3. Contenus.
Histoire du cinéma français.
Caractéristiques du cinéma français.
Le cinéma français en cours de FLE.
Activités interactives.
4. Histoire du cinéma français.
L’âge des inventeurs.
L’apogée (1908-1913).
Le déclin: la première guerre mondiale.
Années 20: les avant-gardes.
Années 30: les réalismes.
Le cinéma de l’occupation.
L’après-guerre.
Années 50.
La Nouvelle vague.
Esprit 68.
Années 80-90-2000.
5. Caractéristiques du cinéma
français.
Festivals et manifestations.
Prix cinématographiques.
Histoire et cinéma.
Littérature et cinéma.
Chanson et cinéma.
Les plus gros succès du cinéma
français.
Les TICE et le cinéma.
6. L’âge des inventeurs I.
Le 28 décembre 1895 a eu lieu
la première représentation
publique payante de l’histoire
du cinéma.
C’est à Paris, au « salon
indien » du Grand Café,
boulevard des Capucines, que
les frères Lumière, des
industriels lyonnais, ont
projeté dix « vues », d’une
cinquantaine de secondes,
devant un public qui avait payé
1 franc pour s’asseoir devant
un écran blanc.
7. L’âge des inventeurs II.
Ils avaient déposé le brevet du
cinématographe en février et
tourné eux-mêmes les films qu’ils
ont projetés ce soir-là.
Les plus célèbres de ces films sont
La Sortie des Usines Lumière,
L’entrée du train en gare de la
Ciotat et L’arroseur arrosé, un gag
comique.
Les frères Lumière ont créé les
actualités, le documentaire, et
réalisé les premiers montages de
films.
8. La création d’un procédé qui permette l’enregistrement d’images et la projection d’images
en mouvement était dans l’air du temps: depuis la création de la photographie par
Nicéphore Nièpce en 1826, toute une série de créations s’étaient succédé tout le long du
XIXe siècle pour y aboutir. Le premier film de
l’histoire a été
Les précurseurs. “l’éternuement”
d’Edison, qu’il a réalisé
le 7 janvier 1894.
PHÉNAKISTISCOPE, Joseph Plateau, 1833.
THAUMATROPE, docteur Paris, 1826. ZOOTROPE, Georges Horner,
1834. PRAXINOSCOPE, Émile
Reynaud, 1878.
FUSIL PHOTOGRAPHIQUE, Marey, 1882.
Le kinétoscope d’Edison permettait le
déroulement d’images successives, mais Ce sont les frères Lumière qui, en créant
KINÉTOSCOPE, Edison, 1894. le cinématographe, ont permis la
le visionnement était individuel.
projection publique.
9. Parmi les spectateurs de la première projection se trouvait un homme de
théâtre, Georges Méliès, qui a tout de suite compris l’importance de cette
invention. Il a acheté à Londres un kinétograph et le 10 juin 1896 tournait
déjà son premier film dans le jardin de sa maison à Montreuil.
Les débuts. Il crée un société de production.
Il employait
pour le cinéma
les procédés du
théâtre.
Le voyage dans la lune, 1902, Georges Méliès, France, 16 minutes. Noir et blanc.
On le considère
le créateur de la
science-fiction,
avec son“Voyage
dans la lune”,
inspiré du livre
de Jules Verne.
10. Ce sont Charles Pathé et Louis Gaumont qui feront du cinéma une industrie: ils créeront chacun une société
de production. De leurs studios sortiront de nombreux films de qualité fort médiocre pour la plupart.
Le cinéma devient industrie.
Alice Guy, la secrétaire de Gaumont, tournera ses films,
En 1902 Pathé et deviendra la première cinéaste de l’histoire.
créait ses
premières
succursales à
l’étranger.
En 1911 Gaumont
ouvre le
Gaumont-Palace à
Paris, place de
Clichy: c’est la
salle la plus
grande du monde,
34000 places.
