2. REPÉRAGE DES CONCEPTS CLÉS ET DES NOTIONS
DE BASE EN ÉCONOMIE DE L’ENVIRONNEMENT
2
Concepts clés:
- Sciences Economiques: Capital/Valeur/Utilité/Marché/ Rationalité/
Rareté/Taxe/Bien public/Bien privé/ Cout
- Environnement/Nature/Biodiversité/Milieu
- Tryptique: Biosphère/Anthroposphère/Techno-sphère
- Externalité/pollution/Optimum
- Les principes de DD
- La question de l’évaluation: Valeur intrinsèque, instrumentale, usage, de non
usage,
- La courbe de Kuznets
- Développement Durable
- Economie verte/Economie circulaire
5. QUELQUES DÉFINITIONS: TERMINOLOGIE
5
Milieu: il désigne un espace, une réalité absolue et impassible.
Biodiversité:
la diversité des espèces (diversité spécifique)
la diversité des écosystèmes (diversité écologique)
Nature: Ce n’est qu’un réservoir de ressources, ou le cas échéant
un dépotoir de déchets.
la diversité génétique au niveau de
l’espèce
6. QUELQUES DÉFINITIONS: TERMINOLOGIE
6
Plusieurs façons différentes de concevoir les rapports homme/nature:
La nature comme un ennemi
La nature comme source de richesses
La nature comme résidu
La nature comme refuge
7. QUELQUES DÉFINITIONS: TERMINOLOGIE
7
Biosphère: représente l’enveloppe vivante de notre planète, la
sphère de la vie, c’est-à-dire le volume dans lequel évoluent les êtres
vivants : c’est donc le contenant
8. QUELQUES DÉFINITIONS: TERMINOLOGIE
8
L’environnement:
Derrière le flou et l’abondance des définitions possibles de l’environnement,
Theys dénombre trois grandes conceptions :
- Tout d’abord, la conception objective et bio centrique qui conçoit
l’environnement comme la Nature, et plus précisément comme une liste
d’objets naturels à toutes les échelles possibles.
- Une conception subjective et anthropocentrique qui envisage l’environnement
comme un système de relations entre l’homme et son milieu, souvent conflictuel.
Cette conception définit l’environnement par rapport à des sujets et lie cette
définition à un système de sens, c’est-à-dire à une culture et un système social.
- Enfin la conception techno centrique, à la fois subjective et objective, prend en
compte le fait qu’il s’agit aujourd’hui le plus souvent de gérer des «systèmes
artificiels».
9. QUELQUES DÉFINITIONS: TERMINOLOGIE
9
L’environnement est global et multidimensionnel
- L’environnement ne se définit que par rapport à un espace et un temps donnés ;
l’environnement est, mais à des degrés différents, un mélange de nature et de
culture
- L’environnement est définit comme «l’ensemble, à un moment donné, des
agents physiques, chimiques et biologiques et des facteurs sociaux susceptibles
d’avoir un effet direct ou indirect, immédiat ou à terme, sur les organismes
vivants et les activités humaines»
(AFNOR)
10. QUELQUES DÉFINITIONS: TERMINOLOGIE
10
Ressources naturelles/Services éco systémiques:
Dans le contexte du commerce international, les ressources naturelles sont
définies comme étant les « stocks de matières présentes dans le milieu naturel qui
sont à la fois rares et économiquement utiles pour la production ou la
consommation, soit à l’état brut, soit après un minimum de transformation »
(OMC, 2010, p. 46).
11. QUELQUES DÉFINITIONS: TERMINOLOGIE
11
Ressources naturelles/Services éco systémiques:
Aznar et Perrier-Cornet (2003) distinguent trois conceptions des SE dans la
littérature économique : celles de l’écologie économique, de l’économie de
l’environnement et de l’économie des services.
12. QUELQUES DÉFINITIONS: TERMINOLOGIE
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Ressources naturelles/Services éco systémiques:
En économie écologique, les SE identifiés aux ressources naturelles ou au capital
naturel sont définis principalement comme des services procurés par les
écosystèmes sans que l’accent soit mis sur les activités humaines contribuant à la
fourniture de ces services, l’humain étant pour l’essentiel l’usager de ces
services.
