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1 
Décisions d’investissement 
et de financement 
S5 
Année Universitaire 2013/2014 
Dr. Khalid EL BADRAOUI 
1 
Pré-requis : 
• Connaissance des méthodes de calcul des cash-flows ; 
• Notions d’actualisation. 
Objectif Général : 
Permettre à l’étudiant de connaître les outils utilisés dans la prise de décision d’investissement et de financement. 
Objectif Spécifique: 
L’étudiant, après avoir suivi ce cours, doit être capable de : 
• Identifier les grandes catégories d'investissements et leurs caractéristiques, 
• Assimiler et mettre en oeuvre les techniques d’évaluation des investissements en avenir certain et incertain, 
• Distinguer les différentes sources de financement d'une entreprise (Capitaux propres, dettes financières, financements 
hybrides), 
• Choisir le mode de financement le moins coûteux pour l’entreprise. 
Contenu 
La décision d'investissement 
La décision de financement 
Volume horaire 
30H (CM + TD) 
Modalités d’évaluation 
Contrôle continu : écrit sur table 40 % (durée 1h) 
Epreuve de fin de semestre : écrit sur table 60 % (durée 2h) 
2 
Descriptif succinct du cours 
Références bibliographiques 
Brealey, R.A., Myers, S.C et Allen, F., “Principes de Gestion 
Financière”, 8e édition, 2006. 
Chrissos, J. et Gillet, R. « Décision d’investissement », Collection 
Gestion appliquée, 3e édition, 2012; 
Mollet, M. et Langlois, G. « Finance d'entreprise DCG6 : Manuel et 
applications », 5e édition, 2006; 
Quiry, P. et Le Fur, Y. « Finance d'Entreprise – P. Vernimmen», 
éditions Dalloz, 2014; 
3
2 
Concepts de base 
2 grandes décisions en finance corporative : 
 Décision d’investissement 
– Quels actifs acheter? 
– Quels projets entreprendre? 
 Décision de financement 
– Comment financer les projets? 
– Dette ou fonds propres? 
4 
Le modèle du circuit financier 
Portefeuille d’actifs Structure de financement 
Actif immobilisé 
Opérations 
d’investissement 
BFR d’exploitation 
Opérations 
d’exploitation 
Equilibrer 
Centre de 
décisions 
financières 
Dirigeants 
Capitaux propres 
Actionnaires 
Dettes financières 
Créanciers 
Financement 
Flux de 
répartition 
Investissement 
Flux de trésorerie 
d’exploitation 
Optimiser 
Décisions d’investissement Décisions de financement 
Source : G. Charreaux, Gestion financière, Litec, 2000. 
5 
PLAN DU COURS 
MAXIMISER LA VALEUR DE LA FIRME 
Partie II: 
DECISION DE 
FINANCEMENT 
Partie I: 
DECISION 
D’INVESTISSEMENT 
Rendement 
requis 
Critères 
de choix 
Sources 
de 
financement 
Choix d’une 
structure 
financière 
PLAN DE FINANCEMENT 
6
3 
Partie I: 
Décisions d’investissement 
7 
Plan de la partie I 
 Investissement: quelle utilité? 
 Introduction à la décision d’investissement 
 Définitions 
 Typologies 
 Caractéristiques 
 Principes de base 
 Modélisation de la décision d’investissement 
 Les données économiques de la décision d’investissement 
 Critères de choix des investissements en avenir certain 
 Discordance entre les critères TRI et VAN 
 Les critères globaux ou intégrés 
 Critères de choix des investissements en avenir incertain 
8 
Introduction à la décision d’investissement: 
Définitions, typologies et caractéristiques des 
investissements 
9
4 
1- Définitions 
Qu’est-ce qu’un investissement? Une sortie de fonds immédiate 
certaine pour des entrées de fonds futures incertaines. 
Contrairement aux décisions d’investissement à court terme, les 
décisions d’investissement à long terme sont, la plupart du temps, 
difficilement réversibles et engagent l’avenir de l’entreprise. 
La valeur future de la compagnie dépend donc des décisions que 
l’on prend aujourd’hui. 
Ainsi, le gestionnaire n’accepte que les projets susceptibles de 
maximiser la richesse des actionnaires (propriétaires de la 
compagnie). 
10 
1- Définitions (suite) 
Définition comptable 
Du point de vue comptable, un investissement est considéré 
comme une immobilisation  une dépense affectée à un actif 
immobilisé. 
Cette immobilisation peut être incorporelle (ex : brevet, 
goodwill…), corporelle (voiture, immeuble, machine …. ) ou 
financière (participation …). 
Définition financière 
Du point de vue financier, un investissement est un déboursé 
immédiat en vue d’encaissements futurs ou encore une décision 
d’immobilisation de capitaux en vue d’en tirer un gain sur 
plusieurs périodes. 
11 
INVESTIR: quelle utilité pour les agents 
économiques? 
 Pour l’individu: Maximisation de la fonction d’utilité a 
travers: 
 Placement de l’épargne 
 Réalisation de projets d’investissement 
 Atteinte d’objectifs personnels: dépassement de soi, 
accomplissement, considération sociale….. 
 Pour l’entreprise: Maximisation de la valeur (effet sur la 
valeur intrinsèque, effet sur le cours boursier, solidité des 
fondamentaux de l’entreprise…) 
 Pour l’État: un levier fondamental de la stabilité économique 
à travers ses politiques budgétaire et monétaire. 
12
5 
2- Typologie des investissements 
Corporels 
Incorporels 
Financiers 
Types Objectifs 
Renouvellement Maintien du potentiel 
Modernisation Amélioration du potentiel 
Expansion Accroissement du potentiel 
Diversification 
Positionnement sur un marché 
existant non connu 
Innovation 
Création d’activités et/ou de 
produits inexistants sur le marché 
- Défensive : maintenir la position concurrentielle 
- Offensive : amélioration de la position concurrentielle 
- Intégration : peut être horizontale ou verticale 
- Diversification 
Suivant leur 
nature 
Suivant leur 
objectif 
Suivant 
la 
stratégie 
13 
3- Caractéristiques de la décision 
d’investissement 
 Décisions importantes et difficiles 
 Nécessitent des fonds importants 
 Créent de la valeur 
 Engagent l’avenir de l’entreprise 
 Véhicule de progrès 
 Difficilement réversibles 
 Incertaines: Création de valeur future incertaine 
 Décisions stratégiques et planifiées 
14 
4-Principes de base de la décision 
d’investissement 
Principe 1 - Séparation de la décision d’investissement et la de décision de 
financement: 
Dans un contexte de marchés parfaits, la décision de financement est dissociable 
de la décision d’investissement. Autrement dit, la manière dont on finance un 
projet n’influe en rien sur son acceptation ou refus. On choisit les meilleurs 
projets ou actifs. Par la suite, on choisit la meilleure façon de les financer. 
Qu’est-ce qu’un marché parfait ? 
—Pas de frais de transaction 
—Pas d’impôts (corporatifs et personnels) 
—Divisibilité parfaite de tous les actifs 
—Information gratuite et accessible à tous simultanément 
—Nombreux acheteur et vendeurs présents sur le marché et aucun d’entre 
eux n’influence le prix du titre. 
—Rationalité des investisseurs. 
—Taux d’emprunt et de prêt uniforme pour tous. 
En pratique, on est loin du contexte de marché parfait… donc, le mode de financement du 
projet a une influence sur sa valeur. 
15
6 
Principe 2 - Utilisation des flux monétaires dans la décision d’investissement 
d’une entreprise: 
La rentabilité des projets d’investissement s’évalue à partir des flux monétaires qu’il génèrera, 
et non à partir de ses bénéfices comptables. 
—La notion des flux monétaires réfère strictement aux entrées et aux sorties de 
fonds inhérentes au projet. 
—Les frais financiers sont exclus des flux monétaires étant donné qu’ils sont pris 
en compte taux d’actualisation. 
—L’amortissement est une dépense comptable, et non monétaire. Donc on ne la 
déduit pas dans le calcul des flux monétaires. Par contre on va tenir compte des 
économies d’impôts découlant de l’amortissement fiscal généré par le projet. 
—La situation fiscale de l’entreprise doit être considérée. Les flux monétaires sont 
calculés après impôts selon le taux marginal d’imposition de la société 
—Les flux monétaires sont des prévisions, donc tournés vers le futur (les coûts 
passés ne sont pas inclus). 
16 
4-Principes de base de la décision 
d’investissement (suite) 
5- La modélisation du problème 
d'investissement 
Le problème d'investissement revient à sélectionner des projets en 
comparant le coût de l'investissement I0 et ce qu'il peut rapporter, c'est à 
dire les gains futurs espérés G1, G2,...Gn. 
0 1 2 3 n 
CF1 CF2 CF3 CFn I0 
Dates 
Flux 
Ce modèle permet de représenter de façon schématique la réalité 
de l’investissement en réduisant le problème à la prise en compte 
des flux financiers, du temps et du taux de rentabilité. 
17 
•Pour pouvoir se prononcer sur l’utilité de lancer un 
programme d’investissement, il est nécessaire de procéder 
à une évaluation, aussi précise que possible, de sa 
rentabilité prévisionnelle. 
•L’évaluation de la rentabilité passe par la comparaison 
entre les moyens mis en oeuvre ( la dépense 
d’investissement) et les cash-flows dégagés par le projet et 
qui sont étalés sur sa durée de vie économique. 
•Cette évaluation repose sur l’utilisation de certaines 
techniques que l’on présentera brièvement juste après 
avoir rappelé les données économiques associées à un 
projet d’investissement. 
18
7 
Les données économiques de 
la décision d’investissement 
Financièrement, un projet d’investissement est 
caractérisé par: 
1. Une dépense initiale, 
2. Une durée de vie de l’investissement 
3. Des rentrées de fonds anticipées 
4. Une valeur résiduelle 
19 
a- La dépense d’investissement : 
La dépense d’investissement comprend l’ensemble des coûts directs 
et indirects afférents à la réalisation de l’investissement. 
Il convient de recenser les éléments de cette dépense de la façon la 
plus exhaustive possible et de ne pas se limiter uniquement à ceux 
qui figurent en immobilisation au bilan. 
Dépense d’investissement (I0)= 
•Le prix d’acquisition (hors TVA) des immobilisations corporelles, 
incorporelles et financières; 
•Les frais accessoires ( frais accessoires d’achat, de transport, de douane, 
de manutention, d’actes... etc.); 
•Le cas échéant les frais de formation du personnel, de recherche, 
l’augmentation du BFR induite par l’investissement; 
•Cession éventuelle d’immobilisations remplacées par I0. 
20 
b- La durée de vie de l’investissement : 
La durée de vie est la période durant laquelle le projet génère des flux de 
trésorerie. On distingue: 
1.Durée de vie technique: elle est fonction des conditions probables 
d’utilisation des immobilisations. 
2.Durée de vie économique: elle est fonction du contexte économique au 
sein duquel évolue l’entreprise. “ Un matériel peut par exemple devenir 
sans utilité économique si le bien qu’il sert à produire n’est plus 
demandé ”. 
3.Durée de vie fiscale: durée de vie pendant laquelle le bien est amorti. 
“ Elle procède d’une évaluation administrative arbitraire et souvent 
éloignée de la réalité technique ”. 
La rentabilité d’un projet d’investissement doit être évaluée sur sa durée 
de vie économique, c’est-à-dire sur l’ensemble de la période pendant 
laquelle l’investissement est effectivement utilisé par l’entreprise et 
engendre des cash-flows. 
21
8 
c- Les cash-flows ou solde des flux de trésorerie induits par le 
projet: 
•L’un des aspects fondamentaux de l’étude d’un projet 
d’investissement est l’estimation des liquidités nettes ou cash-flows 
engendrés chaque année par l’exploitation du projet. 
Cash-flow = Recettes induites par un investissement - 
Dépenses induites par un investissement 
•Ils sont calculés après incidence des impôts sur les bénéfices, 
(cash-flows nets). 
•Les cash-flows nets sont évalués hors charges financières 
puisqu’on veut mesurer la rentabilité “ économique ” de 
l’investissement indépendamment de la politique financière 
adoptée par l’entreprise. 
22 
3- Les cash-flows (suite) 
Les cash-flows sont dégagés de façon continue tout au long 
d’un exercice. Mais pour simplifier les calculs, on les considère 
comme étant dégagés en fin d’exercice. 
Io = investissement initial. 
CF1 = cash-flow exercice 1. 
CF2 = cash-flow exercice 2. 
CFN = cash-flow exercice n. 
N 
CFN 
0 
I0 
2 
CF2 
1 
CF1 
23 
Exemple de calcul de cash-flows 
Soit un projet d’investissement comportant des matériels pour 
175 K Dhs HT, amortissables linéairement sur 5 ans. La TVA est 
totalement récupérée. Les prévisions d’exploitation relatives à ce 
projet sont les suivantes (en K Dhs) : 
1 2 3 4 5 
CA 280 305 270 220 189 
CV 140 152.5 135 110 97.5 
Les charges fixes, hors amortissements, sont évaluées à 45 K 
Dhs et sont supposées rester à ce niveau pendant les 5 années. 
L’impôt sur les bénéfices est de 35%. 
24
9 
Exemple de calcul de cash-flows (suite) 
1 2 3 4 5 
CA (1) 280 305 270 220 189 
CV (2) 140 152.5 135 110 97.5 
CF (hors amortissements) (3) 45 45 45 45 45 
Amortissements (4) 35 35 35 35 35 
Impôt (5) 21 25.37 19.25 10.5 6.12 
Rt Net (6) 39 47.12 35.75 19.5 11.37 
CA-Charges décaissables (1)-(2)-(3)-(5) 74 82.12 70.75 54.5 46.37 
Rt Net + Amrt (6)+(4) 74 82.12 70.75 54.5 46.37 
25 
d- La valeur résiduelle : 
A la fin de leur utilisation, certaines immobilisations conservent 
une valeur vénale résultant: 
•Soit de leur revente auquel cas il faut tenir compte de 
l’incidence fiscale des plus ou moins-values éventuelles; 
•Soit d’une réutilisation partielle qu’il convient d’évaluer par 
rapport aux dépenses entraînées par l’acquisition d’un bien du 
même type ou rendant des services analogues; 
•Soit de la récupération du BFR. 
26 
Critères de choix des investissements 
en avenir certain 
27
10 
Quelles sont les caractéristiques d’un bon critère de 
décision ? 
 Lorsque nous évaluons les différents critères de décision 
d’investissement, nous devons toujours garder ces questions 
en tête : 
 Est-ce que la règle de décision tient compte de la valeur 
temporelle de l’argent ? 
 Est-ce que la règle de décision s’ajuste pour tenir compte 
du risque ? 
 Est-ce que la règle d’information procure de l’information 
sur la création de valeur du projet pour la firme ? 
28 
Critères de choix des investissements 
 Délai de Récupération: DR; 
 Délai de Récupération Actualisé: DRA; 
 Taux de Rendement Comptable (TRC); 
 Valeur Actuelle Nette: VAN, 
 Taux de Rendement Interne: TRI, 
 Indice de Profitabilité: IP. 
29 
Exemple 
Projet d’investissement 
 Investissement initial = 
10 000 $ 
 k = 10% 
 Durée = 4 ans 
 Question : 
 Ce projet est-il intéressant? 
Année Bénéfice 
net 
Flux 
monétaire 
1 1 200 2 500 
2 2 000 3 000 
3 3 000 4 000 
4 2 750 3 500 
30
11 
1. Le délai de récupération 
• Définition : Nombre d’années nécessaires pour récupérer 
l’investissement initial à partir des FM du projet. 
• Règle de décision : 
– On accepte les projets dont le délai de récupération est 
inférieur à une norme (fixée par la direction) 
31 
1. Le délai de récupération 
Calcul du DR : 
Projet d’investissement 
 Investissement initial = 
10 000 $ 
 k = 10% 
 Durée = 4 ans 
 Question : Ce projet est-il 
intéressant? 
Année Bénéfice 
net 
Flux 
monétaire 
1 1 200 2 500 
2 2 000 3 000 
3 3 000 4 000 
4 2 750 3 500 
32 
1. Le délai de récupération 
Avantages : 
 Simple et rapide 
 Favorise les projets court terme 
 Façon de traiter le risque 
 Inconvénients : 
 Pas d'actualisation 
 Les FM après le délai sont complètement ignorés 
 Norme arbitraire 
33
12 
2. Le délai de récupération actualisé 
 Même principe que le délai de récupération sauf 
que les FM sont actualisés au taux de rendement 
exigé. 
34 
2. Le délai de récupération actualisé 
Calcul : 
Projet d’investissement 
 Investissement initial = 
10 000 $ 
 k = 10% 
 Durée = 4 ans 
 Question : Ce projet est-il 
intéressant? 
Année Bénéfice 
net 
Flux 
monétaire 
1 1 200 2 500 
2 2 000 3 000 
3 3 000 4 000 
4 2 750 3 500 
35 
3. Taux de rendement comptable 
• Définition : BN moyen / Inv. Initial 
• Règle de décision : 
– On accepte le projet si le TRC est supérieur à 
une norme 
36
13 
3. Taux de rendement comptable 
• Calcul: 
Projet d’investissement 
 Investissement initial = 
10 000 $ 
 k = 10% 
 Durée = 4 ans 
 Question : 
 Ce projet est-il 
intéressant? 
