Être praticien hospitalier au Centre Hospitalier de Nouméa (CHT), c’est une fin en soi et un retour au pays pour la dizaine de PH calédoniens de l’hôpital, dont je fais partie.
http://www.intersyndicat-des-praticiens-hospitaliers.com/
La Cour des Comptes s'inquiète de l'effondrement du niveau des centres hospitaliers universitaires en France, et préconise une réorganisation du système. Elle pointe le manque de productivité de notre système. Elle préconise la création de 10 réseaux de CHU, notamment pour améliorer leur efficience.
Revue "Le Mag de l'INPH" n°5 - INPH - Aout 2015
Être praticien hospitalier au Centre Hospitalier de Nouméa (CHT), c’est une fin en soi et un retour au pays pour la dizaine de PH calédoniens de l’hôpital, dont je fais partie.
Pour les médecins métropolitains qui viennent « faire souche » au CHT, l’intérêt est d’intégrer un hôpital dynamique avec une activité importante, sans compter les attraits propres de la Nouvelle Calédonie : loisirs nautiques très variés (lagon, plongée, voile, kitesurf et wind-surf toute l’année), randonnées dans une nature préservée, climat tropical toute l’année et facilités pour élever les enfants surtout en bas âge…
Les PH métropolitains peuvent être détachés ou intégrer le statut territorial des PH : ce statut est en grande partie inspiré du statut métropolitain, avec des particularités liées à l’isolement comme la prise en charge par le CHT d’un billet tous les ans pour la métropole, une année pour la formation, l’année suivante pour un congé administratif dont bénéficient aussi le conjoint et les enfants.
La Nouvelle Calédonie est autonome financièrement du point de vue de la santé depuis 25 ans, et les 1800 agents du CHT (2ème employeur de la Nouvelle-Calédonie) dont 182 médecins (+ 24 internes) sont payés par les caisses deprévoyance calédoniennes (la CAFAT, équivalent de la Sécurité Sociale, et les directions des affaires sanitaires et sociales des 3 provinces Sud, Nord et Iles). Notre autorité de tutelle est la DASS-NC (direction des affaires sanitaires et sociales), qui gère en particulier le recrutement des nouveaux PH. La liste des postes disponibles peut être consultée, entre autre, sur le site du Centre National de Gestion. Le budget annuel du CHT est de plus de 24 milliards de Francs CFP (un tout petit peu plus de 200 millions d’euros).
Le CHT, du fait de son plateau technique et de la permanence des soins, est le recours du système de santé calédonien pour les patients provenant des dispensaires de brousse et du secteur libéral, en complément des 3 cliniques privées en cours de regroupement. Il regroupe les fonctions d’hôpital de proximité pour le Grand Nouméa (4 communes regroupant environ 140 000 habitants), de référence régionale pour la Nouvelle Calédonie (270 000 habitants) et aussi de référence « pays » avant le recours aux filières extra-territoriales principalement représentées par les CHU Australiens notamment de Sydney, avec lesquels les échanges sont fréquents et faciles. En somme, il représente une synthèse entre un CHG et un CHR par certains côtés et prend en charge quasiment toutes les pathologies hospitalières traditionnelles de Métropole.
...
reseauprosante.fr
Exercice professionnel : L’exercice en tant que praticien hospitalierRéseau Pro Santé
Revue "Radioactif" n°22 - UNIR - Janvier 2016
Le Syndicat des Radiologies Hospitaliers (SRH) a pour but de défendre les intérêts professionnels de la discipline ainsi que ceux de l’ensemble des radiologues exerçant dans les établissements de santé chargés d’une mission de service public.
Le SRH regroupe en effet l’ensemble des médecins spécialistes qualifiés en radiologie et imagerie médicale titulaires et/ou salariés des établissements, groupements et centres de santé universitaires, publics ou privés chargés d’une mission de service public (notamment les Centres de lutte contre le cancer et les établissements de santé privés d’intérêt collectif ). Le SRH fédère donc la totalité de la radiologie hospitalière réalisée dans les établissements publics a but non lucratif.
Ses orientations sont délibérées au sein d’une équipe dynamique d’une vingtaine de membres élus pour 3 ans renouvelables, et qui comporte un nombre équivalent de radiologues hospitaliers et hospitalo-universitaires, assurant une présence constante et bénévole. C’est ce conseil d’administration du SRH qui désigne le bureau et le président pour les représenter dans le cadre d’un mandat de 3 ans non renouvelable, avec un président et un secrétaire général qui sont alternativement hospitalier et hospitalo-universitaire.
Les Radiologues hospitaliers ont en commun de choisir ce type d’exercice pour un certain nombre de bonnes raisons :
Le plaisir et l’intérêt du travail en équipe au sein de structures hospitalières qui sont en quelque sorte les temples de la médecine, là où sont prises en charge les pathologies médicales et chirurgicales les plus sévères.
Nos relations privilégiées avec les cliniciens médecins et chirurgiens permettant de confronter nos points de vue respectifs et de continuer à apprendre ensemble au sein des établissements (RCP, staffs...).
Le partage d’un certain nombre de valeurs mises au service des patients que nous prenons en charge H24, 7j/7.
Notre disponibilité au service de la population pour l’aider à faire face aux situations d’urgence ou de crise. }} L’accès aux techniques et technologies les plus modernes ou à leur validation dans le cadre d’essais cliniques.
L’assurance de bénéficier de statuts et de droits du travail sécurisants, et d’une bonne protection sociale grâce à des contrats de prévoyance et de retraite adaptés.
...
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Revue "Le Mag de l'INPH" n°5 - INPH - Aout 2015
Nous y voilà
Nous l’avons approché par ellipses (attractivité MAG 1) puis par cercles de plus en plus rapprochés (les avenirs du statut du PH MAG 3 ; La Gouvernance MAG 4) et nalement nous y voilà, au coeur du sujet : le nancement de l’hôpital public.
Nous traitement d’abord des aspects techniques du nancement de l’hôpital avec la première partie de ce dossier dans le MAG 5 : « le prix de l’activité ». La deuxième partie de ce dossier traitera du « prix humain » dans Le MAG 6 à venir.
« Un service vaut ce qu’il coûte ». Victor Hugo oeuvres complètes, Tome 1
« La recherche a besoin d’argent dans deux domaines prioritaires : le cancer et les missiles antimissiles. Pour les missiles antimissiles, il y a les impôts. Pour le cancer, on fait la quête ». Pierre Desproges
D’où venons-nous ?
Initialement oeuvre de charité, appartenant au patrimoine ecclésiastique (1), l’hôpital fut d’abord financé par les dons individuels des fidèles (tout établissement et toute fonction ecclésiastique devait consacrer ¼ de ses revenus aux pauvres) et permit l’émergence au moyen-âge des ordres hospitaliers. Les hôpitaux bénéficiaient de dons (« bénéfices » en référence à « bienfaits ») qui leur assuraient des capitaux immobiliers (mais pas forcément des moyens de fonctionnement) ; ces dons pouvaient aller jusqu’à la fondation d’un hôpital entier : Saint Louis fonda ainsi les Quinze-Vingt (pour 15 fois 20 lits). On perçoit ainsi l’émergence du concept de lit (meuble + entretien du résident) et celui du « lit » (achat du mobilier et rente nécessaire à l’entretien du résident) comme unité de compte de la gestion hospitalière. Mais la gestion est mauvaise, souvent les dons ne vont pas jusqu’à l’hôpital, les titulaires du « bénéfice » détournant souvent les biens en leur faveur. Au sortir du Moyen-Age, les hôpitaux sont ruinés, on y peut mourir de faim. Durant la Renaissance, ces dons sont complétés par des taxes communales, un moyen pour la royauté de prendre une place dans l’administration hospitalière, aux hauts postes, de laquelle elle place des officiers royaux à partir de 1543, en lieu et place de la gestion épiscopale. Cela marque l’entrée du laïque et de l’État dans la gestion hospitalière. Et l’oeuvre de charité devient oeuvre de bienfaisance.
