2. Objectifs du cours:
1)Comprendre les fondements des théories des échanges
internationaux.
2) Appréhender la mesure des échanges internationaux à
travers la balance des paiements, et les conséquences de la
Mondialisation à travers l’intégration commerciale et
financière des économies.
3. Objectifs du cours(suite):
3) Comprendre le rôle et les conséquences des activités des firmes
multinationales dans l’économie mondiale.
4) Analyser les choix d’un pays en matière de régimes de change
notamment via les effets des politiques économiques en
économie ouverte (modèle IS-LM-BP).
4. PLAN DU
COURS
MODULE 1:
LES THEORIES DES ECHANGES
INTERNATIONAUX
INTRODUCTION
LES THEORIES CLASSIQUES DES ECHANGES
INTERNATIONAUX (SMITH, RICARDO, HOS)
LES APPROCHES MODERNES DES
ECHANGES INTERNATIONAUX.
5. PLAN DU
COURS
MODULE 2 :
ECHANGES INTERNATIONAUX, BALANCE DES
PAIEMENTS, MONDIALISATION ET DEVELOPPEMENT
LA BALANCE DES PAIEMENTS ET SES
COMPOSANTES
INDICATEURS DE COMPETITIVITE D’UN PAYS ET
EXCEDENTS COMMERCIAUX
MONDIALISATION ET DEVELOPPEMENT
6. PLAN DU
COURS
MODULE 3
FIRMES MULTINATIONALES ET
INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS
DEFINITION ET TYPOLOGIES DES FIRMES
MULTINATIONALES
L’ANALYSE ECONOMIQUE DES FIRMES
MULTINATIONALES
LES CONSEQUENCES MACROECONOMIQUES
DE L’INTERNATIONALISATION DES FIRMES
7. PLAN DU
COURS
MODULE 4
REGIMES DE CHANGE ET POLITIQUES
ECONOMIQUES
APERCU GENERAL DU SYSTÈME MONETAIRE
INTERNATIONAL (SMI)
TAUX DE CHANGE ET REGIMES DE CHANGE
CHOIX DU REGIME DE CHANGE ET POLITIQUES
ECONOMIQUES A TRAVERS LE MODELE IS-LM-BP
8. BIBLIOGRAPHIE
1. CHAKRABARTI A. (2001) : « The Determinants of Foreign Direct Investment : Sensitivity Analyses of Cross-Country
Regressions », Kyklos, vol. 54, Fasc.1, 89-114.
2. FLEMING J.M. (1962): Domestic Financial Policies under Fixed and under Floating Exchange Rates., International Monetary
Fund Staff Papers, Vol. 9, p. 369.379.
3. FONTAGNÉ L.(1999) : « L’investissement étranger direct et le commerce international : sont-ils complémentaires ou
substituables ? », Document de Travail de l’OCDE, DSTI/DOC (99)
4. FRANKEL J. & ROMER, D. (1999), .Does Trade Cause Growth?, American Economic Review, Vol. 89(3), p.379.399.
5. KRUGMAN, P. & OBSTFELD, M. (2006) : Economie internationale, Pearson, 2006-09-22.
6. MUCCHIELLI, J.-L. et PUECH, F. (2003). Internationalisation et localisation des firmes multinationales : l'exemple des
entreprises françaises en Europe. Economie et Statistique 363-364-365: 129-144.
7. MUNDELL R. (1962), .The Appropriate Use of Monetary and Fiscal Policy under Fixed Exchange Rates., International
Monetary Fund Staff Papers, Vol. 9, p. 70.79.
Sites internet:
• OCDE : www.oecd.org, Perspectives économiques, semestriel
• FMI : www.imf.org, World economic outlook, semestriel
• BM: www.wb.org , rapport annuel
10. I. Introduction
• De manière générale la Macroéconomie internationale est la branche
de l’économie s’intéressant aux relations économiques,
commerciales et financières entre les pays.
• Elle concentre une grande partie de son attention à l’analyse des
taux de change, de la compétitivité, et du développement des
pays.
