1. [ Territoires ] Le poster
des 112 oiseaux protégés,
recensés sur le tracé.
Poitiers - La Folie :
l'estacade pile après pile
[ Prise directe ]
Camping à la ferme : la solution
hébergement des compagnons
n°05
J a n v i e r 2 0 1 3
Retombées économiques :
un chantier moteur
de l’activité locale
600 millions d’euros
contractualisés ou en
cours avec les entreprises
des 6 départements.
[ GRAND ANGLE ]
Le journal de la LGV Sud Europe Atlantique Tours-Bordeaux
Créditphoto:A.Montaufier(entrepriseSATECO-86)
En supplément dans ce numéro :
2. Premier bilan
2012 aura été marquée par le lancement
des travaux de la LGV SEA
Tours-Bordeaux sur l’ensemble de la
ligne. Elus, riverains, entrepreneurs,
commerçants, agriculteurs, membres du
monde associatif et de l’administration,
journalistes… Vous vivez et parfois
subissez ce chantier en étant au cœur de
ses battements qui rythment le travail du
constructeur COSEA.
Ensemble, nous continuerons en 2013 à
tout faire pour limiter les nuisances que
nous générons et nous poursuivrons les
concertations engagées en étant
toujours à votre écoute.
Le chantier vient de réaliser dans vos
départements son 1000ème recrutement
local, grâce à l’excellence de la
collaboration instaurée entre le
constructeur et les intervenants du
monde de l’emploi, au premier rang
desquels figure Pôle Emploi.
LISEA et COSEA sont fiers d’être à l’origine
de cette dynamique, qui participe tant à
la vie économique que sociale des
territoires concernés, que ce soit par le
nombre de collaborateurs directs et
sous-traitants (5 500 personnes) ou
par l’importance des commandes
passées à des entreprises locales
(plus de 600 millions d’euros).
Sachons pérenniser ces retombées
économiques, aujourd’hui indéniables ;
avec ce vœu à l’esprit, je vous souhaite,
avec confiance, une bonne année 2013.
Hervé TRICOT, Président de LISEA SAS
édito
Editeur : LISEA SAS
Siège social :
1 cours Ferdinand de Lesseps - 92500 Rueil-Malmaison
Adresse pour correspondance : Rue Caroline Aigle
CS 60484 - 86012 Poitiers Cedex
Tél : 05 49 11 80 00 - Fax : 05 49 88 17 50
contact@lisea.fr
Directeur de la Publication : Hervé Tricot
Rédactrices en chef : Magali Louazon, Valérie Marquis
Rédaction : Axentonic
Graphisme, maquette : Pubble-Gum
Dans ce numéro : insertion d’un poster sur les
espèces d’oiseaux protégées du tracé
Réalisation du poster : Territoires & co
Photo couverture : A. Montaufier, réalisée dans les
locaux de l’entreprise SATECO (86)
Photos/Schéma : A. Montaufier, M. Garnier,
Axentonic, T. Duqueroix, T. Marzloff, DND
Infrarouge, Aérolithe, Conseil général de la Vienne,
Conseil général de la Charente.
Distribution : Mediapost / Adrexo
N°ISSN : 2258-6342
Principaux associés : VINCI Concessions et VINCI SA,
CDC Infrastructure, SOJAS SAS (MERIDIAM
Infrastructure), AXA Private Equity
Tirage : 197 000 exemplaires imprimés sur papier
certifié PEFC, issu de forêts gérées durablement.
Prochain numéro : avril 2013
LISEA Biodiversité :
premier appel à projets
lancé
Evaluer les retombées de la LGV Tours-Bordeaux
Concessionnaire de la LGV Tours-Bordeaux, LISEA a mis en place un observatoire socio-économique chargé de mesurer, évaluer et
publier les effets de la ligne sur les territoires concernés par son passage, jusqu’en 2027. Pour ce faire, les thématiques de
l’observatoire couvrent plusieurs champs de recherche parmi lesquels la mobilité, l’habitat, l’activité économique et touristique,
l’enseignement supérieur et la recherche, la fiscalité, l’aménagement et le développement économique. L’ensemble des travaux
produits par l’observatoire sera mis à disposition de ses membres, par le biais d’une plate-forme
extranet dédiée :
http://observatoire-socio-economique.lisea.fr
2
15 millions 510 ouvrages d’art non
courants en cours de
réalisation sur les 27 prévus
90 ouvrages d'art courants en cours
de réalisation, 10 terminés, 50 000 m3
de béton de structure mis en œuvre
déviations
autoroutières
en service sur
les 8 requises
sur le projet
www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr
Vous disposez d’un logement
pour nos compagnons ?
Sur tout le tracé, et pour le temps des travaux, nos équipes recherchent des
logements en location et des terrains pour emplacement de caravanes. Ils
souhaitent souvent s’installer à proximité de leur lieu de travail dans des meublés
ou des locations semi-équipées.
Si vous souhaitez faire une offre de logement, ou obtenir des informations
complémentaires, vous pouvez contacter :
ACTU LGV
[ Hébergement ]
Afin de renforcer son action dans la promotion et la
conservation du patrimoine naturel, et en complémentarité
des engagements réglementaires, LISEA lance la fondation
d’entreprise LISEA Biodiversité. Dotée de 5 millions
d’euros pour la période 2012-2017, elle ambitionne de
financer des projets de proximité, portés par des
associations, entreprises ou centres de recherche, se
rapportant en priorité, mais pas exclusivement, à la
préservation d’espèces protégées. Chaque projet aidé
donnera ensuite lieu à un suivi et à une évaluation des
résultats. Les dossiers sont téléchargeables sur le site
www.lgv-sea-tours-bordeaux (rubrique « Fondation »)
ou à retirer au siège de LISEA à Poitiers.
INDRE-ET-LOIRE
Danièle THOMAS : 06 14 13 15 23 / daniele.thomas@cocitramobilite.com
NORD ET CENTRE VIENNE
Anita MESSE-MEIFFREN : 06 03 67 41 34 / anita.messemeiffren@cocitramobilite.com
VIENNE SUD ET DEUX-SÈVRES
Nawel BELGHAZI : 06 18 87 64 27 / nawel.belghazi@cocitramobilite.com
CHARENTE NORD
Thomas JUTAN : 06 35 17 30 37 / thomas.jutan@cocitramobilite.com
CHARENTE SUD
Aurore BACONNET : 05 35 17 27 17 / aurore.baconnet@cocitramobilite.com
CHARENTE-MARITIME ET GIRONDE
Florence LESCA : 06 11 45 26 82 / florence.lesca@cocitramobilite.com
fondation-lisea-biodiversite@lisea.fr
CONTACT ET INFORMATIONS :
de m3 de déblais
réalisés sur les
60 m3 prévus
[ Aménagement des territoires ]
[ Biodiversité ]
3. LA PAROLE À :
Réseau Ferré de France
Sébastien Klein, chargé de concertation à la Direction
de la Production des Sillons.
