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Aspects
pharmacologiques des
anesthésiques locaux
Dr . Dorsaf Touil Oueslati
3ème année Médecine Dentaire
Année universitaire 2015-2016
Plan
Introduction
I. La molécule anesthésique
1. Structure physico-chimique
2. Classification
3. Propriétés physico-chimiques
3.1. Solubilité lipidique
3.2. Fixation aux protéines
4. Mécanisme d’action des anesthésiques locaux
5. Pharmacocinétique des ALx.
5.1. Distribution locale
5.2. Distribution générale
Plan
5.2. Distribution générale
5.2.1. Action sur le SNC
5.2.2. Action sur le SCV
5.2.3. Distribution générale chez la femme enceinte
5.2.4. Distribution générale chez l’enfant
5.2.5. Distribution générale chez le sujet âgé
5.3. Métabolisme
5.4. Excrétion
5.5. Effets indésirables
5.6. Contraintes liées aux états pathologiques
Plan
5.6. Contraintes liées aux états pathologiques
5.6.1. Pathologies cardio-vasculaires
5.6.2. Pathologies pulmonaires
5.6.3. Pathologies hépatiques
5.6.4. Pathologies rénales
5.6.5. Pathologies endocriniennes
II. Les vasoconstricteurs
1. Mode d’action
1.1. Action de l’adrénaline
1.2. Action de la noradrénaline
1.3. Action de la corbadrine
2. Recommandations des VC.
Introduction
 L’anesthésie = la perte de la sensibilité dlreuse.
 Elle est ,ou devrait être, le préalable à tout acte
diagnostique ou thérapeutique douloureux.
 Les AL empêchent l’excitation des ¢ nerveuses et donc la
transmission de l’influx nerveux.
 Mais les AL agissent aussi sur toutes les ¢ excitables :
en particulier les ¢ musculaires, les ¢ myocardiques et les ¢
du SNC : ce qui explique leur toxicité.
De ce fait, AL dê faite dans des conditions de
sécurité strictes, quelle que soit la technique utilisée.
Nécessité de déterminer les critères de qualité de
tt AL : reposent sur plusieurs facteurs /
• la vitesse d’installation de l’action des Alx
• leur durée d’action.
Ces facteurs sont dépendants de divers paramètres
I. La molécule anesthésique
1.structure physico-chimique
 Un AL est une molécule amphiphile : constituée
- d’un pôle hydrophile formé par une amine tertiaire ou II &
- d’un pôle lipophile ou hydrophobe aromatique.
 Ces deux pôles sont reliés par une chaîne carbonée simple =
chaîne intermédiaire.
 Suivant la nature de la liaison entre le pôle lipophile et
la chaîne intermédiaire, seront conditionnés la famille de
l’ AL d’une part et le métabolisme de la molécule d’autre part.
la partie hydrophobe pour franchir la gaine et la mb du nerf et la
partie hydrophile pour se fixer sur la mb du nerf
Pôle lipophile
ou hydrophobe
Chaîne intermédiaire
(liaison amide ou ester
voire éther)
Pôle hydrophile
N
R1
R2
On distingue alors pour les Alx , trois grands types de
liaison et donc trois familles :
I. La liaison aminoester : la famille des aminoesters :
la procaïne+++, la benzocaïne et la tétracaïne.
II. La liaison aminoamide : la famille des aminoamides :
la lidocaïne, la mépivacaïne, la prilocaïne, l’articaïne
III. La liaison aminoéther : la famille aminoéthers :
la pramocaïne. Non utilisés en odontostomatologie.
Les aminoesters : instables : dê protégés de la lumière
allergisants
peu toxiques
dégradés dans le plasma : utiles chez les I Hep
ont un pKa élevé : puissance faible
durée d’action ~ courte
Les aminoamides : bq + stables
supportent les variations de pH (nécessaire à la
conservation de l’ad ds la carpule)
dégradés dans le foie et + lentement
durée d’action + longue
3. Propriétés physicochimiques
Trois propriétés essentielles déterminent l’activité des Alx :
 La solubilité lipidique,
 La fixation aux protéines
 Le degré d’ionisation déterminé par le pKa.
Elles rendent compte des variations des 4 propriétés
pharmacologiques
1. Latence d’action
2. Durée d’action
3. Puissance
4. Toxicité
3-1. Solubilité lipidique
Elle permet à ces molécules de pénétrer dans la FN
constituée d’environ 70 % de lipides.
Elle s’évalue en déterminant le coefficient de
partage huile/eau de la molécule AL : Une
grande liposolubilité permet une diffusion plus
importante de l’AL dans la FN.
Un dosage plus faible de la formulation.
Les composés à haute liposolubilité sont les
plus puissants et avec la plus longue durée d’action
3.2. Fixation aux protéïnes
La fixation aux protéines conditionne la durée
d’action des Alx : plus la fixation est grande, plus la
durée d’action et la puissance est importante.
Le degré de fixation aux protéines s’exprime par le
pourcentage de fraction liée aux protéines sur la
quantité totale de l’AL.
3.3. Degré d’ionisation
Les Alx utilisés en odontostomatologie sont des
bases faibles peu solubles en solution aqueuse.
: leur utilisation sous la forme de sels d’acide fort
(acide chlorhydrique HCl) : permet d’assurer une très
bonne solubilité et une très bonne stabilité.
3.3. Degré d’ionisation
Il conditionne le délai d’apparition du bloc nerveux.
Le degré d’ionisation est très important : seule la
forme non ionisée traverse rapidement les
membranes cellulaires
Le délai d’action sera d’autant plus court que la
forme non ionisée sera plus liposoluble.
3.3. Degré d’ionisation
Le pKa d’une drogue est égal au pH auquel elle est à
50 % ionisée et 50 % non ionisée = l’équilibre acido-
basique.
Le degré d’ionisation d’une substance dépend de
-la nature de la substance (acide ou base), -sa
constante de dissociation (pKa) et
-du pH du milieu dans lequel elle est.
Une base faible est plus ionisée dans une solution
3.3. Degré d’ionisation
Les Alx. sont des bases faibles à pKa compris
entre 7,8 et 8,9.
Ceux dont le pKa est le plus proche du pH
physiologique ont une plus grande quantité de
forme non ionisée : ceux-là diffusent plus
rapidement à travers la membrane nerveuse que
ceux dont le pKa est plus élevé.
Plus pKa faible : Plus AL puissant
Point important
En milieu acide, notamment en cas d’infection ou
d’inflammation, les ALx se retrouvent
essentiellement sous forme ionisée : leur diffusion à
travers la membrane est fortement diminuée
moindre efficacité.
4. Mécanisme d’action des Alx
Les ALx. seraient des stabilisants de membrane
Ils freineraient les mouvements ioniques passifs, notamment
sodiques entrant, qui sont à la base de la transmission de l’IN.
L’AL.se fixe sur la face int de la mb neuronale au nv du canal
sodium Na+ EXT
β α
p
Site potentiel de
fixation
des AL
Représentation schématique du canal sodique
INT
4. Mécanisme d’action des Alx
Les ALx. traversent la mb neuronale ss forme non
ionisée
À l’intérieur de la cellule nerveuse les molécules de
l’AL.se trouvent ionisées (forme cationique et active
de l’AL.)
Cette forme cationique se fixe sur les sites récepteurs
du canal sodique
Diminution de la perméabilité membranaire
aux ions sodiques.
Perte de l’excitabilité de la FN + diminution
ou abolition de la conduction par allongement du tps
de conduction
puis diminution de la fréquence de décharge
transmise (particulièrement pour les fibres Aδ et C,
dévolues à la transmission de l’influx douloureux)
♣ En règle générale, les FN de petit diamètre sont plus
susceptibles à l’action des Alx. que les fibres de gros
diamètre.
