"L'appropriation des TIC par les diasporas : analyse des répercussions potent...
"Exposition - Les visages de la médina de Tunis : des sens aux sciences", IEDES, 2010
1. Les visages de la Médina de Tunis
Des sens aux sciences
Cette exposition est le fruit d'un travail
collectif d'observation sensible dans la
médina de Tunis réalisé par 21 étudiants du
master 2 Développement Local : Acteurs
sociaux et dynamiques spatiales de
l'Institut d'études du développement
économique et social (IEDES).
La spécialité « Développement Local » se fonde sur des analyses pluridisciplinaires de terrain prenant en compte non seulement les aspects sociaux et économiques des
situations locales mais également les réalités spatiales et anthropologiques.
Classée patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1979, la médina de Tunis possède un tissu urbain traditionnel en pleine mutation. La découverte organisée de la médina
s'est articulée autour de cinq thèmes : le commerce, l’offre de restauration, le tourisme, le patrimoine et le bâti.
Répartis en cinq groupes, les étudiants ont observé, photographié, décrit, relevé et cartographié le bâti, les pratiques, les ambiances propres à la médina. Nos observations
fondées sur des grilles de lecture et d'analyse nous ont permis de proposer des analyses construites des situations observées et des parcours urbains thématiques.
Merci à Gaëlle Gillot, Olivier D’hont, l’IEDES, l’ISTED, l’IRMC, l’ASM, le FSDIE de l’Université Paris 1,
l’association La Rôtisserie et toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de ce séjour.
2. L’offre de restauration,
Coup d’œil sur les métiers de bouche
Un parcours, 113 établissements, 6 catégories
C’est en observant les établissements, les repas
servis et les clients que l’on découvre les types
d’offres de restauration et leur environnement
urbain.
Restaurants Les établissements sont plus concentrés et plus
Fast food diversifiés dans les souks et dans les zones de
Sandwicheries passage. On ne constate pas de regroupement
Patisseries
Boutiques
géographique par type d'offre.
Ambulants
Les restaurants
Mets de tradition
tunisienne rapides
Le Dar el Jeld, un restaurants « haut de gamme », à préparer.
installé dans une maison traditionnelle tunisoise située Ojja
dans une rue peu passante. Artichauts farcis
Grillades
Des mets de tradition tunisienne préparés avec Couscous
soin et proposant des produits de qualité. Lablebi
Soupes
Pain, harissa et huile
à volonté
Quelques restaurants intermédiaires.
Une décoration soignée, des serveurs à la tenue impeccable.
Une clientèle de cadres, hauts fonctionnaires et touristes.
Des restaurants populaires
Pas plus de vingt places assises, un
service debout au comptoir, une carte
restreinte mais renouvelée chaque jour,
une clientèle variée de commerçants et
Un lieu réputé qui se veut discret. d’habitants de la Médina.
Les sandwicheries Les pâtisseries
Situées dans des lieux de passage tels les souks, les boulevards de ceinture et
dans des rues passantes, ce sont les établissements les plus rencontrés le long Les pâtisseries artisanales sont concentrées
du parcours. dans le souk El Belat. Des gâteaux
« traditionnels » sont préparés et vendus sur
place (Makhroud). Ils sont mis en valeur dans
des vitrines bien éclairées qui forment des îlots
de lumières et attirent l’attention des passants.
Les fast-foods, ce sont quelques Les pâtisseries industrielles ont souvent un
chaises et tables dans une salle de local spacieux et organisé. Des viennoiseries
restauration, une signalétique bien s’ajoutent aux pâtisseries dans les vitrines. Elles
visible qui empiète sur la voie sont plutôt situées aux ceintures de la Médina
publique, une offre de sandwichs (autour des places Bab Souika et Bab Jedid).
et de pizzas très diversifiée.
