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impose ge´ne´ralement une pe´riode de 30 jours avant que
l’ope´ration puisse eˆtre re´alise´e.
Le 28 juin 2013,25
la Federal Trade Commission (FTC) a
codifie´ sa pratique de longue date, permettant aux socie´te´s
qui ont retire´ leur dossier de le soumettre a` nouveau en
obtenant une deuxie`me pe´riode de 30 jours sans avoir a`
payer de frais supple´mentaires. Si une entreprise qui a
soumis une notification la retire puis la soumet a` nouveau
sous deux jours, la pe´riode d’attente rede´marre.
De plus, les nouvelles re`gles vont harmoniser le traitement
que font la Securities and Exchange Commission (SEC) et la
FTC des transactions cloˆture´es : les transactions HSR pour
lesquelles il y a une notification de retrait devant la SEC sont
re´pute´es eˆtre retire´es au jour de la notification SEC, bien que
les parties soient tenues de les notifier par lettre aux
agences lorsque la notification SEC est faite.
Les autorite´s ame´ricaines signalent e´galement qu’elles
entendent poursuivre les socie´te´s ou individus qui ne
respecteraient pas leur obligation de notification, dans le
cas meˆme ou` il n’y avait pas de pre´occupations
concurrentielles, et particulie`rement lorsque plusieurs
notifications ont e´te´ e´vite´es. Le 20 juin 2013,26
le
Department of Justice a annonce´ une sanction civile de
720 000 de dollars a` l’encontre d’une entreprise pour avoir
viole´ l’obligation de notifier la concentration en raison de
l’absence d’une notification HSR et ne pas avoir observe´ la
pe´riode d’attente de 30 jours. Depuis cette date, au meˆme
titre que l’entreprise sanctionne´e, un autre investisseur qui a
fait plusieurs acquisitions sans les notifier et observer la
pe´riode d’attente a lui accepte´ de payer une amende de
480 000 de dollars.
ETATS-UNIS : LE VOLET AMERICAIN DE L’AFFAIRE
E-BOOKS
On se souvient du volet europe´en de l’affaire.27
Aux Etats-
Unis, tout a commence´ le 11 avril 2012 par une plainte au
civil porte´e par le procureur ge´ne´ral des Etats-Unis enre-
gistre´e par l’US District Court Judge Denise Cote pour le
Southern District de New York, a` l’encontre d’Apple, Inc. et
des cinq principaux e´diteurs d’e-books, a` savoir Hachette,
HarperCollins, Macmillan, le groupe Penguin, et Simon &
Schuster. Apple e´tait e´galement poursuivi par 33 state
attorneys general. La finalite´ de l’action intente´e par le DoJ
e´tait de faire reconnaıˆtre comme ille´gaux les contrats et
pratiques en cause et d’enjoindre les e´diteurs ainsi qu’Apple
a` cesser de violer les re`gles de droit de la concurrence et
restaurer la concurrence mise a` mal par les pratiques
ille´gales.
Les 17 mai, 12 aouˆt, 5 et 6 de´cembre, des jugements
reconnaissant la violation de la s.1 du Sherman Act ont e´te´
requires the parties to observe a 30-day waiting period
before a transaction can be consummated.
On June 28, 2013, the US Federal Trade Commission
(FTC) codified its long-standing practice allowing filing
companies that withdraw and then promptly refile HSR
filings to obtain a second 30-day waiting period without
having to pay an additional filing fee. If an HSR filer
withdraws its notification and then refiles the same
notification within two business days, the waiting per-
iod restarts.
In addition, the revised rules harmonise Securities and
Exchange Commission (SEC) and FTC treatment of
terminated transactions: HSRs for transactions in
which there is an SEC notification of the termination are
deemed to have been withdrawn as of the date of the
SEC notification, although parties are required to notify
the agencies by letter when the SEC filing is made.