11. Le 28 février 1908 le banquier Paul Lafitte Leur but était de Ils construiront leur studio à
crée la Société du Film d’Art, appuyé par produire des films Neuilly.
des académiciens et des acteurs de la dignes d’un public En mai 1908 ils tourneront
Comédie-Française. cultivé, familier du L’assassinat du duc de Guise,
répertoire classique. qui a eu un grand succès.
Le cinéma devient art.
L’assassinat du duc de Guise,
par André Calmettes et Charles Le Bargy.
Scénario de Henri Lavedan,
musique de Camille Saient-Saëns.
17 novembre 1908.
Le succès remporté par cette expérience conduit Pathé à créer la SCAGL, Sociéte Cinématographique des Auteurs et des
Gens de Lettres, dirigée par Pierre Decourcelle dès 1908. Il commencera à engager des comédiens professionnels et à puiser
dans les sujets du répertoire.
12. Vers 1910, l’hégémonie du cinéma Pathé construit hors de France des filiales, pour produire
français sur les marchés mondiaux des films locaux. Il lance le premier journal d’actualités. Chez Gaumont on
était flagrante, presque tout le aura la série des
cinéma qu’on passait aux Etats-Unis Gaumont est en expansion, d’autres firmes apparaîtront. Léonce.
était français et venait des ateliers
de Pathé. C’est l’âge d’or du cinéma comique. Pathé engage Max
Linder, la première vedette mondiale du 7e art. Dans les années qui
L’apogée (1908-1913).
précèdent la guerre
commence la vogue
du sérial
On adapte quantité
de mélodrames et de
romans populaires
voire d’oeuvres
littéraires de Zola et
Hugo.
13. La guerre porte un coup très dur au cinéma français: les hommes Pathé part aux États-Unis et pendant 4 ans ce sera la
sont mobilisés, les studios deviennent des usines d’armement... Pathé Exchange qui assurera la survie du groupe.
La production est interrompue pendant quelques mois. Il enverra “Les mystères de New-York”, un autre sérial,
ce qui ne fera qu’introduire le cheval de Troie américain
en France.
Le déclin: la première guerre.
Les mélodrames
héroïques de Gaumont
fatiguent vite le public;
il reviendra au sérial
avec Les Vampires, qui
aura un grand succès,
puis avec Judex.
Delluc a créé la critique cinématographique: il écrit
son premier article le 25 juin 1917 dans “Le film”,
l’aînée des revues spécialisées.
Les années de la guerre sont celles de la
conversion au cinéma d’une génération
de jeunes intellectuels nourris de poésie
symboliste: Louis Delluc, Abel Gance,
Marcel L’herbier.
Musidora a
été la Feuillade
première met un
femme point final à
fatale du la guerre
cinéma. avec
Vendémiaire
en 1918.
14. L’après-guerre.
o Lorsque la paix revient, le paysage est bouleversé: la guerre a
initié les gens au cinéma, devenu à partir de 1917 le repos du
guerrier.
o Intellectuels et paysans ont vu ensemble des kilomètres de
pellicule, mais américaine: Charlot a remplacé dans leurs têtes
Max Linder, et les goûts des spectateurs français ont changé.
o Avant la fin de la guerre, Pathé proposait déjà un quota de
25% de films français aux exploitants.
C’est maintenant que le cinéma français va commencer sa
petite guerre privée contre le cinéma américain.
15. Les années 20.
Dès 1923-24 apparaît
la 2e avant-garde,
Dans les années 20, trois avant-gardes teintée d’esprit dada,
puis de surréalisme,
vont se succéder. souvent provocatrice et insolente,
Les artistes s’emparent du cinéma et elle n’a jamais
s’enthousiasment pour les films américains. atteint le grand public.
Vers 1928
se manifeste à Paris et en
Europe une nouvelle vague
qui se veut plus sociale.
Portant un regard sans complaisance
sur la réalité, leur vocation est plus
documentaire, bien qu’ils
aient recours aux effets
expérimentés par
leurs prédécesseurs.
