Jean-Marc Vanhoutte, sociologue présente sa vision pour une alimentation agroécologique et une préparation de plats ou de produits
transformés au bénéfice de leur communauté et de leur émancipation.
Généalogie : Julien LOGNONÉ après 1661 en baie du Mont-Saint-Michel
Niger : des produits transformés au bénéfice des femmes, de leur communauté et de leur émancipation
1. De: jean-marc VANHOUTTE jm.vanhoutte@free.fr
Objet: Texte
Date: 10 janvier 2024 à 12:17
À: Fatimata HAMEY fatihamey@gmail.com
Un arbre à palabres pour faire avancer les savoirs et pratiques
de femmes du pays de Dosso
Pour une alimentation agroécologique et une préparation de plats ou de produits
transformés au bénéfice de leur communauté et de leur émancipation
On part[JV1] d’abord d’un constat
Les femmes en milieu rural ou en ville ont encore pour la plupart des activités nourricières,
soit directement par la présence de petits animaux, telles les poules, voire de plus grands,
telles les chèvres et de petites plantations pour l’alimentation familiale étendue. Soit
indirectement, en ville par la vente de plats cuisinés, ou de légumes et autres produits issus
de leur jardin, plus ou moins communautaire.
Qui sont les femmes qui participeront à ces assemblées autour de l’arbre à palabres
?
Elles ont été mobilisées principalement à travers des questions de soins, notamment liées à
la fistule, mais pas seulement. L’objet de ces rencontres est de développer leurs activités
économiques, par la production d’aliments végétaux, carnés ou autres, déjà existantes ou à
créer, en se rapprochant des marchés urbains. Dans un second temps, il s’agira d’étudier
les manières de mieux valoriser leurs productions par une transformation directe des
aliments. Cela peut être par la cuisine et la préparation de plats, ou par la production
d’huiles ou de farines à partir de céréales, de manioc, ou de tout autre végétal faisant partie
des cultures locales. L’arbre à palabres permettra de mettre en commun les différentes
situations des femmes présentes au regard de leurs activités alimentaires et leurs pratiques.
Dans quelles relations sociales et culturelles s’inscrivent-elles ?
Quelles relations à la terre existent ? y a-t-il des distinctions selon les communautés ? Y a-t-
il une présence de communautés nomades constituées d’éleveurs ? Si elles ne sont pas
présentes, certaines femmes ont-elles conservé des savoir-faire alimentaires propres à ces
communautés ? D’autres questions suivent : dans la concession, comment les femmes se
partagent les activités ? Quelle est la participation des hommes ? Comment se concilient les
apports de chacun dans les décisions prises ? Quelle liberté est laissée aux femmes
d’accéder aux marchés urbains ? Y a-t-il des différences entre femmes du milieu rural et
femmes vivant depuis plus longtemps en milieu urbain ?
En conclusion, l’arbre à palabres est un outil qui n’a pas pour objet d’enquêter sur les
modes de vie des femmes, mais bien plus se présente comme un moyen pour elles de
mettre en commun leurs possibilités de faire face à certaines conséquences de maladies
qui les touchent. L’enjeu pourrait être dans le développement de pratiques économiques
déjà existantes et cruciales pour leur vie, par leurs impacts positifs pour leur famille, leur
communauté et leur émancipation. Ce sont elles qui font les choix d’activités et les
conditions sociales et culturelles à mettre en avant et qui leur conviendraient.