2. Plan du cours:
I/ Introduction
II/ Rappels
1 .Ontogénèse, croissance crânio faciale
2.Anatomie.
3. Etiologie.
III/ Diagnostic
IV/ Traitement :
V/ Indications selon le diagnostic
VI/Conclusion
3. I-Introduction
Les malocclusions classe II sont les plus répandues ;
le traitement chirurgical de la classe III est le plus fréquent.
Le motif de consultation des malocclusions est surtout esthétique,
les anomalies dans le sens vertical grèvent leur pronostic.
Les dysmorphies présentent un polymorphisme clinique et une multiplicité des
modalités thérapeutiques nécessitant une prise en charge multidisciplinaire
5. classification d’Angle:
La Classe I ; neutrocclusion molaire et canine et ligne
d’occlusion normale
malocclusion
Classe I
, neutrocclusion molaire et canine et une ligne
d’occlusion incorrecte
malocclusion
Classe II
décalage antéropostérieur des deux arcades,
maxillaire en avant de la mandibule
le type classe II, 1
• mésioposition des canines maxillaires/aux
canines mandibulaires
•une augmentation du surplomb incisifmolaires
maxillaires/aux molaires mandibulaires
(distocclusion de l’arcade mandibulaire), ) (figA)
le type classe II, 2
•palatoversion des 4 incisives supérieures ou des
deux centrales
•vestibuloversion des latérales (Fig. D)
La classe III mésiocclusion molaire inférieure
6. Prévalence
selon has La NHANES (National Health And
Nutrition and Examination Surgery) 2008 sur
10345 hospitalisations a
une majorité de chirurgie orthognatique de
routine,
10% de chirurgie des syndromes malformatifs
congénitaux.
D’après des études menées par Reyneke, 30%
des patients candidats à la chirurgie
orthognahtique présentent un excès
maxillaire vertical .
CLASSE III
33,1 %
CLASSE II
23,8%
AUTRES
7. II-Rappels : embryologiques, anatomiques et
physiopathologiques
1_Ontogénèse, croissance crânio-faciale:
_Ossification membraneuse de type secondaire .
en réponse à une sollicitation mécanique en tension au niveau de la voute
carienne au sein de sutures spéciales
_Ossification enchondrale de type primaire .
concerne des structures cartilagineuses ,spécialisée répondant ( os log et base
du crane cartilagineux ) aux sollicitations hormonales,
( os long et base du crane cartilagineux )
8. 1_Base du crâne
d’avant en arrière ,comprend plusieurs os : frontal, ethmoïde, sphénoïde,
temporal et occipital (basi-occipital), articulés entre eux par des sutures
-ces sutures qui participent à la croissance sagittale et transversale de la base
du crâne
2-Prémaxillaire et maxillaire
-L’os maxillaire :
origine membraneuse adossé au ptérygoïde et sphénoïde
grandit en largeur vers le bas et vers l’avant.
Croissance sagittale : ( Les sutures maxillo-palatines, ptérygo-palatines et
palatine transverse et prémaxillo maxillaire
Croissance transversale l’expansion suture médio palatine ,croissance
transversale de l’éthmoïde et des fosses nasales sous l’influence du flux
aérien, et surtout de l’appui lingual)
Croissance verticale : croissance du septum
3 -Croissance mandibulaire
dépend des facteurs génétiques et environnementaux.
Corps: (massif lingual, muscles masticateurs et muscles peauciers),
le Ramus : facteurs génétiques, constitutionnels; notamment du cartilage
condylien et hormonaux
10. • Maxillaire :
Os membraneux, pair et symétrique ; contribue à former : le plancher de
l’orbite, la paroi externe des fosses nasales et la voute palatine.
Sa vascularisation sous la dépendance des branches de l’artère
maxillaire interne :
Innervation, branches du nerf maxillaire supérieur, branche du
trijumeau.