• Elle revêt en cela une importance capitale pour l’analyse des
grands enjeux économiques et financiers internationaux.
11. I. Introduction (suite)
Avant de s’intéresser à l’analyse des relations
commerciales et financières entre les pays, il convient
de se demander les raisons qui poussent un pays à
échanger ses produits avec d’autres pays.
En d’autres termes, il est important de comprendre les
fondements des théories des échanges internationaux.
12. II. Les théories classiques des échanges
internationaux
1. Théorie des avantages absolus (Adam Smith)
Dans un contexte de libre-échange, chaque pays a intérêt à se spécialiser
dans la production du bien pour lequel il dispose d’un avantage
absolu et donc de la productivité la plus forte.
En d’autres termes, il produit ce bien à un coût inférieur à celui d’un
autre pays, et pourra ainsi utiliser son surplus de production pour
acheter d’autres biens qu’il a renoncé à produire lui-même.
13. II. Les théories classiques des échanges
internationaux (suite)
1. Théorie des avantages absolus (suite)
Exemple: soit une situation décrivant deux pays (le Mali et la
Côte d’Ivoire) produisant chacun deux biens (le drap et
l’huile d’arachide). Les biens sont homogènes entre les
pays.
La question fondamentale qui se pose à chaque pays est de
savoir s’il a intérêt à échanger avec l’autre pays (ouverture
commerciale), ou s’il ne serait pas souhaitable pour lui de
fermer ses frontières (situation d’autarcie).
14. II. Les théories classiques des
échanges internationaux (suite)
1. Théorie des avantages
absolus (suite)
Les heures de travail nécessaires à la
production d’une unité de chaque
bien dans chacun des deux pays
sont données dans le tableau
suivant:
15. II. Les théories classiques des échanges
internationaux (suite)
La productivité (production par unité de facteurs de production) dans
les deux pays est donnée dans le tableau suivant:
16. II. Les théories classiques des échanges
internationaux (suite)
Si on raisonne en termes de productivité, le Mali n’a aucun
avantage absolu par rapport à la Côte d’Ivoire sur le drap et
l’huile d’arachide (la Côte d’Ivoire produit à meilleur coût ces deux
biens).
Selon la théorie des avantages absolus, le Mali n’a donc aucun
intérêt à ouvrir ses frontières pour échanger ces biens avec la
Côte d’Ivoire (pas d’échanges possibles) car ce serait risquer que
les Maliens achètent tout en Côte d’Ivoire, et donc que l’économie
malienne s’effondre.
17. II. Les théories classiques des échanges
internationaux (suite)
Mais il y a un problème majeur…
Qu’arrivera-t-il si un pays ne dispose d’aucun
avantage absolu?
Autrement dit que produira-t-il si tous les pays
avec lesquels il échange produisent tous les
biens avec plus de facilité (à un meilleur coût)
que lui?
18. Ricardo tente de répondre à la limite de la théorie des
avantages absolus en introduisant le concept d’avantages
comparatifs.
Selon lui, dans un contexte de libre-échange, chaque pays
devrait se spécialiser dans la production du bien pour
lequel il dispose d’un avantage comparatif et donc de la
productivité la plus forte ou la moins faible
comparativement à ses partenaires.
Avantages mutuels entre les pays participant à l’échange.
2. Théorie des avantages comparatifs (David
Ricardo)
19. En reprenant l’exemple précédent, on cherche à déterminer
l’avantage comparatif de chaque pays.
Pour cela, il faut s’intéresser aux productivités comparées
avec celles des autres pays.
Pour savoir dans quelle production le Mali doit se spécialiser, il
faut comparer sa productivité pour chaque produit avec celle
de la Côte d’Ivoire.
