La gestion du portefeuille d'action est une matière qui relève du trading financier qui consiste à analyser les tendance du marché, identifier des opportunités d'investissement, et combiner les actifs pour constituer le portefeuille efficient.
La gestion du portefeuille d'action est une matière qui relève du trading financier qui consiste à analyser les tendance du marché, identifier des opportunités d'investissement, et combiner les actifs pour constituer le portefeuille efficient.
INTRODUCTION GENERALE
Au Maroc la décennie 80 a été le théâtre d’un large mouvement de restructuration économique. Au niveau financier, la finalité des réformes est la substitution d’un environnement financier nouveau, à un autre né pour l’essentiel depuis la fin des années 60.
Les réformes du système financier, encore inachevées, visent la généralisation des financements au prix du marché des capitaux par l’amélioration du financement direct, au détriment du financement bancaire traditionnel, ce dernier ,devrait de plus en plus être déterminé par les taux d’intérêt du marché financier . Dans une économie d’endettement tel est le cas pour le Maroc , le marché financier est peu développé , dés lors , une faible part des besoins des entreprises est financée par émission de titres financiers .Les entreprises sont donc fortement endettées auprès des banques qui jouaient un rôle d’intermédiaire entre les particuliers désirant épargner leur argent et les entreprises ayant besoin de ces fonds.
Les banques étant étroitement liées à la banque centrale , celle –ci aura la tentation d’agir sur le niveau d’investissement et donc le niveau d’activité de l’économie .Les taux d’intérêt sur le marché ne reflètent pas l’équilibre de l’offre et de la demande de crédit mais un niveau souhaité pour des raisons d’ordre politiques et économiques par les pouvoirs publics.
La conséquence fondamentale de tout cela pour les entreprises est que les plus grandes d’entre elles ne vont plus emprunter l’argent dont elles ont besoin auprès des banques puisqu’elles pourraient emprunter sur le marché financier .
Le Maroc a commencé depuis début 90 à moderniser son système financier . Il a débuté par la mise en place d’un cadre juridique rénové pour les établissements de crédit à travers la loi bancaire de 93 , puis s’est poursuivie par la refonte de l’organisation du marché boursier selon les normes existantes dans les systèmes financiers développés : ainsi fut opérée la privatisation de la société gestionnaire de la bourse des valeurs de Casablanca , la création de sociétés de bourses, l’institution d’une nouvelle autorité de tutelle , le conseil déontologique des valeurs mobilières ( CDVM) , et enfin par l’introduction d’un nouveau véhicule d’épargne pour les particuliers : les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) . toutes ces démarches ont eu pour conséquence l’élargissement des possibilités de placement pour les investisseurs qui disposent désormais d’une multitude d’instruments de placements.
Les opérations de fusion-acquisition, cession partielle d’actif , Restriction de l’actif et du passif du bilan, Réorganisation d’un groupe, nécessitent une appréciation préalable de l'entreprise. Cette évaluation relève d'un ensemble d'approches et de techniques assez complexes qui, dans une optique d'approximation aussi fine que possible de la valeur de l'entreprise, tentent d'apporter des solution pour viabiliser une entreprise au-delà de ses mutations économiques.
Ce document est un support de cours simplifié renforcé de cas pratiques dans une vision de clarifier les notions et d'appréhender au mieux la matière.
BMCE CAPITAL - Le marché financier Marocain BMCECapital
Dans un monde en pleine mutation où la mondialisation est devenue une donnée incontournable, le Maroc revendique son ambition de se positionner comme le hub africain de la finance.
INTRODUCTION GENERALE
Au Maroc la décennie 80 a été le théâtre d’un large mouvement de restructuration économique. Au niveau financier, la finalité des réformes est la substitution d’un environnement financier nouveau, à un autre né pour l’essentiel depuis la fin des années 60.
Les réformes du système financier, encore inachevées, visent la généralisation des financements au prix du marché des capitaux par l’amélioration du financement direct, au détriment du financement bancaire traditionnel, ce dernier ,devrait de plus en plus être déterminé par les taux d’intérêt du marché financier . Dans une économie d’endettement tel est le cas pour le Maroc , le marché financier est peu développé , dés lors , une faible part des besoins des entreprises est financée par émission de titres financiers .Les entreprises sont donc fortement endettées auprès des banques qui jouaient un rôle d’intermédiaire entre les particuliers désirant épargner leur argent et les entreprises ayant besoin de ces fonds.
Les banques étant étroitement liées à la banque centrale , celle –ci aura la tentation d’agir sur le niveau d’investissement et donc le niveau d’activité de l’économie .Les taux d’intérêt sur le marché ne reflètent pas l’équilibre de l’offre et de la demande de crédit mais un niveau souhaité pour des raisons d’ordre politiques et économiques par les pouvoirs publics.
