SlideShare une entreprise Scribd logo
1  sur  84
Télécharger pour lire hors ligne
REPUBLIQUE DU BENIN
*-*-*-*
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
*-*-*-*
UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
*-*-*-*
ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI
*-*-*-*
CENTRE AUTONOME DE PERFECTIONNEMENT
*-*-*-*
DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL
OPTION : HYDRAULIQUE
RAPPORT DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME DE LICENCE
PROFESSIONNELLE
THEME :
Présenté par :
Charafa OLAHANMI
Sous la direction de :
Dr Elisabeth YEHOUENOU A. PAZOU
Enseignante chercheur,
Maitre-Assistant des Universités (C.A.M.E.S)
EPAC/UAC
Année Académique 2012-2013
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES
EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS
L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
i
CERTIFICATION
Je certifie que ce travail a été réalisé sous ma supervision par Charafa
OLAHANMI à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) de l’Université
d’Abomey-Calavi (UAC), en vue de l’obtention du diplôme de Licence
Professionnelle en Hydraulique.
Dr Elisabeth YEHOUENOU A. PAZOU
Maitre-Assistant des Universités (C.A.M.E.S)
Enseignante-chercheur à l’EPAC/UAC
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
ii
DEDICACE
Je dédie ce travail ma mère Marie-Apollonie OLYMPIO et mon père Tessilimi
OLAHANMI. Merci pour les efforts consentis pour notre instruction, pour cet amour
inconditionné, toute l’affection et tendresse que vous nous portez ainsi que vos conseils et
bénédictions afin que nous puissions toujours évoluer. Puissiez-vous trouver dans cette
œuvre l’expression de ma profonde gratitude.
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
iii
REMERCIEMENTS
C’est enfin l’occasion d’adresser mes sincères remerciements :
 A Dieu tout puissant qui, par son esprit saint, m’a assisté durant tout mon parcours ;
 Au Dr. Elisabeth YEHOUENOU AZEHOUN PAZOU, Enseignante chercheur à
l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, Maître Assistant des Universités pour
avoir accepté superviser ce travail malgré ses nombreuses occupations ;
 Au Dr. AWANTO Christophe, Chef du CAP, pour ses précieux conseils ;
 Aux membres de l’administration et du corps professoral de l’Ecole Polytechnique
d’Abomey-Calavi pour la patience dont ils ont fait preuve tout au long de ma
formation ;
 A son excellence Monsieur le président du jury, pour le grand honneur que vous
nous faites en acceptant de présider les travaux du jury ;
 Aux honorables membres de jury, qui ont accepté d’examiner ce travail, recevez ici
le mérite de vos contributions à la recherche scientifique ;
 Au Dr. DOVONON Léonce, Enseignant chercheur à l’EPAC, Maître Assistant des
Universités pour avoir contribué à l’analyse des échantillons d’eau ;
 A tout le personnel du Secteur Communal pour le Développement Agricole (SCDA)
et de la Mairie d’Agbangnizoun pour leur contribution ;
 Au Professeur DEGAN Gérard, Enseignant-chercheur à l’Ecole Polytechnique
d’Abomey-Calavi pour ses précieux conseils ;
 Mon oncle Anselme DOUKPO ses soutiens matériel, moral, spirituel et financier ;
 A mes amis AHOGLE Ghislain, HOUESSIONNON Serges, GBENANKPON
Constant pour leur soutien ;
 A toute ma famille pour les soutiens matériel, moral, spirituel et financier ;
 A tous les étudiants de la promotion 2007 de l’Hydraulique pour l’esprit d’équipe
qu’ils ont su garder de la première année jusqu’à la quatrième année ;
 A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail.
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
iv
SOMMAIRE
CERTIFICATION.......................................................................................................................i
DEDICACE................................................................................................................................ii
REMERCIEMENTS .................................................................................................................iii
SOMMAIRE .............................................................................................................................iv
LISTE DES TABLEAUX.......................................................................................................... v
LISTE DES PHOTOS................................................................................................................ v
LISTE DES FIGURES..............................................................................................................vi
LISTE DES SIGLES ET ABBREVIATIONS.........................................................................vii
RESUME.................................................................................................................................viii
ABSTRAT.................................................................................................................................ix
INTRODUCTION...................................................................................................................... 1
Chapitre I : PROBLEMATIQUE , OBJECTIFS ET HYPOTHES DE RECHERCHE............. 3
Chapitre II : DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS ET REVUE DE LITTERATURE 7
Chapitre III : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL ET DU MILIEU D’ETUDE
.................................................................................................................................................. 12
Chapitre IV : MATERIEL ET METHODES........................................................................... 20
Chapitre V : RESULTATS ET DISCUSSION........................................................................ 31
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS................................................................ 59
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 61
ANNEXES ............................................................................................................................... 64
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
v
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Point des ménages enquêtés ………………………………………………………..…31
Tableau II : Coordonnées géographiques des sites de prélèvement …….…………..……….……35
Tableau III: Effectif des ménages enquêtés suivant les différentes sources ……………..…….....69
Tableau IV: Effectif des ménages enquêtés suivant les différents types de traitement ……….….69
Tableau V: Effectif des ménages enquêtés suivant les différents moyens de conservation de...... 69
Tableau VI: Effectif des ménages enquêtés suivant les principales affections ………………......69
Tableau VII: Résultats des analyses physico-chimiques……………………………………...…..70
Tableau VIII: Résultats des analyses bactériologiques…………………………….…………...…71
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : Prélèvement d’eau de rivière……………………………………………………………23
Photo 2 : Echantillons embouteillés………………………………………………..……………...23
Photo 3 : Milieu de culture 24h après ensemencement…………………………………..……..…28
Photo 4 : Etuve....………………….......………...…………………………………………….…..28
Photo 5 : Milieu de culture 24h après ensemencement…………………………..……………..…29
Photo 6: Transport de l’eau par les populations……………………......…………………………xvi
Photo 7: Prélèvement des échantillons pour l’analyse bactériologique ….……………………....xvi
Photo 8: Echantillons pour l’analyse bactériologique…………..……………………….………..xvi
Photo 9: Echantillons pour l’analyse ……………………………………………………….……xvi
Photo 10: Vitrerie du laboratoire physico- chimique……………………..……………….……...xvi
Photo 11: Spectrophotomètre…………………..…………………………………………….… xvii
Photo 12: Plaque chauffante………………………………………......……………………..…. xvii
Photo 13: Etuve……………………………………....……………………………………….….xvii
Photo 14: Microscope électronique………………...…………………………………………....xvii
Photo 15: Dosage du Magnésium………………………………………..................................xvii
Photo 16: Dosage du Nitrite .…………………………………………………......................…xvii
Photo 17: Milieu de culture ensemencé………………………………………...................……xvii
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
vi
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Carte de la Commune d’Agbangnizoun ......................................………..........14
Figure 2 : Affluence aux différentes sources d’approvisionnement en eau…………….....32
Figure 3 : Types de traitement apportés à l’eau avant consommation………………….....33
Figure 4 : Moyens de conservation de l’eau avant consommation……………………......34
Figure 5 : Maladies liées à l’eau………………………………………………………......34
Figure 6 : Valeurs du pH des échantillons d’eau des différents sites…………………......35
Figure 7 : Valeur de la conductivité des échantillons des différents sites ………………..37
Figure 8 : Valeur de la couleur des échantillons des différents sites …………………......38
Figure 9 : Valeur de la turbidité des échantillons des différents sites…………………......39
Figure 10 : Concentration en ammonium des échantillons des différents sites…....……40
Figure 11 : Concentration en Nitrates des échantillons des différents sites…………....…41
Figure 12 : Concentration en nitrites des échantillons des différents sites……………......42
Figure 13 : Concentration en sulfates des échantillons des différents sites…………….…43
Figure 14 : Concentration en fluorures des échantillons des différents sites………….......44
Figure 15 : Concentration en phosphates des échantillons des différents sites…………...45
Figure 16 : Concentration en iodures des échantillons des différents sites…………….....46
Figure 17 : Concentration en fer total des échantillons des différents sites…………......47
Figure 18 : Concentration en ions chlorures des échantillons des différents sites…….......48
Figure 19 : Concentration en ions carbonates des échantillons des différents sites….......49
Figure 20 : Teneur en magnésium des échantillons des différents sites…..........................50
Figure 21 : Teneur en calcium des échantillons d’eau des différents sites………………. 51
Figure 22 : Dureté totale des échantillons des différents sites………………….................52
Figure 23 : Concentration en coliformes totaux des échantillons des différents sites……53
Figure 24 : Concentration en coliformes fécaux des échantillons des différents sites……54
Figure 25 : Concentration en streptocoques fécaux des échantillons des différents sites.55
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
vii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
Sigles/Abréviations Définitions
AEP Approvisionnement en Eau Potable
CAMES Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur
CCS Centre Communal de Santé
CSA Centre de Santé de l’Arrondissement
DG Eau Direction Générale de l’Eau
EPAC Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi
EDTA Acide Diamine Tétra Acétique
[Fe2+/3+
] Concentration en Fer Total
FLASH Faculté des Lettres, des Arts et des Sciences Humaines
GPS Global Positioning System
INSAE Institut National de Statistique et d’Analyse Economique
MEHU Ministère de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme
MMEE Ministère des Mines de l’Energie et de l’Eau
[NO3] Concentration en Nitrate
[NO2] Concentration en Nitrite
OMS Organisation Mondiale pour la Santé
PDC Plan de Développement Communal
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
Ph potentiel Hydrogène
RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat
SONEB Société Nationale des Eaux du Bénin
TTC Triphényl Tétrazolium Chlorure
UAC Université d’Abomey-Calavi
UNITES DE MESURE
mg/L Milligramme par litre
NTU Unité Néphélométrique de Turbidité
UFC/100ml Unité Formant Colonie par cent millilitres
UC Unité de Couleur
µs/cm Micro siemens par centimètre
°C Degré Celsius
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
viii
RESUME
La présente étude a pour objectif principal de contrôler la qualité de l’eau de
boisson de deux villages potentiellement agricoles de la commune d’Agbangnizoun. Elle
est articulée autour de l’analyse des paramètres physico-chimique et bactériologique des
eaux de surface objet de consommation dans les villages de Tanvè et de Towéta.
Les enquêtes menées auprès de la population ont permis de recueillir des données
par rapport aux types d’eau consommée, aux traitements appliqués à l’eau avant sa
consommation, aux différents types de conservation de l’eau et aux maladies fréquemment
rencontrées dans lesdites localités. Dans un second temps, des prélèvements d’eau ont été
effectués au niveau des points d’approvisionnement les plus fréquentés soient quatre
prélèvements dont deux prélèvements par villages ciblés (un dans le fleuve Couffo par
village, une autre dans la rivière Adjaha à Towéta et une autre dans la rivière Amondi à
Tanvè).
L’analyse des données a montré que les principaux paramètres physico-chimiques
et bactériologiques ont des valeurs nettement supérieures à celles admises par l’OMS et le
Bénin. Il s’agit de la couleur (1356,25 UC), la turbidité (271,25 NTU), l’ammonium
(1,8737 mg/l), le fer total (1,1075 mg/l), les coliformes totaux (3550 unités/100ml), les
coliformes fécaux (450 unités/100ml) et les streptocoques fécaux (925 unités/100ml). Ces
valeurs sont largement supérieures aux normes admises par les directives de l’OMS et le
Bénin que sont 15 UC pour la couleur, 5 FTU pour la turbidité, 0,5 mg/l pour
l’ammonium, 0,3 mg/l pour le fer total, 10 unités/100ml pour les coliformes totaux, 0
unités/100ml pour les coliformes fécaux et les streptocoques fécaux. On en conclut que les
eaux consommées par les populations de Tanvè et de Towéta sont polluées et nécessitent
un traitement usuel de désinfection avant d’être consommées.
Eu égard à ces résultats, des recommandations ont été formulées dans le but
d’améliorer la qualité de l’eau de boisson de ces villages. Il s’agit entre autres du
traitement des eaux avant leur consommation, de la réalisation des ouvrages d’hydraulique
villageoise, de la formation-sensibilisation des populations sur le respect des règles
d’hygiène et d’assainissement.
Mots clés : qualité ; eau de boisson ; Tanvè-Towéta ; Agbangnizoun (Bénin).
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
ix
ABSTRACT
The main objective of this study is to test the drinking water quality of two villages
potentially agricultural of Agbangnizoun district in the Republic of Benin. This research is
articulated around physico-chemical and bacteriological parameters analysis of surface
waters drunk in Tanvè and Towéta villages.
Firstly investigations a survey has allowed us to collect data about types of water
consumed, treatments applied to the water before its consumption, different methods of
water conservation and diseases frequently encountered in these localities. Secondly, water
samples were done at the more frequent supply points. Two samples in each target village
have been done (One in the river of Couffo in each target village, one in the river of
Adjaha in Towéta village and one in the river of Amondi in Tanvè village).
Results showed that physico-chemical and bacteriological parameters where higher
than standards values accepted by WHO and Benin guidelines. Colour (1356,25 UC),
turbidity (271,25 NTU), ammonium (1,8737 mg/l), total iron (1,1075 mg/l), total coliforms
(3550 unity/100ml), faecal coliforms (450 unity/100ml) and faecal streptococci (925
unity/100ml) where very high. It is concluded that water consumed by Tanvè and Towéta
populations are polluted and require a common treatment for disinfection before
consumption.
According to these results, recommendations were made to improve drinking water
quality in these villages. Water treatment must be done before their consumption and in the
same order, realization of the works of village water supply, training-awareness of
populations on hygiene and sanitation respect.
Keyword: quality; drinking water; Tanvè; Towéta; Agbangnizoun (Benin)
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
1
INTRODUCTION
« Eau, tu es la plus grande richesse au monde.» ainsi s’exclamait à raison l’écrivain
Antoine de St Exupéry dans Terre des hommes.
L’eau représente 85% du poids corporel de l’homme qui en consomme
moyennement 2,6 litres par jour. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) les
besoins journaliers en eau pour l’Afrique Occidentale sont évalués à 20 l/habitant en
moyenne. Ainsi avec l’accroissement de la population, l’eau devient une ressource de plus
en plus convoitée (Vissin, 2007). En témoigne les travaux de Mathieu et al. (2001) qui font
état d’une consommation d’eau dans le monde de plus en plus croissante ces dernières
années, en raison de la croissance démographique.
L’existence de ressources adéquates en eau douce en quantité et en qualité
acceptable est donc obligatoire pour la survie et le développement. Cependant sa
répartition géographique est inégale et sa qualité physico-chimique et bactériologique est
très souvent source de nuisance et de maladies pour les êtres vivants, particulièrement
l’homme qui est, dans la plupart des cas, auteur de la dégradation de la qualité de cette eau.
(AZONGNITODE, 2009).
Selon le résumé analytique de la stratégie d’intervention de la BOAD dans le
secteur de l’eau potable dans les pays de l’UEMOA, le retard accusé dans l’espace
UEMOA par rapport aux autres régions du monde est considérable avec 32 millions de
personnes n’ayant pas accès à une eau de boisson salubre et un taux de couverture de 64%,
ainsi que 67 millions de personnes qui n’ont pas accès à des services d’assainissement de
base et un taux de couverture de 24% (www.boad.org).
Bien que le Bénin regorge d’importantes ressources en eau, les populations
rencontrent d’énormes difficultés d’approvisionnement en eau de bonne qualité (MEHU,
2001). Dans la plupart des régions, les populations parcourent encore de longues distances
pour se ravitailler en eau. Cet état de chose amène les populations à se préoccuper plus de
l’accès à l’eau que de la qualité de l’eau consommée ainsi que les conséquences y
afférentes.
Le présent document rend compte d’une étude effectuée sur la problématique de la
consommation des eaux de surface en milieu rural : cas des villages de Tanvè et de Towéta
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
2
dans l’arrondissement de Tanvè dans la Commune d’Agbangnizoun au Bénin. Il s’articule
autour de cinq chapitres. Le premier chapitre aborde la problématique, les objectifs et les
hypothèses, le deuxième chapitre présente la définition de quelques concepts et la revue de
la littérature ; le troisième chapitre décrit la structure d’accueil et le milieu d’étude ; le
quatrième chapitre énonce les matériel et méthodes utilisés ; et enfin le cinquième chapitre
est consacré aux résultats et discussion suivi de la conclusion générale et de quelques
suggestions faites par rapport aux résultats obtenus afin d’améliorer la qualité des eaux
consommées.
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
3
CHAPITRE I :
:
PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS
ET HYPOTHESES
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
4
1.1 PROBLEMATIQUE
La disponibilité et l’accès à l’eau potable sont sans doute quelques unes des
préoccupations auxquelles l’humanité devra faire face durant le 21ème
siècle. En 2004,
l’OMS a estimé qu’à l’échelle mondiale plus de 1,1 milliard d’êtres humains, soit un
cinquième de l’humanité n’ont pas accès à une source d’eau potable sûre, principalement
dans les pays en voie de développement (Rodier, 2009).
L’accès à l’eau reste encore très insuffisant en Afrique surtout en Afrique
Subsaharienne où seulement 61% de la population a accès à des ressources d’eau
améliorées contre 90% en Amérique Latine et dans les Caraïbes, en Afrique du Nord ainsi
qu’une grande partie de l’Asie selon un rapport sur l’approvisionnement en eau réalisé par
l’OMS et l’Unicef. Plus de 40% des habitants de la planète n’ayant pas accès à l’eau
potable vivent en Afrique Subsaharienne selon le Programme des Nations Unis pour le
Développement au Bénin (PNUD, 2011).
Le Bénin à l’instar de la plupart des autres pays africains est confronté aujourd’hui
aux problèmes d’approvisionnement en eau. Seulement 47% des béninois ont accès à l’eau
potable (PNUD, 2011).
A cette indisponibilité de l’eau potable s’ajoute le fait qu’au cours des dix dernières
années, la qualité de l’eau dans les milieux naturels s’est dégradée et la pollution de l’eau
est de plus en plus élevée causant souvent assez de dégâts tant sur l’environnement que sur
la santé des populations (IFEN, 2003). Les maladies liées à l’insalubrité de l’eau, à
l’absence de système d’assainissement et aux manques d’hygiène représentent un énorme
problème pour les pays en développement. Ainsi ; on estime que 88% des maladies
diarrhéiques sont dues à l’utilisation d’eau insalubre et à des problèmes d’assainissement
et d’hygiène (OMS, 2004). Environ 2,3 milliards de personnes souffrent des affections
dues à la consommation d’une eau de mauvaise qualité dans le monde (BANI SAMARI,
2008).
Pour palier à cet état de chose, au Bénin la gestion de la couverture des besoins en
eau est confiée à la Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB) en milieu urbain et la
Direction Générale de l’eau en milieu rural. Bien que ces deux structures interviennent
dans la Commune d’Agbangnizoun, le taux de couverture en eau potable y reste encore
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
5
très faible. Selon les indicateurs d’EMICOV 2007, une grande partie (73,9%) de la
population n’a pas accès à l’eau potable dans la Commune d’Agbangnizoun. (Rapport de
synthèse EMICOV, 2009). L’inaccessibilité à l'eau potable contraint cette population
(majoritairement agriculteurs) à s’adonner aux ressources en eau de surface pour la plupart
du temps de qualité douteuse à savoir le cours d’eau Couffo, les sources d’eau (adjaha,
amondi, Tan, Saafa, Gnonouwi etc.), les mares, les trous d’eau et les puits agricoles. Ceci
est flagrant dans les villages de Tanvè et de Towéta où face à l’indisponibilité de l’eau
potable, la population s’adonne à la consommation des eaux de surface.
Pour contribuer à l’amélioration de la qualité des eaux consommées par les
populations de Tanvè et de Towéta, la présente étude intitulée : « Problématique de la
consommation des eaux de surface en milieu rural : cas des villages de Tanvè et de Towéta
dans l’Arrondissement de Tanvè de la Commune d’Agbangnizoun (République du
Bénin) » a été faite.
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
6
1.3 OBJECTIFS
1.3.1 Objectif général
Evaluer la qualité des eaux consommées dans les villages de Tanvè et de Towéta
(eaux de surface)
1.3.2 Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques sont :
1. Déterminer les paramètres physico-chimiques et bactériologiques de l’eau
consommée (eaux de surface) ;
2. Etablir le lien entre les eaux consommées et les maladies d’origines hydriques
enregistrées dans les centres de santé de l’Arrondissement ;
3. Proposer des approches de solutions pour améliorer la qualité de ces eaux.
1.4 HYPOTHESE DE RECHERCHE
 Les eaux consommées par les populations de TANVE ne respectent par les normes
en vigueur au Bénin pour les eaux de consommation ;
 La mauvaise qualité des eaux consommées constitue une cause primordiale de la
récurrence des maladies d’origines hydriques dans les villages de Tanvè et de
Towéta ;
 Les méthodes de traitement des eaux de surface sont très peu maitrisées et
pratiquées par les populations des villages de Tanvè et de Towéta.
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
7
CHAPITRE II :
DEFINITION DE QUELQUES
CONCEPTS ET REVUE DE
LITTERATURE
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
8
2.1 DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS
Eaux de surface : Eaux issues des retenues ou cours d’eau à surface libre, stagnant ou
provenant du ruissellement à la surface du globe (Dictionnaire Universel, 5ème
Edition)
Village : Agglomération pouvant compter plusieurs milliers d’habitants, mais dont
l’activité est essentiellement agricole. (Dictionnaire Universel, 5ème
Edition)
Arrondissement : subdivision administrative d’une région, d’un département, d’un
district, d'une grande ville. (Dictionnaire Universel, 5ème
Edition)
Commune : la plus petite division administrative dirigée par un maire et son conseil
communal. (Dictionnaire Universel, 5ème
Edition)
Plan d’eau : Etendue d’eau calme et unie. (Dictionnaire Universel, 5ème
Edition)
Sources d’eau : Point d’émergence d’une eau souterraine à la surface du sol. (Dictionnaire
Universel, 5ème
Edition)
Eau de ruissellement : écoulement (des eaux provenant de la pluie, d’une source ou de la
fonte des neiges) sur une pente à la surface de la terre. (Dictionnaire Universel, 5ème
Edition)
Cours d’eau : eau qui s’écoule sous l’action de la gravité dans un lit limité par des berges
(Dictionnaire français, Encarta 2009)
Affluents : cours d’eau qui se jette dans un autre de plus grande importance ou dans un
lac. (Dictionnaire Universel, 5ème
Edition)
Hygiène : ensemble des règles et pratiques (individuelles ou collectives) nécessaires pour
conserver et améliorer la santé. (Dictionnaire Universel, 5ème
Edition)
Pollution : souillure, infection due aux activités humaines qui contribuent à la dégradation
d’un milieu vivant. (Dictionnaire Universel, 5ème
Edition)
Eau potable : eau que l’on peut boire sans danger pour la santé. (Dictionnaire Universel,
5ème
Edition)
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
9
Qualité de l’eau : c’est l’état caractéristique de l’eau, lié à la présence de facteurs
physiques, chimiques et bactériologique (ALLOGNON, 2004)
Eau polluée : Eau ayant subi, du fait des activités humaines directement ou indirectement,
ou sous l’action d’un processus soit biologique ou soit géologique, une dégradation de son
état qui a pour conséquence de la rendre impropre à l’utilisation à laquelle elle était
destinée (LOI N° 2010-44 du 24 Novembre 2010).
Les streptocoques fécaux : c’est l’ensemble des streptocoques possédant les substances
antigéniques du groupe D de Lancefild. Ces streptocoques du groupe D sont généralement
pris comme des témoins de pollution fécale car tous ont un habitat fécal (RODIER, 1984).
Les coliformes fécaux : Groupe d’espèces bactériennes appartenant à la famille des
entérobactéries, formées de bâtonnets aérobies et anaérobies facultatifs. Ce groupe a
toujours été utilisé pour mettre en évidence le manque d’hygiène, parce qu’il est
fréquemment associé au contenu intestinal des vertébrés à sang chaud
(http://www.observatoire-environnement.org)
Les streptocoques totaux : Groupe d’espèces bactériennes anaérobies facultatives, à
Gram négatif, non sporulée, en forme de bâtonnet, qui fermente le lactose en produisant du
gaz et de l’acide dans les 48 heures à 35°C (APHA et al. 2005)
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
10
2.2 REVUE DE LITTERATURE
L’eau est une source aussi précieuse que vitale. En quantité suffisante et de bonne
qualité, elle joue un rôle important dans la vie. La quantité d’eau disponible par habitant ne
cesse de s’amenuiser avec les effets combinés de la variabilité climatique et
l’accroissement démographique, (Carles, 2009). Avec cette croissance sans cesse de la
demande en eau, le gaspillage et la progression de la pollution, la qualité et la quantité des
ressources en eau disponibles sont de plus en plus menacées (DG-Eau, 2008). Au Bénin,
comme dans la plupart d’autres pays, certaines populations rurales restent confrontées aux
problèmes d’Approvisionnement en Eau Potable (AEP) et utilisent les eaux des puits, les
eaux de ruissellement (lacs, rivière, fleuve), considérées comme insalubre (MSP, 2001). La
qualité des eaux disponibles est devenue donc une préoccupation cruciale. Dans ce cadre,
plusieurs auteurs essaient d’apporter des solutions à travers des études faites de par le
monde. Ainsi en 2009, AZONGNITODE H. aborde « l’étude de la qualité de l’eau du
fleuve Ouémé destinée à la consommation et à l’irrigation ». L’auteur a constaté du point
de vue bactériologique, que l’eau du fleuve Ouémé est infectée par les coliformes totaux et
fécaux. Il conclut en affirmant que l’eau du fleuve Ouémé dans son ensemble est de qualité
douteuse et nécessite avant toute utilisation un traitement approprié.
IMPETUS Atlas du Bénin (2000-2007) lors de ses travaux de recherche dans la
Haute Vallée de l’Ouémé a fait une analyse bactériologique des eaux de boisson du Bassin
Supérieur. Ses résultats ont révélé que 70% environ de toutes les sources d’eau de surfaces
ouvertes, tels que les rivières, les marigots et plusieurs types de puits sont contaminés par
les bactéries d’origine fécale (comme les bactéries coliformes et E. coli).
En 2003, KIKI lors de ses travaux sur la pollution azotée et phosphatée dans la
