3. Le risque est une invention humaine
MENACE (Aléa)
Processus
naturel
VULNÉRABILITÉ
Dégâts potentiels dus au degré
d’exposition et de fragilité; en
relation avec leur valeur
économique et sociale, la vie
humaine et l’environnement
RISQUE
f(M,V)
Évaluation
anticipée d’une
potentialité
FACTEURS
D’AGGRAVATION
Possibilité d’apparition
d’un événement en espace
& temps spécifiques,
suffisamment intense
pour produire des dégâts
Probabilité de dégâts dus à l’intensité
du phénomène et à la fragilité des
éléments exposés: économie, vie
humaine, environnement
Probabilité
combinée de la
menace et de la
vulnérabilité
S.Mora
4. Alors, le risque est donc…
...une évaluation “à l’avance”
des dégâts susceptibles de se produire
sur des éléments exposés,
suivant leurs caractéristiques, situation,
conditions et contexte spatio-temporel ...
...les causes et les conséquences
ne sont pas toujours prévisibles.
S.Mora
5. S.Mora
EXTRÊMES DANS LE BILAN
HYDRIQUE: EXCÈS-DÉFICIT;
CRUES, INONDATIONS,
AUGMENTATION-RÉDUCTION DE
L’ALBÉDO, DÉGRADATION DES
TERRES
RUPTURE DU SOL,
LIQUÉFACTION,
ÉBOULEMENTS,
TSUNAMI,
SOULÈVEMENT-
AFFAISSEMENT
CORTICAL-
CONTINENTAL
SISMICITÉ
VIBRATION DU
TERRAIN,
RÉPONSE
SPECTRALE,
ACCÉLÉRATION,
INTENSITÉ
MENACES NATURELLES EN HAÏTI: CLASSIFICATION SUIVANT LEUR ORIGINE
DÉGRADATION DES TERRES,
BARRAGE DE COURS D’EAU,
SÉDIMENTATION-
DÉJECTION, ENVASEMENT
DE COURS D’EAU ET DE
PORTS
COULÉES
TORRENTIELLES
PROCESSUS GLOBAUX,
RÉGIONAUX, LOCAUX
SÉCHERESSE VENTS
ÉROSION GLISSEMENTS
VARIABILITÉ ET CHANGEMENT
CLIMATIQUE, EL NIÑO,
CONVERGENCE INTERTROPICALE,
ONDES-CYCLONES TROPICAUX,
TORNADES, TEMPÊTES
CONVECTIVES-OROGRAPHIQUES
GÉODYNAMIQUE INTERNE HYDROMÉTÉOROLOGIE GÉODYNAMIQUE EXTERNE
PLUIES INTENSES
7. ALEA VOLCANIQUE EN HAÏTI
Un volcan est un appareil qui met en relation la surface du globe avec
des zones internes où les roches sont à une température permettant
leur fusion. Ce terme évoque l’image d’une montagne conique dont le
sommet a une forme de cratère.
9. REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES ROCHES
VOLCANIQUES D’HAITI
Le substratum de la Presqu’île du sud constitué
d’un empilement de coulées basaltiques le plus
souvent sous-marines et qui apparaissent en
fenêtres ou en intercalation dans les formations
sédimentaires. Leur âge varie de 61 à 100
millions d’années (e-cm,s).
Presqu’île du sud
10. Dans la Chaîne des Matheux et les Montagnes du Trou
d’Eau existent des épanchements basaltiques qui
indiquent l’existence de plusieurs phases volcaniques
dans cette zone. Les secteurs de la Vigie et de Thomazeau
sont bien connus en tant que témoins des dernières
manifestations du volcanisme en Haiti. La morphologie
des appareils et les structures volcaniques sont bien
conservées. Age quaternaire (Pléistocène).
Chaîne des Matheux
11. Dans la Presqu’île du Nord-Ouest et le Massif
de Terre Neuve affleurent d’importantes
extensions de roches volcaniques d’âge
variant de 30 à 67 millions d’années.
Le Massif du Nord est constitué de roches
volcaniques recoupées par des roches
intrusives.
Le nord-ouest et le nord
12. LES VOLCANS RECENTS D’HAITI
Éruptions datées du crétacé au pléistocène
Type Strombolien
Altitude 831 m
Occupe une dépression d’environ 40 km au
coeur des Matheux, au Nord de Cabaret et au
Sud-Ouest de Ville Bonheur ou Saut D’eau. Le
secteur est connu sous les noms de Savane
Michel et de Grande Savane et est dominé par le
Morne La VIGIE
LA
VIGIE
THOMAZEAU
Eruptions datées du crétacé au pléistocène
Deux petits cônes de type Strombolien
Volcan situé sur la bordure Nord de la Plaine
du Cul-de-Sac, juste au-dessus de l’Etang
Saumâtre et de Thomazeau (Ca Elie) et occupe
une superficie de 10 km2 . Utilisation
pouzzolane
16. CONCLUSION
Aucune manifestation volcanique n’a été
signalée depuis la colonisation de l’Ile,
mais cela n’exclut pas la reprise d’une
activité de type effusif dans la chaîne des
Matheux et les montagnes du Trou d’Eau,
sans pour autant donner une trop grande
importance à cette éventualité. De toutes
façons, l’aléa volcanique resterait limité à
l’environnement immédiat des points de
sortie des laves.