La conséquence fondamentale de tout cela pour les entreprises est que les plus grandes d’entre elles ne vont plus emprunter l’argent dont elles ont besoin auprès des banques puisqu’elles pourraient emprunter sur le marché financier .
Le Maroc a commencé depuis début 90 à moderniser son système financier . Il a débuté par la mise en place d’un cadre juridique rénové pour les établissements de crédit à travers la loi bancaire de 93 , puis s’est poursuivie par la refonte de l’organisation du marché boursier selon les normes existantes dans les systèmes financiers développés : ainsi fut opérée la privatisation de la société gestionnaire de la bourse des valeurs de Casablanca , la création de sociétés de bourses, l’institution d’une nouvelle autorité de tutelle , le conseil déontologique des valeurs mobilières ( CDVM) , et enfin par l’introduction d’un nouveau véhicule d’épargne pour les particuliers : les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) . toutes ces démarches ont eu pour conséquence l’élargissement des possibilités de placement pour les investisseurs qui disposent désormais d’une multitude d’instruments de placements.
Les opérations de fusion-acquisition, cession partielle d’actif , Restriction de l’actif et du passif du bilan, Réorganisation d’un groupe, nécessitent une appréciation préalable de l'entreprise. Cette évaluation relève d'un ensemble d'approches et de techniques assez complexes qui, dans une optique d'approximation aussi fine que possible de la valeur de l'entreprise, tentent d'apporter des solution pour viabiliser une entreprise au-delà de ses mutations économiques.
Ce document est un support de cours simplifié renforcé de cas pratiques dans une vision de clarifier les notions et d'appréhender au mieux la matière.
BMCE CAPITAL - Le marché financier Marocain BMCECapital
Dans un monde en pleine mutation où la mondialisation est devenue une donnée incontournable, le Maroc revendique son ambition de se positionner comme le hub africain de la finance.
Le marché des changes : Comprendre les acteurs et les outils du marché des ch...tdiouf
Une présentation détaillée du marché des changes.
Objectifs: Comprendre les acteurs et les outils du marché des changes
Pré requis: Avoir suivi les sessions 1 et 2
Modalités: Lire et comprendre le cours.
Faire l’exercice, être capable de refaire les exemples
Se renseigner sur internet sur les principaux cours de change à la date de la session
Mon ouvrage, Manuel de Finance, EUE, sera bientôt disponible en vente. Le présent ouvrage comporte trois notes de cours de finance: (1) Un cours de Gestion Financière, (2) Un cours de décisions Financières de long terme et (3) un cours de Techniques Financières Internationales.
Le lecteur trouvera des examens et des exercices corrigés à la fin de chaque cours.
Lotfi TALEB est un docteur en Finance, HDR, actuellement il occupe le poste de directeur de département Finance-Comptabilite à ESSEC de Tunis
https://www.morebooks.shop/shop-ui/shop/book-launch-offer/8942c0a8d7c6e239201e6c84c13c0cd901cd9d9a
1ST TUNISIA INTERNATIONAL CONFERENCE ON ISLAMIC ECONOMICS AND FINANCE |TICIEF...Lotfi TALEB, ESSECT
colloque international de finance islamique
http://colloquefinanceislamique.com/
ticief2019@gmail.com
https://www.researchgate.net/project/1ST-TUNISIA-INTERNATIONAL-CONFERENCE-ON-ISLAMIC-ECONOMICS-AND-FINANCE-TICIEF-2019
1) Niveau du dividende-Concentration du capital
2) Niveau du dividende-Dispersion du capital
3) Niveau du dividende-Part détenue par les institutionnels
4) Niveau du dividende-Liquidités excédentaires
5) Niveau du dividende-Endettement
6) Niveau du dividende-Nature de la firme
7) Niveau du dividende-Enracinement des dirigeants
*********************Lotfi TALEB****** Ph.D*******************
"Real Option Analysis versus DCF Valuation - An Application to a Tunisian Oil...Lotfi TALEB, ESSECT
Lotfi Taleb
A new journal article entitled "Real Option Analysis versus DCF Valuation - An Application to a Tunisian Oilfield" published in International Business Research
https://www.researchgate.net/publication/330714663_Real_Option_Analysis_versus_DCF_Valuation_-_An_Application_to_a_Tunisian_Oilfield
URL: https://doi.org/10.5539/ibr.v12n3p17
1. [Cours de Techniques Financières Internationales] TALEB Lotfi
LA COUVERTURE DU RISQUE DE CHANGE
SUR LE MARCHE INTERBANCAIRE
I) La couverture à terme : (achats et ventes à terme)
La couverture à terme signifie soit des achats à terme, soit des ventes à termes. L’entreprise
importatrice (position courte) va se couvrir en procédant à des achats à terme de devises alors
que les entreprises exportatrices (position longue) vont procéder à des ventes à terme de
devises. Dans les deux cas, il est nécessaire de se mettre en relation avec un intermédiaire
bancaire.