♣ Ainsi, les fibres sympathiques, les fibres
C (non myélinisées) véhiculant les influx nociceptifs et
les petites fibres Aδ (myélinisées), véhiculant les
influx nociceptifs et thermiques, sont bloquées avant
les grosses fibres Aϓ, Aβ et
A véhiculant les influx posturaux, du toucher, de
pression et moteurs.
5. Pharmacocinétique des Alx
Les Alx. peuvent être classés suivant :
leur puissance anesthésique,
leur délai d’action &
leur durée d’action.
Ces variables dépendent de : la distribution et
la disparition de la
drogue au niveau du site d’injection.
les Alx. sont injectés à proximité du site à anesthésier :
une absorption systémique se produit jouant un rôle :
dans leur action
leur toxicité, ce qui est à
prendre en considération lors de leur utilisation.
Elle est influencée par de nombreux facteurs :
vitesse et volume d’injection,
propriétés physicochimiques du produit,
débit sanguin local,
adjonction de vasoconstricteurs,
site d’injection
Ainsi, un volume important injecté rapidement
augmente l’étendue de l’anesthésie mais aussi sa
toxicité.
Après injection, une partie de la
dose rejoint sa cible, pendant
qu’une autre partie passe dans
la circulation systémique.
L’absorption du produit varie en fonction de :
la vascularisation, (lieu d’injection)
Caractéristiques physicochimiques des molécules
l’ajout de vasoconstricteurs
quantité injectée.
Cette absorption est d’autant plus rapide que :
la densité et le diamètre capillaire sont importants.
une vasodilatation, un débit sanguin important.
Les vasoconstricteurs diminuent le taux d’absorption et
donc doivent en principe diminuer leur toxicité.
À noter que les substances fortement liées aux
protéines et les plus liposolubles auraient une
absorption systémique plus lente,
ce qui diminuerait du même coup leur toxicité,
c’est le cas de l’étidocaïne. (Amino-amide):
Très puissante, rapide, durée d’action longue (3-6h)
& toxicité faible MAIS provoque un bloc moteur AV
le bloc sensitif
Après absorption au niveau des sites d’injection, les
Alx. Sont provisoirement captés par le poumon
(système tampon vite saturé) puis la rate et les
reins (T à affinité pr les Alx.).
Les Alx. se distribuent ensuite dans tout l’organisme
notamment dans les tissus possédant des canaux
sodiques : le SNC : très sensible & le coeur : plus
ou moins sensible.
Incidents et accidents neurologiques
et cardiovasculaires
Les ALs entraînent une diminution de l’activité de ttes
les mbs excitables : SNC, SNA et SCV si leur cc
plasmatique est suffisante
Les ALs. Sont des stimulants
Les ALs. Sont des ganglioplégiques : donnent une
Vasodilatation artérielle: hémorragies…
Les ALs. Sont des spasmolytiques :
Dépression card ( l’activité card et la conduction)
5.2.1 Action sur le système nerveux central :
Traversant facilement la barrière hématoméningée, les Alx.
vont être à l’origine de manifestations différentes en
fonction de la dose injectée et de leur vitesse
d’administration.
a- A faible dose :
Apparaît une inhibition des neurones facilitateurs et des
foyers épileptogénes d’où un pouvoir anticonvulsiant
b- A dose moyenne:
Des symptômes variés :
 engourdissement et picotement de la langue et des
lèvres
 sensation de vertige
 somnolence
 vision brouillé
 perception auditive anormale
 tremblements des extrémités
 incoordination motrice avec diminution de la mobilité
c- A dose encore plus forte:
Véritables crises d’épilepsie généralisées
d- A très forte dose:
Une dépression des zones corticales et sous corticales
entraînant un arrêt respiratoire, un coma et le décès si des
manœuvres de réanimation cardiorespiratoire ne sont pas
immédiatement entreprises
5.2.2 Action sur le système cardiorespiratoire :
Tous les Alx. sont intrinsèquement antiarythmiques et
peuvent, au-delà de certaines concentrations, induire
des troubles du rythme et réduire la contractilité.
La bupivacaïne serait le plus cardiotoxique des Alx. :
elle peut conduire à une tachycardie et
à une fibrillation ventriculaires.
5.2.3. Distribution générale Chez la femme enceinte
La barrière placentaire est constituée d’une
succession de membranes lipidiques
Elle est susceptible d’être ± perméable aux Alx
sous la forme non ionisée
Cette fraction libre non ionisée d’AL s’équilibre de
part et d’autre de la barrière placentaire.
5.2.3. Distribution générale chez la femme enceinte
Pendant la grossesse, il est impératif de choisir l’AL.
à forte liaison et à faible liposolubilité / l’articaïne
(liaison aux protéines 95%)
Cependant la lidocaïne semble préférable grâce
à sa faible concentration
En raison des risques de méthémoglobinémie
fœtale et maternelle : proscrire la prilocaïne
La méthémoglobinémie : la formation d’une
hémoglobine possédant un atome de fer sous
forme ferrique (Fe3+) au lieu d’être sous forme
ferreuse (Fe2+).
Il s’ensuit des perturbations dans le transport de
l’oxygène par l’hème.
Elle se manifeste cliniquement par un aspect
cyanosé du patient .
La cyanose apparaît dès les faibles cc de
méthémoglobine,
mais les symptômes de nausées, de sédation, de
crises convulsives et même le coma surviennent
lorsque les concentrations sont élevées.
La prilocaïne, l’articaïne et la benzocaïne sont
donc contre-indiquées chez les patients
présentant une méthémoglobinémie congénitale.
5.2.4. Distribution générale chez l’enfant
La principale préoccupation est la facilité de
provoquer un surdosage chez l’enfant.
Son poids entre dans le calcul de la dose
maximale
La bupivacaïne doit être évitée en raison de son
effet de longue durée
Exemples de calculs de dose maximale AL exprimé en
nombre maximal de cartouches pour un enfant de 15 kg.
Dose maximale Nombre maximal de cartouches
(volume d’une cartouche : 1,8 ml)
Lidocaïne
7 mg/kg × 15 kg = 105 mg 2,9 cartouches
2 % lidocaïne = 20 mg/ml
105 mg/(20 mg/ml) = 5,25ml
Prilocaïne
8 mg/kg × 15 kg = 120 mg
4 % prilocaïne = 40 mg/ml 1,67 cartouches
120 mg/(40 mg/ml) = 3ml
Mépivacaïne
6,6 mg/kg × 15 kg = 99 mg
3 % mépivacaïne = 30 mg/ml 1,8 cartouches
99 mg/(30 mg/ml) = 3,3 ml
Articaïne
5 mg/kg × 15 kg = 75 mg
4 % articaïne = 40 mg/ml 1 cartouche
75 mg/(40 mg/ml) = 1,88 ml
Contraintes chez l’enfant
Avant 4-5 ans : lidocaïne à 2%, sans vasoconstricteur,
pour sa durée de vie plus courte
A partir de 5 ans : mépivacaïne à 2% sans vaso ou
avec adjonction de noradrénaline si aucune CI
générale
5.2.5. Distribution générale chez le sujet âgé
il est prudent de rester en dessous des doses maximales recommandées car
chez le sujet âgé, les fonctions hépatique et rénale p ê diminuées.
Concernant l’articaïne, une étude
portant sur sa pharmacocinétique a montré que le métabolisme de l’articaïne
n’est pas dépendant de l’âge et donc aucune
modification de dosage de l’articaïne n’est nécessaire chez le sujet âgé
Contraintes chez le sujet âgé
le sujet âgé pê considéré comme IR : de la clairance
des Alx. : il est imp de respecter la dose maximale
injectable = 5 cartouches de 1,8 ml de lidocaïne à 2% avec
vasoconstricteur (1/200 000) pour un sujet de 72 Kg : dose
très > à celle nécessaire pour la majorité des interventions
en médecine dentaire.
5.3.1. Dérivés esters
 Ils sont hydrolysés très rapidement par les
pseudocholinestérases plasmatiques.
