L’enquête Ipsos/Sopra Steria réalisée pour France Télévisions, Radio France et LCP/Public Sénat fait le point sur l’intérêt pour le scrutin, les motivations du vote, la perception des stratégies d’alliances d’entre-deux tours, des conséquences de l’issue du scrutin, l’impact des attentats, le bilan des conseil régionaux et l’opinion des électeurs sur la réforme territoriale.
Comprendre le vote des Français au 1er tour des élections Régionales 2015
1. 1er tour des élections
Régionales 2015
Comprendre le
vote des Français :
« Analyses Ipsos »
2. COMPRENDRE LE VOTE DES FRANÇAIS
ANALYSES IPSOS
L’enquête Ipsos/Sopra Steria réalisée pour France Télévisions,
Radio France et LCP/Public Sénat fait le point sur l’intérêt pour le
scrutin, les motivations du vote, la perception des stratégies
d’alliances d’entre-deux tours, des conséquences de l’issue du
scrutin, l’impact des attentats, le bilan des conseil régionaux et
l’opinion des électeurs sur la réforme territoriale.
3. L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA
MOTIVATION DU VOTE
Près de 60% des Français se déclaraient intéressés
par ces élections régionales à la veille du scrutin.
L’intérêt est plus faible que ce que nous mesurions à
la veille des Municipales 2014 (75%), mais tout de
même plus fort que pour les Départementales de mars
dernier (51%).
Pour cette élection locale, quatre électeurs sur dix ont
souhaité marquer par leur vote leur opposition à
François Hollande. Si cette proportion a baissé de 14
points après les attentats de Paris, l’idée de vote
sanction a néanmoins guidé le choix de nombreux
électeurs, malgré le rebond de popularité de l’exécutif.
A peine une personne sur dix a souhaité exprimer
dans son vote un soutien à François Hollande, la
majorité (46%, +11) ne voyant dans leur vote ni
sanction ni soutien. À la faveur des mauvais chiffres
publiés il y a quelques jours par l’Insee et Pôle Emploi,
le chômage est redevenu la priorité n°1 des électeurs.
44% l’ont cité comme l’un des principaux déterminants
du vote, devant « la menace terroriste » (32% de
citations), « l’insécurité et la délinquance » (30%),
l’immigration (29%) et « les impôts et les taxes »
(28%), à peu près au même niveau.
La préoccupation pour le chômage était passée au
second plan après les attentats, l’opinion se focalisant
sur la menace terroriste (+20 points entre les mesures
ante et post-attentats). Les problématiques éducation,
environnement, santé ou logement sont en revanche
restées des préoccupations secondaires sur toute la
période.
La hiérarchie des enjeux nationaux du vote se décline
dans les priorités accordées aux enjeux régionaux :
emploi et développement économique en tête (49% de
citations), impôts locaux (42%), sécurité des biens et
des personnes (32%) et immigration (30%). Se glisse
tout de même dans cette liste une attention particulière
pour le devenir des services publics de proximité, 31%
des électeurs faisant de leur maintien un enjeu du
scrutin.
LES STRATÉGIES D’ALLIANCE D’ENTRE-
DEUX TOURS
La performance électorale des listes Front Nationale
au premier tour place l’extrême-droite en position de
l’emporter dans plusieurs régions, faisant des
questions de fusion des listes de gauche et de droite,
ou de retrait des listes arrivées troisième, le thème
central de l’entre-deux tours.
Les candidats ne pourront toutefois pas vraiment
s’appuyer sur l’opinion pour trancher les dilemmes,
tant les avis sont partagés.
Dans les régions où le FN est arrivé en tête, la
majorité des électeurs (56% contre 44% d’avis
contraire) pense que la gauche devrait se retirer quand
elle est en 3ème position au premier tour. Les avis
sont encore plus équilibrés si c’est la droite qui est
troisième (52% souhaite qu’elle se maintienne, 48%
qu’elle se retire au profit de la gauche). L’hypothèse
d’une fusion des listes de gauche et de droite pour
faire barrage au Front National fait elle aussi débat
chez les électeurs : 51% y sont favorables mais 49%
s’y opposent.
L’enquête Ipsos a aussi testé le soutien à la fusion des
listes de gauche avec celle du PS au second tour. Si
l’union de la gauche ne fait pas débat dans l’électorat
socialiste (94% d’avis favorables), la question se pose
avec un peu plus d’acuité chez les sympathisants
d’EELV (86% d’avis favorables mais 14% d’avis
contraire), et surtout chez les électeurs du Front de
gauche, dont un sur quatre se déclare opposé au
rapprochement avec le PS. On tient là une faiblesse
pour la gauche, qui pourrait enregistrer au second tour
des pertes cruciales dans les reports de voix de
l’électorat à gauche du PS.
Analyse des résultats nationaux
4. LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU
SCRUTIN POUR LA RÉGION
La perception des conséquences pour la région d’une
victoire d’un camp ou de l’autre consacre le nouveau
tripartisme du paysage politique, et une certaine
indifférence des électeurs vis à vis des exécutifs
régionaux. Lorsqu’on leur demande si la victoire de la
gauche, de la droite ou du FN serait une bonne ou une
mauvaise chose pour leur région, de nombreux
électeurs ne souhaitent pas trancher. La droite est tout
de même un peu mieux placée que la gauche sur cet
indicateur, et si le FN cristallise le plus d’opinion
défavorables (53% des sondés pensent que sa victoire
serait une mauvaise chose), on est tout de même très
loin du rejet massif des années 2000.
LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE
Si le choc des attentats a rapproché les Français de
l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union du
peuple américain derrière George W. Bush au
lendemain des attentats du 11 septembre 2001 (90%
d’opinions favorables). Près de six Français sur dix
(58%) ne font aujourd’hui pas confiance à François
Hollande « pour prendre dans les semaines et mois
qui viennent les bonnes décisions face aux attentats
du 13 novembre », contre 42% d’avis contraire.
La défiance est notamment très majoritaire dans
l’électorat de droite (69%) et du Front National (84%).
Pour autant, la majorité des interviewés (71%) pensent
que la droite ne ferait ni mieux ni moins bien. Les avis
sont plus partagés en ce qui concerne le Front
National, un sur quatre (dont la plupart de ses
électeurs) pensant qu’il ferait mieux que le
gouvernement en matière de lutte contre le terrorisme,
37% qu’il ferait moins bien et 36% « ni mieux ni moins
bien ».
LE BILAN DES CONSEILS RÉGIONAUX ET
L’ADHÉSION A LA RÉFORME
TERRITORIALE
La perception du bilan du conseil régional est une
nouvelle preuve de l’indifférence relative des électeurs
quant à son action, ou en tous cas de leur
méconnaissance. Si le mécontentement (31%) et la
satisfaction (29%) s’équilibrent, la majorité des
électeurs (40%) disent en effet qu’ils n’en savent pas
assez pour se prononcer.
Et la nouvelle carte régionale ne favorisera pas
l’implication du citoyen. Les habitants des régions
fusionnées jugent, pour 54% d’entre eux, que cette
réforme territoriale est une «mauvaise chose» (46%
d’avis contraires), considérant selon l’enquête
Ipsos/Sopra Steria réalisée début novembre qu’elle
«affaiblira le lien de proximité entre les conseils
régionaux et les citoyens» (66%) et qu’elle «va créer
des nouveaux territoires qui manqueront trop
d’identité» (62%). Symptomatiquement, la réforme
territoriale fait en revanche presque l’unanimité… dans
les régions qui n’ont pas connu de fusion.
Analyse des résultats nationaux
6 décembre 2015 |Élections Régionales 2015 | ipsos.fr/regionales2015
5. L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA
MOTIVATION DU VOTE
Près de 60% des Français se déclaraient intéressés
par ces élections régionales à la veille du scrutin.
L’intérêt est plus faible que ce que nous mesurions à
la veille des Municipales 2014 (75%), mais tout de
même plus fort que pour les Départementales de mars
dernier (51%).
Pour cette élection locale, quatre électeurs sur dix ont
souhaité marquer par leur vote leur opposition à
François Hollande. Si cette proportion a baissé de 14
points après les attentats de Paris, l’idée de vote
sanction a néanmoins guidé le choix de nombreux
électeurs, malgré le rebond de popularité de l’exécutif.
A peine une personne sur dix a souhaité exprimer
dans son vote un soutien à François Hollande, la
majorité (46%, +11) ne voyant dans leur vote ni
sanction ni soutien. À la faveur des mauvais chiffres
publiés il y a quelques jours par l’Insee et Pôle Emploi,
le chômage est redevenu la priorité n°1 des électeurs.