The agencies also signalled again that they will pursue
companies or individuals that fail to comply with their
obligations to file, even if there is no substantive
competition issue, and particularly when the failures
have been repeated. On June 20, 2013, the DOJ
announced a $720,000 civil penalty against MacAn-
drews & Forbes Holdings Inc. for violating pre-merger
notification requirements because it failed to submit an
HSR filing and observe the required waiting period
prior to its June 2012 acquisitions of voting securities
of Scientific Games Corporation. Since then, as with
MacAndrews, corporate investor Barry Diller had a
prior HSR violation for failure to notify and observe the
waiting period when one of his holdings first acquired
voting securities of Coke in 2010 and continued to
make additional acquisitions until May 2012. Diller
agreed to pay a fine of $480,000.
UNITED STATES: THE US SIDE OF THE E-BOOKS
CASE
One remembers the EU side of this case. In the United
States, it started on April 11, 2012 with a civil complaint
from the US under the direction of the Attorney General
of the United States, who brought this civil antitrust
action against defendants Apple, Hachette, Harper-
Collins, Macmillan, the Penguin Group and Simon &
Schuster. The purpose of this lawsuit was to enjoin the
publisher defendants and Apple from further violations
of the nation’s antitrust laws and to restore the com-
petition that has been lost due to the Publisher
defendants’ and Apple’s illegal acts.
On May 17, August 12, December 5 and 6, 2013,
sentences recognising the violation of s.1 of the
DROIT DU COMMERCE INTERNATIONAL ET DE LA CONCURRENCE
96 *c 2014 Thomson Reuters (Professional) UK Limited and Contributors
rendus par la juge Cote a` l’encontre des cinq e´diteurs, et a`
l’encontre d’Apple le 10 juillet 2013. La juge Cote a de´clare´
que les accords passe´s par Apple avec les cinq e´diteurs et
le processus y ayant conduit e´taient ille´gaux car ils
constituaient une entente sur les prix qui violait per se la
s.1 du Sherman Act. Apple avait intentionnellement participe´
et facilite´ l’entente horizontale entre les cinq grands e´diteurs
de livres e´lectroniques. La juge Cote a e´galement e´tabli que
le comportement d’Apple avait conduit a` une augmentation
des prix des e-books. Les acheteurs ame´ricains d’e-books
ont paye´ ces produits plus chers qu’ils n’auraient duˆ si la
concurrence n’avait e´te´ fausse´e, ce qui leur a cause´ un
pre´judice e´conomique estime´ a` plusieurs dizaines de
millions de dollars. Contrairement aux cinq e´diteurs qui
e´taient parvenus a` des plea deals avec l’Antitrust Division,28
Apple n’a pas voulu entrer dans une proce´dure ne´gocie´e.
D’ailleurs, de`s le prononce´ du jugement a` son encontre,
Apple a de´clare´ interjeter appel au motif que la juge aurait
applique´ « a per se standard ». Or Apple conteste toute
entente sur le prix de vente au de´tail des e-books.29
Il est a` noter qu’il ne s’agit pas vraiment, dans ce dossier,
d’un accord vertical sur les prix, ni d’un traditionnel « hub
and spoke conspiracy ».30
Le case law en la matie`re, comme
le montre l’affaire Toys R Us c/. FTC que beaucoup d’ob-
servateurs citent,31
suppose une dominance sur le marche´
en cause, ce qui n’est pas le cas d’Apple. Cette socie´te´ est
un nouvel entrant sur le marche´ de l’e-book. Pour autant, la
Cour a de´clare´ que :
« le fait qu’Apple ne soit pas en position dominante sur
le marche´ pertinent ne diminue en rien la valeur
instructive de la jurisprudence traditionnelle en matie`re
de hub and spoke conspiracy, en l’espe`ce ».32
Ensuite, la Cour a releve´ qu’Apple avait use´ de la clause de
la nation la plus favorise´e pour le prix de vente au de´tail des
e-books, afin d’e´viter la concurrence sur les prix au de´tail
avec Amazon et les autres vendeurs d’e-books, contraignant
ainsi ses concurrents a` adopter le mode`le de l’agence
commerciale.