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Dossier : le financement de l'hôpital public - 2ème partie - le prix humainRéseau Pro Santé
Revue "Le Mag de l'INPH" n°6 - INPH - Janvier 2016
Sommaire
L’EFFICIENCE À L’HÔPITAL EST-ELLE SYNONYME D’EFFICACITÉ MÉDICALE ?
- La Périnatalité et la tarification à l’activité (JL CHABERNAUD)
L’EFFICIENCE À L’HÔPITAL EST-ELLE RENTABLE POUR L’HUMAIN ?
Les usagers
- Analyse (Francis GINSBOURGER)
Les soignants
- Prévention des risques psychosociaux à l’hôpital (Philippe LASCAR, Zacharias ZACHARIOU)
- SOS SIHP (Leslie GRICHY, Hélène CHARTIER, Nicolas DELANOY)
LA PERFORMANCE ET L’HÔPITAL :
LE CONTRIBUABLE, L’USAGER ET LE CITOYEN... SONT AUSSI DES HUMAINS
L’HÔPITAL ET LA GESTION DE L’HUMAIN
Le management et l’hôpital : le trou noir de l’humain ?
Changer le mode de management
Changer le mode d’évaluation : du quantitatif au qualitatif, de l’efficience à l’effectivité
ETHIQUE, POLITIQUE, CONVICTION, RESPONSABILITÉ…SYNDICALISME
« Rares sont les périodes où les décisions politiques ont été prises dans un environnement et un contexte budgétaire aussi contraints, alors même que les facteurs de croissance des dépenses de protection sociale sont omniprésents : taux de chômage au plus haut, vieillissement de la population, croissance atone. Dans le domaine de la santé, ces fortes contraintes se traduisent en 2015 par la proposition de fixer l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) à 182,3 milliards d’euros (+ 2,1 % par rapport à 2014), soit le taux de progression le plus faible voté depuis 1997 (PLFSS, 2015). Dans ce contexte, plus que jamais, l’analyse économique devrait contribuer à la décision politique en assurant la promotion des dépenses efficientes. » (1).
...
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L’accès aux soins à l’hôpital des personnes en situation de précarité en Fran...Rachel Bocher
Les Permanences d’accès aux soins de santé (Pass) constituent
un dispositif créé par la loi du 29 juillet 1998, « visant à faciliter
l’accès [des personnes en situation de précarité] au système de santé et à les accompagner dans les démarches nécessaires à la reconnaissance de leurs droits ». L’organisation, le fonctionnement et les missions des Pass ont été depuis précisées
par plusieurs circulaires, la dernière datant de juin 2013.
En 2010, MdM avait réalisé un premier état des lieux du fonctionnement des Pass dans les villes où l’association était présente. Sept ans après, l’association renouvelle cet état des lieux et rapporte ainsi les observations de ses équipes sur l’accès aux soins à l’hôpital dans 23 villes.
http://www.intersyndicat-des-praticiens-hospitaliers.com/
Exercice professionnel : Le post-internat en radiologieRéseau Pro Santé
Revue "Radioactif" n°22 - UNIR - Janvier 2016
Démographie
En 2007, d’après le rapport de l’inspection générale des affaires sociales, Le post-internat - Constats et propositions, 49.5 postes d’assistants spécialistes étaient disponibles en radiologie (hypothèse d’une durée d’assistanat de deux ans : nombre total divisé par 2) ainsi que 85 postes de CCA-AHU (estimation de la durée du clinicat de 27 mois : nombre total divisé par 2,25) soit 134.5 postes disponibles pour 122 internes de radiologie avec un ratio postes/internes à 1,1.
En 2015, le nombre d’internes de radiologie a été multiplié par 2 soit 244 internes sans augmentation correspondante du nombre de postes d’assistants/CCA.
Il existe, par ailleurs, d’importes disparités régionales en termes d’accès au post-internat en radiologie (cf. cartes). Dans certaines régions, les internes sont contraints de changer de région pour effectuer un clinicat.
Pourtant, 36 % des postes de PH temps plein en radiologie étaient vacants en 2010 et 47 % des postes de PH temps partiel. Afin de faciliter l’accès à un post-internat, François- Xavier Selleret et Patrice Blemont formulent les recommandations suivantes dans la Mission complémentaire d’étude sur la faisabilité administrative de la réforme du troisième cycle des études médicale :
Recommandation N°11 : La mission recommande de revoir le calendrier du concours de praticien hospitalier afin que les modalités permettent soit d'en anticiper le passage lors de la dernière année du DES, soit d'enchaîner ce concours dès l'issue du DES.
Recommandation N°12 : la mission recommande de modifier les conditions de passage du concours pour les titulaires du nouveau DES sur le modèle du concours de type 1 (examen sur dossier avec l'équivalent d'un entretien de recrutement dans le corps des praticiens hospitaliers) de façon à favoriser l'attractivité des recrutements dans les CH.
A suivre…
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La Cour des Comptes s'inquiète de l'effondrement du niveau des centres hospitaliers universitaires en France, et préconise une réorganisation du système. Elle pointe le manque de productivité de notre système. Elle préconise la création de 10 réseaux de CHU, notamment pour améliorer leur efficience.
Revue "Le Mag de l'INPH" n°5 - INPH - Aout 2015
Être praticien hospitalier au Centre Hospitalier de Nouméa (CHT), c’est une fin en soi et un retour au pays pour la dizaine de PH calédoniens de l’hôpital, dont je fais partie.
Pour les médecins métropolitains qui viennent « faire souche » au CHT, l’intérêt est d’intégrer un hôpital dynamique avec une activité importante, sans compter les attraits propres de la Nouvelle Calédonie : loisirs nautiques très variés (lagon, plongée, voile, kitesurf et wind-surf toute l’année), randonnées dans une nature préservée, climat tropical toute l’année et facilités pour élever les enfants surtout en bas âge…
Les PH métropolitains peuvent être détachés ou intégrer le statut territorial des PH : ce statut est en grande partie inspiré du statut métropolitain, avec des particularités liées à l’isolement comme la prise en charge par le CHT d’un billet tous les ans pour la métropole, une année pour la formation, l’année suivante pour un congé administratif dont bénéficient aussi le conjoint et les enfants.
La Nouvelle Calédonie est autonome financièrement du point de vue de la santé depuis 25 ans, et les 1800 agents du CHT (2ème employeur de la Nouvelle-Calédonie) dont 182 médecins (+ 24 internes) sont payés par les caisses deprévoyance calédoniennes (la CAFAT, équivalent de la Sécurité Sociale, et les directions des affaires sanitaires et sociales des 3 provinces Sud, Nord et Iles). Notre autorité de tutelle est la DASS-NC (direction des affaires sanitaires et sociales), qui gère en particulier le recrutement des nouveaux PH. La liste des postes disponibles peut être consultée, entre autre, sur le site du Centre National de Gestion. Le budget annuel du CHT est de plus de 24 milliards de Francs CFP (un tout petit peu plus de 200 millions d’euros).
Le CHT, du fait de son plateau technique et de la permanence des soins, est le recours du système de santé calédonien pour les patients provenant des dispensaires de brousse et du secteur libéral, en complément des 3 cliniques privées en cours de regroupement. Il regroupe les fonctions d’hôpital de proximité pour le Grand Nouméa (4 communes regroupant environ 140 000 habitants), de référence régionale pour la Nouvelle Calédonie (270 000 habitants) et aussi de référence « pays » avant le recours aux filières extra-territoriales principalement représentées par les CHU Australiens notamment de Sydney, avec lesquels les échanges sont fréquents et faciles. En somme, il représente une synthèse entre un CHG et un CHR par certains côtés et prend en charge quasiment toutes les pathologies hospitalières traditionnelles de Métropole.