25. • 9-10 février 1764 : Chute d’un bloc d’environ 500 m3 provenant du Morne du Cap (Moreau de St. MERY,
1797),
• 1780-1788 : Face septentrionale du Morne de Dondon (Moreau de St. MERY, 1797), (affalage)
•Amont de la
•4 juin 1986 et 19 juin 1996 : Glissement à “Dieumoune” Marigot après des pluies diluviennes
•11 décembre 1987 : Glissement sur la route Port-au-Prince/Pétionville (Bourdon-Reinbold).
Effondrement de la route
•29 janvier 1988 : Glissement à Treuil, au Nord de la ville de Gros Morne après de fortes pluies. Cinq
personnes tuées, 4 maisons ensevelies, 100.000 m3 de matériaux déplacés
•16 au 22 octobre 1989 : Glissement à Delmas 32
•Juin 2000 : Glissement sur la route de Jérémie au niveau de “Fanm pa dra”. Route effondrée
•Mai 2002 : Glissement à Delmas 95 (Vivy Mitchell)
•21 au 22 juin 2002 : Glissement à Balais au Port-à-Piment. 10 morts, 50 maisons englouties, animaux
disparus
•4 juin 1986 et 19 juin 1996 : Glissement à “Dieumoune” Marigot après des pluies diluviennes
•11 décembre 1987 : Glissement sur la route Port-au-Prince/Pétionville (Bourdon-Reinbold).
Effondrement de la route
•29 janvier 1988 : Glissement à Treuil, au Nord de la ville de Gros Morne après de fortes pluies. Cinq
personnes tuées, 4 maisons ensevelies, 100.000 m3 de matériaux déplacés
•16 au 22 octobre 1989 : Glissement à Delmas 32
•Juin 2000 : Glissement sur la route de Jérémie au niveau de “Fanm pa dra”. Route effondrée
•Mai 2002 : Glissement à Delmas 95 (Vivy Mitchell)
•21 au 22 juin 2002 : Glissement à Balais au Port-à-Piment. 10 morts, 50 maisons englouties, animaux
disparus
• 7 octobre 2003 : Glissement à Vivy Mitchell destruction de deux maisons et fissuration de plusieurs
autres.
• Glissements au Cap haïtien en décembre 2003 à la suite d’une inondation
• 12 septembre 2005 : Glissement à l’entrée de la ville de Saut d’Eau (route coupée)
• Septembre 2006 : Glissement à Robin, Kenscoff
• 23 avril 2008 : Glissement à proximité route Canapé-vert
Inventaire des glissements survenus en Haïti
29. LE GLISSEMENT DE VIVY MITCHELL
o Date : Début mai 2002 et début octobre 2003
o Localisation : Rue des Palmiers, rue de l’Amitié, Vivy Mitchell,
Delmas 95
o Géologie : Formation de Delmas
o Type de mouvement : Affaissement et glissement rotationnel
o Pente : 20 à 25 %
o Pluviométrie : 233.7 mm en mars et 442.6 mm en avril 2002
(676.3 mm au total); 170.9 mm en mars 2001 et 89 mm en avril
2001 (259.9 mm au total)
o Volume de matériau déplacé : 150.000 m3
o Bilan : 5 maisons détruites, une dizaine de maisons fissurées,
trois tronçons de route fissurés
35. IMPACT DE LA DEFORESTATION SUR LES
ECOSYSTEMES FORESTIERS TROPICAUX
Deforestation
Inondations
Retard dans
la régénération
érosion
36. Erosion en Haïti :
Phénomène très actif lié aux deux facteurs essentiels suivants :
un relief jeune, élevé et accidenté;
la violence des pluies tropicales et le passage de certains
cyclones.
Actuellement le phénomène est amplifié par le déboisement
37. Indicateurs de l’érosion en Haiti :
Précipitations/an: 40 milliards m3
Infiltration : 10 % ; Evaporation : 60 % ; Ruissellement : 30 %
Couverture forestière :
20 % en 1956
9 % en 1978
< 2 % en 1989
superficies déboisées du territoire : 98 %
Perte des terres arables /an : 15 000 ha
Nombre d’arbres abattus /an : 30 millions
Consommation annuelle de charbon Port-au-Prince : 300 000 t et
370 000 t (Haiti);
Le bois et le charbon de bois représentent 72 % des sources
d’énergie en Haiti.
68. S.Mora
Capacité
nationale en
Gestion du
Risque
inadéquate
FACTEURS AGGRAVANTS DE LA VULNÉRABILITÉ
Processus de
développement génère
des conflits avec
l’environnement
Menaces
naturelles
sous-estimées
Impunité,
et cadre
légal
insuffisant
Arguments scientifiques-
techniques manquent de
poids politique
Gestion
territoriale
inadéquate
Environnement et
ressources
naturelles mal gérés
Gestion du risque
n’est pas adoptée
par les institutions
Codes de
construction
inexistants
Population,
constructions
et activités
productives
vulnérables
Population,
infrastructure,
activités
productives
surexposées aux
menaces
Espace urbain
sans contrôle
Détérioration intense
de l’environnement et
des ressources
naturelles
Population mal
préparée pour
comprendre le
risque et faire
face aux
urgences
Pertes sociales, économiques et
environnementales élevées et
récurrentes: Le développement est
chroniquement interrompu et stagnant
Gestion du risque
n’est pas encore
transversale
Gestion des
urgences et des
désastres encore
enracinée