2. Théorie des avantages comparatifs (suite)
20. En regardant le tableau précédent des productivités, on a:
• Rapport entre la productivité de l’huile au Mali et celle de l’huile en Côte d’Ivoire:
(1/120) / (1/80) = 0.66
• Rapport entre la productivité du drap au Mali et celle du drap en Côte d’Ivoire:
(1/100)/(1/90)= 0.9
On constate ici que le désavantage du Mali est moins important pour la production de
drap que pour celle de l’huile d’arachide, car sa productivité relative est meilleure (0.9
contre 0.66 pour l’huile).
Le Mali a donc un avantage comparatif dans la production de drap par rapport à
la côte d’Ivoire.
2. Théorie des avantages comparatifs (suite)
21. Intéressons-nous à présent au cas de la Côte d’Ivoire. Dans quelle production doit-elle
se spécialiser? Observons les productivités comparées:
• Rapport entre la productivité de l’huile en Côte d’Ivoire et celle de l’huile au Mali:
(1/80) / (1/120) = 1.5
• Rapport entre la productivité du drap en Côte d’Ivoire et celle du drap au Mali:
(1/90)/(1/100)= 1.11
La Côte d’Ivoire a donc un avantage comparatif dans la production de
l’huile par rapport au Mali (productivité relative meilleure pour
l’huile).
2. Théorie des avantages comparatifs (suite)
22. • Situations avant et après l’ouverture commerciale
Avant l’ouverture commerciale, pour produire 2m de drap il
fallait au total 190h de travail (1m pour 100h au Mali + 1m
pour 90h en Côte d’Ivoire), et 200h de travail pour 2L
d’huile d’arachide (120+80).
Compte tenu des avantages comparatifs de chaque pays, le
Mali se spécialise dans la production de drap et la Côte
d’Ivoire dans celle de l’huile d’arachide.
2. Théorie des avantages comparatifs (suite)
23. Il peut maintenant consacrer ces 20h supplémentaires à
produire plus de drap par exemple.
La Côte d’Ivoire abandonnant la production de drap, et
disposant de 170h initialement, va utiliser 160h pour
produire les 2L d’huile (80h*2).
Elle économise ainsi 10h de travail.
24. Au total, ce sont 30h de travail qui sont économisées
(ou sont utilisées pour produire davantage de
marchandises).
Les deux pays bénéficient ainsi de la spécialisation et
de l’ouverture commerciale.
25. II. Les théories classiques des échanges
internationaux (suite)
3. Modèle HOS (Hecksher-Ohlin-Samuelson):
Cette théorie stipule que le commerce international serait en effet expliqué par
les avantages comparatifs mais fondés non pas sur des différences dans les
techniques de production mais plutôt des différences en termes de dotations
en facteurs de production (capital, travail qualifié, non qualifié..).
Dans un contexte de libre-échange, chaque pays doit se spécialiser dans la
production du bien qui utilise son facteur de production relativement le
plus abondant.
26. Principales hypothèses?
Facteurs de production (travail+ capital) mobiles à l’intérieur
des pays mais immobiles à l’international.
Dotations factorielles différentes entre les pays.
Même technologie de production à rendements factoriels
décroissants.
Pas de barrières douanières ni de coûts de transport.
3. Modèle HOS (suite):
27. Le principe est simple: selon la loi de l’offre et de la demande, le prix du
capital est élevé dans les pays où le travail est relativement plus
abondant, tandis qu’il est faible là où le capital est le facteur de
production dominant.
Le prix du travail (salaires) suit la même logique.
Par conséquent, les pays fortement dotés en capital auront des coûts de
production inférieurs pour les biens dont la production est plus
intensive en capital qu’en travail.
3. Modèle HOS (suite):
28. Ces pays disposeront donc d’un avantage comparatif
dans ces industries.
Inversement les pays dont la dotation principale est
le travail profiteront d’avantages comparatifs dans
des productions intensives en travail.
29. Limite ?
Le Paradoxe de Leontief: alors même que les USA disposent d’un des
taux de capital par tête les plus élevés au monde, ils exportent des biens
relativement plus intensifs en travail.
Cependant, les travaux de Becker et de Keesing (1966) ont mis en
évidence que le travail qualifié pouvait être considéré comme du capital.