Lagune de Porto-Novo a trouvé comme des teneurs en phosphate largement inférieures à la
norme de l’OMS (5 mg/L). Selon NISBET et VERNAUX cité par BELAUD (1987), les
valeurs trouvées par ces deux auteurs sont caractéristiques des eaux peu productives et
parfois polluées.
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
11
Par ailleurs CHOUTI W. K. a fait ressortir dans son document en 2007 que le lien
étroit qui existe entre l’eau et la santé humaine n’est plus à démontrer. Le même auteur a
affirmé que lorsqu’on fournit de l’eau potable à une population, on améliore
considérablement sa santé car le corps humain est composé d’eau à plus de 60%. Certaines
réactions qui se passent à l’intérieur de l’organisme humain ne peuvent se dérouler qu’en
présence d’eau. En effet, grâce à ses propriétés physico-chimiques, l’eau apporte à
l’organisme les éléments minéraux et certains oligo-éléments dont le corps a besoin pour
fonctionner. Lorsque ce besoin n’est pas satisfait ou lorsque l’eau est de mauvaise qualité,
la santé de l’homme est menacée.
Il est alors urgent et nécessaire que des regards soient tournés vers la qualité des
eaux consommées en milieu rural, dans l’unique but de préserver la santé des populations.
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
12
CHAPITRE III :
PRESENTATION DE LA
STRUCTURE D’ACCUEIL ET
DU MILIEU D’ETUDE
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
13
3.1 PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL
Pour pouvoir mieux cerner les contours du thème choisi, nous avons choisi le
CeCPA d’Agbangnizoun pour lieu de stage. Le CeCPA (Centre Communal pour la
Promotion Agricole) d’Agbangnizoun est un service déconcentré de la Commune
d’Agbangnizoun. Il est sous la tutelle du CARDER ZOU-COLLINES, une Direction
Régionale du MAEP (Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche). Il s’occupe
de la promotion agricole et de l’amélioration de la productivité agricole en générale à
travers les sections suivantes : la section Production Végétale (PV), la section Production
Animale (PA), la section Information et Education Coopérative, la section Production
Halieutique (Pêche), la section Contrôle de la Qualité et du Conditionnement, la section
Alimentation et Nutrition Appliquée, la section Inspection Phytosanitaire et la section
Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles. Cette dernière est principalement
celle au sein de laquelle nous sommes restés pour effectuer nos travaux de recherche
3.2 PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE
3.2.1 Généralités
Crée le 30 mai 1978 sous la dénomination du District Rural d’AGBANGNIZOUN,
il devient Sous-préfecture à partir de 1990 puis Commune depuis Février 2003,
conformément à la loi n° 97-028 du 15 Janvier 1999 portant organisation de
l’Administration Territoriale de la République du Bénin.
Limitée au Nord et à l’Ouest par la Commune d’Abomey, au Sud par le Fleuve
Couffo, à l’Est par les Communes de Bohicon et de Zogbodomey, elle a une superficie de
244 Km². (Monographie de Agbangnizoun, AFRIQUE CONSEIL, Avril 2006)
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
14
Figure 1 : Carte de la Commune d’Agbangnizoun
3.2.2 Cadre physique
La Commune est située en grande partie dans une zone de terre de barre appartenant
à l’ensemble géomorphologique du plateau d’Abomey. Ces terres sont formées sur le
substratum géologique appelé continental terminal.
Le relief est presque plat. Les sols sont assez homogènes, sablo-limoneux, peu
profonds, à lessivage rapide, qui sont rapidement appauvris par la culture intensive. A
l’ouest de la Commune, lorsqu’on descend vers le fleuve Couffo, on a des vallées
alluviales argileuses soumises aux crues qui reçoivent régulièrement des alluvions riches
en éléments nutritifs. Les sols encore fertiles dans la Commune ne se retrouvent que dans
ces zones de vallée.
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
15
La Commune est subdivisée en trois zones agro-écologiques :
 La première est dominée par des sols limono-argileux avec une forte capacité de
rétention d’eau. Ces sols se situent dans la dépression du fleuve Couffo où les
sédiments argileux ont donné naissance à des terres très riches mais difficiles à
travailler. Les crues du fleuve réduisent l’intensité d’utilisation des terres
cultivables de la zone ; par conséquent, ces terres fertiles ne sont exploitées qu’une
partie de l’année. De juillet à fin septembre, ces zones sont inondées entraînant
parfois la perte des récoltes de la première saison.
 La seconde zone est composée en partie de terres de barre dégradées, mais aussi des
terres de vallée limono-argileuses.
 La troisième zone correspond à la zone des terres de barre dégradées.
Le climat est de type subéquatorial caractérisé par deux saisons de pluie et deux
saisons sèches.
Le fleuve Couffo sert de frontière naturelle entre la Commune et celles de Lalo et de
Klouékanmè dans le Département du Couffo.
3.2.3 Populations
Composée de 98% de fons, 0,4 % de Yoruba et 0,5 % d’adja, sa population est
d’environ 60 000 habitants. La densité de la population est de 197,44 hts /km² pour une
croissance annuelle de 1,78 %.
Sur le plan administratif, la Commune est divisée en Dix (10) arrondissements et
Cinquante (50) villages. (Monographie de Agbangnizoun, AFRIQUE CONSEIL, Avril
2006)
La proportion de la population active totale entre 1992 et 2002 est restée
sensiblement égale dans toute la Commune, soit 45% de la population. Cependant, des
différences existent suivant les sexes. Ainsi en 1992, les hommes étaient plus actifs pour
près de 50% avec une différence de près de 6% par rapport aux femmes.
En 2002, la tendance est renversée puisque c’est la population féminine qui dispose
de plus de population active et dans les mêmes proportions que les hommes. La branche
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
16
d’activité qui occupe le plus de personnes reste l’agriculture. Elle est suivie du commerce
et de la transformation des produits agricoles.
3.2.4 Activités agricoles
L’agriculture fait vivre plus de 80% des hommes et femmes de la Commune. La
production végétale est demeurée rudimentaire, avec un faible niveau de technologies
améliorées, ce qui fait que les rendements demeurent faibles. Le maïs est la principale
culture vivrière tandis que l’arachide est la principale culture de rente. La dégradation des
terres cultivées reste un goulot d’étranglement majeur. La Commune n’est pas du tout
autosuffisante sur le plan vivrier. Elle doit importer massivement les vivres des zones de
production environnantes à savoir de Klouékanmè (Couffo) et Djidja (Zou).
Dans le domaine de la production animale, le système d’élevage traditionnel est la
plus pratiquée où les animaux sont en divagation en saison sèche, et en claustration en
saison pluvieuse. Les petits ruminants, la volaille (race locale) et les porcs sont les plus
élevés. Ce mode d’élevage est observé principalement dans les exploitations où l’élevage
est considéré comme une activité secondaire. Dans les rares cas où l’élevage est une
activité principale de l’exploitation, le système d’élevage est semi intensif ou semi
moderne. Les espèces élevées sont la volaille (races améliorées), les porcins, le lapin, et les
abeilles.
Dans le domaine de pêche et de la pisciculture, peu de personnes exercent, malgré
le potentiel non négligeable de la Commune en la matière. Très peu d’autochtones ont le
savoir-faire dans le domaine. Les Toffins sont périodiquement sollicités pour faire la pêche
en collaboration avec les jeunes locaux. L’existence de trous à poissons a été signalée dans
l’arrondissement de Kpota. Mais le manque d’appui et la non maîtrise des techniques
adéquates constituent les principaux goulots d’étranglement du sous secteur.
En matière de sylviculture on note la disparition progressive des gros arbres. Seules
les palmeraies traditionnelles dominent. Les jeunes pousses spontanées sont transplantées
dans les champs. Une dizaine de plantation de palmiers sélectionnés a été installée ces
dernières années dans la Commune par plusieurs agriculteurs. Il n’y a pas de grandes
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
17
plantations d’agrumes, de teckeraie, d’eucalyptus, ou de manguiers. (Monographie de
Agbangnizoun, AFRIQUE CONSEIL, Avril 2006)
3.2.5 Activités non agricoles
Le commerce et la transformation constituent la branche économique la plus
importante, après l’agriculture. Ces activités sont exercées par les femmes. Le commerce
des produits vivriers, surtout l’importation des vivres est la principale activité commerciale
de la Commune. La contrainte majeure de développement dans ce domaine est le non
accès au crédit.
La transformation des produits agricoles (noix de palme, de palmiste, arachide, noix
de néré, vin de palme, etc.) et la fabrication du savon sont les branches d’activités qui
connaissent un essor ces dernières années et constituent un créneau économique porteur.
La poterie est pratiquée par une faible proportion de la population et constitue une
filière porteuse de la Commune à cause de la disponibilité d’une considérable carrière dans
l’arrondissement de Sahè. Les autres domaines d’art de production dans la Commune sont
: la forge, l’armurerie, le nattage et la vannerie. L’art de service concerne tous les autres
métiers professionnels : coiffure, taillerie, photographie, maçonnerie, menuiserie, soudure
etc.
Enfin, une activité économique génératrice de revenu dans la Commune est
l’exploitation des carrières de sable. Elle procure des revenus aux propriétaires terriens et
aux transporteurs, en même temps qu’elle génère des emplois locaux et procure des
revenus à la Commune. Malheureusement ce secteur, qui est une opportunité de
développement essentielle pour la Commune, est pour le moment mal organisé et mal
régulé.
3.2.6 Conditions de vie
La disponibilité et l’accès aux services sociaux de base sont affectés dans la
Commune.
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
18
 Education et alphabétisation
Dans le domaine de l’éducation, on note un faible taux de scolarisation des enfants
(47% pour les garçons et 25% pour les filles), avec une moyenne communale de 35%
contre une moyenne départementale de 39% (50% pour les garçons et 29% pour les filles).
(Monographie de Agbangnizoun, AFRIQUE CONSEIL, Avril 2006)
 L’accès aux soins
En matière de médecine moderne, la Commune d’Agbangnizoun connaît un très
faible taux de fréquentation des centres de santé, soit 17%.
Très peu d’infrastructures socio-sanitaires existent, le peu qui existe fonctionne mal
et le personnel de santé reste insuffisant. Il existe un centre de santé communal au chef-
lieu de la Commune et six (06) centres de santé d’arrondissement.
Quant à la médecine traditionnelle, elle est le principal recours de la grande majorité
de la population. La Commune est reconnue comme étant un pôle important ou la
pharmacopée est plus pratiquée. Cette activité fait vivre une proportion non négligeable de
la population de la Commune. (Monographie de Agbangnizoun, AFRIQUE CONSEIL,
Avril 2006)
 Protection sociale
Dans ce domaine, il existe un centre de promotion sociale, localisé au chef lieu de la
Commune. Certains parents à faible revenu, laissent leurs enfants à des trafiquants contre
des promesses de gains d’argent. (Monographie de Agbangnizoun, AFRIQUE CONSEIL,
Avril 2006)
 Accès à l’eau
L’approvisionnement en eau potable continue d’être une préoccupation importante
des populations de la Commune. En effet, de nombreuses localités (villages ou hameaux)
manquent cruellement de points d’eau potable et utilisent les eaux des cours d’eau pour
satisfaire leurs besoins en la matière. Dans certains villages les forages ont été abandonnés
en raison des difficultés liées aux pannes répétées et l’inexistence d’artisan réparateur dans
la Commune. Dans d’autres villages, les points d’eau sont insuffisants, les usagers font des
longues files d’attente et/ou de longues distances avant d’y accéder.
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
19
Certaines localités centrales bénéficient d’adduction d’eau, mais elle reste très peu
étendue. (Monographie de Agbangnizoun, AFRIQUE CONSEIL, Avril 2006)
 Routes et pistes rurales
En matière d’infrastructures routières la Commune ne dispose d’aucune voie bitumée.
L’axe principal Abomey – Agbangnizoun (distant de 09 kilomètres) et les axes secondaires
(Abomey- Tanvè- Sahè- Agbangnizoun ; Zogbodomey Adanhondjigon- Agbangnizoun ;
Abomey- Lissazounmè- Agbangnizoun) sont tous des pistes rurales aménagées avec de la
latérite. On observe une défectuosité quasi générale de ces pistes car ils sont non
entretenus. L’inexistence de pistes d’accès à des villages, voire arrondissement de la
Commune sont de nature à accentuer la situation de paupérisation dans laquelle végète la
population. Pourtant, la disponibilité de terre latéritique dans la Commune est un atout
important à exploiter pour l’aménagement des pistes (Monographie de Agbangnizoun,
AFRIQUE CONSEIL, Avril 2006).
3.2.7 Critères de choix de la zone d’étude
Les villages de Tanvè et de Towéta sont deux villages de l’arrondissement de
Tanvè. Ils englobent 60% des terres fertiles de la Commune et fournissent ensemble près
de 40% de la production communale en matière des cultures vivrières et de la production
cotonnière (Rapports annuels CeCPA Agbangnizoun, 2010, 2011 et 2012).
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
20
CHAPITRE IV :
MATERIEL ET METHODES
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
21
4.1 MATERIEL
Pour atteindre les objectifs fixés, un certain nombre de matériels a été utilisé aussi
bien sur le terrain lors du prélèvement des échantillons d’eau qu’au laboratoire pour
l’analyse de ces derniers.
4.1.1 Matériel de terrain
Il est constitué de :
 un GPS (Global Positionnement System) pour prendre les coordonnées des points
de prélèvement ;
 des fiches d’enquêtes pour les questionnaires ;
 des flacons de 500 ml et de 1,5 L pour le prélèvement des échantillons d’eau ;
 un appareil photo numérique pour la prise de différentes vues ;
 une glacière et des morceaux de glace pour la conservation des échantillons ;
 des étiquettes pour étiqueter les bouteilles de prélèvement.
4.1.2 Matériel de laboratoire
Pour un bon déroulement des analyses, un ensemble de matériel a été utilisé et est
constitué de :
 milieux de culture ;
 balance électronique ;
 réfrigérateurs pour la conservation des milieux préparés ;
 autoclave pour la stérilisation des milieux et des matériels ;
 spatule pour prélever le milieu ;
 échantillons à analyser ;
 les membranes de filtration ;
 papier aluminium ;
 étuve ;
 système de filtration ;
 boîte de pétri ;
 eau distillée ;
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
22
 plaque chauffante pour préparer les milieux ;
 plusieurs réactifs ;
 multi paramètre ;
 spectrophotomètre.
4.2 METHODES
4.2.1 Recherche documentaire
Pour mener à bien ce travail, des recherches documentaires ont été effectuées à
l’EPAC, à la FLASH, la DG Eau, à la Mairie d’Agbangnizoun, à l’INSAE, et sur internet
où il a été consulté des documents, thèses, mémoires, livres, articles et rapports ayant un
lien quelconque avec notre thème d’étude.
4.2.2 Enquête sur le terrain
4.2.2.1 Populations enquêtées
La plupart des personnes enquêtées dans les ménages sont des femmes. Au total,
117 ménages ont été enquêtés. Le tableau I indique la répartition des ménages enquêtés par
village.
Tableau I : Point des ménages enquêtés
Commune AGBANGNIZOUN
Arrondissement TANVE
Villages Tanvè Towéta Total
Nombre total de ménages 391 158 549
Nombre de ménages enquêtés 80 37 117
Pourcentage % 20 23 21
Source : Résultat du terrain et INSAE, 2002
4.2.2.2 Méthode d’enquête
L’enquête s’est déroulée dans les villages de Tanvè et de Towéta situés dans la
Commune d’Agbangnizoun et a pris en compte les ménages. En effet, ces villages sont les
plus peuplés des villages n’ayant pas accès à un réseau de distribution de la SONEB et
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
23
sont situés dans l’arrondissement de Tanvè. Ils constituent à eux deux, une zone de forte
production agricole et par ricochets de concentration des agriculteurs de la Commune
d’Agbangnizoun.
Les villages étant connus, on a ensuite procédé à un choix raisonné pour l’enquête.
Arrivé dans chaque village, la première maison a été visitée. A partir de cette maison, ont
été ensuite visitées la septième, la treizième jusqu’à la fin, soit un pas de cinq maisons.
Dans chaque ménage la femme du chef de ménage a été questionnée ou à défaut le chef du
ménage à l’aide de la fiche d’enquête (Annexe1). Afin de recueillir le maximum
d’informations, une interview semis-structuré a été adopté.
Ainsi, 80 sur 391 ménages ont été questionnés dans le village de Tanvè et 37 sur
158 dans le village de Towéta. Au total, 117 ménages ont été enquêtés.
4.2.2.3 Choix des sites de prélèvement
Le choix est porté sur les villages n’ayant pas accès à l’eau de la SONEB et/ou de
l’hydraulique villageoise. Dans ces villages la population est majoritairement constituée
d’agriculteurs qui consomment les eaux des trous d’eau, de la rivière « Amondi » ou
« Adjaha » ou du fleuve « Couffo ».
Le critère de sélection des sites de prélèvement repose sur le taux de fréquentation
et l’affluence autour des points de prélèvement.
Quatre points de prélèvement ont été alors retenus dont deux au niveau du fleuve
Couffo, un au niveau de la rivière Adjaha dans le village de Towéta et un au niveau de la
rivière Amondi dans le village de Tanvè.
Un GPS a permis de prendre les coordonnées géographiques des différents sites.
4.2.2.4 Technique de prélèvement
Avant l’échantillonnage, les flacons de 500 ml ont été soigneusement rincés à l’eau
de robinet et stérilisés au laboratoire de la DG Eau alors que ceux de 1,5 L ont été rincés à
l’eau de robinet et à l’eau distillée. De plus tous ces matériels ont été soigneusement rincés
à l’eau à échantillonner sur le terrain. Ensuite le prélèvement a été fait en utilisant les
matériels de prélèvement utilisés par les populations au niveau de chaque point d’eau. La
formation de bulles d’air dans les flacons a été au maximum évitée.
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
24
Au total huit (08) prélèvements ont été réalisés dont quatre (04) pour l’analyse
bactériologique et quatre (04) autres pour l’analyse physico-chimique. Les flacons de 500
ml dont les échantillons sont destinés à l’analyse bactériologique ont été emballés dans du
papier aluminium. Ensuite tous les échantillons ont été conservés dans une glacière
comportant des morceaux de glace puis transportés au laboratoire de la Direction Générale
de l’Eau où les différents paramètres ont été mesurés dans les 48 h.
Photo 1 : Prélèvement d’eau de rivière Photo 2 : Echantillons embouteillés
4.2.2.5 Méthodes d’analyse des échantillons d’eau
L’analyse des échantillons s’est déroulée en deux étapes à savoir :
- L’analyse physico-chimique
- L’analyse bactériologique
4.2.2.4.1 Analyses physico-chimiques
Pour la détermination des paramètres physiques et chimiques tels que la couleur, les
fluorures, les nitrates, les nitrites, le pH, la turbidité, les méthodes suivantes ont été
utilisées :
 pH, conductivité et température
Le multi-paramètre du type HANNA a été utilisé pour la détermination de ces trois
paramètres. Une fois le multi-paramètre allumé, on rince d’abord les deux électrodes avec
de l’eau distillée puis avec l’échantillon, ensuite, on plonge les électrodes rincées dans
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
25
l’échantillon d’eau contenu dans un bécher et on fait la lecture du pH, de la conductivité et
de la température sur l’écran du multi-paramètre.
Mentionnons que le pH représente le caractère acide ou non d’une eau, la
température quant à elle permet de connaître l’état de l’eau et s’exprime en degré Celsius
(°C) et la conductivité détermine les sels minéraux dissouts dans l’eau et s’exprime en
µS/cm.
 Couleur
C’est l’un des caractères organoleptiques de l’eau. Elle est dite apparente quand les
substances en suspension y ajoutent leur propre coloration. De numéro de programmation
125 et de longueur d’onde 465 nm, la couleur se détermine par le spectrophotomètre de la
manière suivante :
On prélève 10 ml de l’échantillon dans un tube et 10 ml d’eau distillée dans un autre
avec lequel on fait la lecture du zéro, puis on lit la couleur de l’échantillon sur l’écran du
spectrophotomètre.
 Turbidité
Mesures NTU :
La mesure NTU est une méthode néphélométrique actuellement normalisée pour
mesurer la turbidité de l'eau. Le turbidimètre néphélométrique mesure l'intensité de la
lumière dispersée à un angle de 90 degrés par rapport au trajet de la lumière incidente.
Cette mesure consiste donc à déterminer la diffusion (réflexion + réfraction + diffraction)
de la lumière, abstraction faite de l'eau pure. Il s'agit donc bien d'un paramètre lié à la
présence des particules en suspension.
 Dureté totale (DT)
La dureté totale de l’eau est fonction des concentrations en ion Ca²+
et Mg²+
et est
déterminée par la relation suivante :
DT (mg/l) = ([Ca²+
]/40,08 + [Mg²+
]/24,32) x 100
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
26
 Chlorures (Cl-
)
Son dosage se fait de la manière suivante:
On prélève dans un erlenmeyer, 100 ml de l’échantillon d’eau à analyser. On y ajoute 2
gouttes de bichromate de potassium qui lui donne une couleur jaune. On dose le mélange
par une solution de nitrate d’argent. Le volume de nitrate d’argent obtenu au moment du
virage de la couleur jaune à la couleur orange est noté. Le calcul de la concentration se
détermine de la manière suivante :
[Cl-
] en mg/l = V x 35,5 avec V : le volume du nitrate d’argent noté
 Bicarbonate (HCO3
-
)
La concentration en bicarbonate se fait de la manière suivante :
On prélève 100 ml de l’échantillon d’eau à analyser dans un erlenmeyer. On y ajoute 8
goutes d’indicateur mixte qui lui donne une coloration bleue. On dose le mélange par une
solution d’acide sulfurique 0,2 N. Le volume d’acide sulfurique obtenu au moment du
virage de la couleur jaune à la couleur orange est noté et permet de déterminer le taux de
bicarbonate contenu dans l’eau par :
[HCO3] = VEDTA x 61 avec M (HCO3) = 61 g/mol.
 Nitrate (NO3)
De numéro de programmation 355 et de longueur d’onde 500 nm, le nitrate se
détermine par le spectrophotomètre de la manière suivante:
On prélève dans deux (2) flacons de 25 ml, l’échantillon d’eau à analyser. On ajoute dans
l’un des flacons une gélule de réactif Nitra Ver puis on l’agite pendant 1 mn, le second
flacon sert de témoin. Après 5 mn de réaction, on fait la lecture du témoin puis celle de
l’échantillon à analyser. La valeur obtenue après lecture de l’échantillon est le taux en
nitrite de l’eau analysée.
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
27
 Nitrite (NO2
-
)
Réaction de Griess
Il s'agit d'une réaction de diazotation en deux étapes : les nitrites forment un sel de
diazonium avec l'acide sulfanilique qui est ensuite couplé avec une amine (N-
naphtyléthylène diamine) pour donner un colorant azoïque qui absorbe à 540 nm.
L'échantillon déprotéinisé est incubé à 37 °C pendant 10 min avec l'acide sulfanilique (25
mM) dissous dans HCl (1,3 mM) et avec la N-naphtyléthylène diamine (1,8 mM).
Différentes conditions opératoires sur plusieurs paramètres ont été testées afin d'optimiser
le dosage : température de la réaction (25 ou 37 °C), temps d'incubation de l'échantillon
avec les réactifs (5, 10 ou 15 min).
 Phosphate (PO4
3-
)
Son numéro de programmation est le 490 et sa longueur d’onde 880 nm. Sa
détermination par le spectrophotomètre se fait de la manière suivante :
 On prélève dans deux (2) flacons de 25 ml, l’échantillon d’eau à analyser;
 On ajoute dans l’un des flacons une gélule de réactif Phospho Ver puis on l’agite
pendant 1 mn, le second flacon sert de témoin ;
 Après 2 mn de réaction, on fait la lecture du témoin puis celle de l’échantillon
d’eau à analyser.
La valeur obtenue après lecture de l’échantillon est le taux en phosphate de l’eau
analysée.
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
28
4.2.2.4.2 Analyses bactériologiques
Dans ce cas, trois germes ont été dénombrés. Il s’agit des coliformes fécaux, des
coliformes totaux et des streptocoques fécaux.
 Coliformes fécaux et totaux
Ces bactéries sont des indicateurs de pollution d’origine fécale. Pour les dénombrer,
trois étapes sont indispensables : il s’agit de la préparation du milieu de culture, du coulage
suivi de l’ensemencement et du dénombrement.
 Première étape : préparation du milieu de culture
- On pèse 56,2 g de CHAPMAN TTC AGAR à l’aide de la balance électronique ;
- On verse le milieu de culture pesé dans 1 L d’eau distillée contenue dans un
erlenmeyer ;
- On porte la solution obtenue à l’ébullition sous agitation constante sur plaque
chauffante pendant 15 mn ;
 Deuxième étape : coulage et ensemencement
- Après l’ébullition complète de la solution, on la laisse refroidir jusqu’à 50°C voire
45°C ;
- On coule auprès d’une flamme la solution dans les boîtes de pétries préalablement
stérilisées ;
- On passe à l’ensemencement des milieux coulés par la filtration par membrane à
l’aide du système de filtration ;
- On dépose les membranes filtrées dans les différentes boîtes de pétrie préalablement
étiquetées selon que ce soit les boîtes témoin, des coliformes fécaux ou des
coliformes totaux ;
- On crée la condition anaérobique en retournant les boîtes de pétrie ;
- On incube les coliformes dans l’étuve à 44,5°C et les coliformes totaux à 37°C ;
- Puis on fait le dénombrement après 24h.
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
29
Photo 3 : Milieu de culture 24 h après ensemencement Photo 4 : Etuve
(Coliformes)
 Troisième étape : dénombrement
Le dénombrement a consisté en la lecture des colonies qui ont poussé après 24 h sur les
milieux coulés. La lecture a été faite de façon manuelle. Les coliformes fécaux et totaux
apparaissent en jaune alors que les streptocoques fécaux apparaissent en couleur rouge à
marron.
 Streptocoques fécaux
Ici le milieu de culture SALNETZ AGAR BASE a été utilisé. Le processus
d’ensemencement est le même que celui des coliformes seulement que l’incubation se fait
à 44,5°C et la préparation des deux milieux de culture diffère. Pour les streptocoques
fécaux :
- On pèse 41,4 g du milieu à l’aide de la balance électronique ;
- On verse le milieu de culture pesé dans 1 L d’eau distillée contenue dans un
erlenmeyer ;
- On attend 5 mn puis on mélange la solution jusqu’à l’obtention d’une suspension
homogène ;
- On porte à ébullition jusqu’à dissolution complète ;
- On ajoute au moment de l’emploi, 5 ml de TTC à 0,2% dans 100 ml de base fondue
et on refroidit à 50°C ;
- On conserve soigneusement le flacon fermé dans un endroit frais et sec.
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
30
Photo 5 : Milieu de culture 24 h après ensemencement
(Streptocoques fécaux)
4.2.2.6 Technique de traitement et d’analyse des données
Deux types de données ont été traités et analysés. Les données obtenues sur le
terrain et les données obtenues après analyse des échantillons au laboratoire. Dans le
premier cas, les données ont été traitées et analysées par le logiciel Excel à travers leur
encodage suivi d’une rigoureuse vérification. Cette phase a permis d’aboutir à une analyse
systématique à travers la réalisation des graphiques, des diagrammes, des tableaux et
autres. Dans le deuxième cas, le traitement est fait aussi bien avec Excel qu’avec Word.
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
31
: CHAPITRE V :
RESULTATS ET DISCUSSION
OBJECTIFS ET HYPOTHESES
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
32
5.1 RESULTATS
5.1.1 Résultats des enquêtes
5.1.1.1 Sources d’eau consommée par la population
Figure 2 : Affluence aux différentes sources d’approvisionnement en eau
La Commune d’Agbangnizoun dispose de toutes les sources d’approvisionnement
en eau, malheureusement les ouvrages hydrauliques permettant l’approvisionnement en
eau potable sont presque inexistants dans les villages de Tanvè et de Towéta. Le réseau de
distribution de la SONEB n’est pas présent dans l’arrondissement de Tanvè. La figure 2
montre les résultats des enquêtes par rapport aux sources d’approvisionnement en eau de
boisson dans les villages de Tanvè et de Towéta.
Cette figure montre les différents taux de fréquentation par rapport aux différentes
sources d’approvisionnement en eau. Les villages de Tanvè et de Towéta ne disposent pas
d’eau de la SONEB. Le village de Towéta est le plus démuni en ouvrages d’hydraulique
villageoise (forages, puits et citernes). Dans les deux villages plus de 55% de la population