En économie de l’environnement, les SE sont assimilés à des externalités
positives de production. Ces services sont produits de manière non intentionnelle
par les activités humaines (agriculture, etc.). Il convient d’internaliser ces
externalités via une rémunération ou un paiement pour inciter les producteurs à
fournir ces services
13. QUELQUES DÉFINITIONS: TERMINOLOGIE
13
Ressources naturelles/Services éco systémiques:
Enfin l’économie des services s’intéresse à la relation de service entre un
prestataire et un usager portant sur un bien support (objet, bien, flux ou stock,
etc.). Dans ce cadre, les activités humaines contribuent de manière intentionnelle
à la gestion d’un espace donné avec un but environnemental et collectif.
Froger et al. (2015) distinguent également deux discours économiques portant
sur les SE : celui qui aborde les SE sous l’angle des externalités et celui qui
appréhende les SE sous l’angle de services intégrés à un produit de
consommation faisant l’objet d’un échange marchand.
14. BIEN ÉCONOMIQUE
Les catégories de biens économiques.
Il existe deux grandes catégories de biens économiques :
1- Les biens matériels qui sont des produits physiques.
Ils peuvent être :
Durables : ils servent plusieurs fois (un lave-vaisselle, des
meubles, un appareil-photo...) et ont une durée de vie assez
longue.
Semi-durables : ils servent plusieurs fois et ont une durée de vie
moyenne (une paire de chaussures, un pantalon, un crayon...).
Non durables : ils sont détruits à la première utilisation (une
allumette, un yaourt).
2- les services
14
16. BIEN ÉCONOMIQUE
Pour être considéré comme économique, un bien doit
remplir plusieurs conditions :
- satisfaire un besoin (quelle que soit la nature de celui-
ci et en dehors de tout jugement moral).
- présenter des propriétés identifiées par le
consommateur comme pouvant satisfaire ses besoins.
- être disponible (les ressources minières de Mars ne
sont pas des biens économiques).
- être rare (le besoin excède les quantités disponibles ;
c'est le cas de l'eau potable par exemple).
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17. Les biens collectifs doivent souscrire à trois conditions :
- non exclusion du consommateur par le prix
- généralisation de l'usage par tous
- inépuisabilité du bien quel que soit le nombre de consommateurs
ou d'usagers.
La nature fait-elle partie de ces biens ?
17
BIENS COLLECTIFS
18. En économie publique, les biens peuvent être répertoriés selon deux
caractéristiques : l’exclusion et la rivalité
- Un bien est dit exclusif s’il est possible d’empêcher quelqu’un de
l’utiliser ou de le consommer.
- On parle de non-rivalité d’usage lorsqu’un bien peut être consommé
simultanément par un ensemble d’individus, sans que la qualité et la
quantité bénéficiant à un individu viennent diminuer celles que
consomment les autres.
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19. - Les biens privés sont à la fois exclusifs et rivaux.
- On parle de biens de club pour désigner des biens exclusifs, mais
non rivaux.
- Les ressources en libre accès sont rivales, mais non exclusives.
- Les biens publics ne sont ni exclusifs ni rivaux. On ne peut pas
empêcher quelqu’un de consommer un bien public, et cette
consommation ne nuit pas à celle d’autrui.
Les ressources en libre accès et les biens publics posent des problèmes
différenciés. Ceux associés aux ressources en libre accès peuvent être
illustrés par la « tragédie des biens communs » (tragedy of commons ;
Hardin, 1968).
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21. CONCEPTS DE BASE
L’externalité ou effet externe: désigne une situation économique
dans laquelle l'acte de consommation ou de production d'un agent
influe positivement ou négativement sur la situation d'un autre
agent non-impliqué dans l'action, sans que ce dernier ne soit
totalement compensé/ait à payer pour les dommages/bénéfices
engendrés.
21
22. OPTIMUM DE PARETO?
Optimum: la meilleure allocation des ressources rares à
usages alternatifs, compte tenu des préférences des agents
économiques, résumées dans une fonction d'utilité.
Optimum de Pareto: état dans lequel on ne peut pas améliorer
le bien-être d’un individu sans détériorer celui d’un autre.
22
23. POLLUTION?
L'analyse économique intègre la pollution et la
dégradation de l’environnement par la notion
d'externalité.
L'émission de pollution est une externalité car les
victimes de cette pollution ne sont pas compensées
par le pollueur pour la nuisance subie.
Les politiques de protection de l'environnement
peuvent limiter ce phénomène en interdisant de
polluer ou en introduisant des paiements
compensatoires.
