2. Un partenaire proche des chantiers
Le spécialiste Plaque de plâtre - Isolation - Plafond
Gedimat, c’est 200 professionnels indépendants et plus de 450
points de ventes spécialistes des matériaux de construction,
de la rénovation et de l’aménagement de la maison.
Gedimat, c’est avant tout un partenaire de proximité qui accompagne les
professionnels sur leurs chantiers, des fondations aux finitions.
Gedimat AVIGNON fait partie du groupe Gedimat Farel-Clavel présent sur
huit sites dans le Vaucluse (Avignon, Carpentras, Mazan, Isle/Sorgue
et Cavaillon) et dans le Gard (Rochefort du Gard, Remoulins et Uzès).
Des produits disponibles sur stock
Gedimat AVIGNON, c’est une salle d’exposition Menuiserie,
Carrelage, Cuisine et Salle de bains de 600m², un
libre-service professionnel, une cour matériaux.
Au total plus de 8 000 références disponibles sur stock mais
aussi plus de 50 000 références disponibles en quelques
jours grâce aux plateformes logistiques Gedimat.
L’expert des nouvelles normes de construction
Gedimat AVIGNON accompagne les professionnels dans
l’obtention du label RGE en organisant des sessions de
formations.
Gedimat est également partenaire de GDF SUEZ-DOLCE
VITA afin de reverser aux artisans et à leurs clients
particuliers des primes grâce au PASS ECO ENERGIE.
Enfin les équipes Gedimat sont formées aux normes RT 2012.
Afin d’accompagner ses clients dans leurs projets, Gedimat
propose toutes les prestations relevant de la règlementation
RT 2012 : BBIO, études thermiques, tests de perméabilité,
DPE de fin de chantier.
Une équipe au service des professionnels
Gedimat AVIGNON, c’est une équipe de conseillers à l’écoute
des professionnels du bâtiment, un service logistique qui
assure les livraisons sur chantiers, des commerciaux
présents sur le terrain.
Gedimat AVIGNON, c’est des gammes très étendues en plaques de plâtre,
isolation, doublage et plafond conformes aux nouvelles normes de
construction.
C’est aussi des stocks importants et un service logistique qui
permettent de répondre très rapidement à vos demandes et de livrer dans
des délais très courts vos chantiers, même les plus complexes.
AVIGNON
14 Avenue de Fontcouverte – Z.I.
Tel. 04 90 81 15 15 Fax. 04 90 81 15 24
avignon@gedimat-farel-clavel.com
www.gedimat.fr
Horaires : lundi au vendredi 7h30-11h45 / 13h30-18h00
le samedi 8h00-12h00
3. Les années se suivent et se ressemblent pour les 14 000 personnes en attente de logements
dans le Vaucluse*. Même si notre département reste attractif, les difficultés de logements ne
permettent pas un développement cohérent et harmonieux de notre territoire.
Jamil Zéribi : « Le secteur du BTP doit être davantage soutenu »
Cet événement annuel a 3 objectifs :
1) Récompenser les porteurs de projets
pour leur dynamisme, leurs innovations
et leurs efforts en matière de Dévelop
pement Durable.
2) Devenir LE rendez-vous Réseau
pour la filière du BTP dans le Vaucluse.
3) Valoriser l'évènement et les lauréats
n effet, au moment de choisir
un lieu d’implantation pour
leurs activités, les entreprises
créatrices d’emplois se soucient très
souvent du cadre de vie de leurs salariés.
Offres de logements, qualité des trans-
ports en commun, équipements publics
à disposition, aménagement urbain,
loisirs, etc…
Les villes de Montpellier, Lyon et
Bordeaux, pour ne citer qu’elles, ont
placé l’audace, l’esthétisme, le volonta-
risme et le développement durable au
centre de leurs politiques de développe-
ment urbain. A l'échelle locale, le secteur
du BTP doit être davantage soutenu.
Ce secteur est l'un des quatre secteurs
économiques en pointe dans notre pays
et dans notre région, avec celui du
tourisme, des services et de l'agroalimen-
taire.
On compte en France près
de 500 000 entreprises et
1 300 000 emplois dans ce
secteur d'activité. Les projets du BTP
mobilisent l'attention de tous les acteurs
institutionnelsetpolitiquescarlaprospé-
rité de notre économie repose en grande
partie sur le dynamisme du bâtiment.
Si les ressources humaines sont la
richesse d’un territoire, le bâti est un
élément capital d’attractivité. Les archi-
tectes et les bureaux d’études qui
façonnent les projets peuvent transfor-
mer et améliorer durablement la qualité
de vie de nos concitoyens.
Le rôle d'un média citoyen comme
InfoAvignon ancré sur son territoire est
d'assurer cette visibilité avec pertinence
et vision prospective.
Mettre en lumière les porteurs de
projets et les bonnes pratiques
correspond aujourd'hui à un besoin
pour la filière.
Inédit dans le Vaucluse, nous avons
décidé de créer le 1er Grand Prix du
Bâtiment Durable en Vaucluse.
3GRAND PRIX du bâtiment durable, le journall’édito
les chiffres du btp dans le vaucluse
2 500 entreprises
12 300 salariés
Sources : Fédération du Bâtiment du Vaucluse
avec la conception de ce journal de 16
pages distribués à 4000 professionnels et
élus.
Parce qu'il devient urgent de construire
de l'intelligence collective face à la crise
économique, avec ce Grand Prix du
Bâtiment Durable, notre volonté est de
rassembler tous ceux qui participent à
l’acte de construire : Élus, promoteurs,
aménageurs, bailleurs, architectes,
bureaux d’études, notaires, investisseurs,
entreprises, fournisseurs, fabricants...
Jamil Zéribi
* L'observatoire de la demande locative dans le
Vaucluse en 2012.
De gauche à droite : L'équipe projet du Grand Prix du Bâtiment Durable. Jérôme Micheletti (Promotion immobilière Hors Champ), Jamil Zéribi
(Fondateur du web-Journal InfoAvignon), Joris Vicente (Assistant en Maîtrise d'ouvrage, Développeur foncier et Commercialisateur Ter&Mer Immo).
E
Ce journal est réalisé et édité par l’association MEDIACONSEILS :
Info Avignon - 29, rue Gustave Eiffel - 84000 Avignon
contact@infoavignon.com - www.infoavignon.com
2 000 élèves et
apprentis en formation
1,5 milliards
d'€ de travaux/an
Création et maquette graphique : Arôme - www.arome.fr
Imprimé par IPS Reyrieux, ZI des Communaux, 01600 Reyrieux
Distribué à 4000 exemplaires
4. Claude Haut, Président du Conseil Général de Vaucluse
4 GRAND PRIX du bâtiment durable, le journalla rencontre
Avec en point d’orgue, à l’été 2011,
l’adoption d’un Agenda 21 départe-
mental, un plan de 76 actions qui
concernent bien sûr directement
toutes nos politiques publiques, mais
servent aussi de cadre au soutien que
nous pouvons apporter à nos parte-
naires sur le territoire.