consomment l’eau des rivières et du fleuve Couffo.
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
33
5.1.1.2 Types de traitements apportés à l’eau avant sa consommation
La majorité de la population des villages consomme les eaux de surface. Les
enquêtes ont révélées que la plupart des ménages n’applique aucun traitement à l’eau avant
de la consommer. Il est alors très important que ces eaux soient traitées avant
consommation. Cependant, certains ménages utilisent plusieurs méthodes pour traiter
l’eau, on peut citer entre autres les traitements à l’eau de javel, avec aquatabs, par
décantation, par ébullition ou par filtration.
Figure 3 : Types de traitement apportés à l’eau avant consommation
La figure 3 montre les différents types de traitements effectués par la population.
Dans les deux villages, 40% de la population en moyenne, utilise l’Aquatabs et la
décantation et plus de 50% ne traite pas l’eau avant de la consommer.
5.1.1.3 Conservation de l’eau par la population
Dans les deux villages, les moyens de conservation couramment utilisés sont :
bassines, bidon, plastiques, jarres. La figure 4 ci-dessous montre les différents moyens de
conservation.
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
34
Figure 4 : Moyens de conservation de l’eau avant consommation
5.1.1.4 Les différentes maladies liées à l’eau
Suite aux résultats de l’enquête menée et aux différentes réponses obtenues auprès
des populations enquêtées, les différentes maladies liées à l’eau enregistrées sont traduites
par la figure 5 ci-dessous.
Figure 5 : Maladies liées à l’eau
5.1.1.5 Assainissement
Les enquêtes ont révélé que 5% des ménages enquêtés disposent de latrines. Le
reste de la population n’ayant pas de latrines, défèque dans la nature.
Les résultats des enquêtes ont montré que les déchets solides ménagers sont rejetés
sur les tas d’ordures par 25% de la population et les 75% restant les jettent non seulement
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
35
dans les champs mais aussi dans la brousse. Dans ces deux villages il n’y pas de structure
de pré-collecte des ordures ménagères.
Quant à la gestion des eaux usées, elles sont simplement déversées dans la nature
par les populations, soit dans la cour des maisons, dans la rue ou dans la brousse.
Mentionnons que les résidus de produits phytosanitaires et vétérinaires ainsi que
leurs flacons sont gérés de la même manière que les déchets ménagers.
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
36
5.1.2 Résultats des analyses
Le tableau II donne les coordonnées géographiques des sites de prélèvements.
Tableau II : Coordonnées géographiques des sites de prélèvement
Zones de
prélèvement
Coordonnées
Nord
Coordonnées
Est
Altitude
m
Nature du
point de
prélèvement
Tanvè 0791457 0376013 88 Rivière
Amondi
Tanvè 0789932 0374234 75 Fleuve Couffo
Towéta 0785845 0376948 67 Rivière Adjaha
Towéta 0785869 0376377 68 Fleuve Couffo
Les résultats des différents paramètres physico-chimiques et bactériologiques
étudiés sont consignés dans les tableaux VII et VIII en annexe 4.
Pour la suite du document, A désignera l’échantillon d’eau du fleuve Couffo prélevé
à Tanvè, B l’échantillon d’eau de la rivière Adjaha prélevé à Towéta, C l’échantillon d’eau
de la rivière Amondi prélevé à Tanvè, et D l’échantillon d’eau du fleuve Couffo prélevé à
Towéta.
5.1.2.1 Résultats des analyses physico-chimiques
 pH
La figure 6 montre les valeurs du pH des différents échantillons d’eau prélevés au
niveau des différents sites. Il varie de 7,494 à 7,927. Toutes les valeurs obtenues se situent
entre les valeurs minimale et maximale admissibles fixées par le DECRET N°2001-094 du
20 Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin
et les Directives de l’OMS (6,5<pH<8,5).
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
37
Figure 6 : Valeurs du pH des échantillons d’eau des différents sites
Source : résultats des travaux de laboratoire
 Conductivité
Figure 7 : Valeur de la conductivité des échantillons d’eau des différents sites
Source : résultats des travaux de laboratoire
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
38
La figure 7 montre les différentes conductivités obtenues dans les échantillons. Elles
varient entre 100,7 et 211 µS/cm. Ces valeurs sont en dessous de la norme maximale
admissible recommandée par le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant sur les
normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin et les Directives de l’OMS
(2000 µS/cm). La plus petite valeur est obtenue avec l’eau de fleuve Couffo et la plus
grande valeur avec l’eau de la rivière Amondi toutes deux à Tanvè. Seule l’eau de la
rivière Amondi prélevée dans le village de Tanvè est moyennement minéralisée (située
entre 200 et 333 µS/cm). Toutes les autres eaux étudiées ont une faible minéralisation
(située entre 100 et 200 µS/cm).
 Couleur
La figure 8 présente les différentes valeurs des différentes couleurs des échantillons.
Aucune de ces valeurs ne respecte la norme admise par le DECRET N°2001-094 du 20
Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin et
les Directives de l’OMS qui est de 15 UC.
Figure 8 : Valeur de la couleur des échantillons d’eau des différents sites
Source : résultats des travaux de laboratoire
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
39
 Turbidité
Figure 9 : Valeur de la turbidité des échantillons d’eau des différents sites
Source : résultats des travaux de laboratoire
De l’analyse de la figure 9 ci-dessus on constate que les eaux des différents sites ont
des turbidités dépassant largement la norme recommandée par le DECRET N°2001-094 du
20 Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin
et les Directives de l’OMS. Parmi ces eaux, celle du fleuve Couffo prélevée à Tanvè est la
plus turbide et celle de la rivière Amondi, dans le même village, est la moins turbide.
 Ammonium
La figure 10 ci-dessous montre les différentes concentrations en ammonium des eaux
étudiées. Elles varient de 0,8127 à 2,399 mg/L. Toutes ces concentrations dépassent
largement la concentration maximale admise par le DECRET N°2001-094 du 20 Février
2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin et les
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
40
Directives de l’OMS qui est de 0,5 mg/L. Ces eaux sont largement contaminées par
l’ammonium.
Figure 10 : Concentration en ammonium des échantillons d’eau des différents sites
Source : résultats des travaux de laboratoire
 Nitrates
La figure 11 ci-dessous montre d’une part les valeurs obtenues au niveau de chaque
site et d’autre part la valeur maximale admissible recommandée par le DECRET N°2001-
094 du 20 Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République
du Bénin et les Directives de l’OMS. La concentration en nitrate n’est pas élevée dans
toutes les eaux analysées.
Ammonium mesuré NH4
+
(mg/l)
Valeur maximale admissible
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
41
Figure 11 : Concentration en Nitrates des échantillons d’eau des différents sites
Source : résultats des travaux de laboratoire
 Nitrites
La figure 12 ci-dessous montre d’une part les différentes concentrations en nitrites
obtenues au niveau de chaque site et d’autre part la concentration maximale admissible
recommandée par le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant sur les normes de
qualité de l’eau potable en République du Bénin et les Directives de l’OMS. Les taux de
nitrites sont faibles lorsqu’on les compare à la valeur normale qui est de 0,1 mg/l.
Nitrates mesurée NO3
-
(mg/l)
Valeur maximale admissible
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
42
Figure 12 : Concentration en Nitrites des échantillons d’eau des différents sites
Source : résultats des travaux de laboratoire
 Sulfates
La figure 13 ci-dessous montre les différentes concentrations en nitrites obtenues au
niveau de chaque site et la concentration maximale admissible recommandée par le
DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau
potable en République du Bénin et les Directives de l’OMS qui est de 500 mg/l. Aucune de
ces eaux ne contient des ions sulfates. Elles ne sont donc pas contaminées par les sulfates.
Nitrites mesurées NO2
-
(mg/l)
Valeur maximale admissible
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
43
Figure 13 : Concentration en Sulfates des échantillons d’eau des différents sites
Source : résultats des travaux de laboratoire
 Fluorures
De l’analyse de la figure 14 ci-dessous les eaux étudiées ne contiennent que des
traces de fluorures. Les valeurs obtenues sont largement en dessous de la concentration
maximale admissible recommandée par le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001
portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin et les Directives
de l’OMS (1,5 mg/L).
Sulfates mesurées SO4
2-
(mg/l)
Valeur maximale admissible
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
44
Figure 14 : Concentration en Fluorures des échantillons d’eau des différents sites
Source : résultats des travaux de laboratoire
 Phosphates
La figure 15 ci-dessous montre d’une part les différentes concentrations en
phosphates obtenues au niveau de chaque site et d’autre part la concentration maximale
admissible recommandée par le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant sur les
normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin et les Directives de l’OMS.
Ces valeurs sont faibles lorsqu’on les compare à la valeur normale qui est de 5 mg/l.
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
45
Figure 15 : Concentration en Phosphates des échantillons d’eau des différents sites
Source : résultats des travaux de laboratoire
 Iodures
La figure 16 ci-dessous montre que seule l’eau prélevée au niveau de la rivière
Amondi à Tanvè contient des ions iodures. Il n’existe pas de valeur limite fixée ni par la
directive des communautés européennes, ni par l’OMS, ni pas le Bénin.
Phosphates mesurés PO4
3-
(mg/l)
Valeur maximale admissible
Phosphates mesurés PO4
3-
(mg/l)
Valeur maximale admissible
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
46
Figure 16 : Concentration en Iodures des échantillons d’eau des différents sites
Source : résultats des travaux de laboratoire
 Fer Total Fe2+
/Fe3+
La figure 17 montre les différentes concentrations en Fer Total des eaux étudiées.
Elles varient de 0,66 à 2,05 mg/L. Toutes ces concentrations dépassent largement la
concentration maximale admise par le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant
sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin et les Directives de
l’OMS (0,3 mg/L).
Iodures mesurés I
-
(mg/l)
(mg/l)
Iodures mesurés I
-
(mg/l)
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
47
Figure 17 : Concentration en Fer Total des échantillons d’eau des différents sites
Source : résultats des travaux de laboratoire
 Chlorures
De l’analyse de la figure 18 ci-dessous les différentes concentrations en ions
chlorures obtenues au niveau des quatre sites restent largement en dessous de la
concentration maximale admissible recommandée par le DECRET N°2001-094 du 20
Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin et
les Directives de l’OMS (250 mg/L).
Fer Total Fe
2+
/Fe
3+
(mg/l)
Valeur maximale admissible
Fer Total mesurés Fe
2+
/Fe
3+
(mg/l)
Valeur maximale admissible
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
48
Figure 18 : Concentration en ions Chlorures des échantillons d’eau des différents sites
Source : résultats des travaux de laboratoire
 Bicarbonates
La figure 19 ci-dessous montre les différentes teneurs en ions bicarbonates des
échantillons d’eau des différents sites de prélèvement. L’eau prélevée au niveau de la
rivière Amondi à Tanvè possède la plus forte teneur et celle du fleuve Couffo dans le
même village, la plus faible teneur.
Chlorures mesurés Cl
-
(mg/l)
Valeur maximale admissible
Ions Chlorures mesurés Cl
-
(mg/l)
Valeur maximale admissible
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
49
Figure 19 : Teneurs en ions bicarbonates des échantillons d’eau des différents sites
Source : résultats des travaux de laboratoire
 Magnésium
De l’analyse de la figure 20, la teneur en magnésium dans les eaux des différents
sites de prélèvement est largement restée en dessous de la norme admissible recommandée
par le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau
potable en République du Bénin et les Directives de l’OMS. Ces eaux ne contiennent pas
un taux élevé d’ions magnésium.
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
50
Figure 20 : Teneur en Magnésium des échantillons d’eau des différents sites
Source : résultats des travaux de laboratoire
 Calcium
La figure 21 montre les teneurs en calcium des échantillons des différents sites de
prélèvement et la valeur maximale admissible recommandée par le DECRET N°2001-094
du 20 Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du
Bénin et les Directives de l’OMS. Ces teneurs respectent la norme admise qui est de 100
mg/L. Par contre elles sont en dessous de la valeur minimale 60 mg/L de Ca2+
ou cations
équivalents pour les eaux de consommations requise par la directive des communautés
européennes. Par ailleurs toutes ces teneurs sont en dessous de 30 mg/L : il s’agit donc
d’eau douce.
Magnésium mesuré Mg
2+
(mg/l)
Valeur maximale admissible
Magnésium mesuré Mg
2+
(mg/l)
Valeur maximale admissible
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
51
Figure 21 : Teneur en Calcium des échantillons d’eau des différents sites
Source : résultats des travaux de laboratoire
 Dureté totale
De l’analyse de la figure 22, on observe que toutes les eaux étudiées ont des duretés
dont les valeurs sont inférieures à la valeur maximale admissible (500 mg/L)
recommandée par les Directives de l’OMS. Ces valeurs sont également en dessous de la
valeur de 200 mg/L fixée par le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant sur les
normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin.
Calcium mesuré Ca
2+
(mg/l)
Valeur maximale admissible
Calcium mesuré Ca
2+
(mg/l)
Valeur maximale admissible
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
52
Figure 22 : Dureté totale des échantillons d’eau des différents sites
Source : résultats des travaux de laboratoire
Dureté Totale mesurée (mg/l)
Valeur maximale admissible
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
53
5.1.2.2 Résultats des analyses bactériologiques
Les résultats des analyses bactériologiques sont consignés dans le tableau VIII en
annexe. Les différents germes recherchés sont représentés par les figures ci-dessous.
 Coliformes totaux
La figure 23 montre le niveau de contamination des eaux étudiées par les coliformes
totaux. On note une très forte concentration de coliformes totaux dans tous les échantillons
d’eau analysés.
Figure 23 : Concentration en coliformes totaux des échantillons d’eau des différents sites
Source : résultats des travaux de laboratoire
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
54
 Coliformes fécaux
Figure 24 : Concentration en coliformes fécaux des échantillons d’eau des différents sites
Source : résultats des travaux de laboratoire
La figure 24 ci-dessous montre le niveau de contamination des eaux étudiées par les
coliformes fécaux. Tous les échantillons d’eau analysés sont fortement contaminés par des
coliformes fécaux. Selon le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant sur les
normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin et les Directives de l’OMS,
aucune trace de coliformes fécaux ne doit être retrouvée dans les eaux de consommation.
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
55
 Streptocoques fécaux
Figure 25 : Concentration en streptocoques fécaux des échantillons d’eau des quatre sites
Source : résultats des travaux de laboratoire
La figure 25 ci-dessus montre le nombre de streptocoques fécaux dans les eaux des
différents sites. Toutes les eaux sont fortement contaminées.
En somme, excepté la couleur, la turbidité, les concentrations en Ammonium et en
Fer total, les autres paramètres physico-chimiques dosés sont conformes aux valeurs
recommandées par le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant sur les normes de
qualité de l’eau potable en République du Bénin et les Directives de l’OMS pour l’eau de
boisson.
Par ailleurs, on note la présence massive de coliformes totaux, de coliformes fécaux
et de streptocoques fécaux : ces eaux sont donc polluées du point de vue bactériologique et
nécessitent une désinfection avant leur consommation
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
56
5.2 DISCUSSION
D’après les résultats d’enquête obtenus, il ressort qu’en moyenne 55% des ménages
enquêtés s’approvisionnent en eau de boisson au niveau des rivières (Adjaha et Amondi) et
du fleuve Couffo. En ce qui concerne le traitement apporté à l’eau avant sa consommation,
la figure 2 montre que 26% des ménages font le traitement à l’aquatabs, 24% pratiquent la
décantation, 3% portent l’eau à l’ébullition avant sa consommation. Par contre 46% en
moyenne n’apportent aucun traitement à l’eau avant de la consommer. Cette catégorie est
plus importante dans le village de Towéta (59%). Par ailleurs les ménages conservent cette
eau avant sa consommation. Ainsi 16% conservent l’eau dans les bassines, 33% dans les
bidons, 5% dans les plastiques couverts et 45% dans les jarres. Le temps de conservation
varie pour la plupart du temps de 24 à 48 heures. Le temps et les moyens de conservation
pourraient être des conditions favorables à la multiplication des microorganismes.
Suite à la mauvaise qualité de l’eau consommée par la population, différentes
maladies sont contractées par les populations. Au cours de nos travaux d’enquête, on a pu
recenser les troubles gastro-intestinaux (le choléra, la diarrhée, maux de ventre,
vomissements, dysenterie etc.) chez 42% de la population, le paludisme chez 35% et les
autres maladies signalées représentent 23%. On en déduit donc que les troubles gastro-
intestinaux constituent les principales affections les plus contractées par les populations de
Tanvè et Towéta.
En ce qui concerne les travaux effectués au laboratoire, les résultats obtenus
montrent que sept des paramètres mesurés présentent des valeurs qui ne respectent pas les
normes recommandées par l’OMS pour une eau de consommation humaine et influencent
ainsi la qualité de l’eau dans les deux villages. Il s’agit de la couleur, de la turbidité, de
l’ammonium, du fer total, des coliformes fécaux, des coliformes totaux et des
streptocoques fécaux.
Ainsi la figure 7 montre les valeurs de la couleur des eaux des différents sites par
rapport à la norme prévue par l’OMS. Au niveau des quatre sites de prélèvement les
valeurs de la couleur varient de 425 à 2100 UC. Quant à la figure 8, elle montre les valeurs
de la turbidité des eaux des différents sites par rapport à la norme prévue par l’OMS. Ces
valeurs varient quant à elles de 85 à 300 FTU. Selon Black et Christman (1963) cités par
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
57
EZIN (2012) la couleur de l’eau peut-être due à la présence de substances organiques
colorées, à la présence des métaux comme le fer, le manganèse et le cuivre, à la présence
de déchets fortement colorés, dont les plus communs sont les déchets de pâtes et de
papiers. En poussant l’analyse entre les deux paramètres couleur et turbidité, on constate
que le rapport couleur par rapport à la turbidité est le même pour les quatre échantillons et
est égal à 5 (2100/420 ; 1400/280 ; 425/85 ; 1500/300). Il existe donc pour ces échantillons
un rapport entre la turbidité et la couleur. Ainsi les fortes turbidités et les fortes colorations
pourraient s’expliquer par la présence de nombreuses matières organiques colorées, des
colloïdes et de l’argile en suspension dans l’eau. Ces résultats sont conformes à ceux de
EZIN C. qui a trouvé en 2012 pour les puits de Dagléta, de Soyo et de Dodji Aliho
simultanément des dépassements anormaux pour la couleur et la turbidité.
La figure 6 montre le niveau de minéralisation des différentes eaux. Les
conductivités obtenues oscillent entre 100,7 et 211. Selon les normes de l’OMS, entre 100
et 200 µS/cm les eaux sont faiblement minéralisées alors qu’elles sont moyennement
minéralisées entre 200 et 300 µS/cm. L’eau de la rivière Amondi de conductivité
211µS/cm est donc moyennement minéralisée alors que celles de Couffo et de la rivière
Adjaha sont faiblement minéralisées. Ces valeurs sont légèrement supérieures à celles
obtenues par EZIN C. (2012) qui varient de 43,6 à 169,8 µS/cm. D’après AKAMBI et
DEGBEVI (2005) cités par YAROU (2012), cette minéralisation résulterait d’apports
importants de matières organiques ou de la dégradation microbienne.
Tous les échantillons d’eau présentent des teneurs en Fer total au dessus de la
norme de 0,3mg/l. Elles varient de 0,66 à 2,05mg/l. Ces valeurs sont supérieures à celles
obtenues par DOVONON F. (2001) dans la Commune de Ségbana et par YAROU R.
(2012) pour les eaux de puits à Banikoara. La teneur élevée en fer pourrait être à l’origine
de la forte coloration des échantillons car selon FANDOHAN Y. (2009), les eaux riches en
fer ont un impact négatif sur les caractères organoleptiques de l’eau tel que la couleur et
la turbidité. Une eau de forte teneur en fer a une saveur désagréable et laisse des tâches sur
le linge.
En ce qui concerne l’ammonium, les teneurs obtenues varient de 0,8127 à 2,399
mg/l. Ces valeurs dépassent largement la norme (0,5 mg/l) recommandée par l’OMS. Les
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
58
teneurs les plus élevées sont enregistrées pour les eaux du fleuve Couffo. Les eaux des
quatre sites sont contaminées par l’ammonium. Cette pollution a pour conséquence de
conférer à l’eau un goût chlora mine, désagréable. L’ammonium étant l’une des deux
formes de l’azote réduit dans l’eau, l’ammonium aurait sa source de la minéralisation des
matières organiques et/ou du lessivage des engrais chimiques (NPK, Urée etc.).
Enfin les résultats des analyses bactériologiques montrent à travers les figures 22,
23 et 24 que les concentrations en coliformes totaux, coliformes fécaux et streptocoques
fécaux dépassent largement les normes de l’OMS. Les normes admises pour les eaux de
consommation au Bénin et par les directives de l’OMS a exclu impérativement la
présence de coliformes fécaux et de streptocoques fécaux et fixé une valeur maximale de
10 unités/100 ml pour les coliformes totaux. La concentration des coliformes totaux varie
de 1600 à 7000 unités/100 ml, celle de coliformes fécaux de 250 à750 unités/ml et celle
des streptocoques de 300 à 1600 unités/ml. Les plus fortes concentrations sont pour la
plupart enregistrées au niveau du fleuve Couffo : le fleuve Couffo est donc plus contaminé
que ses affluents du point de vue bactériologique dans l’arrondissement de Tanvè. Ainsi
100% des eaux consommées par les populations des villages de Tanvè et de Towéta sont
contaminées et exposent les populations à de graves risques sanitaires d’après J. RODIER
(1984).
Eu égard à tout ce qui précède, nous pouvons affirmer que les eaux consommées par
les populations des villages de Tanvè et de Towéta sont impropres à la consommation et
nécessitent une désinfection par les méthodes usuelles de désinfection avant d’être
consommée.
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
59
CONCLUSION GENERALE
ET SUGGESTIONS
OBJECTIFS ET HYPOTHESES
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
60
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS
Au terme de la présente étude, on peut affirmer que les eaux de consommation
constituent la première source d’approvisionnement compte tenu de leur disponibilité (plus
proche des hameaux et des champs), de sa gratuité et de son accessibilité (ne nécessite pas
de moyens d’exhaure) dans les villages de Tanvè et de Towéta. Eu égard aux résultats des
différentes enquêtes, des analyses physico-chimiques et bactériologiques effectuées sur les
eaux de surface consommées dans les villages de Tanvè et de Towéta, on conclut que ces
dernières sont de mauvaise qualité et nécessitent un traitement avant consommation, en
témoigne la couleur (1356,25 UC), la turbidité (271,25FTU), l’ammonium (1,8737mg/l),
le fer total (1,1075 mg/l), les coliformes totaux (3550 unités/100ml), les coliformes fécaux
(450 unités/100ml) et les streptocoques fécaux (925 unités/100ml) tous largement en deçà
des normes admises par les directives de l’OMS.
Compte tenu de l’ampleur de la contamination et des risques auxquels sont
exposées les populations, il est nécessaire d’apporter notre contribution pour l’amélioration
de la qualité des eaux consommées dans les villages de Tanvè et de Towéta.
Nous suggérons à la population de procéder dans l’ordre à:
- une décantation suivie d’une filtration pour apporter une clarté à l’eau ;
- puis la désinfection de l’eau afin d’inactiver les germes pathogènes avant sa
consommation
Cette dernière peut se faire par l’ébullition; la désinfection solaire ou la chloration etc.
Ces méthodes pourront éliminer de façon potentielle les germes pathogènes. Hormis
ces précautions, nous suggérons à la municipalité d’Agbangnizoun d’installer un nombre
important de forages équipés de pompes à motricité humaine à proximité des hameaux et
des champs pour permettre une réduction de la consommation des eaux de surface par les
populations de Tanvè et de Towéta.
PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES
VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE
D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
61
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1- ALLOGNON W., 2004. Contraintes environnementales et qualité de l’eau de
boisson dans l’arrondissement d’Avagbodji, Commune des Aguégués au Bénin
2- APHA, AWWA et WEF. 2005. Standard methods for the examination of water
and waste, 21ème
édition. American Public Health Association, American Water
Works Association et Water Environment Federation, Washington, DC.
3- AZONGNITODE H. A., 2009. Etude de la qualité de l’eau du fleuve Ouémé
destinée à la consommation et à l’irrigation. Rapport de fin de formation pour
l’obtention du diplôme de licence professionnelle. UAC/EPAC, 57p.
4- BELAUD A., 1987. Les eaux continentales : quantité et qualité. Cours de DEA et
formation continue. EMSA Toulouse/Ichtyologie appliquée. 76p.
5- CHOUTI W. K., 2007. Evaluation de la qualité des eaux des puits munis des
pompes dans la Commune de Porto-Novo. Mémoire de fin de formation
UAC/IMSP/DESS. 72p
6- DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001. Fixant les normes de qualité de l’eau
potable en République du Bénin.
7- Dictionnaire Universel, 5ème Edition
8- Dictionnaire français, Encarta 2009
9- DG-Eau, 2008. Intermédiation social pour les ouvrages simples. Guide à usage des
Communes, 57p.
10-DOVONON F., 2001. Rapport définitif de l’étude physico-chimique des eaux des
départements de l’Alibori et du Borgou. Département des ressources en eau. Projet
PADEAR-DANIDA, Cotonou, 78p.
11-Enquête Modulaire Intégrée sur les Conditions de vie des Ménages en 2007
(EMICoV 2007). Rapport de synthèse, Mai 2009. 36p.
12-EZIN C. 2012. Caractéristiques bactériologique et physico-chimique des eaux
souterraines et celles des citernes dans la Commune d’Allada : cas des villages de
« Dagléta, Soyo, et Dodji Aliho ». Rapport de fin de formation pour l’obtention du
diplôme de licence professionnelle. UAC/EPAC, 47p.
13-FANDOHAN Y. A. Iris, 2009. Caractérisation physique et chimique des eaux
souterraines d’Abomey. Rapport de licence, EPAC/UAC, 44p.
14-IFEN, 2003. La qualité de l’eau : une préoccupation environnementale. Données de
l’Environnement n°91. Institut Française de l’Environnement.
http://www.ifen.fr/DE/de91.htm
15-IMPETUS Atlas du Bénin, 2009. Résultats de recherches 2000-2007. 3ème
édition.
144p.
Mémoire charafa olahanmi Licence Professionnelle en Hydraulique
Mémoire charafa olahanmi Licence Professionnelle en Hydraulique
Mémoire charafa olahanmi Licence Professionnelle en Hydraulique
Mémoire charafa olahanmi Licence Professionnelle en Hydraulique
Mémoire charafa olahanmi Licence Professionnelle en Hydraulique
Mémoire charafa olahanmi Licence Professionnelle en Hydraulique
Mémoire charafa olahanmi Licence Professionnelle en Hydraulique
Mémoire charafa olahanmi Licence Professionnelle en Hydraulique
Mémoire charafa olahanmi Licence Professionnelle en Hydraulique
Mémoire charafa olahanmi Licence Professionnelle en Hydraulique
Mémoire charafa olahanmi Licence Professionnelle en Hydraulique
Mémoire charafa olahanmi Licence Professionnelle en Hydraulique
Mémoire charafa olahanmi Licence Professionnelle en Hydraulique