La procaïne est hydrolysée en acide para-
aminobenzoïque et en diméthylamine éthanol.
Ce métabolite est probablement à l’origine des
phénomènes de sensibilisation.
 À bien noter qu’un déficit congénital en
pseudocholinestérase prolonge la demi-vie
plasmatique des esters.
 La vitesse d’hydrolyse détermine la puissance et
la toxicité de l’AL
5.3.2. Dérivés amides
Ils sont métabolisés essentiellement au niveau du
foie.
Ainsi, dans le cas de réduction de la circulation
hépatique ou d’atteinte hépatique, il en résulte une
plus grande concentration plasmatique
après injection de ces dérivés.
La prilocaïne donne l’orthotoluidine puis la 4- et 6-
hydroxytoluidine qui seraient responsables de la
méthémoglobinémie observée quand
on administre une dose supérieure à 600 mg.
rénale +++, dig +(pour les molécules très
liposolubles/bupivacaïne)
Dépend de :
1. pH
2. fixation aux protéines plasmatiques
3. liposolubilité
Effets allergisants:
Se manifeste sous forme d’une dermite allergique
d’une crise d’asthme
d’une réaction anaphylactique
Ce sont les dérivés estérifiés possédant un noyau para-
aminobenzoïque qui sont à l’origine de réactions
urticariennes…
Les ALx. renfermant un conservateur ou stabilisant :
le méthyl ou butyl paraben sont allergisants
Réactions Symptômes
psychogéniques Syncope, Hyperventillation, Nausées, vomissement,
de la fréquence card et de la PA, stimulation d’une réaction
allergique
neurotoxiques * Sensation de tête vide, élocution perturbée, altération de
l’humeur, diplopie.
* Si cc élevée: tremblements, depression resp, crises
convulsives.
* Si aggravation : coma, arret resp, choc cardioresp
allergiques Les aminoesters, le métabisulfite et présence d’épinéphrine,
méthylparaben (abandonné)
hématologiques Méthémoglobine associée à la prilocaïne, l’articaïne et la
benzocaïne
neurologiques Paresthésies + fréquentes avec l’articaïne et la prilocaïne.
♪Des concentrations élevées en Alx. sont à mettre en
relation avec des injections répétées ou avec une injection
intravasculaire involontaire
♪ L’apparition d’un effet toxique est dépendante de
plusieurs facteurs :
le lieu d’injection,
la vitesse d’injection et la
présence ou non d’un vasoconstricteur.
♪ Aussi, il existe des doses maximales recommandées d’Alx.
AL Dose maximale Quantité maximale
de cartouches
Lidocaïne 7 mg/kg (jusqu’à 500
mg)
13 de 1,8 ml
Mépivacaïne 6,6 mg/kg (jusqu’à 500
mg)
11
7 a
Prilocaïne 8 mg/kg (jusqu’à 500
mg)
8
Bupivacaïne 2 mg/kg (jusqu’à 200
mg)
10
Articaïne 7 mg/kg (jusqu’à 500
mg)
5 mg/kg chez l’enfant
7
a: 3%solution sans vasoconstricteur.
Doses maximales recommandées Alx
5.6.1. Pathologies cardio-vasculaires
♣ Les mécanismes d’action cellulaire des Alx. modifient
l’activité électrique des cellules cardiaques et en
particulier la conduction intracardiaque.
♣ Ainsi, ces produits peuvent avoir des effets bénéfiques,
par exemple antiarythmiques, mais peuvent aussi dans
certaines circonstances entraîner des accidents
cardiaques graves s’il y a une trop grande modification
dans la conduction.
5.6.1. Pathologies cardio-vasculaires
♣ L’action des Alx. sur la conduction résulte de la
modification dans le fonctionnement des canaux
sodiques siégeant dans les membranes cellulaires.
♣ Ils modifient essentiellement l’activité électrique des
fibres cardiaques à « réponse rapide » telles que les
fibres du myocarde et les fibres du tissu de
conduction intranodal .
5.6.1. Pathologies cardio-vasculaires
♣ L’effet sur le canal sodique paraît en rapport avec la plus
grande liposolubilité l’AL. En effet, un AL hydrosoluble ne
peut atteindre le récepteur situé dans le canal sodique que
lorsque celui-ci est ouvert, alors qu’un AL liposoluble comme
la bupivacaïne peut toujours traverser la membrane cellulaire.
Il peut par voie intracellulaire atteindre le récepteur situé dans
le canal sodique si celui-ci est ouvert mais également lors des
phases où le canal sodique est au repos.
5.6.2. Pathologies pulmonaires
Le filtre pulmonaire est un elt imp dans la diminution de la
toxicité des Alx.
Certaines patho vont modifier l’émonction pulm : limiter
l’élimination des molécules /
l’asthme
la bronchite chronique
l’emphysème
la dilatation des bronches
le tabagisme
Limiter la quantité
de solution injectée
5.6.3. Pathologies hépatiques
♣ Le catabolisme des molécules anesthésiques à
fonction amino-amide est effectué par le foie .
Les patho hépatiques avec destruction
des hépatocytes entrainent une modification
de la transformation et de l’élimination de ces
molécules
5.6.3. Pathologies hépatiques
Réduire la quantité de solution injectée par
l’utilisation de solution avec vasoactifs
5.6.4. Pathologies rénales
♣ La quasi-totalité des Alx. Est éliminée par voie
rénale.
De nombreuses patho rénales peuvent avoir des
conséquences sur l’élimination des toxiques
5.6.4. Pathologies rénales
Une réduction de l’épuration rénale la toxicité
de la molécule : limiter la quantité de la sol injectée
utiliser une molécule à fct amide
utiliser un VC afin de la dose
5.6.5. Pathologies endocriniennes
Hyperparathyroïdie & hypoparathyroïdie
il y a souvent atteinte rénale à type de lithiases :
utiliser des molécules à fct amino-amide, de
préférence : articaïne ou lidocaïne
Diabète
Pas de précautions particulières concernant l’AL
II. Les vasoconstricteurs
Les ALx. ont tous une action vasodilatatrice qui pê
compensée par des vasoconstricteurs (VC).
L’utilisation des vasoconstricteurs permet de
diminuer la vitesse de résorption de la molécule et
par conséquence la toxicité de celle-ci
Ceci permet d’utiliser des doses moins imp pour un
acte donné
Ils accroissent l’efficacité de l’AL.
Ils la durée de l’anesthésie et le saignement
Trois molécules pê retrouvées dans nos cartouches
 L’adrénaline
 La noradrénaline
 La corbadrine
Les deux premières sont des catécholamines endogènes
La dernière est un composé de synthèse de structure
analogue à celle de l’adrénaline et – fréquemment utilisée
Les agents vasoconstricteurs sont des sympathomimétiques
dont les effets résultent de la stimulation des récepteurs alpha:
α (qui sont des constricteurs adrénergiques) localisés dans les
parois des artérioles du lieu d’injection.
Dans divers circonstances, l’adrénaline peut stimuler les
récepteurs béta : β (qui sont des dilatateurs adrénergiques) ,
également situés dans les parois artériolaires, aboutissant à une
vasodilatation
 L’action sur les récepteurs α et β produit une
hypertension en augmentant la contractibilité du myocarde
et le rythme cardiaque par vasoconstriction périphérique
 Un surdosage peut provoquer :
une tachycardie
une arythmie si injection intraveineuse
des céphalées
L’adrénaline a une action sur le métabolisme de base
provoquant surtout une hyperglycémie
 Parmi tous les vasoconstricteurs, l’adrénaline est décrite
comme le plus efficace et le moins nocif
 La cc optimale est de 1/200 000
une cc sup 1/80 000 ne procure pas d’avantage
supplémentaire mais expose à des effets systémiques II
et à des risques locaux d’ischémie
 Une solution d’adrénaline à 1/100 000 équivaut à
0.01 mg/ml ,cette cc permet d’utiliser 20 ml avant
d’atteindre la dose maximale qui est de 0.2 mg
 L’effet principal est au niveau des récepteurs α
 Norad = 4 X moins vasoconstricteur que l’ad
 Action plus courte
 Norad = plus cardiotoxique
 Norad= moins bien étudiée
Il n’est pas recommandé d’utilisé la
norad comme vasoconstricteur
(Recommandations SFMBCB)
Les solutions anesthésiques contiennent de la
noradrénaline à la cc de 1/30 000 par ml
La dose max est de 0.34 mg, soit 10 ml d’une
solution anesthésique contenant de la noradrénaline à
la cc de 1/30 000
C’est une molécule douée de propriétés -stimulantes
et aurait peu d’action sur les récepteurs β.