Par exemple, nous accompagnons
financièrement la CAPEB (La
Confédération de l'Artisanat et des
Petites Entreprises du Bâtiment),
notamment en aidant au développe-
ment en son sein du label ECO Arti-
san en Vaucluse. De même, nous
avons soutenu la FDBTP (Fédéra-
tion du BTP84) sur la plateforme
emploi, en particulier pour ce qui
concerne les emplois verts – pour
lesquels l’étude que nous avons
menée permet d’ailleurs de prévoir
un rythme de 600 nouveaux emplois
par an.
Autre exemple, nous sommes égale-
ment membre depuis sa création du
Prides Bâtiments Durables Méditer-
ranéens. Via ce pôle régional, et aux
côtés de la FBTP, de la CAPEB, des
Chambres de Métiers et d’autres
organismes professionnels, nous
travaillons à la construction d’une
véritable démarche durable dans le
bâtiment.
Directement, cette fois, le Départe-
ment intervient comme donneur
d’ordre pour les travaux publics,
pour les collèges ou pour nos
propres bâtiments. Là encore, nous
faisons appliquer de plus en plus de
règles constructives touchant au
développement durable, aux écono-
mies d’énergies et à l’isolation des
bâtiments. Nous avons aussi au
niveau des Travaux publics introduit
L’Etat a d’ailleurs engagé une série
de mesures dans le cadre de la loi sur
les économies d’énergie, ou pour la
défiscalisation des travaux entrepris
pour l’isolation des bâtiments. Je
veux croire que ces engagements, qui
sont d’ailleurs bien accueillis par la
profession, permettront un premier
redressement – même si les effets ne
seront pas immédiats.
Quelles ont été les actions
entreprises par le Conseil général
durant votre mandature pour
aider le secteur du BTP à prendre
en compte les enjeux du dévelop-
pement Durable ?
C’est vrai que nous avons investi,
depuis plusieurs années maintenant,
le champ du développement durable.
dans nos marchés des clauses
relatives au DD, par exemple le recy-
clage des matériaux ou l’intégration
de déchets du bâtiment dans les
enrobés pour nos routes.
Parallèlement à ces mesures d’incita-
tion, nous agissons aussi pour sensi-
biliser les Vauclusiens aux grandes
questions du développement
durable, tout au long de l’année par
des informations thématiques ou
lors des grandes Fêtes du Vaucluse
durable que nous organisons tous les
deux ans et qui ont rassemblé
plusieurs dizaines de milliers de
personnes. Faire comprendre l’inté-
rêt du développement durable aux
Vauclusiens c’est évidemment le
premier pas pour aider nos entre-
prises à s’en approprier les enjeux.
Les acteurs de la filière
protestent contre une concur-
rence déloyale intra-européenne
et dénoncent notamment le statut
des travailleurs détachés. D’après
les chiffres de la Direction Géné-
rale du Travail, ces derniers ont
représenté 210 000 travailleurs en
France en 2013. Comment pou-
vez-vous soutenir nos entreprises
pour éviter ce dumping social ?
J’ai toujours dénoncé ces pratiques :
il doit y avoir une ouverture vers une
Europe plus solidaire, vers des
formes d’entraide, mais nous ne
pouvons en aucun cas accepter ce
dumping organisé, la baisse des
droits des travailleurs, la baisse des
rémunérations de nos ouvriers. Cette
question va bien au delà des compé-
tences du Département et doit être
résolu au niveau national et euro-
péen. Pour autant, nous entendons
jouer notre rôle, via la passation de
Comment se porte le
marché du BTP dans le
département ?
Les chiffres dont nous disposons à
fin juin 2014 montrent un recul du
marché, ce que corroborent
plusieurs indicateurs directs (emploi
salarié, logements mis en chantier ou
programmes autorisés) ou indirects
(production de ciment par exemple).
À cela, il y a, c’est vrai, une première
explication : traditionnellement,
l’année précédant les élections muni-
cipales (l’année 2013, donc) voit une
accélération des mises en chantier. Et
logiquement la période post-électo-
rale un ralentissement notable.
Pour autant, au-delà de ça, ne nous
voilons pas la face, le fléchissement
de l’activité existe et il est national.
« Sur l’année 2014/2015, nous allons lancer ou poursuivre
plusieurs grands projets. »
EN CHIFFRES
80 330 000% 25 1million d’€%
des ménages en Vaucluse en
reherche de logement ont un
revenu inférieur à 28 560 €.
C’est le montant alloué à Mistral
Habitat pour l’aider à mener à
bien ses missions de rénovation
et de construction de logements.
C’est le nombre de logements
neufs construits en France
pour l’année 2013.
C’est le quota que devront
atteindre les communes de plus
de 3500 habitants en logements
sociaux dès 2025.
5. 5GRAND PRIX du bâtiment durable, le journal
nos marchés. Bien entendu nous
devons, comme les autres collectivi-
tés, respecter la législation sur les
marchés publics. Mais tout en
respectant cette légalité, j’ai incité
mes services à introduire des gardes
fous, des exigences qui permettent
en partie de se prémunir contre ce
type de dérives, même si cette
démarche n’est pas simple. Nous
avons notamment introduit dans nos
marchés des clauses d’insertion
sociale pour favoriser le retour à
l’emploi des bénéficiaires du RSA.
L’observatoire de la demande
locative dans le Vaucluse a révélé
en 2012, le nombre de 13 459
demandeurs pour 2 612 attribu-
tions dans la même période, soit
20% de la demande exprimée
satisfaite. Comment remédier à
cette situation ?
Votre question pose le problème de
la pénurie de l’offre. Le rythme qui
avait été annoncé de la création de
500 000 logements par an n’a pas été
atteint : les logements mis en chan-
tier entre 2011 et 2013 ont diminué
de plus de 25%, passant de 420 000 à
300 000 par an.
« Trois vauclusiens sur
quatre sont éligibles
au logement social. »
A ce déficit quantitatif vient s’ajou-
ter un problème d’adéquation entre
l’offre et les besoins : en Vaucluse,
80% des ménages en recherche de
logement ont un revenu inférieur à
28 560 €. Une frange de la popula-
tion se trouve aujourd’hui écartée du
marché de l’accession et du locatif
privé, sauf à accepter un logement
dans des territoires de plus en plus
éloignés des centres de vie urbaine. Il
faudrait donc développer dans les
zones où cela se justifie, une offre de
logements intermédiaires qui fait
actuellement défaut.