Contenu connexe

Tendances

Projet de fin d'études licence Pro TCF Université Ibn Zohr Agadir {Gestion de...
Projet de fin d'études licence Pro TCF Université Ibn Zohr Agadir {Gestion de...Projet de fin d'études licence Pro TCF Université Ibn Zohr Agadir {Gestion de...
Projet de fin d'études licence Pro TCF Université Ibn Zohr Agadir {Gestion de...HAFID Ait Bihi
 
Mini projet d'hydraulique routiere
Mini projet d'hydraulique routiereMini projet d'hydraulique routiere
Mini projet d'hydraulique routiereBla Alain Marcel Yao
 
2 dimensionnement des-r_seaux_d_assainissement
2 dimensionnement des-r_seaux_d_assainissement2 dimensionnement des-r_seaux_d_assainissement
2 dimensionnement des-r_seaux_d_assainissementYoussef Assou
 
Assainissement routier
Assainissement routierAssainissement routier
Assainissement routierAdel Nehaoua
 
Formules hydro
Formules hydroFormules hydro
Formules hydrovrd123
 
Exploitation réseau d'assainissement
Exploitation réseau d'assainissementExploitation réseau d'assainissement
Exploitation réseau d'assainissementBENYOUCEF Slimane
 
Rapport de stage controle de gestion
Rapport de stage controle de gestionRapport de stage controle de gestion
Rapport de stage controle de gestionabdeloahed hamdi
 
Hydraulique en Charge
Hydraulique en ChargeHydraulique en Charge
Hydraulique en ChargeRoland Yonaba
 
Rapport de stage Amgala(une société de fabrication de pate alimentaires et fa...
Rapport de stage Amgala(une société de fabrication de pate alimentaires et fa...Rapport de stage Amgala(une société de fabrication de pate alimentaires et fa...
Rapport de stage Amgala(une société de fabrication de pate alimentaires et fa...Rapport de Stage
 
Hydrologie et hydraulique urbaine en réseau d'assainissement 2013
Hydrologie et hydraulique urbaine en réseau d'assainissement 2013Hydrologie et hydraulique urbaine en réseau d'assainissement 2013
Hydrologie et hydraulique urbaine en réseau d'assainissement 2013Souhila Benkaci
 
60032791 dimensionnement-des-dalots-et-buses
60032791 dimensionnement-des-dalots-et-buses60032791 dimensionnement-des-dalots-et-buses
60032791 dimensionnement-des-dalots-et-busesreefreef
 
Le carottage en sondage minier ; cas du site somair
Le carottage en sondage minier ; cas du site somairLe carottage en sondage minier ; cas du site somair
Le carottage en sondage minier ; cas du site somairMamane Bachir
 
Mémoire powerpoint de MOUSTAPHA Mahamat Hissein à 2ie
Mémoire powerpoint de MOUSTAPHA Mahamat Hissein à 2ie Mémoire powerpoint de MOUSTAPHA Mahamat Hissein à 2ie
Mémoire powerpoint de MOUSTAPHA Mahamat Hissein à 2ie Moustapha Mahamat Hissein
 

Tendances (20)

Projet de fin d'études licence Pro TCF Université Ibn Zohr Agadir {Gestion de...
Projet de fin d'études licence Pro TCF Université Ibn Zohr Agadir {Gestion de...Projet de fin d'études licence Pro TCF Université Ibn Zohr Agadir {Gestion de...
Projet de fin d'études licence Pro TCF Université Ibn Zohr Agadir {Gestion de...
 
Mini projet d'hydraulique routiere
Mini projet d'hydraulique routiereMini projet d'hydraulique routiere
Mini projet d'hydraulique routiere
 
2 dimensionnement des-r_seaux_d_assainissement
2 dimensionnement des-r_seaux_d_assainissement2 dimensionnement des-r_seaux_d_assainissement
2 dimensionnement des-r_seaux_d_assainissement
 
Projet d assainissement
Projet d assainissementProjet d assainissement
Projet d assainissement
 
Assainissement routier
Assainissement routierAssainissement routier
Assainissement routier
 
Formules hydro
Formules hydroFormules hydro
Formules hydro
 
Exploitation réseau d'assainissement
Exploitation réseau d'assainissementExploitation réseau d'assainissement
Exploitation réseau d'assainissement
 
Méthode de caquot
Méthode de caquotMéthode de caquot
Méthode de caquot
 
Rapport de stage controle de gestion
Rapport de stage controle de gestionRapport de stage controle de gestion
Rapport de stage controle de gestion
 
Rapport de sortie d'hydrologie
Rapport de sortie d'hydrologieRapport de sortie d'hydrologie
Rapport de sortie d'hydrologie
 
Hydraulique en Charge
Hydraulique en ChargeHydraulique en Charge
Hydraulique en Charge
 
miniprojet OA 2016 tena izy
miniprojet OA 2016  tena izy miniprojet OA 2016  tena izy
miniprojet OA 2016 tena izy
 
Rapport de stage Amgala(une société de fabrication de pate alimentaires et fa...
Rapport de stage Amgala(une société de fabrication de pate alimentaires et fa...Rapport de stage Amgala(une société de fabrication de pate alimentaires et fa...
Rapport de stage Amgala(une société de fabrication de pate alimentaires et fa...
 
