les règles et organise le marché monétaire. Elles délèguent des tâches et
responsabilités à des émetteurs tiers. Elles décident de la valorisation et de la
dévalorisation de leur monnaie. Les banques centrales sont indépendantes
économiquement parlant. Elles sont étatiques et dépendent naturellement du
pouvoir politique suprême de l’Etat. Les banques centrales définissent la politique
monétaire d’un pays, d’une nation, d’un territoire, voire d’une région géographique
extra-territoriale. Elles possèdent le pouvoir absolu sur leur monnaie. Elles sont donc
les responsables ultimes de la pérennité de la valeur de leur monnaie.
A) L’origine des excès et des crises: Depuis la création de la monnaie métallique,
sous le règne du roi Crésus, l’Etat a compris l’avantage d’un système monétaire et
de la monnaie. Si les monnaies métalliques étaient adossées, les monnaies
contemporaines (FIAT) ne le sont plus que partiellement. Lors de la crise des
subprimes en 2008 aux USA, les banques commerciales internationales privées,
fautives d’un excès de confidence en réalisant des prêts de faible qualité, sont ainsi
sauvées par les Etats (« too big to fall »). On assiste alors à la mutualisation de la dette
par les individus (la société) pour les erreurs commises par des entreprises privées
(banques commerciales). Toutefois, asymétriquement, lorsque ces banques
recommencent à générer des bénéfices, les dividendes sont distribués
exclusivement à leurs actionnaires privés. On assiste alors à la privatisation des
bénéfices pour les actionnaires lorsque les banques retrouvent une situation
comptable positive. Durant les périodes économiques difficiles de restructuration,
les banques commerciales peuvent cumuler les pertes opérationnelles qui seront
ensuite soustraites de leurs déclarations fiscales futures. C’est une réduction des
taxes privées assumées par les individus (la société).
B) La perte de contrôle: L’augmentation exponentielle et la perte de contrôle du
fractionnement bancaire mène à des crises financières, dans lesquelles les individus
et entreprises endettées n’arrivent plus à rembourser leurs dettes, voire les intérêts
de leur dette. Elles deviennent insolvables et le déséquilibre entre l’offre de monnaie
26. La Naissance de l’économie ALPHA
et la demande s’accroît. Les banques commerciales les plus exposées à ces risques
de défaut de paiements deviennent elles aussi insolvables. C’est une réaction en
chaîne, les autres banques commerciales qui se prêtaient entres-elles les excédents
de monnaies, se retrouvent elles aussi en difficultés. Le marché financier ralentit (les
flux de monnaies), puis s’assèche et la crise enfle. Alors la banque centrale intervient
soit:
1) Indirectement sur les marchés financiers mondiaux (bourses) en achetant de la
dette privée pour soutenir les entreprises cotées ou soit
2) Directement en injectant des liquidités dans l’économie réelle (individus et
entreprises) pour faire repartir l’économie.
C’est la politique du “Quantitative Easing” (ou QE) des Banques Centrales ou une
création de monnaie colossale pour soutenir les marchés financiers ou l’économie
réelle.
C) La perte de responsabilité: Les crises proviennent d’un manque de
responsabilité de la finance et de ses acteurs monétaires. Ce manquement est
d’autant plus significatif que ces mêmes banques commerciales privées sont co-
responsables de la création monétaire. Un système d’assainissement bancaire doit
être instauré, sans quoi, ce mécanisme économique se verra obligé de changer. Ce
système économique ne semble plus répondre aux incessantes crises financières qui
se suivent et ne s’arrêtent plus. Il ne correspond plus aux valeurs, ni aux attentes des
nouveaux consommateurs, des individus. Cette perte de responsabilités des acteurs
monétaires fragilise les monnaies, les marchés financiers et le système économique
dans son entier. Les interventions extraordinaires des Banques Centrales et les
nouvelles régulations financières ont construit une économie peu responsable.
Cette évaporation de la responsabilité des acteurs monétaires affecte la confiance
des individus et détériore toujours plus la valeur des monnaies.
D) La perte de fonctionnalité: Le manque de responsabilité des acteurs
monétaires et financiers accroît le risque. Pour les monnaies LIBRES comme celles
qui sont partiellement adossées, les individus font face à une perte de confiance
dans la gouvernance de leur monnaie. La perte de confiance dans la pérennité de la
valeur de la monnaie amène directement à une perte de valeur de cette dernière. La
monnaie se dévalorise. Elle perd en conséquence sa fonction de réserve de valeur.