1) les ventes à termes : Couverture d’une position longue
a) Principe de couverture :
Une vente à terme est un contrat établit entre l’entreprise et sa banque et au terme duquel
l’entreprise s’engage à livrer à l’échéance une certaine quantité de devise alors que la
banque s’engage à livrer une certaine quantité en monnaie nationale. La transaction est
faite sur la base d’un cours appelé cours à terme (CT).
Au terme de ce contrat, l’entreprise exportatrice a déjà assuré la rentrée d’une certaine
quantité de monnaie nationale en contre partie des devises livrées à la banque, elle n’est
plus soumise d’une façon directe au risque de change.
b) Construction du cours à terme :
Le cours à terme est par construction égale au cours au comptant majoré d’un report ou
minoré d’un déport correspondant à l’écart du taux d’intérêt entre les deux devises sur la
période.
La banque qui s’est engagée sur un court à terme va couvrir cet engagement en réalisant
une opération de change sur le marché au comptant et une double opération de
trésorerie sur le marché des eurodevises.
Si on suppose qu’une entreprise tunisienne dispose d’une position longue de A USD
payable après une certaine période n et désire se couvrir contre le risque de change sur le
marché interbancaire à terme .quel serait le cours à terme ( CT) proposé par le banquier
à cette entreprise.
Si on note par :
- P
eR : le taux d’intérêt prêteur étranger
- emp
dR : le taux d’intérêt domestique emprunteur
- A
CC : le taux de change au comptant acheteur
Dès que la banque est sollicitée elle va s’adresser au marché pour réaliser un certain
nombre d’opérations :
1
CHAP III
2. [Cours de Techniques Financières Internationales] TALEB Lotfi
1) La banque va emprunter sur le marché des eurodevises (au taux prêteur du
marché P
eR ) une somme X en monnaie étrangère dont la valeur acquise
(principale + intérêts) serait égale au montant de la créance. Ainsi le montant
emprunté doit vérifier l’égalité suivante :
A
n
RX p
e =×+ )
12
/ X(1
2) Cette somme empruntée va être immédiatement vendue sur le marché au
comptant (au cours spot acheteur). Le produit de la vente au comptant serait :
A
CCX ×
3) Le produit de la vente (en monnaie locale) serait immédiatement placé sur le
marché monétaire domestique (au taux emprunteur du marché). La valeur acquise
du placement serait donc :
B
n
Remp
d =×+× )
12
1(A
CCX
En procédant de cette manière , la banque fait en sorte qu’à la date de la livraison
effective des devises ( échéance) elle serait tenue de rembourser son emprunt sur le
marché des eurodevises ( en principal et intérêt) par l’encaissement de la créance
( produit de l’exportation) envers son client ; soit donc ( A ) libellée en devise, et
d’encaisser le produit de son placement sur le marché domestique ( principal et
intérêts) soit donc (B ) libellée en monnaie domestique. Le cours à terme (CT) étant
le cours qui égalise les deux montant (A et B). On a donc :
CT/ A ×CT = B ⇒
CTA
= )
12
1
12
1
(
n
R
n
R
CC
A
B
p
e
emp
d
A
×+
×+
=
On peur écrire cette formule autrement :
×+
×−
+=
×+
×−
+
×+
×+
=
×+
×−×+×+
=
12
1
12
)(
1
12
1
12
)(
12
12
12
1
121212
n
n
CC
n
n
n
n
n
nnn
E
ED
E
ED
E
E
E
EEd
R
RR
R
RR
R1
R1
CC
R
RRR1
CCCT
On peut déduire à partir de cette formule que :
2
3. [Cours de Techniques Financières Internationales] TALEB Lotfi
Si CT> CC c’est à dire que Rd>RE la devise est en report
Si CT< CC c’est à dire que Rd<RE la devise est en déport
CT= CC c’est à dire que Rd=RE la devise est à parité
Exemple 1: Le 12/04/N une entreprise française a réalisé une exportation pour 500.000 USD vers
les USA, le paiement s’effectuera dans 3 mois. Pour se protéger contre le risque de change la société française
a décidé d’adopter la couverture sur le marché interbancaire à terme en se mettant en relation avec un
intermédiaire bancaire. Quel serait le cours à terme proposé par le banquier à son client sachant que :
CCUSD/EUR=1.1 et que le taux de l’euro est de 2% alors que celui pratiqué sur l’eurodollar est de 1.5%.