Sandwiches complets
« Tunisiens » Les boutiques
Viande d’agneau, pois
chiches, harissa, omelette Ce sont des échoppes de proximité où sont
tajine vendus principalement des denrées et
« Internationaux » ou
quelques mets tels que des confiseries, des
« Kebabs » pâtisseries, des fruits frais ou des noix à
Bœuf haché, poulet, dinde, emporter.
viande cuite à la broche, Certains boutiquiers sont également
salade, tomate, oignon. préparateurs de sandwichs (type
international). Une enseigne ou un
Les petites sandwicheries sont de taille restreinte et ne proposent qu’un type empiètement sur la voie publique permettent
de mets. Elles empiètent souvent sur la rue en y disposant leur vitrine réfrigérée. souvent de les repérer.
Casse-croûtes
« Tunisiens » sucrés Les ambulants
Pain, fromage frais, beurre,
confiture…
Les marchands ambulants sont tous des
« Internationaux » salés
Produits industriels et hommes qui parcourent majoritairement les
mondialisés : thon, souks pour revendre des mets emballés à
salami, fromage type emporter. Ces mets sont le plus souvent des
« Vache-qui-rit » confiseries ou des fruits frais. Leur équipe-
ment se limite à une charrette et une balance
Jus de fruits frais
selon le type de mets proposés.
L’offre de restauration est destinée aux personnes qui fréquentent la Médina sans y vivre (fonctionnaires, commerçants des souks, touristes).
Cette offre abondante et les nombreux points de vente à emporter montrent que les Tunisois se restaurent souvent à l'extérieur de chez eux.
3. Patrimoine bâti et équipements,
Approcher la ville par ses formes urbaines
Comment l’entretien du bâti, des équipements et leur mise en valeur reflètent Typologie du bâti observé dans la médina Nord
des dynamiques spatiales différenciées à l’intérieur de la moitié Nord de la 1. Zone réhabilitée pour une mise
en valeur touristique et culturelle
médina de Tunis ?
Zone Dar Lasram
Mise en valeur touristique et culturelle Espace de bâti traditionnel Rue Sidi Ben Arous
par des processus de réhabilitation non entretenu
Rue Pacha
Globalement, il s’agit d’ensembles
On retrouve dans cet ensemble un mélange architecturaux dégradés, de bâtiments 2. Bâti traditionnel non entretenu
d’habitations, de commerces, d’établissements abandonnés et de fenêtres murées. Les Rue Zarkoun
publics et des monuments historiques (collèges, portes et les voûtes ne sont pas
Medersa Achoura, musée de la ville de Tunis…). valorisées, même si on retrouve des 3. Zone interstitielle entre différents
imitations céramiques rudimentaires états de bâti
Rues S. Baïen – Lakoua –
(carrelage) par endroit. Monastiri - Agha – B.
4. Bâti vertical d’influence
architecturale moderne
Rues du Docteur Cassar
- des Glacières
5. Tissu urbain entièrement rénové
Le quartier de la Hafsia
Bâti vertical d’influence architecturale moderne
Rue Zarkhoun Cet ensemble de rues reprend des éléments architecturaux de la
Musée de la Ville de Tunis
ville européenne : l’architecture est de type standardisé (balcons,
façades blanches et bleues) et sans ornement notable.
Zone interstitielle entre différents états de bâti
L’ensemble des façades alterne couleurs
blanche et marron, en fonction de l’état de
réhabilitation. Les ornementations sont
présentes, mais plutôt sporadiques. Quant
aux portes, elles sont le plus souvent en
fer, ou caractérisées par des boiseries. La
voirie est étroite et en bon état.
