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Les écoles web, un joli filon !
En trois ou cinq ans après le bac, ces cursus forment
(les spécialistes du marketing, du développement, du design
en ligne... attendus de pied ferme par les entreprises.
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Le Nouvel Obs - Écoles du web
1. ÉCOLES DU WEB
Unjoli filon
En trois ou cinq ans après le bac, ces cursusforment
(les spécialistes du marketing, du développement, du design
en ligne... attendus depied fermepar les entreprises.
R
ares sont les domaines, les spé
cialités où les diplômés sont
guettés à la sortie par les em
ployeurs. Les trop rares jeunes
formés aux diverses spécialités du web
sont de ceux-là. Rompus aux nouvelles
technologies sans être des informati
eiens, ils maîtrisent ses déclinaisons
dans divers domaines liés au dévelop
pement de la communication et du
commerce en ligne, désormais incon
tournables pour tous les acteurs de
l'économie. Plusieurs rapports officiels
ont récemment été lancés pour évaluer
les besoins avec la même conclusion : le
nombre dejeunes formés n'est toujours
pas suffisant. L'université a bien mis sur
pied quelques cursus, des BTS et DUT
se sont également montés sur ces cré-
neaux, mais cela est loin de suffire aux
attentes des recruteurs.
Des écoles privées se sont donc lan
cées sur ce créneau, dont, en 2013, l'aty
pique Ecole 4, accessible sans le bac et
créée par le fondateur de Free, Xavier
Niel, qui a ouvert la voie. Depuis, le gou-
vernement a développé sur l'ensemble
du territoire le réseau de « grande école
du numérique » afin de promouvoir des
cursus courts - entre trois mois et deux
ans - pour permettre à des jeunes sans
diplômes et des chômeurs de tous âges
de raccrocher avec l'emploi en s'initiant
à un métier du web en tension. Objec-
tif ? Former des compétences en lien
avec de nouveaux métiers récemment
apparus : développeurs web, web desi
gners, data scientists, web marketeurs...
Les besoins sont immenses en effet,
et les candidats trop peu nombreux
face à des besoins en forte hausse, in-
dique le dernier baromètre des métiers
du numérique publié en mars 2016 par
Cap Digital, le pôle de compétitivité
et de transformation numérique. Une
tendance qui n'est pas près de s'inver-
ser compte tenu de la place prise au-
jourd'hui par Internet dans notre quo-
tidien. Le Credoc mesure en effet dans
son baromètre du numérique, publié en
2016, qu'aujourd'hui 85% des Français
ont accès à Internet, dont 74% quoti
diennement, 48% téléchargent des ap
plieations, 60% ont effectué un achat en
ligne en 2016 et ils passent désormais
presque autant de temps devant Inter-
net (18 h par semaine) que devant leur
télévision (20 h par semaine).
Des écoles ouvertes à tous les profils
Dans la majorité de ces écoles,
avoir son bac - général, technologique
ou professionnel - en poche est le seul
prérequis ! « Ici la motivation nous in
téresse bien plus que les résultats sco-
laires, nous recherchons des bacheliers
de toutes filières avant tout intéressés
par le web », résume Anne Lalou, la di
rectrice de l'école Web School Factory,
qui délivre un bac +5. Il a néanmoins
fallu mettre en place des procédures
de sélection pour départager des can-
didats toujours plus nombreux (1 000
candidats pour 250 places cette année
à l'entrée de l'Hetic par exemple). Pour
entrer à l'IESA, les candidats sont éva-
lués lors d'un entretien de motivation,
puis d'un test qui permet de mesurer
leur culture digitale. Même procédure
à la Web School Factory, assortie d'un
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2. test d'anglais. À Sup'Internet,
l'école a mis en place des jour
nées ateliers animées par des
anciens. « L'objectif est de les
faire manipuler, par exemple
construire une page web ou uti-
liser un logiciel de traitement de
l'image pour que les nouveaux
comprennent bien ce qui les at-
tend dans ce métier, car nous
voulons absolument éviter l'effet
de mode, et c'est comme ça que
nous avons sélectionné cette an-
née », explique Marion Legros,
la directrice de Sup'Internet.