Accès au chantier
L’info chantier
en direct près
de chez vous
Le chantier est interdit au public pendant
toute la durée des travaux. Il est interdit d'y
pénétrer, même lorsque celui-ci est « à
l'arrêt ». Il est très réglementé afin d’assurer
la sécurité des riverains et du personnel du
chantier : signalisation, gardiennage, port
d’équipements de sécurité obligatoire. Dès
le printemps prochain et sur 4 points
spécifiques du tracé, des visites de
chantier seront organisées pour
permettre au public de voir de plus
près le travail des compagnons. Des
centres d’information seront notamment
installés pour accueillir les visiteurs en
toute sécurité.
www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr :
Découvrez l’actualité du chantier
sur votre commune grâce aux
photos/vidéos de l’avancement
des travaux et aux informations
régulièrement mises en ligne sur les
déviations routières et événements à
venir. Il vous est aussi possible de
vous abonner aux alertes e-mail des
travaux de la LGV.
3
9
plates-formes de
formation sur le
tracé (4 en génie civil et
5 en terrassement)
espèces protégées recensées
98 réunions publiques déjà organisées
220 46
12 millionsd’euros en faveur de la formation
Démarrage d’un nouvel
ouvrage d’art chaque jour
ns
es
sur
es
Seuil des
1 000recrutements
locaux atteint
fouilles archéologiques prescrites,
réalisées ou en cours sur le tracé,
une une vingtaine de fouilles
pressenties à venir en Indre-et-Loire
Circulation routière : réduire au maximum les nuisances
ACTU LGV
[ Voirie ]
[ Sécurité ]
Certains matériaux sont acheminés
vers le chantier par train. Quel est le
rôle de RFF dans ce dossier ?
Réseau Ferré de France est en charge de la
politique de construction des voies
nouvelles et de l’entretien de celles qui
existent déjà. L’établissement a également
pour compétence l’attribution des
créneaux de circulation entre les différentes
entreprises ferroviaires. La DCF - Direction
de la Circulation Ferroviaire -, entité de la
SNCF, s’occupe quant à elle du tracé
technique des sillons, c’est-à-dire du calcul
précis des horaires durant lesquels une voie
est affectée à la circulation d'un train entre
deux points du réseau. Je suis l’intermédiaire
entre la DCF et les entreprises ferroviaires, et
dans le cas de la construction de la LGV SEA
je m’assure avec COSEA que les matériaux
transportés par train parviennent en temps
et en heure sur les différents points
d’approvisionnement du chantier.
Où en est-on de ce processus ?
Les livraisons ont commencé il y a quelques
mois, et vont peu à peu s’intensifier. Le
calendrier prévisionnel court jusqu’à fin 2015.
Les logisticiens ne veulent pas que tous les
matériaux arrivent en même temps, il y a un
ordre bien précis à respecter : d’abord les
sous-couches, puis le ballast, les traverses,
les rails, les poteaux caténaires… L’objectif
est de travailler en flux tendu pour éviter de
stocker.
Quelles sont les principales difficultés ?
Il y a beaucoup de circulations à l’approche
des bases-travaux, notamment les trains de
voyageurs - TGV, TER -, parmi lesquels il faut
insérer les convois d’approvisionnement.
Les convois peuvent parfois être très lourds
- plus de 2 000 tonnes -, nécessitant un
itinéraire ferroviaire adapté. Par exemple, à
côté d’Angoulême, une voie unique ne
supporte à l’heure actuelle que des
autorails légers, obligeant certains convois
de ballast à emprunter un itinéraire
alternatif un peu plus long. Mais à moyen
terme, des travaux de confortement de
cette voie sont prévus par RFF pour
permettre d’alimenter directement la
base-travaux située près d’Angoulême.
L’acheminement des matériaux peut-il
entraîner des coupures de circulation
pour les trains voyageurs ?
Non, les trains voyageurs et de marchandises
cohabitent.
La construction de la LGV entraîne inévitablement des perturbations
du réseau routier : coupures momentanées, créations de déviations
ou d’itinéraires provisoires.
Des réunions de concertation ont permis de déterminer le meilleur
choix pour le rétablissement du trafic pour chacune des communes
concernées. A l'issue de ces réunions, COSEA a tout étudié afin de
s’adapter au mieux à chaque situation. Objectif : réduire au maximum
les nuisances aux usagers tout en assurant les travaux en toute
sécurité.
1er cas : la route n’est pas rétablie à l’identique. La circulation continue sur
cette voie durant la construction d’une autre route à proximité. L’ancienne voie
est ensuite déviée sur la nouvelle.
2nd cas : la route est rétablie après quelques travaux. Si cela est possible, une
déviation provisoire est ouverte localement (ex : les déviations faites sur les
autoroutes). Sinon, le trafic est dévié sur une route adjacente en accord avec la
commune ou le conseil général. Un ouvrage est parallèlement édifié sur la
route actuelle, afin de permettre le passage de la LGV. Cette route est ensuite
rétablie. La gêne occasionnée est ici un peu plus importante pour les usagers.
[ Acheminement des matériaux ]
!Exemple de déviation sur l’A85.
4. PRISE DIRECTE
VIENS CHEZ MOI,
J’HABITE PRÈS DU
CHANTIER
4
www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr
Camping à la ferme
Aménager un terrain et accueillir des touristes au sein de l’exploitation familiale située à Villesoubis en
Charente, Emeline Gasseling en rêvait. Le chantier de la LGV Tours-Bordeaux lui a permis de se lancer
et de réaliser les travaux nécessaires. Depuis neuf mois, les compagnons se succèdent à la ferme.
Une vie en caravane
porte à porte
Les compagnons et leur home, sweet home
[ Interview ]
[ Témoignage ]
Conducteur d’engins depuis 23 ans, Denis Augnet se
déplace de chantier en chantier avec sa caravane. Un
choix de vie parfaitement assumé. « C’est mon chez
moi ! Elle me suit partout. Machine à laver, télé, chauffage,
frigo, congélateur, gazinière… je bénéficie de tout le
confort. » Après plus d’un mois passé à
Celle-L’Evescault dans la Vienne, Denis Augnet a
installé sa caravane chez un agriculteur près de
Saint-Felix en Charente. « COSEA m’a donné une liste
d’adresses pour m’aider à trouver un terrain. Parfois, je fais
aussi du porte à porte. » Mais s’il avoue avoir toujours
sillonné avec plaisir les quatre coins de France, de
Belgique et d’Allemagne pour travailler, il ne boude
jamais son plaisir à rentrer chez lui en Normandie dès
que l’occasion se présente !