Réponse : Le cours à terme va se fabriquer au niveau de la banque. Pour les besoins de la
détermination de ce cours le banquier va effectuer sur le marché 3 opérations :
1. Emprunt sur le marché étranger (au taux prêteur du marché) une somme telle que la
valeur acquise correspond au montant de la créance.
USDXX 000.500)
12
3
%5.11(/ =×+
X= 498132 USD
2. Cette somme empruntée va être immédiatement vendue sur le marché au comptant
(au cours acheteur du marché), le produit de la vente est :
X × CCA
= 498132 ×1.1 = 547945.2 EUR
3. Le produit de la cession serait immédiatement placé sur le marché domestique (au
taux emprunteur du marché) pour une période de 3 mois :
547945.2 (1+ 2%×3/12) = 550684.926 EUR
Le cours à terme étant le cours qui permet de faire l’équivalence du montant à
payé par le banquier en devise (provenant du client) et celui obtenu sur le
marché domestique en monnaie locale
Bilan à l’échéance :
1) L’entreprise va recevoir le produit de son exportation (500.000 USD) qu’elle va
mettre à la disposition de son banquier. Ce dernier va l’utiliser pour pouvoir
rembourser son emprunt (en principal et intérêt) contracté initialement sur le marché
des eurodevises
2) En contre partie la banque va verser à l’entreprise l’équivalent de 500.000 USD en
monnaie nationale (convertie au cours à terme) soit donc le produit de son placement
sur le marché domestique c’est à dire 550684.926 EUR
Le cours à terme est donc :
CT / CT ×500.000 = 550684.926 CT = 1.1013 EUR/USD
Remarque :
3
4. [Cours de Techniques Financières Internationales] TALEB Lotfi
La transaction étant faite sur la base du cours à terme, ni la banque, ni l’entreprise
par la variation du cours du dollar à l’échéance. Le risque de change est donc
totalement éliminé
En procédant à une vente à terme, l’entrepris serait sûre de recevoir à l’échéance
l’équivalent de sa créance en terme de monnaie nationale elle est donc totalement
couverte contre le risque de change (connaissance immédiate du cours de
conversion) mais cette opération de couverture est intéressante surtout si le cours
future au comptant observé à l’échéance serait plus faible que celui fixé à l’avance
(CT) autrement l’entreprise aura réalisée une perte d’opportunité.
Exemple 2 :
Une entreprise américaine à exporté des marchandises vers la suisse pour 200.000 CHF payable dans
6 mois. On observe sur le marché les cotations suivantes :
Cours spot : CHF = 0.8017-28 USD
Taux d’intérêt sur le dollar : 1-1 ¼
Taux d’intérêt Euro-CHF : 2-2 ¾
L’entreprise désire se couvrir sur le marché à terme
1) Calculer le cours à terme
2) Dériver les différentes étapes de calcul du cours à terme
Réponse :
L’entreprise occupe une position longue en CHF. Le risque à éviter est celui de la baisse
des CHF par rapport au USD
1) CTA
= )
12
1
12
1
(
n
R
n
R
CC
p
e
emp
d
A
×+
×+
= 0.8017 USD7947.0
12
6
75.21
%11
=
×+
×+
12
6
Cela signifie que dès la date d’aujourd’hui, l’entreprise s’engage fermement et
définitivement à recevoir à l’échéance une somme en USD de 200.000×0.7947 =
189400 USD et à livrer en contre partie les 200.000 CHF. DE cette manière
l’entreprise ne sera plus exposée au risque de change
2) Pour les besoins du calcul du cours à terme la banque va effectuer les
opérations suivantes :
Emprunt d’un montant X en CHF tel que la valeur acquise
correspond au montant de la créance
X/ X (1+ 2.75% ×6/12) = 200.000 CHF X = 197287.3 USD
Vente au comptant la somme empruntée en CHF
197287.3 × 0.8017 = 158165.228 USD
4
5. [Cours de Techniques Financières Internationales] TALEB Lotfi
Cette somme serait immédiatement placée sur le marché domestique
pendant 6 mois
158165.228 × (1+ 1%×6/12) = 158956.054 USD
Le cours à terme étant le cours qui égalise les deux montants :
CT = 158956.054/200000 = 0.7947 CHF/EUR
2) L’achat à terme : Couverture d’une position courte
a) Principe de couverture :
L’achat à terme est pratiqué par les entreprise ayant une position courte en devise
(risque de hausse du cours de la devise) et désireuse de se couvrir totalement contre le
risque de change. En se mettant en relation avec une banque, l’entreprise s’engage à
mettre à la disposition de la banque une certaine quantité en monnaie nationale et en
contre partie la banque s’engage à mettre à la disposition de l’entreprise l’équivalent en
monnaie étrangère (permettant de rembourser la dette envers le fournisseur étranger)
Le cours d’équivalence est déterminé dès aujourd’hui (CTV) pour les besoins de la
réalisation de la transaction à l’échéance.