Là où le Département peut surtout
intervenir, bien sûr, c’est sur l’offre
de logement social, aux côtés des
bailleurs sociaux (et rappelons qu’au-
jourd’hui trois Vauclusiens sur
quatre sont éligibles au logement
social).
Nous avons d’ailleurs alloué une
enveloppe spéciale d’un million d’eu-
ros à Mistral Habitat pour l’aider à
mener à bien ses missions de rénova-
tion et construction de logements.
Encore faut-il que les communes
s’engagent elles aussi dans cette
politique sociale – et on sait les freins
que rencontrent souvent les orga-
nismes sociaux. L’Etat a d’ailleurs
envoyé un bon signal en renforçant
la pression sur les collectivités locales
avec la révision de l’article 55 de la loi
Solidarité et Renouvellement Urbain
(SRU). Alors que jusqu’à présent les
objectifs en termes de logements
sociaux devaient être atteints en
2020, le gouvernement a repoussé
cette échéance à 2025 en même
temps qu’il augmentait les objectifs,
puisque dorénavant le taux de loge-
ments sociaux à atteindre passe de 20
à 25%. D’autre part, l’obligation des
20 % est élargie à un certain nombre
de communes, hors périmètre SRU
jusque-là, et qui sont en forte
progression démographique.
La commande publique est
importante dans notre pays car
elle permet le développement de
projets structurants qui favorisent
l’emploi, les restrictions budgé-
taires vont elles mettre à l’arrêt
ces projets ?
C’est vrai, la commande publique
occupe une part forte dans les
projets structurants, avec 19% de
notre PIB. La question des restric-
tions budgétaires, que vous évoquez,
m’oblige à une parenthèse à propos
du débat sur la réforme territoriale.
La rationalisation, la clarification des
compétences de chacun des échelons
sont bien sûr des objectifs louables.
Tout comme l’est l’objectif de réduc-
tion du déficit public, qui doit être la
conséquence d’un effort partagé.
Cela dit, la période d’incertitudes que
nous traversons est évidemment
inconfortable et je refuse en tous cas
que cela se fasse au détriment des
services publics de proximité et des
grands projets structurants dont les
Vauclusiens ont besoin.
Répondre à votre question m’oblige
à anticiper un peu sur le budget 2015
que nous sommes en train de
construire. Avec une ligne directrice
très claire : malgré les contraintes
fortes qui nous sont imposées (à
savoir la baisse des dotations d’un
côté et l’explosion des allocations
individuelles de solidarité de l’autre),
les élus de la majorité du Départe-
ment de Vaucluse sont déterminés à
utiliser les marges de manœuvre qu’il
nous reste sur la partie investisse-
ment. En conséquence, si nous ne
pouvons pas augmenter les investis-
sements pour 2015, nous sommes en
train de tout mettre en œuvre pour
les stabiliser. La baisse de l’investisse-
ment dans les collectivités locales
devrait être, en moyenne nationale,
de l’ordre de 15%. Ici en Vaucluse je
peux déjà annoncer que nous ne
répercuterons pas ce niveau de
baisse. J’en fais une priorité, il en va
du dynamisme économique du
département et de l’emploi des
Vauclusiens.
Quels sont les projets du
Conseil général pour le secteur
BTP ?
Je veux d’abord rappeler que le
Département est déjà le premier
donneur d’ordre du Vaucluse. Au
quotidien, nous agissons fortement
en faveur du BTP, dans l’entretien de
notre réseau routier, dans celui de
nos collèges et autres bâtiments,
dans notre soutien à la construction
de logements ou, via l’aide consé-
quente que nous apportons aux
communes et EPCI grâce au disposi-
tif de la contractualisation.
Sur l’année 2014/2015, nous allons
également lancer ou poursuivre
plusieurs grands projets, parmi
lesquels je veux citer la déviation Est
de CADENET (4 millions d’euros),
le deuxième pont de CAVAILLON
(7,5 millions), la poursuite de travaux
lourds sur certains collèges (Anselme
Mathieu à Avignon pour 6 millions
d’euros, Jean Giono à Orange pour 1
million d’euros) ou encore la réhabi-
litation et l’extension des centres
médico sociaux de Cavaillon Pertuis,
et Carpentras.
Pour les années qui viennent, enfin,
nous souhaitons peser auprès des
grands décideurs, notamment via les
contrats Etat-Région, pour faire
avancer les dossiers de la LEO ou de
la déviation d’Orange, sur lesquels
nous nous sommes engagés depuis
longtemps, y compris financièrement.
Propos recueillis par Jamil Zéribi
6. Anne-Marie Hautant : "Le bâtiment est un secteur clé en matière
de développement durable."
6 GRAND PRIX du bâtiment durable, le journalun jury de professionnels
intégrations et radiations de l'ordre, la
médiation en cas de conflits, la repré-
sentation auprès des instances
publiques mais également de nom-
breuses autres compétences. A la tête
de l'agence Cassulo d'Avignon qui
emploie 4 personnes, il a dernièrement
participé à la réalisation de nombreux
bâtiments, dont le nouvel hôtel de
police d'Avignon ou contribué à la
réhabilitation du quartier Monclar.
"Notre métier, c'est de construire entre
technique et poésie, faire des projets
qui réenchantent leur contexte tout en
respectant le programme", dit-il.
Autre membre de notre jury, la fédéra-
tion du bâtiment et des travaux
publics BTP représente quelques 400
entreprises (sur 2400) et environ 6300
salariés (soit un peu plus de 50% des
salariés du BTP du Vaucluse). Son
Président, Jean-Yves Chemin,
occupe cette fonction depuis un an :
"Notre travail est d'informer nos entre-
prises sur les évolutions dans le secteur
du BTP. Mais aussi d'assurer des
formations, en particulier depuis le
1er septembre 2014 sur la RGE
(garantie d'environnement), qui est
obligatoire pour que les particuliers
puissent profiter d'une baisse d'impôts
de 30% et d'une TVA à 5,5%. Nous
avons également tout un volet d'assis-
dernières. Parmi les grandes réalisations
de l'année 2014, la FabricA, qui est
devenu l'un des lieux phares de la ville
d'Avignon, par sa fonction de création
culturelle pour le Festival de théâtre.