Concernant le volet relatif a` l’injonction a` l’adresse d’Apple,
le Department of Justice (DoJ) souhaitait que le traitement
d’Apple soit diffe´rencie´ de celui des cinq e´diteurs.
Premie`rement, parce qu’Apple a e´te´ conside´re´ comme
le ringleader de cette entente sur les prix. Deuxie`mement,
parce que contrairement aux e´diteurs, Apple n’est pas rentre´
dans un plea deal. C’est pourquoi sur ce deuxie`me point, la
juge a de´clare´ ne´cessaire33
d’aller plus loin que la
proposition du DoJ. Apple avait 30 jours pour de´signer un
Antitrust compliance officer interne a` l’entreprise, en charge
de superviser les efforts en ce sens, ce qui fut fait. Le
18 octobre 2013, la juge a de´signe´ deux controˆleurs
Sherman Act by Apple and five publishers were made
by District Judge Denise Cote. On July 10, 2013,
Denise Cote ruled that Apple per se violated s.1 of the
Sherman Antitrust Act, in facilitating and participating
knowingly and intentionally in a horizontal conspiracy
with the five major publishers in order to eliminate retail
price competition and raise e-books retail prices.
Judge Cote also established that Apple’s behaviour
had led to the increase in prices of e-books. The
American buyers of e-books paid a higher price for
these products that they would have owed if the
competition had not been falsified, what caused them
an economic damage estimated in tens of millions of
dollars. Contrary to the publishers, Apple did not want
to enter a negotiated procedure. The Antitrust Division
had reached plea deals with five publishers.
Apple immediately decided to lodge an appeal on the
grounds that the per se rule was irrelevant.
First, one has to underline that it is not a proper vertical
price restraint or solely a traditional ‘hub and spoke’
conspiracy. Leading cases on ‘hub and spoke’ such as
Toys R Us v FTC assume market dominance. Apple as
a new entrant to the e-books market is not enjoying a
dominant position. Nevertheless the court held that:
‘‘the fact that Apple was not a dominant player
in the relevant market in no way diminishes the
instructive value of the traditional hub and
spoke conspiracy cases here’’.
Secondly, the Court ruled that the use by Apple of the
most favoured nation clause for a retail price served its
e-books agency agreements. That way Apple mana-
ged to avoid retail price competition with Amazon and
the other e-book sellers and ensures that Apple’s
competitors would be forced to adopt the agency
model.
Concerning the question of the injunction addressed to
Apple, the US DoJ point of view was that Apple should
be punished specifically, first because Apple acted as
the ringleader of the conspiracy and secondly because
contrary to the five publishers Apple chose not to settle
with a plea deal. This is why on this second point, the
judge assessed that it was necessary to go further than
the DoJ proposal. Judge Denise Cote decided to
nominate, on October 18, 2013 two external com-
pliance monitors and not only one, in charge of con-
trolling and assessing Apple’s compliance policies and
procedures. The first one is Mr. Bromwich the well-
known lawyer specialising in compliance who twice
worked for the US DoJ, who will be assisted by Ber-
nard Nigro. This double nomination show how much
District Judge Cote is sensitive to the absence of any
POLITIQUES DE CONCURRENCE
*c 2014 Thomson Reuters (Professional) UK Limited and Contributors 97
externes et non un seul comme demande´ par le DoJ
s’agissant du programme de conformite´ impose´ a` Apple. Ils
seront charge´s de veiller aux politiques et aux proce´dures
de conformite´ d’Apple et de les e´valuer. Il s’agit de l’avocat
spe´cialiste de la Compliance notoirement reconnu, M.