Elle se comporterait à l’égard des récepteurs
adrénergiques plutôt comme la noradrénaline : elle
n’activerait pas les récepteurs vasodilatateurs
2. Recommandations des VC
par la SFMBCB en 2003
1. L’attitude face aux patients sous antidépresseurs
tricycliques : écarter la noradrénaline en association
aux Alx.
injecter des doses réduites d’Alx.
associés à de l’adrénaline au 1/200 000.
En pratique la dose injectée devrait être le tiers de la dose
totale chez le sujet normal.
2. Recommandations des
VC
2. Les patients sous béta-bloquants cardio- sélectifs (qui
agissent sur les récepteurs β du cœur seulement) peuvent
recevoir des Alx. avec vasoconstricteur (adrénaline au 1 /
200 000).
Chez les patients recevant des bétabloquants
non sélectifs, il est recommandé d’utiliser des solutions
anesthésiques les plus faiblement
dosées en vasoconstricteur
2.Recommandations des VC
Pathologies contre-indiquant les VC associés à l’AL
3. Le phéochromocytome constitue une
CI absolue des vasoconstricteurs.
Un phéochromocytome est une affection tumorale qui se
développe à partir des cellules chromaffines de la
médullo-surrénale (qui provoque une hypertension
sévère en raison de l’hypersécrétion d’adrénaline
endogène).
2. Recommandations des
VC
Pathologies contre-indiquant les VC associés à l’AL
4. Il paraît souhaitable d’éviter l’association de
vasoconstricteurs à l’anesthésique local lors
des soins conservateurs et surtout non conservateurs sur
un os irradié au delà de 40 Gy.
2. Recommandations des
VC
Pathologies contre-indiquant les VC associés à l’AL
5. Les injections intra osseuses d’anesthésique
local adrénaliné doivent être évitées chez
les patients arythmiques.
2. Recommandations des VC
Pathologies ne contre-indiquant les VC associés à l’AL
6. Les patients hyper et hypothyroïdiens
stabilisés n’ont pas de troubles majeurs lorsqu’ils
sont soumis à un traitement correcteur
et mis en présence de catécholamines.
Bien que le risque théorique de potentialisation
thyroxine-adrénaline soit sérieux, il n’existe pas de cas clinique
rapporté.
2. Recommandations des VC
Pathologies ne contre-indiquant les VC associés à l’AL
7. Les vasoconstricteurs associés à une solution
anesthésique ne sont pas contre-indiqués
chez un sujet hypertendu stabilisé par le traitement
antihypertenseur
2. Recommandations des VC
Pathologies ne contre-indiquant les VC associés à l’AL
8. Les vasoconstricteurs associés à une solution
anesthésique ne sont pas contre-indiqués
dans les cardiopathies coronariennes stabilisées
2. Recommandations des VC
Pathologies ne contre-indiquant les VC associés à l’AL
9. Les VC ne sont pas contre-indiqués
chez les patients ayant présenté une atteinte
hépatique virale ou toxique ancienne et guérie.
En cas d’atteinte sévère évolutive, l’évaluation
de la fonction hépatique est importante.
La quantité totale injectée peut devoir être réduite
et les intervalles entre les injections augmentés,
sans préjudice de l’utilisation d’un vasoconstricteur
associé.
2. Recommandations des VC
Pathologies ne contre-indiquant les VC associés à l’AL
10. Les VC ne sont pas contre-indiqués chez les patients diabétiques équilibrés de
type
I ou II.
En cas de diabète déséquilibré et instable, avec passage brutal de l’hypo à
l’hyperglycémie,
les quantités Alx. avec vasoconstricteur seront modérées de façon à tenir compte du
caractère hyperglycémiant de l’adrénaline.
2. Recommandations des VC
Etat physiologique ne contre-indiquant les VC associés
à l’AL
11. Les vasoconstricteurs associés à une solution
anesthésique ne sont pas contre - i n d i q u é s
au cours de la grossesse et de l'allaitement.
Les doses usuelles peuvent être utilisées.
III. Les autres molécules
Excipients
Principes actifs
Molécule d’anesthésie locale
Molécule vasoconstrictrice
Solvant : Eau ppi
Agent isotonisant :
Chlorure de Na
Agent Antioxydant :
sulfite, EDTA
Leur rôle est bactériostatique ,antifungique dans les
aliments
Utilisés dans les AL. Pour éviter la prolifération bactérienne
dans les cartouches
Ont un fort pouvoir allergisant
Il existe des réactions allergiques croisées entre les
méthylparabens et les molécules amino-esters
Employé comme antioxydant si non les réactions
d’oxydation permettent la formation des radicaux libres
très réactifs
Ils servent de conservateurs avec des propriétés
antioxydantes et antibactérienne.
Sont responsables du goût amer signalé par le patient
IV. Idées reçues
 On ne fait pas deux tronculaires en même temps chez
un patient (le N. Hypoglosse ne peut être touché) les
anesthésiques type amino-amides ont une action
élective sur les fibres de petit calibre (Aδ et C) et la
seule amino-amide susceptible de provoquer un bloc
moteur avant le bloc sensitif est l’étidocaïne
(Duranest*)
 On peut faire 2 tronculaires de manière bilatérale sans
aucun risque
IV. Idées reçues
Il faut toujours aspirer avant d’injecter lors d’une
tronculaire (risque : provoquer un hématome par
blessure ou une ischémie par injection intra
vasculaire)
 le risque d’hématome existe si l’introduction de l’aiguille se
fait en plusieurs temps (éviter ces tronculaires chez les
malades sous anticoagulants)
 L’injection intra artérielle est impossible car sa lumière est
trop faible pour une aiguille dont le diamètre moy est de
40/100è et la vasoconstriction n’est possible que dans une
région très vascularisée / région artérielle terminale
Principaux anesthésiques locaux utisés en
odonto-stomatologie
Agent Puissance Tps
d’installation
Durée
d’action
Propriétés
Procaine
(Novacaine)
1 Long>15min Courte 30-
90min
Anti-
arythmique/allergi
sant
Lidocaine
(Xylocaine)
2 5-15 60-120 Anti-
arythmique /antic
onvulsivant/vasod
latateur
Prilocaine
(Citanest)
1.8 10-15 60-120
Etidocaine
(Duranest)
8 5-15 180-360 anticonvulsivant
Mépivacain
e
(Carbocain
)
1.5 5-15 90-180 vasoconstricteu
Bupivacaine
(Marcaine)
8 Long 180-360 Toxicité
cardiaque+++
Ropivacain 8 long 180-360 Vasoconstricteu
r/très peu
Conclusion
 L’ensemble des propriétés des molécules ainsi que le contexte
pathologique des patients va guider le praticien vers un choix
thérapeutique .
 On ne souligne jamais assez le rôle de l’interrogatoire qui reste
prédominant pour connaître le patient et déterminer ainsi son
profil allergique et pathologique.
 Une fois la molécule choisie, on choisit la forme commerciale
contenant le – d’adjuvant avec la plus faible cc possible, en
fonction de l’acte opératoire et en injectant la plus faible quantité
de produit.