b) Construction du cours à terme
Le mécanisme de détermination du cours à terme est le même que celui développé dans
le cas d’une vente à terme, il suffit d’inverser les devises. En effet une vente à terme (au
cours acheteur à terme de la banque) de la devise 1 contre la devise 2 est exactement
équivalente à un achat à terme (au cours vendeur à terme de la banque) de la devise 2 contre la
devise 1.
Ainsi les opérations que la banque va effectuer en se mettant en relation avec le marché
sont les suivante :
1. Emprunt en monnaie nationale (au taux prêteur domestique du marché p
dR ) une
somme qui va servir à l’achat des devises sur le marché au comptant. Le montant
emprunté (X) doit être de sorte que la valeur acquise doit vérifier la relation
suivante :
A
n
=×+ )RX(1X/ p
d
12
2. La somme ainsi empruntée (X) sur le marché domestique va servir à l’acquisition
des devises sur le marché au comptant (au cours vendeur du marché). L’équivalent
en termes de monnaie étrangère serait donc :
V
CC
X
3. La somme achetée en devise va être immédiatement placée sur le marché des
eurodevises (au taux emprunteur du marché) de sorte qu’a l’échéance elle doit
rapporter (valeur acquise) en monnaie étrangère l’équivalent du besoin de
l’importateur en monnaie étrangère (B) c’est à dire le montant de la dette.
)
12
1(
n
×+= emp
eV
R
CC
X
B
5
6. [Cours de Techniques Financières Internationales] TALEB Lotfi
A l’échéance la banque doit régler la valeur acquise de son emprunt sur le
marché domestique (A) mais elle va recevoir simultanément la contre partie
de son placement sur le marché étranger (B)
Le cours à terme étant le cours qui permet de faire l’équivalence entre les deux
montants :
B×CTV
= A ⇒ CTV
= A/B
12
1(
)
12
1(
n
R
n
R
emp
e
p
d
×+
×+
×= VV
CCCT
Exemple :
Une entreprise allemande à réaliser une opération d’importation pour 500.000 USD à partir des USA
payable dans 3 mois. Les données observées sur le marché sont les suivantes :
USD/EUR = 0.9595 – 0.9600
Taux de l’Euro : 2.95%-3%
Taux de l’euro_dollar : 1-1.5%
Combien l’entreprise allemande doit décaisser en Euro pour avoir les 500.000USD
Réponse :
L’entreprise occupe une position courte en USD, pour se protéger contre le risque
d’appréciation des USD contre des CHF elle doit effectuer un achat à terme des USD. Cette
entreprise va donc s’adresser à un intermédiaire bancaire pour lui coter un cours à terme
vendeur USD/EUR.
La banque va donc s’adresser au marché pour effectuer les 3 opérations suivantes :
Emprunt en monnaie domestique (EUR) un montant X au taux
prêteur du marché tel que la valeur acquise vérifie la relation suivante :
X/X (1+3% ×3/12)= A
Achat au comptant des USD contre la vente des EUR. On a donc :
X/CCV
Placement des USD sur le marché des eurodevises au taux emprunteur et tel
que la valeur acquise correspond à la dette de l’importateur
X/CCV
× ( 1+ 1% ×3 /12) = 500.000 USD
6
7. [Cours de Techniques Financières Internationales] TALEB Lotfi
Bilan à l’échéance :
La banque reçoit le produit de son placement en 500.000 USD qui
correspond au besoin de l’importateur et les mets à la disposition de
l’entreprise pour régler son fournisseur américain
En contre partie l’entreprise va verser à la banque la somme en Euro
nécessaire au remboursement de l’emprunt contracté sur le marché
monétaire.
Le montant à verser par la banque étant donc :
X/CCV
× ( 1+ 1% ×3 /12) = 500.000 USD
X/0.9600 × ( 1+ 1% ×3/12) = 500.000 USD
X= 478802.992 EUR
Cette somme sera empruntée sur le marché de l’Euro. La somme à rembourser
par la banque :
478802.992 × ( 1+3%×3/12) = 482394 EUR
Le cours à terme USD/EUR sera obtenu en faisant le rapport entre la somme
qui sera versée par l’entreprise à la banque soit donc 482394 EUR et la somme
versée par la banque à l’entreprise 500.000 USD. D’ou le CT est donc :
CT = 482394/500000 = 0.9648 EUR
On peut vérifier à partir de la formuler de calcule ce résultat. On sait que :
9648.0
)
12
3
%11(
)
12
3
%31(
96.0
12
1(
)
12
1(
CCCT VV
=
×+
×+
=
×+
×+
×=
n
R
n
R
emp
e
p
d
3) Couverture systématique et couverture sélective :
Faut-il toujours se couvrir contre le risque de change ?
