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LE TOURISME EN TUNISIE : ENTRE IMAGE DIFFUSEE ET IMAGE
QUESTIONNEE PAR LE VECU
Article · November 2020
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1 author:
Wadie Othmani
University of Angers
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2. Journal International des Territoires et des espaces urbains- JITEU- N°4- Juin 2019
1
Journal International des Territoires et des Espaces Urbains
International Journal of Spaces and UrbanTerritory
La gouvernance touristique comme nouveau paradigme de
développement des territoires fragiles
Tourism governance as a new paradigm for the development of fragile
territories
Numéro 5 – Décembre 2019
Publication scientifique semestrielle soutenue par :
3. Journal International des Territoires et des espaces urbains- JITEU- N°4- Juin 2019
2
Journal international des territoires et des
espaces urbains
International Journal of Spaces and Urban Territory
REDACTEUR EN CHEF
Pr. Najem DHAHER Université de Carthage, Tunisie
COMITE DE REDACTION
Pr.Hichem REJEB Université de Sousse, Tunisie
Pr.Abdelhamid HAGUI Université de Paris-Sorbonne,France
Pr.Antonio Zarate MARTIN Universidad Nacional de Educación
a Distancia, UNED España.
Pr.Silvia SERRELI Université de Sassari - Italie
Pr.Abid SEBEI Université de Carthage, Tunisie
Pr.Ismail HADDAD Université de Carthage, Tunisie
Pr.Abdelala BOUNOUH Université de Carthage, Tunisie
Pr.Natali KOSSOUMNA LIBAA Université de Maroua- Cameroun
Pr.Narcisse ABOYA Université d’Abidjan- Côte D’Ivoire
Pr.Sid SOFIANE Université d’Annaba- Algérie
4. Journal International des Territoires et des espaces urbains- JITEU- N°4- Juin 2019
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LE TOURISME EN TUNISIE : ENTRE IMAGE
DIFFUSEE ET IMAGE QUESTIONNEE PAR LE
VECU
Dr. Wadie Othmani
Université d’Angers-France
Résumé
Le tourisme en Tunisie comprend une histoire relativement
récente par rapport à la création de l’activité touristique. Cette
histoire a connu des hauts et des bats : une phase où le secteur
était florissant et en boom depuis sa création et jusqu’à la fin des
années quatre-vingt-dix ; et une autre caractérisée par le déclin et
la régression. Cet article s’intéresse à traiter l’évolution de
l’image touristique de la Tunisie depuis l’amorçage de l’activité
et jusqu’à aujourd’hui. Nous allons voir que cette image s’est
nourrie du potentiel physique du pays, partagé avec plusieurs
concurrents sur les côtes de la méditerranée, en omettant
d’autres potentiels qui créent l’unicité de la destination, et donc
sa valeur ajoutée. La technique de l’observation non participante
sur l’ensemble des plages tunisoises et la technique des
entretiens semi-directifs, effectués auprès des touristes tunisiens
et maghrébins, constituent les outils scientifiques utilisés pour
effectuer la démonstration.
Mots clés : image touristique, pratique touristique, tourisme
domestique, tourisme intérieur, Tunisie
Abstract :
Tourism in Tunisia includes a relatively recent history in relation
to the creation of tourism activity. This story has had its ups and
downs: a phase where the sector was booming and booming
from its inception until the late nineties; and another
characterized by decline and regression. This article focuses on
the evolution of the tourism image of Tunisia since the
beginning of the activity and until today. We will see that this
image has been nourished by the physical potential of the
country, shared with several competitors on the shores of the
Mediterranean, by omitting other potentials that create the
uniqueness of the destination, and therefore its added value. The
technique of non participatory observation on all Tunisian
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beaches and the technique of semi-structured interviews,
conducted with Tunisian and Maghreb tourists, constitute the
scientific tools used to perform the demonstration.
Keywords: tourism image, tourism practice, domestic tourism,
interior tourism, Tunisia
Introduction :
Depuis son apparition dans les années 70, le secteur touristique de la
Tunisie est relié à une image fortement corrélée aux « trois s » (sea, sun,
and sand). Cette image a constitué l’élément majeur dans la
commercialisation de la destination. Brochures, compagnes de publicité
dans les journaux, dans les télévisions et dans les radios évoquent
automatiquement cette image.