La première avant-garde Le cinéma américain avait fait
se constitue autour de Delluc, des progrès que le conflit n’avait
journaliste venu au cinéma pas permis d’accomplir en Europe,
après la guerre, foudroyé par l’évidence où les serials continuaient sa carrière,
plastique du cinéma américain. critiqués par les auteurs d’avant-garde
Il milite pour un cinéma français et leurs théoriciens,
qui soit cinéma, dégagé du théâtre et des Delluc en tête.
mauvais scénarios
et qui soit français.
16. Années 20: les avant-gardes.
L’impressionnisme français.
Ainsi appelé par référence et opposition à l’expressionisme cultivé dans les studios berlinois.
Germaine Dulac.
Abel Gance.
Jean Epstein.
Marcel L’herbier.
17. La 2e avant-garde: le
surréalisme.
René Clair:
Entr’acte (1925)
Paris qui dort (1923)
Buñuel lance en 1928
son premier brûlot
surréaliste avec Dali.
Jean Cocteau et ses poèmes cinématographiques:
Le sang d’un poète (1931)
18. La 3e avant-garde.
Nogent, Eldorado du dimanche, Marcel Carné. 1930.
À propos de NIce, Jean Vigo, 1930.
19. La production courante des
années 20.
Mais il y a aussi un niveau médian où l’on
trouve des cinéastes de qualité.
Jean Renoir. Jacques Feyder.
À côté des avant-gardes il y a
une production courante
représentée par des feuilletons
policiers et des adaptations
littéraires ou des films à épisodes, L’hirondelle et la mésange, André Antoine. 1920.
héritiers des sérials, comme
Parisette.
Barrabas, Louis Feuillade, 1920.
20. Les années 30.
Aux élections de 1936,
Ce sont des années glorieuses pour le la victoire du Front Populaire
cinéma français. Il suffit de citer quelques va insufler son optimisme
au cinéma (1936-1939).
noms de cinéastes de l’époque pour
s’en rendre compte: Renoir, Vigo, René Clair,
Sacha Guitry, Marcel Pagnol,
Mais avec l’échec du Front Populaire Marcel Carné...
le réalisme devient dépressif:
ce sera le reálisme noir.
Le cinéma reflétera les états d’âme
du peuple français avec le réalisme
poétique et le réalisme noir
L’arrivée du parlant en 1927 d’avant-guerre.
a des effets considérables:
la restitution du son
oblige à uniformiser la vitesse de
défilement des films, ce qui L’enregistrement
améliore la qualité de la du son change les sujets:
projection. les dialogues permettent
d’aborder
la psychologie
des personnages.
21. Les années 30:
les réalismes.
Les brûlots contestataires de Jean Vigo.
En pleine montée des fascismes, Renoir dénoncera
l’absurdité de la guerre avec “La grande illusion”.
Les vaudevilles pétillants de René Clair.
22. Le réalisme noir
d’avant-guerre.
1938
1939
1938
1939
Pendant les 8 mois de la drôle de guerre
Le cinéaste le plus emblématique de cette période est Marcel (septembre 39-mai 40) le cinéma continue
Carné, qui forme avec son scénariste et dialoguiste Jacques
à produire.
Prévert, et le décorateur Alexandra Trauner, le trio gagnant du
réalisme poétique. La censure militaire bannit des écrans La
Règle du jeu et Quai des brumes, jugés
trop démoralisants, privilégiant des films
Quai de brumes sera accusé de la défaite de la héroïques
France par les autorités de Vichy.
Jean Gabin est l’acteur le plus représentatif de cette époque.
23. Pagnol et Guitry.
Dans les années 30 on aura Marcel Pagnol et Sacha Guitry,
deux cinéastes qui viennent du théâtre et qui inventent
chacun une conjugaison originale du cinéma.
Pagnol devient cinéaste
quand il voit porter à
l’écran avec un grand
succès son Marius, en
1931: il fera construire
un studio à Marseille et
tournera ses propres
films.
Guitry montrera l’apogée d’un esprit boulevardier
propre à Paris qui disparaîtra avec la guerre.