Bromwich, qui travailla par deux fois pour le DoJ. Il sera
assiste´ dans sa taˆche par Bernard Nigro, avocat spe´cialise´
en droit de la concurrence qui travailla pour sa part en
qualite´ de directeur adjoint du Bureau de la concurrence de
la Federal Trade Commission (FTC). Cette double
nomination montre a` quel point la District Judge est
sensible a` l’absence de prise de conscience par la
direction d’Apple quant a` la gravite´ de ses violations du
droit de la concurrence.
Sur la question de la diffe´renciation, selon le DoJ dans sa
lettre de re´ponse adresse´e au juge Cote, le fait que les cinq
e´diteurs se soient oppose´s collectivement a` la sanction
propose´e par le DoJ a` l’encontre d’Apple de´montre, s’il en
e´tait besoin, la ne´cessite´ d’allonger l’interdiction de tout
nouveau contrat d’agence de trois ans. La juge Cote a
e´galement conside´re´ cette opposition conjointe des cinq
e´diteurs comme refle´tant un risque continu et se´rieux
d’entente.34
Concernant le dernier volet, celui de l’indemnisation, alors
que les plaignants, Etats au nom de leurs citoyens et
« classes » repre´sentant les consommateurs, ont de´ja`
obtenu 162m de dollars dans leurs transactions avec les
e´diteurs,35
ce volet du dossier judiciaire a e´te´ programme´
par la juge Cote pour mai 2014 devant le juge Wood. Il
semble que les parties tentent d’autres accords amiables
avec diffe´rentes « classes » prive´es sous la supervision du
juge Wood. Enfin, une action vient d’eˆtre intente´e par un
autre vendeur d’e-books, la socie´te´ DNAML qui alle`gue que
la concurrence a e´te´ e´galement restreinte car l’entente sur
les prix organise´e par Apple et les cinq e´diteurs a artifi-
ciellement restreint la possibilite´ pour les autres vendeurs
d’e-books de faire concurrence sur ledit marche´. DNAML
de´clare ne pas avoir eu d’autre choix que de signer l’accord
d’agence commerciale avec Hachette et HarperCollins au
de´but 2010, s’il voulait pouvoir continuer a` vendre leurs e-
books. Il fait aussi remarquer que si par le plus grand hasard
il avait convaincu un des e´diteurs de vendre moins cher que
ledit prix, la clause de la nation la plus favorise´e empeˆchait
de facto toute concurrence au de´triment d’Apple.36
Anne Tercinet
conscience on the part of Apple’s Boardconcerning
the gravity of these antitrust violations.
On the other point, in the response letter to Judge
Cote, the DoJ underlined that the fact that the pub-
lisher defendants jointly opposed the US DoJ punish-
ment proposal against Apple shows the necessity to
extend for three additional years the ban on new
agency deals and ‘‘highlights why it is necessary to
ensure that Apple (and hopefully other retailers) can
discount e-books and compete on retail price for as
long as possible’’. Judge Cote also considered this
joint opposition as a demonstration of a serious and
continuous risk of conspiracy.
Concerning the last part of the judicial process, the
compensation, while the plaintiffs, States in the name
of their citizens and ‘‘class’’ representatives of the
consumers, have already obtained $162m in their
transactions with the publishers, this part of the judicial
file is scheduled by Judge Denise Cote for May 2014 in
front of Judge Wood. It seems that the parties are
trying mutual agreements with different classes under
the supervision of Judge Wood. Finally, a civil action
has just been brought by the company DNAML which
adduces that competition was also restricted because
the price fixing agreements organised by Apple and
five publishers artificially restricted the possibility of the
other e-book sellers to compete on the aforemen-
tioned market. DNAML declares that it has had no
choice than other than to sign the agreement of sales
outlet with Hachette and HarperCollins at the begin-
ning of 2010 if it wanted to be able to continue to sell
them e-books. It should also be pointed out that if by
the biggest chance it had convinced one of the pub-
lishers to sell cheaper than the said price, the clause of
the most favoured nation automatically prevented de
facto any competition to the detriment of Apple.