À partir des années 2000, cette image a commencé à connaître ses limites vu
le manque de diversification et d’innovation des prestations proposées. En
plus cette régression est aussi due au développement de destinations
concurrentes qui proposent le même modèle et avec des prix compétitifs (la
Turquie, le Maroc, etc.)
À partir de 2011, l’image touristique de la Tunisie s’est encore dégradée par
la présence du terrorisme, surtout après les deux attentats perpétrés au
musée de Bardo et à Sousse touchant ainsi directement des touristes. Et
surtout, avec les attentats de Nice et de Berlin, tous les deux exécutées par
des Tunisiens, l’image touristique du pays est au plus bas de sa notoriété.
L’image touristique actuelle de la Tunisie est la même depuis presque un
demi-siècle. Donc une image vieillie, essoufflée et pâle. Avec un discours
toujours archaïque, cette image se voit encore affaiblie. Il est à savoir que
par cette image, la politique touristique marginalise la commercialisation
d’un immense territoire du pays. Un territoire qui recèle 83 765 km2
, soit 51
% de la superficie du territoire national. Ce territoire comprend 13 des 24
gouvernorats que totalise le pays, à savoir [Béja, Bizerte, Gabès, Gafsa,
Jendouba (excepté la délégation de Tabarka et un peu moins celle de Ain
Drahem), Kasserine, Le Kef, Kébili, Médenine (excepté l’île de Djerba),
Sfax, Sidi Bouzid, Siliana et Zaghouan].
Certes l’image touristique d’un pays est le résultat d’un « projet » politique
comprenant (le social, l’économique, le géographique, l’urbain, etc. (Kadri et
al.2011), mais la politique internationale et les relations et profits
stratégiques entre les pays décident aussi du sort de l’image touristique. Lors
de La Conférence Internationale d’appui au développement économique,
social et durable de la Tunisie, TUNISIA 2020 qui a eu lieu les 29 et 30
novembre 2016 à Tunis, le premier ministre français à l’époque, Manuel
6. Journal International des Territoires et des espaces urbains- JITEU- N°4- Juin 2019
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Vals a incité péremptoirement ses concitoyens à aller passer leurs vacances
en Tunisie. Alors qu’une année plus tard, les recommandations officielles
aux voyageurs qu'on peut lire sur le site officiel de son Ministère des Affaires
Etrangères, indiquent le contraire. Que donc penserait un français lambda ?
L’ambassade Suisse en Tunisie dans son site internet2
indique la même
information. Elle indique même que « Les voyageurs adapteront dès lors
leur comportement et leur habillement aux coutumes locales, en particulier
lorsqu'ils quittent leur hôtel ».
Alors comment et par qui est construite l’image touristique de la destination
Tunisie ? Quelle est la différence entre l’image touristique diffusée et
l’image touristique réelle du pays ?
Méthodologie :
À partir d’un travail de terrain basé essentiellement sur des entretiens
approfondis auprès des touristes maghrébins et de l’observation non
participante sur les plages de Tunis, nous tenons à étudier une partie du
déphasage entre l’image commercialisée et l’image latente du secteur
touristique tunisien.
L’observation non participante des Maghrébins, nous en avons fait
usage sur la totalité des plages de la métropole Tunis où nous avons campé
de huit heures à vingt heures. Une prise photographique séquentielle a lieu
toutes les deux heures aux mêmes endroits. Concernant certaines plages, par
exemple celles de Hammam Lif et d’Ezzahra, la première photographie est
prise à huit heures pour la première et la seconde est effectuée dans l’heure
qui suit, temps correspondant au déplacement entre les deux plages. Les dix
plages sujettes à notre observation sont les suivantes, du Sud vers le Nord :
Hammam Chott, Hammam lif, Radès, La Goulette, El kram, Carthage, La
Marsa, Gammarth et la plage de Raoued.