44% l’ont cité comme l’un des principaux déterminants
du vote, devant « la menace terroriste » (32% de
citations), « l’insécurité et la délinquance » (30%),
l’immigration (29%) et « les impôts et les taxes »
(28%), à peu près au même niveau.
La préoccupation pour le chômage était passée au
second plan après les attentats, l’opinion se focalisant
sur la menace terroriste (+20 points entre les mesures
ante et post-attentats). Les problématiques éducation,
environnement, santé ou logement sont en revanche
restées des préoccupations secondaires sur toute la
période.
La hiérarchie des enjeux nationaux du vote se décline
dans les priorités accordées aux enjeux régionaux :
emploi et développement économique en tête (49% de
citations), impôts locaux (42%), sécurité des biens et
des personnes (32%) et immigration (30%). Se glisse
tout de même dans cette liste une attention particulière
pour le devenir des services publics de proximité, 31%
des électeurs faisant de leur maintien un enjeu du
scrutin.
LES STRATÉGIES D’ALLIANCE D’ENTRE-
DEUX TOURS
La performance électorale des listes Front Nationale
au premier tour place l’extrême-droite en position de
l’emporter dans plusieurs régions, faisant des
questions de fusion des listes de gauche et de droite,
ou de retrait des listes arrivées troisième, le thème
central de l’entre-deux tours.
Les candidats ne pourront toutefois pas vraiment
s’appuyer sur l’opinion pour trancher les dilemmes,
tant les avis sont partagés.
Dans les régions où le FN est arrivé en tête, la
majorité des électeurs (56% contre 44% d’avis
contraire) pense que la gauche devrait se retirer quand
elle est en 3ème position au premier tour. Les avis
sont encore plus équilibrés si c’est la droite qui est
troisième (52% souhaite qu’elle se maintienne, 48%
qu’elle se retire au profit de la gauche). L’hypothèse
d’une fusion des listes de gauche et de droite pour
faire barrage au Front National fait elle aussi débat
chez les électeurs : 51% y sont favorables mais 49%
s’y opposent.
L’enquête Ipsos a aussi testé le soutien à la fusion des
listes de gauche avec celle du PS au second tour. Si
l’union de la gauche ne fait pas débat dans l’électorat
socialiste (94% d’avis favorables), la question se pose
avec un peu plus d’acuité chez les sympathisants
d’EELV (86% d’avis favorables mais 14% d’avis
contraire), et surtout chez les électeurs du Front de
gauche, dont un sur quatre se déclare opposé au
rapprochement avec le PS. On tient là une faiblesse
pour la gauche, qui pourrait enregistrer au second tour
des pertes cruciales dans les reports de voix de
l’électorat à gauche du PS.
Analyse en Alsace - Champagne-Ardenne - Lorraine
6 décembre 2015 |Élections Régionales 2015 | ipsos.fr/regionales2015
6. LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU
SCRUTIN POUR LA RÉGION
La perception des conséquences pour la région d’une
victoire d’un camp ou de l’autre consacre le nouveau
tripartisme du paysage politique, et une certaine
indifférence des électeurs vis à vis des exécutifs
régionaux. Lorsqu’on leur demande si la victoire de la
gauche, de la droite ou du FN serait une bonne ou une
mauvaise chose pour leur région, de nombreux
électeurs ne souhaitent pas trancher. La droite est tout
de même un peu mieux placée que la gauche sur cet
indicateur, et si le FN cristallise le plus d’opinion
défavorables (53% des sondés pensent que sa victoire
serait une mauvaise chose), on est tout de même très
loin du rejet massif des années 2000.
LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE
Si le choc des attentats a rapproché les Français de
l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union du
peuple américain derrière George W. Bush au
lendemain des attentats du 11 septembre 2001 (90%
d’opinions favorables). Près de six Français sur dix
(58%) ne font aujourd’hui pas confiance à François
Hollande « pour prendre dans les semaines et mois
qui viennent les bonnes décisions face aux attentats
du 13 novembre », contre 42% d’avis contraire.
La défiance est notamment très majoritaire dans
l’électorat de droite (69%) et du Front National (84%).
Pour autant, la majorité des interviewés (71%) pensent
que la droite ne ferait ni mieux ni moins bien. Les avis
sont plus partagés en ce qui concerne le Front
National, un sur quatre (dont la plupart de ses
électeurs) pensant qu’il ferait mieux que le
gouvernement en matière de lutte contre le terrorisme,
37% qu’il ferait moins bien et 36% « ni mieux ni moins
bien ».
LE BILAN DES CONSEILS RÉGIONAUX ET
L’ADHÉSION A LA RÉFORME
TERRITORIALE
La perception du bilan du conseil régional est une
nouvelle preuve de l’indifférence relative des électeurs
quant à son action, ou en tous cas de leur
méconnaissance. Si le mécontentement (31%) et la
satisfaction (29%) s’équilibrent, la majorité des
électeurs (40%) disent en effet qu’ils n’en savent pas
assez pour se prononcer.
Et la nouvelle carte régionale ne favorisera pas
l’implication du citoyen. Les habitants des régions
fusionnées jugent, pour 54% d’entre eux, que cette
réforme territoriale est une «mauvaise chose» (46%
d’avis contraires), considérant selon l’enquête
Ipsos/Sopra Steria réalisée début novembre qu’elle
«affaiblira le lien de proximité entre les conseils
régionaux et les citoyens» (66%) et qu’elle «va créer
des nouveaux territoires qui manqueront trop
d’identité» (62%). Symptomatiquement, la réforme
territoriale fait en revanche presque l’unanimité… dans
les régions qui n’ont pas connu de fusion.
Analyse en Alsace - Champagne-Ardenne - Lorraine
6 décembre 2015 |Élections Régionales 2015 | ipsos.fr/regionales2015
7. L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA
MOTIVATION DU VOTE
Sur ces questions, les électeurs de cette nouvelle
région grand-Ouest ne se démarquent pas du reste de
la France, avec un intérêt pour le scrutin (58%)
comparable à la moyenne nationale (59%). La
répartition entre soutien et opposition à François
Hollande est elle aussi conforme à ce que l’on
enregistre ailleurs, et si l’opposition (42%) l’emporte
largement sur le soutien (15%), beaucoup d’électeurs
n’ont pas souhaité exprimer dans leur vote d’avis sur
le Président de la République (ni soutien ni sanction,
43%). Le chômage, quelque peu éclipsé par les
préoccupations sécuritaires au lendemain des
attentats, est redevenu la priorité n°1 des électeurs.
46% (+2 points par rapport à la moyenne nationale)
l’ont cité comme l’un des principaux déterminants du
vote, devant « les impôts et les taxes » (31%, +3), et «
la menace terroriste » (26%, -6). L’immigration (24%, -
5 points), « l’insécurité et la délinquance » (25%, -5)
sont en revanche un peu moins souvent citées ici
qu’ailleurs.
La hiérarchie des enjeux nationaux du vote dans le
sud-ouest se décline dans les priorités accordées aux
enjeux régionaux. « L’emploi et le développement
économique » se détachent largement (59% de
citations, +10 points par rapport à l’ensemble de la
France), devant les impôts locaux (45%, +3).
La sécurité des biens et des personnes au niveau local
(26%, -6) et surtout l’immigration (19%, -11) sont en
revanche moins cités qu’ailleurs. Plus encore que
l’ensemble des Français, les électeurs de la région
portent une attention particulière au maintien des
services publics de proximité (38% de citations, +7).
LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU
SCRUTIN POUR LA RÉGION
La perception des conséquences pour la région d’une
victoire de la gauche ou de la droite suggère que le
souhait d’alternance serait légèrement plus fort que le
soutien à la majorité sortante. 30% des électeurs
verraient en effet d’un bon oeil la victoire de la droite,
contre 27% qui pensent que ce serait une mauvaise
chose et 38% « qui pensent que ça ne ferait pas une
grande différence. En cas de victoire de la gauche,
27% pense que ce serait une bonne, chose, 35% une
mauvaise et 38% « ni une bonne ni une mauvaise
chose ».
LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE
Si le choc des attentats a rapproché les Français de
l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union
nationale.
Dans le Sud-Ouest, près de six électeurs sur dix (57%)
ne font pas confiance à François Hollande « pour
prendre dans les semaines et mois qui viennent les
bonnes décisions face aux attentats du 13 novembre
», contre 43% d’avis contraire. Pour autant, les deux
tiers des interviewés (67%) pensent que la droite ne
ferait ni mieux ni moins bien. Les avis sont plus
partagés en ce qui concerne le Front National, 27%
(dont la plupart de ses électeurs) pensant qu’il ferait
mieux que le gouvernement en matière de lutte contre
le terrorisme, 37% qu’il ferait moins bien et 36% « ni
mieux ni moins bien ».