Rue Monastiri
Parcours urbain autour du patrimoine bâti
1. Zone réhabilitée pour une mise Rue des Glacières
en valeur touristique et culturelle
Rue du Docteur Cassar
Rues Sidi Ben Arous et Pacha
- Zone Dar Lasram
Un espace urbain homogène
2. Bâti traditionnel non entretenu
Rue Zarkoun L’architecture est épurée, renvoyant à des choix
et des normes de construction standardisés. Les
3. Zone interstitielle entre rues ne portent pas forcément de noms, mais des
différents états de bâti numéros, ce qui contribue à former un effet
Rues S. Baïen – Lakoua
- Monastiri - Agha – B. Achour
« lotissement » caractérisé par sa tranquillité et
destiné à des classes sociales moyennes.
Quartier de la Hafsia
4. Bâti vertical d’influence
architecturale moderne
Rues du Docteur Cassar - des Glacières
El Mechnaka - des Djerbiens
La vocation résidentielle de quartiers comme celui de la Hafsia peut être
contournée. Aujourd’hui, derrière les murs de ce quartier sont abrités des
5. Tissu urbain entièrement rénové
ateliers artisanaux. Cette évolution urbaine ne peut être perçue par
Le quartier de la Hafsia l’observation du fait de formes et d’apparences inchangées.
Des réalités contradictoires à l’intérieur et à l’extérieur du bâti
Ancienne école juive dans la rue du Les Oukalas sont des propriétés dont les Quartier du Docteur Cassar : l’espace public
Tribunal : les façades rénovées contrastent pièces sont louées à différentes familles. paraît négligé, la dynamique de rénovation
avec un intérieur en déshérence. D’apparence extérieure dégradée, les semble commencer par les bâtiments et les
intérieurs sont en bon état. espaces de vie intérieurs.
Le jeu de l’interprétation des fonctions de la ville et de ses espaces peut ainsi se heurter à des phénomènes
d’appropriation contextuelle. Les habitants redéfinissent les fonctions urbaines sans en modifier la forme.
4. Le bâti et les équipements publics
Partie sud de la Médina
Afin de caractériser l’état du bâti dans la partie sud de la Médina,
trois critères d’observation ont été choisis.
Le revêtement du sol: un critère précis et objectif
Trois types de revêtements de sol qui montrent la
diversité du tissu urbain :
- La pierre de taille ancienne autour des
monuments et des axes transversaux est-ouest.
- Des pavés autobloquants dans une zone
commerciale mais peu touristique; revêtement
industriel des années 1970.
- Du bitume dans les marges Est et Ouest de la
Médina., souvent coulé directement sur un
Une rue pavée en pierre de taille. revêtement ancien.
L’état des façades : un entretien au cas par cas
On observe un bâti
contrasté. L’entretien des
façades relève d’initiatives
privées individuelles.
Les façades les mieux
entretenues sont situées à
p r ox i m i t é d e s a xe s
transversaux est-ouest et
des monuments (Grande
Mosquée Zitouna, Dar Ben
Abdallah, Tourbet el Bey).
La présence de zones en déshérence:
des quartiers moins entretenus
Certains espaces urbains, laissés vides, servent de points
d’amoncellement de divers déchets (restes de matériaux,
déchets ménagers). Ces « dents creuses » sont des espaces
démolis situés pour la plupart en dehors des zones
principales de fréquentation, localisés dans des impasses
ou des ruelles étroites, en marge de la Médina. Il s’agit
d’une différence supplémentaire entre le centre et les
marges de la médina.
Un bâti révélateur de dynamiques sociales?
Une limite entre espaces publics Des espaces en transition,
et privés à nuancer un quartier en mutation
Dans certaines impasses résidentielles, la Entre la rue de la Commission et la rue
limite devient floue entre l’espace public et Sidi Ali Azouz, se trouve une grande
l’espace privé. Le dallage du sol, les portes place dont le nom n’apparaît sur aucun
ouvertes, les sons qui s’échappent des plan. Cet espace fait office de parking et
habitations, donnent aux passants de zone commerciale en marges des
l’impression de s’introduire dans l’intimité ruelles des souks.
des riverains. Ce sentiment d’intrusion Ses alentours sont en travaux, symbole
suggère un empiètement de la sphère d’une cer taine dynamique de
domestique sur l’espace public. repeuplement au sein de la Médina.