D'autres réalisations majeures sont
également à mettre au crédit de la SEM,
dont l'extension sud de l'hopital d'Avi-
gnon, le pôle santé public / privé de
Carpentras, le parking Jean-Jaurès et la
gare routière d'Avignon, les locaux du
Grand Avignon à Agroparc ou encore
ceux de la grande école d'Art sur le site
de l'ancien collège Giéra ne sont que
des exemples récents ou en cours de
son activité. Entre création d'écoquar-
tiers ou restructuration de secteurs,
Citadis intervient à la fois dans les
domaines de compétence de l'aména-
gement et de la construction.
Réenchanter le contexte
Jean-Paul Cassulo est un architecte
Avignonnais. Il intervient dans notre
jury sous la casquette de Président de
l'ordre des architectes de la région
Paca. L'ordre qu'il préside représente
"un peu moins de 3000 architectes
dans toute la région. C'est une déléga-
tion de service public dont le but est de
veiller à la qualité de la prestation des
architectes, et au respect de la déonto-
logie de la profession". S'ajoute les
tance à nos adhérents, notamment
juridique ainsi qu'un rôle de représen-
tation et d'alerte auprès des pouvoirs
publics". Le secteur du BTP représente
dans le département de Vaucluse
environ 10% de l'activité économique
et de l'emploi.
Dernier membre du jury, Jean-Fran-
çois Lovisolo au titre de l'associa-
tion des maires de Vaucluse. "Notre
association représente 148 communes
sur les 151 que compte le département,
explique-t-il. Nous y sommes tous
bénévoles, et nous animons notre
réseau pour faire remonter nos préoc-
cupations au niveau national de
l'association. L'esprit de l'association,
c'est de laisser de côté les partisaneries,
et ça marche, car nous sommes tous
soumis aux mêmes problématiques,
comme la dotation générale ou le
rythme scolaire, par exemple". L'asso-
ciation, basée à Avignon, emploie deux
personnes détachées par le Conseil
général et se sent concernée par le
bâtiment durable car « les communes
sont l'un des principaux donneurs
d'ordres, c'est important de se sentir
impliqué dans une démarche qui met
en valeur ceux qui ont à coeur de
concevoir des constructions durables ».
Rémy Martino
«L
Pour sélectionner les projets honorés, nous avons constitué un jury
représentatif sur le plan institutionnel et technique. L'expertise de chacun
de ses membres apporte une singularité et une richesse à ce projet.
a France dépense 70
milliards par an pour
acheter son énergie à
l'étranger. Investir dans le bâtiment
durable, c'est faire des économies sur
cette somme, pour les investir ailleurs",
dit Anne-Marie Hautant, fondatrice
et responsable d'Ingéflux, le bureau
d'études qui figure parmi les membres
du jury du Grand Prix du Bâtiment
Durable. Sa société fait de l'ingénierie
en bâtiment, d'abord spécialisée dans
les fluides avant de se développer au
gré des évolutions du marché : "C'est
justement l'aspect durable qui évolue
beaucoup ces dernières années, avec
de nouvelles normes en vigueur qu'il
faut respecter, et c'est quelque chose de
légitime et de nécessaire", estime-t-elle.
Avec des références récentes comme la
médiathèque de Frontignan, la ferme
aux crocodiles de Pierrelatte ou encore
des rénovations thermiques pour les
bailleurs sociaux Mistral Habitat et
Vilogia, elle estime que "le bâtiment est
un secteur clé en matière de dévelop-
pement durable, qui est un gisement
d'emplois potentiels énorme".
Citadis est représentée dans notre
juryparsondirecteur,BrunoGrenier.
Cette société d'économie mixte se met
au service des collectivités locales, afin
de concrétiser les projets de ces
Critères d'éligibilité
des dossiers
Projet réalisé durant ces 3
dernières années sur le
périmètre du Grand Avignon
et du Vaucluse
Projet neuf ou en rénovation
Bâtiments publics, privés,
industriels, commerciaux
et bureaux
En haut de gauche à droite : Bruno Grenier (Citadis), Joris Vicente (équipe projet), Jérôme Micheletti (équipe projet), Francine
Ménard (Association des Maires du Vaucluse), Anne-Marie Hautant (Bureau d’études Ingeflux), Emmanuel Meli (Fédération
du Bâtiment). En bas : Jamil Zéribi (équipe projet), Jean-Paul Cassulo (Ordre des Architectes de PACA).
7.
8. Résidence étudiante La Miroiterie à Avignon
8 GRAND PRIX du bâtiment durable, le journalvainqueur du grand prix
travail a été géré avec réussite par une
entreprise du cru, Sud Batiment,
basée en zone de Courtine à Avignon.
Les menuiseries extérieures des
chambres en profilés de PVC sont très
performantes sur le plan thermique et
sont assorties d'un double vitrage peu
émissif avec interposition d'une lame
d'argon.
D'ailleurs, "la nature du vitrage a été
déterminée par le calcul du classe-
ment acoustique des façades tout en
permettant de conserver la chaleur à
l'intérieur durant l'hiver et de
renforcer le contrôle solaire en été",
précise le maître d'oeuvre.
L'utilisation des matériaux durables,
faciles d'entretien, à faible impact
environnemental est assurément l'un
des points forts de la réalisation, tout
comme la relation du bâtiment, dont
l'intégration a du se faire sous
plusieurs contraintes, à son environ-
nement. "Deux plots parallèles à la
voirie génèrent des transparences,
d'un environnement saturé et com-
plexe à gérer. La réalisation ? Une
résidence avec 110 logements
étudiants sur une surface de 3691m²,
assortis de 261 m² dédiés à l'activité
situés au rez-de-chaussée. Cette
résidence livrée en 2013, située route
de Lyon à Avignon, se démarque par
son utilisation du béton et ses vitres
colorées.
"Nous sommes sur une parcelle
étroite, près des remparts et en
bordure d'une voie de chemin de fer,
explique Philip Murphy, au nom de
l'agence Lyonnaise Gautier-Conquet
Architectes et Paysagistes. "Le choix
d'un projet compact apparaissait le
plus efficace en termes d'orientation,
de vues, de confort thermique et
acoustique".
L'ossature principale du bâtiment en
béton armé traite efficacement, par la
masse volumique du matériau, les
contraintes acoustiques avec le train et
les voitures à proximité. Cet aspect du
évitent les vis-à-vis avec la copropriété
mitoyenne et proposent une typologie
ouverte et dynamique", explique
Philip Murphy. Le bâtiment ayant été
pensé également pour être optimisé
dans son intérieur : "Il a fallu conce-
voir toute l'ergonomie de la cellule
habitée d'un étudiant afin d'optimi-
ser la vie dans 20 m². Le but est de
gagner de l'espace et de la lumière
naturelle. Les meubles sont dessinés
en totalité. Tous les détails sont
imaginés pour faciliter les range-
ments, l'éclairage et la mainte-
nance".