LE BILAN DES CONSEILS RÉGIONAUX ET
LE REJET LA RÉFORME TERRITORIALE
La perception du bilan du conseil régional est une
nouvelle preuve de l’indifférence relative des électeurs
quant à son action, ou en tous cas de leur
méconnaissance. Si le mécontentement (28%) et la
satisfaction (32%) sont assez proches, la majorité des
électeurs (40%) disent en effet qu’ils n’en savent pas
assez pour se prononcer.
Et la nouvelle carte régionale ne devrait pas favoriser
pas l’implication du citoyen. Les habitants de cette
nouvelle région jugent, pour 56% d’entre eux, que
cette réforme territoriale est une «mauvaise chose»
(44% d’avis contraires).
Analyse en Aquitaine Limousin Poitou-Charentes
6 décembre 2015 |Élections Régionales 2015 | ipsos.fr/regionales2015
8. Le rejet de la réforme est majoritaire en Aquitaine
(59%) et dans le Limousin (58%), tandis que les
électeurs de Poitou-Charentes sont partagés (50/50).
LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU
SCRUTIN POUR LA RÉGION
La perception des conséquences pour la région d’une
victoire d’un camp ou de l’autre consacre le nouveau
tripartisme du paysage politique, et une certaine
indifférence des électeurs vis à vis des exécutifs
régionaux. Lorsqu’on leur demande si la victoire de la
gauche, de la droite ou du FN serait une bonne ou une
mauvaise chose pour leur région, de nombreux
électeurs ne souhaitent pas trancher. La droite est tout
de même un peu mieux placée que la gauche sur cet
indicateur, et si le FN cristallise le plus d’opinion
défavorables (53% des sondés pensent que sa victoire
serait une mauvaise chose), on est tout de même très
loin du rejet massif des années 2000.
LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE
Si le choc des attentats a rapproché les Français de
l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union du
peuple américain derrière George W. Bush au
lendemain des attentats du 11 septembre 2001 (90%
d’opinions favorables).
Près de six Français sur dix (58%) ne font aujourd’hui
pas confiance à François Hollande « pour prendre
dans les semaines et mois qui viennent les bonnes
décisions face aux attentats du 13 novembre », contre
42% d’avis contraire. La défiance est notamment très
majoritaire dans l’électorat de droite (69%) et du Front
National (84%). Pour autant, la majorité des
interviewés (71%) pensent que la droite ne ferait ni
mieux ni moins bien.
Les avis sont plus partagés en ce qui concerne le
Front National, un sur quatre (dont la plupart de ses
électeurs) pensant qu’il ferait mieux que le
gouvernement en matière de lutte contre le terrorisme,
37% qu’il ferait moins bien et 36% « ni mieux ni moins
bien ».
LE BILAN DES CONSEILS RÉGIONAUX ET
L’ADHÉSION A LA RÉFORME
TERRITORIALE
La perception du bilan du conseil régional est une
nouvelle preuve de l’indifférence relative des électeurs
quant à son action, ou en tous cas de leur
méconnaissance. Si le mécontentement (31%) et la
satisfaction (29%) s’équilibrent, la majorité des
électeurs (40%) disent en effet qu’ils n’en savent pas
assez pour se prononcer.
Et la nouvelle carte régionale ne favorisera pas
l’implication du citoyen. Les habitants des régions
fusionnées jugent, pour 54% d’entre eux, que cette
réforme territoriale est une «mauvaise chose» (46%
d’avis contraires), considérant selon l’enquête
Ipsos/Sopra Steria réalisée début novembre qu’elle
«affaiblira le lien de proximité entre les conseils
régionaux et les citoyens» (66%) et qu’elle «va créer
des nouveaux territoires qui manqueront trop
d’identité» (62%). Symptomatiquement, la réforme
territoriale fait en revanche presque l’unanimité… dans
les régions qui n’ont pas connu de fusion.
Analyse en Aquitaine Limousin Poitou-Charentes
6 décembre 2015 |Élections Régionales 2015 | ipsos.fr/regionales2015
9. L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA
MOTIVATION DU VOTE
Sur ces questions, les électeurs de ce nouvel
ensemble territorial ne se démarquent pas du reste de
la France, avec un intérêt pour le scrutin (58%)
comparable à la moyenne nationale (59%). La
répartition entre soutien et opposition à François
Hollande est elle aussi conforme à ce que l’on
enregistre ailleurs, et si l’opposition (43%) l’emporte
largement sur le soutien (12%), de nombreux électeurs
n’ont pas souhaité exprimer dans leur vote d’avis sur
le Président de la République (ni soutien ni sanction,
45%).
Le chômage, quelque peu éclipsé par les
préoccupations sécuritaires au lendemain des
attentats, est redevenu la priorité n°1. 43% des
électeurs (-1 point par rapport à la moyenne nationale)
l’ont cité comme l’un des principaux déterminants du
vote, devant « l’insécurité et la délinquance » (31%, -1)
et « la menace terroriste » (30%, -2). « L’immigration »
(30%, +1) arrive en quatrième position, devant « les
impôts et les taxes » (27%, - 1).
Les priorités accordées aux enjeux régionaux reflètent
cette hiérarchie des préoccupations. « L’emploi et
développement économique » (48% de citations), «
l’évolution des impôts locaux » (36%) et « la sécurité
au niveau local » (33%) arrivent dans le trio de tête
des thèmes locaux ayant le plus compté dans la
détermination du vote.
LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU
SCRUTIN POUR LA REGION
Pourtant sortante, la gauche ne suscite que 28% de
souhaits de victoire auprès des électeurs de la région
(34% jugeant à l’inverse que sa victoire serait une
mauvaise chose et 38% se montrant indifférents). La
droite fait un tout petit peu mieux avec 29% d’opinions
positives sur sa victoire, 28% de négatives et 43% de
neutres. Le FN quant à lui est quasiment au même
niveau d’opinion positives (25%) mais suscite
beaucoup plus d’opinions négatives (53%).
LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE
Si le choc des attentats a rapproché les Français de
l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union
nationale. En Rhône-Alpes Auvergne, la défiance à
l’égard de François Hollande est majoritaire, mais
dans une proportion sensiblement inférieure à la
moyenne nationale : 53% électeurs (-5 points par
rapport à la moyenne nationale) ne font pas confiance
au président de la République « pour prendre dans les
semaines et mois qui viennent les bonnes décisions
face aux attentats du 13 novembre », contre 47%
d’avis contraire. La droite ne capitalise pas sur cette
défiance.
Seuls 18% des électeurs pensent qu’elle ferait mieux
si elle était au pouvoir, 13% jugeant qu’elle ferait
moins bien et 69% « ni mieux, ni moins bien ».
Le FN suscite lui des opinions plus polarisées : 36%
pensent qu’il ferait moins bien, 28% qu’il ferait mieux
et 36% « ni mieux, ni moins bien ».
LE BILAN DES CONSEILS RÉGIONAUX ET
LE REJET LA RÉFORME TERRITORIALE
La perception du bilan des deux conseils régionaux
fusionnés illustre la méconnaissance et le lien distendu
des électeurs à l’égard de l’institution régionale. 45%
des électeurs rhônalpins et 38% des électeurs
auvergnats déclarent ainsi ne pas en savoir assez
pour se prononcer sur le bilan de leur exécutif régional
depuis cinq ans. La satisfaction l’emporte légèrement
sur le mécontentement en Rhône-Alpes (30% contre
26%) ; à l’inverse le mécontentent est plutôt dominant
en Auvergne (35% contre 27%).
La même dichotomie prévaut à l’égard de la fusion
entre les deux régions : 58% des habitants de Rhône-
Alpes l’approuvent alors que 59% de ceux de
l’Auvergne la désapprouvent. En cumulé, l’opinion
régionale approuve la fusion (55% contre 45%), se
démarquant de la tendance moyenne mesurée sur les
régions fusionnées, où l’opposition prévaut (54%
contre 46%).
Analyse en Auvergne Rhône-Alpes
6 décembre 2015 |Élections Régionales 2015 | ipsos.fr/regionales2015
10. L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA
MOTIVATION DU VOTE
Sur ces questions, les électeurs de ce nouvel
ensemble territorial ne se démarquent pas du reste de
la France, avec un intérêt pour le scrutin (56%)
comparable à la moyenne nationale (59%). La
répartition entre soutien et opposition à François
Hollande est elle aussi conforme à ce que l’on
enregistre ailleurs, et si l’opposition (45%) l’emporte
largement sur le soutien (11%), de nombreux électeurs
n’ont pas souhaité exprimer dans leur vote d’avis sur
le Président de la République (ni soutien ni sanction,
44%).