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Exercice professionnel : L’exercice en tant que praticien hospitalierRéseau Pro Santé
Revue "Radioactif" n°22 - UNIR - Janvier 2016
Le Syndicat des Radiologies Hospitaliers (SRH) a pour but de défendre les intérêts professionnels de la discipline ainsi que ceux de l’ensemble des radiologues exerçant dans les établissements de santé chargés d’une mission de service public.
Le SRH regroupe en effet l’ensemble des médecins spécialistes qualifiés en radiologie et imagerie médicale titulaires et/ou salariés des établissements, groupements et centres de santé universitaires, publics ou privés chargés d’une mission de service public (notamment les Centres de lutte contre le cancer et les établissements de santé privés d’intérêt collectif ). Le SRH fédère donc la totalité de la radiologie hospitalière réalisée dans les établissements publics a but non lucratif.
Ses orientations sont délibérées au sein d’une équipe dynamique d’une vingtaine de membres élus pour 3 ans renouvelables, et qui comporte un nombre équivalent de radiologues hospitaliers et hospitalo-universitaires, assurant une présence constante et bénévole. C’est ce conseil d’administration du SRH qui désigne le bureau et le président pour les représenter dans le cadre d’un mandat de 3 ans non renouvelable, avec un président et un secrétaire général qui sont alternativement hospitalier et hospitalo-universitaire.
Les Radiologues hospitaliers ont en commun de choisir ce type d’exercice pour un certain nombre de bonnes raisons :
Le plaisir et l’intérêt du travail en équipe au sein de structures hospitalières qui sont en quelque sorte les temples de la médecine, là où sont prises en charge les pathologies médicales et chirurgicales les plus sévères.
Nos relations privilégiées avec les cliniciens médecins et chirurgiens permettant de confronter nos points de vue respectifs et de continuer à apprendre ensemble au sein des établissements (RCP, staffs...).
Le partage d’un certain nombre de valeurs mises au service des patients que nous prenons en charge H24, 7j/7.
Notre disponibilité au service de la population pour l’aider à faire face aux situations d’urgence ou de crise. }} L’accès aux techniques et technologies les plus modernes ou à leur validation dans le cadre d’essais cliniques.
L’assurance de bénéficier de statuts et de droits du travail sécurisants, et d’une bonne protection sociale grâce à des contrats de prévoyance et de retraite adaptés.
...
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Revue "Le Mag de l'INPH" n°5 - INPH - Aout 2015
Nous y voilà
Nous l’avons approché par ellipses (attractivité MAG 1) puis par cercles de plus en plus rapprochés (les avenirs du statut du PH MAG 3 ; La Gouvernance MAG 4) et nalement nous y voilà, au coeur du sujet : le nancement de l’hôpital public.
Nous traitement d’abord des aspects techniques du nancement de l’hôpital avec la première partie de ce dossier dans le MAG 5 : « le prix de l’activité ». La deuxième partie de ce dossier traitera du « prix humain » dans Le MAG 6 à venir.
« Un service vaut ce qu’il coûte ». Victor Hugo oeuvres complètes, Tome 1
« La recherche a besoin d’argent dans deux domaines prioritaires : le cancer et les missiles antimissiles. Pour les missiles antimissiles, il y a les impôts. Pour le cancer, on fait la quête ». Pierre Desproges
D’où venons-nous ?
Initialement oeuvre de charité, appartenant au patrimoine ecclésiastique (1), l’hôpital fut d’abord financé par les dons individuels des fidèles (tout établissement et toute fonction ecclésiastique devait consacrer ¼ de ses revenus aux pauvres) et permit l’émergence au moyen-âge des ordres hospitaliers. Les hôpitaux bénéficiaient de dons (« bénéfices » en référence à « bienfaits ») qui leur assuraient des capitaux immobiliers (mais pas forcément des moyens de fonctionnement) ; ces dons pouvaient aller jusqu’à la fondation d’un hôpital entier : Saint Louis fonda ainsi les Quinze-Vingt (pour 15 fois 20 lits). On perçoit ainsi l’émergence du concept de lit (meuble + entretien du résident) et celui du « lit » (achat du mobilier et rente nécessaire à l’entretien du résident) comme unité de compte de la gestion hospitalière. Mais la gestion est mauvaise, souvent les dons ne vont pas jusqu’à l’hôpital, les titulaires du « bénéfice » détournant souvent les biens en leur faveur. Au sortir du Moyen-Age, les hôpitaux sont ruinés, on y peut mourir de faim. Durant la Renaissance, ces dons sont complétés par des taxes communales, un moyen pour la royauté de prendre une place dans l’administration hospitalière, aux hauts postes, de laquelle elle place des officiers royaux à partir de 1543, en lieu et place de la gestion épiscopale. Cela marque l’entrée du laïque et de l’État dans la gestion hospitalière. Et l’oeuvre de charité devient oeuvre de bienfaisance.
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Dossier : le financement de l'hôpital public - 2ème partie - le prix humainRéseau Pro Santé
Revue "Le Mag de l'INPH" n°6 - INPH - Janvier 2016
Sommaire
L’EFFICIENCE À L’HÔPITAL EST-ELLE SYNONYME D’EFFICACITÉ MÉDICALE ?
- La Périnatalité et la tarification à l’activité (JL CHABERNAUD)
L’EFFICIENCE À L’HÔPITAL EST-ELLE RENTABLE POUR L’HUMAIN ?
Les usagers
- Analyse (Francis GINSBOURGER)
Les soignants
- Prévention des risques psychosociaux à l’hôpital (Philippe LASCAR, Zacharias ZACHARIOU)
- SOS SIHP (Leslie GRICHY, Hélène CHARTIER, Nicolas DELANOY)
LA PERFORMANCE ET L’HÔPITAL :
LE CONTRIBUABLE, L’USAGER ET LE CITOYEN... SONT AUSSI DES HUMAINS
L’HÔPITAL ET LA GESTION DE L’HUMAIN
Le management et l’hôpital : le trou noir de l’humain ?
Changer le mode de management
Changer le mode d’évaluation : du quantitatif au qualitatif, de l’efficience à l’effectivité
ETHIQUE, POLITIQUE, CONVICTION, RESPONSABILITÉ…SYNDICALISME
« Rares sont les périodes où les décisions politiques ont été prises dans un environnement et un contexte budgétaire aussi contraints, alors même que les facteurs de croissance des dépenses de protection sociale sont omniprésents : taux de chômage au plus haut, vieillissement de la population, croissance atone. Dans le domaine de la santé, ces fortes contraintes se traduisent en 2015 par la proposition de fixer l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) à 182,3 milliards d’euros (+ 2,1 % par rapport à 2014), soit le taux de progression le plus faible voté depuis 1997 (PLFSS, 2015). Dans ce contexte, plus que jamais, l’analyse économique devrait contribuer à la décision politique en assurant la promotion des dépenses efficientes. » (1).
...
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L’accès aux soins à l’hôpital des personnes en situation de précarité en Fran...Rachel Bocher
Les Permanences d’accès aux soins de santé (Pass) constituent
un dispositif créé par la loi du 29 juillet 1998, « visant à faciliter
l’accès [des personnes en situation de précarité] au système de santé et à les accompagner dans les démarches nécessaires à la reconnaissance de leurs droits ». L’organisation, le fonctionnement et les missions des Pass ont été depuis précisées
par plusieurs circulaires, la dernière datant de juin 2013.