2
Site consulté le 25 mai 2017
7. Journal International des Territoires et des espaces urbains- JITEU- N°4- Juin 2019
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Figure 1 : Carte globale de l’agglomération tunisoise
Les entretiens semi directifs suivent un cadre conceptuel général visant
l'étude des pratiques touristiques des Tunisiens et des Maghrébins en
Tunisie3
. Ceux développés dans le présent texte nous les avons recueillis en
été 2016 dans un hôtel de la banlieue Sud de Tunis. Il s’agit de deux
entretiens qui concernent deux Algériennes résidantes en France et qui ont
choisi de passer leurs vacances en Tunisie. Ces deux profils sont
intéressants dans le sens où ils apportent une lecture doublement externes de
l’image touristique de La Tunisie : en même temps une comparaison basée
sur leurs vécus en Algérie et en France.
Comment et par qui est construite l’image touristique de la destination
Tunisie ?
Le tourisme en Tunisie est né peu de temps après l’indépendance du pays en
1956. C’était une réponse à une demande des pays européens émetteurs
d’une clientèle de plus en plus mobile. Une mobilité de plus en plus
croissante suite à la démocratisation des congés payés (Knafou et al., 1997;
Potier, 1997; Cazes et Courade, 2012; Equipe MIT, 2011) et au
développement de la desserte vers la rive sud de la méditerranée, en
l’occurrence la Tunisie, via l’avion (Kagermeier, 2000; Miossec, 1996).
Cette offre de mobilité aérienne de plus en plus compétitive et de plus en
3
Cette étude est développée dans notre thèse de doctorat (Othmani, 2018).
8. Journal International des Territoires et des espaces urbains- JITEU- N°4- Juin 2019
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plus attractive est expliquée par la diminution des prix de billets, qui est à
son tour une conséquence d’un développement des avions, plus spacieux et
plus économiques (Miossec, 1996).
Pour répondre à cette demande touristique internationale, l’État tunisien, à
travers la Société Hôtelière et Touristique de Tunisie (SHTT crée en 1959),
a investi massivement dès les années 60 dans le développement du littoral à
hauteur de 944
millions5
de dinars6
. Ensuite, l’État a mobilisé 200 millions
de dinars tunisiens dans le secteur touristique jusqu’au milieu des années
70, dont 86 millions d’investissements directs et 22 millions7
sous forme
d’aides à l’investissement privé (avantages fiscaux, crédits avantageux, etc.
(SMAOUI, 1981).
Pour les années 80, l’État changea d’approche en choisissant de se retirer de
l’investissement massif et direct dans les zones touristiques (un rôle laissé
aux investisseurs privés par des encouragements administratifs et financiers)
pour se concentrer sur le développement d’infrastructures qui structurent ces
zones (aménagement routier, réseaux d’électricité d’eau potable et
d’évacuation des eaux usées).
Cette forme d’investissement que la Tunisie a choisi à cette époque a suivi
l’accès au tourisme des populations des pays de l’Europe occidentale, une
tendance touristique de l’époque, à savoir le tourisme de masse. La
demande touristique agissant sur le rythme de réalisation des projets a
même dépassé les attentes et la projection des décideurs. « Les perspectives
décennales ont prévu pour 1971 une capacité de 10.000 lits, un
investissement de 13 MD8
et 300.000 visiteurs. Seulement, en 1968 on a
déjà 24700 lits, 55 MD dont 13 MD9
en 1968, 330.000 visiteurs et 3 M
nuitées » (Belhedi, 1999; Hamouda, 1970).