Année Bénéfice 
net 
Flux 
monétaire 
1 1 200 2 500 
2 2 000 3 000 
3 3 000 4 000 
4 2 750 3 500 
37 
3. Taux de rendement comptable 
• Avantages : 
• Calcul simple 
• Objectivité de la comptabilité 
• Inconvénients : 
• Ne tient pas compte des FM 
• Pas d'actualisation 
• Norme arbitraire 
38 
4. Valeur actuelle nette (VAN) 
 Définition : 
FM générés par le projet actualisés – Investissement initial 
CF 
3 
CF 
2 
CF 
1 
+ ....... 
+ 
CF 
n 
+ 
+ 
( 1 + 
i 
) 1 
( 1 + 
) ( 1 
) ( ) 
VAN 
= 
Règle de décision : 
I 
- 
3 0 
I 
i 
+ 
CF 
t 
- 
( ) 0 
n 
Σ= 
1 
2 
1 
i 
i 
VAN 
t 
t 
+ 
= 
 Si VAN ≥ 0 on accepte le projet 
1 
i 
n 
+ 
 Lorsque des projets alternatifs sont en concurrence, on 
opte pour celui qui a la plus forte valeur nette actuelle. Un 
index ou ratio est déterminé en divisant la valeur actuelle 
nette par l’investissement initial afin de comparer des 
projets de tailles différentes avec l’investissement initial. 
39
14 
4. Valeur actuelle nette (VAN) 
 Méthode de calcul de la VAN: 
1. Prévoir les flux monétaires. 
2. Estimer le taux de rendement exigé (coût 
moyen pondéré du capital). 
3. Actualiser les flux monétaires futurs. 
4. Soustraire l’investissement initial de la valeur 
actuelle des flux monétaires. 
5. Appliquer la règle de décision de la VAN. 
40 
4. Valeur actuelle nette (VAN) 
Calcul : 
Projet d’investissement 
 Investissement initial = 10 000 
 k = 10% 
 Durée = 4 ans 
 Question : 
 Ce projet est-il intéressant? 
Année Bénéfice net Flux 
monétaire 
1 1 200 2 500 
2 2 000 3 000 
3 3 000 4 000 
4 2 750 3 500 
41 
Exemple 2: 
Le gestionnaire financier de l’entreprise ABC souhaite évaluer la rentabilité d’un 
projet d’acquisition d’une machine permettant de générer les flux monétaires 
suivant: 
- 50 000$ dans 1 an; 
- 55 000$ dans 2 ans; 
- 60 000$ dans 3 ans; 
- 65 000$ dans 4 ans. 
Le coût d’acquisition de cette machine est de $200 000. Le gestionnaire financier 
évalue à 11% le taux de rendement minimum requis pour ce projet. Calculez la 
VAN de ce projet. 
Exemple 3: 
Soit les caractéristiques des deux projets suivants. Le taux d’actualisation est de 
12%, quel projet doit être choisi?? 
Projet M0 FM1 FM2 FM3 FM4 
A - 80 000$ 50 000$ 30 000$ 20 000$ 10 000$ 
B - 80 000$ 28 000$ 28 000$ 28 000$ 28 000$ 
42
15 
Le taux d’actualisation : 
Quel taux devons nous utiliser dans le calcul de la VAN? Ce taux doit 
tenir compte de la structure de capital, du coût des fonds propres et du 
coût de la dette. Pour ce faire, nous utiliserons le coût moyen pondéré du 
capital (CMPC) : 
CMPC = wfp * kfp + wd * kd * (1-tax) 
Ou : 
wfp = poids des fonds propres (FP/(D+FP)) 
wd = poids de la dette (D/(D+FP)) 
kfp = coût des fonds propres 
kd = coût de la dette 
tax = taux d’impôt 
Exemple: 
Une entreprise envisage l’acquisition d’une nouvelle usine au coût de 100 millions 
$. Pour financer cet achat, l’entreprise émettra 60 millions $ d’obligations à un 
taux de 7.5% et se procurera la différence via une émission d’actions ordinaires. 
Le taux d’imposition de l’entreprise est de 30% et le rendement exigé par ses 
actionnaires est de 12%. Quel est le taux à utiliser dans l’évaluation de ce projet? 
43 
VAN en fonction du coût du capital 
Valeur actuelle 
Taux 
d’actualisation 
I0 
Courbe de la 
VAN 
44 
0 
4. La valeur actuelle nette (VAN) 
 Avantages : 
 Actualisation 
 Approche basée sur FM 
 Seuil non arbitraire 
 Inconvénients : 
 Comparaison de projets avec des I0 fortement différents 
 Sensibilité au taux d’actualisation 
 Courbe des taux plate, 
45
16 
5. Le taux de rendement interne (TRI) 
•Définition : Taux d’actualisation faisant en sorte que la valeur 
actuelle des entrées de fonds est égale à la valeur actuelle des 
sorties de fonds. 
– Taux faisant en sorte que la VAN = 0 
– Taux de rendement offert par le projet tel que: 
CF 
t 
( ) 
0 
1 
r 
CF 
3 
2 
CF 
1 
- = 
0 
n 
Σ= 
1 
- = 
I 
+ + 
+ 
+ 
+ 
CF 
CF 
n 
t 
t 
( ) ( ....... 
I 
0 
1 + 
1 
1 + 
) 2 
( 1 
+ 
) 3 ( 0 
1 
+ 
) = 
r 
r 
r 
r 
VAN 
n 
•Règle de décision : 
On accepte les projets dont le taux de rendement interne est 
supérieur au taux de rendement exigé par les investisseurs. 
46 
5. Le taux de rendement interne (TRI) 
• Calcul : 
Projet d’investissement 
 Investissement initial = 
10 000 $ 
 k = 10% 
 Durée = 4 ans 
 Question : Ce projet est-il 
intéressant? 
Année Bénéfice 
net 
Flux 
monétaire 
1 1 200 2 500 
2 2 000 3 000 
3 3 000 4 000 
4 2 750 3 500 
47 
5. Le taux de rendement interne (TRI) 
• Avantages : 
– Actualisation 
– Tient compte des FM 
– Seuil non arbitraire 
• Inconvénients 
– Ne donne pas l’augmentation de valeur de 
l’entreprise 
– Problème potentiel de TRI multiples 
– Hypothèse implicite de réinvestissement 
48
17 
6- Indice de Profitabilité (IP) 
Définition: Valeur actuelle des entrées d’argent nettes divisée par 
l’investissement initial du projet 
Méthode de calcul: 
n CF 
t 
t Σ= 
( ) 
0 
IP = + 
1 1 
I 
r 
t 
Règle de décision: 
•Projets indépendants, on accepte les projets dont l’IP  à 1 
(VAN0). 
•Projets mutuellement exclusifs, on retient le projet dont l’IP est le 
plus élevé, à condition qu’il soit supérieur à 1. 
49 
6- Indice de Profitabilité (IP) (suite) 
•Calcul : 
Année Bénéfice 
net 
Flux 
monétaire 
1 1 200 2 500 
2 2 000 3 000 
3 3 000 4 000 
4 2 750 3 500 
Projet d’investissement 
Investissement initial = 10 000 
k = 10% 
Durée = 4 ans 
Question : 
Ce projet est-il intéressant? 
50 
6- Indice de Profitabilité (IP) (fin) 
Avantages : - Tient compte des flux monétaires; 
- Actualisation; 
- Mesure qui peut être très utile dans les 
situations où le capital est rare (rationnement); 
- Norme non arbitraire. 
Limites : - Ne mesure pas directement l’augmentation de 
valeur; 
51
18 
Le TRI et les flux monétaires non 
conventionnels 
 Lorsque les FM sont de signes différents, on voit apparaître le 
problème du taux de rendement multiple. 
 Lorsque l’on recherche le TRI, on résout la racine d’une 
équation. Lorsque l’on est en présence de plus d’une abscisse 
à l’origine, cela signifie que plus d’un taux peut résoudre 
l’équation. 
 Si on trouve plus d’un TRI, lequel doit-on utiliser ? 
52 
Le TRI et les flux monétaires non 
conventionnels – Exemple 
 Supposons un investissement initial de 90 000 $ qui 
rapportera les flux monétaires suivants : 
 Année 1 : 132 000 $ 
 Année 2 : 100 000 $ 
 Année 3 : -150 000 $ 
 Le taux de rendement exigé est de 15 %. 
 Doit-on accepter ou rejeter le projet ? 
53 
Profil de la VAN 
4 000,00 $ 
2 000,00 $ 
0,00 $ 
(2 000,00 $) 
(4 000,00 $) 
(6 000,00 $) 
(8 000,00 $) 
(10 000,00 $) 
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0,4 0,45 0,5 0,55 
Taux d'escompte 
VAN 
TRI = 10,11 % et 42,66 % 
54
19 
Résumé de la règle de décision 
 La VAN est positive au taux exigé de 15 % et donc, vous 
devriez accepter le projet. 
 Si vous utilisez Excel pour trouver le TRI, vous trouverez un 
TRI de 10,11 % et donc, vous rejetterez un projet que vous 
auriez dû accepter. 
 Vous devez être en mesure de reconnaître les flux monétaires 
non conventionnels et savoir faire le profil de la VAN pour 
guider votre décision. 
55 
Le TRI et les projets mutuellement exclusifs 
 Projets mutuellement exclusifs 
 L’acceptation de l’un entraîne automatiquement le rejet de 
l’autre. 
 Exemple : Si on possède un terrain formant 
un coin de rue, on peut y construire une station-service ou 
un immeuble d’appartements, mais pas les deux. 
 Intuitivement, vous utiliserez les règles de décision suivantes : 
 VAN – choisir le projet avec la VAN la plus élevée. 
 TRI – choisir le projet avec le TRI le plus élevé. 
56 
Le TRI et les projets mutuellement 
exclusifs – Exemple 
Période Projet A Projet B 
0 -500 -400 
1 325 325 
2 325 200 
TRI ? ? 
VAN ? ? 
Le taux exigé pour 
les deux projets est 
de 10 %. 
Quel projet 
devrions-nous 
accepter et 
pourquoi ? 
57
20 
Profils des VAN 
zone de discordance 
TRI pour A = 19,43 % 
TRI pour B = 22,17 % 
Point d’intersection = 11,8 % 
zone de concordance 
58 
Tailles de projets différentes et TRI marginal 
 Si on est en présence de projets mutuellement exclusifs, dont 
les tailles sont différentes, le critère de la VAN et celui du TRI 
ne concordent pas. 
 Pour résoudre ce conflit, le décideur peut faire appel au 
critère du TRI marginal (TRIm). 
 Soit deux projets mutuellement exclusifs qui présentent les 
caractéristiques suivantes: 
 Calculez la VAN au taux de 10% et le TRI. 
 Calculez le TRIm. 
 Conclure. 
59 
I CF 
X -100 200 
Y -10 000 15000 
TRI marginal: règle de décision 
 Si le TRI marginal CMPC (taux d’actualisation), 
on accepte le projet ayant la VAN la plus élevée. 
 Si le TRI marginal CMPC (taux d’actualisation), 
on retient le projet ayant la VAN la plus faible. 
 Il faut toujours s’assurer que le TRI du projet 
choisi est supérieur au CMPC.
21 
Contradiction entre la VAN et le TRI: Règle de 
décision 
 La VAN mesure directement la valeur ajoutée du 
projet pour la firme. 
 Lorsqu’il y a contradiction entre la VAN et une 
autre règle de décision, on doit toujours utiliser la 
VAN pour prendre une décision. 
 Le TRI n’est donc pas fiable dans les situations 
suivantes : 
 Flux monétaires non conventionnels 
 Projets mutuellement exclusifs 
61 
Comparaison de projets avec des durées de 
vie différentes 
 La comparaison des projets mutuellement 
exclusifs, dont les durées de vie diffèrent, pose un 
problème. 
 La littérature financière propose plusieurs 
méthodes qui peuvent composer avec une telle 
situation: 
 Rendre les projets de même horizon 
 Le recours à la valeur résiduelle du projet long 
 Le recours au revenu annuel équivalent 
62 
Rendre les projets de même horizon 
 Selon cette méthode, il faut supposer que les projets 
se répètent jusqu’à l’obtention d’une durée 
commune  Cette dernière correspond au PPCM. 
 Exemple: 
Soient deux projets mutuellement exclusifs A et B dont les 
durées de vie respectives sont de 5 ans et de 7 ans. Pour rendre 
les deux projets comparables, il faut les ramener à une même 
durée de vie. En effet, nous allons supposer que le projet A se 
répète 7 fois et que le projet B se répète 5 fois, de sorte à avoir un 
même horizon de 35 ans pour les deux projets  PPCM (5, 7). 
63
22 
Le recours à la valeur résiduelle du projet long 
 Cette méthode consiste à poser, pour le projet le plus long, 
une valeur résiduelle, à la fin de la durée de vie du projet le 
plus court, afin de rendre les durées de vie égales. 
 C’est une solution intéressante, surtout si on peut estimer 
facilement une telle valeur résiduelle. 
64 
Le recours au revenu annuel équivalent 
 Le revenu annuel équivalent (RAE) ou encore le cash-flow 
annuel équivalent correspond à l’annuité théorique obtenue à 
la fin de chaque année et qui permet de générer, en utilisant 
le même taux d’actualisation, une valeur actuelle égale à celle 
de la VAN du projet. 
r 
RAE VAN - + - 
 r: le taux d’actualisation ou encore le coût du capital; 
 n: durée de vie du projet 
65 
1 (1 r) n 
= 
Exemple: 
 Soit deux projets mutuellement exclusifs X et Y dont les 
caractéristiques sont les suivantes: 
TAF: 
 Calculer la VAN de chacun des deux projets au taux de 
10%; 
 Calculez le RAE de chacun des deux projets; 
 Conclure. 
66 
Projet CF0 CF1 CF2 CF3 CF4 CF5 
X -50 20 20 12 12 10 
Y -10 6 8 7 0 0
23 
Les critères globaux ou intégrés 
 Les critères utilisés jusqu’ici reposent uniquement sur le taux 
d’actualisation. Ils supposent que l’entreprise se procure à 
l’extérieur des ressources de financement au coût du capital 
et qu’elle les prête à ses projets au même taux. 
 La possibilité d’un différentiel entre ces deux taux, c’est à dire 
d’une marge, est ignorée. L’objectif des critères globaux ou 
intégrés est de préconiser le placement des liquidités 
dégagées à un taux de placement donné lorsqu’il existe une 
discordance entre critères. 
67 
La VAN globale (VANG) ou VAN intégrée 
(VANI) 
 La VANI est la différence entre la valeur actuelle de 
la valeur acquise des cash-flows et le montant des 
investissements. 
68 
VANI = A(1+ r )- I0 
Avec A la valeur acquise des CF. 
Exemple: 
 Soit le projet tel que I = 100, CF1 = 20, CF2 = 50, CF3 = 40, CF4 = 
30. 
 On suppose le coût du capital égal à 10% et le taux de 
placement qui correspond à la rentabilité minimale pour les 
projets d’investissement égal à 12%. 
69
24 
Le TIRI (ou TIRG) 
 Le TIRI est le taux t qui donne l’équivalence, en fin 
de période, entre A la valeur acquise des flux et la 
valeur acquise de l’investissement. 
70 
n 
A = I0 (1+ TIRI ) 
Exemple : 
 Calculer le TIRI dans l’exemple précédent. 
71 
L’IPI (ou IPG) 
 L’IPI est la valeur actuelle de la valeur acquise par 
les cash-flows divisé par le capital investi. 
72 
A(1 r) 
0 
n 
I 
IPI 
+ - =
25 
Résumé et conclusions 
 Valeur actualisée nette 
 Différence entre la valeur marchande d’un investissement 
et son coût. 
 Accepte le projet si la VAN est positive. 
 Ne comporte pas d’inconvénients majeurs. 
 Critère de décision qui prévaut sur tous les autres. 
 Taux de rendement interne 
 Taux d’actualisation faisant en sorte que la VAN = 0. 
 Accepte le projet si le TRI  taux de rendement exigé. 
 Lorsque l’on est en présence de FM conventionnels, la VAN 
et le TRI mènent aux mêmes décisions. 
 On ne peut se fier au TRI en présence de FM non 
conventionnels ou de projets mutuellement exclusifs. 
73 
Résumé et conclusions (suite) 
 Indice de rentabilité 
 Ratio Bénéfice / Coût 
 Accepte le projet si IP  1. 
 Ne peut être utilisé pour faire un choix entre deux projets 
mutuellement exclusifs. 
 Utile en présence de capitaux rares. 
 Délai de récupération 
 Période de temps pour recouvrir les coûts initiaux. 
 On accepte le projet si le délai de récupération est à 
l’intérieur d’une limite arbitraire. 
 Ne tient pas compte de la valeur temporelle de l’argent et 
dépend d’un point de repère fixé arbitrairement. 
74 
Résumé et conclusions (fin) 
 Délai de récupération actualisé 
 Période de temps pour recouvrir les coûts initiaux en 
tenant compte des flux monétaires actualisés. 
 On accepte le projet si le délai de récupération est à 
l’intérieur d’une limite arbitraire. 
