5. DEFINITION DU RISQUE :
La définition du terme risque commence par l’ouvrage de Frank Knight (1964, p. 19) « Risk, Uncertainty
and Profit » publié pour la première fois en 1921 qui est la pierre d’assise en matière de risque où l’auteur
apporte la différence entre le risque et l’incertitude. Selon cet auteur, le risque survient lorsque la
probabilité d’apparition des événements est estimable, mesurable ou quantifiable, tandis que l’incertitude
est lorsque la probabilité d’apparition d’un événement n’est pas accessible
Selon Harwood et al. (1999, p. 2), le risque est une incertitude à laquelle l’agent économique accorde de
l’importance et ayant une incidence sur son bien-être individuel, alors que l’incertitude est une situation
dans laquelle une personne ne connait pas ce qu’il va arriver. Donc, le risque est nécessairement une
incertitude, mais celle-ci n’est pas nécessairement un risque.
6. DANGER: Un danger est une propriété ou une capacité d’un objet, d’une personne, d’un processus
pouvant entraîner des conséquences néfastes, aussi appelés dommages. Un danger est donc une source
possible d’accident.
RISQUE: Le risque est la probabilité que les conséquences néfastes, les dommages, se matérialisent
effectivement. Un danger ne devient un risque que lorsqu’il y a exposition et donc, possibilité de
conséquences néfastes.
EXPOSITION: Dans le présent contexte, quand on parle d’exposition, il s’agit du contact entre le danger et
une personne, pouvant dès lors entraîner un dommage. Sans exposition, pas de possibilité de dommage.
Le risque est donc la probabilité que quelqu’un soit atteint par un danger
7. RISQUES FINANCIERS
ORIGINE EXTERNE
RISQUES STRATEGIQUES
ORIGINE INTERNE
LIQUIDITE & CASH FLOW
SYSTEME DE CONTROLE
DES COMPTES SYSTEMES
D'INFORMATION
RECHERCHE & DEVELOPPEMENT
CAPITAL INTELLECTUEL
RISQUES OPERATIONNELS ORIGINE EXTERNE PERILS
8. EVALUATION DU RISQUE
Le terme évaluation des risques est utilisé pour décrire l'ensemble du processus ou de la méthode qui
permet :
De cerner les dangers et les facteurs de risque qui pourraient causer un préjudice (identification des
dangers).
D'analyser et d'examiner le risque associé au danger (analyse du risque et examen du risque).
De déterminer des moyens appropriés pour éliminer le danger ou pour maîtriser le risque lorsque le danger
ne peut pas être éliminé (maîtrise du risque).
L'objectif du processus d'évaluation des risques consiste à examiner les dangers, puis à éliminer ces
dangers ou à réduire le degré de risque en ajoutant des mesures de maîtrise des risques, au besoin.
9. 1. Identifier les
risques et les
personnes
exposées
5. Contrôle
Examen
Réexamen
2. Evaluer les
risques et les
classer par
ordre de
priorité
3. Déterminer
les mesures de
prévention
4. Adopter les
mesures de
prévention et
les mettre en
œuvre
10. - Le moyen le plus radical de traiter un risque est de ne pas réaliser l’activité qui risquerait de le générer. Lorsque les
risques sont d’une telle amplitude, qu’ils sont « apocalyptiques » pour reprendre la terminologie du philosophe Hans
Jonas, il est plus prudent de ne pas s’engager dans l’activité en question ou de l’arrêter.
Mais ce choix n’est qu’un type de traitement particulier par rapport à un éventail de solutions possibles. C’est bien
souvent la moins bonne solution puisqu’elle prive l’entreprise des gains économiques qu’aurait générés l’activité. Par
conséquent, les solutions que nous allons envisager dans cette partie sont des solutions qui garantissent la poursuite de
l’activité.
LE TRAITEMENT DES RISQUES
LES DISPOSITIFS DE
PLANIFICATION
LES DISPOSITIFS
TECHNIQUES
LES DISPOSITIFS
STRATÉGIQUES
LA COUVERTURE
DES RISQUES
12. - QU’EST-CE QUE LA GESTION DES RISQUES?
La gestion des risques est une démarche qui consiste à identifier, prévenir et résoudre les risques.
En principe, la gestion des risques consiste à analyser et à évaluer en permanence les événements, les
actions et les développements qui empêcheraient l'entreprise d'atteindre ses objectifs et de mener à
bien sa stratégie.
Est une partie intégrante et relativement importante de l’implémentation de la stratégie d’entreprise.
15. Tout procédé de surveillance et de revue doit également déterminer si:
Les mesures adoptées ont produit les résultats escomptés,
Les procédures adoptées et les informations recueillies pour entreprendre l’évaluation étaient
appropriées,
U ne meilleure connaissance aurait aidé à prendre de meilleures décisions et identifier
quelles leçons pourraient être retenues pour l’évaluation et la gestion des risques dans le
futur.