Cette politique d’investissement touristique côtier spatialisée en cinq zones
d’aménagement touristique (Tunis-Banlieue, Bizerte, Hammamet/Nabeul,
4
Pour une meilleure appréhension de la valeur monétaire du dinar tunisien dans son contexte
historique nous choisissons de proposer la valeur en dollar américain avec respect du taux de
change à la date évoquée. La conversion est effectuée par le site internet de « La sarl Fxtop »
dont le lien d’accès est http://fxtop.com/fr/conversion-devises-date-
passee.php?A=94&C1=TND&C2=USD&DD=01&MM=01&YYYY=1959&B=1&P=&I=1&
btnOK=Chercher
5
L’équivalent de 223.81 millions USD (selon le taux de change de 1959)
6
Statistiques ONTT
7
200 millions TND = 497.18 millions USD, 86 millions TND = 213.79 millions USD, 22
millions TND = 54.69 millions USD (selon le taux de change de 1975)
8
L’équivalent 24.86 millions USD (selon le taux de change de 1971)
9
L’équivalent 24.76 millions USD (selon le taux de change de 1968)
9. Journal International des Territoires et des espaces urbains- JITEU- N°4- Juin 2019
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Sousse/Monastir et Jerba/Zarzis a encore été accentuée par la création d’une
zone touristique implantée à Mahdia. Ces zones furent dotées
d'infrastructures importantes (Jedidi, 1986; Mzabi, 1978; Sethom, 1979).
Des nouveaux projets sont en cours d'étude (Ghar El-Melh, Kélibia,
Kerkennah, Hergla...) et sont de nature à renforcer le littoral (Belhedi,
1999).
Au milieu des années 80, le gouvernement tunisien a décidé de diversifier
l’offre touristique en développant une région dans le sud présaharien du
pays. Ainsi Tozeur et Douz constituèrent les points de départ centraux pour
le tourisme au sahara. Le tourisme en Tunisie s’est dont développé et la
communication touristique basée sur la formule classique « soleil, plage et
mer », s’est enrichie par une communication utilisant la formule « dunes,
palmiers et solitude » (Kagermeier, 2000).
Ce modèle touristique a stagné depuis cette période et jusqu’à aujourd’hui.
La figure ci-après illustre clairement la prédominance et l’enracinement de
ce modèle dans la politique touristique tunisienne.
Figure 2 : Évolution de la capacité hôtelière en Tunisie entre 1975 et 2015
10. Journal International des Territoires et des espaces urbains- JITEU- N°4- Juin 2019
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Dans les statistiques officielles en Tunisie en 1975, cinq des six régions
touristiques sont sur le littoral, à savoir (Tunis-Zaghouan, Nabeul-
Hammamet, Monastir- Skanès, Jerba-Zarzis-Gabès, Bizerte-Béja). On
trouve dans les appellations de ces régions touristiques une intégration des
territoires à l’intérieur du pays comme Béja pour la région Bizerte-Béja sans
avoir réellement une infrastructure touristique qui l’accompagne. Donc on
se trouve sur le terrain avec une appellation de région touristique dont les
statistiques sont assurées par une sous-région de la région touristique
communiquée (ex : le cas de Bizerte dans la région Bizerte-Béja). Un tel
découpage n’est expliqué que par des finalités politiques (faire penser à un
développement territorial de régions intérieures par un investissement
touristique)
Entre 1975 et 2015, il y a eu un ajout de quatre régions touristiques côtières
et sont les plus importantes : Sousse-Kairouan et Yasmine-Hammamet. La
Tunisie totalise actuellement onze régions touristiques (Tunis-Zaghouan,
Nabeul-Hammamet, Sousse-Kairouan, Yasmine-Hammamet, Monastir-
Skanès, Mahdia-Sfax, Jerba-Zarzis-Gabès, Gafsa-Tozeur, Sbeitla-Kasserine,
Bizerte-Béja, Tabarka-Ain Draham) dont neuf sont situées sur le littoral.
Une constatation qui exprime avec évidence la politique touristique adoptée
par la Tunisie, une politique qui encourage un modèle touristique balnéaire.
Cette politique s’est traduite économiquement par la commercialisation de
la destination Tunisie en misant sur le tourisme de groupe organisé à prix
favorable (all inclusive), ce plan économique du secteur touristique qui se
basait sur une population touristique occidentale à revenu restreint a pu
mettre la Tunisie dans les destinations balnéaires les plus attractives dans le
monde. Cela est dû à une proximité de l’un des plus grands marchés
émetteurs au monde (le marché européen). Une donne qui a changé avec la
baisse considérable des prix des vols intercontinentaux dans les dernières
années.