Mandibule
Os membraneux, Impair, médian, symétrique ; constitue le relief de
l’étage inférieur mobile de la face. Présente un corps, denté prolongé à
chaque extrémité par les branches montantes ou rami ; S’articule avec le
massif facial par les articulations temporo mandibulaires et l’articulé
dentaire.
Vascularisation : l’artère alvéolaire inférieure (branche de l’artère
maxillaire interne, elle-même branche de division de l’artère carotide
externe),
Innervation : nerf alvéolaire inférieur (V 3) branche du nerf trijumeau,
11. 2 - Muscles
Muscles masticateurs
Muscles abaisseurs :
Muscles cervicaux :
Muscles linguaux :
Muscles de la mimique :
L os maxillaire et la mandibule sont liés
anatomiquement et physiologiquement par les
muscles masticateurs ptérygoïdiens),
-3 Muqueuse buccale
Tapissant la face profonde du buccinateur, elle lui est
adhérente se réfléchit sur les bords alvéolaires en
formant les vestibules supérieurs et inférieurs
12. Critères de normalité clinique du visage et des dents
La connaissance des critères de normalité clinique du visage et des dents
permet, un diagnostic précis et clair des différentes anomalies dentofaciales
13. Critères de normalité du visage
découlent des travaux des peintres et des
sculpteurs de la renaissance (selon les normes
euclidiennes et le nombre d’or )
14. De face
l’axe de symétrie du visage
Proportions verticales
le parallélisme du plan bi pupillaire au plan
commissural
la division du visage transversale en cinq
parties égales à l’espace oculaire (de l’oeil) (
position des commissures buccales
Le rapport lèvres -dents,
la valeur de l’exposition des incisives
supérieures
De profil
La division des étages est la même que celle
de face ,
le profil
l’angle nasolabial
la ligne pointe du nez- pognions.
15. Critères de normalité de la denture
L’occlusion dentaire est en classe I recouvrement incisif
maxillomandibulaire ( overbite) de 2mm,
une cuspide canine supérieure en arrière et en dehors d’une ½ cuspide
par rapport à la cuspide canine inférieure,
la première molaire supérieure en arrière de la première molaire
inférieure.
16. Téléradiographie de profil avec tracé céphalométrique
Réalisation:
le patient positionné en NHP, lèvres au repos, en occlusion en relation centrée ;
le tracé céphalométrique se fait sur négatoscope avec papier transparent
17. 3_ Etiologie
génétiques
épi génétiques ,
fonctionnels (troubles de la manducation et des articulations temporomandibulaires, de la ventilation, de la
posture et les para fonctions),
autres facteurs sont liés à une pathologie spécifique (inflammatoire, traumatique, tumorale, malformative,
métabolique…)
18. III-Diagnostic
Le diagnostic et la planification d’une dysmorphie dentofaciale comprennent plusieurs étapes nécessitant
une approche multidisciplinaire
1.Anamnèse
Données sociodémographiques,
Antécédents généraux et dentaires,
Profil psychosocial
Motif consultation,
2- Examen clinique d’une dysmorphie dento faciale de classe II :Type de description
Exo et endobuccal et des fonctions orofaciales
19. Examen exo buccal:
Une vue d’ensemble :
Qualité des tissus mous
Symétrie de l’étage supérieur
Unités esthétiques
Examen des fosses nasales
Un Examen clinique de face
-Le patient doit être examiné en NHP (Natural Head
Position), lèvres au repos, et lors du sourire et son
occlusion dentaire en relation centrée.
Examen de la dimension transversale
Examen de la dimension verticale
20. Un Examen clinique de profil
Précise les anomalies verticales et sagittales ;
retrouve souvent une position céphalique avancée du patient porteur d’une malocclusion de classe II .