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  • 1. Aspects pharmacologiques des anesthésiques locaux Dr . Dorsaf Touil Oueslati 3ème année Médecine Dentaire Année universitaire 2015-2016
  • 2. Plan Introduction I. La molécule anesthésique 1. Structure physico-chimique 2. Classification 3. Propriétés physico-chimiques 3.1. Solubilité lipidique 3.2. Fixation aux protéines 4. Mécanisme d’action des anesthésiques locaux 5. Pharmacocinétique des ALx. 5.1. Distribution locale 5.2. Distribution générale
  • 3. Plan 5.2. Distribution générale 5.2.1. Action sur le SNC 5.2.2. Action sur le SCV 5.2.3. Distribution générale chez la femme enceinte 5.2.4. Distribution générale chez l’enfant 5.2.5. Distribution générale chez le sujet âgé 5.3. Métabolisme 5.4. Excrétion 5.5. Effets indésirables 5.6. Contraintes liées aux états pathologiques
  • 4. Plan 5.6. Contraintes liées aux états pathologiques 5.6.1. Pathologies cardio-vasculaires 5.6.2. Pathologies pulmonaires 5.6.3. Pathologies hépatiques 5.6.4. Pathologies rénales 5.6.5. Pathologies endocriniennes II. Les vasoconstricteurs 1. Mode d’action 1.1. Action de l’adrénaline 1.2. Action de la noradrénaline 1.3. Action de la corbadrine 2. Recommandations des VC.
  • 5. Introduction  L’anesthésie = la perte de la sensibilité dlreuse.  Elle est ,ou devrait être, le préalable à tout acte diagnostique ou thérapeutique douloureux.  Les AL empêchent l’excitation des ¢ nerveuses et donc la transmission de l’influx nerveux.  Mais les AL agissent aussi sur toutes les ¢ excitables : en particulier les ¢ musculaires, les ¢ myocardiques et les ¢ du SNC : ce qui explique leur toxicité.
  • 6. De ce fait, AL dê faite dans des conditions de sécurité strictes, quelle que soit la technique utilisée. Nécessité de déterminer les critères de qualité de tt AL : reposent sur plusieurs facteurs / • la vitesse d’installation de l’action des Alx • leur durée d’action. Ces facteurs sont dépendants de divers paramètres
  • 7. I. La molécule anesthésique 1.structure physico-chimique  Un AL est une molécule amphiphile : constituée - d’un pôle hydrophile formé par une amine tertiaire ou II & - d’un pôle lipophile ou hydrophobe aromatique.  Ces deux pôles sont reliés par une chaîne carbonée simple = chaîne intermédiaire.  Suivant la nature de la liaison entre le pôle lipophile et la chaîne intermédiaire, seront conditionnés la famille de l’ AL d’une part et le métabolisme de la molécule d’autre part.
  • 8. la partie hydrophobe pour franchir la gaine et la mb du nerf et la partie hydrophile pour se fixer sur la mb du nerf Pôle lipophile ou hydrophobe Chaîne intermédiaire (liaison amide ou ester voire éther) Pôle hydrophile N R1 R2
  • 9. On distingue alors pour les Alx , trois grands types de liaison et donc trois familles : I. La liaison aminoester : la famille des aminoesters : la procaïne+++, la benzocaïne et la tétracaïne. II. La liaison aminoamide : la famille des aminoamides : la lidocaïne, la mépivacaïne, la prilocaïne, l’articaïne III. La liaison aminoéther : la famille aminoéthers : la pramocaïne. Non utilisés en odontostomatologie.
  • 10. Les aminoesters : instables : dê protégés de la lumière allergisants peu toxiques dégradés dans le plasma : utiles chez les I Hep ont un pKa élevé : puissance faible durée d’action ~ courte
  • 11. Les aminoamides : bq + stables supportent les variations de pH (nécessaire à la conservation de l’ad ds la carpule) dégradés dans le foie et + lentement durée d’action + longue
  • 12. 3. Propriétés physicochimiques Trois propriétés essentielles déterminent l’activité des Alx :  La solubilité lipidique,  La fixation aux protéines  Le degré d’ionisation déterminé par le pKa. Elles rendent compte des variations des 4 propriétés pharmacologiques 1. Latence d’action 2. Durée d’action 3. Puissance 4. Toxicité
  • 13. 3-1. Solubilité lipidique Elle permet à ces molécules de pénétrer dans la FN constituée d’environ 70 % de lipides. Elle s’évalue en déterminant le coefficient de partage huile/eau de la molécule AL : Une grande liposolubilité permet une diffusion plus importante de l’AL dans la FN. Un dosage plus faible de la formulation. Les composés à haute liposolubilité sont les plus puissants et avec la plus longue durée d’action
  • 14. 3.2. Fixation aux protéïnes La fixation aux protéines conditionne la durée d’action des Alx : plus la fixation est grande, plus la durée d’action et la puissance est importante. Le degré de fixation aux protéines s’exprime par le pourcentage de fraction liée aux protéines sur la quantité totale de l’AL.
  • 15. 3.3. Degré d’ionisation Les Alx utilisés en odontostomatologie sont des bases faibles peu solubles en solution aqueuse. : leur utilisation sous la forme de sels d’acide fort (acide chlorhydrique HCl) : permet d’assurer une très bonne solubilité et une très bonne stabilité.
  • 16. 3.3. Degré d’ionisation Il conditionne le délai d’apparition du bloc nerveux. Le degré d’ionisation est très important : seule la forme non ionisée traverse rapidement les membranes cellulaires Le délai d’action sera d’autant plus court que la forme non ionisée sera plus liposoluble.
  • 17. 3.3. Degré d’ionisation Le pKa d’une drogue est égal au pH auquel elle est à 50 % ionisée et 50 % non ionisée = l’équilibre acido- basique. Le degré d’ionisation d’une substance dépend de -la nature de la substance (acide ou base), -sa constante de dissociation (pKa) et -du pH du milieu dans lequel elle est. Une base faible est plus ionisée dans une solution
  • 18. 3.3. Degré d’ionisation Les Alx. sont des bases faibles à pKa compris entre 7,8 et 8,9. Ceux dont le pKa est le plus proche du pH physiologique ont une plus grande quantité de forme non ionisée : ceux-là diffusent plus rapidement à travers la membrane nerveuse que ceux dont le pKa est plus élevé. Plus pKa faible : Plus AL puissant
  • 19. Point important En milieu acide, notamment en cas d’infection ou d’inflammation, les ALx se retrouvent essentiellement sous forme ionisée : leur diffusion à travers la membrane est fortement diminuée moindre efficacité.
  • 21. Les ALx. seraient des stabilisants de membrane Ils freineraient les mouvements ioniques passifs, notamment sodiques entrant, qui sont à la base de la transmission de l’IN. L’AL.se fixe sur la face int de la mb neuronale au nv du canal sodium Na+ EXT β α p Site potentiel de fixation des AL Représentation schématique du canal sodique INT
  • 22. 4. Mécanisme d’action des Alx Les ALx. traversent la mb neuronale ss forme non ionisée À l’intérieur de la cellule nerveuse les molécules de l’AL.se trouvent ionisées (forme cationique et active de l’AL.) Cette forme cationique se fixe sur les sites récepteurs du canal sodique Diminution de la perméabilité membranaire aux ions sodiques.
  • 23. Perte de l’excitabilité de la FN + diminution ou abolition de la conduction par allongement du tps de conduction puis diminution de la fréquence de décharge transmise (particulièrement pour les fibres Aδ et C, dévolues à la transmission de l’influx douloureux)
  • 24. ♣ En règle générale, les FN de petit diamètre sont plus susceptibles à l’action des Alx. que les fibres de gros diamètre. ♣ Ainsi, les fibres sympathiques, les fibres C (non myélinisées) véhiculant les influx nociceptifs et les petites fibres Aδ (myélinisées), véhiculant les influx nociceptifs et thermiques, sont bloquées avant les grosses fibres Aϓ, Aβ et A véhiculant les influx posturaux, du toucher, de pression et moteurs.