Cet élément (le progrès technologique aérien et son effet sur la décroissance
des prix de vols) qui a permis au départ à la Tunisie de développer le
tourisme comme secteur essentiel dans son économie nationale est le même
qui a fait perdre au pays une partie de sa clientèle classique puisque des
destinations lointaines sont devenues de plus en plus proches en terme
d’heures de vol et de plus en plus abordables en terme du coût de voyage.
Pour faire face à cette perte de clientèle, la Tunisie a choisi de viser d’autres
marchés, surtout, dans l’Europe orientale en gardant la même stratégie.
Quelle est la différence entre l’image touristique diffusée et l’image
touristique réelle du pays?
11. Journal International des Territoires et des espaces urbains- JITEU- N°4- Juin 2019
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Nous tenons à montrer dans cette partie, la différence entre l’image
touristique que reçoit le consommateur (touriste) de la Tunisie et l’image
touristique que diffuse le pays. Pour ce faire, nous tenons à souligner que
l’importance de l’image touristique est liée à l’attractivité d’un pays.
L’image touristique :
L'importance de l'image touristique de destination (ITD) est
scientifiquement vérifiée et validée puisqu’elle se manifeste de point de vue
de l’individu et sa perception subjective du comportement et du choix de
destination (Chon, 1990, 1992; Echtner et al., 1991; Stabler, 1988;
Telisman-Kosuta, 1989). Cette importance a conduit à un nombre de plus en
plus important de recherches sur l’ITD et sa construction (Devanne et
Fortin, 2011). Des recherches qui se sont basées sur les travaux de (Ahmed,
1991, 1996; Bramwell et Rawding, 1996; Gartner, 1989).
L’étude de l’ITD est traitée par de nombreuses sciences et approches vu
qu’elle évoque des comportements humains dans toute leur complexité. Ces
études découlent de disciplines comme l'anthropologie (Selwyn, 1996), la
sociologie (Meethan, 1996), la géographie (Draper et Minca, 1997; Gould et
White, 1992), la sémiotique (Sternberg, 1997) et l’économie (Gunn, 1972),
dans un but de compréhension des comportements de consommation
touristique.
La recherche dans les trois dernières décennies a démontré que l'image est
un concept indispensable pour comprendre le processus de sélection des
destinations des touristes. Plusieurs études ont porté sur la relation entre
l'image de destination et les intentions de visite (Beerli et Martín, 2004;
Gallarza et al., 2002; Goodrich, 1978; Gunn, 1972; Hunt, 1975; Milman et
Pizam, 1995; Pike, 2002; Scott et al., 1978). L'image s'est donc révélée
comme grand paramètre d’influence pour la sélection des destinations de
vacances (Baloglu et McCleary, 1999).
Image touristique diffusée de la Tunisie :
L’image touristique de la destination Tunisie est le résultat de plusieurs
paramètres : une commercialisation de la destination par les tours opérateurs
internationaux. C’est le cas du désert tunisien qui est commercialisé dans les
brochures de ces « grossistes » du tourisme dans sa dimension physique
(Souissi, 2011) et jamais dans sa dimension culturelle, gastronomique, etc.
Un budget promotionnel demeure insuffisant et mal réparti entre les pays
émetteurs : il ne vise pas des axes clairs de développement stratégique et
sert en priorité la promotion des traditionnelles stations balnéaires. Ainsi,
les régions ne sont pas mises en valeur en terme communicationnel. Seule
l’expérience de l’île de Djerba a réussi (Khlif, 2006). Djerba cette île au Sud
12. Journal International des Territoires et des espaces urbains- JITEU- N°4- Juin 2019
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tunisien a pu fidéliser une clientèle riche qui contribue à la hausse ou le
maintien d’une recette touristique importante pour le pays. Avec bien
évidemment une capacité à attirer le tourisme de masse (Bernard, 2002).
Mais la destination Tunisie est répertoriée généralement comme une
destination low cost, ce qui implique la définition d’une population
touristique à modeste revenu. Khlif (2006) affirme que « la demi-pension en
basse saison s’est vendue à 4,5 dinars tunisiens, l’équivalent de 3 euros ».
Cette destination touristique qui est la Tunisie représente une diversification
très limitée du produit. Le tourisme vert est un produit touristique
marginalisé malgré le potentiel naturel du pays (Souissi, 2008).