Georges Arthur, conducteur d’engins
à Coulombiers (86)
J’ai trouvé une chambre d’hôte à Courgé, via Cocitra Mobilité. Je
loge chez un jeune couple très sympa : c’est important, le bon
voisinage ! J’y ai une douche, un lit, une petite cuisine - je suis très
exigeant quant à la nourriture - et même internet ! C’est royal.
Jocelyn Trognon, chargé Qualité, Sécurité,
Environnement à Blanquefort (33)
Après un an passé à l’hôtel, j’ai déniché un T3 meublé, dans lequel j’ai
pu accueillir mon fils pour qu'il puisse poursuivre ses études. Cocitra
Mobilité m’a aidé dans mes recherches et j’ai eu de la chance : il n’y
avait qu’un seul bien de ce type à Blanquefort ! Fonctionnel et situé
dans une résidence, le logement correspond à mes attentes.
Ahmadou Thiam, chargé du raccordement
au Réseau Ferré National, à Luxé (16)
La semaine, je vis dans un studio meublé, à Angoulême, et le
week-end, je rejoins mon épouse à Bordeaux, où elle a emménagé
dans un T3 neuf au début de ma mission. Je suis passé par le site
internet Le bon coin pour trouver ces deux logements. L’avantage
du studio, par rapport à l’hôtel, c’est qu’on s’y sent chez soi.
[Verbatim ]
Plus de 5 000. C’est le nombre de salariés et de
sous-traitants présents aujourd’hui sur l’ensemble
du tracé de la future LGV Tours-Bordeaux. Si
certains ont décroché un poste près de leur lieu
d’habitation, beaucoup travaillent loin de chez eux.
Seuls ou en famille, ils doivent donc trouver une
maison, un appartement, une chambre d’hôte ou
une caravane pour la durée de leur mission.
Autonomes dans leurs recherches de logements,
ils peuvent, s’ils le souhaitent, bénéficier de
l’accompagnement de la société Cocitra Mobilité,
mandatée par COSEA. Des livrets d'accueil de
grande qualité et des annuaires d’hébergement
ont par ailleurs été préalablement réalisés en
collaboration avec les collectivités locales, les
offices de tourisme et les chambres d’agriculture.
Ils ont été distribués à tous les personnels de
chantier.
Racontez-nous comment est né ce projet ?
Titulaire d’un diplôme dans le secteur du tourisme,
j’envisageais de mettre en place un accueil à la
ferme. La présence du chantier de la LGV à
Villesoubis et Luxé m’a incitée à me lancer. En effet,
les compagnons allaient avoir besoin de se loger ! J’ai
donc entamé un certain nombre de démarches
administratives, il y a un an et demi. Je me suis par
exemple renseignée sur les normes sanitaires ou
d’urbanisme à respecter et le nombre d'emplacements
à ne pas dépasser pour ne pas être assimilée à un
camping.
Quelle prestation proposez-vous à présent ?
Je voulais faire les choses bien. J’ai donc fait viabiliser un
terrain de 2 000 mètres carrés, juste à côté de la ferme,
et aménager 6 emplacements de caravanes. Chacun
d’entre eux bénéficie de ses propres assainissement,
sortie eau et électricité. J’ai également fait installer une
cabine de douche et toilettes communs, à la demande
d’un couple de compagnons. Un emplacement se loue
de 150 à 200 euros le mois, ce qui correspond aux tarifs
moyens, pour ce type de prestation.
Comment vous faites-vous connaître ?
J’ai déposé des flyers dans toutes les mairies, dans les
bases-travaux, au siège de COSEA, dans les offices de
tourisme… c’est une opération qu’il faut renouveler
souvent. Mais le bouche à oreille fonctionne bien !
Quel bilan tirez-vous de cette expérience ?
C’est plutôt positif. C’est toujours agréable de
rencontrer des gens, certains compagnons sont très
sympathiques. En revanche, je ne m’attendais pas à ce
qu’il y ait autant de mouvements. Il y a beaucoup de
demandes, mais les gens ne restent pas. Beaucoup
travaillent en intérim et ne restent que peu de temps à
Villesoubis : un à deux mois, en moyenne. Il me faudra
donc plus de temps que prévu pour amortir les
investissements réalisés.
L'accueil de compagnons en caravanes et
camping-cars au sein d'une exploitation
agricole est soumis à une réglementation
précise. Pour tout renseignement, contactez la
chambre d'agriculture de votre département.
La caravane de Denis Augnet est actuellement
stationnée à Saint-Félix, en Charente.
Chez Emeline Gasseling, chaque emplacement dispose
de ses propres sorties eau et éléctricité.
5. 5
« Ça se passe plutôt bien. » Chargée de mission
aménagement foncier auprès du Conseil général
de la Charente, Morgan Le Quintrec consent cette
confidence. « Il y a une très forte attente de la part du
monde agricole, en ce qui concerne la restructuration
des terres. Les procédures sont longues et complexes,
on ne peut pas donner de date exacte. » La Charente
est en effet le département qui fait l’objet du plus
grand nombre de procédures : 19 en tout, dont
11 en inclusion, et 8 en exclusion d’emprise
(NDLR : voir lexique). « Le plus difficile est d’arriver à
accorder la même importance aux enjeux agricoles et
environnementaux. Certains territoires comprennent
en effet des zones Natura 2 000 qu’il faut préserver. »
Une problématique que Patrick Tranchant, chef de
pôle aménagement foncier auprès du Conseil
général de la Vienne, connaît bien. «L’indispensable
continuité des trames vertes et bleues - corridors
écologiques, zones humides… - vient se superposer
aux aménagements fonciers que nous devons
réaliser. Quant à la règle du 2 pour 1, qui veut que
pour 1 kilomètre de haie arrachée, on en replante 2,
elle nécessite d’avoir plus de terres à disposition. »
Yves Gargouil, Président délégué à l’agriculture du
Conseil général de la Vienne, est très attentif au
stock de réserves foncières, c’est-à-dire du
nombre de parcelles détenues par la Safer et de
terrains dont les communes sont elles-mêmes
propriétaires. « Concrètement, nous disposons de 200
hectares dans la Vienne, là où il aurait été souhaitable
d'en avoir 1 000. » La fin des opérations
d’aménagement foncier devrait intervenir, selon
les communes, d’ici 2 à 3 ans.
ENVIRONNEMENT
AMÉNAGEMENT FONCIER :
LA LGV REDÉFINIT LE PAYSAGE AGRICOLE
Profession : aménageur foncier
Philippe Cachod est géomètre-expert, co-gérant du cabinet AXIS-CONSEILS, situé à Orléans. Ce
dernier est mandaté par le Conseil général de la Vienne pour la mise en œuvre de procédures
d’aménagement foncier liées au passage de la LGV Tours-Bordeaux. Le point sur son rôle.