Le chômage, quelque peu éclipsé par les
préoccupations sécuritaires au lendemain des
attentats, est redevenu la priorité n°1. 48% des
électeurs (+4 points par rapport à la moyenne
nationale) l’ont cité comme l’un des principaux
déterminants du vote, devant le diptyque sécuritaire «
menace terroriste » (36%, +4) et « insécurité,
délinquance » (29%, -1). Les « impôts et les taxes »
(28%, =) s’en trouvent relégués en quatrième position,
devant le sujet « l’immigration » (24%, - 5).
La hiérarchie des enjeux nationaux se décline dans les
priorités accordées aux enjeux régionaux.
« L’emploi et développement économique »
prédominent (54% de citations, +5 point par rapport à
l’ensemble de la France), devant « l’évolution des
impôts locaux (42%, =). Le « maintien des services
publics de proximité » arrive en troisième position, cité
par un peu plus d’un électeur sur trois (35%, +4).
LES STRATÉGIES D’ALLIANCE D’ENTRE-
DEUX TOURS
La performance électorale de la liste du Front
Nationale au premier tour place l’extrême-droite en
position de l’emporter, faisant de la question de la
fusion des listes de gauche et de droite, ou du retrait
d’une ou l’autre de ces listes, un thème central de
l’entre-deux tours. Les candidats ne pourront toutefois
pas vraiment s’appuyer sur l’opinion pour trancher les
dilemmes, avec des avis relativement partagés.
Interrogés avant la publication des résultats, la
majorité des électeurs de Bourgogne-Franche-Comté
(54% contre 46% d’avis contraire) pensait que la
gauche, arrivée troisième, devrait se retirer. Cette
opinion est également majoritaire dans l’électorat de
gauche (52%), et surtout chez les électeurs socialistes
(64%). L’hypothèse d’une fusion des listes de gauche
et de droite pour faire barrage au Front National fait
davantage débat : 48% des électeurs y sont favorables
mais 52% s’y opposent.
LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU
SCRUTIN POUR LA RÉGION
La perspective d’une victoire de l’extrême droite
inquiète, mais finalement pas beaucoup plus qu’une
victoire de la gauche. La moitié des électeurs (50%)
verraient en effet la victoire du FN comme une
mauvaise chose, 26% considèrent au contraire que ce
serait une bonne chose, et 24% « ni une bonne, ni une
mauvaise chose ». En ce qui concerne la gauche, 42%
des électeurs considèrent que sa victoire serait une
mauvaise chose pour la région, seulement 20%
pensent que ce serait une bonne chose, et 38% n’ont
pas d’avis. Sans grande conviction, c’est la
perspective d’une victoire de la droite qui suscite le
moins de rejet : 26% des électeurs pensent que ce
serait une mauvaise chose, soit autant que d’avis
contraires, pour 46% d’électeurs indifférents.
Analyse en Bourgogne-Franche-Comté
6 décembre 2015 |Élections Régionales 2015 | ipsos.fr/regionales2015
11. LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE
Si le choc des attentats a rapproché les Français de
l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union
nationale. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de six
électeurs sur dix (62%) ne font pas confiance à
François Hollande « pour prendre dans les semaines
et mois qui viennent les bonnes décisions face aux
attentats du 13 novembre », contre 38% d’avis
contraire.
Pour autant, sept électeurs sur dix pensent que la
droite ne ferait ni mieux ni moins bien. Les avis sont
plus partagé en ce qui concerne le Front National,
29% (dont la plupart de ses électeurs) pensant qu’il
ferait mieux que le gouvernement en matière de lutte
contre le terrorisme, 35% qu’il ferait moins bien et 36%
« ni mieux ni moins bien ».
LE BILAN DES CONSEILS RÉGIONAUX ET
L’ADHÉSION À LA RÉFORME
TERRITORIALE
La perception du bilan du conseil régional est une
nouvelle preuve de l’indifférence relative des électeurs
quant à son action, ou en tous cas de leur
méconnaissance.
Si le mécontentement (32%) l’emporte de peu sur la
satisfaction (28%), la majorité des électeurs (40%)
disent en effet qu’ils n’en savent pas assez pour se
prononcer.
Et la nouvelle carte régionale ne devrait pas favoriser
pas l’implication du citoyen. Les habitants de cette
nouvelle région jugent pour moitié que cette réforme
territoriale est une «mauvaise chose» (51%, 49%
d’avis contraires). Le rejet est fort en Franche-Comté
(63%), mais minoritaire en Bourgogne (43%).
QUESTIONS RÉGIONALES
L’aéroport Dôle-Tavaux risque de faire l’objet de
débats dans la prochaine mandature. Si les électeurs
sont globalement favorables à ce que la nouvelle
région continue de financer cet aéroport,
l’enthousiasme Franche-Comtois (70% d’avis
favorable) ne trouve pas son équivalent chez les
électeurs Bourguignons, plus mitigés (55%).
La question du siège du nouveau Conseil régional ne
sera pas non plus facile à trancher.
Si globalement la moitié des électeurs vote pour Dijon,
contre 22% Besançon et 29% pour qui ce choix
importe peu, les Bourguignons, qui choisissent Dijon à
75%, et les Francomtois, dont la moitié tiennent à
Besançon, ne sont pas d’accord.
Analyse en Bourgogne-Franche-Comté
6 décembre 2015 |Élections Régionales 2015 | ipsos.fr/regionales2015
12. COMPRENDRE LE VOTE EN BRETAGNE
L’enquête Ipsos/Sopra Steria réalisée pour France
Télévisions, Radio France et LCP/Public Sénat fait le
point sur l’intérêt pour le scrutin, les motivations du
vote, la perception des stratégies d’alliances d’entre-
deux tours, des conséquences de l’issue du scrutin
pour la région, l’impact des attentats, le bilan du
conseil régional et l’opinion des électeurs sur la
réforme territoriale.
L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA
MOTIVATION DU VOTE
L’intérêt pour le scrutin a été en Bretagne (57%)
globalement similaire à celui observé en moyenne
nationale (59%). La répartition entre soutien et
opposition à François Hollande est également
identique à la moyenne nationale, l’opposition (40%)
l’emportant largement sur le soutien (12%), avec des
opinions neutres (« ni l’un, ni l’autre ») à 48%. La
Bretagne se distingue des autres régions par une
moindre prévalence des enjeux sécuritaires. Le
chômage (45% de citations, +1 point par rapport à la
moyenne nationale) arrive en tête des déterminants
nationaux du vote, devant « les impôts et les taxes »
(29%, +1), « la menace terroriste » (28%, -4),
le « pouvoir d’achat » (25%, +3), l’insécurité et la
délinquance (23%, -7) et l’immigration (23%, -6). Cette
hiérarchie se retrouve dans les priorités accordées aux
enjeux régionaux. « L’emploi et développement
économique » prédominent (57% de citations, +6
points par rapport à l’ensemble de la France), devant «
l’évolution des impôts locaux (40%, -2) et le « maintien
des services publics de proximité » (36%, +5). «
L’environnement et le cadre de vie » arrive ensuite, de
manière bien plus citée que dans les autres régions en
moyenne (31%, +7).
LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU
SCRUTIN POUR LA RÉGION
30% des électeurs bretons verraient en effet d’un bon
œil la victoire de la gauche contre 32%, 38% une
opinion neutre.
Le rapport d’opinion est quasi équivalent pour la droite,
avec 26% d’opinion positives, 29% de négatives et
45% de neutres. Avec 60% d’opinion négatives et 19%
de positives, le FN est majoritairement rejeté.
LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE
Si le choc des attentats a rapproché les Français de
l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union
nationale.
Analyse en Bretagne
La défiance à l’encontre François Hollande « pour
prendre dans les semaines et mois qui viennent les
bonnes décisions face aux attentats du 13 novembre »
est majoritaire en Bretagne (56%, -2 points par rapport
à la moyenne nationale). Pour autant, la droite ne
capitalise pas sur cette défiance. Seuls 15% des
électeurs Bretons pensent qu’elle ferait mieux si elle
était au pouvoir, 13% jugeant qu’elle ferait moins bien
et 72% « ni mieux, ni moins bien ».