7
8. [Cours de Techniques Financières Internationales] TALEB Lotfi
La réponse à cette question est fonction du type de l’entreprise et du risque accepté par les
décideurs. Poser la question si la couverture doit être systématique ou non conduit à
s’interroger sur les techniques de prévision des taux de change. Si l’exportateur possède par
exemple une créance en dollar et s’il anticipe une hausse de cette devise, il n’est pas sur qu’il
doive se protéger contre un risque susceptible d’induire un gain.
Les exportateurs et les importateurs ne se couvrent pas systématiquement contre le risque de
change. Ils pratiquent par contre des couvertures sélectives.
Les exportateurs se couvrent chaque fois qu’ils anticipent une dépréciation de la monnaie de
règlement de leurs créances. Symétriquement les importateurs se couvrent chaque fois qu’ils
anticipent une appréciation de la monnaie de règlement de leurs dettes. Cette position de
principe relativement simple est insuffisante car elle ne prend pas en compte que le marché
au comptant. L’exportateur doit considérer simultanément le marché au comptant et le
marché à terme. La décision de couverture se base dans ce cas sur la base d’une comparaison
entre le taux d’appréciation ou de dépréciation anticipé de la devise et le taux de report ou de
déport.
a) Couverture sélective et report :
Si l’exportateur estime que la devise de règlement de sa créance doit connaître une
appréciation supérieure au report constaté sur le marché à terme, il n’a pas intérêt à couvrir
le montant de sa créance en la vendant à terme. A l’inverse le même exportateur se couvre si
le taux d’appréciation anticipé de la devise est inférieur au report enregistré sur le marché à
terme.
A fortiori si l’exportateur anticipe une dépréciation de la devise de règlement, que le taux de
dépréciation soit supérieur ou inférieur au taux de report, il doit nécessairement se couvrir.
Les décisions de l’importateur sont différentes de celles de l’exportateur. Si l’importateur
anticipe une appréciation de la devise de règlement de sa dette supérieure au report, il, doit se
couvrir par un achat à terme. Si en revanche le taux d’appréciation anticipé de la devise est
inférieur au report, l’importateur ne doit pas se couvrir. S’il anticipe une dépréciation de la
devise de règlement, que le taux de dépréciation soit supérieur ou inférieur au taux de report,
l’importateur ne doit pas se couvrir
Décision de couverture de l’exportateur et report sur la devise
Hypothèse d’une
appréciation future de la
devise
Taux d’appréciation prévu > taux de report Pas de couverture
Taux d’appréciation prévu < taux de report Couverture
Hypothèse d’une
dépréciation future de la
devise
Taux de dépréciation prévu > taux de report Couverture
Taux de dépréciation prévu < taux de report Couverture
Décision de couverture de l’importateur et report sur la devise
Hypothèse d’une appréciation
future de la devise
Taux d’appréciation prévu > taux de report Couverture
Taux d’appréciation prévu < taux de report Pas de Couverture
Hypothèse d’une dépréciation
future de la devise
Taux de dépréciation prévu > taux de report Pas de Couverture
Taux de dépréciation prévu < taux de report Pas de Couverture
8
9. [Cours de Techniques Financières Internationales] TALEB Lotfi
b) Couverture sélective et déport :
Si l’exportateur anticipe une dépréciation de la devise de règlement supérieur au déport, il
doit se couvrir en vendant à terme le montant de sa créance. Si par contre , le taux de
dépréciation anticipé est inférieur au déport, l’exportateur peut prendre le risque de change et
ne pas se couvrir. S’il anticipe une appréciation de la devise, que cette appréciation soit
supérieure ou inférieure au taux de déport, il ne doit pas se couvrir.
Dans une situation de déport, l’importateur prend des décisions strictement inverses à celles
de l’exportateur. S’il anticipé une appréciation du cours de la devise de règlement, il doit se
couvrir. Il en est de même lorsqu’il anticipe un taux de dépréciation inférieur au taux de
déport. La seule hypothèse dans laquelle il ne doit pas se couvrir est celle d’une dépréciation
de la devise dont le taux serait supérieur au taux actuel du déport.