Ces formations accueillent
volontiers des candidats en ré-
orientation (30 à 40% selon les
établissements), après une ou
deux années d'études validées
(ou non) dans le supérieur.
« Ce public varié enrichit consi-
dérablement nos promotions »,
pointe Stéphane Tavard, le di-
recteur de l'IESA. Aux côtés de
ces écoles estampillées web on
trouve également à l'université
quelques masters dans le do-
maine du numérique, qui re-
crutent, eux, de façon plus clas-
sique après une licence validée
à l'université.
Une scolarité en mode projet
Point commun à tous ces
établissements : une pédagogie
basée à 100% sur la pratique,
l'apprentissage, la communau
té, avec des étudiants coachés
par des professionnels, cha-
cune cultivant évidemment sa
différence : « Nous privilégions
une scolarité par projet avec de
nombreux travaux de groupe
dès la l
re
année, et surtout les
enseignants sont tous des pro-
fessionnels », explique Anne La-
lou à la Web School Factory qui
entend s'inspirer des business
school. Au programme côté
fondamentaux, le management
et l'entrepreneuriat, le design
d'interaction, le marketing, les
technologies du numérique...
À l'IESA, l'accent a été mis sur la
créativité. « Nous demandons aux
À CLIQUER
www.metiers.
internet.
gouv.fr
Un portail de
référence, avec
un répertoire de
fiches classées par
familles de métiers.
www.metiers-
internet.eu
Page française
de l'Observatoire
européen
des métiers
de l'Internet.
étudiants de créer des sites Inter-
net, des vidéos... Cela nous diffé-
rencie d'écoles qui privilégient
le tout-informatique », explique
Stéphane Tavard. Ces écoles
offrent aussi des expériences
en entreprise à travers de Ion
gues périodes de stages et de
l'alternance, accessible le plus
souvent sous contrat de pro-
fessionnalisation. Un excellent
moyen pour se constituer un
solide réseau.
Comment repérer
les bonnes ecoles?
Dans ce secteur récent où de
nombreux établissements, tous
privés, ont fleuri en quelques
années, il n'y a pas de cadre et
encore peu de recul pour com
parer les formations. Certaines
proposent des parcours en
trois ans, d'autres en cinq ans
et très peu débouchent sur des
diplômes reconnus. Pourtant,
choisir un bachelor (bac ^3) re-
connu est une sage précaution ;
c'est le cas de celui de l'IESA. En
suite, il faut essayer d'évaluer la
qualité des partenariats que ces
écoles nouent avec le monde de
l'entreprise, car cette proximité
facilitera par la suite considéra-
blement la recherche de stage
et d'emploi. Par exemple, la Web
School Factory a intégré dans ses
murs l'« Innovation Factory », un
lieu de résidence pour les entre
prises partenaires.
Pour se faire son opinion, rien
de tel que les journées portes ou
vertes qui permettent d'appré-
hender les lieux et équipements
mis à disposition et d'échanger
avec les anciens élèves. Une
autre bonne piste consiste à
privilégier une école qui pro-
pose une partie de la scolarité
en alternance, car ces longues
périodes passées en entreprise
facilitent aussi considérable-
ment les embauches et allègent
les coûts de scolarité souvent
élevés, de (î 000 à 7 000 euros
par an en moyenne.
Antoine Demailly, 26 ans,
ETE DIRECTEMENT EMBAUCHE
COMME WEB DÉVELOPPEUR EN
« Après un BTS de chimie
j'ai réalisé que je m'étais
trompé de voie et j'ai
décidé de me réorienter
dans les métiers du web.
Je n 'ai pas choisi ce secteur
parce qu'il est à la mode,
précise Antoine, mais
parce que je faisais déjà
du codage tout seul chez
moi depuis plusieurs
années!» Il découvre
alors Sup'Internet à
l'occasion dejournées
portes ouvertes et se
sent en phase avec
le projet de l'école.
« Elle permet de faire
plusieurs stages, c'est très
formateur et ça apporte
beaucoup d'autonomie.