En 2010, MdM avait réalisé un premier état des lieux du fonctionnement des Pass dans les villes où l’association était présente. Sept ans après, l’association renouvelle cet état des lieux et rapporte ainsi les observations de ses équipes sur l’accès aux soins à l’hôpital dans 23 villes.
http://www.intersyndicat-des-praticiens-hospitaliers.com/
Exercice professionnel : Le post-internat en radiologieRéseau Pro Santé
Revue "Radioactif" n°22 - UNIR - Janvier 2016
Démographie
En 2007, d’après le rapport de l’inspection générale des affaires sociales, Le post-internat - Constats et propositions, 49.5 postes d’assistants spécialistes étaient disponibles en radiologie (hypothèse d’une durée d’assistanat de deux ans : nombre total divisé par 2) ainsi que 85 postes de CCA-AHU (estimation de la durée du clinicat de 27 mois : nombre total divisé par 2,25) soit 134.5 postes disponibles pour 122 internes de radiologie avec un ratio postes/internes à 1,1.
En 2015, le nombre d’internes de radiologie a été multiplié par 2 soit 244 internes sans augmentation correspondante du nombre de postes d’assistants/CCA.
Il existe, par ailleurs, d’importes disparités régionales en termes d’accès au post-internat en radiologie (cf. cartes). Dans certaines régions, les internes sont contraints de changer de région pour effectuer un clinicat.
Pourtant, 36 % des postes de PH temps plein en radiologie étaient vacants en 2010 et 47 % des postes de PH temps partiel. Afin de faciliter l’accès à un post-internat, François- Xavier Selleret et Patrice Blemont formulent les recommandations suivantes dans la Mission complémentaire d’étude sur la faisabilité administrative de la réforme du troisième cycle des études médicale :
Recommandation N°11 : La mission recommande de revoir le calendrier du concours de praticien hospitalier afin que les modalités permettent soit d'en anticiper le passage lors de la dernière année du DES, soit d'enchaîner ce concours dès l'issue du DES.
Recommandation N°12 : la mission recommande de modifier les conditions de passage du concours pour les titulaires du nouveau DES sur le modèle du concours de type 1 (examen sur dossier avec l'équivalent d'un entretien de recrutement dans le corps des praticiens hospitaliers) de façon à favoriser l'attractivité des recrutements dans les CH.
A suivre…
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Approche interculturelle de la santé et de la maladieRéseau Pro Santé
Revue "Le Mag de l'INPH" n°7 - INPH - Avril 2016
« Médecin ophtalmologiste d’origine calédonienne, Erica Mancel exerce à l’hôpital de Nouméa depuis 25 ans. Elle a été copilote du second projet d’établissement du CHT de Nouméa, dans lequel elle a mis en place une démarche d’approche culturelle de la maladie, qui a abouti, entre autres, au recrutement d’un ethnopsychologue travaillant transversalement pour l’ensemble des services de l’hôpital.
Également impliquée dans le milieu associatif, elle est vice-présidente de la branche calédonienne de l’AFFDU (association des femmes françaises diplômées d’université), membre de l’association « Femmes au-delà des mers », et présidente de la « Société Interculturelle d’Océanie » liée à l’approche culturelle de la santé et plus généralement des conditions de vie.
Les médecins sont des techniciens qui basent cependant leur pratique sur la relation humaine, tant pour la collecte de l’histoire de la maladie, des antécédents, que pour l’annonce du diagnostic et la réalisation d’un projet thérapeutique. L’amélioration de cette relation médecin malade, pour pouvoir diminuer la souffrance des patients (par exemple pour l’annonce d’un diagnostic dif"cile) ou pour améliorer le plus possible l’observance d’un plan de suivi et de traitement, peut constituer une démarche qualité.
Dans le cadre de cette démarche, on peut utiliser des outils comme la relation d’aide ou l’alliance thérapeutique. Néanmoins, quand un blocage est identi"é comme pouvant avoir une origine culturelle (dans une culture proche de celle du médecin ou dans une culture différente), une approche culturelle de la santé et de la maladie présente un grand intérêt. Cette approche culturelle de la maladie peut avoir trois niveaux d’approfondissement.
Le premier niveau est celui de l’apprentissage par le médecin des données ethnologiques qui régissent la santé et la maladie dans la culture de son patient, en particulier pour la nosologie des maladies qui peut être très différente de la nosologie occidentale enseignée dans les universités. C’est ce qui est fait en Nouvelle Calédonie lors de formations sur l’approche culturelle de la maladie dans le monde kanak, ou dans la société wallisienne. Ces formations sont importantes pour le médecin hospitalier qui prend ses fonctions, et encore plus pour le médecin de dispensaire de brousse.
...
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Revue "Le Mag de l'INPH" n°10 - INPH - Mars 2017
Haraiki : atoll de l’archipel des Tuamotu, Polynésie française. L’anneau corallien de 3,5 Km2 abrite une vingtaine d’habitants à 80 kilomètres en bateau de l’aéroport le plus proche sur l’atoll de Makemo.
Vaitiare (va-i-tiaré) a tout juste 20 ans, elle travaille dans une ferme perlière et est danseuse dans le groupe de son village. Des céphalées violentes l’ont réveillée pendant la nuit. Ce matin elle a du mal à parler et à bouger son bras droit. Elle est amenée au poste de secours du village. L’auxiliaire de santé (une personne avec des notions rudimentaires de santé apprises en quelques jours), seul agent sanitaire en poste, contacte aussitôt le SAMU du Centre Hospitalier de Polynésie française (CHPF) sur l’île de Tahiti à 600 kilomètres de Makemo. Le régulateur diagnostique l’accident vasculaire cérébral. Il demande l’évacuation immédiate de Vaitiare vers Makemo en donnant les conseils médicaux de prise en charge urgente.
L’équipe du SMUR spécialement affectée aux évacuations sanitaires en Polynésie française, se prépare pour sa mission vers Makemo. La compagnie aérienne des évacuations sanitaires est alertée pour affréter un avion bimoteur léger en vue de l’embarquement de l’équipe du SMUR, et d’un décollage urgent.
Les 118 îles et atolls de la Polynésie française s’étendent sur une surface maritime d’une étendue comparable à l’Europe. (...)
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INPH n° 10 - Mars 2017
Haraiki : atoll de l’archipel des Tuamotu, Polynésie française. L’anneau corallien de 3,5 Km2 abrite une vingtaine d’habitants à 80 kilomètres en bateau de l’aéroport le plus proche sur l’atoll de Makemo.
Vaitiare (va-i-tiaré) a tout juste 20 ans, elle travaille dans une ferme perlière et est danseuse dans le groupe de son village. Des céphalées violentes l’ont réveillée pendant la nuit. Ce matin elle a du mal à parler et à bouger son bras droit. Elle est amenée au poste de secours du village. L’auxiliaire de santé (une personne avec des notions rudimentaires de santé apprises en quelques jours), seul agent sanitaire en poste, contacte aussitôt le SAMU du Centre Hospitalier de Polynésie française (CHPF) sur l’île de Tahiti à 600 kilomètres de Makemo. Le régulateur diagnostique l’accident vasculaire cérébral. Il demande l’évacuation immédiate de Vaitiare vers Makemo en donnant les conseils médicaux de prise en charge urgente.
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Contribution du programme procare dans le financement de la santé en haïti ...HFG Project
Présentation par Dr Ronald Laroche, Directeur de DASH (Developpement des Activités de Santé en Haiti), à la Conférence Internationale sur le financement de la santé en Haïti: Défis et Perspectives pour son Financement, Avril 28-29 2015 Haïti.
Chacun peut constater que la manière d'exercer des professionnels de santé exercent se modifie et semble promise encore à des évolutions plus importantes.
Différentes raisons motivent ces changements : l’évolution générationnelle des aspirations professionnelles, la démographie professionnelle et les tensions qu’elle génère, le développement des nouvelles technologies, l’évolution épidémiologique, le vieillissement de la population et la prépondérance des maladies chroniques, souvent dans un contexte poly-pathologique, qui en résulte.
Enfin, les évolutions sociales importantes motivent les patients et leur entourage à souhaiter une prise en charge globale, impliquant une coordination forte des soignants. Elles engagent également les professionnels à être sans doute moins attachés à leur autonomie et plus sensibles à de nouveaux modes d’exercice caractérisés par exemple, par la coopération renforcée ou par la diversification des formes de rémunération.