  • 25. 5. Pharmacocinétique des Alx Les Alx. peuvent être classés suivant : leur puissance anesthésique, leur délai d’action & leur durée d’action. Ces variables dépendent de : la distribution et la disparition de la drogue au niveau du site d’injection. les Alx. sont injectés à proximité du site à anesthésier : une absorption systémique se produit jouant un rôle : dans leur action leur toxicité, ce qui est à prendre en considération lors de leur utilisation.
  • 26. Elle est influencée par de nombreux facteurs : vitesse et volume d’injection, propriétés physicochimiques du produit, débit sanguin local, adjonction de vasoconstricteurs, site d’injection Ainsi, un volume important injecté rapidement augmente l’étendue de l’anesthésie mais aussi sa toxicité.
  • 27. Après injection, une partie de la dose rejoint sa cible, pendant qu’une autre partie passe dans la circulation systémique.
  • 28. L’absorption du produit varie en fonction de : la vascularisation, (lieu d’injection) Caractéristiques physicochimiques des molécules l’ajout de vasoconstricteurs quantité injectée. Cette absorption est d’autant plus rapide que : la densité et le diamètre capillaire sont importants. une vasodilatation, un débit sanguin important. Les vasoconstricteurs diminuent le taux d’absorption et donc doivent en principe diminuer leur toxicité.
  • 29. À noter que les substances fortement liées aux protéines et les plus liposolubles auraient une absorption systémique plus lente, ce qui diminuerait du même coup leur toxicité, c’est le cas de l’étidocaïne. (Amino-amide): Très puissante, rapide, durée d’action longue (3-6h) & toxicité faible MAIS provoque un bloc moteur AV le bloc sensitif
  • 30. Après absorption au niveau des sites d’injection, les Alx. Sont provisoirement captés par le poumon (système tampon vite saturé) puis la rate et les reins (T à affinité pr les Alx.). Les Alx. se distribuent ensuite dans tout l’organisme notamment dans les tissus possédant des canaux sodiques : le SNC : très sensible & le coeur : plus ou moins sensible. Incidents et accidents neurologiques et cardiovasculaires
  • 31. Les ALs entraînent une diminution de l’activité de ttes les mbs excitables : SNC, SNA et SCV si leur cc plasmatique est suffisante Les ALs. Sont des stimulants Les ALs. Sont des ganglioplégiques : donnent une Vasodilatation artérielle: hémorragies… Les ALs. Sont des spasmolytiques : Dépression card ( l’activité card et la conduction)
  • 32. 5.2.1 Action sur le système nerveux central : Traversant facilement la barrière hématoméningée, les Alx. vont être à l’origine de manifestations différentes en fonction de la dose injectée et de leur vitesse d’administration. a- A faible dose : Apparaît une inhibition des neurones facilitateurs et des foyers épileptogénes d’où un pouvoir anticonvulsiant b- A dose moyenne: Des symptômes variés :  engourdissement et picotement de la langue et des lèvres  sensation de vertige  somnolence
  • 33.  vision brouillé  perception auditive anormale  tremblements des extrémités  incoordination motrice avec diminution de la mobilité c- A dose encore plus forte: Véritables crises d’épilepsie généralisées d- A très forte dose: Une dépression des zones corticales et sous corticales entraînant un arrêt respiratoire, un coma et le décès si des manœuvres de réanimation cardiorespiratoire ne sont pas immédiatement entreprises
  • 34. 5.2.2 Action sur le système cardiorespiratoire : Tous les Alx. sont intrinsèquement antiarythmiques et peuvent, au-delà de certaines concentrations, induire des troubles du rythme et réduire la contractilité. La bupivacaïne serait le plus cardiotoxique des Alx. : elle peut conduire à une tachycardie et à une fibrillation ventriculaires.
  • 35. 5.2.3. Distribution générale Chez la femme enceinte La barrière placentaire est constituée d’une succession de membranes lipidiques Elle est susceptible d’être ± perméable aux Alx sous la forme non ionisée Cette fraction libre non ionisée d’AL s’équilibre de part et d’autre de la barrière placentaire.
  • 36. 5.2.3. Distribution générale chez la femme enceinte Pendant la grossesse, il est impératif de choisir l’AL. à forte liaison et à faible liposolubilité / l’articaïne (liaison aux protéines 95%) Cependant la lidocaïne semble préférable grâce à sa faible concentration En raison des risques de méthémoglobinémie fœtale et maternelle : proscrire la prilocaïne
  • 37. La méthémoglobinémie : la formation d’une hémoglobine possédant un atome de fer sous forme ferrique (Fe3+) au lieu d’être sous forme ferreuse (Fe2+). Il s’ensuit des perturbations dans le transport de l’oxygène par l’hème. Elle se manifeste cliniquement par un aspect cyanosé du patient . La cyanose apparaît dès les faibles cc de méthémoglobine,
  • 38. mais les symptômes de nausées, de sédation, de crises convulsives et même le coma surviennent lorsque les concentrations sont élevées. La prilocaïne, l’articaïne et la benzocaïne sont donc contre-indiquées chez les patients présentant une méthémoglobinémie congénitale.
  • 39. 5.2.4. Distribution générale chez l’enfant La principale préoccupation est la facilité de provoquer un surdosage chez l’enfant. Son poids entre dans le calcul de la dose maximale La bupivacaïne doit être évitée en raison de son effet de longue durée
  • 40. Exemples de calculs de dose maximale AL exprimé en nombre maximal de cartouches pour un enfant de 15 kg. Dose maximale Nombre maximal de cartouches (volume d’une cartouche : 1,8 ml) Lidocaïne 7 mg/kg × 15 kg = 105 mg 2,9 cartouches 2 % lidocaïne = 20 mg/ml 105 mg/(20 mg/ml) = 5,25ml Prilocaïne 8 mg/kg × 15 kg = 120 mg 4 % prilocaïne = 40 mg/ml 1,67 cartouches 120 mg/(40 mg/ml) = 3ml Mépivacaïne 6,6 mg/kg × 15 kg = 99 mg 3 % mépivacaïne = 30 mg/ml 1,8 cartouches 99 mg/(30 mg/ml) = 3,3 ml Articaïne 5 mg/kg × 15 kg = 75 mg 4 % articaïne = 40 mg/ml 1 cartouche 75 mg/(40 mg/ml) = 1,88 ml
  • 41. Contraintes chez l’enfant Avant 4-5 ans : lidocaïne à 2%, sans vasoconstricteur, pour sa durée de vie plus courte A partir de 5 ans : mépivacaïne à 2% sans vaso ou avec adjonction de noradrénaline si aucune CI générale
  • 42. 5.2.5. Distribution générale chez le sujet âgé il est prudent de rester en dessous des doses maximales recommandées car chez le sujet âgé, les fonctions hépatique et rénale p ê diminuées. Concernant l’articaïne, une étude portant sur sa pharmacocinétique a montré que le métabolisme de l’articaïne n’est pas dépendant de l’âge et donc aucune modification de dosage de l’articaïne n’est nécessaire chez le sujet âgé
  • 43. Contraintes chez le sujet âgé le sujet âgé pê considéré comme IR : de la clairance des Alx. : il est imp de respecter la dose maximale injectable = 5 cartouches de 1,8 ml de lidocaïne à 2% avec vasoconstricteur (1/200 000) pour un sujet de 72 Kg : dose très > à celle nécessaire pour la majorité des interventions en médecine dentaire.