Personnellement, ça m'a
aussi permis de valider que
je n'étais pas forcément
fait pour travailler dans
une start-up. » L'année
dernière, pour son stage
de fin de cursus, il lance
quelques candidatures
et n'a que l'embarras du
choix e nt r e quatre offres
sérieuses. « J'ai finalement
été directement embauché
comme web développeur
en CDI chez Meltigroup,
un fournisseur de contenus
sur Internet. Aujourd'hui,
je m'occupe de l'application
mobile, je travaille sur
le prochain site Internet
du groupe et je gagne
35 000 euros par an. »
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3. 5 exemples de formations aux métiers du web
Niveau de diplôme/
Établissement/Spécialité
Profil des admis
Nombree dee
candidats//
Placess
Coût total de la
formation (en £)
Enseignants
issus du
monde
Durée du stage
Nombr d
candidats
Place
professionnel
Bac+5/EEMI/
Diplôme de dirigeant
manager opérationnel
d'entreprise
Bac
200 candidats
80 places en
année, 50 places à
l'enrrée du bac +4
12 mois, les
4
B
et 5®années
uniquement en
apprentissage
d'embauche
30% de poursuite,
40% en 3 mois,
15% créations
d'entreprise
Salaire/an
brut moyen
débutants
(en €)
Bac +3/
Sup Internet
Bac
230 dossiers
70 places
12 mois minimum 95% en 3 mois 35 6 0 0
Bac +3/
IESA Multimédia/
Bachelor chef de projet
multimédia
Bac
250 candidats
120 places
7 2 0 0 en T a n n é e
(les 2 suivantes
en alternance)
3 à B mais
en
puis alternance
70% dès la sortie,
sinon entre
3à G mois
25 0 0 0
Bac +5/
Web Factory
Bac
200 dossiers
75 places
6 mois en tout
et alternance en
dernière année
immédiatement
33000
à 36 0 0 0
Bac
+
5/Hetic/
et management de la
communication numérique
Bac E, ES ou L, DOT
MMI ou informa-
tique, écoles de
commerce, licence
pro multimédia
1000 candidats
260 places
(de la r à
la 3
e
année)
6 8 0 0 en I
e
année
puis apprentissage
en 2
e
année.
7 700 en 3 ' e t
4
e
année
(alternance
ensuite)
15 mois sur 4 ans
puis 5
e
année
en alternance
100% dès
la sortie,
20% créations
d'entreprise
À la sortie, débouchés assurés
Les besoins sont tels dans
ces nouveaux métiers que les di-
plômés sont littéralement aspi-
rés par le marché du travail dès
la sortie, à des salaires moyens
qui avoisinent les 30 0 0 0 euros
par an ! « J e reçois des offres
d'emploi en continu et du coup
je vois même des étudiants faire
la fine bouche », assure Marion
Legros à Sup'lnternet. Cette
année, trois mois après la fin
de l'année scolaire, 95% de sa
promotion était en poste. « En
dernière année, certains signent
même des CDI-stage car les
employeurs ne veulent pas les
laisser filer, et leur stage de fin de
cursus est en réalité une période
d'essai avant l'embauche. » Les
débouchés ne se limitent pas au
monde des start-up. Stéphane
Tavard, à PIESA, évalue même
que les deux tiers des offres
émanent de grands groupes et
un tiers seulement des start-
up « car les grandes entreprises
de tous les secteurs ont besoin
de ces profils pour les accom-
pagner dans leurs process de
cligitalisation ». De la presse en
passant par le secteur du luxe,
la banque, l'agroalimentaire,
le tourisme ou les sociétés de
services informatiques, tous
les patrons s'arrachent ces pe-
tites mains du web capables de
maîtriser les bases de la pro
grammation informatique, mais
aussi de « designer » et « mar
keter » un site web, développer
une application mobile ou en
core animer un réseau social.
Les fonctions les plus deman
dées sont celles de développeur
web et web designer. Dans ces
spécialités les profils stars sont
les UX designers qui optimisent
les parcours utilisateurs et l'er
gonomie des applications mo-
biles, ainsi que les motion desi
gners, qui font du design animé,
il y a aussi d'importants besoins
de chefs de projets web, d'ana-
lystes de l'information (veilleur
stratégique, etc.), d'administra-
teurs de réseaux et de spéeia
listes du marketing et de la com-
munication. •
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