De son côté, la HAS est évidemment attentive à ce que ces modifications des modalités d’exercice soient porteuses de progression en matière de qualité et de sécurité. C’est la raison pour laquelle la HAS y est largement investie.
En savoir plus : http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1072170/rencontres-has-2011-accompagner-les-nouvelles-modalites-d-exercice
1000 jours plus tard: les DRG re dessinent le paysage hospitalier
Eliane Deschamps
Responsable de la politique vaudoise "Vieillissement et Santé" Service de la santé publique, Etat de Vaud
Médecin, Académicien, Humain
Alfred Spira (MD, PhD) est professeur honoraire de Santé Publique et d’Épidémiologie à la Faculté de Médecine de l’Université Paris Sud, membre de l’Académie nationale de
Médecine. Chef de service à l’hôpital de Bicêtre, il a dirigé une unité de recherche de l’Inserm et l’Institut de Recherche en
santé Publique (IReSP).
http://www.intersyndicat-des-praticiens-hospitaliers.com/
2014-06-20 ASIP Santé JNI "Les Systèmes d’Information au service des parcours...ASIP Santé
Présentation des Systèmes d’Information au service des parcours PAERPA, par Claire Scotton (DSS), à l'occasion des Journées nationales des Industriels de l'ASIP Santé du 20 juin 2014.
MAG 1 - INPH
Rencontre avec un Médecin très heureux dans les fonctions de Directeur Général de la santé depuis cinq mois.
Qu’est-ce qu’un Directeur Général de la Santé ?
Avant tout un médecin qu’on pourrait décrire comme un urgentiste dans une salle de régulation du SAMU. Le DGS bénéficie d’un
flux d’informations continu concernant des sujets aussi variés
que les phénomènes infectieux, leur nature et leurs vecteurs, et
les évènements environnementaux tels que ceux liés aux pollutions, aux émissions de radons dans le Massif Central
et aux variations climatiques.
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MAG 1 - INPH
Attractivité : Qui est attractif.
Attractif : Qui a la propriété d’exercer une attraction.
Attraction : Action exercée sur quelqu’un par quelque chose qui
éveille en lui un intérêt puissant, intellectuel ou affectif (Dictionnaire Larousse).
Quelqu’un : PH.
Quelque chose : Hôpital Public.
Hôpital je t’aime…
Lorsqu’on demande aux Praticiens Hospitaliers pourquoi ils ont choisi d’exercer à l’hôpital public (enquêtes INPH 2002 et 2010) (1) (2) , 5 items émergent, qui sont autant de facteurs d’attractivité de l’hôpital public :
› En tête du palmarès les valeurs du service public (en 2002 et 2010 respectivement 40 et 46%) ;
› Le travail en équipe (23 et 26%) ;
› Suivent, l’accès à un plateau technique (qui définit le concept d’hôpital), l’émulation intellectuelle (dont l’enseignement et la recherche) et l’indépendance professionnelle.
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Similaire à Chronique d’hôpital - PH du bout du monde
Approche interculturelle de la santé et de la maladieRéseau Pro Santé
Revue "Le Mag de l'INPH" n°7 - INPH - Avril 2016
« Médecin ophtalmologiste d’origine calédonienne, Erica Mancel exerce à l’hôpital de Nouméa depuis 25 ans. Elle a été copilote du second projet d’établissement du CHT de Nouméa, dans lequel elle a mis en place une démarche d’approche culturelle de la maladie, qui a abouti, entre autres, au recrutement d’un ethnopsychologue travaillant transversalement pour l’ensemble des services de l’hôpital.
Également impliquée dans le milieu associatif, elle est vice-présidente de la branche calédonienne de l’AFFDU (association des femmes françaises diplômées d’université), membre de l’association « Femmes au-delà des mers », et présidente de la « Société Interculturelle d’Océanie » liée à l’approche culturelle de la santé et plus généralement des conditions de vie.
Les médecins sont des techniciens qui basent cependant leur pratique sur la relation humaine, tant pour la collecte de l’histoire de la maladie, des antécédents, que pour l’annonce du diagnostic et la réalisation d’un projet thérapeutique. L’amélioration de cette relation médecin malade, pour pouvoir diminuer la souffrance des patients (par exemple pour l’annonce d’un diagnostic dif"cile) ou pour améliorer le plus possible l’observance d’un plan de suivi et de traitement, peut constituer une démarche qualité.
Dans le cadre de cette démarche, on peut utiliser des outils comme la relation d’aide ou l’alliance thérapeutique. Néanmoins, quand un blocage est identi"é comme pouvant avoir une origine culturelle (dans une culture proche de celle du médecin ou dans une culture différente), une approche culturelle de la santé et de la maladie présente un grand intérêt. Cette approche culturelle de la maladie peut avoir trois niveaux d’approfondissement.
Le premier niveau est celui de l’apprentissage par le médecin des données ethnologiques qui régissent la santé et la maladie dans la culture de son patient, en particulier pour la nosologie des maladies qui peut être très différente de la nosologie occidentale enseignée dans les universités. C’est ce qui est fait en Nouvelle Calédonie lors de formations sur l’approche culturelle de la maladie dans le monde kanak, ou dans la société wallisienne. Ces formations sont importantes pour le médecin hospitalier qui prend ses fonctions, et encore plus pour le médecin de dispensaire de brousse.
...
www.reseauprosante.fr
Revue "Le Mag de l'INPH" n°10 - INPH - Mars 2017
Haraiki : atoll de l’archipel des Tuamotu, Polynésie française. L’anneau corallien de 3,5 Km2 abrite une vingtaine d’habitants à 80 kilomètres en bateau de l’aéroport le plus proche sur l’atoll de Makemo.
Vaitiare (va-i-tiaré) a tout juste 20 ans, elle travaille dans une ferme perlière et est danseuse dans le groupe de son village. Des céphalées violentes l’ont réveillée pendant la nuit. Ce matin elle a du mal à parler et à bouger son bras droit. Elle est amenée au poste de secours du village. L’auxiliaire de santé (une personne avec des notions rudimentaires de santé apprises en quelques jours), seul agent sanitaire en poste, contacte aussitôt le SAMU du Centre Hospitalier de Polynésie française (CHPF) sur l’île de Tahiti à 600 kilomètres de Makemo. Le régulateur diagnostique l’accident vasculaire cérébral. Il demande l’évacuation immédiate de Vaitiare vers Makemo en donnant les conseils médicaux de prise en charge urgente.
L’équipe du SMUR spécialement affectée aux évacuations sanitaires en Polynésie française, se prépare pour sa mission vers Makemo. La compagnie aérienne des évacuations sanitaires est alertée pour affréter un avion bimoteur léger en vue de l’embarquement de l’équipe du SMUR, et d’un décollage urgent.
Les 118 îles et atolls de la Polynésie française s’étendent sur une surface maritime d’une étendue comparable à l’Europe. (...)
http://www.reseauprosante.fr
INPH n° 10 - Mars 2017
Haraiki : atoll de l’archipel des Tuamotu, Polynésie française. L’anneau corallien de 3,5 Km2 abrite une vingtaine d’habitants à 80 kilomètres en bateau de l’aéroport le plus proche sur l’atoll de Makemo.
Vaitiare (va-i-tiaré) a tout juste 20 ans, elle travaille dans une ferme perlière et est danseuse dans le groupe de son village. Des céphalées violentes l’ont réveillée pendant la nuit. Ce matin elle a du mal à parler et à bouger son bras droit. Elle est amenée au poste de secours du village. L’auxiliaire de santé (une personne avec des notions rudimentaires de santé apprises en quelques jours), seul agent sanitaire en poste, contacte aussitôt le SAMU du Centre Hospitalier de Polynésie française (CHPF) sur l’île de Tahiti à 600 kilomètres de Makemo. Le régulateur diagnostique l’accident vasculaire cérébral. Il demande l’évacuation immédiate de Vaitiare vers Makemo en donnant les conseils médicaux de prise en charge urgente.