Anne Tercinet
98 *c 2014 Thomson Reuters (Professional) UK Limited and Contributors
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Italie RDAI/IBLJ 2012 n°2, p.253.
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Revue Lamy Concurrence 2011 N°29 - Enquêtes et coopération internationale en ...
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Etats unis

  • 1. impose ge´ne´ralement une pe´riode de 30 jours avant que l’ope´ration puisse eˆtre re´alise´e. Le 28 juin 2013,25 la Federal Trade Commission (FTC) a codifie´ sa pratique de longue date, permettant aux socie´te´s qui ont retire´ leur dossier de le soumettre a` nouveau en obtenant une deuxie`me pe´riode de 30 jours sans avoir a` payer de frais supple´mentaires. Si une entreprise qui a soumis une notification la retire puis la soumet a` nouveau sous deux jours, la pe´riode d’attente rede´marre. De plus, les nouvelles re`gles vont harmoniser le traitement que font la Securities and Exchange Commission (SEC) et la FTC des transactions cloˆture´es : les transactions HSR pour lesquelles il y a une notification de retrait devant la SEC sont re´pute´es eˆtre retire´es au jour de la notification SEC, bien que les parties soient tenues de les notifier par lettre aux agences lorsque la notification SEC est faite. Les autorite´s ame´ricaines signalent e´galement qu’elles entendent poursuivre les socie´te´s ou individus qui ne respecteraient pas leur obligation de notification, dans le cas meˆme ou` il n’y avait pas de pre´occupations concurrentielles, et particulie`rement lorsque plusieurs notifications ont e´te´ e´vite´es. Le 20 juin 2013,26 le Department of Justice a annonce´ une sanction civile de 720 000 de dollars a` l’encontre d’une entreprise pour avoir viole´ l’obligation de notifier la concentration en raison de l’absence d’une notification HSR et ne pas avoir observe´ la pe´riode d’attente de 30 jours. Depuis cette date, au meˆme titre que l’entreprise sanctionne´e, un autre investisseur qui a fait plusieurs acquisitions sans les notifier et observer la pe´riode d’attente a lui accepte´ de payer une amende de 480 000 de dollars. ETATS-UNIS : LE VOLET AMERICAIN DE L’AFFAIRE E-BOOKS On se souvient du volet europe´en de l’affaire.27 Aux Etats- Unis, tout a commence´ le 11 avril 2012 par une plainte au civil porte´e par le procureur ge´ne´ral des Etats-Unis enre- gistre´e par l’US District Court Judge Denise Cote pour le Southern District de New York, a` l’encontre d’Apple, Inc. et des cinq principaux e´diteurs d’e-books, a` savoir Hachette, HarperCollins, Macmillan, le groupe Penguin, et Simon & Schuster. Apple e´tait e´galement poursuivi par 33 state attorneys general. La finalite´ de l’action intente´e par le DoJ e´tait de faire reconnaıˆtre comme ille´gaux les contrats et pratiques en cause et d’enjoindre les e´diteurs ainsi qu’Apple a` cesser de violer les re`gles de droit de la concurrence et restaurer la concurrence mise a` mal par les pratiques ille´gales. Les 17 mai, 12 aouˆt, 5 et 6 de´cembre, des jugements reconnaissant la violation de la s.1 du Sherman Act ont e´te´ requires the parties to observe a 30-day waiting period before a transaction can be consummated. On June 28, 2013, the US Federal Trade Commission (FTC) codified its long-standing practice allowing filing companies that withdraw and then promptly refile HSR filings to obtain a second 30-day waiting period without having to pay an additional filing fee. If an HSR filer withdraws its notification and then refiles the same notification within two business days, the waiting per- iod restarts. In addition, the revised rules harmonise Securities and Exchange Commission (SEC) and FTC treatment of terminated transactions: HSRs for transactions in which there is an SEC notification of the termination are deemed to have been withdrawn as of the date of the SEC notification, although parties are required to notify the agencies by letter when the SEC filing is made. The