Cette observation permet de mettre en évidence des dynamiques différenciées de mise en valeur de la
ville. La rénovation du bâti et des sols, la mutation de certains espaces et l’effacement de la frontière
entre espace privé et espace public sont autant de révélateurs de la complexité du fait urbain.
5. Tourisme en médina
Un autre regard, au fil des sens
Une méthodologie basée sur l’observation et les rencontres.
Des parcours existants vers un parcours alternatif : une autre façon de découvrir la ville
Le parcours de l’office du tourisme Le parcours culturel de l’Association de
Deux parties distinctes : l’une commerciale, l’autre culturelle et artisanale.
sauvegarde de la médina
Une mise en patrimoine dans la continuité du parcours de l’Office du Tourisme
Une offre « variée » destinée à
satisfaire le plus grand nombre,
mais un circuit très encadré
(signalisations, services, sécurité)
La rénovation superficielle masque Conserver l’authenticité d’une médina traditionnelle
la vétusté du bâti. Les couleurs avec des services privés et culturels de qualité. Cette
vives des produits commercialisés extension du parcours touristique se construit à partir
et les avancées de toits canalisent d’une offre plus ciblée, des espaces calfeutrés… Vers
le regard, la vue est orientée. une ville musée ?
Une nouvelle approche autour des 5 sens
Le concept de parcours sensoriel oriente la découverte de la médina dans un cadre éphémère. Les points de parcours
proposés ne sont pas des situations dont on peut garder une trace matérielle, mais à l'inverse des instants de vie, des odeurs
et des ambiances spontanées définissant le quotidien de la médina, que l'on peut appréhender seulement par le ressentis.
Contact et intimité Ambiances sonores Goûts du quotidien
Épiceries et commerces de proximité
Aborder les traditions Au détour des rues, "Chez Lassane", dans la
Zone d’habitat
locales, par la proximité dans les souks, dans un rue de la Kasba, vous
Commerce mode et contrefaçon
et le contact… Entrer restaurants populaire, un dégusterez un Lablebi,
Commerce artisanal
dans l'intimité de la bar à Chicha, les sont se dit "plat du pauvre",
Ateliers artisanaux
Médina. mêlent. La ville est une composé de pain,
symphonie, les mélodies d’huile d'olive, d’harissa,
sont diverses, elles se de pois chiches, d’un
succèdent tout le long œuf poché, de câpres,
d’un parcours sonore et et de thon.
s’intensifient sur les
places publiques. Le
bruit dessine l’identité
urbaine.
Places de sociabilisation
Places de passage Les lieux insolites, un autre regard…
Espaces sensoriels
Parcours alternatif L'impasse Bou Hadra : un espace L'hôtel Tour Eiffel : ancienne maison
étendu sur deux étages d'ateliers de passe réhabilitée en hôtel dont
Une approche sensorielle, à travers laquelle l'ensemble des lieux présentés artisanaux isolés dans une impasse l'architecture intérieure mèle le kitch,
sollicitent successivement les cinq sens, l'ouïe, le goût, le touché, la vue et l'odorat. au décor cinématographique. le moderne et le typique.
Les espaces olfactifs
Les alentours de la rue des teinturiers, une succession d'atmosphères
olfactives… Marché aux poissons, herboristeries, pâtisseries, autant de
lieux dans lesquels les odeurs se diffusent et embaument les rues.
Pour capter l'insolite, le local et l'atypique, il est souvent nécessaire
de se détacher des outils classiques du touriste et de savoir prendre
son temps, ne pas courir après les œuvres et monuments
historiques… Créer l’instant.
6. Un parcours sur les traces des souks traditionnels
Autrefois, la mosquée était le point de repère central de l’organisation spatiale des corporations. Les activités de production « pures » étaient
localisées autour de la Mosquée et devaient rester éloignées de celles considérées comme « impures » parce que bruyantes et polluantes.