 Dépend d’un point de repère fixé arbitrairement. 
 Rendement comptable moyen: 
 Mesure le profit comptable par rapport à la valeur aux 
livres; 
 Similaire à une mesure de retour sur investissement; 
 Accepte le projet si le RCM excède un point de repère fixé; 
 Comporte des inconvénients majeurs et ne devrait pas être 
utilisé. 
75
26 
Critères de choix des investissements 
en avenir incertain 
76 
Quelle est la distinction fondamentale entre 
les deux contextes d’analyse: certain et 
incertain? 
 Définition du risque: 
« Le risque est la prise en compte d'une exposition à un danger, un 
préjudice ou autre événement dommageable, inhérent à une 
situation ou une activité. Le risque est défini par la probabilité de 
survenue de cet événement et par l'ampleur de ses conséquences 
(aléa et enjeu). » source Wikipedia. 
 Types: 
 Risque d’exploitation: lié à la structure des charges de la 
firme (levier d’exploitation). 
 Risque financier: lié à la structure financière de la firme 
(levier financier). 
77 
Méthodes d’évaluation des projets en en 
avenir risqué 
La prévision des cash-flows peut être réalisée à partir de plusieurs 
hypothèses relatives à l’environnement: 
H1:Hypothèse optimiste, 
H2: Hypothèse moyenne 
H3: Hypothèse pessimiste. 
A chacune de ces hypothèses correspond une série de cash-flows à 
partir de laquelle on applique les différents critères d’évaluation. 
Si, dans le cas de l’hypothèse pessimiste le projet s’avère rentable, 
il peut alors être accepté sans problème car le risque devient alors 
très faible. Dans le cas contraire, la décision dépend du degré 
d’aversion pour le risque du décideur. 
78
27 
•L’ analyse par scénario peut être affinée en recourant aux probabilités: 
•Probabiliser chacune des hypothèses 
•Calculer l’espérance mathématique, la variance et l’écart-type de la 
VAN. 
•L’espérance mathématique = mesure de la rentabilité du projet, 
( ) ( )( ) ( )( ) ( )( ) 
( ) ( )( ) Σ= 
- - - 
= - + 1 + + 1 + + ..... + 1 
+ 
E VAN I E CF r E CF r E CF r 
- 
n 
= - + + 
i 
i 
i 
•La variance (ou l’écart-type) mesure du risque du projet. 
n 
n 
E VAN I E CF r 
1 
0 
2 
2 
1 
0 1 
1 
= 
( ) = ( Σ- ) + ( )( + ) + ( )( + ) + + ( )( + 
) 
( ) ( )( ) Var VAN Var I Var CF r E CF r E CF r 
- 
- - - 
n 
= + 
i 
i 
i 
n 
n 
Var VAN Var CF r 
1 
2 
4 2 
2 
2 
0 1 
1 
1 1 ..... 1 
Donc: s (VAN )= Var(VAN ) 
79 
Soit le projet A présentant les caractéristiques suivantes: 
Durée de vie: 2 ans 
Taux d’actualisation : 10% 
Montant de l’investissement : 25K DHs 
Année 1 Année 2 
P CF1 P CF2 
0.2 16 0.3 13 
0.6 20 0.4 15 
0.2 24 0.3 17 
( ) 
= 0.2 ´ 16 + 0.6 ´ 20 + 0.2 ´ 24 = 
20 
( ) 
= 0.3 ´ 13 + 0.4 ´ 15 + 0.3 ´ 17 = 
15 
( ) 25 20(1 10%) 15(1 10%) 5.5 
E CF 
E VAN - - 
1 2 
1 
2 
= - + + + + = 
E CF 
On accepte le projet si E(VAN)0. 
Entre plusieurs projets on retient celui qui a E(VAN) la plus élevée. 
80 
Mais le critère de l’espérance ne tient pas compte de la 
dispersion et donc du risque attaché à la distribution de 
probabilités. C’est pourquoi, le recours au calcul de la variance 
permet de mesurer le risque du projet et de le comparer à la 
norme fixée en la matière 
( ) ( ) ( ) ( ) 
( ) ( ) ( ) ( ) 
( ) 
( ) 2.632 
= ´ - + ´ - + ´ - = 
0.2 16 20 0.6 20 20 0.2 24 20 6.4 
= ´ - + ´ - + ´ - = 
0.3 13 15 0.4 15 15 0.3 17 15 2.4 
6.928 
2 2 
CF 
CF 
2 
s 
2 
2 2 
1 
2 
s 
Var VAN 
= 
= 
VAN 
s 
81
28 
L’application des critères en avenir incertain 
En se basant sur son expérience et sur son intuition, 
l’investisseur peut attribuer une probabilité subjective 
aux différentes situations et à leurs conséquences. 
Exemple: 
Prenons le cas d’une entreprise placée en situation d’oligopole et 
assurant 20% de la production du marché, le reste se partageant 
entre les autres concurrents de taille équivalente. 
Pour accroître sa part de marché, elle doit choisir entre trois 
stratégies d’investissement : 
1. Lancement d’un produit nouveau, 
2. Lancement d’une campagne de publicité agressive, 
3. Politique de réduction des coûts. 
82 
 La réaction de la concurrence peut être forte, moyenne ou 
faible. En fonction de ces paramètres, les dirigeants peuvent 
établir une matrice VAN par exemple; 
R1 R2 R3 
S1 -800 700 1500 
S2 -200 500 1300 
S3 -100 500 1100 
83 
Critères de décision 
1. Critère du MAXIMIN (critère de Wald) 
2. Critère du MAXIMAX 
3. Critère du MINIMAX 
4. Le critère de Laplace 
5. Le critère de Savage 
84
29 
Critère du MAXIMIN (critère de Wald) 
C’est un critère de prudence qui tente de minimiser 
les pertes éventuelles en prenant le résultat 
minimum le plus élevé. 
Si S1 = - 800, 
S2 = - 200, 
et S3 = - 100, 
on choisit la 3ème stratégie. 
85 
Critère du MAXIMAX 
On sélectionne les gains les plus élevés de chacune des stratégies. 
On choisit le résultat maximum le plus élevé. 
Si S1 = 1 500, 
S2 = 1 300, 
et S3 = 1 100, 
On choisit la première stratégie qui est la plus audacieuse. 
86 
Critère du MINIMAX 
On sélectionne le projet qui procure le plus petit des résultats les 
plus élevés. 
Si S1 = 1 500, S2 = 1 300, et S3 = 1 100, on choisit la troisième 
stratégie 
87
30 
Le critère de Laplace: 
La meilleure décision est celle pour laquelle la moyenne 
arithmétique des résultats prévisionnels est la plus élevée 
(toutes les situations étant équiprobables). 
Pour S1 : (- 800 + 700 + 1 500) ÷ 3 = 466,66 
Pour S2 : (- 200 + 500 + 1 300) ÷ 3 = 533,33 
Pour S3 : (- 100 + 500 + 1 100) ÷ 3 = 500 
On choisit donc le deuxième projet. 
88 
Le critère de Savage 
On calcule pour chaque cas, le « regret » correspondant à la différence 
entre le cas le plus favorable et le cas étudié. Comme on recherche la 
prudence, on choisit la décision où le regret maximum est le plus faible. 
On choisit donc la deuxième 
R1 R2 R3 Regret max 
S1 -100 – (-800)=700 700-(700)=0 1500-(1500)=0 700 
S2 -100-(-200)=100 700-(500)=200 1500-1300=200 200 
S3 -100-(-100)=0 700-(500)=200 1500-1100=400 400 
On ne peut que constater que ces critères conduisent à des choix 
différents. Ceci n’est pas tonnant dans la mesure où ces critères sont 
personnels et dépendent des appréciations des individus. 
89 
Partie II: Décisions de financement 
90
31 
La création de valeur 
91 
La décision de financement 
 La décision de financement comprend différentes 
décisions: 
 le choix de la répartition des capitaux apportés. 
L'entreprise doit-elle recourir plus aux fonds propres 
ou à l'endettement ? 
 le choix entre réinvestissement du surplus de 
liquidités et distribution de dividendes. 
 Le choix entre financement interne (autofinancement) 
et externe. 
 Ces différentes décisions, présentées de façon séparée, 
sont en fait très liées 
 = ex. une politique qui privilégie le financement 
interne conduit à ne pas distribuer de dividendes et à 
renforcer les fonds propres. 
92 
Les différentes catégories d’agents sur le 
circuit financier 
Le fonctionnement du circuit financier fait intervenir quatre 
catégories d’agents économiques: 
Actionnaires Dirigeants 
Circuit financier 
Créanciers Etat 
93
32 
Les actionnaires 
 Les actionnaires sont les détenteurs des titres de propriété de 
l’entreprise. 
 Ils ont pour rôle économique d’assumer le risque résiduel 
caractérisant le profit final 
 Objectif : obtenir la rémunération maximale de leur apport, 
compte tenu du risque qu’ils encourent et, par suite, de 
maximiser la valeur de leurs titres. 
 Cette rémunération dépend de deux facteurs : le dividende et 
l’évolution de la valeur du titre. 
 Leur placement est risqué (valeur du titre dépend de l’évolution 
de l’environnement économique et de la politique suivie par 
l’entreprise en matière d'investissement et de financement). 
94 
Les dirigeants 
 Agents, les mandataires des actionnaires. 
 Ils sont censés diriger conformément à l'intérêt des actionnaires. 
 Cependant, on prétend fréquemment que, dans les grandes 
entreprises, les objectifs des dirigeants divergent de ceux des 
actionnaires = maximisation de la valeur des titres des 
actionnaires ??? 
 Une telle position apparaît en fait très contestable: 
 L'analyse de la structure de détention du capital d'une grande 
partie des entreprises cotées, on constate = les dirigeants et 
leur famille demeurent les principaux actionnaires. 
 Dans les firmes managériales, il existe des systèmes de 
contrôle, externes et/ou internes, qui contraignent et incitent 
les dirigeants à gérer conformément aux intérêts des 
actionnaires. 
Par conséquent, on admettra globalement que les décisions 
prises par les dirigeants se font conformément à l'objectif de 
maximisation de la richesse des actionnaires. 
95 
Les créanciers 
 Les créanciers n’étant pas, par définition, propriétaires de 
l’entreprise, leur rémunération = les intérêts définis 
contractuellement + récupération du capital prêté. 
 Ils courent cependant trois types de risque: 
 Fluctuations des taux d'intérêt (risque de taux): une fluctuation 
des taux à la hausse = perte d'opportunité ; 
 Variation du niveau des prix : hausse des prix = perte du 
pouvoir d’achat du capital prêté. 
 Risque de non-recouvrement du capital ou risque de faillite: 
défaillance possible du débiteur. Le taux du prêt est fonction de 
ce risque. 
 Les créanciers sont respectivement des créanciers d'exploitation ou 
de financement. Seules sont considérées dans l’étude de la 
structure de financement les décisions relatives aux contrats 
établis entre l'entreprise et les créanciers financiers. 
96
33 
L’État 
L’État intervient à différents niveaux du circuit financier et 
selon deux modes: 
 À travers la réglementation des placements de 
l’épargne ou de manière indirecte en menant une 
politique monétaire. On assiste depuis quelques 
années à une déréglementation importante, qui se 
traduit par une diminution du rôle de l’État dans le 
circuit financier = économie de marché développée. 
 À travers la fiscalité. 
97 
Les circuits de financement 
On distingue deux circuits de financement: 
 Le circuit de finance indirecte 
 Le circuit de finance directe 
98 
Le circuit de finance indirecte 
 Circuit dans lequel les institutions financières (banques) 
sont des intermédiaires entre des agents non financiers 
prêteurs et des agents non financiers emprunteurs. 
 Le financement est indirect car l’intermédiaire financier 
collecte préalablement des ressources sous forme de dépôts 
et accordent des prêts aux agents économiques. 
 Exemples : 
 Un ménage qui contracte un emprunt auprès de sa banque 
pour financer un achat immobilier ; 
 Une entreprise qui finance l’achat de biens d’équipement par 
le biais d’un emprunt auprès de sa banque. 
99
34 
Le circuit de finance directe : 
 Il désigne le circuit financier sur lequel les agents 
économiques n’ont pas recours à un intermédiaire financier, 
mais passent par le marché, pour placer leur excédent ou 
couvrir leur besoin de financement. 
 Pas d’intermédiaire entre les agents, même si ces derniers 
recourent à une institution financière pour acquérir leurs 
titres. 
Exemples : 
 Une entreprise émet des actions en bourse pour financer le 
rachat d’une autre entreprise, dans le cadre d’une opération 
de fusion-absorption ; 
 Un ménage souhaitant placer son épargne dans l’achat 
d’obligations d’entreprises. 
100 
Le financement par les marchés de capitaux 
 Le marché des capitaux se décompose en deux marchés : 
 Le marché des capitaux à long terme, appelé le marché 
financier; 
 Le marché des capitaux à court terme, appelé le marché 
monétaire. 
101 
Le marché financier 
C’est le marché sur lequel s’effectuent les emprunts et 
placements à long terme et où s’échangent des titres de long 
terme (actions et obligations). 
1 – Le marché primaire 
 Assimilable au marché du « neuf », il concerne l’émission 
d’actions et d’obligations qui permet aux entreprises ou à 
l’Etat de se procurer des capitaux de longue durée pour 
financer leurs investissements. 
 Les émetteurs (entreprises, Etat) déterminent la nature des 
titres (actions/obligations) et leurs caractéristiques (prix 
d’émission, taux d’intérêt servi). 
 Les banques et les sociétés de bourse offrent ces titres au 
public et reçoivent les fonds, elles assurent donc un rôle de 
courtage (intermédiaire) et sont rémunérées par des 
commissions. 
 Le public (ménages, entreprises, banques) sont libres de 
souscrire à ces émissions. 
102
35 
Le marché financier 
2 – Le marché secondaire 
 C’est le marché de « l’occasion » des titres à long terme, où 
s’échangent des actions et des obligations déjà émises. 
 Le cours des valeurs mobilières de placement évolue en 
fonction du jeu de l’offre et de la demande, l’objectif de la 
bourse étant de satisfaire le plus grand nombre d’acheteurs 
et de vendeurs. 
103 
 Exemple : 
 Considérons que pour une action X (cotée en euros), les souhaits 
exprimés d’achat et de vente sont donnés dans les tableaux ci-dessous. 
104 
Structure de la BVC 
La BVC comprend: 
 Un Marché Central, où sont confrontés l’ensemble des 
ordres de vente et d’achat pour une valeur mobilière 
inscrite à la cote de la Bourse des Valeurs, 
Les méthodes de cotation 
Sur le Marché Central, les valeurs mobilières sont négociées en 
fonction de leur liquidité : 
- Les valeurs moins liquides sont cotées au fixing ; 
- Les valeurs moyennement liquides sont cotées au continu. 
 et un Marché de Blocs où peuvent être négociées par 
entente directe les opérations sur des valeurs mobilières 
inscrites à la cote et qui portent sur des quantités 
supérieures ou égales à un minimum (TMB). 
105
36 
Les rôles du marché financier 
Transformer directement l’épargne des 
ménages en ressources longues pour les 
entreprises et l’Etat afin qu’ils financent 
leurs investissements. 
Il facilite les regroupements 
d’entreprises 
Rôle du marché 
primaire. 
Il assure la liquidité et la mobilité de 
l’épargne. 
rôle du marché 
secondaire 
Il est un instrument de mesure de la 
valeur d’une grande entreprise 
Les variations du 
cours d’une action 
traduisent les 
anticipations des 
actionnaires sur la 
valeur future de 
l’entreprise. 
OPA, d’OPE… 
106 
Le marché monétaire 
 Il se définit comme le marché de capitaux à court et moyen 
terme. Il se compose : 
 du marché interbancaire, réservé aux établissements 
de crédit, 
 du marché des titres de créances négociables (TCN), 
accessible, en principe, à tous les agents 
économiques. 
107 
1 – Le marché interbancaire 
•Marché où s’échangent des liquidités bancaires entre les 
établissements de crédit, le Trésor public et la Banque 
centrale. 
•Les établissements de crédit ayant des excédents de 
liquidités les prêtent à ceux ayant des déficits à des taux 
d’intérêt libres (taux de l’argent au jour le jour sur le marché 
monétaire s’établit, en fonction de OD). 
108
37 
2 – Le marché des titres de créances négociables 
 L’ouverture de ce marché à tous les agents économiques a 
nécessité la création de nouveaux titres financiers à court 
et moyen terme (de 10 jours à 5 ans), négociables et 
adaptés à chaque catégorie d’emprunteurs : billets de 
trésorerie (émis par les entreprises), certificats de dépôts 
(émis par les banques), bons du Trésor (émis par le Trésor 
public). 
 Ces titres de créances négociables permettent aux 
entreprises, aux banques, à l’Etat d’avoir des moyens de 
financement adaptés au montant et à la durée de leurs 
besoins = instruments de placement souples et peu 
risqués. 
 Il permet à ces agents économiques de se procurer des 
fonds à des taux intéressants, inférieurs à ceux des prêts 
bancaires. 