Hydrologie et hydraulique urbaine en réseau d'assainissement 2013
Hydrologie et hydraulique urbaine en réseau d'assainissement 2013Hydrologie et hydraulique urbaine en réseau d'assainissement 2013
Hydrologie et hydraulique urbaine en réseau d'assainissement 2013
 
60032791 dimensionnement-des-dalots-et-buses
60032791 dimensionnement-des-dalots-et-buses60032791 dimensionnement-des-dalots-et-buses
60032791 dimensionnement-des-dalots-et-buses
 
Le carottage en sondage minier ; cas du site somair
Le carottage en sondage minier ; cas du site somairLe carottage en sondage minier ; cas du site somair
Le carottage en sondage minier ; cas du site somair
 
rapport final - Copie
rapport final - Copierapport final - Copie
rapport final - Copie
 
Td hsl 2012
Td hsl 2012Td hsl 2012
Td hsl 2012
 
Mémoire powerpoint de MOUSTAPHA Mahamat Hissein à 2ie
Mémoire powerpoint de MOUSTAPHA Mahamat Hissein à 2ie Mémoire powerpoint de MOUSTAPHA Mahamat Hissein à 2ie
Mémoire powerpoint de MOUSTAPHA Mahamat Hissein à 2ie
 
Assainissement
AssainissementAssainissement
Assainissement
 

Similaire à Mémoire charafa olahanmi Licence Professionnelle en Hydraulique

Master 2 economie de développement
Master 2 economie de développementMaster 2 economie de développement
Master 2 economie de développementAubin amanzou, Phd
 
Evolution des méthodes de lutte contre les insectes par abou diop
Evolution des méthodes de lutte contre les insectes par abou diopEvolution des méthodes de lutte contre les insectes par abou diop
Evolution des méthodes de lutte contre les insectes par abou diopSiddiiki Diop
 
Optimisation d'un filtre MEURA 2001 : Maitrise de la durée des étapes et rédu...
Optimisation d'un filtre MEURA 2001 : Maitrise de la durée des étapes et rédu...Optimisation d'un filtre MEURA 2001 : Maitrise de la durée des étapes et rédu...
Optimisation d'un filtre MEURA 2001 : Maitrise de la durée des étapes et rédu...Pavell KEMBEU
 
Optimisation d'un filtre Meura 2001 : MAÎTRISE DE LA DURÉE DES ÉTAPES ET RÉDU...
Optimisation d'un filtre Meura 2001 : MAÎTRISE DE LA DURÉE DES ÉTAPES ET RÉDU...Optimisation d'un filtre Meura 2001 : MAÎTRISE DE LA DURÉE DES ÉTAPES ET RÉDU...
Optimisation d'un filtre Meura 2001 : MAÎTRISE DE LA DURÉE DES ÉTAPES ET RÉDU...Pavell KEMBEU
 
Thèse Master Mr. AMRANE Fayssal 2012 (University Ferhat Abbas Setif-1)
Thèse Master Mr. AMRANE Fayssal 2012 (University Ferhat Abbas Setif-1)Thèse Master Mr. AMRANE Fayssal 2012 (University Ferhat Abbas Setif-1)
Thèse Master Mr. AMRANE Fayssal 2012 (University Ferhat Abbas Setif-1)Amrane _Faysl
 
Detectiion Dess Chaleurss Dess
Detectiion Dess Chaleurss DessDetectiion Dess Chaleurss Dess
Detectiion Dess Chaleurss Dessfarmerdon
 
Modulation_de_la_genotoxicite_des_hydrocarbures_ar.pdf
Modulation_de_la_genotoxicite_des_hydrocarbures_ar.pdfModulation_de_la_genotoxicite_des_hydrocarbures_ar.pdf
Modulation_de_la_genotoxicite_des_hydrocarbures_ar.pdfMOHAMED SLIM
 
Memoire 249_Namory_MEITE_2014
Memoire 249_Namory_MEITE_2014Memoire 249_Namory_MEITE_2014
Memoire 249_Namory_MEITE_2014Namory Meite
 
mémoire la légitimité des ONGs vue à travers la question de l'eau
mémoire la légitimité des ONGs vue à travers la question de l'eaumémoire la légitimité des ONGs vue à travers la question de l'eau
mémoire la légitimité des ONGs vue à travers la question de l'eauRobin Abric
 
Diagnostic et alternatives pour une gestion optimale des inondations dans la ...
Diagnostic et alternatives pour une gestion optimale des inondations dans la ...Diagnostic et alternatives pour une gestion optimale des inondations dans la ...
Diagnostic et alternatives pour une gestion optimale des inondations dans la ...Raïknan Tamdjim
 
Les essais geotechniques en laboratoire et in situ
Les essais geotechniques en laboratoire et in situLes essais geotechniques en laboratoire et in situ
Les essais geotechniques en laboratoire et in situFlavien Damiba
 
Memoire Théoneste Nsanzimfura Master2 irh_2014-2015
Memoire Théoneste Nsanzimfura Master2 irh_2014-2015Memoire Théoneste Nsanzimfura Master2 irh_2014-2015
Memoire Théoneste Nsanzimfura Master2 irh_2014-2015Théoneste Nsanzimfura
 
RECHERCHE MINIÈRE EN CÔTE D'IVOIRE
RECHERCHE MINIÈRE EN CÔTE D'IVOIRERECHERCHE MINIÈRE EN CÔTE D'IVOIRE
RECHERCHE MINIÈRE EN CÔTE D'IVOIRELS-Elearning
 
Rapport PFE Génie Electrique (2016)
Rapport PFE Génie Electrique (2016)Rapport PFE Génie Electrique (2016)
Rapport PFE Génie Electrique (2016)Mohsen Sadok
 
Memoire sur qualité du lavage des mains
Memoire sur qualité du lavage des mainsMemoire sur qualité du lavage des mains
Memoire sur qualité du lavage des mainsArnaud CHIGBLO
 

Similaire à Mémoire charafa olahanmi Licence Professionnelle en Hydraulique (20)

Master 2 economie de développement
Master 2 economie de développementMaster 2 economie de développement
Master 2 economie de développement
 
Evolution des méthodes de lutte contre les insectes par abou diop
Evolution des méthodes de lutte contre les insectes par abou diopEvolution des méthodes de lutte contre les insectes par abou diop
Evolution des méthodes de lutte contre les insectes par abou diop
 
Optimisation d'un filtre MEURA 2001 : Maitrise de la durée des étapes et rédu...
Optimisation d'un filtre MEURA 2001 : Maitrise de la durée des étapes et rédu...Optimisation d'un filtre MEURA 2001 : Maitrise de la durée des étapes et rédu...
Optimisation d'un filtre MEURA 2001 : Maitrise de la durée des étapes et rédu...
 
Optimisation d'un filtre Meura 2001 : MAÎTRISE DE LA DURÉE DES ÉTAPES ET RÉDU...
Optimisation d'un filtre Meura 2001 : MAÎTRISE DE LA DURÉE DES ÉTAPES ET RÉDU...Optimisation d'un filtre Meura 2001 : MAÎTRISE DE LA DURÉE DES ÉTAPES ET RÉDU...
Optimisation d'un filtre Meura 2001 : MAÎTRISE DE LA DURÉE DES ÉTAPES ET RÉDU...
 
Thèse Master Mr. AMRANE Fayssal 2012 (University Ferhat Abbas Setif-1)
Thèse Master Mr. AMRANE Fayssal 2012 (University Ferhat Abbas Setif-1)Thèse Master Mr. AMRANE Fayssal 2012 (University Ferhat Abbas Setif-1)
Thèse Master Mr. AMRANE Fayssal 2012 (University Ferhat Abbas Setif-1)
 
Detectiion Dess Chaleurss Dess
Detectiion Dess Chaleurss DessDetectiion Dess Chaleurss Dess
Detectiion Dess Chaleurss Dess
 
Modulation_de_la_genotoxicite_des_hydrocarbures_ar.pdf
Modulation_de_la_genotoxicite_des_hydrocarbures_ar.pdfModulation_de_la_genotoxicite_des_hydrocarbures_ar.pdf
Modulation_de_la_genotoxicite_des_hydrocarbures_ar.pdf
 
Memoire 249_Namory_MEITE_2014
Memoire 249_Namory_MEITE_2014Memoire 249_Namory_MEITE_2014
Memoire 249_Namory_MEITE_2014
 
Traitement des eaux
Traitement des eaux Traitement des eaux
Traitement des eaux
 
mémoire la légitimité des ONGs vue à travers la question de l'eau
mémoire la légitimité des ONGs vue à travers la question de l'eaumémoire la légitimité des ONGs vue à travers la question de l'eau
mémoire la légitimité des ONGs vue à travers la question de l'eau
 
barrages
barragesbarrages
barrages
 
Diagnostic et alternatives pour une gestion optimale des inondations dans la ...
Diagnostic et alternatives pour une gestion optimale des inondations dans la ...Diagnostic et alternatives pour une gestion optimale des inondations dans la ...
Diagnostic et alternatives pour une gestion optimale des inondations dans la ...
 
Les essais geotechniques en laboratoire et in situ
Les essais geotechniques en laboratoire et in situLes essais geotechniques en laboratoire et in situ
Les essais geotechniques en laboratoire et in situ
 
manuscrit_final-vhal
manuscrit_final-vhalmanuscrit_final-vhal
manuscrit_final-vhal
 
Biochem_Symplice Kamgang
Biochem_Symplice KamgangBiochem_Symplice Kamgang
Biochem_Symplice Kamgang
 
Memoire Théoneste Nsanzimfura Master2 irh_2014-2015
Memoire Théoneste Nsanzimfura Master2 irh_2014-2015Memoire Théoneste Nsanzimfura Master2 irh_2014-2015
Memoire Théoneste Nsanzimfura Master2 irh_2014-2015
 
RECHERCHE MINIÈRE EN CÔTE D'IVOIRE
RECHERCHE MINIÈRE EN CÔTE D'IVOIRERECHERCHE MINIÈRE EN CÔTE D'IVOIRE
RECHERCHE MINIÈRE EN CÔTE D'IVOIRE
 
PFE SEMRA 2015
PFE SEMRA 2015PFE SEMRA 2015
PFE SEMRA 2015
 
Rapport PFE Génie Electrique (2016)
Rapport PFE Génie Electrique (2016)Rapport PFE Génie Electrique (2016)
Rapport PFE Génie Electrique (2016)
 
Memoire sur qualité du lavage des mains
Memoire sur qualité du lavage des mainsMemoire sur qualité du lavage des mains
Memoire sur qualité du lavage des mains
 