Intégrée dans le contexte d'une ville
qui rayonne, entre autres, par son
université en plein développement,
c'est une réalisation irréprochable
dans son architecture, mais qui contri-
bue aussi à tirer vers le haut la ville,
l'appuyant dans ses ambitions d'une
vie étudiante riche et de qualité.
Rémy Martino
«J e passe souvent par la route
de Lyon. De jour, de nuit,
qu'il fasse soleil ou qu'il
pleuve, je ne suis jamais déçu par la
qualité de ce bâtiment". Le témoi-
gnage de cet automobiliste habitué de
la route de Lyon à Avignon est
frappant, pour évoquer la qualité
architecturale, et introduire le prix
remis à notre lauréat. Une qualité
d'autant plus remarquable, que la réali-
sation a été faite sous la contrainte
Catégorie : Qualité architecturale et paysagère
Equipe gagnante : Maîtrise d'ouvrage : OPH d'Avignon - Maîtrise d'oeuvre : Gautier-Conquet Architectes
et paysagistes - - Entreprise distinguée dans la phase d'exécution : Sud Bâtiment, gros oeuvre
C'est un bâtiment très
épuré, bien à l'intérieur
comme à l'extérieur. Avec
son verre coloré et son
béton, c'est une architecture
assez osée, un signe fort de
modernité. Un projet très
intéressant avec une maî-
trise des coûts, une écono-
mie de moyens, c'est juste
ce qu'il faut.
L'argument du jury
L'équipe du cabinet Gautier-Conquet
9. Catégorie : Performance énergétique et environnementale – Confort d'usage
Equipe gagnante : Maîtrise d'ouvrage : Communauté de communes du Pays Vaison Ventoux
Maîtrise d'oeuvre : Axel Collot Architecte - Entreprise distinguée dans la phase d'exécution : Entreprise
Lassagne, ossature, charpente, bardage bois
Cette réalisation a obtenu le
label « Bâtiment Durable
Méditerranéen NIVEAU
OR » et c'est largement
mérité. Le niveau de perfor-
mance énergétique est ici
très élevé : L'utilisation du
bois, l'isolation avec laine de
bois, le chauffage par
pompe à chaleur géother-
mique. L'insertion paysa-
gère est aussi une belle réus-
site. C'est un excellent dos-
sier, il n'y a rien à dire.
L'argument du jury
Espace multi-accueil Petite Enfance à Vaison-la-Romaine
coûteuses, mais simplement par une
conception bioclimatique raisonnée".
En conséquence, la réalisation aboutit à
l'objectif : "ce bâtiment se déroule natu-
rellement, dans une logique fonction-
nelle nécessaire au confort et à la quali-
té de la vie des enfants : les espaces
s'ouvrent les uns aux autres en toute
fluidité, en accord avec les prolonge-
ments extérieurs. Le bâtiment
contourne les grands pins du site qui
ont été conservés pour créer des espaces
de patios protégés et intimes pour les
enfants".
D'un point de vue technique, l'espace
multi-accueil petit enfance de
Vaison-la-Romaineutilisemassivementle
bois, y compris en couverture pour une
insertion harmonieuse sur le site. L'isola-
tionestprincipalementenlainedebois,le
chauffage se fait par pompe à chaleur
géothermique (et le rafraîchissement par
géocooling), l'installation solaire évite la
surchauffeenpériodeestivaleparréinjec-
n espace de 1000 m²
qui conjuge bien-être de
l'enfant, service aux
familles et intégration environnemen-
tale", tel sont les propos d'Axel Collot,
architecte à Vaison-la-Romaine, de
Laurent Pellus et de Régis Meguin du
bureau Montpellierain "Architecture
Environnement", les maîtres d'oeuvre de
cette magnifique réalisation. Ce projet,
commandé par la Copavo (communauté
de communes pays Vaison Ventoux),
constituait une construction de crèche
intercommunale de 65 places assortie de
la réhabilitation d'un relais structures
multi-accueil et d'un lieu d'accueil
parents-enfants."La structure contempo-
raine en bois est intégrée à son environ-
nement naturel. Elle s'inscrit dans les
fondements de l'architecture tradition-
nelle provençale : gestion des orienta-
tions, bon usage des matériaux, protec-
tion des vents, dimensionnement des
ouvertures, utilisation de la végétation".
Une méthode de travail, un état d'esprit
qui a forcément amené à imager le projet
sous l'angle du développement durable :
"s'appuyer sur ce qu'il y a d'essentiel
nous a guidés vers l'efficacité énergé-
tique et un confort indéniable, sans
débauche de moyens et sans techniques
9GRAND PRIX du bâtiment durable, le journalvainqueur du grand prix
tion du surplus de chaleur dans le sol via
les sondes géothermiques. Du point de
vue de la consommation électrique,
elle est de 7w/m² contre 20w/m²
pour les maisons traditionnelles : "le
bâtiment profite au mieux de l'énergie
gratuite avec protection du soleil l'été et
une récupération de sa chaleur l'hiver,
mais aussi la géométrie des construc-
tions et l'utilisation de leds". De fait,
"l'espace petite-enfance de Vaison-la-Ro-
maine présente l'avantage d'être écono-
mique dans sa gestion quotidienne".
Insertion paysagère réussie et respect du
cadre ont été au coeur du travail du
charpentier Lassagne, de Malaucène, qui
a travaillé sur le bâtiment : "L'espace
multi-accueil de Vaison-La-Romaine
exprime, par le travail qui a été réalisé,
une expression organique et une orien-
tation écologique comme symbole des
valeurs actuelles, soucieuses de l'envi-
ronnement".
Rémy Martino
«U
Axel Collot, architecte
mandataire
Laurent Pelus et Régis Méguin, architecture
Environnement, architectes associés.
10. L'argument du jury
La Résidence du Dr Ayme à Cavaillon
10 GRAND PRIX du bâtiment durable, le journalvainqueur du grand prix
"Bien que cette réalisation n'ait
traité que 2 entités foncières au sein
de cet ensemble, nous avons pris le
parti de segmenter afin d'établir une
nouvelle lecture urbaine, où l'on
perçoit clairement la transition
entre l'espace public (la rue) vers
l'espace commun, puis vers l'espace
privé".
Le maître d'oeuvre a alors mis en
place un système de filtres visuels
avec des solutions architecturales
simples mais revalorisantes ainsi que
"des espaces communs qui
enchantent stimulent, et incitent à
un certain respect, invitant les loca-
taires à redécouvrir leur environne-
ment avec une réappropriation des
espaces communautaires et priva-
tifs".