agencies also signalled again that they will pursue companies or individuals that fail to comply with their obligations to file, even if there is no substantive competition issue, and particularly when the failures have been repeated. On June 20, 2013, the DOJ announced a $720,000 civil penalty against MacAn- drews & Forbes Holdings Inc. for violating pre-merger notification requirements because it failed to submit an HSR filing and observe the required waiting period prior to its June 2012 acquisitions of voting securities of Scientific Games Corporation. Since then, as with MacAndrews, corporate investor Barry Diller had a prior HSR violation for failure to notify and observe the waiting period when one of his holdings first acquired voting securities of Coke in 2010 and continued to make additional acquisitions until May 2012. Diller agreed to pay a fine of $480,000. UNITED STATES: THE US SIDE OF THE E-BOOKS CASE One remembers the EU side of this case. In the United States, it started on April 11, 2012 with a civil complaint from the US under the direction of the Attorney General of the United States, who brought this civil antitrust action against defendants Apple, Hachette, Harper- Collins, Macmillan, the Penguin Group and Simon & Schuster. The purpose of this lawsuit was to enjoin the publisher defendants and Apple from further violations of the nation’s antitrust laws and to restore the com- petition that has been lost due to the Publisher defendants’ and Apple’s illegal acts. On May 17, August 12, December 5 and 6, 2013, sentences recognising the violation of s.1 of the DROIT DU COMMERCE INTERNATIONAL ET DE LA CONCURRENCE 96 *c 2014 Thomson Reuters (Professional) UK Limited and Contributors
  • 2. rendus par la juge Cote a` l’encontre des cinq e´diteurs, et a` l’encontre d’Apple le 10 juillet 2013. La juge Cote a de´clare´ que les accords passe´s par Apple avec les cinq e´diteurs et le processus y ayant conduit e´taient ille´gaux car ils constituaient une entente sur les prix qui violait per se la s.1 du Sherman Act. Apple avait intentionnellement participe´ et facilite´ l’entente horizontale entre les cinq grands e´diteurs de livres e´lectroniques. La juge Cote a e´galement e´tabli que le comportement d’Apple avait conduit a` une augmentation des prix des e-books. Les acheteurs ame´ricains d’e-books ont paye´ ces produits plus chers qu’ils n’auraient duˆ si la concurrence n’avait e´te´ fausse´e, ce qui leur a cause´ un pre´judice e´conomique estime´ a` plusieurs dizaines de millions de dollars. Contrairement aux cinq e´diteurs qui e´taient parvenus a` des plea deals avec l’Antitrust Division,28 Apple n’a pas voulu entrer dans une proce´dure ne´gocie´e. D’ailleurs, de`s le prononce´ du jugement a` son encontre, Apple a de´clare´ interjeter appel au motif que la juge aurait applique´ « a per se standard ». Or Apple conteste toute entente sur le prix de vente au de´tail des e-books.29 Il est a` noter qu’il ne s’agit pas vraiment, dans ce dossier, d’un accord vertical sur les prix, ni d’un traditionnel « hub and spoke conspiracy ».30 Le case law en la matie`re, comme le montre l’affaire Toys R Us c/. FTC que beaucoup d’ob- servateurs citent,31 suppose une dominance sur le marche´ en cause, ce qui n’est pas le cas d’Apple. Cette socie´te´ est un nouvel entrant sur le marche´ de l’e-book. Pour autant, la Cour a de´clare´ que : « le fait qu’Apple ne soit pas en position dominante sur le marche´ pertinent ne diminue en rien la valeur instructive de la jurisprudence traditionnelle en matie`re de hub and spoke conspiracy, en l’espe`ce ».32 Ensuite, la Cour a releve´ qu’Apple avait use´ de la clause de la nation la plus favorise´e pour le prix de vente au de´tail des e-books, afin d’e´viter la concurrence sur les prix au de´tail avec Amazon et les autres vendeurs d’e-books, contraignant ainsi ses concurrents a` adopter le mode`le de l’agence commerciale. Concernant le volet relatif