Un exercice de haute-voltige
52 000 hectares entre Tours et Bordeaux, dont 20 000 en Charente et 13 500 en Vienne. 75 communes concernées. Les
procédures d’aménagement foncier (NDLR : voir lexique) constituent un enjeu de taille pour le chantier de la LGV. Maîtres
d’ouvrages, les départements veillent à la préservation des intérêts des propriétaires fonciers, des exploitants agricoles, mais
aussi au respect des équilibres environnementaux.
Une procédure
volontaire
Souhaitant aller au-delà de la simple
réglementation en vigueur, COSEA s’associe à
la charte d’aménagement foncier élaborée
par le Conseil général de la Vienne. « Ce
document signé par tous les acteurs du projet -
Etat, collectivités locales, profession agricole,
associations de protection de la nature, maîtres
d’ouvrage - impose des règles environnementales
bien plus strictes que celles contenues dans la loi.
Il tient lieu d’engagement moral », souligne Eric
Monnier, directeur emprise COSEA. Exemple
d’action volontariste inscrite dans la charte :
une bourse aux arbres, créée en Vienne mais
aussi en Charente. La démarche garantissant
à chaque propriétaire la préservation ou la
restitution de son capital bois, permet de
limiter les arrachages lors des opérations de
restructuration foncière.
Trouver les solutions aux perturbations occasionnées par la LGV sur les exploitations agricoles : tel est
l’objectif des procédures d’aménagement foncier initiées dans les départements traversés. D’une longueur
totale de 340 kilomètres, la ligne passe en effet au milieu de secteurs agricoles et de zones environnementales
sensibles. COSEA travaille avec les départements, les services de l’Etat, les mairies, et les Safer* pour mettre
en place ces aménagements permettant de compenser les atteintes causées par l’ouvrage aux propriétés et
exploitations agricoles dans le périmètre concerné.
* Les Safer (Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural) sont détentrices d’un droit de préemption sur la vente des terrains agricoles et visent à préserver
l’agriculture en France
En quoi consistent les opérations d’aménagement
foncier ?
La procédure d’Aménagement foncier agricole et forestier
(Afaf) remonte à 1941, et a pour objectifs de restructurer
les exploitations agricoles, contribuer à l’aménagement du
territoire communal et valoriser les espaces naturels. C’est
ce qui va être fait dans le cadre du chantier de la LGV. La
procédure d’Afaf retenue majoritairement avec inclusion
d’emprise (NDLR : voir lexique) va permettre la mise à
disposition des stocks fonciers nécessaires pour
compenser l’ouvrage et diminuer ainsi les éventuels
prélèvements à opérer sur les propriétés. Cette
redistribution se fera par échange de parcelles ayant la
même productivité agricole à plus ou moins 1%, déduction
faite du prélèvement et limité à 5% des apports de chacun.
Dans une procédure avec exclusion d’emprise, la partie
située sous l’emprise sera acquise par COSEA.
Quel est votre rôle dans ces opérations ?
Le Conseil général de la Vienne nous a sélectionnés pour
mettre en œuvre des procédures d’aménagement foncier
dans le département. Il nous appartient de recueillir les
souhaits des propriétaires et des exploitants agricoles
quant aux modalités de redistribution parcellaire, ainsi que
d’élaborer le programme des travaux connexes, en
collaboration avec la Commission communale ou
intercommunale d’aménagement et le bureau d’études
environnementales. Nous sommes les hommes-orchestres
de la procédure d’Afaf.
Quelle place pour l’écologie dans ces procédures
d’aménagement ?
C’est un enjeu fort. Nous sommes garants du respect
des prescriptions environnementales. Une analyse de
l’étude d’impact de l’Afaf sur le territoire est conduite
par l’autorité environnementale compétente, afin de
mesurer les répercussions sur les milieux naturels, la
faune et la flore, sur la qualité de l’air, sur les zones
humides et les boisements. Elle comprend une
évaluation des mesures compensatoires mises en
œuvre.
EMPRISE : surface de terrain occupée par la LGV et par les dépendances
indispensables à sa réalisation.
PROCÉDURE D’AMÉNAGEMENT FONCIER (anciennement dénommée
” remembrement “) : réorganisation spatiale des parcelles agricoles ou
forestières traversées par la LGV pour remédier aux perturbations du fait du
prélèvement d’emprise.
PROCÉDURE EN INCLUSION D’EMPRISE : la procédure prend en compte les
terres situées de part et d’autres du tracé, mais également celles qui vont être
occupées par la ligne. Elle permet de limiter le prélèvement à 5 % de l’apport de
chaque propriétaire dans le périmètre concerné.
PROCÉDURE EN EXCLUSION D’EMPRISE : seules les terres situées de part et
d’autre de la LGV font l’objet d’une procédure d’aménagement foncier. Celles qui sont
situées sous l’emprise sont directement rachetées par COSEA à leurs propriétaires, et
ne sont donc pas remplacées.
[Mise en œuvre des procédures ]
[Rôle des départements ]
6. GRAND ANGLE SUR
UN CHANTIER MOTEUR DE L’ACTIVITÉ LOCALE
6
SATECO : un contrat deux fois gagnant
Moteur de l’emploi, avec plus de 5 500 collaborateurs et sous-traitants comptabilisés fin 2012 dont 1 200 recrutements locaux
réalisés, la LGV SEA Tours-Bordeaux impulse aussi d’importantes retombées économiques directes. Plus de 600 millions d’euros ont
déjà été contractualisés par COSEA avec les entreprises locales qui s’engagent auprès du constructeur dans une exigence de sécurité,
de respect de l’environnement et de la biodiversité. Les retombées économiques s’évaluent aussi au bénéfice des commerçants,
hébergeurs, qui s’investissent au plus près des besoins du chantier. Cette manne, qui prend forme grâce à la mobilisation des élus et
des consulaires, sera tout l’enjeu de l’observatoire socio-économique de la ligne pour les quinze années à venir.
Un seul but : exposer et rationaliser les effets pour mieux les orienter.
