Il s'agit d'un diaporama présenté au public le samedi 17 août 2019 à la salle polyvalente de Barcelonnette sur l'histoire de la présence militaire en Ubaye de 18888 à 2009.
1. Amicale Ubayenne des Chasseurs Alpins
Cartes postales et photos
anciennes de la présence
militaire en Ubaye
de 1888 à 2009
Avec l’aimable participation de Jean-François Delenat (site Ubaye-en-cartes)
et
des Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence.
Photos d’Alex André, de Bertrand Hubert, Jean-Pierre Chevalier, Gérard Brochier,
Joël Igau, Thierry Noyez, Bernard Sarrailh et Hubert Tassel.
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2. Si de nombreuses unités militaires ont été présentes
ou étaient de passage en Ubaye, en plus des
artilleurs du 11e RAP (régiment d’artillerie de position
de Grenoble),
ce sont quatre corps de troupe qui, successivement
y tiendront garnison.
le 157e régiment d’infanterie de 1888 à 1914,
Le 15e bataillon de chasseurs alpins (BCA) de
1922 à 1939,
le 11e BCA de 1948 à 1990,
Le Centre d’instruction et d’entraînement du
combat en montagne (CIECM) de 1990 à 2009.
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3. Carte de l’Ubaye et implantation des fortifications vers 1900
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5. Le 157e RI
Créé en 1888, il fait partie des 18 régiments régionaux dont 4
gardent les Alpes.
Il partage d’abord les garnisons de Lyon (Fort Saint-Jean) et de
l’Ubaye. Chaque bataillon fait le trajet de Lyon en Ubaye, en été en trois
semaines en passant par les Alpes.
Il est à trois bataillons.
Il inaugure le quartier Haxo de Barcelonnette en novembre 1913, en
quittant Lyon et en s’installant également à la caserne Reynier de Gap.
En 1914, il se compose de 4 bataillons, soit un effectif de 4 441
hommes dont 73 officiers, 264 sous-officiers et 4104 hommes avec
117 chevaux et 232 mulets.
C’était l’un des 7 régiments les plus puissants de France.
En Ubaye, sa mission est la défense de la frontière franco- 5
22.
La batterie des Caurres était armée de canons de 95 et de
120 mm
du colonel Debange,
Polytechnicien, directeur de l’atelier de précision au dépôt central de
Paris,
inventeur du système d’obturation de la culasse
31. Au verso de la carte postale, voici ce qu’a écrit un Alpin sur la démolition d’un des
bâtiments de Viraysse par une avalanche durant l’hiver de 1910-1911.
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Et pratiquement en face, le fort de Roche-
la-Croix
37. La piste militaire reliant Jausiers à Restefond, déblayé par les Alpins du 157e
et sans cette annotation, difficile de savoir où se situe cette route stratégique.
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69. Transport d’un canon passant à La Condamine par un
camion réquisitionné des messageries de Barcelonnette
69Cliché J. Lèbre
70. 13 août 1914, le 157e RI quitte la vallée pour le front d’Alsace et ne reviendra
plus en Ubaye.
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71. Le 13 août 2018, soit 104 années après, au pied du fort de Tournoux,
à l’esplanade Pellegrin l’Amicale Ubayenne des Chasseurs Alpins,
inaugure
en présence de la présidente de la CCVUSP et du président des anciens
combattants de l’Ubaye une stèle en hommage à la présence du 157e RI.
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72. De ce fort de Tournoux où il a séjourné depuis 1888, puis de Jausiers et de Barcelonnette,
le 157e régiment d’infanterie a quitté la vallée de l’Ubaye le 13 août 1914, à destination du front de
l’Alsace.
Dissous en décembre 1919, le régiment n’est jamais revenu en Ubaye.
Durant la Grande Guerre, 132 Ubayens sont « morts pour la France » au sein du 157e RI .
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73. Le drapeau du 157e RI, prêté par le musée des Invalides, est présent à la cérémonie du 11 novembre 2014,
à l’occasion de la célébration du Centenaire de la Grande Guerre.
