Projet de scénario original : L’Exilé malgré lui / Loin des murs du front Cédric Mouats
Ce travail est une écriture originale autour du pitch suivant :
" Maman dit que tu es parti faire un long voyage, papa dit qu'il ne faut pas pleurer. Mais moi, je ne pleure jamais. Mais Tu sais, c'est pas poli de s'en aller sans dire au revoir. "
J’ai opté pour une manière différente dans l’écriture du scénario et le développement de ce projet.
Projet de scénario original : L’Exilé malgré lui / Loin des murs du front Cédric Mouats
Ce travail est une écriture originale autour du pitch suivant :
" Maman dit que tu es parti faire un long voyage, papa dit qu'il ne faut pas pleurer. Mais moi, je ne pleure jamais. Mais Tu sais, c'est pas poli de s'en aller sans dire au revoir. "
J’ai opté pour une manière différente dans l’écriture du scénario et le développement de ce projet.
12 lectures pour apprenants de FLE A2/B1 Panora Mix
Une douzaine de titres pour les premières lectures en version intégrale dirigées à des apprenants de FLE de NIveau Intermedio 1, des EOI (Ecoles Officielles de Langues), cad A2+/B1
Chemin faisant - Contes et pistes pédagogiquesmo_ment
Pour les jeunes, un dossier pédagogique, entièrement didactisé, avec de très beaux contes sur plusieurs sujets : les émotions, les sentiments, les attitudes, les conflits sociaux, la nature, la découverte de soi-même et des autres, les questions éthiques, les choix...
12 lectures pour apprenants de FLE A2/B1 Panora Mix
Une douzaine de titres pour les premières lectures en version intégrale dirigées à des apprenants de FLE de NIveau Intermedio 1, des EOI (Ecoles Officielles de Langues), cad A2+/B1
Chemin faisant - Contes et pistes pédagogiquesmo_ment
Pour les jeunes, un dossier pédagogique, entièrement didactisé, avec de très beaux contes sur plusieurs sujets : les émotions, les sentiments, les attitudes, les conflits sociaux, la nature, la découverte de soi-même et des autres, les questions éthiques, les choix...
Attention, il y a des graviers ou du gravier dans le carburateur. Beware, grabvel in the engine. Risque de callage surtout en montée. Si vous avez une ou deux de ces pillules bleues dont on ne doit pas dire le nom en bonne société, n'hésitez pas à les prendre par précaution. Un étalon prévenu en vaut deux et chat ébouillanté craint l'eau froide.
Catalogue 2014 - Éditions Le Préau des Collines
Éditions du Préau des collines
145 bis, avenue de Choisy, 75013 Paris Tél. 01 48 06 47 06 http://www.preaudescollines.fr
Gros dossier principalement en Français sur Agrippine de Handel à Cyrano de Bergerac en passant par Daniel Mesguich et Philippe Jaroussky. De l'horreur d'une mise à mort à la beauté d'une transcendance dans justement cette horreur. Cauchemars de lumière et de couleur guarantis. N'oubliez jamais que le sang est rouge. Avez-vous jamais passé de vie à trépas avec une pierre très lourde sur la piptrine qui progressivement vous écrase et vous coupe le souffle, definitivement, toute votre famille et toute la bonne société et toute la populace admirant votre courage? Et le peuple demande que la trahison soit châtiée jusqu'à la troisième génération. Bien du plaisir en perspective.
2. Les massacres
de Sabra et de
Shatila
Le 16 septembre 1982, � la suite de l'invasion isra�lienne
du Liban, la milice chr�tienne de droite, les Phalanges,
ont attaqu� les camps r�fugi�s de Sabra et de Shatila --
situ�s dans une banlieue � l'ouest de Beirut. L'avance
isra�lienne �tait consid�r�e comme �tant une violation de
l'accord de cessez-le-feu entre les deux forces.