Forte d’une expérience de cinquante ans, et leader dans le domaine du matériel de mise en forme du
béton et de sécurité sur les chantiers, SATECO fait partie des premières entreprises de la Vienne à avoir
signé un contrat avec COSEA. En jeu : un chiffre d’affaires de 4 millions d’euros.
www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr
[ Mirebeau - Maillé (86) ]
Lorsqu’on l’interroge sur les raisons qui ont poussé le constructeur
de la LGV Tours-Bordeaux à s’intéresser à son entreprise, François
Guilloteau se veut modeste : « Nous avions déjà participé à la
construction de la LGV Est Paris-Strasbourg. Et puis notre situation
géographique est idéale : nous sommes installés juste à côté de la future
ligne, » explique le président de Sateco. Spécialisée dans la
fabrication de coffrages destinés à mettre en forme le béton, la
société est en effet sise dans la Vienne, où elle possède deux sites
de production, à Mirebeau et Maillé. Elle compte également neuf
commerciaux, répartis dans toute la France, et un important réseau
à l’international : Russie, Qatar, Suisse, Afrique du sud…
Un fonctionnement « atypique »
L’expérience de Sateco, alliée à sa position de leader du secteur, ont
vite attiré l’attention de COSEA. D’ici la fin de l’année 2013,
l’entreprise assurera 80 % des besoins du chantier en banches*,
pour un montant estimé à 10 % de son chiffre d’affaires global. «C’est
une belle opportunité, que nous avons su saisir à temps, sourit François
Guilloteau. Au-delà de l’impact financier, ce contrat nous a permis
d’optimiser nos méthodes. Nous sommes en effet intervenus très en amont,
et avons participé à la conception des outils. Ce fonctionnement atypique a
donnélieuàunvéritableéchangedesavoir-faire,entrenoséquipesetcelles
de COSEA. »
*Banche:coffrageoutilutilisésurleschantiersdebâtimentettravauxpublics,pour
mettre en forme les murs de béton
Claude
Bertaud
« Une remarquable opportunité ! »
Président du
Conseil général
de la Vienne
Comment avez-vous accueilli ce projet de LGV ?
Avec un grand enthousiasme, naturellement. C’est
incontestablement une chance pour notre territoire. Le
Conseil général de la Vienne étant le principal cofinanceur
des collectivités publiques du département, le plus grand
chantier européen est une aubaine et un véritable
accélérateur économique.
Le chantier va-t-il profiter à votre territoire ?
Sans conteste. Ce chantier exceptionnel représente un atout
majeur pour notre département en termes d’emploi d’une
part, en privilégiant l’insertion au travers de formations
spécifiques et bien sûr en termes économiques avec des
retombées positives sur les entreprises de chaque secteur
d’activité et la venue d’un millier de travailleurs pendant la
durée des travaux.
Quelles sont les actions mises en place par les acteurs
locaux ?
Un partenariat a été mis en place entre les principaux
intervenants que sont d’un côté COSEA et de l’autre les
services du Conseil général, de l’Etat et du Conseil régional
ainsi que les chambres consulaires et les fédérations et
syndicats professionnels. Par exemple, plusieurs centaines
de bénéficiaires du RSA ont été formés aux métiers de
conducteur d’engins et de canalisateur, des emplois d’avenir.
Rencontre avec
François Guilloteau, président de l’entreprise Sateco.
600 millions €
En octobre 2012,
1,4 milliard d’euros de
commandes est signé ou en
cours de négociation, dont
600 millions à des entreprises
des 6 départements du tracé.
les retombées économiques
7. Dans votre journal d’avril 2013 retrouvez
le 2ème
poster des espèces protégées
Picnoir-Photo:GérardSchmitt
Affiche LISEA
80x120cm FAUNE FLORE.indd
1
28/11/12 21:58:02
Poster LISEA 58x40cm Oiseaux.indd 1
10. LGV Sud Europe Atlantique Tours-Bordeaux
LISEA ET COSEA,
ACTEURS DE LA PROTECTION
DU PATRIMOINE NATUREL
Les trois régions traversées par la LGV SEA sont riches d’un
patrimoine naturel exceptionnel. On y compte en effet 14 sites
Natura 2000, mais aussi, concentré sur les 6 départements
du tracé, près de 50 % des espèces protégées référencées en
France et en Europe. Fin d’année 2012, 220 espèces étaient
identifiées entre Tours et Bordeaux, dans l’emprise du projet,
dont 112 oiseaux.
Connaissez-vous cette biodiversité et cette richesse naturelle
Un projet qui s’inscrit dans le respect
de la préservation de la biodiversité
Dans le cadre de la construction d’une infrastructure telle que la LGV Sud Europe
Atlantique Tours-Bordeaux, LISEA et COSEA s’engagent de façon significative en faveur
de la préservation de l’environnement pour éviter, réduire ou compenser les impacts
environnementaux. Cela se traduit concrètement par la prise en compte de la
saisonnalité des déboisements, le déplacement des espèces, la création d’ouvrages
de continuité écologique et lorsqu’il reste un impact résiduel, par des compensations
sur des surfaces couvrant environ 3 000 hectares, mises en œuvre après concertation
avec les associations de protection de la nature et les chambres d’agriculture. Une démarche
environnementale
globale
En parallèle et pour conforter la démarche
environnementale réglementaire, LISEA a créé
la Fondation d’entreprise LISEA Biodiversité et
créera en 2013 la Fondation d’entreprise
LISEA Carbone, afin de soutenir les actions
entreprises par des partenaires associatifs
et les collectivités territoriales sur les
départements traversés par le projet.
Enfin, l’Observatoire environnemental de la
LGV SEA, dont la durée de vie s’étendra de cinq
à dix ans après la mise en service de la ligne,
permettra de vérifier l’efficacité des mesures de
réduction et de compensation mises en œuvre,
d’enrichir les connaissances et les bonnes
pratiques en matière de réduction d’impacts
et d’évaluer les effets réels de la LGV
SEA sur l’environnement paysager, humain
et écologique des régions traversées.
qui vit près de chez vous ? Découvrez les grâce aux deux
posters que LISEA, concessionnaire de la LGV SEA Tours-
Bordeaux pour une durée de 50 ans et COSEA, groupement
d’entreprises en charge de la conception-construction,
vous offrent dans les numéros de janvier puis d’avril 2013.
Le premier porte sur l’ensemble des oiseaux, le second
référence la part de la faune complémentaire ainsi que les
espèces botaniques.
+D’INFORMATIONS sur
les espèces et les mesures mises
en place en faveur du maintien
de la biodiversité sur votre
territoire par LISEA et COSEA ?
www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr
rubrique « environnement »
Picnoir-Photo:GérardSchmitt
14/12/12 12:02:50
11. Michel
Boutant
« Des retombées et un avenir
à dessiner »
Président du
Conseil général
de la Charente
Le Département de la Charente défend depuis
toujours le projet de LGV entre Tours et Bordeaux.
Une évidence ?
La LGV Tours-Bordeaux est un vieux combat à côté duquel
nous ne pouvions, Charentais, passer, comme ce fut le cas
pour l’A10. Il constitue un véritable enjeu d’aménagement
de notre territoire mais aussi un levier de développement
économique. Tous les acteurs en sont convaincus. C’est la
raison pour laquelle nous travaillons en intelligence avec
l’ensemble des partenaires pour accompagner le projet
dans tous ses aspects.
Quels sont les premiers bénéfices attendus ?
Nous sommes très attentifs aux retombées et emplois
induits pour les entreprises et salariés locaux. Le
chantier constitue aussi un poumon économique pour
la restauration et l’hébergement local. Nous
communiquons autant auprès de la population
charentaise via le site www.lgv-charente.fr qu’auprès
des compagnons installés chez nous pour faciliter leur
installation.