Le travail intègre ainsi du capital sous forme humaine.
3. Modèle HOS (suite):
30. III. Les nouvelles approches des échanges
internationaux
1. Les nouvelles caractéristiques des échanges internationaux
Les études empiriques mettent en évidence deux principales caractéristiques non prises en compte
compte par les théories traditionnelles:
L’accroissement des échanges intra-branches(produits similaires) surtout dans les pays
développés (par exemple échanges de voitures entre la France et L’Allemagne).
Plus les pays sont similaires, plus ils tendent à échanger entre eux (surtout le commerce Nord-
Nord qui représente la plus grande part du commerce mondial).
Comment expliquer ces faits alors que les théories traditionnelles stipulent des échanges de
biens différents avec des pays de niveaux de développement différents?
31. III. Les nouvelles approches des échanges
internationaux(suite)
2. Les approches modernes du commerce international
Trois approches développées dans ce cours:
La théorie de Linder ou approche par demande représentative.
L’approche néo-technologique (Posner-Vernon).
L’approche de l’économie géographique (Krugman)
32. III. Les nouvelles approches des échanges
internationaux (suite)
La théorie de Linder: fondée sur le concept de demande représentative qui exerce une
influence sur les échanges.
Les goûts des consommateurs peuvent différer entre deux pays de telle manière à
générer des échanges entre eux (échanges voitures contre voitures entre deux pays
développés basés sur les différences de goûts).
Comme les pays dont le revenu par tête est semblable tendront à présenter des conditions
de demande semblables, toute exportation ultérieure se dirigera principalement vers les
pays présentant des conditions de demande et donc un revenu par tête semblable au pays
d’origine.
33. III. Les nouvelles approches des échanges
internationaux (suite)
L’approche néo-technologique:
• Les origines de la spécialisation ne reposent pas sur la plus ou moins forte
abondance de facteurs, mais sur les produits issus de l’innovation.
• Echanges en concurrence monopolistique (rente monopolistique pour les initiateurs de
l’innovation avant que cette dernière ne soit imitée par les autres entreprises).
• Explication des échanges internationaux à travers les différentes phases du cycle de vie d’un
produit. Du lancement du produit nouveau jusqu’à sa banalisation, une logique
concurrentielle pousse les entreprises à l’échange international.
34. III. Les nouvelles approches des échanges
internationaux (suite)
L’approche par l’économie géographique:
Selon cette approche, la justification des échanges
internationaux n’est plus basée sur les avantages comparatifs,
mais plutôt sur les économies d’agglomération.
Ces économies d’agglomération entrainent des externalités positives
produites notamment par la concentration dans la même région d’un
nombre important de clients et d’entreprises.
35. Par exemple la région la plus importante offre des débouchés
plus importants.
Si les coûts de transport entre les deux régions sont élevés,
les entreprises auront tendance à se localiser à proximité de
ce marché final, malgré les coûts du travail souvent plus
élevés.
Mécaniquement, cela accroît le nombre de fournisseurs ayant
intérêt à se localiser eux aussi dans la région la plus
importante.
Il y a donc un effet boule de neige.
36. MODULE 2 :
ECHANGES INTERNATIONAUX, BALANCE DES
PAIEMENTS, MONDIALISATION ET DEVELOPPEMENT
37. I. La balance des paiements et ses
composantes
• Balance des paiements (BP): décrit les opérations de la nation résidente avec l’étranger et classées
selon leur nature (commerciale, financière, et monétaire). La BP permet de calculer des indicateurs
intéressants pour l’interprétation du commerce international (termes de l’échange, degré
d’ouverture..).
• Composantes de la BP:
Compte des transactions courantes ou compte courant (importations et exportations de biens et
services, revenus et transferts courants comme les aides, dons, dividendes et intérêts ..).
Compte de capital (achat/vente d’actifs non financiers comme les licences d’exploitation, et les
transferts de capital comme les remises de dette et les aides à l’investissement).