Les troupes isra�liennes ont entour� les camps dans le
but d'emp�cher les r�fugi�s de s'enfuir, pour ensuite
�clairer le camp � l'aide de tirs de mortier a n de faciliter
l'ex�cution des civils. Du 16 septembre au 18 septembre,
les milices des Phalangistes ont perp�tr� un massacre.
Plus de 3500 civils palestiniens et libanais ont �t� tu�s --
la plupart �tant des femmes, des enfants, et des
personnes �g�es. Le nombre exact de victimes n'est pas
connu �tant donn� que plusieurs des victimes ont �t�
enterr�es dans des fosses communes par les
Phalangistes.
3.
4. Il y a des limites � toute archive. Il y a des impasses et
des obstacles. Quoique les vides emp�chent souvent
les historiens d'obtenir une narration claire et lin�aire;
quelquefois, les narrations se trouvent parmi les
espaces vides. Les silences assourdissants des
archives ne sont pas aussi silencieux qu'on ne le pense
et les absences sont aussi criantes que les pr�sences.
R�CITS
T�MOIGNAGES
HISTOIRES
L'impulsion � la base du projet "Histoires de Femmes
dans la Guerre" se situe pr�cis�ment dans ce manque.
Le but de ce projet est d'illuminer les lacunes dans les
mat�riaux, les connaissances et les ressources sur la
vie des femmes et la guerre civile libanaise. Nous
souhaitons que ce projet soit utile pour tous les
chercheurs et chercheuses qui s'int�ressent au Liban
et aux femmes libanaises, � la pr�servation des r�cits
et des m�moires, et au sujet de la vie des femmes en
temps de guerre.
5. Ce zine tente de rendre
visibles les r�cits marginaux
et cach�s sur les femmes en
temps de guerre. Il fait
partie d'une collection de
zines visant � recueillir,
pr�server et pr�senter des
histoires et souvenirs de
femmes libanaises en
p�riode de con it.
Ce zine vise en particulier �
rapporter les histoires
ctives de femmes en
temps de guerre.
Notamment, il se concentre
sur les r�cits intitul�s "Les
matins de J�nine" de Susan
Abulhawa (L'�diteur
num�rique) et "Re ets sur
un mur blanc" de Adania
Shibli (Actes sud).
6. "La disparition du soleil a permis �
l'obscurit� de s'�tendre, noire sur tout
ce que le regard de la fille rencontrait.
Avant qu'Il ne soumette le soleil, il n'y
avait que du noir envoloppant l'univers.
Le noir �tait avant le commencement.
Avant qu'elle ne soit n�e. Et apr�s sa
mort, il retournerait � sa place. sa place
vide � elle. Dieu �tait derri�re le noir, Il
l'�talait puis le repliait comme bon Lui
semblait" (27).
7. Re ets sur un mur
blanc
"La petite photo du fr�re se transforma en une grande
photo que l'on accrocha au mur, au-dessus de la t�l�vision
pour d� er la mort. Comme la porte de la chambre est
ouverte et rectangulaire, la lle peut regarder la t�l�vision
sur son lit jusqu'au dernier instant d'�veil. Si le poste �tait
allum�, ses yeux y seraient riv�s. Avec la mort, l'image a
disparu de la t�l�vision et la photographie du fr�re est
venue s'installer au-dessus. Depuis un moment, elle xe
la photographie immobile: elle voit et verra � jamais le
noeud papillon oblique que porte le fr�re, parce que il n'a
pas pris un instant, un petit instant, pour l'arranger.
Elle penche la t�te. Tout le rectangle se penche, mais �
l'int�rieur le noeud papillion reste oblique. Elle se tra�ne
jusqu'� �tre � moiti� hors du lit et pouvoir se pencher � sa
guise [...] � pr�sent, ce ne sont plus des choses obliques
qu'elle voit, mais des choses sur le point de s'�crouler. La
t�l�vision veut descendre de la table, la table veut rentrer
dans la chambre, le rectangle de la porte va tomber,
entra�nant dans sa chute la photographie qui couvrira le
sol d'�clats de verre qui sauteront sur la main qu'elle a
par terre, et le verre sera froid entre ses doigts et
douloureux, et le sang .... Elle a vite relev� la main, et s'est
effond�e par terre" (44-45).