Anomalies verticales:
on retrouve les mêmes anomalies de face
Anomalies sagittales :
insuffisances mandibulaires ,
propulsion de la mandibule pour juger la forme de son profil en étudiant les angles nasolabial et labio-
mentonnier
Examiner les jeux condyliens à la fin de l’examen exo buccal,
21. Examen endobuccal:
l’état de la cavité buccale
état des dents, du parodonte du palais, de langue (déglutition atypique ou infantile)
L’examen buccal permet aussi de préciser le type d’occlusion,
dans le sens sagittal (classe I, II, III),
dans le sens transversal (décalage des milieux, endognathie maxillaire ou endomaxillie et endoalvéolie)
dans le sens vertical (supraclusion et béance antérieure ou infraclusion)
. L’étude des rapports occlusaux sera complétée sur moulages et sur céphalométrie
Examen des fonctions orofaciales :
DE FACE ET DE PROFIL
réalisé au fur et à mesure de l’examen :
exobuccal (compétence labiale, ventilation, ATM, posture) et
endobuccal (manducation, parafonctions
22. 3- Examens complémentaires
1- Examen des photos
Les photos sont prises en
« Natural Head Position »
(NHP), occlusion en relation
centrée et lèvres au repos. Elles
permettent d’approfondir
l’évaluation clinique et de
suivre le patient à long terme .
23. 2- Etude des moulages
Sur un jeu de modèle en plâtre
L’étude des moulages confirme les données de l’examen clinique direct
.
25. Téléradiographie de profil avec tracé céphalométrique
Réalisation:
le patient positionné en NHP, lèvres au repos, en occlusion en relation centrée ;
le tracé céphalométrique se fait sur négatoscope avec papier transparent solidarisé à la téléradiographie
26. Des analyses céphalométriques informatisées permettent d’obtenir une grande variété d’analyses, avec
des techniques de prédictions informatisées, une fois la téléradiographie digitalisée ;
l’analyse architecturale informatisée de Delaire et de Gola .
Téléradiographie de face
-N’a d’intérêt que dans les asymétries faciales importantes
27. Liste des problèmes, objectifs du traitement et choix des options thérapeutiques:
Au terme de ces examens
un diagnostic est posé objectivant une liste de problèmes sur le plan ;
dentaire
fonctionnel,
esthétique
squelettique .
A partir de la liste des problèmes, établir les objectifs du traitement
28. IV-Traitement:
Buts :
Solutionner la liste des problèmes retrouvés chez le patient selon les objectifs fixés,
améliorer les troubles esthétiques, squelettiques et dentaires .
améliorer les problèmes fonctionnels du patient
Assurer une stabilité des résultats dans le temps.
29. Moyens et méthode
Le choix des options thérapeutiques orthodontiques et chirurgicales, se fait à l’aide de simulation, réalisées
à l’examen direct, sur moulages et sur tracés céphalométriques .
Des logiciels informatiques permettent:
Ces systèmes sont actuellement en cours de developpement .
la planification opératoire des ostéotomies,
la confection de gouttières intermédiaires ou de plaques
d’ostéosynthèse sur mesure
le contrôle peropératoire du bon positionnement des maxillaires,
grâce aux systèmes de navigation chirurgicale
30.
31. Quand opérer
1. L’indication opératoire doit être posée assez tôt pour avoir le temps de préparer les arcades en vue d’une
intervention.
2. On opère une fois que le plan de traitement compris et accepté par le patient et son entourage.
3. le patient doit être motivé et prêt à réaliser le traitement sans interruption
32. Traitements préchirurgicaux
Les mouvements chirurgicaux sont déterminés approximativement dans cette étape orthodontique
1 _traitements préalables :
corticotomies sur fragilité parodontal
soins dentaires
avulsions orthodontiques et traitements du parodonte, préparent les arcades dentaires pour le traitement
orthodontique
2 _Préparation orthodontique :
traitement multi attache permet de déplacer les dents dans les trois sens de l’espace.