24. COIC
Le cinéma de l’occupation I.
1942
.
Jean Gremillon, 1943.
Jacques Becker, 1943. Claude Autant-Lara, 1943.
Le régime de Vichy, par une loi du 16 août 1940, prévoit la création d’un Comité d’Organisation dans
chaque secteur industriel. Le cinéma est doté d’un Comité d’Organisation des Industries du Cinéma dont la
compétence est définie par un texte du 26 octobre.
Le COIC met en place un système d’avances à la production, qui deviendra CNC (Centre National de la
Cinématographie) en 1946.
Mais le régime de Vichy interdit aussi l’exercice de la profession aux Juifs, et de grands cinéastes comme
René Clair, Renoir, Duvivier ainsi que des vedettes telles que Gabin, Jouvet ou Michèle Morgan émigrent
aux États-Unis.
D’autres cinéastes débuteront: Claude Autant-Lara, Jacques Becker, Clouzot ou Bresson.
Marcel Carné, 1945.
25. Le cinéma de l’occupation II.
C’est une période très prospère pour l’économie du cinéma français: la rareté de
divertissements pousse les Français dans les salles de cinéma, où la disparition des écrans
français des films anglais et américains, interdits par les Allemands entre 1941 et 1942,
favorise le visionnement de films français, ce qui permet de mettre en chantier des films à
gros budget.
Le film le plus caractéristique de cette
époque est Le corbeau de Clouzot, qui
montre bien l’univers impitoyable de ces
années-là.
26. L’après-guerre I:
les aides du gouvernement.
André Malraux devient ministre de
l’Information en charge du cinéma
à la fin de 1945, et lance une politique
d’aide au cinéma. Le 26 octobre 1946 la loi portant
sur la creátion du Centre National de la
Cinématographie, paraît au Journal officiel.
Il est établi qu’il s’agira d’un établissement public
qui aidera la production et la diffusion des films.
Il est prévu qu’il sera financé par l’État et
des cotisations professionnelles.
Sous la pression de la CGT, le
En 1948 est publiée la première loi d’aide gouvernement crée en 1945
à l’industrie cinématographique, elle est l’Union Générale Cinématographique,
destinée aux producteurs et aux exploitants de qui réunit producteurs,
salles, alimentée par la Taxe Spéciale distributeurs et exploitants.
Additionnelle, perçue sur la vente des tickets.
27. L’après-guerre II.
Le cinéma français connaît une période faste.
Pour lutter contre la concurrence américaine, les producteurs
Prix Louis Delluc 1946.
misent sur un cinéma de qualité puisant plus que jamais sur
la qualité littéraire française.
En 1946 le festival de Cannes
attribue son premier trophée, un
“Grand Prix”, à La Bataille du rail
(c’est en 1955 qu’on créera la Palme
d’Or).
La Symphonie Pastorale, de
Jean Delannoy, s’est vu décerner le
“Grand Prix International de la
meilleure interprétation féminine”.
28. André Malraux crée Dans le numéro de janvier 1954,
une prime à la qualité en 1953, Truffaut publiait dans la revue
une loi autorisant l’auto-production “Cahiers du cinéma” l’article “Une
et l’avance sur les recettes en 1959. certaine tendance du cinéma”,
Tout cela permettra la naissance d’un
Années 50.
où il critiquait la qualité française
cinéma novateur. et saluait l’audace de Renoir,
Becker, Cocteau ou Bresson.
Jacques Tati, 1953. Robert Bresson, 1950.
Roger Vadim, 1956.
Cinq cinéastes vont se démar-
Dans les années 50 le cinéma
quer pourtant de cette tendance,
français apparaît comme un cinéma
annonçant le tournant de la Nou-
vieillissant.
velle Vague: Tati, Bresson, Coc-
Dans ce contexte naît la tendance
teau, Ophüls et Becker.
qualifiée de “qualité française”, qui
Anticonformistes, ils veulent
désigne péjorativement des films
redéfinir des règles quasi acadé-
qui ne sont souvent que des adapta-
miques et s’écarter de la qualité
tions littéraires dialoguées dans une Jean Cocteau, 1950. Max Ophüls, 1950. Jacques Becker, 1951.
française.
mise en scène sans ambition.