8. "La guerre nous transforma, surtout maman. Elle la
fana. L'essence de sa nature s'ef locha, son corps
devint une simple coquille qui s'emplissait souvent
d'hallucinations. Apr�s l'occupation et la disparition de
mon fr�re et de mon p�re, maman ne quitta presque
plus son tapis de pri�re. Elle sentait le malheur
ferment�. Ses l�vres se g�rent, fendill�es de ridules, et
son corps en pri�re se ratatina. Elle priait sans cesse.
Ses yeux, de plus en plus vides, annon�aient que son
esprit allait peu � peu perdre tout prise sur la r�alit�.
Baba ne revint jamais. Jusqu'� sa mort, ma m�re l'attendit,
tout comme elle attendait de pouvoir retourner chez elle,
tout comme elle se torturait l'esprit � propos d'Isma�l.
J'avais besoin de croire au d�c�s de Baba. L'id�e qu'il
puisse souffrir loin de nous m'�tait insupportable, et je
pr�f�rais le croire au ciel, �rement v�tu de sa dichdacha
et coiff� de sa kef eh, sa pipe � la bouche, une tasse de
caf� � la main, en train de lire un livre qu'il adorait. Toute
ma vie, j'ai lutt� pour conserver cette image de lui -- un
p�re fort, er et aimant. Mais aussit�t la vision d'Abou
Samih mort, le fusil � la main, pr�s des d�combres de sa
maison, s'imposait � moi, et son visage se substitua
bient�t � celui de Baba" (127-30).
Les matins de
J�nine1967
9.
10. "Ce que nous d�couvr�mes dans le camp palestinien Chatila le 18 septembre 1982
au matin ne d�fiait pas pr�cisement toute description, m�me s'il aurait �t� plus
facile, pour d�crire ce spectacle, d'employer une prose m�dicale froide" (329).
11. "Mais il y avait l� des femmes gisant dans des maisons, la jupe d�chir�e jusqu'� la
taille, les jambes �cart�es, des enfants �gorg�s, des rang�es de jeunes hommes
abbatus d'une balle dans le dos apr�s avoir �t� align�s contre un mur. Il y avait des
b�b�s -- tout noirs car ils avaient �t� massacr�s au moins vingt-quatre heures plus
t�t et leurs petits corps se d�composaient d�j� -- jet�s sur des tas d'ordures � c�t�
d'emballages de rations am�ricaines, d'�quipement m�dical de l'arm�e isra�lienne
et de bouteilles vides de whisky.
Est-ce que je connaissais ces femmes, ces b�b�s? Combien parmi ces enfants
avaient �t� mes �l�ves?" (329)
Est-ce que je connaissais ces femmes. ces b�b�s?
Combien parmi ces enfants avaient �t� mes
�l�ves?
st-ce que je connaissais c
mmes. ces b�b�s? Combi
armi ces enfants avaient �
Est-ce que je connaissais ces
femmes. ces b�b�s? Combien parmi
ces enfants avaient �t� mes �l�ves?
13. "La jeune lle se tient sur le rebord du perron, enla�ant les �cailles de peinture
sur la colonne. Le chu de la m�re couvre ses cheveux. Ses yeux ne s'�cartent
pas de la rue qui s'�tend l�-bas, devant elle. De loin, on croirait que les bruits
sont absents. Quand dix-sept voitures seront pass�es, le fr�re arrivera.
Une,
deux,
trois,
quatre,
cinq,
six,
sept,
huit,
neuf,
dix.
onze,
douze,
treize, elle ne sait pas si le fr�re va arriver,
quatorze,
quinze, si seulement il pouvait venir,
seize, peut-�tre qu'il ne viendra pas,
dix-sept.
Re ets sur un mur
blanc
La sir�ne de l'ambulance cr�ve le chu sur ses oreilles" (41-2).