109 
Les instruments de financement : les 
valeurs mobilières 
Les valeurs mobilières sont susceptibles de cotation et de 
négociation sur un marché elles se composent des: 
Actions Titres hybrides Obligations 
110 
Les actions 
Les titres de capital prennent des formes diverses, actions de 
numéraire, actions d’apport et actions industrielles. 
 Les actions de numéraire sont des actions : 
 dont le montant est libéré en espèces ou par compensation 
de créances que le souscripteur avait contre la société ; 
 émises, par suite d’incorporation au capital, de réserves, 
primes d’émission ou de fusion ; 
 dont le montant résulte d’une combinaison des cas ci-dessus. 
 Les actions d’apport sont attribuées contre des actifs autre que 
l’argent (immeubles, fonds de commerce, droits de propriété 
littéraire ou artistique, brevets d’invention, valeurs mobilières, 
droit au bail, etc.). 
 Les actions industrielles correspondent à des apports en 
industrie par lesquels une personne met à la disposition de la 
société son activité, ses relations, ses connaissances 
professionnelles et son expérience. 
111
38 
La technique de l’augmentation de capital 
L’augmentation de capital est une procédure minutieusement 
réglementée qui a deux aspects: 
 Aspect financier : renforcer les capitaux propres de 
l’entreprise ; 
 Aspect politique : la répartition du pouvoir dans la société. 
Elle est le résultat: 
 d’apports en numéraires ou en nature ; 
 elle peut aussi être réalisée par voie d’incorporation de 
réserves 
 ou de conversion de créances en titre de capital. 
112 
L’augmentation de capital par apports en 
numéraire 
 Une société ne peut décider d’augmenter son capital qu’à la 
condition d’avoir libéré intégralement son capital social. 
 Les modalités de réalisation de l’augmentation de capital 
 Soit par émission d’actions nouvelles; 
 Soit par élévation de la valeur nominale des actions; 
 La libération par versement d’espèces doit être au minimum 
du 1/4 dès la souscription ; le surplus doit être versé dans 
les 5 ans à compter du jour où l’augmentation est devenue 
définitive. 
 La prime d’émission doit être intégralement libérée. 
113 
Le droit préférentiel de souscription 
 L’augmentation de capital à titre irréductible imposent le calcul du droit 
préférentiel de souscription à partir du cours boursier et du prix 
d’émission. 
 Le droit préférentiel de souscription 
 Le droit préférentiel de souscription est la faculté accordée aux 
actionnaires d’une société par actions, par priorité et 
proportionnellement au montant nominal des actions détenues, de 
souscrire à l’augmentation de capital en numéraire; 
 Droit cessible et négociable = compenser la perte technique que le 
cours va subir. 
 Un actionnaire n’ayant pas assez de titres, donc de droits de 
souscription, pour souscrire (rompu) aura la possibilité soit d’acheter 
des droits de souscription, soit de vendre ses droits. 
 Les titulaires naturels du droit préférentiel de souscription sont les 
actionnaires présents au moment de la décision d’augmenter le 
capital. Mais il bénéficie aussi à tous les porteurs de titres donnant 
accès immédiatement ou à terme au capital de la société (OBSA, OC, 
OE, certificats d’investissement, bons autonomes). 
114
39 
Souscription 
L’exercice du droit de souscription peut être réalisé : 
 à titre irréductible: 
Quand l’actionnaire souscrit à l’augmentation de capital 
proportionnellement au montant nominal des actions 
détenues. 
 à titre réductible 
Si l’augmentation de capital n’est pas entièrement 
souscrite à titre irréductible elle peut, à hauteur de la 
différence, être souscrite à titre réductible. 
115 
Évaluation des DS 
 Techniquement, ce droit est évalué de manière à égaler la perte 
théorique que devrait subir l’action du fait de l’émission à un prix 
inférieur au cours boursier. 
 La valeur du droit de souscription s’exprime ainsi : 
Où : 
( ) 
' 
N 
+ 
N N 
= - 
DS CB PE 
CB, représente le cours boursier avant l’opération 
PE, le prix d’émission des nouvelles actions 
N’, le nombre de nouvelles actions 
N, le nombre d’actions anciennes. 
' 
 Le droit de souscription est une fonction décroissante du prix 
d’émission. Si ce dernier est égal au cours boursier, la valeur du 
droit est nulle. 
 En pratique, dans la mesure où les droits de souscriptions sont 
cotés en bourse, dès l’ouverture de la souscription, le cours du 
droit fluctue et ne correspond que très rarement au cours 
théorique. 
116 
Exemple 
Une entreprise a procédé à une augmentation de capital en 
numéraire, représentée par l’émission de 2 848 480 actions 
nouvelles au prix de 555 €, avec un rapport de 
souscription de 1 action nouvelle pour 10 anciennes. Le 
cours boursier de cette entreprise avant l’augmentation du 
capital s’élevait à 779 €. 
Le calcul théorique du DS donne 20,36 € soit (779 - 555) x 
(2 848 480/31 333 280). 
Au même moment, le droit de souscription est coté sur le 
marché : 20 €. 
117
40 
L’augmentation de capital par incorporation 
de réserves 
 L’intérêt d’une telle augmentation est d’aboutir au même 
résultat qu’une augmentation de capital en numéraire à 
laquelle souscriraient les actionnaires grâce aux bénéfices 
distribués par la société, tout en évitant les formalités 
nécessitées par une telle méthode. 
 Le mécanisme de cette augmentation est purement 
comptable: diminuer les comptes Réserves (Primes 
d’émission, Primes de fusion, Bénéfices), et à augmenter le 
compte « Capital social ». 
 La situation nette est certes modifiée, mais pas son 
montant. 
118 
Droit d’attribution 
 Le DA représente le droit que détient tout actionnaire ancien 
de recevoir des titres gratuits. = compenser la perte 
théorique due à la dilution. 
 C’est un droit cessible et négociable. 
 Le calcul du DA peut être exprimé comme suit : 
Où : 
' 
' 
N 
+ 
N N 
= ´ 
DA CB 
CB, représente le cours boursier avant l’opération 
N’, le nombre de nouvelles actions 
N, le nombre total d’actions anciennes. 
119 
L’augmentation de capital par conversion 
de créances en titres de capital 
 L’augmentation de capital par conversion de créances en 
titres de capital recouvre deux possibilités : 
 Conversion de créances ordinaires 
 Conversion d’un titre obligataire 
 L’intérêt d’une augmentation de capital par conversion de 
créances ordinaires est évident : 
 la société est libérée de la charge d’intérêts fixes, s’il s’agit 
d’une créance bancaire. 
 le créancier se transforme en associé. 
120
41 
L’endettement 
Le financement par endettement est le complément classique du 
financement par capitaux propres. On distingue généralement: 
•les emprunts classiques souscrits auprès des établissements 
de crédit; 
•les emprunts obligataires souscrits auprès du public; 
•et le crédit-bail. 
121 
Le financement par emprunt bancaire 
indivis 
Dans ce type de financement, l’entreprise a pour seul 
interlocuteur la banque prêteuse, ou le pool bancaire si le 
financement est accordé par plusieurs banques réunies. 
Les modalités de remboursement de ces indivis peuvent être de 
trois sortes : 
• remboursement par amortissements constants 
• remboursement par annuités constantes 
• remboursement in fine. 
Exemple : 
Soit un emprunt de 500 K€ sur 5 ans au taux de 10%. 
122 
Remboursement par amortissements constants 
123
42 
Remboursement par annuités constantes 
124 
Remboursement in fine 
125 
Les titres obligataires 
 Une émission obligataire est un emprunt à long terme 
contracté par une société qui divise sa dette en un grand 
nombre de titres ; 
 Par comparaison à l’augmentation de capital, le 
financement par émission obligataire n’affecte pas la 
répartition du pouvoir dans la société. 
 La société émettrice doit assurer la charge des intérêts, 
toutefois, à la différence des dividendes d’actions, ces 
intérêts sont déductibles des bénéfices imposables. 
126
43 
Les caractéristiques du contrat 
obligataire 
 Un contrat obligataire se caractérise par des clauses spécifiques 
mentionnant, notamment: 
 
 la durée, le montant, la monnaie et le prix d’émission de 
l’emprunt obligataire, 
 sa rémunération; 
 sa garantie ; 
 son mode de remboursement. 
127 
Exemple : 
Soit un emprunt obligataire de 5 millions d’euros sur 10 ans, 
financé par 5 000 obligations de 1 000 Dhs de nominal, au taux 
nominal de 10%. Le prix d'émission est de 980 Dhs et la valeur de 
remboursement de 1 050 Dhs. 
Le coupon est égal à 1 000 × 10%, soit 100 Dhs. 
La prime d'émission est égale à 1 000 – 980, soit 20 Dhs, 
La prime de remboursement à 1 050 - 1 000, soit 50 Dhs. 
128 
Les principales catégories d’obligations 
On peut distinguer quatre catégories d'obligations : 
les obligations ordinaires, 
les obligations convertibles, 
les obligations remboursables en actions 
et les obligations à bons de souscription d'actions. 
Titres 
hybrides 
129
44 
•Les obligations ordinaires représentent un simple droit de 
créance sur l'entreprise émettrice. Elles donnent droit à un 
intérêt payable annuellement et à un remboursement à une 
date connue ou non à l'avance. 
•Les obligations convertibles confèrent à leurs titulaires le 
droit de demander la conversion de leurs titres en actions dans 
les conditions prévues au moment de l'émission de l'emprunt. 
•Les obligations remboursables en actions (ORA) présentent, 
pour les obligataires, un risque plus élevé que les obligations 
convertibles. C'est pourquoi, leur taux d'intérêt est plus 
avantageux. Par contre, en raison de leur nature, les ORA sont 
considérées comme des quasi-fonds propres voire des fonds 
propres. 
•Les obligations à bon de souscription d’actions (OBSA) sont 
des obligations accompagnées de bons de souscription qui 
donnent droit de souscrire à des actions à un prix fixé à 
l'avance (appelé prix d'exercice), au cours d'une période 
déterminée. 
130 
Avantages et désavantages de l’endettement 
Avantages de l’endettement Désavantages de l’endettement 
- Coût moins élevé par rapport 
aux capitaux propres. 
- Économies fiscales sur 
charges financières. 
- Incitation à la discipline des 
dirigeants. 
- Limitation des coûts d’agence. 
- Effet de levier financier de 
l’endettement 
- Coûts de détresse financière. 
- Augmentation du risque de la 
firme. 
- Risque de désappropriation 
des créanciers. 
- Accroissement du risque de 
liquidité. 
131 
Le crédit-bail 
Le contrat de crédit-bail est un contrat de location, portant sur 
un bien meuble ou immeuble, assorti d’une option d’achat à un 
prix fixé d’avance. 
Le temps qui sépare la date de conclusion du contrat de la date 
à laquelle peut être exercée l’option est la période irrévocable. 
Elle correspond généralement à la durée fiscale d’amortissement 
du bien. En principe, le contrat ne peut être résilié pendant 
cette période. 
Au terme de la période irrévocable, l’entreprise a le choix entre : 
• lever l’option d’achat et donc devenir propriétaire du bien ; 
• prolonger le contrat de location (à des conditions plus 
avantageuses) ; 
• restituer le bien 
132
45 
Avantages du crédit-bail 
 du côté de la demande : 
 Utilisation pour une période courte ; maîtrise de l’obsolescence ; 
maintenance fournie. 
 financement complet 
 souplesse et flexibilité 
 dans les barèmes de loyers (périodicité, lissage suivant trésorerie) 
 dans la décision finale d’achat 
 rapidité de mise en place 
 non inscription au bilan 
 matériel inscrit au bilan du crédit-bailleur 
 chez le preneur : hors-bilan 
 à nuancer : retraitement en analyse financière 
 financement de dernier recours : 
 quand les financements par dette sont refusés 
 du côté de l’offre : 
 protection contre le risque de défaillance 
133 
Choix du mode de financement 
134 
Les contraintes de l’équilibre financier 
•La règle de l’endettement maximum, elle implique que le 
montant des dettes financières à moyen et long terme n’excède 
pas le montant des capitaux propres. Ce principe s’exprime 
dans le ratio d’autonomie financière, DMLT/kp, qui doit être 
inférieur à 1. 
•La règle de la capacité de remboursement indique que le 
montant de l’endettement financier ne doit pas dépasser 3 ou 4 
fois la CAF annuelle moyenne prévue. 
•La règle du minimum d’autofinancement implique que 
l’entreprise soit capable de financer une partie (généralement 
30%) des investissements pour lesquels elle sollicite des crédits. 
135
46 
La maximisation de la rentabilité financière : 
l’effet de levier 
•L’objectif central assigné à une entreprise est la maximisation de 
la richesse des actionnaires. 
•Ceci revient à maximiser le ratio R.net/CP, qui correspond à la 
rentabilité financière. 
•Or cette rentabilité est fonction de la structure des ressources 
durables, c’est à dire de la proportion qui existe entre les dettes 
financières et les capitaux propres. 
Rf = Re + [(Re- i) * D/CP] 
136 
Exemple 
L’impact de l’endettement sur la sur ce taux de rentabilité est 
démontré à travers la comparaison des deux entreprises, une 
endettée, l’autre pas (l’impact de l’impôt est négligé). 
Entreprise non endettée Entreprise endettée 
Valeur 200 000 200 000 
Capitaux propres 200 000 50 000 
Dettes - 150 000 
Coût de la dette - 10% 
EBIT 50 000 50 000 
Intérêt 15 000 
Résultat avant impôt 50 000 35 000 
Résultat net 50 000 35 000 
Rentabilité économique 25% 25% 
Rentabilité financière 25% 70% 
Ratio d’endettement 0% 300% 
137 
Effet de levier suite 
L’endettement a entraîné un accroissement du taux de rentabilité 
des fonds propres requis par les actionnaires de 0,7 – 0,25, soit 45 
%. Cet accroissement constitue l’effet de levier financier. 
Son amplitude est fonction: 
• d'une part, de la différence entre Re le taux de rentabilité 
économique et i le coût de la dette; 
• et, d’autre part, du ratio d’endettement. 
138
47 
Le calcul du coût du financement 
Deux méthodes seront étudiées: 
1. Le taux actuariel brut; 
2. Les décaissements réels 
139 
Le taux actuariel brut 
Définition: 
Le coût d’une source de financement est le taux pour lequel il y 
a équivalence entre le capital mis à disposition de l’entreprise et 
l’ensemble des sommes réellement décaissées en contrepartie. 
140 
1. Pour l’emprunt 
Si l’on pose P le remboursement du capital emprunté et FF le 
paiement des intérêts, on cherche alors le taux i tel que : 
( ) 
+ - 
P FF T 
( )t 
n 
t 
i 
M 
+ 
= 
Σ= 
1 
1 
1 
0 
Exemple : 
Soit un emprunt d’un montant de 1 000 K€ sur 10 ans, à 6% et 
remboursable in fine. Le taux d’imposition est de 30%. Calculer le 
taux actuariel brut. 
141
48 
2. Pour le crédit-bail 
Pour le crédit-bail, le coût actuariel est déterminé par le taux t 
tel que : 
( ) 
( )t 
n 
Σ= 
t 
- + ´ 
1 
L T A T 
t t 
i 
M 
+ 
= 
1 
1 
0 
Le crédit-bail entraîne les conséquences suivantes : 
L’entreprise verse un loyer L qui est L(1-T) après impôt 
L’entreprise renonce aux économies d’impôt sur dotations 
aux amortissements A.T ; 
142 
Soit un crédit-bail finançant une machine de 270 K€, amortissable 
comptablement sur 5 ans en linéaire, et défini comme suit : 
•Paiement de 4 loyers de 90 000 € à la fin de chacune des 4 premières 
années d’utilisation ; 
•Option de rachat la 5ème année pour un montant de 18 000 € ; 
(Amortissement en totalité la 5ème année). 
Année Redevance Economie 
d’impôt 
Lt x T 
Economie 
d’impôt 
At x T 
Flux global 
Lt - Lt x T + At x 
T 
Exemple 
143 
Les décaissements réels 
•Pour chaque type de financement il est possible d’établir un 
tableau des encaissements et des décaissements échelonnés dans 
le temps et de calculer pour chacun la VAN. 
•L’entreprise choisira le financement pour lequel la VAN est la plus 
élevée. 
•L’incidence de l’impôt est fondamentale dans la mesure où les 
différents financements permettent de réaliser plus ou mois 
d’économie d’impôt par le biais de la déductibilité des charges 
financières (emprunts), des loyers (crédit-bail) et des 
amortissements. 
144
49 
Exemple : 
Pour financer le projet de 270 K€ sur 5 ans, trois sources de 
financement sont possibles : 
•l’autofinancement; 
• un emprunt de 200 K€ à 14% sur 5 ans (amortissements 
constants) ; 
• un crédit-bail avec le paiement de 4 loyers annuels de 90 K€ 
payés au début des 4 premières années, avec une option de 
rachat de 18 K€ payable au début de la 5ème année 
(amortissement de 100% autorisé la 5ème année). 