29. Depuis la fin de la guerre, le public vit une petite révolution culturelle. Le phénomène s’appelle “cinéphilie” et prend sa
forme dans les ciné-clubs qui se multiplient dès 1946, regroupés dans des fédérations reconnues par le CNC, créé en 1946.
Cinéphilie et soutiens de l’État.
Revue de la
Fédération
des ciné-clubs. Des hebdomadaires
et des revues
encadrent
le mouvement.
1946
1952
Daniel Toscan du Plantier a été président d’Unifrance depuis
1945
1988, président de l’Académie des Césars depuis 1992, et
1951
président de la Cinémathèque de Toulouse depuis 1996.
1928
Les salles labélisées “Art et Essai” se multiplient. En 1955 est créée, par des
directeurs de salles et des critiques, l’Association Française des Cinémas
d’Art et d’Essai, obtenant un statut officiel en 1959, grâce à André Malraux,
alors ministre de la Culture. 1946
En 1949 est créée Unifrance, association qui a pour vocation de promouvoir la
diffusion du cinéma français dans le monde.
1955 1949
30. La Nouvelle Vague I.
Le terme est utilisé pour la première fois par
Françoise Giroud, dans « L’Express » du 3
octobre 1957, dans un « Rapport sur la
jeunesse » sans rapport avec le cinéma.
En juin 1958 elle publie La nouvelle vague,
portrait de la jeunesse, qui traite d’un besoin de
changement dans la société française.
Chabrol, 1958. Godard, 1960.
Le producteur de radio Pierre Billard, reprend le
terme dans la revue « Cinéma 58 » en février
1958, en l’appliquant au désir de
renouvellement que manifestent les jeunes
cinéastes français.
À Cannes, en 1959, le terme se généralise pour
parler des jeunes réalisateurs: Claude Chabrol,
Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, Alain
Resnais ou Truffaut.
Rohmer, 1959. Rivette, 1961.
31. La Nouvelle Vague II.
Le terme désigne un groupe de
cinéastes, plus cinéphiles que
Le Festival de Cannes couronnera
cinéastes, formés en regardant des
le nouveau courant en 1959, où Truffaut
films aux ciné-clubs et à la
recevra la Palme d’Or pour cinémathèque, et autour d’André Bazin,
les Quatre cents coups. fondateur de « Cahiers de cinéma ».
Ils vont s’attacher à illustrer sa thèse,
qui fait du metteur en scène l’auteur du
film.
Caractérisée par l’esthétique de
l’économie, on libère les films des
studios et des contraintes techniques.
32. Les cinéastes de la Nouvelle Vague vont s’attacher à la thèse de Bazin, selon laquelle le metteur en scène est le véritable auteur du film.
La Nouvelle Vague consacre le cinéma d’auteur, le cinéaste est considéré l’égal de l’écrivain. Ainsi naît la notion d’auteur au cinéma, et la volonté
des cinéastes d’être considérés comme tels.
Le cinéma d’auteur.
Jacques Demy fuit le
réalisme, il montre
que ce qui est
fascinant dans le
cinéma est le cinéma.
Louis Malle,
1957. Jean-Pierre Melville, Tati, 1958. Les parapluies de Cherbourg, 1964.
Le père du polar français.
Louis Malle va montrer à une
société petite bourgeoise ce
qu’elle ne veut pas voir:
l’adultère, l’inceste, le
suicide, la collaboration...
Truffaut: Jules et Jim, 1961. Demy: Les demoiselles de Rochefort, 1966.
33. Le film de Lelouch reçoit 42
À côté de la Nouvelle Vague on trouve
récompenses internationales
une production courante dont font partie
dont 2 Oscars et la Palme d’Or
les films les plus célèbres de la
1958-1968
en 1966.
cinématographie française.