33. Traitement chirurgical
A l’issue de la préparation orthodontique,
le sens et l’amplitude des mouvements chirurgicaux, sont déterminés d’une manière précise,
les plans d’occlusion sont réalisés .
l’intervention programmée En chirurgie orthognathique,
Les procédures chirurgicales les plus utilisées sont :
1. Ostéotomie sagittale mandibulaire
2. Ostéotomie de Lefort I
3. Génioplastie
4. Traitements complémentaires
34. 1. L’ostéotomie sagittale des branches montantes mandibulaires:
But :
modifier la position de la valve dento alvéolaire en laissant en place les deux valves externes afin de ne pas
modifier les fonctions articulaires.
Technique:
• Infiltration vestibulaire
• Incision muqueuse.
• Repérage de l’épine de Spix ,et récliner le paquet vasculo-nerveux mandibulaire
• Tracé de l’ostéotomie, trois traits de section, voir la diapo suivante,
• Clivage mandibulaire :total de l’angle en prolongeant le trait en arrière de la région spigienne
• Réglages : meulage des interférences osseuses, et blocage maxillo mandibulaire en occlusion préalablement
étudiée Ce blocage est réalisé sur une gouttière d’occlusion intermédiaire, s’il s’agit d’une chirurgie
mandibulaire première.
• Ostéosynthèse
35. 1. trait supéro-interne ou lingual : paralléle au plan d’occlusion fig A
2. trait d’ostéotomie intermédiairele long du trigone rétromolaire et de la ligne oblique externe figB
3. trait vertical antéro-externe ou vestibulaire et horizontal basilaire coupe la corticale vestibulaire
jusqu’au rebord basilaire fig C et D
36. Complications per-opératoire
la lésion du nerf alvéolaire
les lésions vasculaires (artère maxillaire et faciale)
les complications osseuses à type de fractures
les lésions dentaires
37. 2. L’ ostéotomie des maxillaires de Lefort I
Abord chirurgical
Infiltration
Incision muqueuse, musculaire et périostée :de la 15 à la 25,
Tracé de l’ostéotomie des marques repères verticales ;au niveau
des cintres,des piliers antérieurs ainsi que des marques
horizontales
La section antérieure, au niveau du cintre maxillomalaire ,se
prolonge vers l’avant jusqu’à la partie la plus externe du bord
de l’orifice piriforme, en sectionnant la cloison inter
sinusonasale.
La section postérieure ou infra temporale
La section pterygopalatine en dirigeant l’ostéotome en bas, en
dedans et en avant.
,
39. Gestes complémentaires et associés
-Supprimer d’éventuels contacts osseux prématurés dans les parties
postérieures .
-Dégager totalement les artères palatines des canaux palatins .
-Réaliser un geste endonasal ,
Réglage sens transversal et forme de l’arcade
-Réaliser une disjonction intermaxillaire (DIM) par une ostéotomie
médiane en Y ou 2 ost paramédianes
-Réaliser une segmentation antérieure avec ou sans DIM pour fermer une
béance, corriger une courbe de Spee , fermer ou ouvrir des espaces
dentaires… .
Blocage maxillo mandibulaire
Réglage du sens vertical, dans les excès maxillaires verticaux,
l’impaction est faite progressivement en contrôlant le résultat, en
fonction du rapport incisivo-labial .