Mémoire charafa olahanmi Licence Professionnelle en Hydraulique

  • 1. REPUBLIQUE DU BENIN *-*-*-* MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE *-*-*-* UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI *-*-*-* ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI *-*-*-* CENTRE AUTONOME DE PERFECTIONNEMENT *-*-*-* DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL OPTION : HYDRAULIQUE RAPPORT DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME DE LICENCE PROFESSIONNELLE THEME : Présenté par : Charafa OLAHANMI Sous la direction de : Dr Elisabeth YEHOUENOU A. PAZOU Enseignante chercheur, Maitre-Assistant des Universités (C.A.M.E.S) EPAC/UAC Année Académique 2012-2013 PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN)
  • 2. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) i CERTIFICATION Je certifie que ce travail a été réalisé sous ma supervision par Charafa OLAHANMI à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), en vue de l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle en Hydraulique. Dr Elisabeth YEHOUENOU A. PAZOU Maitre-Assistant des Universités (C.A.M.E.S) Enseignante-chercheur à l’EPAC/UAC
  • 3. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) ii DEDICACE Je dédie ce travail ma mère Marie-Apollonie OLYMPIO et mon père Tessilimi OLAHANMI. Merci pour les efforts consentis pour notre instruction, pour cet amour inconditionné, toute l’affection et tendresse que vous nous portez ainsi que vos conseils et bénédictions afin que nous puissions toujours évoluer. Puissiez-vous trouver dans cette œuvre l’expression de ma profonde gratitude.
  • 4. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) iii REMERCIEMENTS C’est enfin l’occasion d’adresser mes sincères remerciements :  A Dieu tout puissant qui, par son esprit saint, m’a assisté durant tout mon parcours ;  Au Dr. Elisabeth YEHOUENOU AZEHOUN PAZOU, Enseignante chercheur à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, Maître Assistant des Universités pour avoir accepté superviser ce travail malgré ses nombreuses occupations ;  Au Dr. AWANTO Christophe, Chef du CAP, pour ses précieux conseils ;  Aux membres de l’administration et du corps professoral de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi pour la patience dont ils ont fait preuve tout au long de ma formation ;  A son excellence Monsieur le président du jury, pour le grand honneur que vous nous faites en acceptant de présider les travaux du jury ;  Aux honorables membres de jury, qui ont accepté d’examiner ce travail, recevez ici le mérite de vos contributions à la recherche scientifique ;  Au Dr. DOVONON Léonce, Enseignant chercheur à l’EPAC, Maître Assistant des Universités pour avoir contribué à l’analyse des échantillons d’eau ;  A tout le personnel du Secteur Communal pour le Développement Agricole (SCDA) et de la Mairie d’Agbangnizoun pour leur contribution ;  Au Professeur DEGAN Gérard, Enseignant-chercheur à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi pour ses précieux conseils ;  Mon oncle Anselme DOUKPO ses soutiens matériel, moral, spirituel et financier ;  A mes amis AHOGLE Ghislain, HOUESSIONNON Serges, GBENANKPON Constant pour leur soutien ;  A toute ma famille pour les soutiens matériel, moral, spirituel et financier ;  A tous les étudiants de la promotion 2007 de l’Hydraulique pour l’esprit d’équipe qu’ils ont su garder de la première année jusqu’à la quatrième année ;  A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail.
  • 5. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) iv SOMMAIRE CERTIFICATION.......................................................................................................................i DEDICACE................................................................................................................................ii REMERCIEMENTS .................................................................................................................iii SOMMAIRE .............................................................................................................................iv LISTE DES TABLEAUX.......................................................................................................... v LISTE DES PHOTOS................................................................................................................ v LISTE DES FIGURES..............................................................................................................vi LISTE DES SIGLES ET ABBREVIATIONS.........................................................................vii RESUME.................................................................................................................................viii ABSTRAT.................................................................................................................................ix INTRODUCTION...................................................................................................................... 1 Chapitre I : PROBLEMATIQUE , OBJECTIFS ET HYPOTHES DE RECHERCHE............. 3 Chapitre II : DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS ET REVUE DE LITTERATURE 7 Chapitre III : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL ET DU MILIEU D’ETUDE .................................................................................................................................................. 12 Chapitre IV : MATERIEL ET METHODES........................................................................... 20 Chapitre V : RESULTATS ET DISCUSSION........................................................................ 31 CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS................................................................ 59 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 61 ANNEXES ............................................................................................................................... 64
  • 6. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) v LISTE DES TABLEAUX Tableau I : Point des ménages enquêtés ………………………………………………………..…31 Tableau II : Coordonnées géographiques des sites de prélèvement …….…………..……….……35 Tableau III: Effectif des ménages enquêtés suivant les différentes sources ……………..…….....69 Tableau IV: Effectif des ménages enquêtés suivant les différents types de traitement ……….….69 Tableau V: Effectif des ménages enquêtés suivant les différents moyens de conservation de...... 69 Tableau VI: Effectif des ménages enquêtés suivant les principales affections ………………......69 Tableau VII: Résultats des analyses physico-chimiques……………………………………...…..70 Tableau VIII: Résultats des analyses bactériologiques…………………………….…………...…71 LISTE DES PHOTOS Photo 1 : Prélèvement d’eau de rivière……………………………………………………………23 Photo 2 : Echantillons embouteillés………………………………………………..……………...23 Photo 3 : Milieu de culture 24h après ensemencement…………………………………..……..…28 Photo 4 : Etuve....………………….......………...…………………………………………….…..28 Photo 5 : Milieu de culture 24h après ensemencement…………………………..……………..…29 Photo 6: Transport de l’eau par les populations……………………......…………………………xvi Photo 7: Prélèvement des échantillons pour l’analyse bactériologique ….……………………....xvi Photo 8: Echantillons pour l’analyse bactériologique…………..……………………….………..xvi Photo 9: Echantillons pour l’analyse ……………………………………………………….……xvi Photo 10: Vitrerie du laboratoire physico- chimique……………………..……………….……...xvi Photo 11: Spectrophotomètre…………………..…………………………………………….… xvii Photo 12: Plaque chauffante………………………………………......……………………..…. xvii Photo 13: Etuve……………………………………....……………………………………….….xvii Photo 14: Microscope électronique………………...…………………………………………....xvii Photo 15: Dosage du Magnésium………………………………………..................................xvii Photo 16: Dosage du Nitrite .…………………………………………………......................…xvii Photo 17: Milieu de culture ensemencé………………………………………...................……xvii
  • 7. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) vi LISTE DES FIGURES Figure 1 : Carte de la Commune d’Agbangnizoun ......................................………..........14 Figure 2 : Affluence aux différentes sources d’approvisionnement en eau…………….....32 Figure 3 : Types de traitement apportés à l’eau avant consommation………………….....33 Figure 4 : Moyens de conservation de l’eau avant consommation……………………......34 Figure 5 : Maladies liées à l’eau………………………………………………………......34 Figure 6 : Valeurs du pH des échantillons d’eau des différents sites…………………......35 Figure 7 : Valeur de la conductivité des échantillons des différents sites ………………..37 Figure 8 : Valeur de la couleur des échantillons des différents sites …………………......38 Figure 9 : Valeur de la turbidité des échantillons des différents sites…………………......39 Figure 10 : Concentration en ammonium des échantillons des différents sites…....……40 Figure 11 : Concentration en Nitrates des échantillons des différents sites…………....…41 Figure 12 : Concentration en nitrites des échantillons des différents sites……………......42 Figure 13 : Concentration en sulfates des échantillons des différents sites…………….…43 Figure 14 : Concentration en fluorures des échantillons des différents sites………….......44 Figure 15 : Concentration en phosphates des échantillons des différents sites…………...45 Figure 16 : Concentration en iodures des échantillons des différents sites…………….....46 Figure 17 : Concentration en fer total des échantillons des différents sites…………......47 Figure 18 : Concentration en ions chlorures des échantillons des différents sites…….......48 Figure 19 : Concentration en ions carbonates des échantillons des différents sites….......49 Figure 20 : Teneur en magnésium des échantillons des différents sites…..........................50 Figure 21 : Teneur en calcium des échantillons d’eau des différents sites………………. 51 Figure 22 : Dureté totale des échantillons des différents sites………………….................52 Figure 23 : Concentration en coliformes totaux des échantillons des différents sites……53 Figure 24 : Concentration en coliformes fécaux des échantillons des différents sites……54 Figure 25 : Concentration en streptocoques fécaux des échantillons des différents sites.55
  • 8. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) vii LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS Sigles/Abréviations Définitions AEP Approvisionnement en Eau Potable CAMES Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur CCS Centre Communal de Santé CSA Centre de Santé de l’Arrondissement DG Eau Direction Générale de l’Eau EPAC Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi EDTA Acide Diamine Tétra Acétique [Fe2+/3+ ] Concentration en Fer Total FLASH Faculté des Lettres, des Arts et des Sciences Humaines GPS Global Positioning System INSAE Institut National de Statistique et d’Analyse Economique MEHU Ministère de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme MMEE Ministère des Mines de l’Energie et de l’Eau [NO3] Concentration en Nitrate [NO2] Concentration en Nitrite OMS Organisation Mondiale pour la Santé PDC Plan de Développement Communal PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement Ph potentiel Hydrogène RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat SONEB Société Nationale des Eaux du Bénin TTC Triphényl Tétrazolium Chlorure UAC Université d’Abomey-Calavi UNITES DE MESURE mg/L Milligramme par litre NTU Unité Néphélométrique de Turbidité UFC/100ml Unité Formant Colonie par cent millilitres UC Unité de Couleur µs/cm Micro siemens par centimètre °C Degré Celsius
  • 9. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) viii RESUME La présente étude a pour objectif principal de contrôler la qualité de l’eau de boisson de deux villages potentiellement agricoles de la commune d’Agbangnizoun. Elle est articulée autour de l’analyse des paramètres physico-chimique et bactériologique des eaux de surface objet de consommation dans les villages de Tanvè et de Towéta. Les enquêtes menées auprès de la population ont permis de recueillir des données par rapport aux types d’eau consommée, aux traitements appliqués à l’eau avant sa consommation, aux différents types de conservation de l’eau et aux maladies fréquemment rencontrées dans lesdites localités. Dans un second temps, des prélèvements d’eau ont été effectués au niveau des points d’approvisionnement les plus fréquentés soient quatre prélèvements dont deux prélèvements par villages ciblés (un dans le fleuve Couffo par village, une autre dans la rivière Adjaha à Towéta et une autre dans la rivière Amondi à Tanvè). L’analyse des données a montré que les principaux paramètres physico-chimiques et bactériologiques ont des valeurs nettement supérieures à celles admises par l’OMS et le Bénin. Il s’agit de la couleur (1356,25 UC), la turbidité (271,25 NTU), l’ammonium (1,8737 mg/l), le fer total (1,1075 mg/l), les coliformes totaux (3550 unités/100ml), les coliformes fécaux (450 unités/100ml) et les streptocoques fécaux (925 unités/100ml). Ces valeurs sont largement supérieures aux normes admises par les directives de l’OMS et le Bénin que sont 15 UC pour la couleur, 5 FTU pour la turbidité, 0,5 mg/l pour l’ammonium, 0,3 mg/l pour le fer total, 10 unités/100ml pour les coliformes totaux, 0 unités/100ml pour les coliformes fécaux et les streptocoques fécaux. On en conclut que les eaux consommées par les populations de Tanvè et de Towéta sont polluées et nécessitent un traitement usuel de désinfection avant d’être consommées. Eu égard à ces résultats, des recommandations ont été formulées dans le but d’améliorer la qualité de l’eau de boisson de ces villages. Il s’agit entre autres du traitement des eaux avant leur consommation, de la réalisation des ouvrages d’hydraulique villageoise, de la formation-sensibilisation des populations sur le respect des règles d’hygiène et d’assainissement. Mots clés : qualité ; eau de boisson ; Tanvè-Towéta ; Agbangnizoun (Bénin).
  • 10. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) ix ABSTRACT The main objective of this study is to test the drinking water quality of two villages potentially agricultural of Agbangnizoun district in the Republic of Benin. This research is articulated around physico-chemical and bacteriological parameters analysis of surface waters drunk in Tanvè and Towéta villages. Firstly investigations a survey has allowed us to collect data about types of water consumed, treatments applied to the water before its consumption, different methods of water conservation and diseases frequently encountered in these localities. Secondly, water samples were done at the more frequent supply points. Two samples in each target village have been done (One in the river of Couffo in each target village, one in the river of Adjaha in Towéta village and one in the river of Amondi in Tanvè village). Results showed that physico-chemical and bacteriological parameters where higher than standards values accepted by WHO and Benin guidelines. Colour (1356,25 UC), turbidity (271,25 NTU), ammonium (1,8737 mg/l), total iron (1,1075 mg/l), total coliforms (3550 unity/100ml), faecal coliforms (450 unity/100ml) and faecal streptococci (925 unity/100ml) where very high. It is concluded that water consumed by Tanvè and Towéta populations are polluted and require a common treatment for disinfection before consumption. According to these results, recommendations were made to improve drinking water quality in these villages. Water treatment must be done before their consumption and in the same order, realization of the works of village water supply, training-awareness of populations on hygiene and sanitation respect. Keyword: quality; drinking water; Tanvè; Towéta; Agbangnizoun (Benin)
  • 11. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 1 INTRODUCTION « Eau, tu es la plus grande richesse au monde.» ainsi s’exclamait à raison l’écrivain Antoine de St Exupéry dans Terre des hommes. L’eau représente 85% du poids corporel de l’homme qui en consomme moyennement 2,6 litres par jour. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) les besoins journaliers en eau pour l’Afrique Occidentale sont évalués à 20 l/habitant en moyenne. Ainsi avec l’accroissement de la population, l’eau devient une ressource de plus en plus convoitée (Vissin, 2007). En témoigne les travaux de Mathieu et al. (2001) qui font état d’une consommation d’eau dans le monde de plus en plus croissante ces dernières années, en raison de la croissance démographique. L’existence de ressources adéquates en eau douce en quantité et en qualité acceptable est donc obligatoire pour la survie et le développement. Cependant sa répartition géographique est inégale et sa qualité physico-chimique et bactériologique est très souvent source de nuisance et de maladies pour les êtres vivants, particulièrement l’homme qui est, dans la plupart des cas, auteur de la dégradation de la qualité de cette eau. (AZONGNITODE, 2009). Selon le résumé analytique de la stratégie d’intervention de la BOAD dans le secteur de l’eau potable dans les pays de l’UEMOA, le retard accusé dans l’espace UEMOA par rapport aux autres régions du monde est considérable avec 32 millions de personnes n’ayant pas accès à une eau de boisson salubre et un taux de couverture de 64%, ainsi que 67 millions de personnes qui n’ont pas accès à des services d’assainissement de base et un taux de couverture de 24% (www.boad.org). Bien que le Bénin regorge d’importantes ressources en eau, les populations rencontrent d’énormes difficultés d’approvisionnement en eau de bonne qualité (MEHU, 2001). Dans la plupart des régions, les populations parcourent encore de longues distances pour se ravitailler en eau. Cet état de chose amène les populations à se préoccuper plus de l’accès à l’eau que de la qualité de l’eau consommée ainsi que les conséquences y afférentes. Le présent document rend compte d’une étude effectuée sur la problématique de la consommation des eaux de surface en milieu rural : cas des villages de Tanvè et de Towéta
  • 12. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 2 dans l’arrondissement de Tanvè dans la Commune d’Agbangnizoun au Bénin. Il s’articule autour de cinq chapitres. Le premier chapitre aborde la problématique, les objectifs et les hypothèses, le deuxième chapitre présente la définition de quelques concepts et la revue de la littérature ; le troisième chapitre décrit la structure d’accueil et le milieu d’étude ; le quatrième chapitre énonce les matériel et méthodes utilisés ; et enfin le cinquième chapitre est consacré aux résultats et discussion suivi de la conclusion générale et de quelques suggestions faites par rapport aux résultats obtenus afin d’améliorer la qualité des eaux consommées.
  • 13. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 3 CHAPITRE I : : PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHESES
  • 14. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 4 1.1 PROBLEMATIQUE La disponibilité et l’accès à l’eau potable sont sans doute quelques unes des préoccupations auxquelles l’humanité devra faire face durant le 21ème siècle. En 2004, l’OMS a estimé qu’à l’échelle mondiale plus de 1,1 milliard d’êtres humains, soit un cinquième de l’humanité n’ont pas accès à une source d’eau potable sûre, principalement dans les pays en voie de développement (Rodier, 2009). L’accès à l’eau reste encore très insuffisant en Afrique surtout en Afrique Subsaharienne où seulement 61% de la population a accès à des ressources d’eau améliorées contre 90% en Amérique Latine et dans les Caraïbes, en Afrique du Nord ainsi qu’une grande partie de l’Asie selon un rapport sur l’approvisionnement en eau réalisé par l’OMS et l’Unicef. Plus de 40% des habitants de la planète n’ayant pas accès à l’eau potable vivent en Afrique Subsaharienne selon le Programme des Nations Unis pour le Développement au Bénin (PNUD, 2011). Le Bénin à l’instar de la plupart des autres pays africains est confronté aujourd’hui aux problèmes d’approvisionnement en eau. Seulement 47% des béninois ont accès à l’eau potable (PNUD, 2011). A cette indisponibilité de l’eau potable s’ajoute le fait qu’au cours des dix dernières années, la qualité de l’eau dans les milieux naturels s’est dégradée et la pollution de l’eau est de plus en plus élevée causant souvent assez de dégâts tant sur l’environnement que sur la santé des populations (IFEN, 2003). Les maladies liées à l’insalubrité de l’eau, à l’absence de système d’assainissement et aux manques d’hygiène représentent un énorme problème pour les pays en développement. Ainsi ; on estime que 88% des maladies diarrhéiques sont dues à l’utilisation d’eau insalubre et à des problèmes d’assainissement et d’hygiène (OMS, 2004). Environ 2,3 milliards de personnes souffrent des affections dues à la consommation d’une eau de mauvaise qualité dans le monde (BANI SAMARI, 2008). Pour palier à cet état de chose, au Bénin la gestion de la couverture des besoins en eau est confiée à la Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB) en milieu urbain et la Direction Générale de l’eau en milieu rural. Bien que ces deux structures interviennent dans la Commune d’Agbangnizoun, le taux de couverture en eau potable y reste encore
  • 15. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 5 très faible. Selon les indicateurs d’EMICOV 2007, une grande partie (73,9%) de la population n’a pas accès à l’eau potable dans la Commune d’Agbangnizoun. (Rapport de synthèse EMICOV, 2009). L’inaccessibilité à l'eau potable contraint cette population (majoritairement agriculteurs) à s’adonner aux ressources en eau de surface pour la plupart du temps de qualité douteuse à savoir le cours d’eau Couffo, les sources d’eau (adjaha, amondi, Tan, Saafa, Gnonouwi etc.), les mares, les trous d’eau et les puits agricoles. Ceci est flagrant dans les villages de Tanvè et de Towéta où face à l’indisponibilité de l’eau potable, la population s’adonne à la consommation des eaux de surface. Pour contribuer à l’amélioration de la qualité des eaux consommées par les populations de Tanvè et de Towéta, la présente étude intitulée : « Problématique de la consommation des eaux de surface en milieu rural : cas des villages de Tanvè et de Towéta dans l’Arrondissement de Tanvè de la Commune d’Agbangnizoun (République du Bénin) » a été faite.
  • 16. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 6 1.3 OBJECTIFS 1.3.1 Objectif général Evaluer la qualité des eaux consommées dans les villages de Tanvè et de Towéta (eaux de surface) 1.3.2 Objectifs spécifiques Les objectifs spécifiques sont : 1. Déterminer les paramètres physico-chimiques et bactériologiques de l’eau consommée (eaux de surface) ; 2. Etablir le lien entre les eaux consommées et les maladies d’origines hydriques enregistrées dans les centres de santé de l’Arrondissement ; 3. Proposer des approches de solutions pour améliorer la qualité de ces eaux. 1.4 HYPOTHESE DE RECHERCHE  Les eaux consommées par les populations de TANVE ne respectent par les normes en vigueur au Bénin pour les eaux de consommation ;  La mauvaise qualité des eaux consommées constitue une cause primordiale de la récurrence des maladies d’origines hydriques dans les villages de Tanvè et de Towéta ;  Les méthodes de traitement des eaux de surface sont très peu maitrisées et pratiquées par les populations des villages de Tanvè et de Towéta.
  • 17. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 7 CHAPITRE II : DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS ET REVUE DE LITTERATURE
  • 18. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 8 2.1 DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS Eaux de surface : Eaux issues des retenues ou cours d’eau à surface libre, stagnant ou provenant du ruissellement à la surface du globe (Dictionnaire Universel, 5ème Edition) Village : Agglomération pouvant compter plusieurs milliers d’habitants, mais dont l’activité est essentiellement agricole. (Dictionnaire Universel, 5ème Edition) Arrondissement : subdivision administrative d’une région, d’un département, d’un district, d'une grande ville. (Dictionnaire Universel, 5ème Edition) Commune : la plus petite division administrative dirigée par un maire et son conseil communal. (Dictionnaire Universel, 5ème Edition) Plan d’eau : Etendue d’eau calme et unie. (Dictionnaire Universel, 5ème Edition) Sources d’eau : Point d’émergence d’une eau souterraine à la surface du sol. (Dictionnaire Universel, 5ème Edition) Eau de ruissellement : écoulement (des eaux provenant de la pluie, d’une source ou de la fonte des neiges) sur une pente à la surface de la terre. (Dictionnaire Universel, 5ème Edition) Cours d’eau : eau qui s’écoule sous l’action de la gravité dans un lit limité par des berges (Dictionnaire français, Encarta 2009) Affluents : cours d’eau qui se jette dans un autre de plus grande importance ou dans un lac. (Dictionnaire Universel, 5ème Edition) Hygiène : ensemble des règles et pratiques (individuelles ou collectives) nécessaires pour conserver et améliorer la santé. (Dictionnaire Universel, 5ème Edition) Pollution : souillure, infection due aux activités humaines qui contribuent à la dégradation d’un milieu vivant. (Dictionnaire Universel, 5ème Edition) Eau potable : eau que l’on peut boire sans danger pour la santé. (Dictionnaire Universel, 5ème Edition)
  • 19. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 9 Qualité de l’eau : c’est l’état caractéristique de l’eau, lié à la présence de facteurs physiques, chimiques et bactériologique (ALLOGNON, 2004) Eau polluée : Eau ayant subi, du fait des activités humaines directement ou indirectement, ou sous l’action d’un processus soit biologique ou soit géologique, une dégradation de son état qui a pour conséquence de la rendre impropre à l’utilisation à laquelle elle était destinée (LOI N° 2010-44 du 24 Novembre 2010). Les streptocoques fécaux : c’est l’ensemble des streptocoques possédant les substances antigéniques du groupe D de Lancefild. Ces streptocoques du groupe D sont généralement pris comme des témoins de pollution fécale car tous ont un habitat fécal (RODIER, 1984). Les coliformes fécaux : Groupe d’espèces bactériennes appartenant à la famille des entérobactéries, formées de bâtonnets aérobies et anaérobies facultatifs. Ce groupe a toujours été utilisé pour mettre en évidence le manque d’hygiène, parce qu’il est fréquemment associé au contenu intestinal des vertébrés à sang chaud (http://www.observatoire-environnement.org) Les streptocoques totaux : Groupe d’espèces bactériennes anaérobies facultatives, à Gram négatif, non sporulée, en forme de bâtonnet, qui fermente le lactose en produisant du gaz et de l’acide dans les 48 heures à 35°C (APHA et al. 2005)
  • 20. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 10 2.2 REVUE DE LITTERATURE L’eau est une source aussi précieuse que vitale. En quantité suffisante et de bonne qualité, elle joue un rôle important dans la vie. La quantité d’eau disponible par habitant ne cesse de s’amenuiser avec les effets combinés de la variabilité climatique et l’accroissement démographique, (Carles, 2009). Avec cette croissance sans cesse de la demande en eau, le gaspillage et la progression de la pollution, la qualité et la quantité des ressources en eau disponibles sont de plus en plus menacées (DG-Eau, 2008). Au Bénin, comme dans la plupart d’autres pays, certaines populations rurales restent confrontées aux problèmes d’Approvisionnement en Eau Potable (AEP) et utilisent les eaux des puits, les eaux de ruissellement (lacs, rivière, fleuve), considérées comme insalubre (MSP, 2001). La qualité des eaux disponibles est devenue donc une préoccupation cruciale. Dans ce cadre, plusieurs auteurs essaient d’apporter des solutions à travers des études faites de par le monde. Ainsi en 2009, AZONGNITODE H. aborde « l’étude de la qualité de l’eau du fleuve Ouémé destinée à la consommation et à l’irrigation ». L’auteur a constaté du point de vue bactériologique, que l’eau du fleuve Ouémé est infectée par les coliformes totaux et fécaux. Il conclut en affirmant que l’eau du fleuve Ouémé dans son ensemble est de qualité douteuse et nécessite avant toute utilisation un traitement approprié. IMPETUS Atlas du Bénin (2000-2007) lors de ses travaux de recherche dans la Haute Vallée de l’Ouémé a fait une analyse bactériologique des eaux de boisson du Bassin Supérieur. Ses résultats ont révélé que 70% environ de toutes les sources d’eau de surfaces ouvertes, tels que les rivières, les marigots et plusieurs types de puits sont contaminés par les bactéries d’origine fécale (comme les bactéries coliformes et E. coli). En 2003, KIKI lors de ses travaux sur la pollution azotée et phosphatée dans la Lagune de Porto-Novo a trouvé comme des teneurs en phosphate largement inférieures à la norme de l’OMS (5 mg/L). Selon NISBET et VERNAUX cité par BELAUD (1987), les valeurs trouvées par ces deux auteurs sont caractéristiques des eaux peu productives et parfois polluées.