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74. Durant la Grande Guerre
Le 357e RI de réserve arrive le 6 août en Ubaye et part pour le front le 15 septembre 1914.
Le 3e bataillon territorial de chasseurs alpins arrive le 8 août et quitte la vallée le 7 novembre.
Le 111e régiment d’infanterie territoriale, venant de Montélimar arrive le 8 et 9 août et peu à peu va occuper les
cantonnements laissés libres à Larche, Meyronnes, la Condamine, Tournoux, Viraysse et il part au front le 27
septembre 1914.
Le 112e régiment d’infanterie territoriale arrive en Ubaye le 6 août mais reste à Saint-Vincent-les-forts. Lui aussi
part pour le front le 6 octobre.
La compagnie 14/15 du génie quitte à son tour l’Ubaye le 19 octobre.
Deux hôpitaux sont créés temporairement en Ubaye. Celui de la Condamine continue à fonctionner jusqu’au 25
novembre 1914.
Un hôpital est créé à Barcelonnette le 12 août et est fermé le 25 novembre 1914.
Le troisième hôpital est installé au groupe scolaire de Jausiers le 11 août et lui aussi est fermé le 25 novembre 1914.
Dans les forts, les batteries du 12e régiment d’artillerie à pied sont relevées par des batteries territoriales formées
par les mêmes régiments qui sont ensuite dirigées sur la frontière du Nord-Est, le 15 novembre 1914.
Courant 1915, on désarma les forts. Les pièces d’artillerie, les munitions, les vivres furent descendus à Chorges et
rejoignent le front par les soins du parc d’artillerie de Briançon et l’intendance de Gap.
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75. À Barcelonnette et à Jausiers,
des prisonniers allemands sont
présents sous la responsabilité
des dépôts du 157e RI à
Barcelonnette,
et du 52e RI à Jausiers entre
octobre 1914 et novembre
1916.
En 1916 et en 1917, un
bataillon universitaire serbe
occupe la caserne de Jausiers.
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77. La caserne du 15e BCP avant 1914 à Remiremont (Vosges).
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78. Le 15e BCA
Il vient de Remiremont où il était bataillon de chasseurs à pied avant la
Grande Guerre.
Il est constitué de 4 compagnies.
Il fit partie des douze bataillons alpins entre les deux guerres
Sa mission est de compléter le dispositif de protection de la frontière
organisé par la ligne Maginot des Alpes et, après 1935, il est en appui des
bataillons alpins de forteresse (73e et 83e BAF).
Il quitte la vallée en octobre 1939 pour la région de Bitche, combat à
Soissons en juin 1939, se replie vers la Creuse et est dissous fin juin 1940.
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102. La section de mulets avec des tirailleurs tunisiens comme muletiers au service
militaire de trois ans, ayant suffisamment de temps de service, une fois
formés, pour s’occuper des mulets.
Ils portent des chéchias (couvre-chef masculin national de la Tunisie).
Mais les cadres français portent, bien sûr, la tarte.
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103. Inauguration de la stèle en hommage au général Jacquemot,
tué par la foudre, le 4 septembre 1935, alors qu’il suivait des manœuvres
dans la région du camp des Fourches.
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105. La stèle du général Jacquemot située après le col de la Bonette,
vers le camp des Fourches
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106. En 1936, le quartier
Haxo est appelé
quartier général
Jacquemot que le 11e
BCA va changer en
quartier Craplet en
1976.
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107. Eté 1938, le 15e BCA, au retour de
manœuvres, avec 1000 chasseurs,
creuse une tranchée, de 2 m de fond et
d’un km de long afin d’installer un câble
téléphonique au fort de Pelousette.
À cette occasion, ils se sont baptisés :
« 15e Bataillon de Cantonniers
Ambulants ».
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108. Photo prise en 1938.
Sur le sommet
à droite
l’insigne du 15e BCA
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111. En 1939, l’état-major de la 157e demi-brigade d’infanterie alpine,
commandant le secteur de l’Ubaye, autour du colonel Dessaux,
ancien chef de corps du 15e BCA.
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113. Le 11e BCA arrive
en 1948,
en provenance
d’Autriche.