Décision de couverture de l’exportateur et déport sur la devise
Hypothèse d’une appréciation
future de la devise
Taux d’appréciation prévu > taux de déport pas de Couverture
Taux d’appréciation prévu < taux de déport Pas de Couverture
Hypothèse d’une dépréciation
future de la devise
Taux de dépréciation prévu > taux de déport Couverture
Taux de dépréciation prévu < taux de déport Pas de Couverture
Décision de couverture de l’importateur et déport sur la devise
Hypothèse d’une appréciation
future de la devise
Taux d’appréciation prévu > taux de déport Couverture
Taux d’appréciation prévu < taux de déport Couverture
Hypothèse d’une dépréciation
future de la devise
Taux de dépréciation prévu > taux de déport Pas de Couverture
Taux de dépréciation prévu < taux de déport Couverture
4) La couverture à terme en Tunisie :
La couverture à terme est autorisée en tunisie. Ainsi toutes entreprises réalisant des
opérations d’importations, d’exportation de biens et services a la possibilité de se couvrir
contre le risque de change en procédant soit à des achats ou à des ventes à terme. Ces
opérations sont réalisées avec la BCT et les banques. Cependant et contrairement à ce qui a
été développé, le fait pour une entreprise d’acheter ou de vendre à terme ne se traduit pas au
niveau de la BCT par la réalisation des trois opérations nécessaires à la construction du cours
à terme. En effet le fait que le dinar ne soit que partiellement convertible (interdiction de
transfert des capitaux) rend impossible l’exécution et la réalisation des trois opérations. Ainsi
le fait que ces trois opérations ne soient pas réalisées signifie concrètement que l’opération
d’achat ou de vente à terme se traduit par un simple transfert de risque de l’entreprise à la
BCT.
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10. [Cours de Techniques Financières Internationales] TALEB Lotfi
II) La couverture au comptant : Les avances en devise
L’avance en devise est une technique de financement (résolution d’un problème de
trésorerie) du commerce internationale qui peut être utilisée également comme une
technique de couverture contre le risque de change. Il s’agit donc d’un moyen de
financement et de couverture contre le risque de change.
La mise en œuvre de l’avance en devise par une entreprise nécessite comme c’est le cas
dans la couverture à terme de se mettre en relation avec un intermédiaire bancaire.
Cette pratique qui s’adapte pour le cas des entreprises ayant une position longue en devise
(exportateur) se déroule de la manière suivante :
A la date de l’exportation, le banquier va emprunter sur le marché des eurodevises
une somme X en devises dont la valeur acquise (X + intérêts) soit équivalente au
produit de l’exportation
La somme ainsi empruntée est vendue au comptant (au cours spot) contre de la
monnaie nationale. Sur cette somme en monnaie nationale la banque va prélever
une certaine commission puis elle versera le reliquat à l’entreprise
A l’échéance la banque va rembourser l’emprunt qu’elle a contracté sur le marché
des eurodevises en utilisant le produit de l’exportation
Par rapport à la couverture à terme, la principale différence réside dans le fait que
l’entreprise encaisse immédiatement et non pas à l’échéance le produit de son exportation
En effet par cette pratique l’entreprise non seulement se couvre contre le risque de change
(couverture au comptant) mais aussi dispose initialement de la contre partie de son
exportation (se financer)
Exemple : Une entreprise française a réalisé une opération d’exportation pour les USA pour un
montant de 100.000 USD. Elle décide de se financer et de se couvrir contre le risque de change en
adoptant une avance en devise
On observe sur le marché les données suivantes :
Cours Spot : EUR = 1.2010- -30 USD
Taux de l’euro-$ = 1-1.5%
Rémunération de la banque sur AD : 2%
Quel est le montant perçu par l’entreprise ?
Réponse :
- La banque va emprunter une somme X en USD dont la valeur acquise correspond
exactement au produit de l’exportation
USD99255.583X000.100)
12
6
1.5%1(X/X =⇒=×+
-La somme empruntée est convertie au cours au comptant contre des Euros (vente des
USD contre l’achat des euros)
EUR72.82506
1.2030
1
99255.583 =×
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11. [Cours de Techniques Financières Internationales] TALEB Lotfi
- Sur le montant en monnaie locale la banque va prélever une commission de 2% et
verser le solde à l’entreprise
EUR81681.653)
12
6
2%-1(82506.72 =××
A l’échéance l’entreprise reçoit les 100.000 USD de son client et qu’elle verse à sa
banque, cette dernière utilise cette somme pour pouvoir rembourser l’emprunt
contracter initialement sur le marché des eurodevises
Exemple 2 : Comparaison entre couverture à terme et couverture au comptant
Vous avez vendu une bouteille d’huile d’olive à un acheteur américain pour 2 USD payable dans 3 mois.