  • 21. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 11 Par ailleurs CHOUTI W. K. a fait ressortir dans son document en 2007 que le lien étroit qui existe entre l’eau et la santé humaine n’est plus à démontrer. Le même auteur a affirmé que lorsqu’on fournit de l’eau potable à une population, on améliore considérablement sa santé car le corps humain est composé d’eau à plus de 60%. Certaines réactions qui se passent à l’intérieur de l’organisme humain ne peuvent se dérouler qu’en présence d’eau. En effet, grâce à ses propriétés physico-chimiques, l’eau apporte à l’organisme les éléments minéraux et certains oligo-éléments dont le corps a besoin pour fonctionner. Lorsque ce besoin n’est pas satisfait ou lorsque l’eau est de mauvaise qualité, la santé de l’homme est menacée. Il est alors urgent et nécessaire que des regards soient tournés vers la qualité des eaux consommées en milieu rural, dans l’unique but de préserver la santé des populations.
  • 22. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 12 CHAPITRE III : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL ET DU MILIEU D’ETUDE
  • 23. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 13 3.1 PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL Pour pouvoir mieux cerner les contours du thème choisi, nous avons choisi le CeCPA d’Agbangnizoun pour lieu de stage. Le CeCPA (Centre Communal pour la Promotion Agricole) d’Agbangnizoun est un service déconcentré de la Commune d’Agbangnizoun. Il est sous la tutelle du CARDER ZOU-COLLINES, une Direction Régionale du MAEP (Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche). Il s’occupe de la promotion agricole et de l’amélioration de la productivité agricole en générale à travers les sections suivantes : la section Production Végétale (PV), la section Production Animale (PA), la section Information et Education Coopérative, la section Production Halieutique (Pêche), la section Contrôle de la Qualité et du Conditionnement, la section Alimentation et Nutrition Appliquée, la section Inspection Phytosanitaire et la section Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles. Cette dernière est principalement celle au sein de laquelle nous sommes restés pour effectuer nos travaux de recherche 3.2 PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE 3.2.1 Généralités Crée le 30 mai 1978 sous la dénomination du District Rural d’AGBANGNIZOUN, il devient Sous-préfecture à partir de 1990 puis Commune depuis Février 2003, conformément à la loi n° 97-028 du 15 Janvier 1999 portant organisation de l’Administration Territoriale de la République du Bénin. Limitée au Nord et à l’Ouest par la Commune d’Abomey, au Sud par le Fleuve Couffo, à l’Est par les Communes de Bohicon et de Zogbodomey, elle a une superficie de 244 Km². (Monographie de Agbangnizoun, AFRIQUE CONSEIL, Avril 2006)
  • 24. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 14 Figure 1 : Carte de la Commune d’Agbangnizoun 3.2.2 Cadre physique La Commune est située en grande partie dans une zone de terre de barre appartenant à l’ensemble géomorphologique du plateau d’Abomey. Ces terres sont formées sur le substratum géologique appelé continental terminal. Le relief est presque plat. Les sols sont assez homogènes, sablo-limoneux, peu profonds, à lessivage rapide, qui sont rapidement appauvris par la culture intensive. A l’ouest de la Commune, lorsqu’on descend vers le fleuve Couffo, on a des vallées alluviales argileuses soumises aux crues qui reçoivent régulièrement des alluvions riches en éléments nutritifs. Les sols encore fertiles dans la Commune ne se retrouvent que dans ces zones de vallée.
  • 25. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 15 La Commune est subdivisée en trois zones agro-écologiques :  La première est dominée par des sols limono-argileux avec une forte capacité de rétention d’eau. Ces sols se situent dans la dépression du fleuve Couffo où les sédiments argileux ont donné naissance à des terres très riches mais difficiles à travailler. Les crues du fleuve réduisent l’intensité d’utilisation des terres cultivables de la zone ; par conséquent, ces terres fertiles ne sont exploitées qu’une partie de l’année. De juillet à fin septembre, ces zones sont inondées entraînant parfois la perte des récoltes de la première saison.  La seconde zone est composée en partie de terres de barre dégradées, mais aussi des terres de vallée limono-argileuses.  La troisième zone correspond à la zone des terres de barre dégradées. Le climat est de type subéquatorial caractérisé par deux saisons de pluie et deux saisons sèches. Le fleuve Couffo sert de frontière naturelle entre la Commune et celles de Lalo et de Klouékanmè dans le Département du Couffo. 3.2.3 Populations Composée de 98% de fons, 0,4 % de Yoruba et 0,5 % d’adja, sa population est d’environ 60 000 habitants. La densité de la population est de 197,44 hts /km² pour une croissance annuelle de 1,78 %. Sur le plan administratif, la Commune est divisée en Dix (10) arrondissements et Cinquante (50) villages. (Monographie de Agbangnizoun, AFRIQUE CONSEIL, Avril 2006) La proportion de la population active totale entre 1992 et 2002 est restée sensiblement égale dans toute la Commune, soit 45% de la population. Cependant, des différences existent suivant les sexes. Ainsi en 1992, les hommes étaient plus actifs pour près de 50% avec une différence de près de 6% par rapport aux femmes. En 2002, la tendance est renversée puisque c’est la population féminine qui dispose de plus de population active et dans les mêmes proportions que les hommes. La branche
  • 26. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 16 d’activité qui occupe le plus de personnes reste l’agriculture. Elle est suivie du commerce et de la transformation des produits agricoles. 3.2.4 Activités agricoles L’agriculture fait vivre plus de 80% des hommes et femmes de la Commune. La production végétale est demeurée rudimentaire, avec un faible niveau de technologies améliorées, ce qui fait que les rendements demeurent faibles. Le maïs est la principale culture vivrière tandis que l’arachide est la principale culture de rente. La dégradation des terres cultivées reste un goulot d’étranglement majeur. La Commune n’est pas du tout autosuffisante sur le plan vivrier. Elle doit importer massivement les vivres des zones de production environnantes à savoir de Klouékanmè (Couffo) et Djidja (Zou). Dans le domaine de la production animale, le système d’élevage traditionnel est la plus pratiquée où les animaux sont en divagation en saison sèche, et en claustration en saison pluvieuse. Les petits ruminants, la volaille (race locale) et les porcs sont les plus élevés. Ce mode d’élevage est observé principalement dans les exploitations où l’élevage est considéré comme une activité secondaire. Dans les rares cas où l’élevage est une activité principale de l’exploitation, le système d’élevage est semi intensif ou semi moderne. Les espèces élevées sont la volaille (races améliorées), les porcins, le lapin, et les abeilles. Dans le domaine de pêche et de la pisciculture, peu de personnes exercent, malgré le potentiel non négligeable de la Commune en la matière. Très peu d’autochtones ont le savoir-faire dans le domaine. Les Toffins sont périodiquement sollicités pour faire la pêche en collaboration avec les jeunes locaux. L’existence de trous à poissons a été signalée dans l’arrondissement de Kpota. Mais le manque d’appui et la non maîtrise des techniques adéquates constituent les principaux goulots d’étranglement du sous secteur. En matière de sylviculture on note la disparition progressive des gros arbres. Seules les palmeraies traditionnelles dominent. Les jeunes pousses spontanées sont transplantées dans les champs. Une dizaine de plantation de palmiers sélectionnés a été installée ces dernières années dans la Commune par plusieurs agriculteurs. Il n’y a pas de grandes
  • 27. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 17 plantations d’agrumes, de teckeraie, d’eucalyptus, ou de manguiers. (Monographie de Agbangnizoun, AFRIQUE CONSEIL, Avril 2006) 3.2.5 Activités non agricoles Le commerce et la transformation constituent la branche économique la plus importante, après l’agriculture. Ces activités sont exercées par les femmes. Le commerce des produits vivriers, surtout l’importation des vivres est la principale activité commerciale de la Commune. La contrainte majeure de développement dans ce domaine est le non accès au crédit. La transformation des produits agricoles (noix de palme, de palmiste, arachide, noix de néré, vin de palme, etc.) et la fabrication du savon sont les branches d’activités qui connaissent un essor ces dernières années et constituent un créneau économique porteur. La poterie est pratiquée par une faible proportion de la population et constitue une filière porteuse de la Commune à cause de la disponibilité d’une considérable carrière dans l’arrondissement de Sahè. Les autres domaines d’art de production dans la Commune sont : la forge, l’armurerie, le nattage et la vannerie. L’art de service concerne tous les autres métiers professionnels : coiffure, taillerie, photographie, maçonnerie, menuiserie, soudure etc. Enfin, une activité économique génératrice de revenu dans la Commune est l’exploitation des carrières de sable. Elle procure des revenus aux propriétaires terriens et aux transporteurs, en même temps qu’elle génère des emplois locaux et procure des revenus à la Commune. Malheureusement ce secteur, qui est une opportunité de développement essentielle pour la Commune, est pour le moment mal organisé et mal régulé. 3.2.6 Conditions de vie La disponibilité et l’accès aux services sociaux de base sont affectés dans la Commune.
  • 28. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 18  Education et alphabétisation Dans le domaine de l’éducation, on note un faible taux de scolarisation des enfants (47% pour les garçons et 25% pour les filles), avec une moyenne communale de 35% contre une moyenne départementale de 39% (50% pour les garçons et 29% pour les filles). (Monographie de Agbangnizoun, AFRIQUE CONSEIL, Avril 2006)  L’accès aux soins En matière de médecine moderne, la Commune d’Agbangnizoun connaît un très faible taux de fréquentation des centres de santé, soit 17%. Très peu d’infrastructures socio-sanitaires existent, le peu qui existe fonctionne mal et le personnel de santé reste insuffisant. Il existe un centre de santé communal au chef- lieu de la Commune et six (06) centres de santé d’arrondissement. Quant à la médecine traditionnelle, elle est le principal recours de la grande majorité de la population. La Commune est reconnue comme étant un pôle important ou la pharmacopée est plus pratiquée. Cette activité fait vivre une proportion non négligeable de la population de la Commune. (Monographie de Agbangnizoun, AFRIQUE CONSEIL, Avril 2006)  Protection sociale Dans ce domaine, il existe un centre de promotion sociale, localisé au chef lieu de la Commune. Certains parents à faible revenu, laissent leurs enfants à des trafiquants contre des promesses de gains d’argent. (Monographie de Agbangnizoun, AFRIQUE CONSEIL, Avril 2006)  Accès à l’eau L’approvisionnement en eau potable continue d’être une préoccupation importante des populations de la Commune. En effet, de nombreuses localités (villages ou hameaux) manquent cruellement de points d’eau potable et utilisent les eaux des cours d’eau pour satisfaire leurs besoins en la matière. Dans certains villages les forages ont été abandonnés en raison des difficultés liées aux pannes répétées et l’inexistence d’artisan réparateur dans la Commune. Dans d’autres villages, les points d’eau sont insuffisants, les usagers font des longues files d’attente et/ou de longues distances avant d’y accéder.
  • 29. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 19 Certaines localités centrales bénéficient d’adduction d’eau, mais elle reste très peu étendue. (Monographie de Agbangnizoun, AFRIQUE CONSEIL, Avril 2006)  Routes et pistes rurales En matière d’infrastructures routières la Commune ne dispose d’aucune voie bitumée. L’axe principal Abomey – Agbangnizoun (distant de 09 kilomètres) et les axes secondaires (Abomey- Tanvè- Sahè- Agbangnizoun ; Zogbodomey Adanhondjigon- Agbangnizoun ; Abomey- Lissazounmè- Agbangnizoun) sont tous des pistes rurales aménagées avec de la latérite. On observe une défectuosité quasi générale de ces pistes car ils sont non entretenus. L’inexistence de pistes d’accès à des villages, voire arrondissement de la Commune sont de nature à accentuer la situation de paupérisation dans laquelle végète la population. Pourtant, la disponibilité de terre latéritique dans la Commune est un atout important à exploiter pour l’aménagement des pistes (Monographie de Agbangnizoun, AFRIQUE CONSEIL, Avril 2006). 3.2.7 Critères de choix de la zone d’étude Les villages de Tanvè et de Towéta sont deux villages de l’arrondissement de Tanvè. Ils englobent 60% des terres fertiles de la Commune et fournissent ensemble près de 40% de la production communale en matière des cultures vivrières et de la production cotonnière (Rapports annuels CeCPA Agbangnizoun, 2010, 2011 et 2012).
  • 30. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 20 CHAPITRE IV : MATERIEL ET METHODES
  • 31. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 21 4.1 MATERIEL Pour atteindre les objectifs fixés, un certain nombre de matériels a été utilisé aussi bien sur le terrain lors du prélèvement des échantillons d’eau qu’au laboratoire pour l’analyse de ces derniers. 4.1.1 Matériel de terrain Il est constitué de :  un GPS (Global Positionnement System) pour prendre les coordonnées des points de prélèvement ;  des fiches d’enquêtes pour les questionnaires ;  des flacons de 500 ml et de 1,5 L pour le prélèvement des échantillons d’eau ;  un appareil photo numérique pour la prise de différentes vues ;  une glacière et des morceaux de glace pour la conservation des échantillons ;  des étiquettes pour étiqueter les bouteilles de prélèvement. 4.1.2 Matériel de laboratoire Pour un bon déroulement des analyses, un ensemble de matériel a été utilisé et est constitué de :  milieux de culture ;  balance électronique ;  réfrigérateurs pour la conservation des milieux préparés ;  autoclave pour la stérilisation des milieux et des matériels ;  spatule pour prélever le milieu ;  échantillons à analyser ;  les membranes de filtration ;  papier aluminium ;  étuve ;  système de filtration ;  boîte de pétri ;  eau distillée ;
  • 32. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 22  plaque chauffante pour préparer les milieux ;  plusieurs réactifs ;  multi paramètre ;  spectrophotomètre. 4.2 METHODES 4.2.1 Recherche documentaire Pour mener à bien ce travail, des recherches documentaires ont été effectuées à l’EPAC, à la FLASH, la DG Eau, à la Mairie d’Agbangnizoun, à l’INSAE, et sur internet où il a été consulté des documents, thèses, mémoires, livres, articles et rapports ayant un lien quelconque avec notre thème d’étude. 4.2.2 Enquête sur le terrain 4.2.2.1 Populations enquêtées La plupart des personnes enquêtées dans les ménages sont des femmes. Au total, 117 ménages ont été enquêtés. Le tableau I indique la répartition des ménages enquêtés par village. Tableau I : Point des ménages enquêtés Commune AGBANGNIZOUN Arrondissement TANVE Villages Tanvè Towéta Total Nombre total de ménages 391 158 549 Nombre de ménages enquêtés 80 37 117 Pourcentage % 20 23 21 Source : Résultat du terrain et INSAE, 2002 4.2.2.2 Méthode d’enquête L’enquête s’est déroulée dans les villages de Tanvè et de Towéta situés dans la Commune d’Agbangnizoun et a pris en compte les ménages. En effet, ces villages sont les plus peuplés des villages n’ayant pas accès à un réseau de distribution de la SONEB et
  • 33. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 23 sont situés dans l’arrondissement de Tanvè. Ils constituent à eux deux, une zone de forte production agricole et par ricochets de concentration des agriculteurs de la Commune d’Agbangnizoun. Les villages étant connus, on a ensuite procédé à un choix raisonné pour l’enquête. Arrivé dans chaque village, la première maison a été visitée. A partir de cette maison, ont été ensuite visitées la septième, la treizième jusqu’à la fin, soit un pas de cinq maisons. Dans chaque ménage la femme du chef de ménage a été questionnée ou à défaut le chef du ménage à l’aide de la fiche d’enquête (Annexe1). Afin de recueillir le maximum d’informations, une interview semis-structuré a été adopté. Ainsi, 80 sur 391 ménages ont été questionnés dans le village de Tanvè et 37 sur 158 dans le village de Towéta. Au total, 117 ménages ont été enquêtés. 4.2.2.3 Choix des sites de prélèvement Le choix est porté sur les villages n’ayant pas accès à l’eau de la SONEB et/ou de l’hydraulique villageoise. Dans ces villages la population est majoritairement constituée d’agriculteurs qui consomment les eaux des trous d’eau, de la rivière « Amondi » ou « Adjaha » ou du fleuve « Couffo ». Le critère de sélection des sites de prélèvement repose sur le taux de fréquentation et l’affluence autour des points de prélèvement. Quatre points de prélèvement ont été alors retenus dont deux au niveau du fleuve Couffo, un au niveau de la rivière Adjaha dans le village de Towéta et un au niveau de la rivière Amondi dans le village de Tanvè. Un GPS a permis de prendre les coordonnées géographiques des différents sites. 4.2.2.4 Technique de prélèvement Avant l’échantillonnage, les flacons de 500 ml ont été soigneusement rincés à l’eau de robinet et stérilisés au laboratoire de la DG Eau alors que ceux de 1,5 L ont été rincés à l’eau de robinet et à l’eau distillée. De plus tous ces matériels ont été soigneusement rincés à l’eau à échantillonner sur le terrain. Ensuite le prélèvement a été fait en utilisant les matériels de prélèvement utilisés par les populations au niveau de chaque point d’eau. La formation de bulles d’air dans les flacons a été au maximum évitée.
  • 34. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 24 Au total huit (08) prélèvements ont été réalisés dont quatre (04) pour l’analyse bactériologique et quatre (04) autres pour l’analyse physico-chimique. Les flacons de 500 ml dont les échantillons sont destinés à l’analyse bactériologique ont été emballés dans du papier aluminium. Ensuite tous les échantillons ont été conservés dans une glacière comportant des morceaux de glace puis transportés au laboratoire de la Direction Générale de l’Eau où les différents paramètres ont été mesurés dans les 48 h. Photo 1 : Prélèvement d’eau de rivière Photo 2 : Echantillons embouteillés 4.2.2.5 Méthodes d’analyse des échantillons d’eau L’analyse des échantillons s’est déroulée en deux étapes à savoir : - L’analyse physico-chimique - L’analyse bactériologique 4.2.2.4.1 Analyses physico-chimiques Pour la détermination des paramètres physiques et chimiques tels que la couleur, les fluorures, les nitrates, les nitrites, le pH, la turbidité, les méthodes suivantes ont été utilisées :  pH, conductivité et température Le multi-paramètre du type HANNA a été utilisé pour la détermination de ces trois paramètres. Une fois le multi-paramètre allumé, on rince d’abord les deux électrodes avec de l’eau distillée puis avec l’échantillon, ensuite, on plonge les électrodes rincées dans
  • 35. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 25 l’échantillon d’eau contenu dans un bécher et on fait la lecture du pH, de la conductivité et de la température sur l’écran du multi-paramètre. Mentionnons que le pH représente le caractère acide ou non d’une eau, la température quant à elle permet de connaître l’état de l’eau et s’exprime en degré Celsius (°C) et la conductivité détermine les sels minéraux dissouts dans l’eau et s’exprime en µS/cm.  Couleur C’est l’un des caractères organoleptiques de l’eau. Elle est dite apparente quand les substances en suspension y ajoutent leur propre coloration. De numéro de programmation 125 et de longueur d’onde 465 nm, la couleur se détermine par le spectrophotomètre de la manière suivante : On prélève 10 ml de l’échantillon dans un tube et 10 ml d’eau distillée dans un autre avec lequel on fait la lecture du zéro, puis on lit la couleur de l’échantillon sur l’écran du spectrophotomètre.  Turbidité Mesures NTU : La mesure NTU est une méthode néphélométrique actuellement normalisée pour mesurer la turbidité de l'eau. Le turbidimètre néphélométrique mesure l'intensité de la lumière dispersée à un angle de 90 degrés par rapport au trajet de la lumière incidente. Cette mesure consiste donc à déterminer la diffusion (réflexion + réfraction + diffraction) de la lumière, abstraction faite de l'eau pure. Il s'agit donc bien d'un paramètre lié à la présence des particules en suspension.  Dureté totale (DT) La dureté totale de l’eau est fonction des concentrations en ion Ca²+ et Mg²+ et est déterminée par la relation suivante : DT (mg/l) = ([Ca²+ ]/40,08 + [Mg²+ ]/24,32) x 100
  • 36. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 26  Chlorures (Cl- ) Son dosage se fait de la manière suivante: On prélève dans un erlenmeyer, 100 ml de l’échantillon d’eau à analyser. On y ajoute 2 gouttes de bichromate de potassium qui lui donne une couleur jaune. On dose le mélange par une solution de nitrate d’argent. Le volume de nitrate d’argent obtenu au moment du virage de la couleur jaune à la couleur orange est noté. Le calcul de la concentration se détermine de la manière suivante : [Cl- ] en mg/l = V x 35,5 avec V : le volume du nitrate d’argent noté  Bicarbonate (HCO3 - ) La concentration en bicarbonate se fait de la manière suivante : On prélève 100 ml de l’échantillon d’eau à analyser dans un erlenmeyer. On y ajoute 8 goutes d’indicateur mixte qui lui donne une coloration bleue. On dose le mélange par une solution d’acide sulfurique 0,2 N. Le volume d’acide sulfurique obtenu au moment du virage de la couleur jaune à la couleur orange est noté et permet de déterminer le taux de bicarbonate contenu dans l’eau par : [HCO3] = VEDTA x 61 avec M (HCO3) = 61 g/mol.  Nitrate (NO3) De numéro de programmation 355 et de longueur d’onde 500 nm, le nitrate se détermine par le spectrophotomètre de la manière suivante: On prélève dans deux (2) flacons de 25 ml, l’échantillon d’eau à analyser. On ajoute dans l’un des flacons une gélule de réactif Nitra Ver puis on l’agite pendant 1 mn, le second flacon sert de témoin. Après 5 mn de réaction, on fait la lecture du témoin puis celle de l’échantillon à analyser. La valeur obtenue après lecture de l’échantillon est le taux en nitrite de l’eau analysée.
  • 37. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 27  Nitrite (NO2 - ) Réaction de Griess Il s'agit d'une réaction de diazotation en deux étapes : les nitrites forment un sel de diazonium avec l'acide sulfanilique qui est ensuite couplé avec une amine (N- naphtyléthylène diamine) pour donner un colorant azoïque qui absorbe à 540 nm. L'échantillon déprotéinisé est incubé à 37 °C pendant 10 min avec l'acide sulfanilique (25 mM) dissous dans HCl (1,3 mM) et avec la N-naphtyléthylène diamine (1,8 mM). Différentes conditions opératoires sur plusieurs paramètres ont été testées afin d'optimiser le dosage : température de la réaction (25 ou 37 °C), temps d'incubation de l'échantillon avec les réactifs (5, 10 ou 15 min).  Phosphate (PO4 3- ) Son numéro de programmation est le 490 et sa longueur d’onde 880 nm. Sa détermination par le spectrophotomètre se fait de la manière suivante :  On prélève dans deux (2) flacons de 25 ml, l’échantillon d’eau à analyser;  On ajoute dans l’un des flacons une gélule de réactif Phospho Ver puis on l’agite pendant 1 mn, le second flacon sert de témoin ;  Après 2 mn de réaction, on fait la lecture du témoin puis celle de l’échantillon d’eau à analyser. La valeur obtenue après lecture de l’échantillon est le taux en phosphate de l’eau analysée.
  • 38. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 28 4.2.2.4.2 Analyses bactériologiques Dans ce cas, trois germes ont été dénombrés. Il s’agit des coliformes fécaux, des coliformes totaux et des streptocoques fécaux.  Coliformes fécaux et totaux Ces bactéries sont des indicateurs de pollution d’origine fécale. Pour les dénombrer, trois étapes sont indispensables : il s’agit de la préparation du milieu de culture, du coulage suivi de l’ensemencement et du dénombrement.  Première étape : préparation du milieu de culture - On pèse 56,2 g de CHAPMAN TTC AGAR à l’aide de la balance électronique ; - On verse le milieu de culture pesé dans 1 L d’eau distillée contenue dans un erlenmeyer ; - On porte la solution obtenue à l’ébullition sous agitation constante sur plaque chauffante pendant 15 mn ;  Deuxième étape : coulage et ensemencement - Après l’ébullition complète de la solution, on la laisse refroidir jusqu’à 50°C voire 45°C ; - On coule auprès d’une flamme la solution dans les boîtes de pétries préalablement stérilisées ; - On passe à l’ensemencement des milieux coulés par la filtration par membrane à l’aide du système de filtration ; - On dépose les membranes filtrées dans les différentes boîtes de pétrie préalablement étiquetées selon que ce soit les boîtes témoin, des coliformes fécaux ou des coliformes totaux ; - On crée la condition anaérobique en retournant les boîtes de pétrie ; - On incube les coliformes dans l’étuve à 44,5°C et les coliformes totaux à 37°C ; - Puis on fait le dénombrement après 24h.
  • 39. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 29 Photo 3 : Milieu de culture 24 h après ensemencement Photo 4 : Etuve (Coliformes)  Troisième étape : dénombrement Le dénombrement a consisté en la lecture des colonies qui ont poussé après 24 h sur les milieux coulés. La lecture a été faite de façon manuelle. Les coliformes fécaux et totaux apparaissent en jaune alors que les streptocoques fécaux apparaissent en couleur rouge à marron.  Streptocoques fécaux Ici le milieu de culture SALNETZ AGAR BASE a été utilisé. Le processus d’ensemencement est le même que celui des coliformes seulement que l’incubation se fait à 44,5°C et la préparation des deux milieux de culture diffère. Pour les streptocoques fécaux : - On pèse 41,4 g du milieu à l’aide de la balance électronique ; - On verse le milieu de culture pesé dans 1 L d’eau distillée contenue dans un erlenmeyer ; - On attend 5 mn puis on mélange la solution jusqu’à l’obtention d’une suspension homogène ; - On porte à ébullition jusqu’à dissolution complète ; - On ajoute au moment de l’emploi, 5 ml de TTC à 0,2% dans 100 ml de base fondue et on refroidit à 50°C ; - On conserve soigneusement le flacon fermé dans un endroit frais et sec.
  • 40. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 30 Photo 5 : Milieu de culture 24 h après ensemencement (Streptocoques fécaux) 4.2.2.6 Technique de traitement et d’analyse des données Deux types de données ont été traités et analysés. Les données obtenues sur le terrain et les données obtenues après analyse des échantillons au laboratoire. Dans le premier cas, les données ont été traitées et analysées par le logiciel Excel à travers leur encodage suivi d’une rigoureuse vérification. Cette phase a permis d’aboutir à une analyse systématique à travers la réalisation des graphiques, des diagrammes, des tableaux et autres. Dans le deuxième cas, le traitement est fait aussi bien avec Excel qu’avec Word.
  • 41. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 31 : CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION OBJECTIFS ET HYPOTHESES