La musique des descendants noirs au Maghreb (Violier, 2010; Poussel,
2012) est bien valorisée au Maroc via le Festival de Fès des Musiques
Sacrées du Monde ou encore le Festival Gnaoua et des musiques du Monde
à Essaouira qui est en 2017 à sa vingtième édition. Un festival qui dynamise
toute la région d’Essaouira et même au-delà en pleine saison touristique.
Lors d’un séjour à Essaouira en mai 2017, nous avons rencontré une touriste
néerlandaise venue spécialement à la ville pour assister à ce festival et pour
apprendre à jouer aux instruments utilisés dans cette musique.
Alors que pour la version tunisienne de cette musique des descendants noirs
au Maghreb (le stambâli), nous la trouvons quasiment pas dans des
manifestations qui rayonnent ni au niveau international ni même au niveau
national. Un patrimoine immatériel non valorisé et non mis en tourisme.
C’est donc un manque à gagner dans les recettes touristiques du pays.
Les patrimoines architecturaux régionaux de la Tunisie ne sont pas mis en
valeur dans l’image touristique du pays malgré la mise en tourisme de
certains, tel est le cas de la ville de Tozeur (Dhaher, 2012) ou encore la ville
de Testour avec son paysage andalou dans le Nord-ouest tunisien (Sayari et
al, 2009), réduisant ainsi leur notoriété et leur visibilité à l’international.
Cette image globalisante et réductrice qui ne met pas en valeur la diversité
du patrimoine urbain tunisien omet des villes et des régions du pays de la
carte de l’imaginaire touristique (Amirou, 1995; Amirou et al, 2012).
Le patrimoine culinaire n’est sans doute pas épargné de cette
marginalisation dans l’image touristique du pays. Selon notre expérience
personnelle en France, le produit culinaire qui représente le Maghreb est
sans doute et sans surprise le couscous, une image enracinée dans
l’imaginaire occidental via la diaspora maghrébine (Jamid et Caquel, 2013).
Ce plat prête confusion et amalgame avec son origine (Barthou, 2014).
Dans un séjour scientifique au Maroc en 2016 nous avons trouvé au buffet
de l’hôtel où nous étions hébergés, une proposition de divers plats de
13. Journal International des Territoires et des espaces urbains- JITEU- N°4- Juin 2019
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« Tajine marocain », une action simple et peu coûteuse mais qui cache
derrière une très intelligente opération de communication incitant ainsi les
personnes hébergées dans cet hôtel, notamment les touristes, à découvrir les
saveurs et le visage typique et authentique du Maroc. Par contre, en Tunisie
nous trouvons dans les buffets des différents hôtels les mêmes plats qu’on
trouve ailleurs ! Dans ce contexte, la ministre de tourisme tunisien a
reconnu cette carence dans une interview télévisée10
.
La ministre a reconnu aussi dans la même émission la marginalisation du
patrimoine immatériel surtout l’artisanat rabaissée à la « folklorisation »
dans l’image touristique du pays. Elle expliquait cette déficience par le
manque de lois qui réglementent le secteur et par un problème de
commercialisation et donc de visibilité du produit à l’échelle nationale et
internationale.
L’image diffuée est donc tronquée puisqu’elle ne met pas en valeur une
Tunisie variée dans ses multiples dimensions culturelle, géographique,
sociale, architecturale, culinaire, etc.
Image touristique questionnée par le vécu :
Jafari (Jafari et Scott, 2014) parlait d’une incongruité entre le
développement touristique et culturel par rapport à la vie religieuse dans un
village tunisien dans le film « Soleil des hyènes » (Behi, 1977)11
. Alors
qu’Ali Mansour dans son film « Deux larrons en folie » (Mansour, 1978)
donne une autre réalité sur l’adaptabilité des Tunisiens au développement
touristique et culturel dans le pays . Une double image donnée par deux
films sortant dans la même période ; cela montre que la Tunisie possédait
dès cette époque des images riches et multiples.