Que reste-t-il de cette organisation spatiale où l’utilitaire était situé en périphérie et l’apparat au centre?
En parcourant les souks de la médina, nous pouvons différencier trois types marchés.
Les souks ayant conservé leur identité
El Berka, a conservé son activité commerciale originelle. Il s’étend dans les ruelles
environnantes car l’or occupe une place prépondérante dans les différentes étapes de
la vie tunisienne. Une soixantaine de boutiques sont exclusivement destinées à la vente
ou la réparation, mais pas à la fabrication. Leurs enseignes peintes à la main sont du
plus bel effet et contrastent avec le souk des orfèvres.
El Serra, où les portes en bois sont simplement décorées, vieilles et souvent mal
entretenues dans des ruelles exiguës et tortueuses, voir des impasses. On y trouve
généralement des articles en argent meilleur marché.
Les souks ayant diversifié leurs produits
Chéchias (Les chapeaux) El Trouk (Les turcs) Es Sabbaghine (Les teinturiers)
Aujourd’hui, peu de Tunisiens portent On y trouvait les tailleurs, des tenues Ce nom désigne à la fois un souk, une rue
encore ce type de coiffe. Ce souk a peu turques et des vêtements brodés. et une mosquée, ce qui montre
à peu été déserté par les commerçants. Aujourd’hui, il ne subsiste que l’importance qu’avait le métier de
Aujourd’hui, l’espace des boutiques est quelques petites ateliers où l’on peut teinturier. Polluante et salissante, cette
dédié à la fabrication et nous avons pu voir les artisans assis sur des matelas activité était reléguée loin de la mosquée
compter jusqu’à cinq artisans par posés à même le sol, entourés de centrale. La teinturerie se faisait autant à
boutique. Grâce aux nouvelles divers outils. Beaucoup de boutiques l’intérieur qu’à l’extérieur, dans une ruelle
technologies de communication, les vendent désormais des vêtements étroite en terre battue, incurvée dans sa
matières premières sont importées et importés destinés aux touristes. longueur, ce qui permettait l’évacuation
les produits finis sont exportés en gros des eaux usées.
volume vers l’étranger (Lybie). El Attarine (Les parfumeurs)
En Nahas (Les cuivres) Ce souk se trouve à la sortie de la
mosquée et regroupe encore une
On y vendait des ustensiles de cuisine
soixantaine de boutiques qui
en cuivre. Il ne reste que deux ateliers
vendent des parfums mais aussi des
très bruyants donc éloignés de la
produits nécessaires aux fêtes
mosquée. La fabrication est séparée de
religieuses : cierges, henné, paniers
la vente et les ateliers contrastent avec
de satin. Toutes mettent en avant
les boutiques modernes d’ustensiles en
l’authenticité de produits qui
inox manufacturés et de produits
semblent clairement importés et
destinés à l’aménagement de la maison.
industriels.
Les souks reconvertis
Es Sekkajine (Selles des chevaux)/ Essraïria (Armes ou Ressorts de lit)
Il ne reste de ces souks que leurs noms d’origine. On ne trouve plus de produits ou d’ateliers originels. Avec le
changement de pratiques et d’habitudes, et l’ouverture du marché, on trouve dans ces souks tout type de commerce.
Pourquoi ces phénomènes de diversification et de reconversion ?
Les habitudes de consommation changent. Certains produits ne sont plus consommés localement.
Les artisans subissent une concurrence internationale. Les produits manufacturés importés sont bon
marché, de bonne qualité et copient parfaitement les produits authentiques.
Les prix du foncier sont élevés. Les fonds de commerce sont chers, surtout sur les grands axes.
Les commerçants recherchent une sécurité économique. Diversifier ses produits permet de s’adapter aux
évolutions de la demande.
Les produits se multiplient dans les boutiques, les boutiques se diversifient au sein des souks.