3. Introduction
Malgré l’évolution des soins, des systèmes et des politiques de santé relatives à la
gestion de violence, les structures de soin s’affirment encore comme un lieu
d’exposition pour les professionnels de la santé.
Après la révolution tunisienne (décembres 2010, janvier2011), le ministère de la Santé
a levé 795 cas d'agression
Kasserine 1er : 70 cas d’agression
Tunis 2 eme : 68 cas d’agression
Au cours de janvier, février 2013 : 95 cas de violence
Soigner la violence est le soin le plus difficile, et ses conséquences semblent être néfastes
pour l’individu, son entourage et l’environnement, c’est pourquoi apprendre à gérer la
violence de façon éthique et juridique dans les soins est une façon pour les soignants de
lutter contre le stress, le brun-out...
4. Problématique
Dans notre pratique quotidienne nous avons remarqué une
augmentation de tous types de violence et aussi une conduite
inadéquate de la part de l’infirmer dans la gestion de ces
situation.
Comment l’infirmier se comporter face à cette violence ?
6. Méthodologie de l’enquête
Afin de répondre à notre problématique, nous avons opté pour une
étude descriptive, quantitative et transversale
Notre enquête s’est déroulée aux établissements sanitaires de grand
Tunis, Hôpital La Rabta, Hôpital Charles Nicolle, Hôpital
d’enfants, Hôpital Razi, Institut Mohamed Kassab
d’Orthopédie, Institut Salah Azaiez et Centre de Santé de Base (CSB)
9 Avril.
Nous avons distribué un questionnaire comporte 24 questions aux
infirmières et infirmiers travaillant dans certains services des hôpitaux
cités (urgences, réanimation, consultation externe, service
d’hospitalisation...).
Elle s’est déroulé sur une période de 12 jours allant de 18 mars 2013
jusqu’à 30 Mars 2013.
L’objectif de questionnaire est à étudier la gestion des situations
de violences par le personnel sanitaire
Le questionnaire est strictement anonyme.
7. Résultats
La population étudiée est composé 57% infirmières et 43% des
infirmiers.
moyenne d’ancienneté de 10 ans.
La moyenne d’âge 35.7ans avec des extrêmes de 22 ans et de 57 ans.
8.
9.
10.
11. La violence est présente dans les établissements sanitaires du grand Tunis pour 70.3%
des soignants interrogés (réponses « toujours » et souvent »), elle prend différentes
formes, verbales (93%), menaces (56%), physique (47%) et elle est le plus souvent
causée par les accompagnants
Paradoxalement, il s’emble que seulement 26% des victimes remplissent les feuilles
de déclarations d’agressions physique ou verbales, même elles existent.
Au fait la violence constitue, pour la grande majorité des infirmiers, une
composante quotidienne de leur profession, réalité de leur environnement de
soins. !!!!
12.
13.
14. Par ailleurs, 83% des infirmiers interrogés avouent que le patient n’est pas le seul
responsable dans les manifestations de violence.
Le cadre hospitalier, le délai d’attente des soins parfois trop long ainsi que certains
gestes et comportements inadaptés des soignants peuvent entraver la relation
thérapeutique, augmenter la tension relationnelle et contribuer à une exacerbation
de la violence.
Il convient ainsi à se demander sur les motifs qui amèneraient
l’infirmier à adopter de tels comportements.
15. 65.71%
70%
20%
20%
17.14%
4.28%
ne jamais répondre sur le
mode agressif
appel d'un agent de
sécurité
sortir de service
se défendre verbalement
négocier
se défendre
physiquement
0% 20% 40% 60% 80%
72.85%
4.28%
11.42%
54.28%
2.85%
27.14%
appel d'un agent de sécurité
vous ne vous en soucier pas
sortire de service
prend en charge le malade
sympathiser avec l'infirmière
sympathiser avec le patient
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Comportement face les violences
Les deux principales attitudes face à un
comportement potentiellement violent font d’appel à
un agent de sécurité (70%) et le choix de ne jamais
répondre sur le mode agressif (66%).
Comportement face les violences envers les
soignants
la majorité des infirmiers (72.85%) choisissent de
faire appel à un agent de sécurité
près d’un infirmier sur deux opte pour prendre en
charge le malade
16.
17.
18.
19. Après les situations de violence, la plupart des infirmiers sentent la nécessité de trouver un
temps de calme, ce qui nous donne une idée sur l’importance de la charge émotionnelle.
Or, dans la plupart du temps, les conditions du service ne le permettent pas. Ceci
pourrait expliquer la difficulté des infirmiers à conserver un comportement exemplaire le
reste de la journée en travail .
De plus, certaines situations amènent les infirmiers à éprouver le sentiment de
« ras-le-bol »
Ce sentiment serait très dangereux, car il pourrait créer chez l’individu une
haine à l’égard de son travail et pourrait le conduire rapidement à l’épuisement
professionnel.
20.
21. Recommandations
1/ La formation du personnel :
2/ L’amélioration de la qualité de la relation avec le public
3/ la mise en place de dispositifs de sécurité et de confort
4/ Des mesures administratives
22. Conclusion
L’établissement , principal pilier de cette violence, devrait désormais prendre en
compte cette réalité sociale en mettant en place une stratégie préventive innovante et
efficace, fondée à la fois sur une démarche participative et sur l’engagement de tous
les acteurs et instances concernées.
Par ailleurs, et malgré la diversité des formes de violence et des réponses qu’il est
possible d’apporter, la mise en place de mesures préventives vient aussi de l’intérieur de
soi. Ainsi, si l’on manque de confiance en soi, d’assurance ou de sang-froid sur les
situations, les menaces continueront leurs œuvres destructrices en dépit de toutes
mesures de protection.
Dans cette optique, des programmes pédagogiques spécifiques doivent être
accessibles aux soignants, en vue de favoriser une prise en charge optimale des
comportements agressifs et violents de certains patients ou/et accompagnants.