Après 5 mois de dialogues au sein des 14 ateliers, force est de constater que les EGA se terminent sur un bilan mitigé. Découvrez notre point de vue !

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pour
CLÔTURE DES ETATS GENERAUX
DE L’ALIMENTATION
22 décembre 2017

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QUEL BILAN ?
Après 5 mois de dialogues au sein des 14 ateliers, force est de constater que les EGA se terminent sur un
bilan mitigé.
Sur le plan politique tout d’abord, les grandes annonces d’Emmanuel Macron ne sont pas toutes au rendez-
vous. La démarche a ouvert plus de chantiers qu'elle n'a pris de mesures nouvelles, et les ONG reprochent
trop « de flou » et un « manque d’ambition » dans les positions du gouvernement. En parallèle, si la
méthode de co-construction est à saluer et a eu le mérite de mettre tous les acteurs autour de la table,
n’oublions pas les grandes difficultés qu’elles ont éprouvé à dépasser leurs clivages historiques. Les rapports
ont été tendus et il aura fallu une intervention du « gendarme Macron » pour rétablir un climat de discussion
serein.
Enfin, les EGA ont été le théâtre des couacs gouvernementaux sur l’appréhension de notre modèle
agricole et la place des phytos. L’absence de Nicolas Hulot a donc pour conséquence directe de
phagocyter une partie des annonces du Premier Ministre, et vient clôturer une série de polémiques autour
du glyphosate.
Sur le plan médiatique ensuite, si les médias d’informations ont relayé les grands pics d’actualités des EGA,
le débat médiatique s’est peu élargi aux supports grand public. Idem sur les réseaux sociaux, où les EGA
ont certes suscité un taux d’engagement très important sur Twitter, mais uniquement au sein de la
communauté agricole et agroalimentaire. Le grand public ne s’est pas saisi des discussions.
Il aurait été pour autant naïf de croire que les EGA constitueraient la solution à tous les maux de notre
modèle agricole. Ils auront eu le mérite de mettre en perspective les grands enjeux auxquels nous sommes
confrontés et auxquels il sera indispensable de répondre collectivement.

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RETOUR SUR LES DERNIERS TEMPS FORTS

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LES INDUSTRIELS ONT REMIS LEUR PLAN DE FILIÈRE
Après le discours tenu par le président à Rungis appelant les industriels à définir
des plans de filière, les interprofessions ont rendu leur copie.
Des initiatives majoritairement relayées par les médias agricoles professionnels,
ainsi que par certains médias locaux.
• La filière caprine (plan-de-filiere-caprine),
• Interfel (CP_Interfel_planfilière),
• La CNIEL (plan_filiere_laitiere)
• La filière céréales (oise-agricole.filiere-cereales)
• Inaporc et la Fict (terra.inaporc-et-interbev-affichent-leurs-plans)
• Interbev (dp_plansdefiliere_interbev)
• La filière volaille, la filière huiles et protéines végétales, la filière lapin, la filière
pomme de terre (ouest-france.fr/les-nouveaux-plans-des-filieres)
A noter que certaines filières doivent remettre prochainement leur plan :
• La CNIV, qui attend des clarifications du gouvernement sur la place du vin
(www.terre-net.fr/bras-de-fer-viticulture-sante-)
• La filière fois gras, marquée par une année compliquée

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DES ANNONCES QUI MANQUENT D’AMBITION
Au lendemain de la clôture des EGA, les médias ont dressé un bilan en demi-
teinte, au vu des attentes qu’ils avaient fait naître au moment de leur lancement.
Cette clôture a donné lieu à une reprise médiatique importante, via quatre
prismes principaux :
• Un prisme sociétal et politique : L’annonce du gouvernement et le détail des
projets annoncés, pointant un bilan mitigé et la déception des ONG.
• Un prisme agricole : Les mesures prises concernant la régulation des prix en
grande distribution mise en place pour soutenir les agriculteurs.
• Un prisme consommateur : Une hausse des prix probable qui va se répercuter
sur les consommateurs.
• Un prisme polémique : L’absence de Nicolas Hulot au discours de clôture qui
a fait l’objet d’une forte couverture médiatique.

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NICOLAS HULOT : UNE ABSENCE LOURDE DE SENS
Au-delà des mesures prises en clôture, les EGA ont montré la difficile
cohabitation des enjeux écologiques et agricoles.
Nicolas Hulot et Stéphane Travert, déjà opposés sur plusieurs sujets (glyphosate
notamment), ont à nouveau tenu des postures divergentes.
La fin des EGA a plus particulièrement été marquée par l’absence de Nicolas
Hulot.
Cette absence ministérielle a été fortement soulignée par les médias, et a
presque éclipsé les articles consacrés aux mesures prises.
Un traitement médiatique d’autant plus important qu’il a évolué après la prise
de parole du ministre sur les raisons de son absence.

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LES PRINCIPALES RÉACTIONS
DES PARTIES-PRENANTES

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NICOLAS HULOT, LE COMPTE N’Y EST PAS !
Le Ministre de la Transition Ecologique s’est exprimé sur son absence dans un
entretien au Monde :
« Le compte n’y est pas, ce n’était pas suffisamment conclusif et, donc, ce
n’était pas pour moi le temps de conclure ».
Nicolas Hulot a plus particulièrement évoqué des mesures qui ne vont pas
suffisamment loin, notamment en matière environnementale :
« Je considère que les conclusions ne sont pas à la hauteur de la qualité du
travail extraordinaire et des propositions qui ont été faites dans les ateliers. Je
ne vais donc pas aller faire le beau ou aller dire dans un micro que le compte
n’y est pas ».