  • 44. 5.3.1. Dérivés esters  Ils sont hydrolysés très rapidement par les pseudocholinestérases plasmatiques. La procaïne est hydrolysée en acide para- aminobenzoïque et en diméthylamine éthanol. Ce métabolite est probablement à l’origine des phénomènes de sensibilisation.  À bien noter qu’un déficit congénital en pseudocholinestérase prolonge la demi-vie plasmatique des esters.  La vitesse d’hydrolyse détermine la puissance et la toxicité de l’AL
  • 45. 5.3.2. Dérivés amides Ils sont métabolisés essentiellement au niveau du foie. Ainsi, dans le cas de réduction de la circulation hépatique ou d’atteinte hépatique, il en résulte une plus grande concentration plasmatique après injection de ces dérivés. La prilocaïne donne l’orthotoluidine puis la 4- et 6- hydroxytoluidine qui seraient responsables de la méthémoglobinémie observée quand on administre une dose supérieure à 600 mg.
  • 46. rénale +++, dig +(pour les molécules très liposolubles/bupivacaïne) Dépend de : 1. pH 2. fixation aux protéines plasmatiques 3. liposolubilité
  • 47. Effets allergisants: Se manifeste sous forme d’une dermite allergique d’une crise d’asthme d’une réaction anaphylactique Ce sont les dérivés estérifiés possédant un noyau para- aminobenzoïque qui sont à l’origine de réactions urticariennes… Les ALx. renfermant un conservateur ou stabilisant : le méthyl ou butyl paraben sont allergisants
  • 48. Réactions Symptômes psychogéniques Syncope, Hyperventillation, Nausées, vomissement, de la fréquence card et de la PA, stimulation d’une réaction allergique neurotoxiques * Sensation de tête vide, élocution perturbée, altération de l’humeur, diplopie. * Si cc élevée: tremblements, depression resp, crises convulsives. * Si aggravation : coma, arret resp, choc cardioresp allergiques Les aminoesters, le métabisulfite et présence d’épinéphrine, méthylparaben (abandonné) hématologiques Méthémoglobine associée à la prilocaïne, l’articaïne et la benzocaïne neurologiques Paresthésies + fréquentes avec l’articaïne et la prilocaïne.
  • 49. ♪Des concentrations élevées en Alx. sont à mettre en relation avec des injections répétées ou avec une injection intravasculaire involontaire ♪ L’apparition d’un effet toxique est dépendante de plusieurs facteurs : le lieu d’injection, la vitesse d’injection et la présence ou non d’un vasoconstricteur. ♪ Aussi, il existe des doses maximales recommandées d’Alx.
  • 50. AL Dose maximale Quantité maximale de cartouches Lidocaïne 7 mg/kg (jusqu’à 500 mg) 13 de 1,8 ml Mépivacaïne 6,6 mg/kg (jusqu’à 500 mg) 11 7 a Prilocaïne 8 mg/kg (jusqu’à 500 mg) 8 Bupivacaïne 2 mg/kg (jusqu’à 200 mg) 10 Articaïne 7 mg/kg (jusqu’à 500 mg) 5 mg/kg chez l’enfant 7 a: 3%solution sans vasoconstricteur. Doses maximales recommandées Alx
  • 51. 5.6.1. Pathologies cardio-vasculaires ♣ Les mécanismes d’action cellulaire des Alx. modifient l’activité électrique des cellules cardiaques et en particulier la conduction intracardiaque. ♣ Ainsi, ces produits peuvent avoir des effets bénéfiques, par exemple antiarythmiques, mais peuvent aussi dans certaines circonstances entraîner des accidents cardiaques graves s’il y a une trop grande modification dans la conduction.
  • 52. 5.6.1. Pathologies cardio-vasculaires ♣ L’action des Alx. sur la conduction résulte de la modification dans le fonctionnement des canaux sodiques siégeant dans les membranes cellulaires. ♣ Ils modifient essentiellement l’activité électrique des fibres cardiaques à « réponse rapide » telles que les fibres du myocarde et les fibres du tissu de conduction intranodal .
  • 53. 5.6.1. Pathologies cardio-vasculaires ♣ L’effet sur le canal sodique paraît en rapport avec la plus grande liposolubilité l’AL. En effet, un AL hydrosoluble ne peut atteindre le récepteur situé dans le canal sodique que lorsque celui-ci est ouvert, alors qu’un AL liposoluble comme la bupivacaïne peut toujours traverser la membrane cellulaire. Il peut par voie intracellulaire atteindre le récepteur situé dans le canal sodique si celui-ci est ouvert mais également lors des phases où le canal sodique est au repos.
  • 54. 5.6.2. Pathologies pulmonaires Le filtre pulmonaire est un elt imp dans la diminution de la toxicité des Alx. Certaines patho vont modifier l’émonction pulm : limiter l’élimination des molécules / l’asthme la bronchite chronique l’emphysème la dilatation des bronches le tabagisme Limiter la quantité de solution injectée
  • 55. 5.6.3. Pathologies hépatiques ♣ Le catabolisme des molécules anesthésiques à fonction amino-amide est effectué par le foie . Les patho hépatiques avec destruction des hépatocytes entrainent une modification de la transformation et de l’élimination de ces molécules
  • 56. 5.6.3. Pathologies hépatiques Réduire la quantité de solution injectée par l’utilisation de solution avec vasoactifs
  • 57. 5.6.4. Pathologies rénales ♣ La quasi-totalité des Alx. Est éliminée par voie rénale. De nombreuses patho rénales peuvent avoir des conséquences sur l’élimination des toxiques
  • 58. 5.6.4. Pathologies rénales Une réduction de l’épuration rénale la toxicité de la molécule : limiter la quantité de la sol injectée utiliser une molécule à fct amide utiliser un VC afin de la dose
  • 59. 5.6.5. Pathologies endocriniennes Hyperparathyroïdie & hypoparathyroïdie il y a souvent atteinte rénale à type de lithiases : utiliser des molécules à fct amino-amide, de préférence : articaïne ou lidocaïne Diabète Pas de précautions particulières concernant l’AL
  • 60. II. Les vasoconstricteurs Les ALx. ont tous une action vasodilatatrice qui pê compensée par des vasoconstricteurs (VC). L’utilisation des vasoconstricteurs permet de diminuer la vitesse de résorption de la molécule et par conséquence la toxicité de celle-ci Ceci permet d’utiliser des doses moins imp pour un acte donné Ils accroissent l’efficacité de l’AL. Ils la durée de l’anesthésie et le saignement
  • 61. Trois molécules pê retrouvées dans nos cartouches  L’adrénaline  La noradrénaline  La corbadrine Les deux premières sont des catécholamines endogènes La dernière est un composé de synthèse de structure analogue à celle de l’adrénaline et – fréquemment utilisée
  • 62. Les agents vasoconstricteurs sont des sympathomimétiques dont les effets résultent de la stimulation des récepteurs alpha: α (qui sont des constricteurs adrénergiques) localisés dans les parois des artérioles du lieu d’injection. Dans divers circonstances, l’adrénaline peut stimuler les récepteurs béta : β (qui sont des dilatateurs adrénergiques) , également situés dans les parois artériolaires, aboutissant à une vasodilatation
  • 63.  L’action sur les récepteurs α et β produit une hypertension en augmentant la contractibilité du myocarde et le rythme cardiaque par vasoconstriction périphérique  Un surdosage peut provoquer : une tachycardie une arythmie si injection intraveineuse des céphalées
  • 64. L’adrénaline a une action sur le métabolisme de base provoquant surtout une hyperglycémie  Parmi tous les vasoconstricteurs, l’adrénaline est décrite comme le plus efficace et le moins nocif  La cc optimale est de 1/200 000 une cc sup 1/80 000 ne procure pas d’avantage supplémentaire mais expose à des effets systémiques II et à des risques locaux d’ischémie
  • 65.  Une solution d’adrénaline à 1/100 000 équivaut à 0.01 mg/ml ,cette cc permet d’utiliser 20 ml avant d’atteindre la dose maximale qui est de 0.2 mg
  • 66.  L’effet principal est au niveau des récepteurs α  Norad = 4 X moins vasoconstricteur que l’ad  Action plus courte  Norad = plus cardiotoxique  Norad= moins bien étudiée Il n’est pas recommandé d’utilisé la norad comme vasoconstricteur (Recommandations SFMBCB)
  • 67. Les solutions anesthésiques contiennent de la noradrénaline à la cc de 1/30 000 par ml La dose max est de 0.34 mg, soit 10 ml d’une solution anesthésique contenant de la noradrénaline à la cc de 1/30 000
  • 68. C’est une molécule douée de propriétés -stimulantes et aurait peu d’action sur les récepteurs β. Elle se comporterait à l’égard des récepteurs adrénergiques plutôt comme la noradrénaline : elle n’activerait pas les récepteurs vasodilatateurs
  • 69. 2. Recommandations des VC par la SFMBCB en 2003 1. L’attitude face aux patients sous antidépresseurs tricycliques : écarter la noradrénaline en association aux Alx. injecter des doses réduites d’Alx. associés à de l’adrénaline au 1/200 000. En pratique la dose injectée devrait être le tiers de la dose totale chez le sujet normal.