L'architecte a également intégré dans
sa réalisation que "pour supprimer
tout effet d'insécurité, nous avons
cherché à réduire les effets d'espaces
et de recoins en repositionnant les
portes palières des logements".
ments, matériaux constitutifs, amé-
nagement et cadre de vie de ses loca-
taires", expliquent Bertrand Benedet-
ti (entreprise de travaux "Benedetti
SA", Avignon) et Patrick Bolloré
(Bureau d'architecture "BA Architec-
ture", Marseille).
Une réhabilitation complète de
169 logements, qui comprend égale-
ment la requalification des parties
communes, les espaces extérieurs,
ainsi que l'envoloppe extérieure des
bâtiments sur la base de critères com-
muns : les économies d'énergies asso-
ciées à un résultat de performances
thermiques, le confort, la sécurité et
l'accessibilité.
Mais le véritable enjeu de cette réali-
sation est de mettre l'architecture et la
construction au profit d'une meil-
leure insertion sociale. Une question
importante, puisqu'il s'agissait de
traiter un quartier excentré, refermé
sur lui-meme, en périphérie du
centre-ville... comme rejeté par
l'agglomération dont il fait partie.
Concernant la requalification ther-
mique de l'enveloppe, "l'objectif visé
est d'obtenir une amélioration
thermique nette de l'existant tout en
minorant sensiblement les frais
annuels de chauffage et de produc-
tion d'eau chaude sanitaire. Pour
cela, une mutualisation des actions
est mise en oeuvre depuis l'isolation
de l'enveloppe extérieure des
bâtiments jusqu'aux organes de
production et diffusion de chaleur
ainsi que les consommations energé-
tiques des équipements".
En matière d'amélioration energé-
tique, "un soin tout particulier a été
apporté sur les mises en oeuvre des
travaux annexes" : électricité dans
les parties communes, chauffage,
ventilation et ascenseurs ont été
repensés dans ce sens.
Rémy Martino
C
Equipe gagnante : Maîtrise d'ouvrage : Mistral Habitat - Maîtrise d'oeuvre : BA
Architecture - Entreprise distinguée dans la phase d'exécution : Benedetti SA
e prix concerne les bâtiments
I, J, K, D et N de la résidence
du Dr Ayme à Cavaillon.
Inscrite dans le cadre de la rénova-
tion urbaine, cette résidence est com-
posée d'un ensemble de bâtiments
datant des années 1970, qui n'a par le
passé bénéficié que de travaux d'en-
tretien et d'opérations de réhabilita-
tions partielles. L'opération ayant été
livrée en octobre 2014, "l'objectif
était d'effectuer des travaux et
actions de mise à niveau des normes
actuelles sur l'ensemble des équipe-
Catégorie : Co-production – Travail d'équipe – Démarche AEU – Insertion sociale
Patrick Bolloré (BA Architecture) et Bertrand Benedetti
(Benedetti SA)
C'est une action qui tire vers
le haut, et dont il a été tiré
profit pour restructurer le
quartier, l'ouvrir sur la ville,
dans la continuité de ce qui
est fait sur Cavaillon. Par
ailleurs, l'insertion sociale
et le niveau de perfor-
mances thermiques sont
des marqueurs importants
dans ce projet. Il faut saluer
ce qui a été fait.
11. Catégorie : Accessibilité (accès aux transports, déplacement, économique) – Vivre ensemble
(Habitat mixte, services de proximité, habitat participatif)
Equipe gagnante : Maîtrise d'ouvrage : SAS ACI - Maîtrise d'oeuvre : Agence Rolland Architecte
Entreprise distinguée dans la phase d'exécution : Bati Concept, entreprise de gros oeuvre
Une démarche positive avec
une grande ouverture d'es-
prit. C'est le genre de réali-
sations que l'on voit sur
Montpellier, Lyon, Mar-
seille et que l'on aimerait
voir plus souvent sur notre
territoire. En période de
crise, les projets d'habitat
mixte de cette qualité portés
par des promoteurs privés
sont à saluer.
L'argument du jury
Résidence "Les songes de Poliphile" aux Angles
matière d'habitat mixte, tant sur
l'architecture que sur le respect de
l'environnement : "mon agence a pris
en compte la sauvegarde de la flore
du site, afin d'y préserver les arbres
qui sont remarquables". En découle
ce que l'on pouvait aisément imaginer
avec ce genre de philosophie de
construction : "Construit dans un
soucis de développement durable,
cette résidence répond aux critères
énergétiques du label BBC (bâtiment
basse consommation)".
Ce que cite le maître d'oeuvre parmi
les points forts de la réalisation
compte bien évidement parmi les
qualités attendues de l'habitat parta-
gé : avec 4 logements sociaux com-
pris dans la résidence, "il y a un cadre
de vie harmonieux et serein, par des
surfaces d'appartements confortables
de 10 à 15% supérieures à la
normale", mais aussi "de larges
terrasses, une proximité directe du
coeur du centre-ville, une impression
de vivre en forêt, une architecture
contemporaine aux formes simples et
épurées". De quoi fournir à ceux qui y
n peu de fraîcheur dans
l'architecture contempo-
raine, avec une construc-
tion d'habitat mixte (Accession à la
propriété & logements sociaux)
située aux Angles, dans le Gard : la
résidence "Les Songes de Poliphile".
C'est ainsi que cette réalisation a été
perçue par le jury du Grand Prix du
Bâtiment Durable lors de son choix.
Une réalisation dans le ton de ce que
font les grandes villes en plein déve-
loppement ou en grande réhabilita-
tion, comme Montpellier ou Mar-
seille. Un type d'architecture dans l'air
du temps, comme il est souhaitable
d'en voir plus dans le département de
Vaucluse et le territoire du Grand
Avignon.
Livrée en juillet dernier, la résidence a
été commandé par l'entrepreneur
Pierre Fratta (SAS ACI) et réalisée
par l'agence d'architecture Rolland,
de Béziers. Jean-Jacques Rolland
explique que "cette résidence de stan-
ding se compose de 5 bâtiments acco-
lés regroupant 17 appartements.
Afin de s'intégrer parfaitement au
site présentant un fort dénivelé, le
travail de conception s'est axé sur
une architecture permettant de déga-
ger de vastes terrasses en toitures,
orientées sud-est, donnant à chaque
logement une vue d'exception sur la
vallée du Rhône". Et un air de petit
village au coeur de la commune, qui
en fait une agréable construction en
11GRAND PRIX du bâtiment durable, le journalvainqueur du grand prix
vivent un habitat mixte de qualité, tel
a été le souhait du maître d'ouvrage
Pierre Fratta, de la société Avignon
Construction Immobilier (ACI) de
Sauveterre : "il y a eu une volonté
maximale et accomplie d'intégration
de la morphologie du site et de sa
flore remarquable, permettant
d'avoir un style de vie urbain avec le
confort visuel et acoustique d'un
paysage extra-urbain".