  • 42. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 32 5.1 RESULTATS 5.1.1 Résultats des enquêtes 5.1.1.1 Sources d’eau consommée par la population Figure 2 : Affluence aux différentes sources d’approvisionnement en eau La Commune d’Agbangnizoun dispose de toutes les sources d’approvisionnement en eau, malheureusement les ouvrages hydrauliques permettant l’approvisionnement en eau potable sont presque inexistants dans les villages de Tanvè et de Towéta. Le réseau de distribution de la SONEB n’est pas présent dans l’arrondissement de Tanvè. La figure 2 montre les résultats des enquêtes par rapport aux sources d’approvisionnement en eau de boisson dans les villages de Tanvè et de Towéta. Cette figure montre les différents taux de fréquentation par rapport aux différentes sources d’approvisionnement en eau. Les villages de Tanvè et de Towéta ne disposent pas d’eau de la SONEB. Le village de Towéta est le plus démuni en ouvrages d’hydraulique villageoise (forages, puits et citernes). Dans les deux villages plus de 55% de la population consomment l’eau des rivières et du fleuve Couffo.
  • 43. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 33 5.1.1.2 Types de traitements apportés à l’eau avant sa consommation La majorité de la population des villages consomme les eaux de surface. Les enquêtes ont révélées que la plupart des ménages n’applique aucun traitement à l’eau avant de la consommer. Il est alors très important que ces eaux soient traitées avant consommation. Cependant, certains ménages utilisent plusieurs méthodes pour traiter l’eau, on peut citer entre autres les traitements à l’eau de javel, avec aquatabs, par décantation, par ébullition ou par filtration. Figure 3 : Types de traitement apportés à l’eau avant consommation La figure 3 montre les différents types de traitements effectués par la population. Dans les deux villages, 40% de la population en moyenne, utilise l’Aquatabs et la décantation et plus de 50% ne traite pas l’eau avant de la consommer. 5.1.1.3 Conservation de l’eau par la population Dans les deux villages, les moyens de conservation couramment utilisés sont : bassines, bidon, plastiques, jarres. La figure 4 ci-dessous montre les différents moyens de conservation.
  • 44. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 34 Figure 4 : Moyens de conservation de l’eau avant consommation 5.1.1.4 Les différentes maladies liées à l’eau Suite aux résultats de l’enquête menée et aux différentes réponses obtenues auprès des populations enquêtées, les différentes maladies liées à l’eau enregistrées sont traduites par la figure 5 ci-dessous. Figure 5 : Maladies liées à l’eau 5.1.1.5 Assainissement Les enquêtes ont révélé que 5% des ménages enquêtés disposent de latrines. Le reste de la population n’ayant pas de latrines, défèque dans la nature. Les résultats des enquêtes ont montré que les déchets solides ménagers sont rejetés sur les tas d’ordures par 25% de la population et les 75% restant les jettent non seulement
  • 45. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 35 dans les champs mais aussi dans la brousse. Dans ces deux villages il n’y pas de structure de pré-collecte des ordures ménagères. Quant à la gestion des eaux usées, elles sont simplement déversées dans la nature par les populations, soit dans la cour des maisons, dans la rue ou dans la brousse. Mentionnons que les résidus de produits phytosanitaires et vétérinaires ainsi que leurs flacons sont gérés de la même manière que les déchets ménagers.
  • 46. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 36 5.1.2 Résultats des analyses Le tableau II donne les coordonnées géographiques des sites de prélèvements. Tableau II : Coordonnées géographiques des sites de prélèvement Zones de prélèvement Coordonnées Nord Coordonnées Est Altitude m Nature du point de prélèvement Tanvè 0791457 0376013 88 Rivière Amondi Tanvè 0789932 0374234 75 Fleuve Couffo Towéta 0785845 0376948 67 Rivière Adjaha Towéta 0785869 0376377 68 Fleuve Couffo Les résultats des différents paramètres physico-chimiques et bactériologiques étudiés sont consignés dans les tableaux VII et VIII en annexe 4. Pour la suite du document, A désignera l’échantillon d’eau du fleuve Couffo prélevé à Tanvè, B l’échantillon d’eau de la rivière Adjaha prélevé à Towéta, C l’échantillon d’eau de la rivière Amondi prélevé à Tanvè, et D l’échantillon d’eau du fleuve Couffo prélevé à Towéta. 5.1.2.1 Résultats des analyses physico-chimiques  pH La figure 6 montre les valeurs du pH des différents échantillons d’eau prélevés au niveau des différents sites. Il varie de 7,494 à 7,927. Toutes les valeurs obtenues se situent entre les valeurs minimale et maximale admissibles fixées par le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin et les Directives de l’OMS (6,5<pH<8,5).
  • 47. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 37 Figure 6 : Valeurs du pH des échantillons d’eau des différents sites Source : résultats des travaux de laboratoire  Conductivité Figure 7 : Valeur de la conductivité des échantillons d’eau des différents sites Source : résultats des travaux de laboratoire
  • 48. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 38 La figure 7 montre les différentes conductivités obtenues dans les échantillons. Elles varient entre 100,7 et 211 µS/cm. Ces valeurs sont en dessous de la norme maximale admissible recommandée par le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin et les Directives de l’OMS (2000 µS/cm). La plus petite valeur est obtenue avec l’eau de fleuve Couffo et la plus grande valeur avec l’eau de la rivière Amondi toutes deux à Tanvè. Seule l’eau de la rivière Amondi prélevée dans le village de Tanvè est moyennement minéralisée (située entre 200 et 333 µS/cm). Toutes les autres eaux étudiées ont une faible minéralisation (située entre 100 et 200 µS/cm).  Couleur La figure 8 présente les différentes valeurs des différentes couleurs des échantillons. Aucune de ces valeurs ne respecte la norme admise par le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin et les Directives de l’OMS qui est de 15 UC. Figure 8 : Valeur de la couleur des échantillons d’eau des différents sites Source : résultats des travaux de laboratoire
  • 49. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 39  Turbidité Figure 9 : Valeur de la turbidité des échantillons d’eau des différents sites Source : résultats des travaux de laboratoire De l’analyse de la figure 9 ci-dessus on constate que les eaux des différents sites ont des turbidités dépassant largement la norme recommandée par le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin et les Directives de l’OMS. Parmi ces eaux, celle du fleuve Couffo prélevée à Tanvè est la plus turbide et celle de la rivière Amondi, dans le même village, est la moins turbide.  Ammonium La figure 10 ci-dessous montre les différentes concentrations en ammonium des eaux étudiées. Elles varient de 0,8127 à 2,399 mg/L. Toutes ces concentrations dépassent largement la concentration maximale admise par le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin et les
  • 50. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 40 Directives de l’OMS qui est de 0,5 mg/L. Ces eaux sont largement contaminées par l’ammonium. Figure 10 : Concentration en ammonium des échantillons d’eau des différents sites Source : résultats des travaux de laboratoire  Nitrates La figure 11 ci-dessous montre d’une part les valeurs obtenues au niveau de chaque site et d’autre part la valeur maximale admissible recommandée par le DECRET N°2001- 094 du 20 Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin et les Directives de l’OMS. La concentration en nitrate n’est pas élevée dans toutes les eaux analysées. Ammonium mesuré NH4 + (mg/l) Valeur maximale admissible
  • 51. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 41 Figure 11 : Concentration en Nitrates des échantillons d’eau des différents sites Source : résultats des travaux de laboratoire  Nitrites La figure 12 ci-dessous montre d’une part les différentes concentrations en nitrites obtenues au niveau de chaque site et d’autre part la concentration maximale admissible recommandée par le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin et les Directives de l’OMS. Les taux de nitrites sont faibles lorsqu’on les compare à la valeur normale qui est de 0,1 mg/l. Nitrates mesurée NO3 - (mg/l) Valeur maximale admissible
  • 52. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 42 Figure 12 : Concentration en Nitrites des échantillons d’eau des différents sites Source : résultats des travaux de laboratoire  Sulfates La figure 13 ci-dessous montre les différentes concentrations en nitrites obtenues au niveau de chaque site et la concentration maximale admissible recommandée par le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin et les Directives de l’OMS qui est de 500 mg/l. Aucune de ces eaux ne contient des ions sulfates. Elles ne sont donc pas contaminées par les sulfates. Nitrites mesurées NO2 - (mg/l) Valeur maximale admissible
  • 53. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 43 Figure 13 : Concentration en Sulfates des échantillons d’eau des différents sites Source : résultats des travaux de laboratoire  Fluorures De l’analyse de la figure 14 ci-dessous les eaux étudiées ne contiennent que des traces de fluorures. Les valeurs obtenues sont largement en dessous de la concentration maximale admissible recommandée par le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin et les Directives de l’OMS (1,5 mg/L). Sulfates mesurées SO4 2- (mg/l) Valeur maximale admissible
  • 54. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 44 Figure 14 : Concentration en Fluorures des échantillons d’eau des différents sites Source : résultats des travaux de laboratoire  Phosphates La figure 15 ci-dessous montre d’une part les différentes concentrations en phosphates obtenues au niveau de chaque site et d’autre part la concentration maximale admissible recommandée par le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin et les Directives de l’OMS. Ces valeurs sont faibles lorsqu’on les compare à la valeur normale qui est de 5 mg/l.
  • 55. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 45 Figure 15 : Concentration en Phosphates des échantillons d’eau des différents sites Source : résultats des travaux de laboratoire  Iodures La figure 16 ci-dessous montre que seule l’eau prélevée au niveau de la rivière Amondi à Tanvè contient des ions iodures. Il n’existe pas de valeur limite fixée ni par la directive des communautés européennes, ni par l’OMS, ni pas le Bénin. Phosphates mesurés PO4 3- (mg/l) Valeur maximale admissible Phosphates mesurés PO4 3- (mg/l) Valeur maximale admissible
  • 56. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 46 Figure 16 : Concentration en Iodures des échantillons d’eau des différents sites Source : résultats des travaux de laboratoire  Fer Total Fe2+ /Fe3+ La figure 17 montre les différentes concentrations en Fer Total des eaux étudiées. Elles varient de 0,66 à 2,05 mg/L. Toutes ces concentrations dépassent largement la concentration maximale admise par le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin et les Directives de l’OMS (0,3 mg/L). Iodures mesurés I - (mg/l) (mg/l) Iodures mesurés I - (mg/l)
  • 57. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 47 Figure 17 : Concentration en Fer Total des échantillons d’eau des différents sites Source : résultats des travaux de laboratoire  Chlorures De l’analyse de la figure 18 ci-dessous les différentes concentrations en ions chlorures obtenues au niveau des quatre sites restent largement en dessous de la concentration maximale admissible recommandée par le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin et les Directives de l’OMS (250 mg/L). Fer Total Fe 2+ /Fe 3+ (mg/l) Valeur maximale admissible Fer Total mesurés Fe 2+ /Fe 3+ (mg/l) Valeur maximale admissible
  • 58. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 48 Figure 18 : Concentration en ions Chlorures des échantillons d’eau des différents sites Source : résultats des travaux de laboratoire  Bicarbonates La figure 19 ci-dessous montre les différentes teneurs en ions bicarbonates des échantillons d’eau des différents sites de prélèvement. L’eau prélevée au niveau de la rivière Amondi à Tanvè possède la plus forte teneur et celle du fleuve Couffo dans le même village, la plus faible teneur. Chlorures mesurés Cl - (mg/l) Valeur maximale admissible Ions Chlorures mesurés Cl - (mg/l) Valeur maximale admissible
  • 59. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 49 Figure 19 : Teneurs en ions bicarbonates des échantillons d’eau des différents sites Source : résultats des travaux de laboratoire  Magnésium De l’analyse de la figure 20, la teneur en magnésium dans les eaux des différents sites de prélèvement est largement restée en dessous de la norme admissible recommandée par le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin et les Directives de l’OMS. Ces eaux ne contiennent pas un taux élevé d’ions magnésium.
  • 60. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 50 Figure 20 : Teneur en Magnésium des échantillons d’eau des différents sites Source : résultats des travaux de laboratoire  Calcium La figure 21 montre les teneurs en calcium des échantillons des différents sites de prélèvement et la valeur maximale admissible recommandée par le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin et les Directives de l’OMS. Ces teneurs respectent la norme admise qui est de 100 mg/L. Par contre elles sont en dessous de la valeur minimale 60 mg/L de Ca2+ ou cations équivalents pour les eaux de consommations requise par la directive des communautés européennes. Par ailleurs toutes ces teneurs sont en dessous de 30 mg/L : il s’agit donc d’eau douce. Magnésium mesuré Mg 2+ (mg/l) Valeur maximale admissible Magnésium mesuré Mg 2+ (mg/l) Valeur maximale admissible
  • 61. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 51 Figure 21 : Teneur en Calcium des échantillons d’eau des différents sites Source : résultats des travaux de laboratoire  Dureté totale De l’analyse de la figure 22, on observe que toutes les eaux étudiées ont des duretés dont les valeurs sont inférieures à la valeur maximale admissible (500 mg/L) recommandée par les Directives de l’OMS. Ces valeurs sont également en dessous de la valeur de 200 mg/L fixée par le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin. Calcium mesuré Ca 2+ (mg/l) Valeur maximale admissible Calcium mesuré Ca 2+ (mg/l) Valeur maximale admissible
  • 62. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 52 Figure 22 : Dureté totale des échantillons d’eau des différents sites Source : résultats des travaux de laboratoire Dureté Totale mesurée (mg/l) Valeur maximale admissible
  • 63. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 53 5.1.2.2 Résultats des analyses bactériologiques Les résultats des analyses bactériologiques sont consignés dans le tableau VIII en annexe. Les différents germes recherchés sont représentés par les figures ci-dessous.  Coliformes totaux La figure 23 montre le niveau de contamination des eaux étudiées par les coliformes totaux. On note une très forte concentration de coliformes totaux dans tous les échantillons d’eau analysés. Figure 23 : Concentration en coliformes totaux des échantillons d’eau des différents sites Source : résultats des travaux de laboratoire
  • 64. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 54  Coliformes fécaux Figure 24 : Concentration en coliformes fécaux des échantillons d’eau des différents sites Source : résultats des travaux de laboratoire La figure 24 ci-dessous montre le niveau de contamination des eaux étudiées par les coliformes fécaux. Tous les échantillons d’eau analysés sont fortement contaminés par des coliformes fécaux. Selon le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin et les Directives de l’OMS, aucune trace de coliformes fécaux ne doit être retrouvée dans les eaux de consommation.
  • 65. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 55  Streptocoques fécaux Figure 25 : Concentration en streptocoques fécaux des échantillons d’eau des quatre sites Source : résultats des travaux de laboratoire La figure 25 ci-dessus montre le nombre de streptocoques fécaux dans les eaux des différents sites. Toutes les eaux sont fortement contaminées. En somme, excepté la couleur, la turbidité, les concentrations en Ammonium et en Fer total, les autres paramètres physico-chimiques dosés sont conformes aux valeurs recommandées par le DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin et les Directives de l’OMS pour l’eau de boisson. Par ailleurs, on note la présence massive de coliformes totaux, de coliformes fécaux et de streptocoques fécaux : ces eaux sont donc polluées du point de vue bactériologique et nécessitent une désinfection avant leur consommation
  • 66. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 56 5.2 DISCUSSION D’après les résultats d’enquête obtenus, il ressort qu’en moyenne 55% des ménages enquêtés s’approvisionnent en eau de boisson au niveau des rivières (Adjaha et Amondi) et du fleuve Couffo. En ce qui concerne le traitement apporté à l’eau avant sa consommation, la figure 2 montre que 26% des ménages font le traitement à l’aquatabs, 24% pratiquent la décantation, 3% portent l’eau à l’ébullition avant sa consommation. Par contre 46% en moyenne n’apportent aucun traitement à l’eau avant de la consommer. Cette catégorie est plus importante dans le village de Towéta (59%). Par ailleurs les ménages conservent cette eau avant sa consommation. Ainsi 16% conservent l’eau dans les bassines, 33% dans les bidons, 5% dans les plastiques couverts et 45% dans les jarres. Le temps de conservation varie pour la plupart du temps de 24 à 48 heures. Le temps et les moyens de conservation pourraient être des conditions favorables à la multiplication des microorganismes. Suite à la mauvaise qualité de l’eau consommée par la population, différentes maladies sont contractées par les populations. Au cours de nos travaux d’enquête, on a pu recenser les troubles gastro-intestinaux (le choléra, la diarrhée, maux de ventre, vomissements, dysenterie etc.) chez 42% de la population, le paludisme chez 35% et les autres maladies signalées représentent 23%. On en déduit donc que les troubles gastro- intestinaux constituent les principales affections les plus contractées par les populations de Tanvè et Towéta. En ce qui concerne les travaux effectués au laboratoire, les résultats obtenus montrent que sept des paramètres mesurés présentent des valeurs qui ne respectent pas les normes recommandées par l’OMS pour une eau de consommation humaine et influencent ainsi la qualité de l’eau dans les deux villages. Il s’agit de la couleur, de la turbidité, de l’ammonium, du fer total, des coliformes fécaux, des coliformes totaux et des streptocoques fécaux. Ainsi la figure 7 montre les valeurs de la couleur des eaux des différents sites par rapport à la norme prévue par l’OMS. Au niveau des quatre sites de prélèvement les valeurs de la couleur varient de 425 à 2100 UC. Quant à la figure 8, elle montre les valeurs de la turbidité des eaux des différents sites par rapport à la norme prévue par l’OMS. Ces valeurs varient quant à elles de 85 à 300 FTU. Selon Black et Christman (1963) cités par
  • 67. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 57 EZIN (2012) la couleur de l’eau peut-être due à la présence de substances organiques colorées, à la présence des métaux comme le fer, le manganèse et le cuivre, à la présence de déchets fortement colorés, dont les plus communs sont les déchets de pâtes et de papiers. En poussant l’analyse entre les deux paramètres couleur et turbidité, on constate que le rapport couleur par rapport à la turbidité est le même pour les quatre échantillons et est égal à 5 (2100/420 ; 1400/280 ; 425/85 ; 1500/300). Il existe donc pour ces échantillons un rapport entre la turbidité et la couleur. Ainsi les fortes turbidités et les fortes colorations pourraient s’expliquer par la présence de nombreuses matières organiques colorées, des colloïdes et de l’argile en suspension dans l’eau. Ces résultats sont conformes à ceux de EZIN C. qui a trouvé en 2012 pour les puits de Dagléta, de Soyo et de Dodji Aliho simultanément des dépassements anormaux pour la couleur et la turbidité. La figure 6 montre le niveau de minéralisation des différentes eaux. Les conductivités obtenues oscillent entre 100,7 et 211. Selon les normes de l’OMS, entre 100 et 200 µS/cm les eaux sont faiblement minéralisées alors qu’elles sont moyennement minéralisées entre 200 et 300 µS/cm. L’eau de la rivière Amondi de conductivité 211µS/cm est donc moyennement minéralisée alors que celles de Couffo et de la rivière Adjaha sont faiblement minéralisées. Ces valeurs sont légèrement supérieures à celles obtenues par EZIN C. (2012) qui varient de 43,6 à 169,8 µS/cm. D’après AKAMBI et DEGBEVI (2005) cités par YAROU (2012), cette minéralisation résulterait d’apports importants de matières organiques ou de la dégradation microbienne. Tous les échantillons d’eau présentent des teneurs en Fer total au dessus de la norme de 0,3mg/l. Elles varient de 0,66 à 2,05mg/l. Ces valeurs sont supérieures à celles obtenues par DOVONON F. (2001) dans la Commune de Ségbana et par YAROU R. (2012) pour les eaux de puits à Banikoara. La teneur élevée en fer pourrait être à l’origine de la forte coloration des échantillons car selon FANDOHAN Y. (2009), les eaux riches en fer ont un impact négatif sur les caractères organoleptiques de l’eau tel que la couleur et la turbidité. Une eau de forte teneur en fer a une saveur désagréable et laisse des tâches sur le linge. En ce qui concerne l’ammonium, les teneurs obtenues varient de 0,8127 à 2,399 mg/l. Ces valeurs dépassent largement la norme (0,5 mg/l) recommandée par l’OMS. Les
  • 68. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 58 teneurs les plus élevées sont enregistrées pour les eaux du fleuve Couffo. Les eaux des quatre sites sont contaminées par l’ammonium. Cette pollution a pour conséquence de conférer à l’eau un goût chlora mine, désagréable. L’ammonium étant l’une des deux formes de l’azote réduit dans l’eau, l’ammonium aurait sa source de la minéralisation des matières organiques et/ou du lessivage des engrais chimiques (NPK, Urée etc.). Enfin les résultats des analyses bactériologiques montrent à travers les figures 22, 23 et 24 que les concentrations en coliformes totaux, coliformes fécaux et streptocoques fécaux dépassent largement les normes de l’OMS. Les normes admises pour les eaux de consommation au Bénin et par les directives de l’OMS a exclu impérativement la présence de coliformes fécaux et de streptocoques fécaux et fixé une valeur maximale de 10 unités/100 ml pour les coliformes totaux. La concentration des coliformes totaux varie de 1600 à 7000 unités/100 ml, celle de coliformes fécaux de 250 à750 unités/ml et celle des streptocoques de 300 à 1600 unités/ml. Les plus fortes concentrations sont pour la plupart enregistrées au niveau du fleuve Couffo : le fleuve Couffo est donc plus contaminé que ses affluents du point de vue bactériologique dans l’arrondissement de Tanvè. Ainsi 100% des eaux consommées par les populations des villages de Tanvè et de Towéta sont contaminées et exposent les populations à de graves risques sanitaires d’après J. RODIER (1984). Eu égard à tout ce qui précède, nous pouvons affirmer que les eaux consommées par les populations des villages de Tanvè et de Towéta sont impropres à la consommation et nécessitent une désinfection par les méthodes usuelles de désinfection avant d’être consommée.
  • 69. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 59 CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS OBJECTIFS ET HYPOTHESES
  • 70. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 60 CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS Au terme de la présente étude, on peut affirmer que les eaux de consommation constituent la première source d’approvisionnement compte tenu de leur disponibilité (plus proche des hameaux et des champs), de sa gratuité et de son accessibilité (ne nécessite pas de moyens d’exhaure) dans les villages de Tanvè et de Towéta. Eu égard aux résultats des différentes enquêtes, des analyses physico-chimiques et bactériologiques effectuées sur les eaux de surface consommées dans les villages de Tanvè et de Towéta, on conclut que ces dernières sont de mauvaise qualité et nécessitent un traitement avant consommation, en témoigne la couleur (1356,25 UC), la turbidité (271,25FTU), l’ammonium (1,8737mg/l), le fer total (1,1075 mg/l), les coliformes totaux (3550 unités/100ml), les coliformes fécaux (450 unités/100ml) et les streptocoques fécaux (925 unités/100ml) tous largement en deçà des normes admises par les directives de l’OMS. Compte tenu de l’ampleur de la contamination et des risques auxquels sont exposées les populations, il est nécessaire d’apporter notre contribution pour l’amélioration de la qualité des eaux consommées dans les villages de Tanvè et de Towéta. Nous suggérons à la population de procéder dans l’ordre à: - une décantation suivie d’une filtration pour apporter une clarté à l’eau ; - puis la désinfection de l’eau afin d’inactiver les germes pathogènes avant sa consommation Cette dernière peut se faire par l’ébullition; la désinfection solaire ou la chloration etc. Ces méthodes pourront éliminer de façon potentielle les germes pathogènes. Hormis ces précautions, nous suggérons à la municipalité d’Agbangnizoun d’installer un nombre important de forages équipés de pompes à motricité humaine à proximité des hameaux et des champs pour permettre une réduction de la consommation des eaux de surface par les populations de Tanvè et de Towéta.
  • 71. PROBLEMATIQUE DE LA CONSOMMATION DES EAUX DE SURFACE EN MILIEU RURAL : CAS DES VILLAGES DE TANVE ET DE TOWETA DANS L’ARRONDISSEMENT DE TANVE DE LA COMMUNE D’AGBANGNIZOUN (REPUBLIQUE DU BENIN) 61 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1- ALLOGNON W., 2004. Contraintes environnementales et qualité de l’eau de boisson dans l’arrondissement d’Avagbodji, Commune des Aguégués au Bénin 2- APHA, AWWA et WEF. 2005. Standard methods for the examination of water and waste, 21ème édition. American Public Health Association, American Water Works Association et Water Environment Federation, Washington, DC. 3- AZONGNITODE H. A., 2009. Etude de la qualité de l’eau du fleuve Ouémé destinée à la consommation et à l’irrigation. Rapport de fin de formation pour l’obtention du diplôme de licence professionnelle. UAC/EPAC, 57p. 4- BELAUD A., 1987. Les eaux continentales : quantité et qualité. Cours de DEA et formation continue. EMSA Toulouse/Ichtyologie appliquée. 76p. 5- CHOUTI W. K., 2007. Evaluation de la qualité des eaux des puits munis des pompes dans la Commune de Porto-Novo. Mémoire de fin de formation UAC/IMSP/DESS. 72p 6- DECRET N°2001-094 du 20 Février 2001. Fixant les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin. 7- Dictionnaire Universel, 5ème Edition 8- Dictionnaire français, Encarta 2009 9- DG-Eau, 2008. Intermédiation social pour les ouvrages simples. Guide à usage des Communes, 57p. 10-DOVONON F., 2001. Rapport définitif de l’étude physico-chimique des eaux des départements de l’Alibori et du Borgou. Département des ressources en eau. Projet PADEAR-DANIDA, Cotonou, 78p. 11-Enquête Modulaire Intégrée sur les Conditions de vie des Ménages en 2007 (EMICoV 2007). Rapport de synthèse, Mai 2009. 36p. 12-EZIN C. 2012. Caractéristiques bactériologique et physico-chimique des eaux souterraines et celles des citernes dans la Commune d’Allada : cas des villages de « Dagléta, Soyo, et Dodji Aliho ». Rapport de fin de formation pour l’obtention du diplôme de licence professionnelle. UAC/EPAC, 47p. 13-FANDOHAN Y. A. Iris, 2009. Caractérisation physique et chimique des eaux souterraines d’Abomey. Rapport de licence, EPAC/UAC, 44p. 14-IFEN, 2003. La qualité de l’eau : une préoccupation environnementale. Données de l’Environnement n°91. Institut Française de l’Environnement. http://www.ifen.fr/DE/de91.htm 15-IMPETUS Atlas du Bénin, 2009. Résultats de recherches 2000-2007. 3ème édition. 144p.