  • 70. 2. Recommandations des VC 2. Les patients sous béta-bloquants cardio- sélectifs (qui agissent sur les récepteurs β du cœur seulement) peuvent recevoir des Alx. avec vasoconstricteur (adrénaline au 1 / 200 000). Chez les patients recevant des bétabloquants non sélectifs, il est recommandé d’utiliser des solutions anesthésiques les plus faiblement dosées en vasoconstricteur
  • 71. 2.Recommandations des VC Pathologies contre-indiquant les VC associés à l’AL 3. Le phéochromocytome constitue une CI absolue des vasoconstricteurs. Un phéochromocytome est une affection tumorale qui se développe à partir des cellules chromaffines de la médullo-surrénale (qui provoque une hypertension sévère en raison de l’hypersécrétion d’adrénaline endogène).
  • 72. 2. Recommandations des VC Pathologies contre-indiquant les VC associés à l’AL 4. Il paraît souhaitable d’éviter l’association de vasoconstricteurs à l’anesthésique local lors des soins conservateurs et surtout non conservateurs sur un os irradié au delà de 40 Gy.
  • 73. 2. Recommandations des VC Pathologies contre-indiquant les VC associés à l’AL 5. Les injections intra osseuses d’anesthésique local adrénaliné doivent être évitées chez les patients arythmiques.
  • 74. 2. Recommandations des VC Pathologies ne contre-indiquant les VC associés à l’AL 6. Les patients hyper et hypothyroïdiens stabilisés n’ont pas de troubles majeurs lorsqu’ils sont soumis à un traitement correcteur et mis en présence de catécholamines. Bien que le risque théorique de potentialisation thyroxine-adrénaline soit sérieux, il n’existe pas de cas clinique rapporté.
  • 75. 2. Recommandations des VC Pathologies ne contre-indiquant les VC associés à l’AL 7. Les vasoconstricteurs associés à une solution anesthésique ne sont pas contre-indiqués chez un sujet hypertendu stabilisé par le traitement antihypertenseur
  • 76. 2. Recommandations des VC Pathologies ne contre-indiquant les VC associés à l’AL 8. Les vasoconstricteurs associés à une solution anesthésique ne sont pas contre-indiqués dans les cardiopathies coronariennes stabilisées
  • 77. 2. Recommandations des VC Pathologies ne contre-indiquant les VC associés à l’AL 9. Les VC ne sont pas contre-indiqués chez les patients ayant présenté une atteinte hépatique virale ou toxique ancienne et guérie. En cas d’atteinte sévère évolutive, l’évaluation de la fonction hépatique est importante. La quantité totale injectée peut devoir être réduite et les intervalles entre les injections augmentés, sans préjudice de l’utilisation d’un vasoconstricteur associé.
  • 78. 2. Recommandations des VC Pathologies ne contre-indiquant les VC associés à l’AL 10. Les VC ne sont pas contre-indiqués chez les patients diabétiques équilibrés de type I ou II. En cas de diabète déséquilibré et instable, avec passage brutal de l’hypo à l’hyperglycémie, les quantités Alx. avec vasoconstricteur seront modérées de façon à tenir compte du caractère hyperglycémiant de l’adrénaline.
  • 79. 2. Recommandations des VC Etat physiologique ne contre-indiquant les VC associés à l’AL 11. Les vasoconstricteurs associés à une solution anesthésique ne sont pas contre - i n d i q u é s au cours de la grossesse et de l'allaitement. Les doses usuelles peuvent être utilisées.
  • 80. III. Les autres molécules Excipients Principes actifs Molécule d’anesthésie locale Molécule vasoconstrictrice Solvant : Eau ppi Agent isotonisant : Chlorure de Na Agent Antioxydant : sulfite, EDTA
  • 81. Leur rôle est bactériostatique ,antifungique dans les aliments Utilisés dans les AL. Pour éviter la prolifération bactérienne dans les cartouches Ont un fort pouvoir allergisant Il existe des réactions allergiques croisées entre les méthylparabens et les molécules amino-esters
  • 82. Employé comme antioxydant si non les réactions d’oxydation permettent la formation des radicaux libres très réactifs Ils servent de conservateurs avec des propriétés antioxydantes et antibactérienne. Sont responsables du goût amer signalé par le patient
  • 83. IV. Idées reçues  On ne fait pas deux tronculaires en même temps chez un patient (le N. Hypoglosse ne peut être touché) les anesthésiques type amino-amides ont une action élective sur les fibres de petit calibre (Aδ et C) et la seule amino-amide susceptible de provoquer un bloc moteur avant le bloc sensitif est l’étidocaïne (Duranest*)  On peut faire 2 tronculaires de manière bilatérale sans aucun risque
  • 84. IV. Idées reçues Il faut toujours aspirer avant d’injecter lors d’une tronculaire (risque : provoquer un hématome par blessure ou une ischémie par injection intra vasculaire)  le risque d’hématome existe si l’introduction de l’aiguille se fait en plusieurs temps (éviter ces tronculaires chez les malades sous anticoagulants)  L’injection intra artérielle est impossible car sa lumière est trop faible pour une aiguille dont le diamètre moy est de 40/100è et la vasoconstriction n’est possible que dans une région très vascularisée / région artérielle terminale
  • 85. Principaux anesthésiques locaux utisés en odonto-stomatologie Agent Puissance Tps d’installation Durée d’action Propriétés Procaine (Novacaine) 1 Long>15min Courte 30- 90min Anti- arythmique/allergi sant Lidocaine (Xylocaine) 2 5-15 60-120 Anti- arythmique /antic onvulsivant/vasod latateur Prilocaine (Citanest) 1.8 10-15 60-120 Etidocaine (Duranest) 8 5-15 180-360 anticonvulsivant Mépivacain e (Carbocain ) 1.5 5-15 90-180 vasoconstricteu Bupivacaine (Marcaine) 8 Long 180-360 Toxicité cardiaque+++ Ropivacain 8 long 180-360 Vasoconstricteu r/très peu
  • 86. Conclusion  L’ensemble des propriétés des molécules ainsi que le contexte pathologique des patients va guider le praticien vers un choix thérapeutique .  On ne souligne jamais assez le rôle de l’interrogatoire qui reste prédominant pour connaître le patient et déterminer ainsi son profil allergique et pathologique.  Une fois la molécule choisie, on choisit la forme commerciale contenant le – d’adjuvant avec la plus faible cc possible, en fonction de l’acte opératoire et en injectant la plus faible quantité de produit.

Notes de l'éditeur

  1. FN : fibre nerveuse
  2. baisse de la tension artérielle ; ralentissement de la fréquence cardiaque ; diminution de la force de contraction du cœur.