Ostéosynthèse, permet de libérer le BMM et de contrôler l’occlusion
fermeture
41. 3. La génioplastie:
Normaliser la forme et la position du menton en le déplaçant dans les trois sens de l’espace, indépendamment
du reste de la mandibule
42. Traitements post chirurgicaux
_ un traitement orthodontique postopératoire,
_ prise en charge des complications et séquelles postopératoires,
_prise en charge des insuffisances et échecs et des traitements complémentaires ( rhinoplasties, traitements
dentaires, lipostructures et autres…)
43. V/ INDICATION THERAPEUTIQUE SELON LE DIAGNOSTIC
A. Dysmorphies dentofaciales dites de routine ou classiques
1-Insuffisance sagittale mandibulaire
2 -Excès vertical antérieur de la face
3 -Insuffisance sagittale maxillaire
4 -Insuffisance verticale antérieure de la face
5 -Asymétrie mandibulaire par excès de croissance
B. Malformations crânio- faciales, avec dysmorphie dentofaciale, les plus rencontrées
1 -Microsomie hémifaciale
2 -Syndrome de Binder
3 -Craniosténose
C. Dysmorphies dentofaciales dans le cadre des séquelles de fentes labiovélopalatines
D. Dysmorphies dentofaciales post traumatiques
44. A.1-Insuffisance sagittale mandibulaire
Fréquente,
généralement héréditaire
des troubles fonctionnels (élocution, mastication, apnée du sommeil,
troubles parodontaux et DTM sont souvent presents
CLINIQUE
Profil convexe retro génie ou micro génie
Une éversion de la lèvre inferieure et une accentuation du pli labio
mentonier
Un surplomb normal ou une accentuation de la classe II avec supraclusion
ou infraclusion
Souvent ue endomaxillie avec ou sans retromaxillie .
45. Plan du traitement
Comprend en général,
une préparation orthodontique,
un avancement mandibulaire, avec ou sans mentoplastie,
associés ou non à une expansion maxillaire (avec ou sans avancement) et
souvent une rotation antérieure
46. A.2-Exces vertical anterieur de la face EVA
Clinique
Incompétence labiale et obstruction nasale
une augmentation de la hauteur faciale antérieure par augmentation de
l’étage inférieur la face,
une insuffisance sagittale mandibulaire,
une éversion de la lèvre inférieure avec excès d’exposition du vermillon
une béance antérieure,
un surplomb normal ou une supraclusion, , une occlusion croisée
postérieure et une arcade en V,
un excès maxillaire vertical antérieur et / ou postérieur,
souvent une rétromaxillie,
une proalvéolie maxillaire plutôt qu’une promaxillie vraie (très rare),
une insuffisance sagittale mandibulaire
47. Traitement comprend en général :
une préparation orthodontique,
un traitement chirurgical ou sont réalisés : une impaction globale
ou différentielle maxillaire avec rotation antérieure le plus
souvent (rotation postérieure ou horaire dans les biproalvéolies
avec béance antérieure), un avancement mandibulaire avec
rotation antérieure, et une mentoplastie d’avancement-
impaction.
un traitement orthodontique post chirurgical et une réeducation
fonctionnelle
48. A.3-Insuffisance sagittale maxillaire avec excès sagittal mandibulaire relatif
La classe III squelettique ;conséquence d’une insuffisance maxillaire sagittale + promandibulie relative
très inesthétique.
généralement héréditaire
des troubles fonctionnels (élocution, mastication, apnée du sommeil, troubles parodontaux et DTM)
retrouvée dans les séquelles de fentes labio palatines, les dysmorphies avec IVA et progénie et dans les
dysmorphies avec EVA (dans un tiers des cas)
Clinique ;
Protrusion de la lèvre inférieure et effacement du pli labio-mentonnier,
diminution de l’angle cervicomentonnier,
angle nasolabial fermé,
malocclusion de clase III avec souvent une infraclusion et occlusion croisée postérieure (Fig. 3). une
endomaxillie est souvent présente
49. Traitement
Orthodontique thérapeutique fixe multiattache de nivellement,
décompensation et alignement
Chirurgical, une ostéotomie de Lefort I segmentée (expansion,
avancement, épaction et rotation postérieure), une OSM
d’ajustement au maxillaire, une réduction avec une petite
avancée mentonnière et geste endonasal (septoplastie et
turbinoplastie) ;
Postchirurgical finitions orthodontiques, contention et éducation
fonctionnelle
50. A.4-Insuffisance verticale antérieure de la face (IVA)
souvent présence d une malocclusion de classe II avec supraclusion,
nez proéminent,
angle nasolabial fermé,
diminution de l’étage étage inférieur de la face,donc un pli labiomentonnier
accentué, une lèvre inférieure éversée, une insuffisance sagittale et verticale
maxillomandibulaire,
insuffisance d’exposition des incisives supérieures (impression d’édentement)
Traitement
souvent difficile et instable comprend en préparation orthodontique,
un repositionnement du maxillaire, de la mandibule et du menton dans le sens
d’une normalisation de la hauteur et d’une meilleure projection faciale.