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Contribution du programme procare dans le financement de la santé en haïti ...HFG Project
Présentation par Dr Ronald Laroche, Directeur de DASH (Developpement des Activités de Santé en Haiti), à la Conférence Internationale sur le financement de la santé en Haïti: Défis et Perspectives pour son Financement, Avril 28-29 2015 Haïti.
Chacun peut constater que la manière d'exercer des professionnels de santé exercent se modifie et semble promise encore à des évolutions plus importantes.
Différentes raisons motivent ces changements : l’évolution générationnelle des aspirations professionnelles, la démographie professionnelle et les tensions qu’elle génère, le développement des nouvelles technologies, l’évolution épidémiologique, le vieillissement de la population et la prépondérance des maladies chroniques, souvent dans un contexte poly-pathologique, qui en résulte.
Enfin, les évolutions sociales importantes motivent les patients et leur entourage à souhaiter une prise en charge globale, impliquant une coordination forte des soignants. Elles engagent également les professionnels à être sans doute moins attachés à leur autonomie et plus sensibles à de nouveaux modes d’exercice caractérisés par exemple, par la coopération renforcée ou par la diversification des formes de rémunération.
De son côté, la HAS est évidemment attentive à ce que ces modifications des modalités d’exercice soient porteuses de progression en matière de qualité et de sécurité. C’est la raison pour laquelle la HAS y est largement investie.
En savoir plus : http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1072170/rencontres-has-2011-accompagner-les-nouvelles-modalites-d-exercice
1000 jours plus tard: les DRG re dessinent le paysage hospitalier
Eliane Deschamps
Responsable de la politique vaudoise "Vieillissement et Santé" Service de la santé publique, Etat de Vaud
Médecin, Académicien, Humain
Alfred Spira (MD, PhD) est professeur honoraire de Santé Publique et d’Épidémiologie à la Faculté de Médecine de l’Université Paris Sud, membre de l’Académie nationale de
Médecine. Chef de service à l’hôpital de Bicêtre, il a dirigé une unité de recherche de l’Inserm et l’Institut de Recherche en
santé Publique (IReSP).
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2014-06-20 ASIP Santé JNI "Les Systèmes d’Information au service des parcours...ASIP Santé
Présentation des Systèmes d’Information au service des parcours PAERPA, par Claire Scotton (DSS), à l'occasion des Journées nationales des Industriels de l'ASIP Santé du 20 juin 2014.
Similaire à Chronique d’hôpital - PH du bout du monde (20)
MAG 1 - INPH
Rencontre avec un Médecin très heureux dans les fonctions de Directeur Général de la santé depuis cinq mois.
Qu’est-ce qu’un Directeur Général de la Santé ?
Avant tout un médecin qu’on pourrait décrire comme un urgentiste dans une salle de régulation du SAMU. Le DGS bénéficie d’un
flux d’informations continu concernant des sujets aussi variés
que les phénomènes infectieux, leur nature et leurs vecteurs, et
les évènements environnementaux tels que ceux liés aux pollutions, aux émissions de radons dans le Massif Central
et aux variations climatiques.
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MAG 1 - INPH
Attractivité : Qui est attractif.
Attractif : Qui a la propriété d’exercer une attraction.
Attraction : Action exercée sur quelqu’un par quelque chose qui
éveille en lui un intérêt puissant, intellectuel ou affectif (Dictionnaire Larousse).
Quelqu’un : PH.
Quelque chose : Hôpital Public.
Hôpital je t’aime…
Lorsqu’on demande aux Praticiens Hospitaliers pourquoi ils ont choisi d’exercer à l’hôpital public (enquêtes INPH 2002 et 2010) (1) (2) , 5 items émergent, qui sont autant de facteurs d’attractivité de l’hôpital public :
› En tête du palmarès les valeurs du service public (en 2002 et 2010 respectivement 40 et 46%) ;
› Le travail en équipe (23 et 26%) ;
› Suivent, l’accès à un plateau technique (qui définit le concept d’hôpital), l’émulation intellectuelle (dont l’enseignement et la recherche) et l’indépendance professionnelle.
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Chronique d’hôpital - La pochette plastiqueRachel Bocher
MAG 1 - INPH
« Là, regarde ». Ma consœur pointe son stylo vers l’écran de
son ordinateur tout empli d’une image IRM. Elle a le chic pour me
poser des questions bizarres. « Bon, alors, si on aborde sous l’angle des rapports anatomiques, ton hypersignal, il ne peut
pas être là où tu le dis... non ? ».
Ma consœur clinicienne dégaine Pubmed plus vite que son ombre « regarde cette publi…», m’imprime l’article et, au moment de me tendre les feuilles de papier « attends, regarde ! » et, triomphante, sort une pochette plastique du tiroir de son bureau « la cadre nous les a données ce matin, elles sont pratiques, non ? » .
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MAG 1 - INPH
Le poste à l’hôpital - Conditions règlementaires de candidature ;
Le titre de PH - Concours national de PH, Réglementation ;
Le dossier de candidature ;
Déroulement des épreuves,
Lorsqu’on postule à un poste hospitalier.
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10 propositions pour réduire la pénibilité et essayer de prévenir l’épuisemen...Rachel Bocher
MAG 1 - INPH
Définir clairement le Service Public Hospitalier, ses missions et la place du praticien hospitalier.
Le service public hospitalier doit retrouver la place que la Loi HPST lui a fait perdre. La notion de service public est une donnée forte de l’identité des PH. Elle doit être confortée en permettant un exercice de la plénitude des missions de service public par des équipes médicales reconnues et valorisées. Articulé sur le territoire, le service public hospitalier sera le moteur de l’attractivité hospitalière à condition de donner aux PH qui l’animent les moyens nécessaires et une représentativité opérationnelle.
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Diminuer la dépense à tout prix : folies et déraisons de la politique hospita...Rachel Bocher
INPH n° 10 - Mars 2017
Les économistes ont besoin de grandeurs statistiques pour appréhender une question. Dans le domaine de la santé l’agrégat utilisé est la Consommation de soins et de biens médicaux (CSBM). Il comprend les soins hospitaliers (publics et privés), les soins de villes (médecins, dentistes, auxiliaires médicaux, analyses, …), les transports de malades et les autres biens médicaux (optique, prothèses, …). La CSBM représente 194, 6 milliards d’euros, soit 2 930 euros par habitant et 8,9 % du Produit intérieur brut (PIB).
L’hôpital public représente en 2015, 70,1 milliards d’euros contre 61,7 milliards d’euros en 2010 (Beffy, Roussel, Solard, Mikou, Ferretti, 2016). Entre 2014 et 2015, la progression est de 2,2 % en valeur contre 2,7 % sur la période qui s’étend de 2010 à 2015.
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INPH n° 10 - Mars 2017
Armand, mon voisin, bientôt 90 ans (comme il est un peu coquet, je ne sais pas exactement quand) aligne une biographie où, outre son talent à tailler les haies avec une précision à faire pâlir d’envie les jardiniers de Versailles, figure le titre de responsable régional des Postes, du temps où cela s’appelait les PTT. Il me raconte qu’il voyait partir avec fierté son escouade de facteurs qui, en sus de la distribution du courrier, récupéraient les médicaments à la pharmacie (ils passaient devant), le gigot chez le boucher (il reçoit du courrier aussi), aidaient aux formalités administra
tives (la paperasse, ça les connaissait) et ramenaient les colis depuis et vers le bureau de poste. Bref, ils assuraient du lien. Ce n’était pas inscrit dans leur fiche de poste mais ils n’imaginaient pas que cela ne cela fasse pas partie de leur travail. (...)
