1. 2. Définition de la stratégie et
alignement
La gouvernance se déroule depuis les 7 strates
de la permaculture en suivant sa méthode de
Design (OBREDIM) :
La Canopée est le lieu où est définie la
stratégie avec le maximum de visibilité sur
les alentours. À ce niveau, les étapes de
design suivantes sont réalisées :
o Observation de l’environnement et
observation des Besoins à satisfaire,
o Identification des Bordures pour
identifier les limites ainsi que ce qu’il y
a au-delà qui pourrait devenir une
Ressource,
o Identification des Resources afin de
déterminer si elles sont renouvelables
(à favoriser) ou non (à éviter ou à
gérer) et comment cela peut influencer
les décisions futures,
o Enfin l’Évaluation confronte enfin les
résultats des trois étapes précédentes
aux Besoins et détermine la direction
dans laquelle l’organisation souhaite
avancer : sa Stratégie.
Les Petits arbres : plus proches du sol,
ils sont le lieu où sont décidés les choix
tactiques et définies les feuilles de routes
et les politiques. L’étape de design
correspondante est :
o Design des feuilles de route et
politiques par consentement.
Les Arbustes sont le lieu des projets et
des décisions opérationnelles, soit :
o L’Implémentation qui transforme
les feuilles de route et politiques en
projets et actions concrètes.
Le niveau des plantes Herbacées est
celui où les nutriments sont captés ;
La Rhizosphère (les racines) est le lieu
où les nutriments internes (le sol, la
culture d’entreprise) sont combinés avec
les nutriments externes en vue d’assurer le
développement ;
La couverture du sol est ce qui protège
et enrichit le sol et où l’on se nourrit de
nos apprentissages passés ;
Le niveau vertical (les lianes)
représente les interconnexions et
feedbacks entre nos actions et la stratégie
initiale (l’alignement permanent).
Ces quatre strates sont le lieu de la
dernière étape de design :
o La Maintenance qui permet des
actions de contrôle dynamique de
l’organisation en l’adaptant aux
évolutions de son environnement (tel
que définis à l’étape des Bordures et
Ressources). C’est le feedback soit vers
l’Implémentation pour correction,
soit vers la Stratégie pour la mettre à
jour en vue de sa prochaine itération.
Action Individuelle
Enfin, la Permaculture propose des principes
pour guider les actions individuelles :
1. Observer et interagir
2. Capturer et stocker l’énergie
3. Obtenir une production
4. S’autoréguler et accepter les feedback
5. Utiliser et valoriser les énergies
renouvelables
6. Ne pas produire de déchets
7. Concevoir des principes aux détails
8. Intégrer plutôt que séparer
9. Utiliser des solutions lentes et petites
10. Utiliser et valoriser la diversité
11. Utiliser et valoriser les bordures
12. Utiliser et répondre aux changements
Entretenir son organisation
comme un jardin
Pour plus d’informations, merci de contacter :
nicolas.stampf@gmail.com
D’autres informations sont disponibles ici :
http://www.appreciatingsystems.com/
V2.1 FR
2. Introduction
En analysant les recherches et pratiques
récentes en matière de gouvernance d’entreprise,
nous avons découvert que l’on pouvait utiliser la
Permaculture à cet effet de la même manière
qu’elle est utilisée pour gérer l’équilibre délicat
entre laisser faire la nature (approche la plus
écologique mais à faible rendement) ou la
contrôler à l’extrême (avec de meilleurs
rendements mais moins nutritifs et une plus
grande dépendance aux interventions humaines
suivie d’une dégradation sur le long terme).
La gouvernance dynamique fondée sur la
permaculture est construite sur deux pratiques :
la Sociocratie comme
moyen de capitaliser sur
le meilleur des
interactions humaines;
la Permaculture
comment moyen de
structurer ces
interactions à différents
niveaux au sein d’une
organisation.
La Sociocratie
Le principe de base de la Sociocratie est celle
de la gouvernance en cercle inspirée du classique
« Sociocracy Circle Method ». Cela permet
d’imiter les plantes dans le sens où il n’y a pas de
« pouvoir sur » mais bien un « pouvoir avec » les
participants grâce à leurs interactions.
1. Décision par consentement
Les décisions sont prises lorsqu’il n’y a
plus « d’objection fondamentale », soit
lorsqu’il y a consentement éclairé de tous les
participants. Les objections doivent être
raisonnées et argumentées et fondées sur la
capacité de l'objecteur à travailler de manière
productive vers les objectifs de l'organisation.
(Wikipédia)
À l’instar des plantes, il y a des échanges
progressifs de manière à trouver la meilleure
option pour tous les participants dans une
situation donnée.
2. Organisation en cercles
L’organisation est composée d’une
hiérarchie de cercles semi autonomes.
Chaque cercle a la responsabilité de dérouler,
mesurer et contrôler ses propres processus en vue
d’atteindre ses objectifs. Il gère un domaine de
responsabilité conformément aux politiques du
reste de l’organisation. (Wikipédia)
Cette hiérarchie de cercles imite une forêt
comestible où chaque strate a une envergure
d’influence différente et des relations
bidirectionnelles avec les strates supérieures et
inférieures.
3. Double liens
Les individus dans les rôles de liens sont
membres de droit de leur cercle et du
cercle supérieur. Le leader opérationnel d’un
cercle est par définition un membre du cercle
supérieur et représente le reste de l’organisation
dans les décisions du cercle qu’il anime.
Chaque cercle élit également un représentant
pour remonter ses intérêts au cercle supérieur.
(Wikipedia)
Comme pour les plantes, tout le monde a un
statut équivalent dans l’expression de ses besoins
et idées pour le bien de l’ensemble de
l’organisation.
4. Election sans candidat
Les individus sont élus dans des rôles et
responsabilités lors de discussions
ouvertes avec consentement. Les membres du
cercle proposent des candidats et donnent leurs
arguments. Après discussion et changement
éventuel des propositions, le leader propose une
personne pour le rôle sur la base des meilleurs
arguments en vue de recueillir le consentement du
cercle. (Wikipédia)
Cette manière de faire imite les plantes en
évitant la mainmise d’individus sur les prises de
décisions.
La Permaculture
Là où la Sociocratie structure les relations
entre personnes, la Permaculture organise les
interactions à plus grande échelle depuis une
gouvernance stratégique externe et interne jusqu’à
des principes d’action individuelle, en passant par
l’alignement de l’organisation sur cette stratégie et
la structuration des prises de décision.
1. Interconnexion de niveaux
Tout travail au sein d’une organisation doit
tenir compte du contexte plus général tant externe
qu’un interne. Les zones de la permaculture
permettent de clarifier ces contextes :
Zone 5 = le monde sauvage auquel
l’organisation ne contribue pas. C’est un
réservoir de diversité et d’innovation ;
Zone 4 = monde semi sauvage avec
lequel l’organisation a quelques
interactions ;
Zone 3 = échanges réguliers avec
l’environnement local où réside
l’organisation ;
Zone 2 = l’organisation elle-même et
les échanges entre ses cercles ;
Zone 1 = niveau d’un cercle et de ces
interactions internes ;
Zone 0 = niveau d’un rôle ou d’un cercle
pris dans son individualité ;
Zone 00 = niveau des individus
contribuant à l’organisation.