23
24. POLLUTION OPTIMALE?
Appliquée au niveau de pollution, la recherche de l'optimalité
demande de déterminer:
Les bénéfices ou le bien-être qu'une réduction de la pollution
induirait. Il s'agit de la valeur des dommages que la dépollution
permet d'éviter.
Du coût de la dépollution. Il s'agit du coût des actions nécessaires à
la diminution de la pollution.
24
25. EXTERNALITÉ: TYPOLOGIE
Selon l'acte économique:
Externalités de production: amélioration ou détérioration du
bien-être ressenti par l’agent B, non indemnisée, suite à une
production de l’agent A.
Externalités de consommation: amélioration ou détérioration du
bien-être ressenti par l’agent B, non indemnisée, suite à une
consommation de l’agent A.
25
26. EXTERNALITÉ: TYPOLOGIE
Selon les effets économiques:
Externalités positives (ou économies externes) désignent
les situations où un acteur est favorisé par l'action de tiers
sans qu'il ait à payer.
Externalités négatives (ou déséconomies externes)
désignent les situations où un acteur est défavorisé par
l'action de tiers sans qu'il en soit compensé.
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27. EXTERNALITÉS
Protéger l'environnement demande ainsi d'internaliser
les externalités.
inciter les agents à introduire dans leurs
comportements et leurs calculs économiques les
impacts environnementaux des activités de production
et de consommation – et d’en corriger le niveau en
connaissance de cause.
27
28. 28
Les externalités correspondent à une divergence entre le coût privé et le coût
social. Par exemple, un exploitant forestier qui ne prend pas en compte, dans
le calcul de sa rentabilité (coûts et gains privés), la destruction des fonctions
écologiques ou des services éco systémiques par le fait qu’il coupe les arbres
de la forêt crée un coût social, une externalité. Sa rentabilité est donc
surestimée et le bien-être général est réduit. La solution proposée par Pigou
est une taxe destinée à corriger cette divergence de prix et à « internaliser
l’externalité », afin que les agents économiques modifient leur comportement.
Autrement dit, la taxe doit inciter l’acteur à faire un arbitrage entre payer pour
le maintien d’une externalité ou réduire cette externalité. La taxe est un des
instruments le plus utilisés en matière de politique économique, en particulier
pour mettre en œuvre le principe pollueur-payeur (PPP).
30. ECONOMIE DE
L’ENVIRONNEMENT?
L’économie de l'environnement est la branche de
l'économie qui traite, d'un point de vue théorique, des
relations économiques entre les sociétés humaines et
l'environnement, notamment dans le cadre des politiques
économiques environnementales.
30
31. LES POLITIQUES ENVIRONNEMENTALES: toute action des autorités
publiques ordonnée à une meilleure gestion des ressources naturelles
et/ou à la protection de l’environnement
TYPOLOGIE:
SELON LEURS OBJECTIFS:
Politiques visant à protéger les espaces naturels et les écosystèmes menacés
Politiques visant à limiter et réduire les rejets
Politiques de gestion des ressources naturelles
Politiques visant à internaliser les externalités négatives, à appliquer le principe
pollueur-payeur
Politiques visant à infléchir les comportements des entreprises et à les amener à
prendre en compte l’environnement
31
32. Les économistes de l’environnement opposent traditionnellement deux philosophies
d’intervention
- l’approche réglementaire ou de type administratif
- l’approche économique
Selon les modalités :
politiques incitatives:
politiques dissuasives
32
33. POLITIQUES ENVIRONNEMENTALES
33
Instruments de type
réglementaire
Instruments de type économiques
Des mesures institutionnelles qui
interdisent le comportement néfaste des
agents sous peine de sanctions
administratives ou judiciaires (approche
dite command and control)
Des mesures institutionnelles visant à modifier
l’environnement économique d’un agent
économique (un pollueur par exemple), via des
« signaux-prix ». Il s’agit alors de l’inciter à
adopter volontairement des comportements
favorables à l’environnement
politiques incitatives
politiques dissuasives
34. OUTILS DE L'ÉCONOMIE DE
L'ENVIRONNEMENT
Taxes
L'État peut intervenir en réglementant par la fixation d'une norme ou
d'une taxe. Les deux doivent aboutir au même résultat en termes
de pollution si les coûts de dépollution de la firme sont connus.