Le FN suscite lui des opinions plus polarisées, avec
une orientation négative : 41% pensent qu’il ferait
moins bien, 24% qu’il ferait mieux et 45% « ni mieux,
ni moins bien ».
LE BILAN DU CONSEIL RÉGIONAL
La perception du bilan du conseil régional de Bretagne
illustre la méconnaissance et le lien distendu des
électeurs à l’égard de l’institution régionale. Si la
satisfaction (33%) l’emporte sur le mécontentement
(23%), la majorité des électeurs (44%) disent en effet
qu’ils n’en savent pas assez pour se prononcer.
La fusion de la région et des quatre départements la
composant en une collectivité unique pourrait être une
manière de simplifier le rapport des citoyens à
l’institution régionale : les Bretons y sont en tout cas
largement favorables, à 73%.
6 décembre 2015 |Élections Régionales 2015 | ipsos.fr/regionales2015
13. COMPRENDRE LE VOTE EN CENTRE-VAL
DE LOIRE
L’enquête Ipsos/Sopra Steria réalisée pour France
Télévisions, Radio France et LCP/Public Sénat fait le
point sur l’intérêt pour le scrutin, les motivations du
vote, la perception des stratégies d’alliances d’entre-
deux tours, des conséquences de l’issue du scrutin
pour la région, l’impact des attentats, le bilan du
conseil régional et l’opinion des électeurs sur la
réforme territoriale.
L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA
MOTIVATION DU VOTE
L’intérêt pour le scrutin a été un peu moins moindre en
région Centre Val de Loire (54%) qu’au niveau national
(59%). La répartition entre soutien et opposition à
François Hollande est en revanche globalement
similaire à la moyenne nationale, l’opposition (43%)
l’emportant largement sur le soutien (12%), avec des
opinions neutres (« ni l’un, ni l’autre ») à 45%.
Le chômage, quelque peu éclipsé par les
préoccupations sécuritaires au lendemain des
attentats, est redevenu la priorité nationale n°1 des
électeurs.
45% des électeurs de la région (+1 point par rapport à
la moyenne nationale) l’ont cité comme l’un des
déterminants nationaux principaux du vote, devant « la
menace terroriste » (31%, -1), l’insécurité et la
délinquance (29%, -1), l’immigration (29%, =) et le
pouvoir d’achat (27%, +5). La hiérarchie des enjeux
nationaux se décline ensuite dans les priorités
accordées aux enjeux régionaux. « L’emploi et
développement économique » prédominent (54% de
citations), devant « l’évolution des impôts locaux
(42%). Le « maintien des services publics de proximité
» arrive en troisième position, sensiblement plus cité
par les habitants de la région (39%) que par
l’ensemble des Français (31%).
LES STRATÉGIES D’ALLIANCE D’ENTRE-
DEUX TOURS
Dans l’hypothèse où le Front National serait en
mesure de remporter la région Centre, la majorité des
électeurs (57% contre 43%) considère que la gauche
devrait se retirer au second tour. Cette opinion est
majoritaire dans l’électorat de gauche (56%), et plus
encore chez les électeurs socialistes (59%).
L’hypothèse d’une fusion des listes de gauche et de
droite pour faire barrage au Front National fait
davantage débat : 48% des électeurs y sont favorables
mais 52% s’y opposent.
LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU
SCRUTIN POUR LA RÉGION
La perspective d’une victoire du FN dans la région
inquiète une courte majorité d’électeurs. 52% verraient
la victoire de la liste frontiste comme une mauvaise
chose pour leur région, 25% considérant au contraire
que ce serait une bonne chose, et 23% « ni une
bonne, ni une mauvaise » chose. Même si le rejet est
moindre (38%), le pourcentage d’électeurs regardant
positivement une victoire de la gauche (21%) est dans
le Centre inférieur à la proportion de ceux anticipant
favorablement une victoire du FN. La victoire de la
droite, elle, est vue de manière positive par 29% des
électeurs, de manière négative par 28%, et de manière
neutre par 43%.
LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE
Si le choc des attentats a rapproché les Français de
l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union
nationale. En région Centre-Val de Loire, plus de six
électeurs sur dix (61%, +3 points par rapport à la
moyenne nationale) ne font pas confiance à François
Hollande « pour prendre dans les semaines et mois
qui viennent les bonnes décisions face aux attentats
du 13 novembre », contre 39% d’avis contraire.
Analyse en Centre-Val de Loire
6 décembre 2015 |Élections Régionales 2015 | ipsos.fr/regionales2015
14. Pour autant, la droite ne capitalise pas sur cette
défiance. Seuls 18% des électeurs pensent qu’elle
ferait mieux si elle était au pouvoir, 11% jugeant
qu’elle ferait moins bien et 71% « ni mieux, ni moins
bien ». Le FN suscite lui des opinions plus polarisées :
32% pensent qu’il ferait moins bien, 27% qu’il ferait
mieux et 41% « ni mieux, ni moins bien ».
LE BILAN DU CONSEIL RÉGIONAL
La perception du bilan du conseil régional du Centre
illustre la méconnaissance et le lien distendu des
électeurs à l’égard de l’institution régionale. Si la
satisfaction (29%) et le mécontentement (28%)
s’équilibrent quasiment, la majorité des électeurs
(43%) disent en effet qu’ils n’en savent pas assez pour
se prononcer.
Le bilan de fonctionnement des TER suscite
également des opinions mitigées : 33% des électeurs
de la région s’en disent satisfaits, 32% insatisfaits,
35% déclarant ne pas avoir assez d’informations pour
se prononcer.
Analyse en Centre-Val de Loire
CANTINES SCOLAIRES : LE POUVOIR
D’ACHAT, AVANT LE BIO
Le pouvoir d’achat se situait dans les enjeux déclarés
comme les plus influents du vote dans cette région. On
en trouvera une illustration dans le refus majoritaire
des habitants de la région de payer plus pour des
cantines bio. 62% des habitants de la région, et 69%
des concernés, c’est-à-dire des parents dont les
enfants mangent à la cantine, se disent en effet
opposés à une augmentation du tarif des cantines
scolaires pour financer des repas entièrement bios.
6 décembre 2015 |Élections Régionales 2015 | ipsos.fr/regionales2015
15. COMPRENDRE LE VOTE EN CORSE
L’enquête Ipsos/Sopra Steria réalisée pour France
Télévisions, Radio France et LCP/Public Sénat fait le
point sur l’intérêt pour le scrutin, les motivations du
vote, la perception des stratégies d’alliances d’entre-
deux tours, des conséquences de l’issue du scrutin
pour la région, l’impact des attentats, le bilan du
conseil régional et l’opinion des électeurs sur la
réforme territoriale.
L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA
MOTIVATION DU VOTE
Les Corses expriment un intérêt pour le scrutin
régional sensiblement plus vif que celui mesuré en
moyenne sur l’ensemble des régions françaises (70%,
+11 points). Une majorité plus nette (52%, +6 par
rapport à la moyenne nationale) dit également n’avoir
voulu ni soutenir, ni sanctionner François Hollande à
l’occasion de ce scrutin, 34% (-7) ayant voulu le
sanctionner et 14% (+1) le soutenir.
Même s’il arrive en tête des déterminants nationaux du
vote, le chômage est sensiblement moins cité en
Corse que dans l’ensemble des autres régions (31%, -
13). L’immigration (26%, -3), la « menace terroriste »
(24%, -8) et « l’insécurité et la délinquance » (23%, -7)
viennent ensuite.
Dans les priorités accordées aux enjeux régionaux, «
l’emploi et développement économique » (49%)
prédomine très largement, devançant de trente points
l’item arrivant en seconde position, « l’environnement
et le cadre de vie » (19%).
LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE
Si le choc des attentats a rapproché les Français de
l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union
nationale. La défiance à l’encontre François Hollande
« pour prendre dans les semaines et mois qui viennent
les bonnes décisions face aux attentats du 13
novembre » est majoritaire dans la région (61%, +3
points par rapport à la moyenne nationale).
Pour autant, la droite ne capitalise pas sur cette
défiance. Seuls 22% des électeurs Corses pensent
qu’elle ferait mieux si elle était au pouvoir, 11%
jugeant qu’elle ferait moins bien et 67% « ni mieux, ni
moins bien ». Le FN suscite lui des opinions plus
polarisées : 31% pensent qu’il ferait moins bien, 30%
qu’il ferait mieux et 39% « ni mieux, ni moins bien ».