Le stockage de la monnaie n’est plus aussi attractif, plus aussi intéressant, plus
nécessaire. Avec la perte de valeur, la monnaie devient uniquement et
exclusivement un outil de paiement (notion d’usage). Sa fonction se limite
exclusivement à son utilisation dans les échanges et les transactions. La monnaie
s’utilise toujours plus comme un simple bien de consommation.
27. La Naissance de l’économie ALPHA
5. Le Bitcoin: une monnaie LIBRE, globale et responsable
Le bitcoin est la première monnaie digitale cryptographique. Elle s’appelle “bitcoin
ou BTC”, alors que la technologie blockchain sous-jacente et nommée “Bitcoin” avec
un “B” majuscule. Il y a en réalité deux “coins” liés à la technologie Bitcoin. Le “bitcoin
Core” ou BTC et le “bitcoin Cash” ou BCH. Le bitcoin Core est la continuité du 1er
bitcoin original, créé en 2009. A ce jour, il représente toujours 90% des transactions.
Alors que le bitcoin Cash est le fruit d’un “fork digital” aussi appellé “fourche
digitale”. Cette fourche digitale apparaît lorsque la chaine de blocs suit des chemins
différents en parallèles suite à une mise à jour du logiciel de la Blockchain Bitcoin.
Depuis, le bitcoin Cash se repose sur le software “SegWit” (ou Segregated Witness),
qui permet une plus grande facilité de transaction (les blocs ont une capacité
d’enregistrement des transactions nettement plus grande).
5.1. Une offre de monnaie pré-déterminée et limitée
Selon l’algorithme originel de la technologie Bitcoin, le bitcoin possède une Offre
de monnaie préalablement déterminée. La monnaie bitcoin émettera 21 millions de
“coins” au maximum. La création de monnaie suit une progression linéaire de 3,7%
annuelle. Elle a été calculée sur la croissance historique de la production minière
d’or qui est de 4% en moyenne. Un bitcoin est crée toute les 10 minutes. C’est le
temps nécessaire pour la création de cette monnaie digitale par les “mineurs”. Les
mineurs doivent résoudre une opération mathématique toujours plus compliquée,
qui nécessite des capacités informatiques de calculs toujours plus importantes.
Chaque mineur est rémunéré à hauteur de 12,5 BTC pour son travail de calcul.
Chaque 210’000 blocs (de la Blockchain Bitcoin), la rémunération des mineurs est
divisée par 2 (-50% de rémunération). Cela représente 100 fois les 210’000 blocs,
soit 21 millions de BTC. Mais chaque BTC peut être divisé par 100’000’000 millions
d’unités plus petites. La communauté internaute estime que la prochaine division de
la rémunération des mineurs se réalisera en mai 2020. Cette rémunération passera
à 6,25 BTC par blocs miné et validé. Cette rémunération est le “vrai” coût de la
création de monnaie BTC digitale. C’est un mécanisme de création déflationnaire
de monnaie (il y aura toujours moins de BTC créé par année). En conséquence, le
BTC va augmenter de valeur pour une demande égale: le prix de BTC va se valoriser!
28. La Naissance de l’économie ALPHA
5.2. Une vélocité unique pour une nouvelle marque de monnaie
Selon notre propre définition de la monnaie, le bitcoin est une monnaie. Il est la
monnaie digitale par excellence. Il permet l’échange et les transactions, sans être
nécessairement une réserve de valeur. Ses utilisateurs ont confiance en sa capacité
à fonctionner sur le long terme, comme monnaie de paiement et éventuellement
comme réserve de valeur. Le bitcoin représente 43 millions d’utilisateurs
(portefeuilles et adresses privées) de la monnaie BTC dans le monde au 3ème
trimestre 2019. Sa masse monétaire atteint USD 156 milliards fin 2019 et son prix est
de USD 8’900 pour 1 BTC. Il y a 16 millions de BTC qui circulent à une vitesse de
rotation de la masse monétaire en circulation de 6 à 7 jours. Cela représente une
rotation de sa masse monétaire toutes les semaines. Son protocole a pu résister aux
divergences entre les acteurs internes de la Blockchain et aux crises spéculatives
externes. Il a suivi ses vrais utilisateurs, les utilisateurs de bitcoin. Et le bitcoin est
devenu une marque. Il est une marque de monnaie (BTC), à laquelle les utilisateurs
font confiance et que l’on peut utiliser mondialement.
« Le bitcoin est devenu une marque. Il est tout simplement … une
nouvelle marque de monnaie »
Aujourd’hui le Bitcoin est gouverné démocratiquement (self-regulated), avec une
algorithme au code sources ouvert au public (open source) et une décentralisation
totale accessible à tous (permissionless). Sans aucun adossement, le bitcoin est
surtout une monnaie LIBRE.