Et après le chantier ?
Nous devons capitaliser sur le tracé de la LGV pour
l’avenir de la Charente. Il s’agit autant de jouer cette
prospective sur les atouts existants - l’image, la BD -
que sur les synergies à créer avec le bordelais sur la
filière de l’œnotourisme par exemple.
Rencontre avec
7
BML : quand David séduit Goliath
[ ZI Isoparc de Sorigny (37) ]
PMR Libaud : aller de l’avant pour la LGV
Yves Germain est directeur général de l’activité préfabriqué et négoce
TP pour le groupe Libaud, implanté à Chenon (16).
[ Sur le terrain ]
Lorsque nous avons entendu parler de la construction de la LGV Tours-Bordeaux, nous avons
fait certifier Iso 9001 l’ensemble de notre activité pour la conception, la fabrication, la vente et le
transport de produits béton et négoce. Nous avons également fait agréer nos produits par la
SNCF, afin de répondre aux exigences techniques d’un tel chantier. La LGV nous a donc poussés
à aller de l’avant, à monter en compétences. Le processus de négociation est quant à lui
très long et n’a pour le moment pas encore abouti. Nous avons obtenu un certain nombre
d’agréments de COSEA sur des produits, mais pas encore de commandes. En revanche,
nous avons commencé à livrer les quatre lots* sous-traités.
* Lots : le tracé de la LGV SEA Tours-Bordeaux est divisé en 15 lots
Billie patate : le cœur au ventre
Justine Keight tient le restaurant ambulant Billie patate, à Brossac (16),
juste à côté du chantier.
La belle-mère de ma fille m’a confié que beaucoup de compagnons cherchaient un
logement dans le coin. Je me suis dit qu’ils auraient aussi besoin de manger ! J’ai donc négocié
la location d’une partie du parking de la station-service de Brossac, et je viens tous les midis,
sauf le vendredi. Je propose des pommes de terre, des hot-dogs, des hamburgers… la carte
change régulièrement. Mon activité démarre assez lentement, tous les compagnons ne sont
pas encore présents sur le chantier, mais ceux qui viennent sont très sympas et deviennent
rapidement des habitués, grâce au système de carte de fidélité que j’ai mis en place !
Plusieurs mois après la signature du contrat, Paul Nouvellon, directeur de Béton et Matériaux de la Loire (BML), savoure toujours sa
chance : « Un chantier de cette ampleur confié à une entreprise comme la nôtre, c’est exceptionnel ». Il faut dire que cette société familiale n’a pas
ménagé ses efforts pour remporter le marché, allant jusqu’à implanter deux centrales à béton neuves sur la zone industrielle Isoparc de
Sorigny (37), au plus près du tracé. D’ici 2014, BML alimentera donc la totalité des ouvrages d’art du lot* 1, et une partie du lot 2 en béton,
ainsi que les lots 1 et 2 en mélanges granulaires. «Notreforcerésidedanslalégèretédenotrestructureetsaréactivité», analyse Frank Lavergne,
directeur technique & commercial de l’entreprise. «InstalleruneunitédeproductionspécialementpourlechantierdelaLGVnouspermetd’assurer
àCOSEAunetotaledisponibilitédenoséquipementsetdupersonnelembauchéàcetteoccasion, renchérit Paul Nouvellon. Noussommesenmesure
de lui fournir un service sans faille, tout en développant un fonds de commerce pour l’après-LGV. »
* Lots : le tracé de la LGV SEA Tours-Bordeaux est divisé en 15 lots
GRAND ANGLE SUR
De gauche à droite : Frank Lavergne et Paul Nouvellon, en compagnie de Philippe
Gusparo, responsable de l’activité Béton Prêt à l'Emploi pour le site de Tours.
les retombées économiques
12. 8
Châtellerault
Poitiers
Angoulême
www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr
Saint-André-de-Cubzac :
de l’importance du
phasage
La construction des
quatre ouvrages d’art
s’échelonnera de janvier
2013 à septembre 2014.
Ambarès-et-Lagrave : l’art de la précision
Les réalisations (ouvrages, installations …)
présentées dans les pages Territoires sont issues
des études techniques préliminaires, des
contraintes géographiques locales et de la
concertation avec les communes concernées.
TERRITOIRES
[ Gironde ]
Au cours des derniers mois, la ville d’Ambarès-et-Lagrave a fait l’objet de 6 forages dirigés. Une
technologie de pointe qui permet de faire passer des réseaux - fibre optique, gaz, eaux usées… - dans le
sol, sans creuser de tranchée. « On se sert pour cela d’une machine spéciale, dotée d’une tête de forage guidée
à distance, expose Djibi Sagnane, coordinateur de la déviation des réseaux pour COSEA. Une fois qu’elle a
creusé dans un sens, on la remplace par un outil de taille qui fait le chemin inverse et traîne derrière lui un fourreau,
dans lequel seront installés les réseaux. » Cette technologie, certes coûteuse mais nécessaire, permet ainsi
de franchir rapidement et en toute sécurité les voies SNCF, les autoroutes, les cours d'eau.
En Gironde, Saint-André-de-Cubzac disposera d'un
échangeur flambant neuf d'ici la fin de l'année 2014. Il
faut dire que sur cette commune, le tracé longe
l’autoroute A 10 et intercepte les sorties 40a et 40b. Au
cours des deux années à venir, les équipes de COSEA
vont donc devoir ériger quatre ouvrages d’art, ce qui a
nécessité la mise en place d’un phasage précis. « La
première étape consiste en la mise en place d’une bretelle
provisoire, qui vient remplacer l’actuelle 40a, explique
Philippe Oury, directeur adjoint du secteur travaux
concerné. Nous sommes en train de la réaliser, elle devrait
être mise en service fin février 2013. » La construction des
quatre ouvrages d’art s’échelonnera ensuite de
mi-janvier 2013 à septembre 2014, pour une mise en
service de l’échangeur prévue en décembre 2014. « Un
effort important a été consenti pour minimiser les coupures de
routes. Elles ne seront que très ponctuelles. »
C’est l’achèvement logique de plusieurs mois de travaux
intensifs : le nouveau pont René Coty est sorti de terre. Et les
équipes de COSEA n’ont pas ménagé leurs efforts pour tenir les
délais. Le week-end des 29 et 30 septembre a représenté le
premier challenge à relever pour cet ouvrage. 36 compagnons,
répartis en 3 équipes, ont ainsi travaillé pendant 24 heures
d’affilée pour poser les 19 poutrelles du pont et une partie du
ferraillage. « L’opération a nécessité la mobilisation d’une grue de
700 tonnes, » indique Philippe Bouquet, directeur de projet.