Analyse en Corse
6 décembre 2015 |Élections Régionales 2015 | ipsos.fr/regionales2015
LE BILAN DU CONSEIL RÉGIONAL
Quatre électeurs Corses sur dix (une proportion
identique à celle mesurée sur l’ensemble des régions)
ne se prononcent pas sur le bilan du Conseil régional,
faute de le connaître. Chez ceux qui expriment une
opinion, le mécontentement (34%) l’emporte sur la
satisfaction (26%), dans un rapport d’opinion plus
dégradé que la moyenne nationale (31% contre 29%).
16. L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA
MOTIVATION DU VOTE
Sur ces questions, les électeurs franciliens ne se
démarquent pas fondamentalement du reste de la
France, même si l’intérêt pour le scrutin (62%) est un
peu plus haut que la moyenne nationale (59%). La
répartition entre soutien et opposition à François
Hollande est conforme à ce que l’on enregistre
ailleurs, et si l’opposition (38%) l’emporte largement
sur le soutien (15%), la majorité des électeurs n’a pas
souhaité exprimer dans leur vote d’avis sur le
Président de la République (ni soutien ni sanction,
47%).
Le chômage, quelque peu éclipsé par les
préoccupations sécuritaires au lendemain des
attentats, est redevenu la priorité n°1 des électeurs
avec les mauvais chiffres du chômage : 40% (-4 points
par rapport à la moyenne nationale) l’ont cité comme
l’un des principaux déterminants du vote. Les
Franciliens restent néanmoins très marqués par les
attentas de Paris, « la menace terroriste » arrivant en
deuxième position (37% de citations, +5), devant «
l’insécurité et la délinquance » (31%, +1), reléguant «
les impôts et les taxes » (29%, =) au pied de ce
podium.
La hiérarchie des enjeux nationaux ne se retrouve pas
tout à fait dans les priorités accordées aux enjeux
régionaux, où « l’évolution des impôts locaux » arrive
nettement en tête des préoccupations (43% de
citations). « L’emploi et développement économique »,
qui prédomine partout ailleurs, est dix points derrière
(33% de citations, soit 16 points de moins que la
moyenne nationale). Les Franciliens se démarquent
également par leur attention particulière aux questions
environnementales et au cadre de vie, cités par 31%
des électeurs, pour 24% (-7) sur l’ensemble de la
France.
LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU
SCRUTIN POUR LA REGION
La perception des conséquences pour la région d’une
victoire d’un camp ou de l’autre révèle une certaine
indifférence des électeurs vis à vis des exécutifs
régionaux. Lorsqu’on leur demande si la victoire de la
gauche ou de la droite serait une bonne ou une
mauvaise chose pour leur région, de nombreux
électeurs ne souhaitent pas trancher. Après 18 ans de
gestion de la région par la gauche, 34% des électeurs
pensent ainsi que ce ne serait « ni une bonne ni une
mauvaise chose » qu’elle soit reconduite, et 41% n’ont
pas non plus d’avis sur l’hypothèse d’une alternance.
LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE
Si le choc des attentats a rapproché les Français de
l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union
nationale. En Ile-de-France, près de six électeurs sur
dix (58%) ne font pas confiance à François Hollande «
pour prendre dans les semaines et mois qui viennent
les bonnes décisions face aux attentats du 13
novembre », contre 42% d’avis contraire. Pour autant,
les deux-tiers des interviewés (67%) pensent que la
droite ne ferait ni mieux ni moins bien.
LE BILAN DES CONSEILS RÉGIONAUX ET
LE REJET LA RÉFORME TERRITORIALEL
La perception du bilan du conseil régional est une
nouvelle preuve de l’indifférence relative des électeurs
quant à son action, ou en tous cas de leur
méconnaissance. Si en Ile-de-France le
mécontentement (36%) l’emporte sur la satisfaction
(28%), plus d’un électeur sur trois (36%) disent en
effet qu’ils n’en savent pas assez pour se prononcer.
La réforme territoriale est en revanche bien acceptée
(86% considèrent que c’est une bonne chose), comme
dans toutes les régions qui n’ont pas connu de fusion.
Analyse en Île-de-France
6 décembre 2015 |Élections Régionales 2015 | ipsos.fr/regionales2015
17. L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA
MOTIVATION DU VOTE
Les électeurs de cette nouvelle région ne se
démarquent pas du reste de la France, avec un intérêt
pour le scrutin (57%) globalement comparable à la
moyenne nationale (59%). L’expression du vote
comme opposition à François Hollande est un peu
moins marquée qu’au niveau national (37%, -4) et le
soutien légèrement plus affirmé (16%, +3), 47% disant
n’exprimer « ni sanction, ni soutien » par leur vote.Le
chômage, quelque peu éclipsé par les préoccupations
sécuritaires au lendemain des attentats, est redevenu
la priorité n°1 des électeurs. 47% (+1 point par rapport
à la moyenne nationale) l’ont cité comme l’un des
déterminants nationaux principaux du vote, devant « la
menace terroriste » (35%, +3), « l’insécurité et la
délinquance » (30%,=) et « l’immigration » (26%, -3).
En ce qui concerne les enjeux régionaux, le
développement économique (51%) se classe en tête
des citations, devant « l’évolution des impôts locaux »
(44%), « le maintien de services publics de proximité »
(33%) et la « sécurité au niveau local » (30%).
LES STRATÉGIES D’ALLIANCE D’ENTRE-
DEUX TOURS
Si le Front national était particulièrement menaçant
dans cette la région où la gauche dans sa totalité
devrait dominer le premier tour, 54% des électeurs
dans leur ensemble, et 52% des sympathisants LR-
UDI souhaitent que la liste de droite se retire au profit
de celle de gauche.
LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU
SCRUTIN POUR LA REGION
La perception des conséquences pour la région d’une
victoire de la gauche, de la droite ou du FN dans la
région suggère que le soutien à la majorité sortante
devrait s’imposer. 30% des électeurs verraient en effet
d’un bon œil la victoire de la gauche (contre 35%, 35%
exprimant une opinion neutre), 26% celle du FN
(contre 56%, 18% ayant une opinion neutre) et 23%
celle de la droite (contre 35%, 42% ayant une opinion
neutre).
Analyse en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées
6 décembre 2015 |Élections Régionales 2015 | ipsos.fr/regionales2015
LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE
Si le choc des attentats a rapproché les Français de
l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union
nationale. 55% des électeurs de la région (-3 points
par rapport à la moyenne nationale) ne font pas
confiance à François Hollande « pour prendre dans les
semaines et mois qui viennent les bonnes décisions
face aux attentats du 13 novembre », contre 45%
d’avis contraire.
La droite ne suscite pas plus de confiance : seuls 11%
pensent qu’elle ferait mieux que le gouvernement en
matière de lutte contre le terrorisme elle était au
pouvoir, 14% jugeant qu’elle ferait « moins bien » et
75% « ni mieux, ni moins bien ». Les opinions sont
plus polarisées en ce qui concerne le Front National,
26% pensant qu’il ferait mieux, 40% qu’il ferait moins
bien et 34% « ni mieux ni moins bien ».
18. LE BILAN DES CONSEILS RÉGIONAUX ET
LE REJET LA RÉFORME TERRITORIALELa
La méconnaissance est forte à l’égard du bilan des
conseils régionaux, 42% des habitants de Midi-
Pyrénées et de 37% de ceux du Languedoc-Roussillon
avouant ne pas avoir assez d’informations pour se
prononcer. Dans ce contexte, la perception du bilan
est plutôt positive en Midi-Pyrénées (36% de
satisfaction contre 22%) mais plutôt négative en
Languedoc-Roussillon (34% contre 29%).
Et la nouvelle carte régionale ne devrait pas favoriser
pas une plus grande proximité entre citoyens et
collectivité régionale : 57% des habitants de cette
nouvelle région jugent en effet que la fusion est une
«mauvaise chose». Le rejet de la réforme est plus
affirmé en Languedoc-Roussillon (61%) qu’en Midi-
Pyrénées (53%).
Si 50% des habitants disent souhaiter que Toulouse
soit capitale du nouvel ensemble (28% préférant
Montpellier et 22% étant indifférents), les disparités
régionales restent marquées. Toulouse est plébiscitée
(80%) en Midi-Pyrénées alors que Montpellier reste la
préférence d’une large majorité d’habitants (56%) du
Languedoc-Roussillon.
Analyse en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées
6 décembre 2015 |Élections Régionales 2015 | ipsos.fr/regionales2015
En ce qui concerne le nom de la future région, Midi-
Languedoc s’impose nettement (46% de citations
contre 28% à Occitanie, 14% à Sud de France et 8% à
Occitanie-pays catalan), et de manière partagée dans
les deux territoires.