29. La Naissance de l’économie ALPHA
6. La notion de monnaie évolue
La monnaie n’est pas figée. Elle évolue avec son temps, l’économie et les besoins
des acteurs de l’économie. Les monnaies digitales transforment notre économie en
profondeur. Immatérielles, instantanées et fluides à l’extrême, les monnaies digitales
rendent notre perception de la monnaie de plus en plus artificielle et intangible. Elles
possèdent des propriétés extraordinaires qui restent encore inappliquées. Et elles
sont extrêmement efficaces. Nous assistons déjà à des changements significatifs de
la monnaie. Ils sont:
6.1. Le support de la monnaie se dématerialise
Le support de la monnaie tend vers des monnaies 100% digitales. Leur support
matériel (actuellement le “liquide” ou monnaie fiduciaire, soit les pièces et les billets)
ne représente en réalité que 10% de la monnaie en circulation dans notre économie.
Les 90% de la monnaie en circulation se trouve sous la forme digitale, soit dans des
programmes ou des algorithmes informatiques. La dématérialisation de la monnaie
s’accélère et permet des économies significatives de coûts d’émission, de
distribution, de stockage et de destruction. La dématérialisation apporte aussi une
vélocité extrême, voire un instantané aux transactions monétaires globales.
6.2. Un concept économique toujours plus abstrait
Séparée de son support, la monnaie est un concept économique abstrait. Elle
permet les échanges, les transactions, les valorisations, les dévalorisations et
nécessite de la confiance. Cette confiance provient du gouverneur, voire des co-
émetteurs, et plus particulièrement lorsque cette monnaie est LIBRE. En pratique,
même si les banques centrales nationales sont indépendantes économiquement,
elles appartiennent en dernier lieux à l’Etat. Elles sont nationales. Elles possèdent les
droits juridiques de la création de monnaie. Elles font valoir leurs droits sur un
territoire que l’Etat contrôle, et même au-delà (extraterritorialité de la monnaie: les
USD). Le pétrole quoté primairement en USD au niveau mondial est en réalité une
monnaie globale adossée au USD tout comme d’autres monnaies naturelles (or,
cuivre).
Les besoins des individus, des entreprises et autres acteurs économiques évoluent
avec le temps et la sophistication de nos civilisations. La consommation de monnaie
change et la monnaie immatérielle s’impose de plus en plus dans les échanges et
transactions nationales et internationales. Au temps où la monnaie se trouvait encore
sous forme de biens de consommation, elle restait locale et facilement échangeable.
Puis elle est devenue plus symbolique, par l’impression de pièces métalliques. A
chaque fois, la valeur nominale de la monnaie était couverte par elle-même ou son
support, les biens ou les métaux utilisées. Puis, la monnaie a pris la forme de papiers-
valeur ou billets. Il s’agit d’une reconnaissance de dette. Un engagement qui garantit
au détenteur de cette monnaie physique mais scripturale, le remboursement de la
valeur contre ce papier-valeur. La confiance dans l’émetteur de cette monnaie était
vitale puisque le support de la monnaie ne garantissait plus directement la valeur
nominale de cette même monnaie. La monnaie est devenue un engagement.
L’émetteur gardait alors 100% de la valeur des actifs chez lui (de l’or en général),
30. La Naissance de l’économie ALPHA
jusqu’au remboursement de ce papier-valeur. Les banques centrales ont été créées
et placées sous le contrôle des Gouvernements: Elles possèdent le monopole de
l’impression de monnaie physique. Elles déléguaient le pouvoir de création de la
monnaie électronique aux banques commerciales. Durant la période en vigueur des
accords de Bretton Woods (1944-1973), les monnaies des Etats était garantie par
une conversion avec l’or physique, Chaque banques centrales devaient posséder
20% de sa masse monétaire en circulation en réserves d’or, dans ses coffres. En cas
de crises, les détenteurs de monnaie pouvaient se retourner vers la Banque Centrale
pour se faire rembourser
6.3. Un détachement toujours plus prononcé
Dès 1971, les Fed (banque centrales américaine) peinaient à contenir
l’augmentation de sa masse monétaire, et par conséquent l’augmentation de ses
réserves d’or. Entre 1971 et 1973, durant la crise pétrolière, les accords de Bretton
Woods sont dénoncés, et font place à un système de “taux de changes flottants”. Ce
système aboli le taux de conversion avec l’or physique. Aujourd’hui les banques
centrales doivent respecter des règles strictes de couverture et posséder des fonds
propres à hauteur de 10% des prêts accordés. Depuis Bretton Woods, la monnaie
n’a plus de couverture directe, via l’adossement à un actif précis et valorisable
immédiatement. Les banques centrales n’offrent qu’une assurance indirecte aux
détenteurs de monnaie, qu’elle soit physique, électronique ou cryptographique.