a` l’injonction a` l’adresse d’Apple, le Department of Justice (DoJ) souhaitait que le traitement d’Apple soit diffe´rencie´ de celui des cinq e´diteurs. Premie`rement, parce qu’Apple a e´te´ conside´re´ comme le ringleader de cette entente sur les prix. Deuxie`mement, parce que contrairement aux e´diteurs, Apple n’est pas rentre´ dans un plea deal. C’est pourquoi sur ce deuxie`me point, la juge a de´clare´ ne´cessaire33 d’aller plus loin que la proposition du DoJ. Apple avait 30 jours pour de´signer un Antitrust compliance officer interne a` l’entreprise, en charge de superviser les efforts en ce sens, ce qui fut fait. Le 18 octobre 2013, la juge a de´signe´ deux controˆleurs Sherman Act by Apple and five publishers were made by District Judge Denise Cote. On July 10, 2013, Denise Cote ruled that Apple per se violated s.1 of the Sherman Antitrust Act, in facilitating and participating knowingly and intentionally in a horizontal conspiracy with the five major publishers in order to eliminate retail price competition and raise e-books retail prices. Judge Cote also established that Apple’s behaviour had led to the increase in prices of e-books. The American buyers of e-books paid a higher price for these products that they would have owed if the competition had not been falsified, what caused them an economic damage estimated in tens of millions of dollars. Contrary to the publishers, Apple did not want to enter a negotiated procedure. The Antitrust Division had reached plea deals with five publishers. Apple immediately decided to lodge an appeal on the grounds that the per se rule was irrelevant. First, one has to underline that it is not a proper vertical price restraint or solely a traditional ‘hub and spoke’ conspiracy. Leading cases on ‘hub and spoke’ such as Toys R Us v FTC assume market dominance. Apple as a new entrant to the e-books market is not enjoying a dominant position. Nevertheless the court held that: ‘‘the fact that Apple was not a dominant player in the relevant market in no way diminishes the instructive value of the traditional hub and spoke conspiracy cases here’’. Secondly, the Court ruled that the use by Apple of the most favoured nation clause for a retail price served its e-books agency agreements. That way Apple mana- ged to avoid retail price competition with Amazon and the other e-book sellers and ensures that Apple’s competitors would be forced to adopt the agency model. Concerning the question of the injunction addressed to Apple, the US DoJ point of view was that Apple should be punished specifically, first because Apple acted as the ringleader of the conspiracy and secondly because contrary to the five publishers Apple chose not to settle with a plea deal. This is why on this second point, the judge assessed that it was necessary to go further than the DoJ proposal. Judge Denise Cote decided to nominate, on October 18, 2013 two external com- pliance monitors and not only one, in charge of con- trolling and assessing Apple’s compliance policies and procedures. The first one is Mr. Bromwich the well- known lawyer specialising in compliance who twice worked for the US DoJ, who will be assisted by Ber- nard Nigro. This double nomination show how much District Judge Cote is sensitive to the absence of any POLITIQUES DE CONCURRENCE *c 2014 Thomson Reuters (Professional) UK Limited and Contributors 97