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STÉPHANE TRAVERT SE VEUT OPTIMISTE
Malgré un bilan mitigé, le ministre de l’Agriculture s’est voulu optimiste et
rassurant quant à l’impact des mesures prises sur les consommateurs.
Stéphane Travert a ainsi voulu lever les craintes sur une augmentation des prix
en distribution affectant le pouvoir d’achat des consommateurs.
Il n'y a selon lui "pas de raison" de dépenser plus, malgré les ambitions de mieux
rémunérer les producteurs :
« Pourquoi serait-ce le consommateur final qui serait perdant là-dessus ?
Nous avons mis, dans la loi qui sera présentée en début d'année, une mesure
qui permettra demain à la grande distribution de vendre un produit au moins
1,10 euro si elle l'a achetée 1 euro au producteur.
C'est une manière d'empêcher une compression trop forte des prix sur un
certain segment » a-t-il expliqué.

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LA FNSEA VOIT ROUGE
Peu avant la fin des EGA, la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert a
accusé la grande distribution de "triche" dans ses relations commerciales avec
les industriels de l'agroalimentaire.
Christiane Lambert a ainsi pointé « Des baisses de prix comprises entre -2 et -10%
sont imposées aux industriels qui ont transformé nos produits. Ces baisses pèsent
directement sur les producteurs, alors que les distributeurs avaient signé "la main
sur le coeur" une "charte d'engagement" dans le cadre des Etats généraux pour
favoriser les producteurs en répartissant mieux la valeur dans la chaîne de
production ».
« La charte n'est "pas du tout respectée », a affirmé la syndicaliste en appelant le
président de la République Emmanuel Macron à "taper du poing sur la table"
afin de permettre aux producteurs de gagner leur vie de leur métier.

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LES ONG
Le bilan des EGA a donné lieu a une critique de la part des associations
environnementales, notamment en l’absence du ministre Nicolas Hulot.
"Le ministre de la Transition écologique retirerait-il sa caution aux conclusions des
Etats généraux ?", s'est interrogée « La plateforme citoyenne pour une transition
agricole et alimentaire, qui réunit une cinquantaine d'organisations.
Les ONG, parmi lesquelles France Nature Environnement, Greenpeace France,
l'UFC-Que Choisir ou la Confédération paysanne, ont déclaré qu’elles "refusent
une telle clôture des Etats généraux de l'alimentation".
Elles "appellent le président de la République à honorer les conclusions" des
discussions qui se sont tenues lors des Etats généraux, "en cohérence avec son
discours de Rungis".

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QUELLE RÉSONNANCE
SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX ?

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DES ANNONCES QUI CONNAISSENT UNE TRÈS
FORTE RÉSONNANCE SUR LE WEB
Sur la période du 20/12 au 22/12, le volume de publications connaît naturellement un pic très important
avec près de 15 000 publications dédiées. Un score presque équivalent à celui d’Emmanuel Macron lors de
la conférence de presse à mi-parcours, qui avait engendré 17 000 retombées environ, tous médias
confondus.
Des annonces qui ont également été largement partagées sur les réseaux sociaux et commentées, si l’on
considère le nombre d’actes d’engagement très important.

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RÉPARTITION DU VOLUME DE PUBLICATIONS
SUR LES DERNIERS JOURS
On constate trois principaux pic médiatiques relatifs à la clôture des EGA
• La publication d’une Tribune sur Libération, co-signée par un groupe de personnalités, demandant à Emmanuel Macron
que l’interdiction de l’élevage en cage des poules pondeuses soit portée dans la loi qui sera présentée au Parlement
début 2018. Une revendication qui a été très partagée sur les réseaux sociaux.
• Le discours de clôture de Stéphane Travert et Edouard Philippe, qui ont connu un relais en live sur les réseaux sociaux
• Les commentaires autour de l’absence de Nicolas Hulot qui éclipse et ternit la clôture des EGA
Pétition #Stopcages
Discours de clôture
« Boycott » de Nicolas Hulot

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LA RÉPARTITION PAR TYPE DES MÉDIAS
Ces nouvelles tendances viennent
confirmer la place primordiale de
Twitter dans le suivi des EGA.
Véritable caisse de résonnance
pendant tous les EGA, Twitter a été
le canal de prédilection des
parties-prenantes, des politiques
et des journalistes pour
commenter, relayer et partager les
grandes prises de position qui ont
rythmé les concertations.

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TWITTER, TRIBUNE OFFICIELLE DES ACTEURS DES
#EGA

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LES THÈMES LES PLUS DISCUTÉS
Des nuages de mots qui viennent confirmer les grands axes de conversations dédiés à la clôture des EGA.
La revendication autour du bien-être animal et de l’élevage des poules en cage a connu un résonnance
particulièrement importante. La page web du site L214 sur ce sujet est d’ailleurs la plus partagée sur les 2
derniers jours. Nicolas Hulot vient une nouvelle fois perturber la posture politique des EGA. Portée par
Edouard Philippe et Stéphane Travert, Emmanuel Macron est plus retrait de la clôture des EGA.

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LE BIEN-ÊTRE ANIMAL AU COEUR DES
PUBLICATIONS LES PLUS PARTAGÉES
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LES TOP INFLUENCEURS SUR TWITTER
Les comptes politiques constituent le trio de tête (Premier Ministre, ministère agriculture et Gouvernement),
suivi de près par ceux des ONG qui se sont le lus mobilisées lors des EGA.
A noter également les journalistes plus engagés, comme Reporterre mais aussi Audrey Garric du Monde.

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LES 10 SITES D’INFO LES PLUS INFLUENTS
Le bien-être animal, l’absence de Nicolas Hulot et les propositions
du gouvernement sont les articles ayant connu le plus de visibilité.

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IN FOOD WE TRUST