Le taux d’imposition est de 30% et le taux d’actualisation est 
20% 
145 
1. L’autofinancement 
Début 
N+1 
Fin 
N+1 
Fin 
N+2 
Fin 
N+3 
Fin 
N+4 
Fin 
N+5 
Achat 
Eco. D’impôt 
(amortissements) 
CF 
CF actualisés 
146 
2. L’emprunt 
Année Cap. Restant dû Intérêts Amortissement Annuité 
1 
2 
3 
4 
5 
Début N+1 Fin N+1 Fin N+2 Fin N+3 Fin N+4 Fin N+5 
Auto-financement partiel 
Eco. D’impôt (amortissements) 
Eco. D’impôt (FF) 
Annuité 
CF 
CF actualisés 
147
50 
3. Le crédit-bail 
Début N+1 Fin N+1 Fin N+2 Fin N+3 Fin N+4 Fin N+5 
Redevance 
Eco. D’impôt (loyer) 
Rachat début 5ème année 
Eco. D’impôt (amortissements) 
CF 
CF actualisés 
148 
Le coût du capital de la firme 
149 
Le coût du capital de la firme 
Le coût des capitaux propres 
Le coût des capitaux propres est égal au taux de 
rendement minimum qui laisse inchangée la valeur de 
l’action. 
On présentera successivement: 
 Le modèle des dividendes 
 Le taux de rendement requis par le marché 
(MEDAF) 
150
51 
Le modèle des dividendes 
 Le modèle des dividendes 
La valeur d’un titre à l’instant 0 s’écrit : 
P 
D 
( ) ( )n 
c 
n 
t 
c 
t 
k 
k 
P 
+ 
+ 
+ 
= Σ 
1 1 0 
La difficulté dans l’application de ce modèle tient au fait 
qu’en dehors du cours de la valeur qui peut s’observer à 
l’instant 0, les autres variables sont anticipées. 
Gordon-Shapiro propose un modèle qui suppose une 
croissance constante des dividendes. Le coût des capitaux 
propres (kc) y est fonction du montant des dividendes et de 
leur taux de croissance 
g 
D 
k c = + 
P 
0 
151 
Le modèle des dividendes 
Exemple: 
Le cours d’une action est 500. Calculer le coût des capitaux 
propres dans les 2 hypothèses : 
•H1: les dividendes attendus sont constants et égaux à 40; 
•H2: les dividendes sont croissants au taux de 4% par an avec 
D1=30. 
152 
Le taux de rendement requis par le 
marché (MEDAF) 
 Le Modèle d’Équilibre des Actifs Financiers (MEDAF), dans la 
mesure où il permet de déterminer l’espérance de rendement 
requis d’une action sur le marché, donne le coût des capitaux 
propres de l’entreprise puisque les deux concepts sont identiques. 
Ce coût est égal à : 
( ) [ ( ) ] E Ri = Rf + E Rm - Rf b i 
taux sans risque 
(prix du temps) 
Prime de risque 
du marché 
Coef. du risque 
systématique 
Rq: Le modèle ne prend en considération que le risque systématique, 
le risque spécifique devant disparaître par diversification. 
153
52 
Le taux de rendement requis par le 
marché (MEDAF) 
Exemple: 
Les actions d’une entreprise sont caractérisées par un β de 0,8. 
Sachant que la rentabilité du marché est de 15% et celle des 
obligations sans risque de 9%, quel est le taux de rentabilité 
exigé par les actionnaires ? 
154 
Le coût de la dette 
 La dette doit être considérée ici dans le sens le plus immédiat 
d’une somme empruntée pendant une durée déterminée et 
donnant lieu, dans le cas le plus simple, à une rémunération, 
l’intérêt. Le coût de la dette est alors égal au taux nominal 
d’intérêt exprimé avant impôt. Le coût après impôt sera : 
k k ( t ) i = 1 - 
où 
ki, est le coût après impôt de la dette 
k, le coût avant impôt; 
t, le taux de l’impôt. 
Si par exemple k = 9 % et que t = 33,33 %, on aura: 
Ki = 9%*(1-1/3) = 6%. 
155 
Que faut-il inclure dans la dette pour le 
calcul du coût du capital ? 
 Dettes fournisseurs ? 
 Non ! Pas de paiements d’intérêts 
 Autres dettes à court-terme ? 
 Oui, si paiements d’intérêts 
 Crédit-bail ? 
 Oui. 
156
53 
Le CMPC 
La formule du CMPC peut s’exprimer sous la forme suivante : 
Où : 
CMPC =WFP ´ kFP +WD ´ kD ´(1-T ) 
WFP = poids des fonds propres (FP/(D+FP)) 
WD = poids de la dette (D/(D+FP)) 
kFP = coût des fonds propres 
kD = coût de la dette 
T = taux d ’impôt 
157

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Decisions d'Investissement et de Financement , S5 ENCGA

  • 1. 1 Décisions d’investissement et de financement S5 Année Universitaire 2013/2014 Dr. Khalid EL BADRAOUI 1 Pré-requis : • Connaissance des méthodes de calcul des cash-flows ; • Notions d’actualisation. Objectif Général : Permettre à l’étudiant de connaître les outils utilisés dans la prise de décision d’investissement et de financement. Objectif Spécifique: L’étudiant, après avoir suivi ce cours, doit être capable de : • Identifier les grandes catégories d'investissements et leurs caractéristiques, • Assimiler et mettre en oeuvre les techniques d’évaluation des investissements en avenir certain et incertain, • Distinguer les différentes sources de financement d'une entreprise (Capitaux propres, dettes financières, financements hybrides), • Choisir le mode de financement le moins coûteux pour l’entreprise. Contenu La décision d'investissement La décision de financement Volume horaire 30H (CM + TD) Modalités d’évaluation Contrôle continu : écrit sur table 40 % (durée 1h) Epreuve de fin de semestre : écrit sur table 60 % (durée 2h) 2 Descriptif succinct du cours Références bibliographiques Brealey, R.A., Myers, S.C et Allen, F., “Principes de Gestion Financière”, 8e édition, 2006. Chrissos, J. et Gillet, R. « Décision d’investissement », Collection Gestion appliquée, 3e édition, 2012; Mollet, M. et Langlois, G. « Finance d'entreprise DCG6 : Manuel et applications », 5e édition, 2006; Quiry, P. et Le Fur, Y. « Finance d'Entreprise – P. Vernimmen», éditions Dalloz, 2014; 3
  • 2. 2 Concepts de base 2 grandes décisions en finance corporative : Décision d’investissement – Quels actifs acheter? – Quels projets entreprendre? Décision de financement – Comment financer les projets? – Dette ou fonds propres? 4 Le modèle du circuit financier Portefeuille d’actifs Structure de financement Actif immobilisé Opérations d’investissement BFR d’exploitation Opérations d’exploitation Equilibrer Centre de décisions financières Dirigeants Capitaux propres Actionnaires Dettes financières Créanciers Financement Flux de répartition Investissement Flux de trésorerie d’exploitation Optimiser Décisions d’investissement Décisions de financement Source : G. Charreaux, Gestion financière, Litec, 2000. 5 PLAN DU COURS MAXIMISER LA VALEUR DE LA FIRME Partie II: DECISION DE FINANCEMENT Partie I: DECISION D’INVESTISSEMENT Rendement requis Critères de choix Sources de financement Choix d’une structure financière PLAN DE FINANCEMENT 6
  • 3. 3 Partie I: Décisions d’investissement 7 Plan de la partie I Investissement: quelle utilité? Introduction à la décision d’investissement Définitions Typologies Caractéristiques Principes de base Modélisation de la décision d’investissement Les données économiques de la décision d’investissement Critères de choix des investissements en avenir certain Discordance entre les critères TRI et VAN Les critères globaux ou intégrés Critères de choix des investissements en avenir incertain 8 Introduction à la décision d’investissement: Définitions, typologies et caractéristiques des investissements 9
  • 4. 4 1- Définitions Qu’est-ce qu’un investissement? Une sortie de fonds immédiate certaine pour des entrées de fonds futures incertaines. Contrairement aux décisions d’investissement à court terme, les décisions d’investissement à long terme sont, la plupart du temps, difficilement réversibles et engagent l’avenir de l’entreprise. La valeur future de la compagnie dépend donc des décisions que l’on prend aujourd’hui. Ainsi, le gestionnaire n’accepte que les projets susceptibles de maximiser la richesse des actionnaires (propriétaires de la compagnie). 10 1- Définitions (suite) Définition comptable Du point de vue comptable, un investissement est considéré comme une immobilisation une dépense affectée à un actif immobilisé. Cette immobilisation peut être incorporelle (ex : brevet, goodwill…), corporelle (voiture, immeuble, machine …. ) ou financière (participation …). Définition financière Du point de vue financier, un investissement est un déboursé immédiat en vue d’encaissements futurs ou encore une décision d’immobilisation de capitaux en vue d’en tirer un gain sur plusieurs périodes. 11 INVESTIR: quelle utilité pour les agents économiques? Pour l’individu: Maximisation de la fonction d’utilité a travers: Placement de l’épargne Réalisation de projets d’investissement Atteinte d’objectifs personnels: dépassement de soi, accomplissement, considération sociale….. Pour l’entreprise: Maximisation de la valeur (effet sur la valeur intrinsèque, effet sur le cours boursier, solidité des fondamentaux de l’entreprise…) Pour l’État: un levier fondamental de la stabilité économique à travers ses politiques budgétaire et monétaire. 12
  • 5. 5 2- Typologie des investissements Corporels Incorporels Financiers Types Objectifs Renouvellement Maintien du potentiel Modernisation Amélioration du potentiel Expansion Accroissement du potentiel Diversification Positionnement sur un marché existant non connu Innovation Création d’activités et/ou de produits inexistants sur le marché - Défensive : maintenir la position concurrentielle - Offensive : amélioration de la position concurrentielle - Intégration : peut être horizontale ou verticale - Diversification Suivant leur nature Suivant leur objectif Suivant la stratégie 13 3- Caractéristiques de la décision d’investissement Décisions importantes et difficiles Nécessitent des fonds importants Créent de la valeur Engagent l’avenir de l’entreprise Véhicule de progrès Difficilement réversibles Incertaines: Création de valeur future incertaine Décisions stratégiques et planifiées 14 4-Principes de base de la décision d’investissement Principe 1 - Séparation de la décision d’investissement et la de décision de financement: Dans un contexte de marchés parfaits, la décision de financement est dissociable de la décision d’investissement. Autrement dit, la manière dont on finance un projet n’influe en rien sur son acceptation ou refus. On choisit les meilleurs projets ou actifs. Par la suite, on choisit la meilleure façon de les financer. Qu’est-ce qu’un marché parfait ? —Pas de frais de transaction —Pas d’impôts (corporatifs et personnels) —Divisibilité parfaite de tous les actifs —Information gratuite et accessible à tous simultanément —Nombreux acheteur et vendeurs présents sur le marché et aucun d’entre eux n’influence le prix du titre. —Rationalité des investisseurs. —Taux d’emprunt et de prêt uniforme pour tous. En pratique, on est loin du contexte de marché parfait… donc, le mode de financement du projet a une influence sur sa valeur. 15
  • 6. 6 Principe 2 - Utilisation des flux monétaires dans la décision d’investissement d’une entreprise: La rentabilité des projets d’investissement s’évalue à partir des flux monétaires qu’il génèrera, et non à partir de ses bénéfices comptables. —La notion des flux monétaires réfère strictement aux entrées et aux sorties de fonds inhérentes au projet. —Les frais financiers sont exclus des flux monétaires étant donné qu’ils sont pris en compte taux d’actualisation. —L’amortissement est une dépense comptable, et non monétaire. Donc on ne la déduit pas dans le calcul des flux monétaires. Par contre on va tenir compte des économies d’impôts découlant de l’amortissement fiscal généré par le projet. —La situation fiscale de l’entreprise doit être considérée. Les flux monétaires sont calculés après impôts selon le taux marginal d’imposition de la société —Les flux monétaires sont des prévisions, donc tournés vers le futur (les coûts passés ne sont pas inclus). 16 4-Principes de base de la décision d’investissement (suite) 5- La modélisation du problème d'investissement Le problème d'investissement revient à sélectionner des projets en comparant le coût de l'investissement I0 et ce qu'il peut rapporter, c'est à dire les gains futurs espérés G1, G2,...Gn. 0 1 2 3 n CF1 CF2 CF3 CFn I0 Dates Flux Ce modèle permet de représenter de façon schématique la réalité de l’investissement en réduisant le problème à la prise en compte des flux financiers, du temps et du taux de rentabilité. 17 •Pour pouvoir se prononcer sur l’utilité de lancer un programme d’investissement, il est nécessaire de procéder à une évaluation, aussi précise que possible, de sa rentabilité prévisionnelle. •L’évaluation de la rentabilité passe par la comparaison entre les moyens mis en oeuvre ( la dépense d’investissement) et les cash-flows dégagés par le projet et qui sont étalés sur sa durée de vie économique. •Cette évaluation repose sur l’utilisation de certaines techniques que l’on présentera brièvement juste après avoir rappelé les données économiques associées à un projet d’investissement. 18
  • 7. 7 Les données économiques de la décision d’investissement Financièrement, un projet d’investissement est caractérisé par: 1. Une dépense initiale, 2. Une durée de vie de l’investissement 3. Des rentrées de fonds anticipées 4. Une valeur résiduelle 19 a- La dépense d’investissement : La dépense d’investissement comprend l’ensemble des coûts directs et indirects afférents à la réalisation de l’investissement. Il convient de recenser les éléments de cette dépense de la façon la plus exhaustive possible et de ne pas se limiter uniquement à ceux qui figurent en immobilisation au bilan. Dépense d’investissement (I0)= •Le prix d’acquisition (hors TVA) des immobilisations corporelles, incorporelles et financières; •Les frais accessoires ( frais accessoires d’achat, de transport, de douane, de manutention, d’actes... etc.); •Le cas échéant les frais de formation du personnel, de recherche, l’augmentation du BFR induite par l’investissement; •Cession éventuelle d’immobilisations remplacées par I0. 20 b- La durée de vie de l’investissement : La durée de vie est la période durant laquelle le projet génère des flux de trésorerie. On distingue: 1.Durée de vie technique: elle est fonction des conditions probables d’utilisation des immobilisations. 2.Durée de vie économique: elle est fonction du contexte économique au sein duquel évolue l’entreprise. “ Un matériel peut par exemple devenir sans utilité économique si le bien qu’il sert à produire n’est plus demandé ”. 3.Durée de vie fiscale: durée de vie pendant laquelle le bien est amorti. “ Elle procède d’une évaluation administrative arbitraire et souvent éloignée de la réalité technique ”. La rentabilité d’un projet d’investissement doit être évaluée sur sa durée de vie économique, c’est-à-dire sur l’ensemble de la période pendant laquelle l’investissement est effectivement utilisé par l’entreprise et engendre des cash-flows. 21