Dans le cas de la taxe, le pollueur paie une taxe qui visera à
compenser le préjudice subit par le pollué.
La taxe respecte le principe pollueur payeur.
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35. PRIMES
Le second instrument est la prime :
soit une prime à la modernisation de l'appareil de production: , le pollué est
invité à payer une prime qui doit aider le pollueur à améliorer ses
installations et donc à moins polluer.
soit une prime au non-pollueur: on félicite les entreprises qui ne polluent pas,
ou moins que les autres, en leur versant une prime.
Lorsque le mécanisme de la prime est couplé à celui de la taxe, le principe
pollueur-payeur est globalement respecté : ceux qui polluent paie une taxe
qui leur est reversé sous forme d'une prime qui va permettre au pouvoir
public d'orienter la modernisation. En revanche, si c'est le contribuable qui
paie, le principe pollueur-payeur n'est absolument pas respecté ; c'est
pourtant ce dispositif que l'on retrouve fréquemment.
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36. MARCHÉS DE DROITS À POLLUER
la mise en place d'un marché de droits à polluer ou
plus généralement d'un marché d'externalités. Cette
solution s'appuie sur le théorème de Coase:
Pour Coase, les externalités ne marquent pas
l'échec de la théorie économique, mais uniquement
l'absence d'un droit de propriété sur
l'environnement : la nature n'appartient à personne et
c'est bien là le problème.
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37. MARCHÉS DE DROITS À POLLUER
Une première solution consiste à réintroduire un droit de propriété sur
l'environnement lui-même : cela peut être le cas d'une ressource matérielle
identifiable comme un cours d'eau. La propriété peut être attribuée soit au
pollué, soit au pollueur.
La seconde solution est véritablement le marché de droit à polluer ou, plus
pudiquement, le marché de permis négociables. Les entreprises s'échangent,
c'est-à-dire se vendent et s'achètent, des permis qui leurs donnent droit
d'émettre par exemple du soufre (cf. notre exemple de production d'électricité).
D'années en années, les pouvoirs publics réduisent le nombre de permis : leur
rareté entraîne une hausse des prix, incitant de plus en plus d'entreprises à
moderniser leur installation.
L'avantage notable de cette solution par rapport aux précédentes est que la
fiscalité, et donc les contribuables n'interviennent pas. Néanmoins, le théorème
de Coase a pour hypothèse fondamentale l'absence de coûts de transaction
(hypothèse qui ne tient pas lorsqu'il y a un grand nombre de parties en
présence).
37
38. INSTRUMENTS RÉGLEMENTAIRES
Il s'agit pour le législateur d'édicter des lois qui interdisent tel ou tel type de
pollution ou du moins, on fixe une norme maximale d'émission.
Cette voie est apparemment plus facile à mettre en œuvre, puisqu'il suffit de
promulguer des lois. Cette apparence de facilité peut rencontrer plusieurs
écueils :
les lois seront-elles pertinentes (question de sécurité juridique) ? Pourra-t-on
en contrôler l'application ? Dans certains cas, l'État n'est pas en mesure de
supporter ces coûts de contrôle.
La taxe est à ce titre plus facile à mettre en œuvre. L'intervention
réglementaire rencontre la désapprobation des libéraux qui refusent la
présence de la main de l'État.
38
39. LA TAXATION ENVIRONNEMENTALE
39
La taxe permet de mobiliser des ressources financières et d’orienter les
comportements des agents économiques. Parler de taxe revient à parler de la
fiscalité d’une manière générale. Il faut cependant distinguer deux formes de
fiscalité : la fiscalité environnementale et la fiscalité budgétaire. La première a
pour objectif la réduction des dégradations environnementales, alors que la
seconde cherche à garantir à l’État des recettes prévisibles et stables.
Pour sa part, Ronald Coase, dans une vision axée sur le rôle fondamental qu’il
faut donner au marché plutôt qu’à l’État, énonce que les externalités
disparaîtraient si les ressources de type « bien commun », donc
l’environnement, faisaient l’objet de droits de propriété privée échangeables
sur un marché. C’est par la négociation entre les titulaires des droits que
s’atteindrait un optimum économique et que disparaîtraient les externalités.