Roger Vadim, créateur du mythe
Yves Robert offrira les
BB, et Lelouch, offriront des films
excellentes adaptations
Georges Lautner, 1963. pleins d’émotion.
littéraires de Pergaud et
de Romains.
1966.
Les plus grands succès de la
période sont les films comiques de
Gérard Oury: La grande vadrouille et
Le corniaud.
1964.
34. De mai 68 le cinéma français retient:
la naissance d’un cinéma de dénonciation: Costa-Gavras;
L’esprit mai:
l’attention portée aux problèmes de la société: Claude Sautet
se fait le chroniqueur de la société libérale qui a élu d’Estaing;
une autre lecture de l’histoire: Louis Malle;
1968-1981.
l’éclatement en parcours individuels de la
Nouvelle Vague: Malle, Truffaut, Rohmer,
Eustache.
Prix Louis Delluc
1970.
Dès 1962, Rohmer se lance le défi de
réaliser 6 films appelés “Contes
La trilogie antifasciste, anticommuniste et anti- impérialiste
moraux”.
de Costa Gavras.
Louis Malle déchaînera les passions dans la presse et l’opinion avec Lacombe Lucien, un film sur
la France occupée, et présentera le thème de l’inceste avec Le souffle au coeur.
Truffaut a obtenu un Oscar au meilleur film en 1973 avec La nuit américaine. Le dernier métro a obtenu
10 Césars en 1980, et a été nominé aux Oscars.
Claude Sautet.
1973
35. Les années 80 I.
On assiste à un retour au
cinéma spectaculaire, de la main
de Jean-Jacques Annaud, Ces années-là connaissent
1988
dont La guerre du feu obtient un changement de ton dans la
2 Césars en 1981. comédie: à côté des comédies burlesques,
1986
apparaît une comédie plus acide,
avec l’équipe du Splendid,
sortie du café-théâtre.
1981
Coline Serreau présentera des
sujets sociaux actuels, remportant
un grand succès en 1985 avec
3 hommes et un couffin.
Jean-Marie Poiré, 1982
1985
Les bronzés, Patrice Leconte, 1978
36. Les années 80 II.
Le triomphe des adolescents,
avec le film de Claude Pinoteau,
en 1981. La vitalité des cinéastes
Cette époque sera
caractérisée par consacrés.
le retour à l’inspiration
littéraire, avec
les adaptations L’autobiographique Au revoir les enfants,
de Marcel Pagnol, de Louis Malle, obtient le prix Louis Delluc, le
réalisées par prix Méliès de la critique, le Lion d’or à Venise,
Claude Berri en 1986. et sept Césars en 1988, dont le meilleur film.
37. Les années 90 I.
Le succès critique, populaire et
financier du Cyrano, après les
Pour faire face à la concurrence des films adaptations de Pagnol par Berry
en 1986, pouvait laisser imaginer
américains sur le marché national, et dans l’espoir la résurgence du cinéma
de relancer l’exportation des produits français, le ministère français.
de la Culture, animé par Jack Lang, a insisté au début de 1989
sur la nécessité de produire chaque année quelques gros
films populaires qui auraient vocation de locomotives.
Sorti en 1990, Cyrano de Bergerac a
éte dirigé par Jean-Paul Rappeneau.
Il a reçu l’Oscar au meilleur costume,
et a eu cinq nominations aux Oscars
(acteur, direction artistique,
maquillage, film étranger.
Cyrano de Bergerac a reçu dix Césars:
film, acteur, photographie, costume,
réalisateur, montage, musique, décor,
son, second rôle.
38. Les années 90 II.
Elles ont été caractérisées par:
- le triomphe des cinéastes excessifs, avec Luc Besson,
- l’apparition du cinéma beur, avec Mehdi Charef, d’origine
algérienne, dont Le thé au harem d’Archimède a obtenu le
César à la meilleure 1re oeuvre et le Prix Jean Vigo en 1984;
- la satire et les problèmes sociaux avec Tatie Danielle
1984
d’Étienne Chatilliez (1989) et La crise de Coline Serreau
(1992);
- la génération du “monde sans pitié”, représenté par Cyril
Collard et La haine de Kassovitz (prix du jury à Cannes en
1996, nominé aux Oscars en 1998, Cesar au meilleur film,
1990 1994 meilleur montage et meilleur réalisateur en 1996).