  • 3. externes et non un seul comme demande´ par le DoJ s’agissant du programme de conformite´ impose´ a` Apple. Ils seront charge´s de veiller aux politiques et aux proce´dures de conformite´ d’Apple et de les e´valuer. Il s’agit de l’avocat spe´cialiste de la Compliance notoirement reconnu, M. Bromwich, qui travailla par deux fois pour le DoJ. Il sera assiste´ dans sa taˆche par Bernard Nigro, avocat spe´cialise´ en droit de la concurrence qui travailla pour sa part en qualite´ de directeur adjoint du Bureau de la concurrence de la Federal Trade Commission (FTC). Cette double nomination montre a` quel point la District Judge est sensible a` l’absence de prise de conscience par la direction d’Apple quant a` la gravite´ de ses violations du droit de la concurrence. Sur la question de la diffe´renciation, selon le DoJ dans sa lettre de re´ponse adresse´e au juge Cote, le fait que les cinq e´diteurs se soient oppose´s collectivement a` la sanction propose´e par le DoJ a` l’encontre d’Apple de´montre, s’il en e´tait besoin, la ne´cessite´ d’allonger l’interdiction de tout nouveau contrat d’agence de trois ans. La juge Cote a e´galement conside´re´ cette opposition conjointe des cinq e´diteurs comme refle´tant un risque continu et se´rieux d’entente.34 Concernant le dernier volet, celui de l’indemnisation, alors que les plaignants, Etats au nom de leurs citoyens et « classes » repre´sentant les consommateurs, ont de´ja` obtenu 162m de dollars dans leurs transactions avec les e´diteurs,35 ce volet du dossier judiciaire a e´te´ programme´ par la juge Cote pour mai 2014 devant le juge Wood. Il semble que les parties tentent d’autres accords amiables avec diffe´rentes « classes » prive´es sous la supervision du juge Wood. Enfin, une action vient d’eˆtre intente´e par un autre vendeur d’e-books, la socie´te´ DNAML qui alle`gue que la concurrence a e´te´ e´galement restreinte car l’entente sur les prix organise´e par Apple et les cinq e´diteurs a artifi- ciellement restreint la possibilite´ pour les autres vendeurs d’e-books de faire concurrence sur ledit marche´. DNAML de´clare ne pas avoir eu d’autre choix que de signer l’accord d’agence commerciale avec Hachette et HarperCollins au de´but 2010, s’il voulait pouvoir continuer a` vendre leurs e- books. Il fait aussi remarquer que si par le plus grand hasard il avait convaincu un des e´diteurs de vendre moins cher que ledit prix, la clause de la nation la plus favorise´e empeˆchait de facto toute concurrence au de´triment d’Apple.36 Anne Tercinet conscience on the part of Apple’s Boardconcerning the gravity of these antitrust violations. On the other point, in the response letter to Judge Cote, the DoJ underlined that the fact that the pub- lisher defendants jointly opposed the US DoJ punish- ment proposal against Apple shows the necessity to extend for three additional years the ban on new agency deals and ‘‘highlights why it is necessary to ensure that Apple (and hopefully other retailers) can discount e-books and compete on retail price for as long as possible’’. Judge Cote also considered this joint opposition as a demonstration of a serious and continuous risk of conspiracy. Concerning the last part of the judicial process, the compensation, while the plaintiffs, States in the name of their citizens and ‘‘class’’ representatives of the consumers, have already obtained $162m in their transactions with the publishers, this part of the judicial file is scheduled by Judge Denise Cote for May 2014 in front of Judge Wood. It seems that the parties are trying mutual agreements with different classes under the supervision of Judge Wood. Finally, a civil action has just been brought by the company DNAML which adduces that competition was also restricted because the price fixing agreements organised by Apple and five publishers artificially restricted the possibility of the other e-book sellers to compete on the aforemen- tioned market. DNAML declares that it has had no choice than other than to sign the agreement of sales outlet with Hachette and HarperCollins at the begin- ning of 2010 if it wanted to be able to continue to sell them e-books. It should also be pointed out that if by the biggest chance it had convinced one of the pub- lishers to sell cheaper than the said price, the clause of the most favoured nation automatically prevented de facto any competition to the detriment of Apple. Anne Tercinet 98 *c 2014 Thomson Reuters (Professional) UK Limited and Contributors DROIT DU COMMERCE INTERNATIONAL ET DE LA CONCURRENCE