Cette garantie indirecte est imaginée sur la perception des impôts, que les
gouvernements sont en droit d’exiger des acteurs économiques domiciliés dans le
pays dans lequel cette même monnaie est originaire. Le niveau d’endettement des
pays (dette publique, privée - individus et sociétés -) affecte cette couverture
indirecte de la monnaie. Cette couverture n’étant pas adossée à un actif tangible
universel, la monnaie voit sa valeur varier par son taux de change avec les autres
monnaies (convertibilité). En 2009, la naissance de la monnaie cryptographique
pousse le concept de dématérialisation de la monnaie encore plus loin, et la
couverture de la valeur de la monnaie disparait totalement. La monnaie
cryptographique originelle est totalement démunie de garantie. Elle puise sa valeur
exclusivement dans son usage (sa valeur d’utilisation. La demande se crée pour que
ces monnaies cryptographiques voient leur prix augmenter, sachant que son
approvisionnement est pré-déterminé et limité. Ces monnaies digitales sont
immatérielles, et sans adossement, la notion de monnaies devient totalement
abstraite.
6.4. La notion de monnaie va disparaître?
Avec l’avènement de la monnaie cryptographique, la notion de monnaie comme
instrument de valeur adossé à un actif tangible ou sécurisé par une assurance directe
ou indirecte, disparait totalement. La notion de monnaie est simplement en train de
disparaître. En modifiant le cycle de vie d’une monnaie cryptographique, la monnaie
devient même un bien de consommation. Elle ne devient plus une réserve de valeur,
mais un pur instrument pour favoriser les échanges et les transactions.
31. La Naissance de l’économie ALPHA
Ainsi, la monnaie perd sa propriété de réserve de valeur, au profit de celle d’usage.
Une monnaie consommable, puis jetable.
« Nous nous dirigeons probablemente vers un monde sans monnaie »
32. La Naissance de l’économie ALPHA
7. Vers un monde sans monnaie ?
La notion de monnaie est en pleine révolution et pas uniquement son support. En
référence aux évolutions déjà existantes dans les domaines de la monnaie,
l’économie, la finance et des nouvelles technologies, nous constatons que la notion
même de monnaie se transforme. Cela au profit d’un nouveau concept. Un concept
plus comptable: le concept “bonus et malus”, dont la balance positive autorise les
individus à un “droit d’usage” pour un bien ou un service”. A défaut, lorsque cette
balance est négative, ce droit sera refusé. Cette comptabilité, sa balance pourra être
remises à jour automatiquement, sur des périodes pré-déterminées (mensuelles ou
annuelles). Une remise à zéro.
7.1. Concept comptable de “bonus/malus”
Le concept “bonus, malus” est un développement probable d’un mécanisme
pseudo-économique futur, tant l’avènement des monnaies digitales permet
d’incommensurables avancées technologiques et une modernisation radicale de
nos économies. Cette révolution va permettre de modifier radicalement la raison
d’être de la monnaie. Elle perd sa fonction de valeur de stockage (patrimoine), au
profit d’une fonction exclusivement transactionnelle. Les monnaies digitales offrent
des possibilités de limitation des masses monétaires et du cycle de vie d’une
monnaie. Elle devient “périssable”, comme les monnaies primaires alimentaires. Ce
changement de paradigme rend la monnaie “consommable” et “jetable”.
7.2. Disparition de la notion de monnaie pour un “droit d’usage”, un
“droit d’accès”
Le concept du “droit d’usage” s’éloigne sensiblement de la notion de monnaie
traditionnelle qui nous a accompagné depuis l’avènement de nos civilisation
anciennes. La digitalisation de la monnaie, sans support tangible et sans adossement
fait naître l’impression de bénéficier d’un “droit d’accès”, plutôt que d’une unité de
valeur qui permet de satisfaire les besoins élémentaires des individus. C’est le
développement plus approfondi du concept de “jetons digitaux utilitaires”. Les
monnaies digitales sont devenues si volatiles, intangibles que ses utilisateurs en
perdent la notion de valeur.