40. LES DROITS ET PERMIS ÉCHANGEABLES
40
- Les droits et permis échangeables et les quotas transférables constituent un
instrument de régulation de l’environnement notamment de la pollution (air,
eau, sol) et des ressources naturelles
- Les droits et permis échangeables constituent une approche fondée sur les
quantités, contrairement aux taxes, qui constituent une approche
essentiellement basée sur les prix
Les permis échangeables et les taxes visent à inciter les agents économiques à
adopter un comportement environnemental responsable, contrairement aux
instruments réglementaires, qui obéissent essentiellement à la logique de la
répression. Ceux-ci conduisent les agents économiques à internaliser les
externalités dont ils sont les sources dans leurs décisions de production ou
de consommation
Avec les taxes, les autorités donnent un signal-prix administré et les agents
s’adaptent par les quantités demandées ; avec les permis négociables, les
autorités donnent un signal-quantité et les agents adaptent leurs choix en
confrontant leurs demandes, ce qui fait apparaître un prix d’équilibre sur le
marché
41. LA COURBE DE KUZNETS
41
La courbe de Kuznets environnementale décrit une relation non
linéaire entre d’une part la dégradation de l’environnement
(pollution, déforestation, disparition des espèces,…) et d’autre
part le niveau de revenu. L’accroissement des revenus détériore
dans un premier temps l’environnement puis le préserve. On
s’interroge sur ses fondements théoriques et sur sa pertinence
empirique.
Quels sont les arguments en faveur de la courbe de Kuznets de
l’environnement ?
- Les arguments théoriques
- Les arguments économétriques
42. DÉGRADATION
ENVIRONNEMENTALE
Trois principales causes de la dégradation de
l’environnement:
1. Taille de la production P
2. Niveau individuel moyen de consommation A
3. Nature de la technologie T
Equation d’impact I=PAT
42
43. MÉTHODES D’ÉVALUATION
ENVIRONNEMENTALE
Méthode des coûts de transport ou de déplacement
Quelle distance sont prêts à parcourir les individus pour profiter
d'un paysage, ou d'un objet (les scarabées, par exemple) ? On
mesure le coût de transport réellement dépensé par des individus
pour venir à tel ou tel endroit.
Méthode des prix hédonistes
On observe les sommes que consacrent les individus pour obtenir
tel ou tel avantage environnemental ; cette méthode s'applique
surtout sur les biens immobiliers où elle revient à calculer le sur-
coût que représente un beau paysage ou un air « pur »
43
44. MÉTHODES D’ÉVALUATION
ENVIRONNEMENTALE
Méthode d'évaluation des dépenses de protection
Combien sont prêts à payer les individus pour ne plus subir une
atteinte environnementale (exemple : coût d'un déménagement
pour ne plus subir une pollution, un bruit par exemple) ?
Méthode d’évaluation contingente
A la différence, des méthodes précédentes, l'évaluation consiste à
questionner plus qu'à observer. Dans les trois méthodes
précédentes, on observe le coût de transport, le surcoût
environnemental ou les dépenses de protection : ce sont des
sommes d'argent que les individus dépensent effectivement.
L'évaluation contingente consiste à questionner les individus dans
le cadre d'enquête.
44
46. Si l'entreprise utilise du charbon de mauvaise
qualité, elle va contribuer à la dégradation de la
qualité de l'air : c'est à elle que reviendra de payer
le coût de la pollution.
Toutefois, elle peut réimpacter ce coût au niveau
des consommateurs, ce qui revient à leur faire
porter la charge de la pollution.
46
47. PRINCIPES FONDAMENTAUX
Principe de précaution:
Il a largement fait la une des médias au travers de trois cas où il
a été invoqué, parfois abusivement : l'affaire du sang contaminé
(il aurait fallu faire preuve de précaution), l'affaire de la vache
folle et les OGM (il faut être extrêmement prudent et faire
preuve de précaution).
Ce principe vise avant tout à écarter tout risque de dommage
irréversible à l'environnement.
Exemple:
Si on libère des OGM dans la nature et que ceux-ci s'hybrident
avec des mauvaises herbes naturelles, comment pourrait-on se
débarrasser de ces mauvaises herbes résistantes ?
47
48. Des mesures doivent être prises lorsqu’il existe des
raisons suffisantes de croire qu’une activité ou un
produit risque de causer des dommages graves et
irréversibles à la santé ou à l’environnement. Ces
mesures peuvent consister, s'il s'agit d'une activité, à
réduire ou à mettre un terme à cette activité ou, s'il
s'agit d'un produit, à interdire ce produit, même si la
preuve formelle d’un lien de cause à effet entre cette
activité ou ce produit et les conséquences redoutées
n’a pu être établie de manière irréfutable.