1997
La haine, 1995.
1992
39. Les années 90 III.
Les films comiques de Poiré, Gilou et Veber ont
remporté de grands succès, même internationaux.
Les adaptations littéraires n’ont pas eu pourtant les succès
qu’on attendait.
La trilogie de Kieslowski, proposant une réflexion
Yves Robert, 1990. Bleu, Blanc, Rouge, de Krysztof Kieslowski,
sur l’individu au travers de la devise républicaine 1993-1994.
et les couleurs du drapeau français a été un autre
grand succès de ces années-là.
Yves Angelo,
1994.
Claude Berri, 1993. Jean-Paul Rappeneau, 1995.
Jean-Marie Poiré, 1993. Thomas Gilou, 1996. Francis Veber, 1998.
40. Depuis 2000 I.
Étienne Chatiliez, 2001.
Christian Carion, 2001. François Ozon, 2002. Cédric Klapish, 2001.
Jean-Pierre Jeunet, 2000.
Le cinéma français jouit d’une grande vitalité
depuis le début du nouveau siècle.
Amélie est le
film français le Les comédies mordantes de Chatiliez et de Veber ont
plus vu aux États- remporté de vifs succès, mais ceux d’Amélie (5 nominations
Unis depuis la
naissance aux Oscars et 13 aux Césars) ou de Huit femmes (12
du cinéma. nominations aux Césars) ont été exceptionnels.
À noter spécialement le bel hymne à l’Europe,
Francis Veber, 2000.
constitué par L’auberge espagnole de Klapish.
41. Depuis 2000 II.
Dans les premières années
de ce siècle ce sont les films à effets
Mais la grande révélation a été spéciaux qui se font également remarquer.
Être et avoir, documentaire portant Le pionnier de l’image digitale en France, Pitof, réalisateur,
sur la classe unique d’une école monteur, directeur des effets spéciaux et musicien, a dirigé Vidocq,
communale: Sélection officielle au
primé cinq fois en Espagne: en plus du prix du meilleur film,
Festival de Cannes 2002,
Prix Louis Delluc 2002, le film a obtenu les prix du meilleur maquillage, des meilleurs
European Film Awards: effets visuels, de la meilleure bande sonore et celui du
Best Documentary (Prix Arte) 2002, réalisateur-révélation au Festival du film
Grand-Prix du Festival France-cinéma fantastique de Sitges.
(Florence) 2002,
Prix « Tiempo de historia »,
Festival de Valladolid (Espagne) 2002.
Nicolas Philibert, 2002.
Christophe Gans, 2001. Jean-Christophe Pitof, 2001.
42. Organisé par une association
présidée par Costa Gavras, elle
consiste à condenser en 15 jours ce La vitalité du cinéma français et francophone se manifeste
qu’on a offert toute l’année, dans le grand nombre de festivals et de manifestations d’appui au cinéma
pour 4 € la séance. qui ont lieu partout dans la Francophonie.
Festivals et manifestations.
Créé en 1989,
il a pour but
de montrer au
public
américain
une sélection
de films
français
pendant 5
jours.
Pendant 3 jours consécutifs,
dans les 5000 salles de
C’est en 1935-36 France la séance coûte 3 €
que la France a
proposé la création
d’un événement
cinématographique
international quand
on a découvert
l’ingérence des
gouvernements
fascistes allemands et
italiens à la Mostra Le printemps du cinéma.
de Venise. Gene Kelly a été membre du jury de Cannes en 1959. La fête du cinéma.