Cependant vous ne savez pas quel serait le cours du dollar à l’échéance.
On observe aujourd’hui les données suivantes fournies par la banque :
Cours spot : USD = 1.2120-40 TND
Le taux d’intérêt sur le dollar : 1%-1.5%
Le taux d’intérêt sur le marché monétaire : 5.5%-6%
1) Calculer le cours à terme acheteur et vendeur
2) Allez-vous décider de se couvrir au comptant ou à terme
Réponse :
1) Calcul du cours à terme :
CTA
= )
12
1
12
1
(
n
R
n
R
CC
p
e
emp
d
A
×+
×+
= 1.2241
12
1(
)
12
1(
n
R
n
R
emp
e
p
d
×+
×+
×= VV
CCCT = 1.2291
2) 1er
cas couverture à terme : (vente à terme au cours acheteur de la banque)
2× 1.2241 = 2.4482 TND
2ème
cas : couverture au comptant :
- Emprunt en devise (au taux prêteur du marché étranger)
USD1.9925X2)
12
3
1.5%1(X/X =⇒=×+
- Vente au comptant des USD contre des TND au cours au comptant acheteur
1.2120 ×1.9925 = 2.4150 TND
- Placement des TND au taux emprunteur du marché local (pour l’entreprise au TRI)
TND2.4482)
12
3
5.5%1(4150.2 =×+
11
12. [Cours de Techniques Financières Internationales] TALEB Lotfi
On remarque que le montant assuré à l’échéance par l’exportateur suite à l’opération de
couverture au comptant et à terme est le même. S’il n’en était pas ainsi il y aurait des
opportunités d’arbitrages.
Mais il est à signaler que de point de vue exportateur et dans le cadre d’une couverture au
comptant détient la contre partie de sa créance immédiatement et non pas à l’échéance, ce
n’est pas le cas pour une couverture à terme ou la transaction effective se déroule à
l’échéance. Si donc on se place à l’échéance (pour les besoins de la comparaison) et si
l’exportateur décide de placer le montant perçue par la banque immédiatement au taux
d’intérêt domestique, le cours de change assuré sur le marché à terme serait identique au
cours observé au comptant touché par un report ou un déport reflétant la différence entre
les taux d’intérêts pratiqués sur chacune des devises. Ainsi le gain éventuel de trésorerie
due au différentiel d’intérêt est compensé par une différence de change.
Ce raisonnement n’est pas toujours vraie du moment que les somme perçue par
l’entreprise dans le cadre d’une avance en devise seront injectée dans son cycle
d’exploitation et donc seront capitalisés à son TRI
Remarque :
Seule l’avance en la devise dans laquelle est libellée la créance permet d’éliminer le
risque de change.
Dans certains cas et pour les besoins de comparaison, pour pouvoir comparer une
avance en la devise de la créance et une autre avance (en devise) on doit assortir
l’avance qui ne permet pas de se couvrir contre le risque de change d’une des
techniques de couverture la plupart du temps une couverture à terme.
En vertu de la réglementation tunisienne les entreprises exportatrices peuvent
obtenir un financement en dinars de leur exportation en mobilisant leur créance
auprès d’un intermédiaire bancaire : il s’agit d’un crédit de mobilisation de créance
née sur l’étranger CMCNE en dinars
Le marché interbancaire est efficace et les possibilités de couverture qu’il
autorise sont très satisfaisantes, mais il n’est plus le seul à offrir la
possibilité de se couvrir contre le risque de change mais il n’est pas le seul
à offrir la possibilité de se couvrir contre le risque de change.
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13. [Cours de Techniques Financières Internationales] TALEB Lotfi
BIBILIOGRAHIE
AFTALION F., Marchés des changes et produits dérivés, PUF, 1995.
M. Jura, Techniques Financières Internationales, DUNOD, 2003
Y. Simon et S. Mannai, Techniques Financières Internationales, Economica, 2001
AUGROS J.Cl. Finance : Options et obligations convertibles - 2ème éd. - Economica – 1992
AUGROS J.Cl. Les options sur taux d'intérêt - Dynamique des taux et évaluation - Economica – 1989
CHESNEY M., MAROIS B. et WOJAKOWSKI R. Les options de change – Evaluation et utilisation -
Economica – 1995
PEYRARD J. Finance internationale d'entreprise - Vuibert – 1988
PEYRARD J. Risque de change et gestion de l'entreprise - Vuibert – 1986
SIMON Y. Encyclopédie des marchés financiers - 2 volumes - Economica - 1997
SIMON Y. Marchés dérivés de matières premières et gestion du risque de prix - Economica – 1995
SIMON Y. Techniques Financières Internationales - 4ème édition - Economica – 1991
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