Les opérations de bétonnage se sont ensuite échelonnées les
20, 24 octobre et 3 novembre. Les chaussées, trottoirs et
connexions aux voiries existantes ont, quant à eux, été
réalisés durant les mois de novembre et décembre.
Les forages dirigés tels qu’opérés à
Ambarès-et-Lagrave font appel à une
technologie de pointe.
Ambarès-et-Lagrave :
le pont René Coty entre
en service
En septembre, 36 compagnons ont travaillé durant 24 heures sur
la pose des poutres, premier défi du nouveau pont René Coty.
Philippe Oury, directeur adjoint chez COSEA
13. 9
Maillé :
l’Histoire sous nos pieds
TERRITOIRES
[ Indre-et-Loire ]
91 000 mètres cubes. C’est la quantité d’eau pompée dans une
gravière* située sur la commune de Nouâtre, au cours des
deux derniers mois. L’eau a été rejetée dans une seconde
gravière, vidée à son tour fin décembre. « Des pêches de
sauvegarde avaient au préalable été organisées, rassure Franck
Barbier, responsable du terrassement pour COSEA. Les gravières
seront ensuite bouchées avec des matériaux de carrière. Il s’agit de
travaux préliminaires à la construction de la base-travaux de
Nouâtre-Maillé. »
* Gravière : ancienne carrière de gravier remplie d’eau
Si les campagnes d’archéologie préventive sont terminées en Aquitaine
et en passe de l’être en Poitou-Charentes, il en reste près d'une vingtaine
à mener en Indre-et-Loire : on trouve en effet d’avantage de vestiges sur
les 52 kilomètres de ligne de ce département que sur tout le reste du
tracé ! 4 fouilles ont ainsi récemment été menées sur la commune de
Maillé. Les vacances de la Toussaint ont été l’occasion d’ouvrir les portes
du site de Villiers-La-Roche au public. Plus de 200 visiteurs se sont
rendus sur place pour découvrir cette fouille archéologique
exceptionnelle. Pour plus d’information sur les découvertes
archéologiques de la LGV, rendez-vous sur le site internet de LISEA :
www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr
Monts :
un raccordement emblématique
Le tombereau dans la peau
« Terrassiers, ouvragistes… tous les métiers sont
représentés. Le chantier du raccordement de
Monts est emblématique de ce qui se passe sur
l’ensemble de la trace », indique Eric
Cormery, responsable ouvrages d’art pour
COSEA. A terme, la commune sera en effet
traversée par un raccordement qui
permettra aux voyageurs venant de Tours
ou de Saint-Pierre-des-Corps de rejoindre
la Ligne à Grande Vitesse pour Bordeaux.
Principale caractéristique de cette
réalisation : la densité des ouvrages d’art
prévus. Huit en tout, rassemblés sur
moins de quatre kilomètres. Situés au sud
de la ville, deux d’entre eux, un
saut-de-mouton - croisant le réseau ferré
existant - et un pont-rail - surplombant
l’A10 -, concentrent les efforts des équipes
sur le terrain. « Les fondations et les élévations
du saut-de-mouton sont en cours de
construction, de même que les semelles* et les
appuis du pont-rail. » Ces deux ouvrages
devraient être achevés fin 2013 pour l’un et
début 2014 pour l’autre. Quant au
raccordement, il sera livré dans sa totalité
en février 2015.
* Semelle : ouvrage d’infrastructure en béton armé qui
permet de répartir les charges au sol
Comment en êtes-vous venue à
conduire un compacteur ?
Titulaire du permis de conduire transports
en commun, j’exerçais le métier de
soudeuse. Pôle Emploi m’a proposé une
formation de conducteur d’engins. Après
trois mois de cours, j’ai obtenu le Caces* 7
et 8, qui me permet de conduire des
compacteurs et des tombereaux.
Travailler sur un chantier quand on
est une femme, pas trop dur ?
Non, ça va, il y a une bonne ambiance,
mais il faut savoir prendre sa place :
montrer aux hommes qu’on n’est pas la
jouvencelle de service ! Et puis je ne suis
pas seule sur ma section : en tout, on est
trois.
Quel bilan dressez-vous de ces
premiers mois sur le chantier ?
C’est positif. Après deux ans d’intérim,
j’avais besoin de me stabiliser, et j’ai
signé un CDI de chantier début
novembre. Je vis à Melle et j’ai eu la
chance de trouver un emploi près de
chez moi, c’est pratique. Mon seul petit
regret, c’est de ne pas avoir pu conduire
un tombereau. Le compacteur, ça y est, je
maîtrise : j’ai envie de passer à la suite !
* Caces : Certificat d’Aptitude à la Conduite En Sécurité
A 38 ans, Malika Girault fait ses premiers pas en tant que
conductrice d’engins à Montjean, juste à côté de Sauzé-Vaussais.
L’opération de pêche de sauvegarde, préalable au pompage des gravières, a mobilisé
15 bénévoles de la fédération départementale de pêche et un pisciculteur.
Nouâtre :
gravières en sursis
[ Sauzé-Vaussais en Deux-Sèvres ]
Tous les métiers sont représentés sur le chantier du raccordement de Monts.
Une journée portes ouvertes s’est tenue durant les
vacances de la Toussaint.
Malika Girault devant son compacteur.
14. www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr
10
A Villognon, la base-travaux et de maintenance ferroviaire
vit à l’heure des travaux de terrassement. Après avoir
terrassé environ 1,5 million de m3 en déblai cet été, un
remblai de plus de 800 000 m3 est en cours de
construction. Les équipes de COSEA procèdent dans le
même temps à la réalisation des raccordements
ferroviaires à proximité, pour notamment permettre
l’accès des trains à la base-travaux. Dans les prochains
mois, le saut-de-mouton qui permettra à la LGV de
franchir la voie ferrée entre Paris et Bordeaux sera achevé,
et le pont-route sur la RD116 à Vervant sera ouvert à la
circulation. Les travaux de construction des autres
ouvrages d’art dans le secteur se poursuivent ou
débuteront dans les prochains mois.
La faune de l’Agrière préservée
Situé entre Boresse-et-Martron et Neuvicq, le viaduc de l’Agrière mesurera près de 103 mètres, et
sera doté de piles de 16 mètres de haut. « L’option du viaduc a été retenue pour des raisons
environnementales, explique Guillaume Coron, ingénieur ouvrages d’art pour COSEA. Ce type de
construction permet de maintenir le passage de la faune et de préserver les berges du ruisseau de l’Agrière. On
sait que des loutres et des visons, qui sont des espèces protégées, évoluent le long de ce cours d’eau. » La fin
des travaux est prévue pour 2014.