14. Peu apr�s, elle s'est gliss�e l�-bas. La m�re est assise sur le
tapis � rayures multicolores, ses jambes entourent la t�te
paisible du fr�re. Le reste de son corps est envelopp� dans
un drap blanc bien repass� avec des motifs carr�s d'un
brun terne. Le lieu est silencieux. Il ne fait plus de bruit.
La jeune fille a bien tendu l'oreille au-dessus du fr�re
mort, mais le silence �tait sa seule forme d'existence,
pour l'�ternit�" (44).
Re ets sur un mur
blanc
"La t�te coll�e contre le mur, malgr� la rugosit� de ses
�cailles, elle avait les yeux fix�s sur la porte arri�re qui
allait s'ouvrir: le fr�re descenderait d'un bond, grimperait
les escaliers � toute vitesse jusqu'au perron et arracherait
le fichu de ses oreilles en criant � tue-t�te, puis elle
mourrait. La porte s'ouvrit mais le fr�re ne descendit pas
d'un bond, on le tira et le porta en h�te dans les escaliers
jusqu'au perron, puis derri�re la porte de la maison.
15. "Ce que tu sens, garde-
le � l'int�rieur."
le silence �tait sa seule forme d'existence
16. "Ils t'ont assassin�e et enterr�e sous leurs gros titres, maman. Comment
leur pardonner, maman ? Le camp de J�nine pourra-t-il jamais oublier ?
Comment ce fardeau ?
porter
Est-ce l� ce que veut dire �tre palestinien, maman ?"
Comment vivre dans un
monde qui se d�tourne depuis
si longtemps d'une telle
injustice ?
(410)
17. "Il y en avait partout, sur la route, dans les
ruelles, dans les cours et les abris d�vast�s,
sous les gravats et sur les tas d'ordures. Apr�
en avoir d�nombr� cent, nous avons cess� de
compter les cadavres. Dans tous les passages
il y avait des corps -- femmes, jeunes gar�ons
b�b�s et grands-parents -- �tendus p�le-m�le
profusion nonchalante et terrible, � l'endroit
o� ils avaient �t� tu�s � l'arme blanche ou �
l'arme automatique. Chaque trou�e dans les
d�combres recelair des cadavres. Les patients
de l'h�pital palestinien avaient disparu
lorsque les tueurs avaient ordonn� aux
m�decins de partir. Partout, nous trouv�mes
les traces de fosses communes creus�es � la
h�te. Au moment m�me o� nous constations
ces preuves d'indicible sauvagerie, nous
voyions les Isra�liens en train de nous
observer. D'une tour, � l'ouest, ils nous
regardaient, scrutaient de haut en bas les
rues jonch�es de corps, et les lentilles de
leurs jumelles qui balanyaient le camps
renvoyaient parfois la lumi�re du soleil.
"Sharon ! hurlait-il. Esp�ce d'enfoir� ! C'est
" J e l a v o i s d a n s t o u t
c e q u e j e f a i s . T o u t
c e q u e j e t o u c h e "
18. "M�me � travers la ligne t�l�phonique, la douleur atroce
que j'entendais dans sa voix aurait suffit � briser le ciel. Je
la per�ois toujours, elle fait voler le vent en �clats quand je
marche.
Jusqu'o� devons-nous encore souffrir, que devons-nous encore donner ?" (331)
19. " J e l a v o i s d a n s
t o u t c e q u e j e f a i s .
T o u t c e q u e j e
t o u c h e "
20. Ce zine fait partit du projet "Les Femmes et
la Guerre" con�u par Professeurs Michelle
Hartman et Malek Abisaab de l'Universit� de
McGill. Ce zine a �t� cr�e et con�u par
assistante de recherche Sarah Abdelshamy.
L'oeuvre d'art a �t� cr�e par Lena Merhej.
Pour plus d'informations sur le projet et sa
conception visitez le site-web:
womenswarstories.wordpress.com