Compte financier (mouvements de capitaux tels que les IDE, investissements de portefeuille,
réserves de change ..).
38. I. La balance des paiements et ses composantes
(suite)
• Principes d’élaboration de la (BP)
Par convention, l’établissement de la BP s’effectue selon le principe de la partie
double (toute transaction donne lieu à deux enregistrements de signes contraires
et de même montant). C’est ainsi que les ventes à l‘étranger sont enregistrées
comme des crédits tandis que les achats de marchandises, de services ou de
capitaux sont enregistrés comme des débits.
Du fait de la comptabilisation en partie double, la balance des paiements est
toujours équilibrée. C’est seulement ses composantes (compte courant, financier
…) qui peuvent connaître des périodes de déséquilibre.
39. II. Indicateurs de compétitivité d’un pays
1. Définition et intérêt de la compétitivité pour un pays
La compétitivité peut être définie sous plusieurs angles et joue un rôle majeur pour le
développement d’un pays.
Du point de vue d’un pays, la compétitivité représente sa capacité à améliorer
durablement le niveau de vie de ses habitants et de leur procurer un haut niveau
d’emplois et de cohésion sociale.
Du point de vue d’une entreprise, la compétitivité désigne sa capacité à fabriquer et à
vendre des biens et services, de manière à générer de façon durable un revenu et un
niveau d’emplois relativement élevés, tout en étant exposés à la concurrence
internationale.
40. II. Indicateurs de compétitivité d’un pays (suite)
2. Les différents types de compétitivité
Il convient de distinguer différents types de compétitivité:
• Compétitivité-prix
• Compétitivité hors-prix.
• Compétitivité-coût.
41. II. Indicateurs de compétitivité d’un pays (suite)
2. Les différents types de compétitivité
- Compétitivité-prix à l’exportation d’un pays
• On étudie le rapport prix à l’exportation des concurrents
(moyenne pondérée) / prix d’exportation du pays d’origine,
exprimés dans une monnaie commune.
• Une hausse de l’indicateur signifie une amélioration de la
compétitivité-prix des exportations du pays d’origine.
• On prend en compte l’ensemble des concurrents ou les
principaux concurrents du pays.
42. Pour établir cette compétitivité-prix, on tient compte
des coûts de production des entreprises, du taux
de change (une dépréciation améliore la compétitivité-
prix du pays), et du comportement de marge des
entreprises (part de bénéfice dans les prix de vente
des entreprises).
43. II. Indicateurs de compétitivité d’un pays (suite)
2. Les différents types de compétitivité
- Compétitivité-hors prix
• C’est la dimension hors-prix de la compétitivité: qualité des produits,
innovation, services accompagnant les produits, capacité de l’entreprise à
s’adapter à la demande diversifiée soit par rapport aux goûts, soit par
rapport aux revenus…
• Avantages:
- Rentes de monopole (concurrence monopolistique) donc taux de marge
plus élevé. Possibilité d’augmentation des prix avec baisse limitée de la
demande.
- Plus faible concurrence frontale avec les concurrents.
44. II. Indicateurs de compétitivité d’un pays (suite)
2. Les différents types de compétitivité
- Compétitivité-coût du pays
• On se focalise généralement sur les coûts salariaux unitaires.
• On étudie le rapport: coûts salariaux unitaires des concurrents (moyenne
pondérée) / coûts salariaux unitaires du pays d’origine, exprimés dans
une monnaie commune.
• Une hausse de l’indicateur signifie une amélioration de la compétitivité-
coût des exportations du pays.
45. III. Mondialisation et développement
En Macroéconomie internationale, la Mondialisation (ou Globalisation) fait
référence à trois concepts principaux:
les flux de biens et services (ouverture commerciale);
les flux financiers (ouverture ou intégration financière);
les flux migratoires (mobilité internationale du travail).
La question fondamentale que l’on se pose est d’apprécier l’impact de la
Mondialisation sur la croissance et les inégalités de revenus au sein des pays.