Lors d’un échange avec un ami algérien concernant son expérience
touristique en Tunisie et son image par rapport au pays ; Il m’a confié qu’en
Algérie, on considère que la Tunisie est la passerelle « culturelle » vers
l’Europe : « la femme en Tunisie a plus de libertés que chez nous et même
aux restes des pays de la région maghrébine. On peut faire ce qu’on veut
sans que personne ne vienne se mêler dans ses affaires, etc. »
Suite à ce témoignage et d’autres que nous évoquerons ci-après, nous allons
exposer l’image touristique de la Tunisie à partir de notre travail du terrain.
10
Une interview donnée dans le cadre de l’émission « Tunis 24/7 » dans la chaine de
télévision « Elhiwar Ettounsi ». Emission diffusée le 20 avril 2017. Consultée le 30 mai 2017.
Lien : http://www.elhiwarettounsi.com/replays/Infos/tunis-24%7C7/replay-episode-153-
8116.html
11
Behi R. (1977) Chams Al Dhyouba (le soleil des hyenes).
https://www.youtube.com/watch?v=3jDbCBgLS54 (Accessed June 2, 2017).
14. Journal International des Territoires et des espaces urbains- JITEU- N°4- Juin 2019
51
Une touriste algérienne vivant en France nous a avoué que « les Tunisiens
sont très ouverts […]. Ouais, Il y a une proximité avec les pays
occidentaux…Bah ici vous pouvez boire de l’alcool librement, fumer
librement. Je parle de la femme. Et en Algérie, moi je n’ai jamais vu ça.
C’est vrai que c’est très ouvert ici. Vous le voyez ! [Faisant référence à son
bikini]. […] moi, justement, je me sens libre. Mais bon je peux bronzer en
Bikini sans qu’on me prenne la tête, [sourire] voilà ! En Algérie, j’aurais
mis un short ! Et en Algérie en général, il faut que je sorte avec mon cousin
sinon … je ne serais pas venue toute seule avec mon fils bronzer. En Algérie
je ne sors pas avec les amis, seulement avec la famille ! »12
Ce témoignage est conforté par un autre. « À vrai dire, suite aux contacts
avec les Tunisiens, les membres de ma famille ont changé, la mentalité a
changé ! J’ai remarqué ça ! Là ça fait dix ans [elle parle de son mariage et
de sa première découverte de la Tunisie], ma famille a commencé à venir
chez moi depuis cinq ans, que l’été ! Eux lorsqu’ils vont à Sétif, Bejaia,
Annaba, Skikda, c’est ça les villes côtières les plus proches [elle parle des
villes algériennes] et comparent avec ce qu’ils voient ici [en parlant de la
Tunisie], c’est autre chose ! » 13
Lorsqu’ils vont se baigner, les maillots de bain qu’ils portent là-bas ce n’est
pas les mêmes qu’ils portent ici. Ici ils sont plus à l’aise de porter ce qu’ils
veulent. Je vous donne un exemple. J’ai un frère, qui n’est pas un frère
musulman. [Elle parle ici de l’apparence pour évoquer qu’il n’est pas barbu
et donc qu’il ne suit pas une idéologie islamiste]. Lorsqu’il amène sa femme
à la plage en Algérie, c’est autre chose. Elle n’a pas le droit de porter un
short ou un maillot quel qu’il soit, deux pièces ou une pièce. Non ! Elle doit
s’habiller et couvrir et tout ! Lorsqu’il est venu ici, avant qu’il la laisse
aller à la plage. Il y est allé explorer seul […] Et lorsqu’il est revenu à la
maison, il lui a dit de porter ce qu’elle veut. Par ce qu’il a vu la
mentalité...» 14
La Tunisie est considéré comme un pays modéré à l’exemple de la Malaisie,
l’Indonésie, la Turquie (Henderson, 2003, 2008; Liu et Wall, 2006), ayant
une société à la fois sécularisée et enracinée dans une compréhension
tolérante de la religion.(Hermassi, 2006; Jafari et Scott, 2014; Papi, 2016)
12
Amina, 2016, directrice commerciale dans une entreprise privée, âgée de 36 ans, Algérienne
résidante en France, entrevue réalisée à Tunis, le 14 août 2016.