19. L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA
MOTIVATION DU VOTE
Comme ceux de PACA, les électeurs de la région
Nord-Pas-de-Calais/Picardie se distinguent par un
intérêt pour le scrutin (63%) supérieur à la moyenne
nationale (59%).
La répartition entre soutien et opposition à François
Hollande est en revanche plutôt conforme à ce que
l’on mesure nationalement.
Si l’opposition (42%) l’emporte largement sur le
soutien (9%), beaucoup d’électeurs déclarent n’avoir
pas souhaité exprimer dans leur vote d’avis sur le
Président de la République (ni soutien ni sanction,
49%). Dans cette région, le chômage (47% de
citations, +3 points par rapport à la moyenne
nationale) arrive en tête des enjeux nationaux cités
comme les plus déterminants du vote devant le
tryptique sécuritaire constitué par « la menace
terroriste » (35%, +3) «l’immigration » (34%, +5) et «
l’insécurité et la délinquance » (28%, -2).
Dans la hiérarchie des enjeux régionaux les plus
déterminants du vote, si le développement
économique et l’emploi arrive en tête comme dans la
quasi-totalité des régions (à l’exception de PACA et de
l’Ile de France) « l’immigration au niveau local » arrive
en seconde position, avec un taux de citation bien
supérieur à la moyenne nationale (41%, +11 points).
LES STRATÉGIES D’ALLIANCE D’ENTRE-
DEUX TOURS
La performance électorale de la liste du Front
Nationale au premier tour place l’extrême-droite en
position de l’emporter, faisant de la question de la
fusion des listes de gauche et de droite, ou du retrait
de la liste de gauche, un thème central de l’entre-deux
tours. Les candidats ne pourront toutefois pas
vraiment s’appuyer sur l’opinion pour trancher les
dilemmes, les avis étant très partagés.
La proportion d’électeurs jugeant que la gauche
devrait se retirer et celle considérant à l’inverse qu’elle
devrait se maintenir s’équilibre parfaitement à 50/50.
L’électorat de gauche (58%), et plus encore socialiste
(64%) est cependant majoritairement favorable au
retrait. L’hypothèse d’une fusion des listes de gauche
et de droite pour faire barrage au Front National est,
elle, rejetée par 58% des électeurs, de manière plus
marquée qu’au niveau national (51%).
LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU
SCRUTIN POUR LA RÉGION
Si la victoire du FN est celle qui suscite le plus de
crainte (44% jugent que ce serait une mauvaise chose
pour par comparaison 41% émettant un jugement
similaire pour la gauche et 31% pour la droite),
elle est aussi, du fait de la polarisation des opinions,
celle qui suscite le plus d’espoirs : 35% des électeurs
de la région la regardent comme une « bonne chose »
quand par comparaison respectivement 24% et 22%
ont une opinion identique sur un succès de la droite et
de la gauche.
LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE
Si le choc des attentats a rapproché les Français de
l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union
nationale. Dans la région, plus de six électeurs sur dix
(61%) ne font pas confiance à François Hollande «
pour prendre dans les semaines et mois qui viennent
les bonnes décisions face aux attentats du 13
novembre », contre 39% d’avis contraire.
La droite ne capitalise pas sur cette défiance, 74% des
électeurs de la région considérant qu’elle ne ferait « ni
mieux, ni moins bien ». Les avis sont plus partagés et
polarisés en ce qui concerne le Front National : 31%
des électeurs jugent que le FN ferait mieux que le
gouvernement, contre 31% d’avis contraire et 38%
estimant qu’il ferait « ni mieux ni moins bien ».
Analyse en Nord-Pas-de-Calais-Picardie
6 décembre 2015 |Élections Régionales 2015 | ipsos.fr/regionales2015
20. LE BILAN DES CONSEILS RÉGIONAUX ET LE
REJET LA RÉFORME TERRITORIALE
Il y a d’abord en Nord-Pas-de-Calais Picardie comme dans la
totalité des régions un problème de visibilité de l’action
régionale : 40% des électeurs du Nord-Pas-de-Calais et 36%
de ceux de Picardie disent ne pas en savoir assez pour se
prononcer sur le bilan du Conseil régional. Il y a ensuite parmi
ceux qui se prononcent un mécontentement dominant (36%
contre 24% en Nord-Pas-de-Calais ; 37% contre 27% en
Picardie) bien supérieur à la moyenne nationale et qui éclaire
aussi la défaite de la gauche dans la région.
La réforme territoriale n’a pas non plus pu être mise à son
crédit, 54% (contre 46%) la considérant comme une «
mauvaise chose ». Les avis sur la fusion sont très partagés en
Nord-Pas-de Calais (51% pour contre 49%) alors que
l’opposition domine nettement en Picardie (66% contre 34%),
la crainte d’une hégémonie de la métropole lilloise (79%) étant
très forte au sein de ce territoire. L’identité de cette nouvelle
région reste en tout cas à construire : 68% de ses habitants ne
s’y sentent pas pour l’instant attachés.
Analyse en Nord-Pas-de-Calais-Picardie
6 décembre 2015 |Élections Régionales 2015 | ipsos.fr/regionales2015
21. L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA
MOTIVATION DU VOTE
Les électeurs de cette nouvelle région ne se
démarquent pas du reste de la France, avec un intérêt
pour le scrutin (60%) globalement comparable à la
moyenne nationale (59%). La répartition entre soutien
et opposition à François Hollande est également
conforme à la moyenne nationale, l’opposition (43%)
l’emportant largement sur le soutien (14%), avec des
opinions neutres (« ni l’un, ni l’autre ») à 43%.
Le chômage, quelque peu éclipsé par les
préoccupations sécuritaires au lendemain des
attentats, est redevenu la priorité n°1 des électeurs.
46% (+2 points par rapport à la moyenne nationale)
l’ont cité comme l’un des déterminants nationaux
principaux du vote, devant « l’immigration » (32%, +3),
« l’insécurité et la délinquance » (31%, +1) et « les
impôts et les taxes » (29%, +1). En ce qui concerne
les enjeux régionaux, le développement économique
(56%) se classe en tête des citations, devant «
l’évolution des impôts locaux » (42%), « le maintien de
services publics de proximité » (29%) et «l’immigration
au niveau local » (28%).
LES STRATÉGIES D’ALLIANCE D’ENTRE-
DEUX TOURS
Si le Front national était particulièrement menaçant
dans cette la région, 58% des électeurs dans leur
ensemble, 57% de ceux de gauche et 59% des
sympathisants socialistes, souhaitent que la gauche
arrivée troisième au premier tour se retire au profit de
la droite pour barrer la route au FN.
Une courte majorité (52% contre 48%) est en
revanche opposée à une fusion des listes LR et PS.
LES STRATÉGIES D’ALLIANCE D’ENTRE-
DEUX TOURS
Si le Front national était particulièrement menaçant
dans cette la région, 58% des électeurs dans leur
ensemble, 57% de ceux de gauche et 59% des
sympathisants socialistes, souhaitent que la gauche
arrivée troisième au premier tour se retire au profit de
la droite pour barrer la route au FN. Une courte
majorité (52% contre 48%) est en revanche opposée à
une fusion des listes LR et PS.
LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU
SCRUTIN POUR LA RÉGION
La perception des conséquences pour la région d’une
victoire de la gauche, de la droite ou du FN dans la
région suggère une majorité sortante en difficulté.
28% des électeurs Normands regarderaient
positivement une victoire de la droite (contre 27%,
45% ayant une opinion neutre), 25% celle du FN
(contre 52%, 23% ayant une opinion neutre) et 22%
seulement celle de la gauche (contre 40%, 38% ayant
une opinion neutre).
LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE
Si le choc des attentats a rapproché les Français de
l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union
nationale. 55% des électeurs de la région (-3 points
par rapport à la moyenne nationale) ne font pas
confiance à François Hollande « pour prendre dans les
semaines et mois qui viennent les bonnes décisions
face aux attentats du 13 novembre », contre 45%
d’avis contraire.
Analyse en Normandie
6 décembre 2015 |Élections Régionales 2015 | ipsos.fr/regionales2015
22. La droite ne suscite pas plus de confiance : seuls 17%
pensent qu’elle ferait mieux que le gouvernement en
matière de lutte contre le terrorisme elle était au
pouvoir, 11% jugeant qu’elle ferait « moins bien » et
72% « ni mieux, ni moins bien ». Les opinions sont
plus polarisées en ce qui concerne le Front National
avec une orientation plutôt négative : 37% pensent
qu’il ferait moins bien, 28% qu’il ferait mieux et 35% «
ni mieux ni moins bien ».