46. III. Mondialisation et développement (suite)
On observe historiquement trois grandes vagues de Mondialisation: la période 1870-
1914, ensuite la période 1950-1980, et enfin à partir de 1980 (source Banque
Mondiale)
.
47. III. Mondialisation et développement (suite)
1. Mondialisation, croissance, et inégalités de revenus
En Théorie, les effets de la Mondialisation sur la croissance et la
réduction des inégalités de revenus sont positifs dans la mesure
où la libéralisation commerciale crée les conditions propices en
améliorant l’accès aux technologies, aux biens et services et aux
capitaux. La Mondialisation peut donc être un facteur important
de convergence de revenus entre pays riches et pauvres.
48. A cet effet, la théorie de Stolper-Samuelson met en évidence que les
inégalités de revenus baissent dans les pays en développement du fait de
l’ouverture commerciale. En effet, les pays en développement disposent
généralement d’une main-d'œuvre peu qualifiée abondante
comparativement aux pays développés. Lorsqu’ils s’ouvrent au commerce,
ces pays sont donc plus compétitifs dans les secteurs à faible intensité de
qualification et ces secteurs se développent. La demande accrue de
travailleurs faiblement qualifiés entraîne une hausse de leurs salaires par
rapport à ceux des travailleurs qualifiés.
49. III. Mondialisation et développement (suite)
1. Mondialisation, croissance, et inégalités de revenus
Cependant les faits empiriques (Rapport OMC sur le commerce mondial)
mettent en évidence des résultats ambigus en fonction des zones d’intérêt. Si
observe une augmentation de la croissance et une réduction des inégalités de
revenus dans certains pays (Asie orientale: Malaisie, Corée, Singapour…); dans
d’autres, la croissance s’est accompagnée d’une augmentation des inégalités de
revenus (Afrique, Amérique Latine...).
une divergence plutôt qu’une convergence de revenus entre pays riches et
pauvres.
Comment expliquer ces résultats contraires à la théorie?
Deux idées principales: la géographie et la qualité des institutions.
50. III. Mondialisation et développement (suite)
2. Mondialisation, développement, géographie, et qualité des institutions
Le facteur géographique est le déterminant principal du climat et des
dotations en ressources naturelles, et peut aussi jouer un rôle essentiel dans
les frais de transport et le degré de diffusion des nouvelles technologies en
provenance de régions plus avancées. Par conséquent, elle influe
notablement sur la productivité agricole, la qualité des ressources humaines,
humaines, ainsi que sur l’efficacité du commerce.
51. La qualité des institutions impacte considérablement la réduction des
inégalités dans les pays en développement (Rodrik et Subramanian, 2003). Ces
auteurs montrent que de meilleures institutions et une meilleure protection des
droits de propriété accroissent les investissements et stimulent le progrès
technologique, et donc les revenus. De toute évidence, le problème de mauvaise
gouvernance (notamment de corruption et de mauvaise gestion de
l’investissement public et de l’aide publique au développement) nuit
considérablement au développement économique des pays pauvres.
53. I. Définitions et rôle
Définitions
• Diversité des définitions
• Une Firme Multinationale (FMN) est une entreprise qui
possède au moins une filiale (dans un pays étranger). Elle
devient donc multinationale lorsqu’elle entreprend un
investissement direct étranger.
54. • Ce sont des firmes généralement de grande taille, dont
l’organisation et la gestion sont le plus souvent centralisées,
développant leur activité productive grâce à des filiales
implantées dans plusieurs pays (au moins une filiale à
l’étranger).
• Exemples de FMN au Mali: Orange, Total, Shell…
55. I. Définitions et rôle (suite)
• Rôle majeur des FMN dans l’économie mondiale
• « Les mouvements internationaux de capitaux, les firmes
multinationales, revêtent une importance considérable
relations internationales ; leurs descriptions et la
compréhension de leur logique devient alors primordiale
comprendre les évolutions actuelles et futures de
mondiale »
[Mucchielli J.-L. et al, (1982)]
56. • L’une des plus concrètes caractéristiques des activités des FMN dans le
Monde est l’Investissement Direct Etranger (IDE).