Techniquement, les bâtiments de la
résidence conçus par la société Bati
Concept installée à Morières sont
dans les standards du bâtiment basse
consommation, avec entre autres une
structure avec dalle de béton isolée
avec étanchéité multicouches
auto-protégée pour les toitures et les
terrasses, une isolation thermique et
acoustique avec notamment des
menuiseries extérieures double
vitrage isolé au gaz d'argon, ou
encore une production d'eau chaude
par ballon thermodynamique et un
chauffage par pompe à chaleur dans
les séjours.
Rémy Martino
U
Jean-Jacques Rolland
12. C’
Le Village des métiers "Les Ateliers" à Avignon
Bâtiment l'Alma à Agroparc à Avignon
12 GRAND PRIX du bâtiment durable, le journalvainqueur du grand prix
Catégorie : Innovation industrielle – Qualité des matériaux – Audace technique - Circuit court
et proximité – Maîtrise des coûts
vainqueur du grand prix
Catégorie : Prix spécial : Projet contemporain dans son environnement paysager
L'argument du jury : Même s'il manque à ce projet
une intégration dans sa périphérie, l'utilisation du bois, la
démultiplication d'une construction simple et la couverture des
ateliers avec des panneaux solaires rend le projet réussi.
Un projet qui est glissé dans
lanature,quiutiliselesarbres
comme écran, et qui joue
avec le décliné du sol. Ce
n'estpasforcémentunprojet
quisurprend,maisilestbon.
Modeste,maispertinent.
L'argumentdu jury
était un pari osé pour la ville
d'Avignon de créer le
village des métiers "Les
Ateliers", chemin de Baigne-Pied, entre
la cité Monclar et le centre hospitalier
de la ville, aux abords de la Durance.
Un pari osé, par son empreinte sociale
dans une partie de la ville qui, peut
avoir des difficultés à attirer des acteurs
économiques. Ces ateliers locatifs ont
été primés car cette initiative s'inscrit
dans une requalification d'un quartier
mais également et surtout car l'innova-
tion industrielle avec l'utilisation du
bois est un marqueur indéniable d'ori-
ginalité et de qualité.
Ossature (épicéa) et façade (douglas
thermohuilé) en bois réalisées par le
charpentier Morel d'Aubagne, ainsi
6000 m² de surface pour un coût
total de 3,9 millions d'€. Le points
fort de la réalisation selon le maître
d'oeuvre Olivier Brouwez, architecte
associé au bureau aixois "Fradin Weck
Architecture" est "la préfabrication et
la répétition de 36 ateliers identiques,
ce qui a permis une rapidité d'exécu-
tion, une filière sèche et un chantier
propre".
Ayant également obtenu en 2011 le
trophée du bois du PRIDES PACA
dans la catégorie "bâtiment industriel et
commercial", les ateliers "sont inspirés
des courées artisanales du XIXe siècle,
regroupant des ateliers identiques
autour d'une cour". La cour d'antan
s'est transformée en parking, mais
l'idée reste proche : "l'échelle de la
courée, le rythme saccadé des volumes
et des matières, et la présence impor-
tante du bois transforment le site en
un lieu dynamique, empreint de
sérénité".
Précision utile, toutes les toitures de ces
ateliers sont équipées de panneaux
solaires.
Rémy Martino
Les grands bâtiments et autres
projets volumineux ne sont
pas les seuls à avoir leur place
dans l'avancée vers le développement
durable. Les petites structures, la
maison du tout un chacun ou le petit
bureau, peuvent aussi être l'objet d'un
parti pris architectural allant en ce
sens. C'est ce qu'ont fait l'expert
comptable Sarah Bernard et l'Archi-
tecte Philippe Laurent, en créant ainsi
leurs bureaux sur le site d'Agroparc à
Avignon en 2013. Le projet s'insère
dans la partie sur la rue de leur terrain.
"Comme notre jardin est composé
d'arbres variés et adultes, il n'était
pas question de le dénaturer, d'où
l'idée de s'insérer parmi eux dans le
plus grand respect, avec des propor-
tions harmonieuses", explique
Philippe Laurent, à la fois maître d'ou-
vrage et maître d'oeuvre. Il en a résulté
un bâtiment tout de bois et de verres,
"un formalisme voulu, chahuté par
une vague transparente qui se déroule
Equipe gagnante : Maîtrise d'ouvrage : Ville
d'Avignon - Maîtrise d'oeuvre : Fradin Weck
Architecture Entreprise distinguée dans la phase
d'exécution : Charpentier bois J.Morel et Associés
Equipe gagnante : Maîtrise d'ouvrage : Sarah Bernard expert comptable et Philippe Laurent Architecte - Maîtrise d'oeuvre : Atelier
d'Architecture Philippe Laurent - Entreprise distinguée dans la phase d'exécution : Vossier Charpentes
Olivier Brouwez (Fradin
Weck Architecture)
parmi la trame rigoureuse des
poteaux". Le travail du bois a été
réalisé par Vossier Charpentes, une
entreprise de l'Isle-sur-la-Sorgue qui a
exercé avec "du bois massif, local. Pas
de traitement, de bois de cagette, ou
de bois exotique issu de la déforesta-
tion". Le résultat ? Selon l'architecte :
"un bâtiment hors du commun, qui
perd ses repères entre le dedans et le
dehors, avec la transparence et la
couleur vert prairie du mur du fond,
avec la terrasse qui prolonge le sol
intérieur".
Rémy Martino
Philippe Laurent et Sarah Bernard
(Atelier d'Architecture Philippe Laurent)
13.
14. 14 GRAND PRIX du bâtiment durable, le journalinterview
« L’architecture, expression de la culture, est d’intérêt public. »
tectes aux entreprises, il faudrait réactiver
la fonction planificatrice et régulatrice de
l’Etat, alors que celui-ci transfère de plus
en plus ce rôle à une normatisation à
marche forcée, qui le remplace et donne à
l’utilisateur l’illusion d’une sécurité sans
répondreàsesbesoinsréels.
Le prix du foncier, la normatisation, le
manque de culture, les visions à court
terme,… sont autant de freins à l’innova-
tion architecturale, technique et financière
quientraventlesystèmedeproductiondu
logement.
Il est nécessaire de construire des
bâtiments qui respectent le Dévelop-
pement Durable, cette réalité est-elle
vécue comme une contrainte ou
est-elle partagée par ceux qui parti-
cipentàl'actedeconstruire ?