LE BILAN DES CONSEILS RÉGIONAUX ET
LE REJET LA RÉFORME TERRITORIALE
La méconnaissance est forte à l’égard du bilan des
conseils régionaux, 48% des habitants de Basse-
Normandie et 45% de ceux de Haute-Normandie
avouant ne pas avoir assez d’informations pour se
prononcer. C’est un taux encore supérieur à celui
mesuré en moyenne dans l’ensemble des régions
(40%). Dans ce contexte, la perception du bilan est
plutôt positive en Basse-Normandie (32% de
satisfaction contre 20%) mais plutôt négative en
Haute-Normandie (33% contre 22%).
Analyse en Normandie
6 décembre 2015 |Élections Régionales 2015 | ipsos.fr/regionales2015
Alors que la fusion est plutôt rejetée dans les régions
concernées (54%), elle est majoritairement approuvée
en Normandie (60% contre 40%), de manière bien
plus ample en Haute (66%) qu’en Basse (53%).
La question du lieu d’implantation du Conseil régional
partage l’opinion locale : 40% des habitants de la
région souhaitent qu’il siège à Caen, 36% à Rouen,
24% étant indifférents à la question. Les Bas-
Normands soutiennent Caen (82%) plus massivement
que les Hauts-Normands Rouen (64%). Une large
majorité d’électeurs (68% contre 32%) juge toutefois
que cette localisation du Conseil régional sera sans
influence sur leur vote.
23. L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA
MOTIVATION DU VOTE
L’intérêt pour le scrutin a été en Pays de la Loire
(56%) très légèrement inférieur à celui observé en
moyenne nationale (59%). La répartition entre soutien
et opposition à François Hollande est en revanche
conforme à la moyenne nationale, l’opposition (41%)
l’emportant largement sur le soutien (15%), avec des
opinions neutres (« ni l’un, ni l’autre ») à 44%.
Dans cette région, le chômage (43% de citations, -1
point par rapport à la moyenne nationale) arrive en
tête des déterminants nationaux du vote, devant « la
menace terroriste » (32%, =), « les impôts et les taxes
» (30%, +2), et « l’insécurité et la délinquance » (28%,
-2). Dans les priorités accordées aux enjeux
régionaux, « l’emploi et développement économique »
(56%) se classe devant « l’évolution des impôts locaux
(46%) et le « maintien des services publics de
proximité » (35%).
LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU
SCRUTIN POUR LA RÉGION
La perception des conséquences pour la région d’une
victoire de la gauche ou de la droite suggère plutôt une
volonté d’alternance dans cette région détenue par la
gauche depuis 2004.
Analyse en Pays de la Loire
6 décembre 2015 |Élections Régionales 2015 | ipsos.fr/regionales2015
27% des électeurs verraient en effet d’un bon œil la
victoire de la droite (contre 25%, 48% ayant une
opinion neutre), 24% celle de la gauche (contre 31%,
45% ayant une opinion neutre). Avec 60% d’opinions
négatives et 22% de positives, le FN paraît
majoritairement rejeté.
LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE
Si le choc des attentats a rapproché les Français de
l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union
nationale. La défiance à l’encontre François Hollande
« pour prendre dans les semaines et mois qui viennent
les bonnes décisions face aux attentats du 13
novembre » est majoritaire dans la région (55%, -3
points par rapport à la moyenne nationale).
Pour autant, la droite ne capitalise pas sur cette
défiance. Seuls 15% des électeurs pensent qu’elle
ferait mieux si elle était au pouvoir, 13% jugeant
qu’elle ferait moins bien et 72% « ni mieux, ni moins
bien ». Le FN suscite lui des opinions plus polarisées,
avec une orientation négative : 39% pensent qu’il ferait
moins bien, 22% qu’il ferait mieux et 39% « ni mieux,
ni moins bien ».
LE BILAN DU CONSEIL RÉGIONAL
La perception du bilan du conseil régional des Pays de
la Loire est assez illustrative de la méconnaissance et
du lien distendu des électeurs à l’égard de l’institution
régionale. Si la satisfaction (36%) l’emporte sur le
mécontentement (26%), la majorité des électeurs
(38%) disent en effet qu’ils n’en savent pas assez pour
se prononcer.
UNE ADHÉSION MAJORITAIRE A L’AÉROPORT
NOTRE DAME DES LANDES
56% des électeurs de la région (contre 44%) se disent
favorables (19% « tout à fait » et 37% « plutôt ») à la
reprise du chantier de l’aéroport de Notre Dame des
Landes.
24. L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA
MOTIVATION DU VOTE
Sur ces questions, les électeurs de PACA se
démarquent par un intérêt pour le scrutin (67%)
nettement supérieur à la moyenne nationale (59%). La
répartition entre soutien et opposition à François
Hollande est en revanche plutôt conforme à ce que
l’on enregistre ailleurs, et si l’opposition (47%)
l’emporte largement sur le soutien (10%), beaucoup
d’électeurs n’ont pas souhaité exprimer dans leur vote
d’avis sur le Président de la République (ni soutien ni
sanction, 43%). La Région PACA est une des seules
où le chômage (40% de citations) n’est pas en tête des
déterminants nationaux du vote. Il est ici en deuxième
position, derrière « l’insécurité et la délinquance »
(42%, +12 points par rapport à la moyenne nationale),
priorité numéro 1 des électeurs. La thématique
sécuritaire aura beaucoup pesé sur le scrutin, avec
38% de citations pour le sujet immigration (+9) et 34%
pour « la menace terroriste » (+2). Le sujet des «
impôts et des taxes » (26%, -2) s’en trouve relégué en
5ème position.
La hiérarchie des enjeux nationaux se décline dans les
priorités accordées aux enjeux régionaux, avec la
prédominance des sujets « sécurité des biens et des
personnes au niveau local » (50% de citations, + 18
points par rapport à la moyenne nationale) et «
immigration au niveau local (46%, +16 points).
Souvent en tête dans les autres régions, «
L’emploi et développement économique » n’est
ici qu’en troisième position, cité par 42% des
électeurs (-7).
LES STRATÉGIES D’ALLIANCE
D’ENTRE-DEUX TOURS
La performance électorale de la liste du Front
Nationale au premier tour place l’extrême-droite
en position de l’emporter, faisant de la question
de la fusion des listes de gauche et de droite, ou
du retrait de la liste de gauche, un thème central
de l’entre-deux tours. Les candidats ne pourront
toutefois pas vraiment s’appuyer sur l’opinion
pour trancher les dilemmes, avec des avis tout
de même assez partagés.
Une courte majorité d’électeurs (53% contre 47%
d’avis contraire) pense néanmoins que la gauche
devrait se retirer. Cette opinion est surtout
majoritaire dans l’électorat de gauche (58%), et
plus encore chez les électeurs socialistes (60%).
L’hypothèse d’une fusion des listes de gauche et
de droite pour faire barrage au Front National fait
également débat : 46% des électeurs y sont
favorables mais 54% s’y opposent.
Analyse en Provence-Alpes-Côte D‘Azur
LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU
SCRUTIN POUR LA RÉGION
La perspective d’une victoire du FN en PACA inquiète,
mais finalement pas tant que ça. Moins d’un électeur sur
deux (44%) verraient la victoire de Marion Maréchal-Le
Pen comme une mauvaise chose, près de quatre sur dix
(38%) considèrent au contraire que ce serait une bonne
chose, et 18% « ni une bonne, ni une mauvaise chose ». A
titre de comparaison, la victoire de la droite serait vue
comme une bonne chose par 29% des électeurs (-9 par
rapport au 38% du FN), contre 29% d’avis contraire et 42%
qui seraient indifférents.
LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE
Si le choc des attentats a rapproché les Français de
l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union
nationale. En PACA, près de deux électeurs sur trois (63%)
ne font pas confiance à François Hollande « pour prendre
dans les semaines et mois qui viennent les bonnes
décisions face aux attentats du 13 novembre », contre 37%
d’avis contraire. Pour autant, la plupart des interviewés
(72%) pense que la droite ne ferait ni mieux ni moins bien.
Les avis sont plus partagés en ce qui concerne le Front
National, mais un bon tiers (36%) des électeurs juge que le
FN ferait mieux que le gouvernement, contre 32% d’avis
contraire et 32% qui jugent qu’il ferait « ni mieux ni moins
bien ».
6 décembre 2015 |Élections Régionales 2015 | ipsos.fr/regionales2015
25. En partenariat avec :
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6 décembre 2015 |Élections Régionales 2015 | ipsos.fr/regionales2015
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