• On considère généralement qu’une FMN effectue un IDE lorsqu’elle
détient au moins 10% du capital d’une entreprise étrangère. Il y a
donc là une logique de contrôle durable sur l’entreprise étrangère.
En deçà de 10%, on dit qu’il y a investissement de portefeuille.
57. I. Definitions et rôle (suite)
Quelques données sur les FMN (sources: OMC, Banque Mondiale)
L’emploi des filiales des FMN s’élevait à 72,6 millions en 2007 (contre 20 millions en 1982).
Plus des 2/3 du commerce mondial est réalisé par les FMN.
58. II. Typologies des FMN
On peut classer les FMN selon deux principaux critères:
• Critère 1 : selon le type de relations entre la firme et les pays
d’origine et d’implantation (H. Perlmutter, 1965).
• Critère 2 : Selon la stratégie et l’organisation de l’entreprise (M.
Brooke et L. Remmers, 1973 et Michalet et Delapierre, 1976).
59. II. Typologies des FMN (suite)
Selon le Critère 1, les FMN peuvent être classées en trois catégories:
• La firme ethnocentrique
»Tournée vers son pays d’origine dont elle reste très dépendante.
»Organisation et gestion très centralisées, laissant peu d’initiatives aux filiales.
»Capital des filiales en totalité ou en quasi-totalité détenu par la société mère.
»Capital de la société mère entièrement détenue par des nationaux du pays
siège.
»Dirigeants et même parfois les cadres supérieurs des filiales ont la nationalité
du pays d’origine.
60. II. Typologies des FMN (suite)
La firme polycentrique
»Axée sur les pays d’implantation.
»Grande marge d’initiative, des compétences et des
responsabilités étendues laissées aux dirigeants des filiales.
»Groupe très décentralisé, avec éventuellement une
participation de capitaux et des pouvoirs publics locaux au
contrôle des filiales.
61. • La firme géocentrique
»Intégré mondialement.
»Etat-major cosmopolite, capital du groupe partagé entre des
détenteurs de plusieurs nationalités.
»Firme décentralisée.
»Son activité relève d’un plan d’ensemble élaboré en étroite
collaboration avec les dirigeants des filiales.
»Toute forme d’affiliation nationale tend à disparaître.
62. II. Typologies des FMN (suite)
Dans la réalité quelles catégories de FMN existent vraiment
selon le Critère 1?
La plus grande partie des FMN dans le Monde
au premier type (ethnocentrique).
Les FMN du deuxième type (polycentrique) se révèlent
instables et non viables.
Il n’existe pas de FMN du troisième type (géocentrique).
63. II. Typologies des FMN (suite)
Selon le Critère 2, on peut classer les FMN en fonction du niveau de développement de leurs
activités et de leurs stratégies.
• 3 types en fonction de leurs stratégies:
Stratégie commerciale ou phase de la filiale-relais (création des filiales par pure stratégie
commerciale, se faire connaître et avoir plus de débouchés).
Stratégie productive ou phase de la filiale-atelier (on intègre la dimension optimalité des
coûts, compétitivité..).
Stratégie de développement des activités intangibles (développement des activités
tertiaires, localisation des sièges sociaux dans les paradis fiscaux..).
64. III. Analyse économique des FMN
• Trois grandes questions :
• « Pourquoi » une firme souhaite-t-elle devenir FMN ?
• « Comment » une firme souhaite s’internationaliser ?
• « Où » est-il souhaitable qu’elle s’implante ?
65. III. Analyse économique des FMN (suite)
Pourquoi?
La théorie éclectique de Dunning (1981) ou OLI
Selon cette théorie, la FMN doit avoir des avantages sur les firmes locales pour
compenser les handicaps d’entrée sur le marché local (surmonter des barrières
culturelles et linguistiques et s'adapter à une nouvelle marche des affaires dans
un environnement souvent hostile, subir les coûts de communication avec ses
filiales à l'étranger , risque de confiscation..).