  • 8. 8 c- Les cash-flows ou solde des flux de trésorerie induits par le projet: •L’un des aspects fondamentaux de l’étude d’un projet d’investissement est l’estimation des liquidités nettes ou cash-flows engendrés chaque année par l’exploitation du projet. Cash-flow = Recettes induites par un investissement - Dépenses induites par un investissement •Ils sont calculés après incidence des impôts sur les bénéfices, (cash-flows nets). •Les cash-flows nets sont évalués hors charges financières puisqu’on veut mesurer la rentabilité “ économique ” de l’investissement indépendamment de la politique financière adoptée par l’entreprise. 22 3- Les cash-flows (suite) Les cash-flows sont dégagés de façon continue tout au long d’un exercice. Mais pour simplifier les calculs, on les considère comme étant dégagés en fin d’exercice. Io = investissement initial. CF1 = cash-flow exercice 1. CF2 = cash-flow exercice 2. CFN = cash-flow exercice n. N CFN 0 I0 2 CF2 1 CF1 23 Exemple de calcul de cash-flows Soit un projet d’investissement comportant des matériels pour 175 K Dhs HT, amortissables linéairement sur 5 ans. La TVA est totalement récupérée. Les prévisions d’exploitation relatives à ce projet sont les suivantes (en K Dhs) : 1 2 3 4 5 CA 280 305 270 220 189 CV 140 152.5 135 110 97.5 Les charges fixes, hors amortissements, sont évaluées à 45 K Dhs et sont supposées rester à ce niveau pendant les 5 années. L’impôt sur les bénéfices est de 35%. 24
  • 9. 9 Exemple de calcul de cash-flows (suite) 1 2 3 4 5 CA (1) 280 305 270 220 189 CV (2) 140 152.5 135 110 97.5 CF (hors amortissements) (3) 45 45 45 45 45 Amortissements (4) 35 35 35 35 35 Impôt (5) 21 25.37 19.25 10.5 6.12 Rt Net (6) 39 47.12 35.75 19.5 11.37 CA-Charges décaissables (1)-(2)-(3)-(5) 74 82.12 70.75 54.5 46.37 Rt Net + Amrt (6)+(4) 74 82.12 70.75 54.5 46.37 25 d- La valeur résiduelle : A la fin de leur utilisation, certaines immobilisations conservent une valeur vénale résultant: •Soit de leur revente auquel cas il faut tenir compte de l’incidence fiscale des plus ou moins-values éventuelles; •Soit d’une réutilisation partielle qu’il convient d’évaluer par rapport aux dépenses entraînées par l’acquisition d’un bien du même type ou rendant des services analogues; •Soit de la récupération du BFR. 26 Critères de choix des investissements en avenir certain 27
  • 10. 10 Quelles sont les caractéristiques d’un bon critère de décision ? Lorsque nous évaluons les différents critères de décision d’investissement, nous devons toujours garder ces questions en tête : Est-ce que la règle de décision tient compte de la valeur temporelle de l’argent ? Est-ce que la règle de décision s’ajuste pour tenir compte du risque ? Est-ce que la règle d’information procure de l’information sur la création de valeur du projet pour la firme ? 28 Critères de choix des investissements Délai de Récupération: DR; Délai de Récupération Actualisé: DRA; Taux de Rendement Comptable (TRC); Valeur Actuelle Nette: VAN, Taux de Rendement Interne: TRI, Indice de Profitabilité: IP. 29 Exemple Projet d’investissement Investissement initial = 10 000 $ k = 10% Durée = 4 ans Question : Ce projet est-il intéressant? Année Bénéfice net Flux monétaire 1 1 200 2 500 2 2 000 3 000 3 3 000 4 000 4 2 750 3 500 30
  • 11. 11 1. Le délai de récupération • Définition : Nombre d’années nécessaires pour récupérer l’investissement initial à partir des FM du projet. • Règle de décision : – On accepte les projets dont le délai de récupération est inférieur à une norme (fixée par la direction) 31 1. Le délai de récupération Calcul du DR : Projet d’investissement Investissement initial = 10 000 $ k = 10% Durée = 4 ans Question : Ce projet est-il intéressant? Année Bénéfice net Flux monétaire 1 1 200 2 500 2 2 000 3 000 3 3 000 4 000 4 2 750 3 500 32 1. Le délai de récupération Avantages : Simple et rapide Favorise les projets court terme Façon de traiter le risque Inconvénients : Pas d'actualisation Les FM après le délai sont complètement ignorés Norme arbitraire 33
  • 12. 12 2. Le délai de récupération actualisé Même principe que le délai de récupération sauf que les FM sont actualisés au taux de rendement exigé. 34 2. Le délai de récupération actualisé Calcul : Projet d’investissement Investissement initial = 10 000 $ k = 10% Durée = 4 ans Question : Ce projet est-il intéressant? Année Bénéfice net Flux monétaire 1 1 200 2 500 2 2 000 3 000 3 3 000 4 000 4 2 750 3 500 35 3. Taux de rendement comptable • Définition : BN moyen / Inv. Initial • Règle de décision : – On accepte le projet si le TRC est supérieur à une norme 36
  • 13. 13 3. Taux de rendement comptable • Calcul: Projet d’investissement Investissement initial = 10 000 $ k = 10% Durée = 4 ans Question : Ce projet est-il intéressant? Année Bénéfice net Flux monétaire 1 1 200 2 500 2 2 000 3 000 3 3 000 4 000 4 2 750 3 500 37 3. Taux de rendement comptable • Avantages : • Calcul simple • Objectivité de la comptabilité • Inconvénients : • Ne tient pas compte des FM • Pas d'actualisation • Norme arbitraire 38 4. Valeur actuelle nette (VAN) Définition : FM générés par le projet actualisés – Investissement initial CF 3 CF 2 CF 1 + ....... + CF n + + ( 1 + i ) 1 ( 1 + ) ( 1 ) ( ) VAN = Règle de décision : I - 3 0 I i + CF t - ( ) 0 n Σ= 1 2 1 i i VAN t t + = Si VAN ≥ 0 on accepte le projet 1 i n + Lorsque des projets alternatifs sont en concurrence, on opte pour celui qui a la plus forte valeur nette actuelle. Un index ou ratio est déterminé en divisant la valeur actuelle nette par l’investissement initial afin de comparer des projets de tailles différentes avec l’investissement initial. 39
  • 14. 14 4. Valeur actuelle nette (VAN) Méthode de calcul de la VAN: 1. Prévoir les flux monétaires. 2. Estimer le taux de rendement exigé (coût moyen pondéré du capital). 3. Actualiser les flux monétaires futurs. 4. Soustraire l’investissement initial de la valeur actuelle des flux monétaires. 5. Appliquer la règle de décision de la VAN. 40 4. Valeur actuelle nette (VAN) Calcul : Projet d’investissement Investissement initial = 10 000 k = 10% Durée = 4 ans Question : Ce projet est-il intéressant? Année Bénéfice net Flux monétaire 1 1 200 2 500 2 2 000 3 000 3 3 000 4 000 4 2 750 3 500 41 Exemple 2: Le gestionnaire financier de l’entreprise ABC souhaite évaluer la rentabilité d’un projet d’acquisition d’une machine permettant de générer les flux monétaires suivant: - 50 000$ dans 1 an; - 55 000$ dans 2 ans; - 60 000$ dans 3 ans; - 65 000$ dans 4 ans. Le coût d’acquisition de cette machine est de $200 000. Le gestionnaire financier évalue à 11% le taux de rendement minimum requis pour ce projet. Calculez la VAN de ce projet. Exemple 3: Soit les caractéristiques des deux projets suivants. Le taux d’actualisation est de 12%, quel projet doit être choisi?? Projet M0 FM1 FM2 FM3 FM4 A - 80 000$ 50 000$ 30 000$ 20 000$ 10 000$ B - 80 000$ 28 000$ 28 000$ 28 000$ 28 000$ 42
  • 15. 15 Le taux d’actualisation : Quel taux devons nous utiliser dans le calcul de la VAN? Ce taux doit tenir compte de la structure de capital, du coût des fonds propres et du coût de la dette. Pour ce faire, nous utiliserons le coût moyen pondéré du capital (CMPC) : CMPC = wfp * kfp + wd * kd * (1-tax) Ou : wfp = poids des fonds propres (FP/(D+FP)) wd = poids de la dette (D/(D+FP)) kfp = coût des fonds propres kd = coût de la dette tax = taux d’impôt Exemple: Une entreprise envisage l’acquisition d’une nouvelle usine au coût de 100 millions $. Pour financer cet achat, l’entreprise émettra 60 millions $ d’obligations à un taux de 7.5% et se procurera la différence via une émission d’actions ordinaires. Le taux d’imposition de l’entreprise est de 30% et le rendement exigé par ses actionnaires est de 12%. Quel est le taux à utiliser dans l’évaluation de ce projet? 43 VAN en fonction du coût du capital Valeur actuelle Taux d’actualisation I0 Courbe de la VAN 44 0 4. La valeur actuelle nette (VAN) Avantages : Actualisation Approche basée sur FM Seuil non arbitraire Inconvénients : Comparaison de projets avec des I0 fortement différents Sensibilité au taux d’actualisation Courbe des taux plate, 45
  • 16. 16 5. Le taux de rendement interne (TRI) •Définition : Taux d’actualisation faisant en sorte que la valeur actuelle des entrées de fonds est égale à la valeur actuelle des sorties de fonds. – Taux faisant en sorte que la VAN = 0 – Taux de rendement offert par le projet tel que: CF t ( ) 0 1 r CF 3 2 CF 1 - = 0 n Σ= 1 - = I + + + + + CF CF n t t ( ) ( ....... I 0 1 + 1 1 + ) 2 ( 1 + ) 3 ( 0 1 + ) = r r r r VAN n •Règle de décision : On accepte les projets dont le taux de rendement interne est supérieur au taux de rendement exigé par les investisseurs. 46 5. Le taux de rendement interne (TRI) • Calcul : Projet d’investissement Investissement initial = 10 000 $ k = 10% Durée = 4 ans Question : Ce projet est-il intéressant? Année Bénéfice net Flux monétaire 1 1 200 2 500 2 2 000 3 000 3 3 000 4 000 4 2 750 3 500 47 5. Le taux de rendement interne (TRI) • Avantages : – Actualisation – Tient compte des FM – Seuil non arbitraire • Inconvénients – Ne donne pas l’augmentation de valeur de l’entreprise – Problème potentiel de TRI multiples – Hypothèse implicite de réinvestissement 48
  • 17. 17 6- Indice de Profitabilité (IP) Définition: Valeur actuelle des entrées d’argent nettes divisée par l’investissement initial du projet Méthode de calcul: n CF t t Σ= ( ) 0 IP = + 1 1 I r t Règle de décision: •Projets indépendants, on accepte les projets dont l’IP à 1 (VAN0). •Projets mutuellement exclusifs, on retient le projet dont l’IP est le plus élevé, à condition qu’il soit supérieur à 1. 49 6- Indice de Profitabilité (IP) (suite) •Calcul : Année Bénéfice net Flux monétaire 1 1 200 2 500 2 2 000 3 000 3 3 000 4 000 4 2 750 3 500 Projet d’investissement Investissement initial = 10 000 k = 10% Durée = 4 ans Question : Ce projet est-il intéressant? 50 6- Indice de Profitabilité (IP) (fin) Avantages : - Tient compte des flux monétaires; - Actualisation; - Mesure qui peut être très utile dans les situations où le capital est rare (rationnement); - Norme non arbitraire. Limites : - Ne mesure pas directement l’augmentation de valeur; 51
  • 18. 18 Le TRI et les flux monétaires non conventionnels Lorsque les FM sont de signes différents, on voit apparaître le problème du taux de rendement multiple. Lorsque l’on recherche le TRI, on résout la racine d’une équation. Lorsque l’on est en présence de plus d’une abscisse à l’origine, cela signifie que plus d’un taux peut résoudre l’équation. Si on trouve plus d’un TRI, lequel doit-on utiliser ? 52 Le TRI et les flux monétaires non conventionnels – Exemple Supposons un investissement initial de 90 000 $ qui rapportera les flux monétaires suivants : Année 1 : 132 000 $ Année 2 : 100 000 $ Année 3 : -150 000 $ Le taux de rendement exigé est de 15 %. Doit-on accepter ou rejeter le projet ? 53 Profil de la VAN 4 000,00 $ 2 000,00 $ 0,00 $ (2 000,00 $) (4 000,00 $) (6 000,00 $) (8 000,00 $) (10 000,00 $) 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0,4 0,45 0,5 0,55 Taux d'escompte VAN TRI = 10,11 % et 42,66 % 54
  • 19. 19 Résumé de la règle de décision La VAN est positive au taux exigé de 15 % et donc, vous devriez accepter le projet. Si vous utilisez Excel pour trouver le TRI, vous trouverez un TRI de 10,11 % et donc, vous rejetterez un projet que vous auriez dû accepter. Vous devez être en mesure de reconnaître les flux monétaires non conventionnels et savoir faire le profil de la VAN pour guider votre décision. 55 Le TRI et les projets mutuellement exclusifs Projets mutuellement exclusifs L’acceptation de l’un entraîne automatiquement le rejet de l’autre. Exemple : Si on possède un terrain formant un coin de rue, on peut y construire une station-service ou un immeuble d’appartements, mais pas les deux. Intuitivement, vous utiliserez les règles de décision suivantes : VAN – choisir le projet avec la VAN la plus élevée. TRI – choisir le projet avec le TRI le plus élevé. 56 Le TRI et les projets mutuellement exclusifs – Exemple Période Projet A Projet B 0 -500 -400 1 325 325 2 325 200 TRI ? ? VAN ? ? Le taux exigé pour les deux projets est de 10 %. Quel projet devrions-nous accepter et pourquoi ? 57
  • 20. 20 Profils des VAN zone de discordance TRI pour A = 19,43 % TRI pour B = 22,17 % Point d’intersection = 11,8 % zone de concordance 58 Tailles de projets différentes et TRI marginal Si on est en présence de projets mutuellement exclusifs, dont les tailles sont différentes, le critère de la VAN et celui du TRI ne concordent pas. Pour résoudre ce conflit, le décideur peut faire appel au critère du TRI marginal (TRIm). Soit deux projets mutuellement exclusifs qui présentent les caractéristiques suivantes: Calculez la VAN au taux de 10% et le TRI. Calculez le TRIm. Conclure. 59 I CF X -100 200 Y -10 000 15000 TRI marginal: règle de décision Si le TRI marginal CMPC (taux d’actualisation), on accepte le projet ayant la VAN la plus élevée. Si le TRI marginal CMPC (taux d’actualisation), on retient le projet ayant la VAN la plus faible. Il faut toujours s’assurer que le TRI du projet choisi est supérieur au CMPC.