Les mouvements osseux :
Un avancement, épaction avec rotation postérieure et expansion maxillaire,
un avancement avec rotation postérieure mandibulaire ainsi qu’une épaction
avec avancement mentonnier
51. A.5-Asymétries mandibulaires par excès de croissance hémimandibulaire
comprend 2 types :
l’asymétrie mandibulaire par hyperplasie
excès de volume de toute l’hémimandibule ( type I)
L’asymétrie mandibulaire de type pure n’entraîne pas de décalage,
significatif, de la ligne interincisive (ligne d’occlusion transversale), ni
celle et du menton, du côté controlatéral,
l’obliquité de la ligne bicommisurale est accentuée ;
52. l’asymétrie par élongation (sans augmentation du volume) (type II
la plus fréquente.
L’orientation du plan d’occlusion clinique et radiologique, sont les éléments
fondamentaux du diagnostic et de l’indication thérapeutique.
A ne pas confondre avec (une hyperplasie hémifaciale, une microsomie
hémifaciale unilatérale, une sequelle de traumatisme condylien…)
présente un décalage de la ligne médiane des incisives inférieures et celle du
menton du côté controlatéral,
une occlusion croisée plus ou moins complète du côté opposé à l’hypercondylie.
Des formes intermédiaires ou mixtes sont possibles
53. Traitement :
une préparation orthodontique.
type I ;la condylectomie (en période d’hypercroissance prouvée radiologiquement) peut traiter à la fois l’étiologie
et l’excès de hauteur de la branche montante,
associe un remodelage du bord basilaire du côté de l’hyperplasie. ;
de type I et II:
un traitement chirurgical (ostéotomie de Lefort I avec expansion et horizontalisation du plan d’occlusion
transversal,
une OSM bilatérale de recentrage,
une génioplastie .
remodelage du bord basilaire) en fin de croissance
55. B-1 Microsomie hémifaciale
hypoplasie des structures au niveau des premiers
et seconds arcs branchiaux. L’hypoplasie
congénitale est généralement unilatérale, peut
être bilatérale et souvent asymétrique dans 5 à
15% des cas.
Examen clinique
Anomalies par déficit des tissus mous,
hypoplasie squelettique maxillomandibulaire et
crânio-orbito-zygomatique ;
au sein de ces syndromes la sévérité de l’atteinte
mandibulaire peut être très variable et
conditionne le pronostic fonctionnel et
morphologiques classiquement quatre grades :
la classification, de Pudzinsky complétée par Kaban
Grade I : ramus mandibulaire (avec anomalie de sa taille) court mais de morpholohie
normale ; tous les composants anatomiques osseux et musculaires sont présents avec une
fonction masticatoire normale
Grade IIA : ramus anormal en taille et en forme, ATM conservée ainsi que son
fonctionnement
Grade IIB : atteinte du ramus et de l’ATM en taille, forme et position avec perte des
mouvements (atteinte foction) de translation (position antérieure et médiale du condyle,
du ramus)
Grade III : agénésie du condyle et tout ou partie du ramus, du disque articulaire, de la
capsule avec hypoplasie sévère de la cavité glénoïde et muscles masticateurs ; la
répercussion morphologique est majeure ( rétrognathisme sévère) et fonctionnel
(troubles ventilatoires)
56. Plan de traitement
chirurgie reconstructrice de symétrisation en fin de croissance
les grades I et IIA. OSM avec rotation antérieure, correction de
l’asymétrie et avancement, OLF I souvent segmentée avec
génioplastie »
grade IIB reconstruction du condyle et de la br mte par un greffon
chondrocostale après avoir réalisé une OSM avec une OLF I
(segmentée 0et une génioplastie,
Dans le grade III, reconstruction orbito-zygomatique préalable vers 7
ans puis reconstruction par un lambeau libre composé micro
anastomosé de fibula plutôt qu’une greffe chondro costale dans les
cas avec grande hypoplasie du condyle et de la br mte ainsi que les
tissus mous environnants.