Fin octobre 2012 à mi-février 2013 :
construction des deux premières piles
Début février à fin mai 2013 : travaux de
terrassement au niveau des culées*
Mi-mai à mi-juillet 2013 : construction des
culées*
Début juin à fin septembre 2013 : mise en
place de la charpente métallique du tablier
Mi-septembre à mi-novembre 2013 :
réalisation du tablier béton sur la charpente
métallique
Novembre 2013 à mars 2014 : finitions et
équipements (corniches, caténaires…)
* Culées : appuis situés aux deux extrémités
du pont supportant le poids du tablier
appuis situés aux deux extrémités
du pont supportant le poids du tablier
appuis situés aux deux extrémités
du pont supportant le poids du tablier
appuis situés aux deux extrémités
!Châtellerault
Poitiers
Angoulême
[ Charente ]
TERRITOIRES
Les réalisations (ouvrages, installations …)
présentées dans les pages Territoires sont issues
des études techniques préliminaires, des
contraintes géographiques locales et de la
concertation avec les communes concernées.
Vervant : un nouveau pont pour l’hiver
L’édification de cet ouvrage était-elle
selon vous une bonne chose ?
Oui, complètement. Lorsqu’il a été question
des travaux, deux choix s’offraient à nous :
conserver l’ancien pont en l’élargissant, ou
bien en construire un nouveau. Si la première
option avait été retenue, la route aurait été
coupée pendant neuf mois, ce qui aurait
occasionné un gros détour pour les riverains. Il
était donc plus judicieux de repartir de zéro !
Comment s’est passée la
cohabitation entre les équipes de
COSEA et les riverains ?
Bien, nous n’avons reçu que quelques plaintes,
à cause des avertisseurs de recul des engins et
de la boue sur les routes. Nous avons eu
quelques problèmes de circulation, à cause des
camions qui passaient par Vervant pour
rejoindre la RN10, mais rien de très grave.
COSEA s’est montré à l’écoute et a essayé de
résoudre les problèmes au fur et à mesure.
Pour vous, le bilan est donc positif ?
Oui, nous avons désormais un pont plus
moderne, déporté par rapport à l’ancien, ce qui
dégage la vue sur le village. L’accès à la com-
mune est par ailleurs sécurisé.
Sylviane Buton est maire de Vervant depuis 2001. Dans le cadre du chantier de la LGV Tours-Bordeaux, un
pont-route a été construit à l’entrée sud de la commune.
Villognon à l’heure des mouvements de terre
[ Charente-Maritime ]
CALENDRIER des travaux
LISEA s’engage auprès de la Cité Internationale de la Bande
Dessinée et de l’Image et apporte son soutien aux actions
proposées dans le cadre des dix ans de la Maison des auteurs.
ESCALE partenaire
Sylviane Buton en compagnie de
son premier adjoint, Noé Paziot.
Villognon accueillera l’une des trois bases-travaux maintenance
et ferroviaire du tracé, avec Noûatre et Clérac.
La construction du viaduc de l’Agrière s’inscrit dans le respect de la biodiversité locale.
15. 11
A La Folie, la construction de l’estacade, dont l’objectif sera le raccordement de la LGV au réseau ferroviaire existant dans la zone nord de
Poitiers, se poursuit. La levée des premières piles a commencé au mois d’octobre. «Entout,nousenproduirons71, annonce Romain Thomassier,
Directeur de travaux pour COSEA. Il nous faudra un an pour cela. » La construction d’une pile se fait en trois étapes : d’abord, la mise en place des
fondations, des pieux de 1,5 à 2 mètres de diamètre et de 12 à 20 mètres de hauteur. Ensuite, la constitution des semelles, massifs
intermédiaires composés de 80 à 900 mètres cubes de béton armé. Enfin, l’élévation des fûts, partie émergente des piles. « Nos équipes
procèdent par tronçon de 4 mètres, explique Alexandre Varlet, ingénieur ouvrages d’art. Il faut trois mois en moyenne pour construire une pile. »
Poitiers - La Folie : l’estacade pile après pile
Depuis la mi-octobre, l’aire de préfabrication de voussoirs, à
Coulombiers, a atteint son régime de croisière. Une douzaine de
voussoirs y est fabriquée, et stockée, chaque semaine. Le premier
d'entre eux a rejoint, mi-novembre, le premier site d’utilisation, le
viaduc de la Boëme, en Charente. Transportés par convois
exceptionnels, plus du fait de leur hauteur - plus de 4 m - que de
leur poids - jusqu’à 65 tonnes pour les plus lourds -, ils empruntent des
voiries qui ont été choisies avec les services de l'Etat compétents et en
concertation avec les collectivités responsables. 1 340 voussoirs
rejoindront, d’ici deux ans, les 7 viaducs qui seront construits selon cette
technique entre Tours et Bordeaux.
Coulombiers : les premiers
voussoirs sur les routes
Directement impacté par le chantier, le complexe multisports Saint-Nicolas, route de Parthenay à
Poitiers, s’offre un lifting grâce aux travaux réalisés par COSEA. Les terrains de tennis extérieurs, qui
se trouvent à l’emplacement même de la future voie ferrée, vont être remplacés par des courts
couverts, construits à proximité. Mieux, le terrain de football existant, également touché par les
travaux, et ses tribunes, sont actuellement en reconstruction de l’autre côté du gymnase. Ils seront
prêts pour le printemps prochain.
Poitiers : un nouveau terrain de foot pour
Saint-Nicolas
Premier trimestre : démarrage du tablier, partie
horizontale du pont
A partir de mars : travaux sur l’échangeur ;
perturbations de la circulation à prévoir
A partir d’avril : élévation de 2 piles situées sur le
terre-plein central de la N147
Troisième trimestre : pose de la structure
métallique supportant le tablier au-dessus de la
voie ferrée
!
TERRITOIRES
CALENDRIER des travaux 2013
Il faut en moyenne 3 mois pour construire une pile. La future estacade en comptera 71.
Les voussoirs sont transportés par convois exceptionnels.
[ Vienne ]
16. La LGV en
L’auteur, Jean-Luc Loyer, est actuellement accueilli à la Maison des Auteurs, résidence d’artistes de la Cité Internationale de la Bande Dessinée et de l’Image d’Angoulême.
C’est vous qui le dites… … C’est à nous d’agir
Les conclusions de l’enquête de satisfaction
mise en ligne à la rentrée 2012 donnent le
tempo : vous êtes 87 % à aimer (beaucoup ou
assez) notre site internet, vous y trouvez en
grande majorité l’information recherchée et
vous appréciez les photos et vidéos diffusées.
*retrouvez l’ensemble des résultats de l’enquête sur le site
Qu’attendez vous de LISEA maintenant ?
Plus d’interactivité
Plus d’informations sur les nuisances
Plus de paroles de partenaires
[ En direct de la ligne ]
SONDAGE
L'information à grande vitesse sur www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr
… C’est à nous d’agirC’est vous qui le dites…
*