13
Razika, 2016, coiffeuse, âgée de 45 ans, Algérienne résidante en France, entrevue réalisée à
Tunis, le 14 août 2016.
14
Idem
15. Journal International des Territoires et des espaces urbains- JITEU- N°4- Juin 2019
52
Cette image de la Tunisie qui tient à ses racines tout en veillant à rester
ouverte sur le monde, nous l’exposons dans le cliché de photos que nous
avons pris lors de notre travail de terrain en été 2016.
Figure 3
Photo prise au mois d'août 2016 sur la plage de la Marsa dans la banlieue nord de Tunis
montrant la diversité culturelle et des pratiques des Tunisiens et Maghrébins à la plage. Sous
le parasol à gauche dans la photo (1), deux Tunisiennes conservatrices avec des habits
traditionnels (Djebba) et un hijab. Entre les deux parasols à gauche (2), trois femmes : deux
Tunisiennes et une Algérienne qui se bronzent en Bikini et une quatrième tout au fond du
centre de la Photo (3) aussi en Bikini. Une autre femme tunisienne à droite de la photo
(habillée en noir) (4) portant un cache maillot de bain, une forme d’habit située entre les deux
premières formes de point de vue couverture du corps.
Figure 4
16. Journal International des Territoires et des espaces urbains- JITEU- N°4- Juin 2019
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Photos prises au mois d'août 2016 sur la plage de la Goulette dans la banlieue nord de Tunis
montrant un côté de la liberté de la femme en Tunisie. À gauche une femme fumant la
« chicha » à côté de son mari. À droite une femme fumant une cigarette à côté de son mari.
Avec les trois photos que nous avons choisies d’exposer, nous consolidons
les propos présentés dans les entretiens que nous avons évoqués
précédemment. Trois photos dans deux contextes différents (liberté
vestimentaire et liberté comportementale), mais toujours avec un même
point commun, celui de la liberté de la femme dans un pays musulman. Une
liberté, notamment vestimentaire, attaquée même dans des pays très
touristiques, à l’exemple des incidents de bannissement du Burkini sur
plusieurs plages au sud de la France en été 2016.
Conclusion :
Cette contribution a évoqué la construction de l’image touristique de la
destination Tunisie entre d’un côté une image reçue par le consommateur de
manière voulue via la commercialisation de la destination ou autres et d’un
autre côté l’image touristique omise et marginalisée par les décideurs du
secteur dans le pays.
Une contribution qui se veut comme préambule à une série d’articles qui
vont se succéder pour traiter l’image touristique en Tunisie sous différents
angles et par une panoplie d’arsenal de méthodes quantitatives et
qualitatives puisant dans des articles de journaux, des entretiens, des
observations dans et en dehors des limites géographiques du terrain
d’études.
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172
SOMMAIRE
Fethi Boulifa
L’exploitation écotouristique du Parc National de Jbil: Quelles sont ses
limites ? p.3
Brenoum Kouakou David
Grand –Bassam : Un pôle touristique ivoirien fragile p. 21
Wadie Othmani
Le tourisme en Tunisie : entre image diffusée et image questionnée
par le vécu p. 41
Tayeb Addoun, Mohamed Hadeid
Rôle des acteurs dans le développement touristique local de la ville
de Zelfana Au Sud-est Algérien : analyse par la méthode MACTOR
p.58
Haj Taieb Amine,Turki Wouroud
Le développement durable dans le secteur touristique : Vers un tourisme
durable. p.75
Sid Ahmed Soufiane
Valorisation touristique et préservation des zones côtières fragiles en
Algérie : Cas de la zone d’expansion touristique de Skikda p.97
Aboya Narcisse
Aires maritimes et acteurs de la pêche artisanale dans la commune
de Joal-Fadiouth au Sénégal p.108
Nadia Sahraoui
L’influence de la façade d’hôtel dans les moyens de mise en valeur
d’un territoire p.135
Belhassine, Asma
L’influence de la façade d’hôtel dans les moyens de mise en valeur
d’un territoire p.156
IJSUT-N°5/2019
Edition imprimée : ISSN 2534-8183 Edition en ligne : ISSN 2382-3011
Prix : 15 DT
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