33. La Naissance de l’économie ALPHA
7.3. Cycle de vie et renouvellement des jetons digitaux
Dans certaines économies, lors de périodes délicates et afin de remédier à une perte
de contrôle de la valeur de leur monnaie, les Etats ont procédé à des dévaluations.
C’est théoriquement un simple changement de monnaie, par sa destruction puis la
création d’une nouvelle monnaie. L’Etat raccourcit le cycle de vie de sa monnaie,
puis en récrée une nouvelle (avec ou sans possibilité de conversion). Une monnaie
cryptographique peut programmer ce même mécanisme dans un algorithme. Un
jeton digital peut donc bénéficier d’un cycle de vie précis, se détruire puis se recréer
continuellement. L’algorithme remet à zéro les balances comptables à chaque fin de
période. Ainsi, il fait disparaître tous les stocks de jetons excessifs. C’est la disparition
des stocks de monnaies, des excès de réserve de monnaie, de l’accumulation de
monnaie... qui constituent les fondements du “patrimoine“ des individus. Il induit la
notion de dévaluation totale de la monnaie.
« INEXORABLEMENT, LA NOTION DE MONNAIE VA DISPARAITRE AU
PROFIT DU DON (ECHANGE SANS MONNAIE), DU PARTAGE (MISE A
DISPOSITION D’ACTIFS) SUR LA BASE DE LA NOTION DE BALANCE
CREDIT/DEBIT (SOLDE D’UN COMPTE INDIVIDUEL AU CYCLE DE VIE
LIMITE) »
-------------------------------------------
34. La Naissance de l’économie ALPHA
BIOGRAPHIE
Patrice Müller est un auteur suisse passionné par les défis que notre civilisation
affronte dans un monde en pleine mutation.
Né à Neuchâtel, en Suisse et originaire du canton d’Appenzell (Walzenhausen/AR),
Patrice est économiste (MBA). Il a étudié à l’Université de Neuchâtel et fut chargé de
cours au programme du MBA in International Luxury Brand Management, de la
Business School de l’ESSEC à Cergy-Pointoise, près de Paris, en France durant 12
ans (2000-2012). Basé sur une expérience professionnelle de plus de 30 ans en
qualité de conseiller aux entreprises (PME) ainsi qu’aux multinationales (Groupes
cotés sur les bourses internationales et Conglomérats), a vécu dans plusieurs pays
et sur différents continents. Actif dans un univers multiculturel, il s’attache à vouloir
transmettre son savoir accumulé durant sa carrière aux générations futures.
Patrice fut l’un des pionniers dans l’enseignement spécialisé (MBA) dédié à
l’industrie du Luxe. Il a écrit plusieurs articles dans lesquels il développe sa vision de
l’industrie. Il est un des rares précurseurs à avoir développé le concept s’une
économie digitale-cryptographique privée (via la tokenisation des marques)
adossée à des actifs stables (produits de luxe) pour favoriser la démocratisation de
cette industrie, avoir identifié les changements des modes de consommation chez
les nouvelles générations (location, re-usage des Millenials la GenZ), et avoir compris
la situation nouvelle d’une économie découplée entre pays industriels et pays en
voie de développement. Sa vision a été saluée par de nombreux dirigeants
d’entreprises qui s’en sont inspirés.
Sans prétentions, il dédie sa connaissance aux jeunes générations dont ses enfants
font partie. A l’écoute de tous, aujourd’hui Patrice vous présente sa vision d’une
économie différente, qu’il pense mieux correspondre aux nouvelles aspirations de
ces jeunes générations et de leurs futurs héritiers.
Aussi, il vous propose sa vision de l’économie du futur. Une économie moderne dont
il pense qu’elle remplacera progressivement notre modèle actuel obsolète. Basée
sur ses observations, sans jugement mais avec conviction il vous présente
aujourd’hui son premier eBook :
« La Naissance de l’Economie Alpha »
35. La Naissance de l’économie ALPHA
MiniBook #1 : La Monnaie
"L’intelligence d’un grand leader est d’identifier et d’accepter un
changement inéxorable qui boulversera le pouvoir sur lequel il est lui-
même assi. C’est sa capacité d’adaptation qui fait de lui un véritable
visionnaire.”: Ici, vous pouvez faire partie du changemment qui
s’annonce…
Ce mini e-Book nous interroge sur les fondements de l’économie et leur
capacité à définir une nouvelle économie, plus moderne, plus équitable,
plus humaine. La notion de monnaie est l’un des 3 piliers de notre
économie. Elle doit être modernisée, et ce MiniBook #1 commence à y
répondre.
H. Sturzenegger & Sons, Genève www.stgger.com