43. Le Goncourt du cinéma.
créé en 1937, interrompu
Les prix Jean Gabin et Romy Schneider recompensent
chaque année 2 jeunes talents dont le talent a été pendant la Seconde Guerre
remarquable. Il est décerné par des journalistes. mondiale, ce prix
couronne chaque année
Prix cinématographiques.
le meilleur film français élu
par un jury de critiques
Voici les
films les
plus
“césarisés”
Le prix Georges Méliès, prix de la
critique, existe depuis 1946.
Le prix Jean Vigo,
existant depuis 1951,
est un prix
d’encouragement,
décerné à un auteur
d’avenir.
Créés en 1976 par Le Grand Prix National du Film
Georges Cravenne à et Images est décerné par le
l’imitation des Oscars, Ministre de la Culture et de la
les Césars récompensent Communication à un jeune
les réalisations les plus talent et à un talent confirmé
remarquables de l’année. depuis 1974.
44. Histoire et cinéma.
La France occupée.
Le cinéma français a l’habitude des films en
costume. De Cyrano à Indochine, de Germinal
à Camille Claudel, la France puise son
inspiration dans son histoire, ses artistes, ses
romans.
La France de Louis XVI.
La France
de Louis
XIV.
Les guerres de religion.
L’Anglaise et le duc,
par Rohmer (2001)
l’un de peu de films
sur la Révolution
française.
Monsieur N, par Antoine Caunes (2003), présente le mystère de
la mort de Napoléon.
45. Le Grand Prix du roman de
l’Académie française 1999 a
été porté à l’écran en 2002
Littérature et cinéma.
para Alain Corneau.
Claude Chabrol, 1990.
Jean Renoir, 1934.
Les misérables a eu plus
de 20 adaptations.
Le roman de
Grangé, prix
RTL-Lire 1998,
Dumas est l’auteur a été porté à l’écran
le plus porté à l’écran. par Kassovitz
en 2000.
46. Alain Resnais a fait chanter ses chanteurs
en play-back en 1998. On connaît la
chanson s’est vu décerner 7 Césars, le prix
Louis Delluc et le prix Georges Méliès. Il a
été sélectionné au Festival International de
Berlin en 1998
Chanson et cinéma.
Taxi 2, Gérard Krawczyk (2000).
Huit femmes, de
François Ozon (2002).
Chacune des actrices
interprète une chanson.
Ludivine Seigner
chante ici une chanson
de Sheila (1963).
47. Les plus gros succès du
Suivis de près par
Astérix et Obélix contre César,
Emmanuelle,
cinéma français.
Les choristes et
Le fabuleux destin d’Amélie Poulain
2002. 14 469 000 entrées.
1966. 17 228 000 entrées. 1993. 13 693 000 entrées.
2008. 20 479 826 entrées. 2011. 19 440 000 entrées
1964. 11 700 000 entrées.
1988. 9 194 343 entrées.
1962.
1985. 10 250 000 entrées.
9 866 000 entrées.
2006. 10 355 930
1957. 9 939 000 entrées. 1998. 9 247 001 1988. 9 136 266 entrées.
2000. 10 345 901.
48. Les TICE et le cinéma.
La parution du DVD, la possibilité d’acheter des films sur
l’Internet, toute l’information disponible sur le réseau à
propos du cinéma francophone, constituent des supports et
des appuis incomparables pour le professeur de français qui
veut utiliser le cinéma en cours de FLE.
49. Bande dessinée et cinéma.
Astérix et Obélix mission Cléopatre, par Alain Chabat, 2001.
50. Le cinéma français en cours
de français.
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activités
interactives.
51. Bibliographie.
BEYLIE, Claude (2000), Une histoire du cinéma français,
Paris, Larousse.
BUSSON, Éric (1998), Le cinéma dans la classe de
français, se former et enseigner, Bertrand-Lacoste, coll.
Parcours didactiques.
JEANCOLAS, Jean-Pierre (1995), Histoire du cinéma
français, Paris, Nathan.
PÉCHEUR, Jacques (1995), Le cinéma français
aujourd’hui, Paris, Hachette.