  • 21. 21 Contradiction entre la VAN et le TRI: Règle de décision La VAN mesure directement la valeur ajoutée du projet pour la firme. Lorsqu’il y a contradiction entre la VAN et une autre règle de décision, on doit toujours utiliser la VAN pour prendre une décision. Le TRI n’est donc pas fiable dans les situations suivantes : Flux monétaires non conventionnels Projets mutuellement exclusifs 61 Comparaison de projets avec des durées de vie différentes La comparaison des projets mutuellement exclusifs, dont les durées de vie diffèrent, pose un problème. La littérature financière propose plusieurs méthodes qui peuvent composer avec une telle situation: Rendre les projets de même horizon Le recours à la valeur résiduelle du projet long Le recours au revenu annuel équivalent 62 Rendre les projets de même horizon Selon cette méthode, il faut supposer que les projets se répètent jusqu’à l’obtention d’une durée commune Cette dernière correspond au PPCM. Exemple: Soient deux projets mutuellement exclusifs A et B dont les durées de vie respectives sont de 5 ans et de 7 ans. Pour rendre les deux projets comparables, il faut les ramener à une même durée de vie. En effet, nous allons supposer que le projet A se répète 7 fois et que le projet B se répète 5 fois, de sorte à avoir un même horizon de 35 ans pour les deux projets PPCM (5, 7). 63
  • 22. 22 Le recours à la valeur résiduelle du projet long Cette méthode consiste à poser, pour le projet le plus long, une valeur résiduelle, à la fin de la durée de vie du projet le plus court, afin de rendre les durées de vie égales. C’est une solution intéressante, surtout si on peut estimer facilement une telle valeur résiduelle. 64 Le recours au revenu annuel équivalent Le revenu annuel équivalent (RAE) ou encore le cash-flow annuel équivalent correspond à l’annuité théorique obtenue à la fin de chaque année et qui permet de générer, en utilisant le même taux d’actualisation, une valeur actuelle égale à celle de la VAN du projet. r RAE VAN - + - r: le taux d’actualisation ou encore le coût du capital; n: durée de vie du projet 65 1 (1 r) n = Exemple: Soit deux projets mutuellement exclusifs X et Y dont les caractéristiques sont les suivantes: TAF: Calculer la VAN de chacun des deux projets au taux de 10%; Calculez le RAE de chacun des deux projets; Conclure. 66 Projet CF0 CF1 CF2 CF3 CF4 CF5 X -50 20 20 12 12 10 Y -10 6 8 7 0 0
  • 23. 23 Les critères globaux ou intégrés Les critères utilisés jusqu’ici reposent uniquement sur le taux d’actualisation. Ils supposent que l’entreprise se procure à l’extérieur des ressources de financement au coût du capital et qu’elle les prête à ses projets au même taux. La possibilité d’un différentiel entre ces deux taux, c’est à dire d’une marge, est ignorée. L’objectif des critères globaux ou intégrés est de préconiser le placement des liquidités dégagées à un taux de placement donné lorsqu’il existe une discordance entre critères. 67 La VAN globale (VANG) ou VAN intégrée (VANI) La VANI est la différence entre la valeur actuelle de la valeur acquise des cash-flows et le montant des investissements. 68 VANI = A(1+ r )- I0 Avec A la valeur acquise des CF. Exemple: Soit le projet tel que I = 100, CF1 = 20, CF2 = 50, CF3 = 40, CF4 = 30. On suppose le coût du capital égal à 10% et le taux de placement qui correspond à la rentabilité minimale pour les projets d’investissement égal à 12%. 69
  • 24. 24 Le TIRI (ou TIRG) Le TIRI est le taux t qui donne l’équivalence, en fin de période, entre A la valeur acquise des flux et la valeur acquise de l’investissement. 70 n A = I0 (1+ TIRI ) Exemple : Calculer le TIRI dans l’exemple précédent. 71 L’IPI (ou IPG) L’IPI est la valeur actuelle de la valeur acquise par les cash-flows divisé par le capital investi. 72 A(1 r) 0 n I IPI + - =
  • 25. 25 Résumé et conclusions Valeur actualisée nette Différence entre la valeur marchande d’un investissement et son coût. Accepte le projet si la VAN est positive. Ne comporte pas d’inconvénients majeurs. Critère de décision qui prévaut sur tous les autres. Taux de rendement interne Taux d’actualisation faisant en sorte que la VAN = 0. Accepte le projet si le TRI taux de rendement exigé. Lorsque l’on est en présence de FM conventionnels, la VAN et le TRI mènent aux mêmes décisions. On ne peut se fier au TRI en présence de FM non conventionnels ou de projets mutuellement exclusifs. 73 Résumé et conclusions (suite) Indice de rentabilité Ratio Bénéfice / Coût Accepte le projet si IP 1. Ne peut être utilisé pour faire un choix entre deux projets mutuellement exclusifs. Utile en présence de capitaux rares. Délai de récupération Période de temps pour recouvrir les coûts initiaux. On accepte le projet si le délai de récupération est à l’intérieur d’une limite arbitraire. Ne tient pas compte de la valeur temporelle de l’argent et dépend d’un point de repère fixé arbitrairement. 74 Résumé et conclusions (fin) Délai de récupération actualisé Période de temps pour recouvrir les coûts initiaux en tenant compte des flux monétaires actualisés. On accepte le projet si le délai de récupération est à l’intérieur d’une limite arbitraire. Dépend d’un point de repère fixé arbitrairement. Rendement comptable moyen: Mesure le profit comptable par rapport à la valeur aux livres; Similaire à une mesure de retour sur investissement; Accepte le projet si le RCM excède un point de repère fixé; Comporte des inconvénients majeurs et ne devrait pas être utilisé. 75
  • 26. 26 Critères de choix des investissements en avenir incertain 76 Quelle est la distinction fondamentale entre les deux contextes d’analyse: certain et incertain? Définition du risque: « Le risque est la prise en compte d'une exposition à un danger, un préjudice ou autre événement dommageable, inhérent à une situation ou une activité. Le risque est défini par la probabilité de survenue de cet événement et par l'ampleur de ses conséquences (aléa et enjeu). » source Wikipedia. Types: Risque d’exploitation: lié à la structure des charges de la firme (levier d’exploitation). Risque financier: lié à la structure financière de la firme (levier financier). 77 Méthodes d’évaluation des projets en en avenir risqué La prévision des cash-flows peut être réalisée à partir de plusieurs hypothèses relatives à l’environnement: H1:Hypothèse optimiste, H2: Hypothèse moyenne H3: Hypothèse pessimiste. A chacune de ces hypothèses correspond une série de cash-flows à partir de laquelle on applique les différents critères d’évaluation. Si, dans le cas de l’hypothèse pessimiste le projet s’avère rentable, il peut alors être accepté sans problème car le risque devient alors très faible. Dans le cas contraire, la décision dépend du degré d’aversion pour le risque du décideur. 78
  • 27. 27 •L’ analyse par scénario peut être affinée en recourant aux probabilités: •Probabiliser chacune des hypothèses •Calculer l’espérance mathématique, la variance et l’écart-type de la VAN. •L’espérance mathématique = mesure de la rentabilité du projet, ( ) ( )( ) ( )( ) ( )( ) ( ) ( )( ) Σ= - - - = - + 1 + + 1 + + ..... + 1 + E VAN I E CF r E CF r E CF r - n = - + + i i i •La variance (ou l’écart-type) mesure du risque du projet. n n E VAN I E CF r 1 0 2 2 1 0 1 1 = ( ) = ( Σ- ) + ( )( + ) + ( )( + ) + + ( )( + ) ( ) ( )( ) Var VAN Var I Var CF r E CF r E CF r - - - - n = + i i i n n Var VAN Var CF r 1 2 4 2 2 2 0 1 1 1 1 ..... 1 Donc: s (VAN )= Var(VAN ) 79 Soit le projet A présentant les caractéristiques suivantes: Durée de vie: 2 ans Taux d’actualisation : 10% Montant de l’investissement : 25K DHs Année 1 Année 2 P CF1 P CF2 0.2 16 0.3 13 0.6 20 0.4 15 0.2 24 0.3 17 ( ) = 0.2 ´ 16 + 0.6 ´ 20 + 0.2 ´ 24 = 20 ( ) = 0.3 ´ 13 + 0.4 ´ 15 + 0.3 ´ 17 = 15 ( ) 25 20(1 10%) 15(1 10%) 5.5 E CF E VAN - - 1 2 1 2 = - + + + + = E CF On accepte le projet si E(VAN)0. Entre plusieurs projets on retient celui qui a E(VAN) la plus élevée. 80 Mais le critère de l’espérance ne tient pas compte de la dispersion et donc du risque attaché à la distribution de probabilités. C’est pourquoi, le recours au calcul de la variance permet de mesurer le risque du projet et de le comparer à la norme fixée en la matière ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) 2.632 = ´ - + ´ - + ´ - = 0.2 16 20 0.6 20 20 0.2 24 20 6.4 = ´ - + ´ - + ´ - = 0.3 13 15 0.4 15 15 0.3 17 15 2.4 6.928 2 2 CF CF 2 s 2 2 2 1 2 s Var VAN = = VAN s 81
  • 28. 28 L’application des critères en avenir incertain En se basant sur son expérience et sur son intuition, l’investisseur peut attribuer une probabilité subjective aux différentes situations et à leurs conséquences. Exemple: Prenons le cas d’une entreprise placée en situation d’oligopole et assurant 20% de la production du marché, le reste se partageant entre les autres concurrents de taille équivalente. Pour accroître sa part de marché, elle doit choisir entre trois stratégies d’investissement : 1. Lancement d’un produit nouveau, 2. Lancement d’une campagne de publicité agressive, 3. Politique de réduction des coûts. 82 La réaction de la concurrence peut être forte, moyenne ou faible. En fonction de ces paramètres, les dirigeants peuvent établir une matrice VAN par exemple; R1 R2 R3 S1 -800 700 1500 S2 -200 500 1300 S3 -100 500 1100 83 Critères de décision 1. Critère du MAXIMIN (critère de Wald) 2. Critère du MAXIMAX 3. Critère du MINIMAX 4. Le critère de Laplace 5. Le critère de Savage 84
  • 29. 29 Critère du MAXIMIN (critère de Wald) C’est un critère de prudence qui tente de minimiser les pertes éventuelles en prenant le résultat minimum le plus élevé. Si S1 = - 800, S2 = - 200, et S3 = - 100, on choisit la 3ème stratégie. 85 Critère du MAXIMAX On sélectionne les gains les plus élevés de chacune des stratégies. On choisit le résultat maximum le plus élevé. Si S1 = 1 500, S2 = 1 300, et S3 = 1 100, On choisit la première stratégie qui est la plus audacieuse. 86 Critère du MINIMAX On sélectionne le projet qui procure le plus petit des résultats les plus élevés. Si S1 = 1 500, S2 = 1 300, et S3 = 1 100, on choisit la troisième stratégie 87
  • 30. 30 Le critère de Laplace: La meilleure décision est celle pour laquelle la moyenne arithmétique des résultats prévisionnels est la plus élevée (toutes les situations étant équiprobables). Pour S1 : (- 800 + 700 + 1 500) ÷ 3 = 466,66 Pour S2 : (- 200 + 500 + 1 300) ÷ 3 = 533,33 Pour S3 : (- 100 + 500 + 1 100) ÷ 3 = 500 On choisit donc le deuxième projet. 88 Le critère de Savage On calcule pour chaque cas, le « regret » correspondant à la différence entre le cas le plus favorable et le cas étudié. Comme on recherche la prudence, on choisit la décision où le regret maximum est le plus faible. On choisit donc la deuxième R1 R2 R3 Regret max S1 -100 – (-800)=700 700-(700)=0 1500-(1500)=0 700 S2 -100-(-200)=100 700-(500)=200 1500-1300=200 200 S3 -100-(-100)=0 700-(500)=200 1500-1100=400 400 On ne peut que constater que ces critères conduisent à des choix différents. Ceci n’est pas tonnant dans la mesure où ces critères sont personnels et dépendent des appréciations des individus. 89 Partie II: Décisions de financement 90
  • 31. 31 La création de valeur 91 La décision de financement La décision de financement comprend différentes décisions: le choix de la répartition des capitaux apportés. L'entreprise doit-elle recourir plus aux fonds propres ou à l'endettement ? le choix entre réinvestissement du surplus de liquidités et distribution de dividendes. Le choix entre financement interne (autofinancement) et externe. Ces différentes décisions, présentées de façon séparée, sont en fait très liées = ex. une politique qui privilégie le financement interne conduit à ne pas distribuer de dividendes et à renforcer les fonds propres. 92 Les différentes catégories d’agents sur le circuit financier Le fonctionnement du circuit financier fait intervenir quatre catégories d’agents économiques: Actionnaires Dirigeants Circuit financier Créanciers Etat 93
  • 32. 32 Les actionnaires Les actionnaires sont les détenteurs des titres de propriété de l’entreprise. Ils ont pour rôle économique d’assumer le risque résiduel caractérisant le profit final Objectif : obtenir la rémunération maximale de leur apport, compte tenu du risque qu’ils encourent et, par suite, de maximiser la valeur de leurs titres. Cette rémunération dépend de deux facteurs : le dividende et l’évolution de la valeur du titre. Leur placement est risqué (valeur du titre dépend de l’évolution de l’environnement économique et de la politique suivie par l’entreprise en matière d'investissement et de financement). 94 Les dirigeants Agents, les mandataires des actionnaires. Ils sont censés diriger conformément à l'intérêt des actionnaires. Cependant, on prétend fréquemment que, dans les grandes entreprises, les objectifs des dirigeants divergent de ceux des actionnaires = maximisation de la valeur des titres des actionnaires ??? Une telle position apparaît en fait très contestable: L'analyse de la structure de détention du capital d'une grande partie des entreprises cotées, on constate = les dirigeants et leur famille demeurent les principaux actionnaires. Dans les firmes managériales, il existe des systèmes de contrôle, externes et/ou internes, qui contraignent et incitent les dirigeants à gérer conformément aux intérêts des actionnaires. Par conséquent, on admettra globalement que les décisions prises par les dirigeants se font conformément à l'objectif de maximisation de la richesse des actionnaires. 95 Les créanciers Les créanciers n’étant pas, par définition, propriétaires de l’entreprise, leur rémunération = les intérêts définis contractuellement + récupération du capital prêté. Ils courent cependant trois types de risque: Fluctuations des taux d'intérêt (risque de taux): une fluctuation des taux à la hausse = perte d'opportunité ; Variation du niveau des prix : hausse des prix = perte du pouvoir d’achat du capital prêté. Risque de non-recouvrement du capital ou risque de faillite: défaillance possible du débiteur. Le taux du prêt est fonction de ce risque. Les créanciers sont respectivement des créanciers d'exploitation ou de financement. Seules sont considérées dans l’étude de la structure de financement les décisions relatives aux contrats établis entre l'entreprise et les créanciers financiers. 96
  • 33. 33 L’État L’État intervient à différents niveaux du circuit financier et selon deux modes: À travers la réglementation des placements de l’épargne ou de manière indirecte en menant une politique monétaire. On assiste depuis quelques années à une déréglementation importante, qui se traduit par une diminution du rôle de l’État dans le circuit financier = économie de marché développée. À travers la fiscalité. 97 Les circuits de financement On distingue deux circuits de financement: Le circuit de finance indirecte Le circuit de finance directe 98 Le circuit de finance indirecte Circuit dans lequel les institutions financières (banques) sont des intermédiaires entre des agents non financiers prêteurs et des agents non financiers emprunteurs. Le financement est indirect car l’intermédiaire financier collecte préalablement des ressources sous forme de dépôts et accordent des prêts aux agents économiques. Exemples : Un ménage qui contracte un emprunt auprès de sa banque pour financer un achat immobilier ; Une entreprise qui finance l’achat de biens d’équipement par le biais d’un emprunt auprès de sa banque. 99
  • 34. 34 Le circuit de finance directe : Il désigne le circuit financier sur lequel les agents économiques n’ont pas recours à un intermédiaire financier, mais passent par le marché, pour placer leur excédent ou couvrir leur besoin de financement. Pas d’intermédiaire entre les agents, même si ces derniers recourent à une institution financière pour acquérir leurs titres. Exemples : Une entreprise émet des actions en bourse pour financer le rachat d’une autre entreprise, dans le cadre d’une opération de fusion-absorption ; Un ménage souhaitant placer son épargne dans l’achat d’obligations d’entreprises. 100 Le financement par les marchés de capitaux Le marché des capitaux se décompose en deux marchés : Le marché des capitaux à long terme, appelé le marché financier; Le marché des capitaux à court terme, appelé le marché monétaire. 101 Le marché financier C’est le marché sur lequel s’effectuent les emprunts et placements à long terme et où s’échangent des titres de long terme (actions et obligations). 1 – Le marché primaire Assimilable au marché du « neuf », il concerne l’émission d’actions et d’obligations qui permet aux entreprises ou à l’Etat de se procurer des capitaux de longue durée pour financer leurs investissements. Les émetteurs (entreprises, Etat) déterminent la nature des titres (actions/obligations) et leurs caractéristiques (prix d’émission, taux d’intérêt servi). Les banques et les sociétés de bourse offrent ces titres au public et reçoivent les fonds, elles assurent donc un rôle de courtage (intermédiaire) et sont rémunérées par des commissions. Le public (ménages, entreprises, banques) sont libres de souscrire à ces émissions. 102
  • 35. 35 Le marché financier 2 – Le marché secondaire C’est le marché de « l’occasion » des titres à long terme, où s’échangent des actions et des obligations déjà émises. Le cours des valeurs mobilières de placement évolue en fonction du jeu de l’offre et de la demande, l’objectif de la bourse étant de satisfaire le plus grand nombre d’acheteurs et de vendeurs. 103 Exemple : Considérons que pour une action X (cotée en euros), les souhaits exprimés d’achat et de vente sont donnés dans les tableaux ci-dessous. 104 Structure de la BVC La BVC comprend: Un Marché Central, où sont confrontés l’ensemble des ordres de vente et d’achat pour une valeur mobilière inscrite à la cote de la Bourse des Valeurs, Les méthodes de cotation Sur le Marché Central, les valeurs mobilières sont négociées en fonction de leur liquidité : - Les valeurs moins liquides sont cotées au fixing ; - Les valeurs moyennement liquides sont cotées au continu. et un Marché de Blocs où peuvent être négociées par entente directe les opérations sur des valeurs mobilières inscrites à la cote et qui portent sur des quantités supérieures ou égales à un minimum (TMB). 105
  • 36. 36 Les rôles du marché financier Transformer directement l’épargne des ménages en ressources longues pour les entreprises et l’Etat afin qu’ils financent leurs investissements. Il facilite les regroupements d’entreprises Rôle du marché primaire. Il assure la liquidité et la mobilité de l’épargne. rôle du marché secondaire Il est un instrument de mesure de la valeur d’une grande entreprise Les variations du cours d’une action traduisent les anticipations des actionnaires sur la valeur future de l’entreprise. OPA, d’OPE… 106 Le marché monétaire Il se définit comme le marché de capitaux à court et moyen terme. Il se compose : du marché interbancaire, réservé aux établissements de crédit, du marché des titres de créances négociables (TCN), accessible, en principe, à tous les agents économiques. 107 1 – Le marché interbancaire •Marché où s’échangent des liquidités bancaires entre les établissements de crédit, le Trésor public et la Banque centrale. •Les établissements de crédit ayant des excédents de liquidités les prêtent à ceux ayant des déficits à des taux d’intérêt libres (taux de l’argent au jour le jour sur le marché monétaire s’établit, en fonction de OD). 108