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News views Syndicalisme Mode d'emploi - Le syndicalisme ce mal connuRachel Bocher
INPH n°8 - Août 2010
« Rassembler des individus pour qu’ils acquièrent une force collective et s’appuyer sur ce collectif pour aider chaque individu à se défendre, c’est la raison d’être originelle du syndicalisme ».
Marc MOUSLY
Le syndicalisme : une posture plus qu’une défense de valeurs ? NON
Négocier au mot près un texte législatif est souvent vécu par beaucoup de praticiens comme un acte radical, protecteur voire exagéremment conservateur.
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Universités et Territoires : enjeux, risques, chancesRachel Bocher
INPH n°7 - Avril 2016
1° Introduction
Il y a plus de 10 ans un rapport de novembre 2005 (2005/103) effectué par l’Inspection générale de l’Administration de l’Education nationale et de la Recherche mettait en exergue les contributions des collectivités territoriales à l’effort national en matière de recherche et développement : l’exemple rapporté concernait le plateau de Saclay qualifié de véritable « territoire d’exception ».
(...)
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INPH n°7 - Avril 2016
INTERVIEW Didier TABUTEAU
Responsable de la chaire santé de Sciences, codirecteur de l’institut Droit et santé de l’Université Paris Descartes INSERM UMR S 1145
Didier Tabuteau, quel est votre regard sur le système de santé actuel ?
Il est construit sur 4 clivages que nous devons surmonter impérativement sous peine de le voir s’effrondrer.
Le 1er clivage réside dans la discontinuité de la répartition des compétences et des rôles entre les professions de santé.
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INPH n°4 Mai 2015
Le statut de praticien hospitalier date de 1984 et a évolué au gré des réformes successives, des avancées sociales et de l’action des syndicats représentatifs. Il repose sur un socle définissant les obligations du PH, ses fonctions, sa formation, sa rémunération. Il est à la fois souple, permettant de nombreuses perspectives de carrière, et protecteur face aux aléas de la vie.
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INPH n°4 Mai 2015
Etre syndicaliste, ce n’est pas glamour : on envoie des mails auxquels personne ne répond – « trop de travail tu comprends ? » –, on voit des mauvaises pensées là où ceux qui nous entourent ne voyaient qu’excellentes intentions (voyez la gouvernance par exemple, ...), on va à d’innombrables réunions où le café est froid et les discussions sans fin, parfois même on manifeste...
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INPH n°4 Mai 2015
Gouvernance : définition
« Action de gouverner ; manière de gérer, d’administrer ». Larousse « S’intéresser à la gouvernance équivaut à mettre en relation les courants de modernisation de la gestion publique avec les relations entre l’Etat et la société civile ». Christian ROUILLARD et Nathalie BURLONE. L’Etat et la société civile sous le joug de la gouvernance (1) « La gouvernance est-elle une création de la science ou une volonté de la science de circonscrire une réalité de terrain déjà bien implantée ? ». I. LACROIX, P.O. St-ARNAUD. La gouvernance : tenter une définition.
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Commissions régionales paritaires (CRP) : où en est-on ? Rachel Bocher
INPH n°4 Mai 2015
Bien sûr, vous savez tous ce qu’est la CPR, mais, au cas où, nous vous en rappelons quelques fondamentaux. (...)
A présent il faudrait l’action...
Créées depuis 2007, les CRP n’ont jamais rempli totalement leur rôle, fortement délaissées par les ARS qui voyaient un risque latent d’explosion d’une colère sourde. A la suite du pacte de confiance, l’importance de cette commission a été réaffirmée.
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Interview Edouard Couty - Conseiller maître honoraire à la Cour des Comptes A...Rachel Bocher
INPH 12 - Avril 2018
"Je plaide pour une éthique du management fondée sur les valeurs du service public hospitalier et j’essaie de contribuer, à mon niveau, à la promotion de ces valeurs et d’un mode de management participatif. Je pense que la médiation participe de ce mouvement."
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DOSSIER Hôpital et Démocratie : sujet ou objet ?Rachel Bocher
INPH 12 - Avril 2018
« L'État démocratique doit s'appliquer à servir le plus grand nombre ; procurer l'égalité de tous devant la loi ; faire découler la liberté des citoyens de la liberté publique. Il doit venir en aide à la faiblesse et appeler au premier rang le mérite. L'harmonieux équilibre entre l'intérêt de l'État et les intérêts des individus qui le composent assure l'essor politique, économique, intellectuel et artistique de la cité, en protégeant l'État contre l'égoïsme individuel et l'individu, grâce à la Constitution, contre l'arbitraire de l'État ».
http://www.intersyndicat-des-praticiens-hospitaliers.com/index.php
INPH 12 - Avril 2018
« La Commission Vie Hospitalière de la Commission Médicale d'Etablissement instruit les dossiers relatifs aux conditions de vie et de travail des praticiens à l'AP-HP et aux conditions d'accueil des praticiens qui y sont recrutés ». À l’AP-HP sont instituées une CVH auprès de la CME et une CVH locale auprès de chaque CME locale (CMEL)
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La démocratie à l’hôpital : Une utopie au quotidien ? Rachel Bocher
INPH 12 - Avril 2018
QUELQUES DÉFINITIONS OU RAPPELS Démocratie du grec « demos » peuple et kratos « pouvoir, autorité » le pouvoir du peuple. Abraham Lincoln y a joutera « Le pouvoir du peuple par le peuple pour le peuple »; Emmanuel Kant : « La vie démocratique suppose un état de droit dans lequel la loi est la même pour tous Jean-Louis Barrault : « La dictature c’est ferme ta gueule, la démocratie c’est cause toujours ! ».
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"La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ”.
“ Puisque la haine, la sottise, le délire ont des effets durables, je ne voyais pas pourquoi la lucidité, la justice, la bienveillance n'auraient pas les leurs.” Mémoires d’Hadrien (1951) de Marguerite Yourcena
Quand nous convoquons le sujet de l’accès aux soins, à quoi nous réferrons-nous ?
S’agit-il de l’accès aux soins eux-mêmes au sens de l’accès
pour tous (avec la double dimension territoriale et sociale), ou/
et pour toutes les maladies (avec la problématique de l’accessibilié aux traitements en général et aux médicaments en particulier ?), ou/et quel que soit le pronostic de guérison ou de durée de vie (maladies chroniques, soins palliatifs et de fin de vie, handicap, grand âge).
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1. www.inph.org 11
CHRONIQUE
D’HÔPITAL
PH dU BOUT DU MONDE
Pour
les mé-
decins métro-
politains qui viennent
« faire souche » au CHT,
l’intérêt est d’intégrer un hô-
pital dynamique avec une activi-
té importante, sans compter les
attraits propres de la Nouvelle
Calédonie : loisirs nautiques très
variés (lagon, plongée, voile, kite-
surf et wind-surf toute l’année),
randonnées dans une nature pré-
servée, climat tropical toute l’an-
née et facilités pour élever les en-
fants surtout en bas âge…
Les PH métropolitains peuvent
être détachés ou intégrer le sta-
tut territorial des PH : ce statut
est en grande partie inspiré du
statut métropolitain, avec des
particularités liées à l’isolement
comme la prise en charge par le
CHT d’un billet tous les ans pour
la métropole, une année pour la
formation, l’année suivante pour
un congé administratif dont bé-
néficient aussi le conjoint et les
enfants.
La Nouvelle Calédonie est autonome
financièrement du point de vue de
la santé depuis 25 ans, et les 1800
agents du CHT (2ème
employeur
de la Nouvelle-Calédonie)
dont 182 médecins (+ 24 internes)
sont payés par les caisses de
prévoyance calédoniennes (la
CAFAT, équivalent de la Sécurité
Sociale, et les directions des
affaires sanitaires et sociales des 3
provinces Sud, Nord et Iles). Notre
autorité de tutelle est la DASS-NC
(direction des affaires sanitaires et
sociales), qui gère en particulier
le recrutement des nouveaux PH.