Toujours sur la question centrale du
logement, des choix politiques cohérents
pour l’aménagement du territoire sont à
réaliser. Les Élus disposent d’outils
juridiques qui permettent une politique
contrôlée du développement de leurs
communes où les questions de maîtrise
foncière sont centrales. Ils peuvent initier
sans tarder et concrétiser dans les docu-
ue représente l'ordre des
architectes de Paca et quels
sontsesobjectifs ?
L’architecture, expressiondelaculture,est
d’intérêt public. Cette proclamation en
tête de l’article 1er de la loi du 3 janvier
1977, a marqué pour la première fois la
volonté du législateur de préserver et de
promouvoir la qualité architecturale. En
déclarant l’architecture d’intérêt public, le
législateur a aussi confié à l’Ordre une
mission de service public, celle de se
porter garant de cet intérêt public que
constituel’architecture.
LeConseilRégionaldel'OrdredesArchi-
tectes (CROA) effectue une veille perma-
nente des pratiques constatées dans la
région notamment concernant la dévolu-
tiondelacommande etlecaséchéanteste
enjustice.
Depuisplusieursannées,leCROAsuitles
modalités de dévolution de la commande
publique en PACA avec un double objec-
tif : Avoir un support fiable de suivi et
d’analyse de la conjoncture et des
pratiques, développer des échanges
qualitatifs et constructifs avec les maîtres
d’ouvragepublics.
Le CROA a mis en place et développé
une Communication interne et externe.
Auprès des architectes (Newsletter infor-
matique, lettre trimestrielle), auprès des
Élus et des collectivités territoriales et
auprès du public (sensibilisation du jeune
public, sensibilisation à la culture architec-
turale).
Il a créé, il y a deux ans, avec la Direction
Régionale des affaires culturelles et les
institutions régionales à vocation cultu-
relle, une plateforme numérique de
diffusion des conférences sur l’architec-
ture, l’urbanisme et le paysage, tenues en
Région PACA : « architecturesenligne.org
» qui compte aujourd’hui près de 60 000
visionnages dans plusde30pays.
Une récente étude du cabinet KPMG
conclue que la crise dans le secteur du
BTP risque de se prolonger durant
l'année2015.Cesperspectivessont-elles
partagéesparvotreprofession ?
Onassisteactuellementàundoublephéno-
mènequisembles’installerdurablement :
1) Le glissement des prérogatives et des
moyens du secteur Public vers le secteur
privé. 2) La dévalorisation continue des
rémunérations des prestations intellec-
tuelles commedecelledestravauxdansle
secteur du bâtiment.
Ce phénomène n’est pas sans grand
danger pour l’intérêt public et l’aménage-
mentdesterritoires…
Que faudrait-il faire en urgence pour
faireévoluercettesituation ?
Surlesquestionsdulogementetdel’amé-
nagement du territoire qui intéressent
toutelafilièredelaconstruction,desarchi-
ments d’urbanisme une réflexion
intégrant la préoccupation du développe-
ment durable, celle des transports, des
énergies... et donc celle de la densité des
territoires.
Aujourd’hui la ville a produit de la densité
vialeslogementsenbarredesannées60et
début70.Ceslogementssesontdégradés,
les services existants initialement en pied
Q
d’immeuble se sont évanouis … Il ne
reste malheureusement plus de lien social.
Lescausesnesontpasarchitecturalesmais
économiques… chômage, précarité,
insolvabilité,…pénuried’entretien.
Par ailleurs, autour des villes, les lotisse-
ments ont fleuri dans les années 80 et 90 :
terrains de 250m2
, petites maisons isolées
les unes des autres, mitoyenneté non
assumée,videpérimétriquequicumuleles
inconvénients… le sentiment d’être chez
soi dans sa maison – fantasme ou rêve
imaginaire, comme dans la campagne du
XIXè siècle, a produit des dégâts majeurs
en termes d’urbanisme, d’étalement
urbain, de gaspillage des sols, de distance
auxéquipements.
Le développement durable appelle une
nouvelle densité maîtrisée, des trajets
cours, un respect et une attention aux
énergies,auxpaysages…
Les documents d’urbanisme peuvent
favoriser ce développement. La prise de
conscience culturelle des élus est le
premierpasverslaprisedeconsciencedes
habitants.Onpeuthabiterdansunedensi-
téaimable,onpeutêtrefierdesavilleetde
son quartier. La qualité et l’esthétique des
logements est un droit pour tous comme
le logement lui-même, et la diversité
sociale renforce les valeurs de la Répu-
blique.
La stratification réglementaire déroule des
couchestoujoursplusnombreusesetplus
serrées.
L’évolution de la cellule familiale force
aujourd’hui à modifier la taille, le nombre,
et l’organisation des logements. Une
évolution du mode de financement du
logement reste un objectif essentiel alors
quelecoûtglobalaétéintégréparnombre
de nos voisins européens. La mixité au
sein d’opérations nouvelles - secteur
privé/logement social - est à renforcer
pourtouteslesopérations.
Si l’on veut par ailleurs maintenir et
développer un tissu d’entreprises sans les
voir se disloquer sous peu, il faut favoriser
l’emploidela main-d’œuvrelocale.
Aujourd’hui les questions : Du foncier et
de l’urbanisme, du financement du
logement, de l’innovation sur le logement
lui-même et son mode de construction
adapté au territoire…croisées avec les
notions de densité maîtrisée, d’économie
et de développement durable entravent la
production et corsettent les idées
nouvellesenmatièredelogement.
Le déblocage du système passe par 3
points clés entre les mains des élus: 1)
Prise de conscience que la densité maitri-
sée favorise le lien social en appliquant les
principes du développement durable. 2)
Maîtrise des sols donc maîtrise du foncier.
3) Encouragement aux solutions
nouvelles et prise de conscience culturelle
decettenécessité.
La ville de Montpellier a été transfor-
mée en 30 ans. Est-il possible et
important de développer une identité
urbaine propre à Avignon et plus
largementànotredépartement ?
L’avenir du territoire d’Avignon, le Grand
Avignon, et la jonction des pays d’Avi-
gnon et d’Arles, qui définit une séquence
territoriale en contrepoint à l’aire métro-
politaine Marseille-Aix, appelle un projet
ambitieux qui conjugue la préservation
despaysagesnaturelsetbâtissublimesque
l’histoire nous a livrés et une vision non
pas simplement contemporaine mais
futuristedel’urbanismeetdel’architecture
qui devra s’inscrire dans un plan
d’ensemble cohérent et unique…un
programme politique et territorial pour
développer une identité en plusieurs
mandatsensomme.
Jean-Paul Cassulo est Président de l'Ordre des Architectes de PACA. Il représente 2818 architectes, soit près de 10% des effectifs
de la profession au niveau national.
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