48
49. Précision:
Dommage environnemental
Une « modification négative mesurable d'une ressource
naturelle ou une détérioration mesurable d'un service lié
à des ressources naturelles, qui peut survenir de manière
directe ou indirecte »
49
52. ÉVALUATION MONÉTAIRE : LA VALEUR DE
L'ENVIRONNEMENT
La notion de valeur est centrale en économie. Affecter une
valeur à l'environnement est donc indispensable pour sa
parfaite prise en compte dans les équations de décision.
52
53. PRINCIPES D’ÉVALUATION
Valeur d’option, valeur de legs, valeur d’existence
Exemple de bien environnemental: Forêt
Nombreux services de natures différentes
Valeur d’usage: loisirs, promenade, utilisation du bois, amélioration du
climat….
Valeur de non usage: lieu de promenade dans le futur
Si pour nous: valeur d’option
Si pour générations futures: valeur de legs
Valeur d’existence: attachée au maintien de la forêt indépendamment
de ses usages présents ou futurs
-- Valeur économique totale
53
54. EXEMPLE
Quelle valeur monétaire donner à une espèce de
scarabée menacée de disparition par la construction
d'une autoroute ? Cette valeur pourrait être soit :
Valeur infinie: dans ce cas, il faut arrêter la construction de
l'autoroute,
Valeur nulle: il faut poursuivre, coûte que coûte, la
construction de l'autoroute,
Valeur intermédiaire: le choix final sera déterminé par la
confrontation entre la valeur donnée à cette autoroute et
celle donnée à cette espèce particulière de scarabée ?
54
55. LA TRAGÉDIE DES COMMUNS
- L’épuisement des biens non renouvelables est évité car ils sont
protégés par des droits de propriété
- Les biens renouvelables sont menacés de disparition du fait de
l’absence de droits de propriété
55
56. L’apport d’Ostrom réside dans l’identification de modes de gestion
situés entre l’organisation et le marché, fondés sur la
« gouvernance polycentrique » et/ou les « biens de propriété
commune »
56
57. Var. éco.
Var. phys.
ECONOMIE ET ENVIRONNEMENT: 4 PARADIGMES
Economie de la
soutenabilité
Heal, Dasgupta, Solow…
survey Pezzey &Toman
57
Economie écologique
Georgescu-Roegen,
Ehrlich, Daly, Costanza
Economie de
l’environnement
Pigou, Coase, Weitzman
Pearce-Barbier-Markandya
survey Cropper & Oates
Ecologie industrielle
territoriale
Macro
Micro
Soutenabilité
faible
/
Soutenabilité
Forte
Incitations
/
Planification
Echange
non
marchand
58. PROBLÉMATIQUE ENVIRONNEMENTALE: FONDEMENTS
THÉORIQUES
La question de la croissance démographique et de l'insuffisance
des ressources naturelles (Ricardo et Malthus)
Les conditions naturelles vont-elles avoir une influence sur le
développement du capitalisme ? Marx explique que le sol le plus
fertile est le plus propre et le plus favorable au développement de
la production capitaliste, qui suppose la domination de l'homme
sur la nature.
« la nature devient un pur objet pour l'homme, une pure affaire d'utilité. Si l'homme recherche à
accroître ses connaissances sur la nature, ce n'est pas par pure curiosité, mais c'est une sorte de ruse
visant à la soumettre aux besoins humains, soit comme objet de consommation, soit comme moyen de
production » Livre 1, p 349
58
59. PROBLÉMATIQUE ENVIRONNEMENTALE: FONDEMENTS
THÉORIQUES
Le courant néoclassique se constitue dans un contexte économique et
politique particulier. L'industrie a montré son pouvoir créateur et
destructeur tout à la fois.
Pour les représentants de ce courant, ce n'est plus le travail qui est
source de valeur (il faut en effet se soustraire de l'influence
marxiste fort critique à l'égard du capitalisme). Les économistes
néoclassiques proposent par conséquent une autre source de
richesse : la consommation. La valeur d'un bien n'est plus fonction,
comme l'énonçait A. Smith ou K. Marx, du travail mais de l'utilité
59