grade IIB et grade III distraction ostéogénique
57. B-2 Syndrome de Binder
Hypoplasie maxillaire et de la partie caudale du cartilage nasal ;
pas de notion d’hérédité,
variations ethniques de la morphologie du prémaxillaire et de l’anatomie facial.
Examen clinique
une hypoplasie nasomaxillaire (du plancher nasal et des orifices piriformes, une épine
nasale antérieure absente, un angle nasolabial diminué,
raccourcissement columelle ,aplatissement perialaire) conséquence
manque de projection de la pointe du nez, également angle frontonasale plat
hypoplasie des sinus frontaux.
Plan de traitement
A l’adolescence:préparation orthodontique en vue d’une chirurgie orthognahtique
ostéotomie de Lefort I avec augmentation du prémaxillaire,
une OSM bilatérale (promandibulie avec un décalage sagittal important)
génioplastie de réduction
reconstruction nasale
58. B-3 Craniosténoses
soudure prématurée d’une ou plusieurs sutures de la voûte
crânienne ( sydromes Crouzon, Apert, Pffeifer…).
Examen clinique
Hypoplasie de l’étage moyen, hypertélorisme,
exorbitisme,
orbites peu profondes,
brachycéphalie secondaire.
Plan de traitement
Planifier les différentes étapes de reconstruction en fonction
de :
-la croissance du patient,
-du type d’anomalies et
-des anomalies associées :
étape chirurgicale crânio faciale, étape orthognathique
Bien définir les avantages de chaque étape pour les différents
praticiens et la famille
59. C- Fentes labio-palatines
Un traitement optimal nécessite une bonne prise en charge
multidisciplinaire notamment orthodontique et orthopédique.
Examen clinique:
Dysmorphie dentofaciale à type de rétromaxillie essentiellement,
malocclusion,
défauts résiduels (fistule oronasale, fente alvéolodentaire,
obstruction nasale …
Plan de traitement
Préparation orthodontique,
ostéotomie de Lefort I en 2 ou 3 segments,
interposition de greffons (fermeture des fistules oronasales, des
espaces interdentaires, des fentes alvéolaires),
procédures endonasales,
ostéotomie mandibulaire (OSM) et
génioplastie.
La distraction ostéogénique est indiquée dans la prise en charge des
hypoplasies maxillaires sévères
60. D- Dysmorphies dentofaciales post-traumatiques
Les dysmorphies post traumatiques (avec ou sans réparation
initiale) nécessitent une reconstruction secondaire ;
les plus fréquemment rencontrées sont :
les ankyloses post traumatiques,
les déformations de la pyramide nasale,
les dysmorphies dentofaciales avec malocclusions (séquelles de
fractures du massif facial et fractures sous condyliennes),
les défects alvéolodentaires…
Examen clinique
Hypoplasie maxillaire, malocclusion classe III ou classe II,
défect alvéolodentaire,
asymétrie faciale maxilomandibulaire .
Plan de traitement
Ostéotomie de Lefort I avec ou sans interposition d’une greffe
corticospongieuse pour corriger un defect osseux ou alvéolaire,
ostéotomie des branches montantes, greffe chondroconstale
pour reconstruction condylienne et génioplastie. La distraction
ostéogénique est indiquée dans certaines dysmorphies post
trumatiques comme les sequelles d’ankyloses…
61. VI -conclusion :
Il est impossible qu’un chirurgien maxillo facile corrige une dysmorphie
craniofaciale sans la coopération d’un orthodentiste …
La plupart des chirurgies se font après la fin de la croissance quelques fois
avant .