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114. Le 11e BCA
Avant la seconde guerre mondiale, il était en garnison à Gap. Créé dès 1854,
devient alpin en 1888
Durant la guerre d’Algérie, il est transformé en compagnie d’instruction
et forme les recrues à destination de la région militaire de Marseille.
En 1969, il redevient bataillon de chasseurs alpins et avec le 22e BCA de
Nice,
il forme la 7e demi-brigade alpine.
Il est constitué de trois compagnies, d’une compagnie de reconnaissance et
d’appui
et d’une compagnie d’instruction.
Sa mission est de protéger le plateau d’Albion mais il est également une
unité de la FAR
(Force d’action rapide) où il est appelé à rejoindre l’est de la France.
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115. Visite du général Craplet, inspecteur de l’infanterie dans les
années 1960
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116. Le fanion du 11e BCA après
1975,
le quartier Jacquemot prend
l’appellation de quartier
Craplet.
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118. Le 11e BCA participe
aux opérations de sauvetage
du Paris-Saïgon
le 1er septembre 1953.
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Et une croix a été inaugurée
le 1er septembre 1954 sous le
Cimet à 3020 m d’altitude.
132. La section antichars en raquettes dans le vallon du Crachet en
février 1970.
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133. Au retour d’une marche en montagne à l’été de 1972, le soldat Alex André, perd
son lance- roquettes anti-chars en traversant à gué l’Ubaye en aval des Sanières.
Grosse frayeur : il faut absolument le retrouver !
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157. LE CIECM
Le CIECM se compose de 20 officiers, 60 sous-officiers, de 40 engagés volontaires
et de 30 civils.
la Direction générale de la formation dispose de trois stages (Bleu, Carmin et
Jonquille) comprenant chacun 1 officier et 5 sous-officiers spécialistes montagne.
En outre, cette direction comprend une SES (section d’éclaireurs-skieurs à 4 sous-
officiers et 15 spécialistes) en appui des stages.
Mission du CIECM
Instruire les appelés de la Circonscription militaire de défense de Marseille, jusqu’en
2001, mission exécutée par une compagnie d’instruction.
Participer à l’instruction collective des unités de l’armée de terre dans les domaines
particuliers :
De l’aguerrissement en milieux montagneux,
De la formation physique et psychologique des chefs en situation de fatigue et de stress,
De la formation tactique des unités spécialisées,
De la formation des unités préparant un engagement.
Instruire, encadrer, soutenir des équipes de spécialistes ayant à servir leurs
matériels ou à intervenir en milieux montagneux (27° BIM, COS).
Organiser des stages de formation militaire initiale pour l’école polytechnique.
Participer à l’instruction collective des autres armées (armée de l’air, gendarmerie,
marine) et des armées étrangères.
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158. Insigne du combat en
montagne attribué
jusqu’en 2000
Insigne étoile bleue du 24e
BCA
Insigne d’étoile
d’éclaireur
Fanion du CIECM/24e
BCA
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173. 15 décembre 2004 au fort de Viraysse, remise d’insignes de bronze
d’aguerrissement en montagne à des tirailleurs du 1er régiment de
tirailleurs d’Epinal. Ils sont munis de leurs calots de tradition.
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174. Remise des galons de sous-lieutenant aux Polytechniciens en 2007,
à Tête Dure
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198. Sortie dite « cohésion » des cadres du CIECM
et de l’Amicale Ubayenne des Chasseurs Alpins en 2007
comportant la visite complète du fort de Tournoux
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201. Avec des membres de l’Amicale Ubayenne des Chasseurs
Alpins,
lors de la commémoration de Solférino, le 19 juin 2004,
Honoré Bonnet était présent.
Le bataillon participe à la bataille de Solférino le 24 juin
1859, lors de laquelle il prend un drapeau à l'ennemi ; il201
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À Larche,
au point d’appui 1893 de la ligne des avant-postes de juin 1940,
le mât des couleurs du quartier Craplet,
trône désormais et chaque été, les couleurs italiennes,
françaises et européennes dominent allègrement notre vallée…
Merci pour votre attention !