La liste des postes disponibles
peut être consultée, entre autre,
sur le site du Centre National
de Gestion. Le budget annuel du
CHT est de plus de 24 milliards de
Francs CFP (un tout petit peu plus
de 200 millions d’euros).
Le CHT, du fait de son plateau
technique et de la permanence des
soins, est le recours du système de
santé calédonien pour les patients
provenant des dispensaires de
brousse et du secteur libéral, en
complément des 3 cliniques pri-
vées en cours de regroupement.
Il regroupe les fonctions d’hôpi-
tal de proximité pour le Grand
Nouméa (4 communes regroupant
environ 140 000 habitants), de ré-
férence régionale pour la Nouvelle
Calédonie (270 000 habitants) et
aussi de référence « pays » avant
le recours aux filières extra-ter-
Erica Salino
PH SMPHNC
Syndicat des médecins
et pharmaciens de
Nouvelle Calédonie
Être praticien hospitalier
au Centre Hospitalier de
Nouméa (CHT), c’est une
fin en soi et un retour au
pays pour la dizaine de
PH calédoniens de l’hô-
pital, dont je fais partie.
2. Le MAG de l’INPH / AOÛT 201512
ritoriales principalement repré-
sentées par les CHU Australiens
notamment de Sydney, avec les-
quels les échanges sont fréquents
et faciles. En somme, il représente
une synthèse entre un CHG et un
CHR par certains côtés et prend
en charge quasiment toutes les
pathologies hospitalières tradi-
tionnelles de Métropole.
Il existe toutefois des spécificités lo-
cales qui peuvent étonner le PH qui
prend ses fonctions : importance de
la traumatologie, de certaines ma-
ladies infectieuses (RAA, dengue,
zika, chikungunya, leptospirose,
lèpre, tuberculose non résistante
sans HIV, syphilis, infections cuta-
nées et de la face particulièrement
fréquentes l’été, etc.), des consé-
quences de l’alcoolisation massive
du week-end comme dans la plu-
part des pays d’Océanie, épidémie
majeure d’obésité et de diabète
liée au gène de l’épargne sélec-
tionné dans le Pacifique par les
disettes régulières avant l’arrivée
de l’alimentation occidentale.
Le CHT comporte actuellement 3
sites : Gaston Bourret (court séjour,
urgences), Magenta (mère/enfant,
néphrologie, hémodialyse, phar-
macie, DIM), et le Centre Raoul
Follereau (hanséniens, diabéto-
logie et plaies chroniques), sans
compter l’installation récente des
médecins de rééducation dans un
Centre de Soins de Suite et de Réa-
daptation mixte privé/public. Les
bâtiments de Gaston Bourret datent
en partie du bagne, et le sable de
mer non lavé alors utilisé a cor-
rodé 150 ans après la structure
métallique coloniale, aussi des
parties importantes de ce site sont
condamnées en raison du risque
d’effondrement. On a pallié ces
fermetures par des migrations
(médecine interne à Magenta) et
des préfabriqués, mais le manque
chronique de lits pénalise beau-
coup la prise en charge des pa-
tients, de même que les problèmes
traditionnels des établissements
multisites.
L’enjeu majeur est donc la
construction d’un nouvel hôpital
qui regroupe tous les sites actuels
en un seul site et 3 pôles (chirur-
gie, médecine, mère/enfant) : le
Médipôle de Koutio (12 minutes
du centre-ville), dont la mise en
activité opérationnelle est prévue
en novembre 2016.
La préparation de ce « grand dé-
ménagement » est l’occasion pour
la direction du CHT d’introduire
parallèlement à un changement
de locaux, un « changement
d’exercice médical » basée sur une
analyse des pratiques profession-
nelles et sur une optimisation de
celles-ci pour l’ensemble de l’hô-
pital. Ceci induit une surcharge de
travail, mais avec l’espoir d’une
amélioration à terme des condi-
tions de travail et des parcours de
soins des patients.
L’approche culturelle de la mala-
die est un autre enjeu important,
du fait des accords de Nouméa qui
nous amènent à construire un des-
tin commun. Malgré les assauts de
la mondialisation et du change-
ment, les aspects traditionnels de
la culture en Océanie demeurent
vivaces et les communautés océa-
niennes utilisent encore tous leurs
Bureau du SMPHNC
Réflexion ›››› CHRONIQUE D’Hôpital
3. www.inph.org 13
systèmes de valeurs et de méde-
cines traditionnelles qui coexistent
à côté des modèles apportés par
l’Occident. Il existe ainsi des diffé-
rences notables selon les cultures
dans le domaine de la santé :
nosologies, causes des maladies,
mode de prise en charge des pa-
thologies, etc. La prise en compte
de la dimension inter-culturelle
dans la pratique de soin hospita-
lière (formations institutionnelles
des médecins et paramédicaux
sur ce sujet, présence d’un eth-
no-psychologue, etc.) fait partie
de la démarche qualité et de l’ac-
créditation du CHT, et améliore
le confort du patient, ainsi que la
pertinence des prises en charge
par les médecins et les équipes
soignantes : par exemple diminu-
tion des conflits avec des patients
angoissés qui explosent ou qui ne
reviennent plus, des ré-hospitali-
sations pour complications après
arrêt du traitement d’une maladie
chronique, et au total une pratique
plus sereine et plus gratifiante car
plus efficiente.
Un dernier enjeu d’actualité est la
coopération inter-hospitalière : des
spécialistes du CHT sont sollici-
tés pour travailler au Centre Hos-
pitalier du Nord qui regroupe les
hôpitaux de Koumac et Poindimié
(Nouméa / Koumac 368 km soit
5 heures de route ; ou Nouméa/
Poindimié 300km soit 4 heures de
route) ; ces spécialistes seront aus-
si sollicités pour travailler dans le
futur hôpital de Koné (Nouméa /
Koné 267km soit 3 heures 30mn de
route, mais 45 minutes d’avion).
Ces consultations avancées peuvent
être rendues difficiles par la charge
de travail déjà très dense au
CHT qui peut amener à privilé-
gier la permanence des soins sur
le plateau technique du CHT, ou
par des annulations possibles de
vols entre Nouméa et ces villes
de brousse. Plusieurs réseaux de
soins existent et fonctionnent très
bien : l’ATIR (insuffisance rénale),
Naitre en Nouvelle Calédonie (pé-
rinatalité), Onco-NC (oncologie).
Pour finir, un mot de notre syndi-
cat, le SMPHNC (Syndicat des Mé-
decins et Pharmaciens Hospitaliers
de Nouvelle Calédonie) qui est le
plus gros syndicat médical hos-
pitalier, non corporatiste, regrou-
pant une quarantaine de PH du
CHT, du Centre Hospitalier Spé-
cialisé, et du Centre Hospitalier du
Nord (Koumac et Poindimié), sans
compter de nombreux sympathi-
sants. Notre affiliation à l’INPH est
chère à notre cœur, car elle per-
met de rompre l’éloignement, de
rester informés et actifs dans le
mouvement global de modernisa-
tion des systèmes de santé hospi-
taliers. En plus des informations,
de notre excellent Mag, l’INPH
est intervenu à deux reprises ces
dernières années afin que nous
puissions discuter ensemble avec
la direction du Centre National de
Gestion à Paris pour faire évoluer
le statut des PH calédoniens, en
concordance avec les évolutions
récentes du statut métropolitain.
Donc, à quand un conseil d’admi-
nistration de l’INPH à Nouméa ?
Vous serez chaleureusement reçus
sur « le caillou », comme on appelle
notre territoire.
« Prenez vos conques, Soufflez sur les montagnes,
Soufflez sur les airs, Soufflez dans les forêts,
Et dans les vallées, Pour appeler tout le monde
A danser la danse de la terre ».
Wanir Welepane, poète Kanak