- SURVEILLANCE ET REVUE DU PROCESSUS DE
GESTION DU RISQUE :
16. OUTILS DE GESTION DES RISQUES
Parmi les grands outils utilisés dans la gestion des risques :
• Le contrôle des risques : La méthode de contrôle des risques comprend l'évitement des
risques et les diverses approches de réduction des risques, même en prévenant les
pertes et les efforts de contrôle ainsi que la prévention.
• Le financement des risques : Le financement des risques vise à garantir que des fonds
sont disponibles pour compenser les pertes qui surviennent, et le financement des
risques prend principalement la forme de la conservation ou du transfert (conservation
d'une partie des risques et transfert d'une autre partie).
17. APPROCHES DE GESTION DES RISQUES :
Évitement des risques : l'évitement des risques consiste à arrêter et éviter toute activité qui présente un
risque.
Réduction des risques : la réduction des risques implique des actions qui permettent de réduire la
probabilité d'occurrence d'un risque ou l'ampleur de son impact.
Partage des risques : le partage des risques intervient lorsqu'une entreprise transfère le risque vers une
autre ou le partage avec celle-ci.
Rétention des risques : la rétention des risques se produit lorsque les risques ont été évalués et que
l'entreprise accepte de les prendre.
18. - LES CONDITIONS POUR UN SYSTÈME DE GESTION DES
RISQUES EFFICACE :
Un système performant de gestion des risques doit comprendre les trois éléments
suivants :
• Un environnement approprié : Cette étape permet de fixer les objectifs et stratégies
générales de la banque vis-à-vis du risque et des choix politiques de gestion.
• Maintenir une mesure appropriée du risque : Avec ce système, l’institution mesure,
surveille, contrôle et fait des comptes rendus réguliers sur les risques encourus.
• Des contrôles internes adéquats : L’un des objectifs du contrôle interne consiste à
s’assurer que les tâches affectées aux personnes qui mesurent, surveillent et contrôlent
les risques sont clairement séparées.
20. RISQUES COMMUNS AVEC LES BANQUES CONVENTIONNELLES
LES RISQUES
COMMUNS
RISQUE DE
CRÉDIT
RISQUE DU
MARCHÉ
RISQUE
OPÉRATIONNEL
RISQUE DE
LIQUIDITÉ
21. RISQUES SPÉCIFIQUES AUX BANQUES ISLAMIQUES
RISQUES LIÉS AU STOCK : Ce risque émane de la spécificité du mode de financement des banques islamiques, mode qui repose sur des
opérations d’achat/vente sous forme d’une Murabaha, ou de location sous forme d’une Ijara, afin de pouvoir réaliser des gains, alors que
tout surplus ou gain issus d’une opération de prêts classiques, est considéré comme du Riba. Ce qui implique la constitution d’un stock de
biens pour les banques, qui va servir par la suite aux opérations de Murabaha pour la vente, ou d’Ijara pour la location. La constitution de
ce stock sera bien évidement accompagnée d’un risque de gestion, un risque de perte des produits stockés, un risque de livraison pour les
clients, ou même un risque de non-conformité par rapport aux besoins exprimés initialement par le client.
RISQUE D’ABANDON DES OPÉRATIONS DE FINANCEMENTS : Le risque d’abandon des opérations de financements est un autre
exemple des spécificités du mode de financement des banques participatives, notamment via les produits Murabaha et Ijara. En effet, les
banques, et afin de réduire les autres risques, notamment liés au stock, privilégient l’achat du bien objet de financement, sur demande du
client. Cependant, si le client décide d’abandonner l’opération après que le bien soit acheté par la banque, cette dernière devra trouver un
autre acheteur pour le bien, au risque de le vendre à un prix moindre que son coût.
22. RISQUE COMMERCIAL DÉPLACÉ : Ce risque est également nommé risque fiduciaire. Ce risque est lié au taux de rendement
faible qui peut être interprété par les déposants/investisseurs comme étant un manquement au contrat d’investissement ou comme
signe d’une mauvaise gestion des fonds par la banque.
RISQUE DE TAUX DE RÉFÉRENCE : Le modèle de fonctionnement des banques islamiques repose sur un modèle commercial
d’achat vente, notamment pour les opérations telles que la Murabaha et l’Ijara. Et si les profits doivent être déterminés à l’avance, et ne
peuvent être modifiés après contractualisation avec le client, les institutions financières participatives utilisent un taux de référence
(taux de benchmark) pour déterminer ce niveau de profit. L’utilisation de ce taux de référence a été autorisée par les juristes
musulmans, comme utilisation ponctuelle servant à définir la marge avant la signature du contrat. Ceci dit, Les banques islamiques
doivent donc faire face au risque émanant de la variation du taux de référence.
LE RISQUE D’INVESTISSEMENT : Les banques islamiques, offrent un financement sous les principes du partage de profit et des
risques avec ses déposants. A ce titre, Le risque d’investissement dans les banques islamiques découle des choix de placement de la
banque, puisqu’en investissant en capital, la banque encourt le risque d’une perte de ses apports, perte qu’elle partage, avec ses
déposants.