  • 37. 37 2 – Le marché des titres de créances négociables L’ouverture de ce marché à tous les agents économiques a nécessité la création de nouveaux titres financiers à court et moyen terme (de 10 jours à 5 ans), négociables et adaptés à chaque catégorie d’emprunteurs : billets de trésorerie (émis par les entreprises), certificats de dépôts (émis par les banques), bons du Trésor (émis par le Trésor public). Ces titres de créances négociables permettent aux entreprises, aux banques, à l’Etat d’avoir des moyens de financement adaptés au montant et à la durée de leurs besoins = instruments de placement souples et peu risqués. Il permet à ces agents économiques de se procurer des fonds à des taux intéressants, inférieurs à ceux des prêts bancaires. 109 Les instruments de financement : les valeurs mobilières Les valeurs mobilières sont susceptibles de cotation et de négociation sur un marché elles se composent des: Actions Titres hybrides Obligations 110 Les actions Les titres de capital prennent des formes diverses, actions de numéraire, actions d’apport et actions industrielles. Les actions de numéraire sont des actions : dont le montant est libéré en espèces ou par compensation de créances que le souscripteur avait contre la société ; émises, par suite d’incorporation au capital, de réserves, primes d’émission ou de fusion ; dont le montant résulte d’une combinaison des cas ci-dessus. Les actions d’apport sont attribuées contre des actifs autre que l’argent (immeubles, fonds de commerce, droits de propriété littéraire ou artistique, brevets d’invention, valeurs mobilières, droit au bail, etc.). Les actions industrielles correspondent à des apports en industrie par lesquels une personne met à la disposition de la société son activité, ses relations, ses connaissances professionnelles et son expérience. 111
  • 38. 38 La technique de l’augmentation de capital L’augmentation de capital est une procédure minutieusement réglementée qui a deux aspects: Aspect financier : renforcer les capitaux propres de l’entreprise ; Aspect politique : la répartition du pouvoir dans la société. Elle est le résultat: d’apports en numéraires ou en nature ; elle peut aussi être réalisée par voie d’incorporation de réserves ou de conversion de créances en titre de capital. 112 L’augmentation de capital par apports en numéraire Une société ne peut décider d’augmenter son capital qu’à la condition d’avoir libéré intégralement son capital social. Les modalités de réalisation de l’augmentation de capital Soit par émission d’actions nouvelles; Soit par élévation de la valeur nominale des actions; La libération par versement d’espèces doit être au minimum du 1/4 dès la souscription ; le surplus doit être versé dans les 5 ans à compter du jour où l’augmentation est devenue définitive. La prime d’émission doit être intégralement libérée. 113 Le droit préférentiel de souscription L’augmentation de capital à titre irréductible imposent le calcul du droit préférentiel de souscription à partir du cours boursier et du prix d’émission. Le droit préférentiel de souscription Le droit préférentiel de souscription est la faculté accordée aux actionnaires d’une société par actions, par priorité et proportionnellement au montant nominal des actions détenues, de souscrire à l’augmentation de capital en numéraire; Droit cessible et négociable = compenser la perte technique que le cours va subir. Un actionnaire n’ayant pas assez de titres, donc de droits de souscription, pour souscrire (rompu) aura la possibilité soit d’acheter des droits de souscription, soit de vendre ses droits. Les titulaires naturels du droit préférentiel de souscription sont les actionnaires présents au moment de la décision d’augmenter le capital. Mais il bénéficie aussi à tous les porteurs de titres donnant accès immédiatement ou à terme au capital de la société (OBSA, OC, OE, certificats d’investissement, bons autonomes). 114
  • 39. 39 Souscription L’exercice du droit de souscription peut être réalisé : à titre irréductible: Quand l’actionnaire souscrit à l’augmentation de capital proportionnellement au montant nominal des actions détenues. à titre réductible Si l’augmentation de capital n’est pas entièrement souscrite à titre irréductible elle peut, à hauteur de la différence, être souscrite à titre réductible. 115 Évaluation des DS Techniquement, ce droit est évalué de manière à égaler la perte théorique que devrait subir l’action du fait de l’émission à un prix inférieur au cours boursier. La valeur du droit de souscription s’exprime ainsi : Où : ( ) ' N + N N = - DS CB PE CB, représente le cours boursier avant l’opération PE, le prix d’émission des nouvelles actions N’, le nombre de nouvelles actions N, le nombre d’actions anciennes. ' Le droit de souscription est une fonction décroissante du prix d’émission. Si ce dernier est égal au cours boursier, la valeur du droit est nulle. En pratique, dans la mesure où les droits de souscriptions sont cotés en bourse, dès l’ouverture de la souscription, le cours du droit fluctue et ne correspond que très rarement au cours théorique. 116 Exemple Une entreprise a procédé à une augmentation de capital en numéraire, représentée par l’émission de 2 848 480 actions nouvelles au prix de 555 €, avec un rapport de souscription de 1 action nouvelle pour 10 anciennes. Le cours boursier de cette entreprise avant l’augmentation du capital s’élevait à 779 €. Le calcul théorique du DS donne 20,36 € soit (779 - 555) x (2 848 480/31 333 280). Au même moment, le droit de souscription est coté sur le marché : 20 €. 117
  • 40. 40 L’augmentation de capital par incorporation de réserves L’intérêt d’une telle augmentation est d’aboutir au même résultat qu’une augmentation de capital en numéraire à laquelle souscriraient les actionnaires grâce aux bénéfices distribués par la société, tout en évitant les formalités nécessitées par une telle méthode. Le mécanisme de cette augmentation est purement comptable: diminuer les comptes Réserves (Primes d’émission, Primes de fusion, Bénéfices), et à augmenter le compte « Capital social ». La situation nette est certes modifiée, mais pas son montant. 118 Droit d’attribution Le DA représente le droit que détient tout actionnaire ancien de recevoir des titres gratuits. = compenser la perte théorique due à la dilution. C’est un droit cessible et négociable. Le calcul du DA peut être exprimé comme suit : Où : ' ' N + N N = ´ DA CB CB, représente le cours boursier avant l’opération N’, le nombre de nouvelles actions N, le nombre total d’actions anciennes. 119 L’augmentation de capital par conversion de créances en titres de capital L’augmentation de capital par conversion de créances en titres de capital recouvre deux possibilités : Conversion de créances ordinaires Conversion d’un titre obligataire L’intérêt d’une augmentation de capital par conversion de créances ordinaires est évident : la société est libérée de la charge d’intérêts fixes, s’il s’agit d’une créance bancaire. le créancier se transforme en associé. 120
  • 41. 41 L’endettement Le financement par endettement est le complément classique du financement par capitaux propres. On distingue généralement: •les emprunts classiques souscrits auprès des établissements de crédit; •les emprunts obligataires souscrits auprès du public; •et le crédit-bail. 121 Le financement par emprunt bancaire indivis Dans ce type de financement, l’entreprise a pour seul interlocuteur la banque prêteuse, ou le pool bancaire si le financement est accordé par plusieurs banques réunies. Les modalités de remboursement de ces indivis peuvent être de trois sortes : • remboursement par amortissements constants • remboursement par annuités constantes • remboursement in fine. Exemple : Soit un emprunt de 500 K€ sur 5 ans au taux de 10%. 122 Remboursement par amortissements constants 123
  • 42. 42 Remboursement par annuités constantes 124 Remboursement in fine 125 Les titres obligataires Une émission obligataire est un emprunt à long terme contracté par une société qui divise sa dette en un grand nombre de titres ; Par comparaison à l’augmentation de capital, le financement par émission obligataire n’affecte pas la répartition du pouvoir dans la société. La société émettrice doit assurer la charge des intérêts, toutefois, à la différence des dividendes d’actions, ces intérêts sont déductibles des bénéfices imposables. 126
  • 43. 43 Les caractéristiques du contrat obligataire Un contrat obligataire se caractérise par des clauses spécifiques mentionnant, notamment: la durée, le montant, la monnaie et le prix d’émission de l’emprunt obligataire, sa rémunération; sa garantie ; son mode de remboursement. 127 Exemple : Soit un emprunt obligataire de 5 millions d’euros sur 10 ans, financé par 5 000 obligations de 1 000 Dhs de nominal, au taux nominal de 10%. Le prix d'émission est de 980 Dhs et la valeur de remboursement de 1 050 Dhs. Le coupon est égal à 1 000 × 10%, soit 100 Dhs. La prime d'émission est égale à 1 000 – 980, soit 20 Dhs, La prime de remboursement à 1 050 - 1 000, soit 50 Dhs. 128 Les principales catégories d’obligations On peut distinguer quatre catégories d'obligations : les obligations ordinaires, les obligations convertibles, les obligations remboursables en actions et les obligations à bons de souscription d'actions. Titres hybrides 129
  • 44. 44 •Les obligations ordinaires représentent un simple droit de créance sur l'entreprise émettrice. Elles donnent droit à un intérêt payable annuellement et à un remboursement à une date connue ou non à l'avance. •Les obligations convertibles confèrent à leurs titulaires le droit de demander la conversion de leurs titres en actions dans les conditions prévues au moment de l'émission de l'emprunt. •Les obligations remboursables en actions (ORA) présentent, pour les obligataires, un risque plus élevé que les obligations convertibles. C'est pourquoi, leur taux d'intérêt est plus avantageux. Par contre, en raison de leur nature, les ORA sont considérées comme des quasi-fonds propres voire des fonds propres. •Les obligations à bon de souscription d’actions (OBSA) sont des obligations accompagnées de bons de souscription qui donnent droit de souscrire à des actions à un prix fixé à l'avance (appelé prix d'exercice), au cours d'une période déterminée. 130 Avantages et désavantages de l’endettement Avantages de l’endettement Désavantages de l’endettement - Coût moins élevé par rapport aux capitaux propres. - Économies fiscales sur charges financières. - Incitation à la discipline des dirigeants. - Limitation des coûts d’agence. - Effet de levier financier de l’endettement - Coûts de détresse financière. - Augmentation du risque de la firme. - Risque de désappropriation des créanciers. - Accroissement du risque de liquidité. 131 Le crédit-bail Le contrat de crédit-bail est un contrat de location, portant sur un bien meuble ou immeuble, assorti d’une option d’achat à un prix fixé d’avance. Le temps qui sépare la date de conclusion du contrat de la date à laquelle peut être exercée l’option est la période irrévocable. Elle correspond généralement à la durée fiscale d’amortissement du bien. En principe, le contrat ne peut être résilié pendant cette période. Au terme de la période irrévocable, l’entreprise a le choix entre : • lever l’option d’achat et donc devenir propriétaire du bien ; • prolonger le contrat de location (à des conditions plus avantageuses) ; • restituer le bien 132
  • 45. 45 Avantages du crédit-bail du côté de la demande : Utilisation pour une période courte ; maîtrise de l’obsolescence ; maintenance fournie. financement complet souplesse et flexibilité dans les barèmes de loyers (périodicité, lissage suivant trésorerie) dans la décision finale d’achat rapidité de mise en place non inscription au bilan matériel inscrit au bilan du crédit-bailleur chez le preneur : hors-bilan à nuancer : retraitement en analyse financière financement de dernier recours : quand les financements par dette sont refusés du côté de l’offre : protection contre le risque de défaillance 133 Choix du mode de financement 134 Les contraintes de l’équilibre financier •La règle de l’endettement maximum, elle implique que le montant des dettes financières à moyen et long terme n’excède pas le montant des capitaux propres. Ce principe s’exprime dans le ratio d’autonomie financière, DMLT/kp, qui doit être inférieur à 1. •La règle de la capacité de remboursement indique que le montant de l’endettement financier ne doit pas dépasser 3 ou 4 fois la CAF annuelle moyenne prévue. •La règle du minimum d’autofinancement implique que l’entreprise soit capable de financer une partie (généralement 30%) des investissements pour lesquels elle sollicite des crédits. 135
  • 46. 46 La maximisation de la rentabilité financière : l’effet de levier •L’objectif central assigné à une entreprise est la maximisation de la richesse des actionnaires. •Ceci revient à maximiser le ratio R.net/CP, qui correspond à la rentabilité financière. •Or cette rentabilité est fonction de la structure des ressources durables, c’est à dire de la proportion qui existe entre les dettes financières et les capitaux propres. Rf = Re + [(Re- i) * D/CP] 136 Exemple L’impact de l’endettement sur la sur ce taux de rentabilité est démontré à travers la comparaison des deux entreprises, une endettée, l’autre pas (l’impact de l’impôt est négligé). Entreprise non endettée Entreprise endettée Valeur 200 000 200 000 Capitaux propres 200 000 50 000 Dettes - 150 000 Coût de la dette - 10% EBIT 50 000 50 000 Intérêt 15 000 Résultat avant impôt 50 000 35 000 Résultat net 50 000 35 000 Rentabilité économique 25% 25% Rentabilité financière 25% 70% Ratio d’endettement 0% 300% 137 Effet de levier suite L’endettement a entraîné un accroissement du taux de rentabilité des fonds propres requis par les actionnaires de 0,7 – 0,25, soit 45 %. Cet accroissement constitue l’effet de levier financier. Son amplitude est fonction: • d'une part, de la différence entre Re le taux de rentabilité économique et i le coût de la dette; • et, d’autre part, du ratio d’endettement. 138
  • 47. 47 Le calcul du coût du financement Deux méthodes seront étudiées: 1. Le taux actuariel brut; 2. Les décaissements réels 139 Le taux actuariel brut Définition: Le coût d’une source de financement est le taux pour lequel il y a équivalence entre le capital mis à disposition de l’entreprise et l’ensemble des sommes réellement décaissées en contrepartie. 140 1. Pour l’emprunt Si l’on pose P le remboursement du capital emprunté et FF le paiement des intérêts, on cherche alors le taux i tel que : ( ) + - P FF T ( )t n t i M + = Σ= 1 1 1 0 Exemple : Soit un emprunt d’un montant de 1 000 K€ sur 10 ans, à 6% et remboursable in fine. Le taux d’imposition est de 30%. Calculer le taux actuariel brut. 141
  • 48. 48 2. Pour le crédit-bail Pour le crédit-bail, le coût actuariel est déterminé par le taux t tel que : ( ) ( )t n Σ= t - + ´ 1 L T A T t t i M + = 1 1 0 Le crédit-bail entraîne les conséquences suivantes : L’entreprise verse un loyer L qui est L(1-T) après impôt L’entreprise renonce aux économies d’impôt sur dotations aux amortissements A.T ; 142 Soit un crédit-bail finançant une machine de 270 K€, amortissable comptablement sur 5 ans en linéaire, et défini comme suit : •Paiement de 4 loyers de 90 000 € à la fin de chacune des 4 premières années d’utilisation ; •Option de rachat la 5ème année pour un montant de 18 000 € ; (Amortissement en totalité la 5ème année). Année Redevance Economie d’impôt Lt x T Economie d’impôt At x T Flux global Lt - Lt x T + At x T Exemple 143 Les décaissements réels •Pour chaque type de financement il est possible d’établir un tableau des encaissements et des décaissements échelonnés dans le temps et de calculer pour chacun la VAN. •L’entreprise choisira le financement pour lequel la VAN est la plus élevée. •L’incidence de l’impôt est fondamentale dans la mesure où les différents financements permettent de réaliser plus ou mois d’économie d’impôt par le biais de la déductibilité des charges financières (emprunts), des loyers (crédit-bail) et des amortissements. 144
  • 49. 49 Exemple : Pour financer le projet de 270 K€ sur 5 ans, trois sources de financement sont possibles : •l’autofinancement; • un emprunt de 200 K€ à 14% sur 5 ans (amortissements constants) ; • un crédit-bail avec le paiement de 4 loyers annuels de 90 K€ payés au début des 4 premières années, avec une option de rachat de 18 K€ payable au début de la 5ème année (amortissement de 100% autorisé la 5ème année). Le taux d’imposition est de 30% et le taux d’actualisation est 20% 145 1. L’autofinancement Début N+1 Fin N+1 Fin N+2 Fin N+3 Fin N+4 Fin N+5 Achat Eco. D’impôt (amortissements) CF CF actualisés 146 2. L’emprunt Année Cap. Restant dû Intérêts Amortissement Annuité 1 2 3 4 5 Début N+1 Fin N+1 Fin N+2 Fin N+3 Fin N+4 Fin N+5 Auto-financement partiel Eco. D’impôt (amortissements) Eco. D’impôt (FF) Annuité CF CF actualisés 147
  • 50. 50 3. Le crédit-bail Début N+1 Fin N+1 Fin N+2 Fin N+3 Fin N+4 Fin N+5 Redevance Eco. D’impôt (loyer) Rachat début 5ème année Eco. D’impôt (amortissements) CF CF actualisés 148 Le coût du capital de la firme 149 Le coût du capital de la firme Le coût des capitaux propres Le coût des capitaux propres est égal au taux de rendement minimum qui laisse inchangée la valeur de l’action. On présentera successivement: Le modèle des dividendes Le taux de rendement requis par le marché (MEDAF) 150
  • 51. 51 Le modèle des dividendes Le modèle des dividendes La valeur d’un titre à l’instant 0 s’écrit : P D ( ) ( )n c n t c t k k P + + + = Σ 1 1 0 La difficulté dans l’application de ce modèle tient au fait qu’en dehors du cours de la valeur qui peut s’observer à l’instant 0, les autres variables sont anticipées. Gordon-Shapiro propose un modèle qui suppose une croissance constante des dividendes. Le coût des capitaux propres (kc) y est fonction du montant des dividendes et de leur taux de croissance g D k c = + P 0 151 Le modèle des dividendes Exemple: Le cours d’une action est 500. Calculer le coût des capitaux propres dans les 2 hypothèses : •H1: les dividendes attendus sont constants et égaux à 40; •H2: les dividendes sont croissants au taux de 4% par an avec D1=30. 152 Le taux de rendement requis par le marché (MEDAF) Le Modèle d’Équilibre des Actifs Financiers (MEDAF), dans la mesure où il permet de déterminer l’espérance de rendement requis d’une action sur le marché, donne le coût des capitaux propres de l’entreprise puisque les deux concepts sont identiques. Ce coût est égal à : ( ) [ ( ) ] E Ri = Rf + E Rm - Rf b i taux sans risque (prix du temps) Prime de risque du marché Coef. du risque systématique Rq: Le modèle ne prend en considération que le risque systématique, le risque spécifique devant disparaître par diversification. 153
  • 52. 52 Le taux de rendement requis par le marché (MEDAF) Exemple: Les actions d’une entreprise sont caractérisées par un β de 0,8. Sachant que la rentabilité du marché est de 15% et celle des obligations sans risque de 9%, quel est le taux de rentabilité exigé par les actionnaires ? 154 Le coût de la dette La dette doit être considérée ici dans le sens le plus immédiat d’une somme empruntée pendant une durée déterminée et donnant lieu, dans le cas le plus simple, à une rémunération, l’intérêt. Le coût de la dette est alors égal au taux nominal d’intérêt exprimé avant impôt. Le coût après impôt sera : k k ( t ) i = 1 - où ki, est le coût après impôt de la dette k, le coût avant impôt; t, le taux de l’impôt. Si par exemple k = 9 % et que t = 33,33 %, on aura: Ki = 9%*(1-1/3) = 6%. 155 Que faut-il inclure dans la dette pour le calcul du coût du capital ? Dettes fournisseurs ? Non ! Pas de paiements d’intérêts Autres dettes à court-terme ? Oui, si paiements d’intérêts Crédit-bail ? Oui. 156
  • 53. 53 Le CMPC La formule du CMPC peut s’exprimer sous la forme suivante : Où : CMPC =WFP ´ kFP +WD ´ kD ´(1-T ) WFP = poids des fonds propres (FP/(D+FP)) WD = poids de la dette (D/(D+FP)) kFP = coût des fonds propres kD = coût de la dette T = taux d ’impôt 157