Ces avantages se résument à l’acronyme OLI (O = Ownership; L = Location; I=
I= Internalisation).
66. La firme multinationale doit avoir certains avantages de propriété ou
spécificité (« Ownership"), tels que la possession de brevets ou une
aptitude supérieure à organiser certaines activités. En effet, c’est cet atout
(marque, savoir faire…) qui permettra à la firme d’avoir un avantage sur ses
concurrents et de surcompenser les coûts liés à la multinationalisation.
67. III. Analyse économique des FMN (suite)
La localisation (« Location") de la production jouera un
rôle. D'une part la production se localisera près de la source
des matières premières lorsque les coûts de transports sont
élevés. D'autre part la politique commerciale - et plus
généralement les politiques économiques d'un pays
détermineront la localisation des FMN.
68. Ensuite il y a la question de l‘Internalisation. La
théorie de la FMN met l'accent sur le transfert de
technologie qui s'effectue souvent mieux à
l'intérieur d'une firme (société-mère et sa filiale),
que par un système de licences d'exploitation
(avec d’autres entreprises).
69. III. Analyse économique des FMN (suite)
Comment s’internationaliser?
« Par Greenfield investment »
• création ex-nihilo d’un nouvel établissement dans un pays
étranger.
« Par Fusions et Acquisitions » (F&A) : (encore nommées F&A
transfrontalières)
• la FMN fusionne ou acquiert une firme existante. Ce mode
d’internationalisation est de loin le plus important dans le
monde (en général) et tout particulièrement dans les pays
développés.
70. « Par Joint-ventures » (JV) : co-entreprise avec mise en commun des
connaissances et des avoirs. Plusieurs JV peuvent être différenciées : deux
entreprises étrangères créent une nouvelle entreprise dans un pays, une
entreprise étrangère crée une nouvelle entité avec une entreprise privée
locale, ou enfin avec une participation du Gouvernement local.
«Par Brownfield investment» : rachat d’un établissement mais
changement de l’organisation, de l’activité par le nouvel investisseur
(situation hybride entre l’acquisition et le greenfield).
71. III. Analyse économique des FMN (suite)
Où se localiser?
La Demande
• se localiser dans des zones qui offrent un meilleur accès à la demande. Ces localisations
« centrales » leur permettent au mieux de se rapprocher de leurs débouchés potentiels.
Elles limitent de ce fait les coûts de transport vers les consommateurs et/ou vers leurs
fournisseurs. .
Les Coûts
La Présence d’autres entreprises
• les FMN peuvent également rechercher la proximité d’autres firmes pour bénéficier
d’externalités positives (externalités technologiques). Cette d’agglomération spatiale sera
sera toutefois limitée par l’existence d’externalités négatives. Les études confirment que
la présence de firmes (locales ou étrangères) sur le territoire exerce finalement un
pouvoir attractif .
72. La Politique d’attractivité du pays hôte
• Les politiques d’aménagement du territoire, les subventions, les allégement fiscaux
aux FMN qui choisissent de se localiser dans les régions concernées ont des effets
réels mais limités.
Autres déterminants
• déterminants économiques (qualité des infrastructures, variation du taux de change,
du taux d'inflation…)
• déterminants sociaux (proximité en termes de culture, de goûts…)
• déterminants politiques (insécurité…)
73. IV. Les conséquences de la multinationalisation
des entreprises
1. Pour les pays en développement
Positives (création d’emplois, transfert de technologies, diversité des produits pour
les consommateurs, baisse des prix liée à la concurrence, augmentation des recettes
fiscales..).
Négatives ( externalités négatives des activités productives (pollution), problème de
souveraineté de l’Etat, fragilité des industries locales face à cette forte
concurrence…).
2. Pour les pays riches
Positives (rapatriement des bénéfices pour investissement et innovation,
diversités des produits..).
Négatives (délocalisation de la production, pertes d’emplois..).